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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous. - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

Les notions de pédogenèse sont l'essence de l'agrinature : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols. A l'échelle d'un siècle l'agronomie envisagera une combinaison des deux pratiques. Des paysans, paysannes, chercheurs & chercheuses affineront des méthodes applicables à plus grande échelle & éventuellement des machines simples & légères. Celles disponibles ce jour sont trop complexes, trop pesantes sur le sol & de ce fait trop voraces en énergie.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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Qui s'élèvent étendant leurs branches. / 6p5K

Publié le 19/05/2013 / éléments farm seeds agrinature fukuoka natural farming /

15.7 - foison - wheat & rye & so on - 0 p
  • Foison. - Wheat & rye & so on.

Qui s'élèvent étendant leurs branches. - High & wide.

  •  I was born the previous millennium in a hut far away. Wolves were roaming around & it's plain miracle if any amongst us ever survived. My parents later moved to town & on a fine day, I inherited from an old uncle who was still a millionaire. Suddenly I realised money is not all we need & gave it all to the beggar around the corner. Went back to the hut where I have been living so far.

En Creuse, les maisons vides abondent, mais c'est le cas aussi des villes comme Paris ou Lyon où des immeubles entiers possédés par des banques sont inoccupés. C'est la configuration en plusieurs pays de l'Europe qui vieillit comme l'éternelle Italie par exemple, où les vieux prirent le pouvoir, déniant à leur jeunesse le droit même de se loger & travailler.

  • Je naquis le treize novembre à l'heure zéro à Viviers sur le Rhône. Né ainsi entre deux points suspendus tels le pont qui relie temps & espaces – entre deux dates, entre deux terroirs, entre deux histoires, entre deux douzaines - je ne suis pas vraiment né & je tente depuis de m'incarner. Le retour à la terre y contribue. Changer de lieu, c'est changer de temps.

En son sens ultime, méditer c'est réaliser.  La religion est ce qui nous relie aux autres & au ciel - c'est par la croix que ce double mouvement dessine que nous devrons entendre le symbole : grandir pour une expansion de nos rapports aux humains & aux êtres en général.  Les arbres nous en offrent l'illustration qui s'élèvent, étendant leurs branches.

  • cliché Rosie Audsley
11.3 - au jour de mars - Copt beech on a Nile's bank - 3 p
  • Pyramide copte sous un faou de Jerzy auprès du Nil blanc.

Au jour de mars. - Copt beech on a Nile's bank.

 

Lorsque je vis Isha

au jour de mars

don du dieu soleil

elle n'avait plus de visage.

Elle ouvrit son cœur blessé

en une geste de petite fille

de vieille femme.

Le crépuscule se leva.

 

  • copte, nom dérivé du Grec ancien, Αἴγυπτος / Aigyptos / النيل الأبيض - an-Nīl al-Ābyaḍ - littéralement « Nil Blanc » /  fau, fou, Fagus, fayard, le hêtre /  cliché de Christine Guillebaud à Confolens, Fresselines - Le supposé fayard est en réalité un noisetier en un lieu ou le hêtre est à son climax.

 

Au vent des tempêtes sur la lande, dans la tête.

  • Une tempête était annoncée sur la Creuse par Jacques Kessler, le clown de la météorologie.
  • Isa, la maraîchère me demanda de venir l'aider à fixer ses serres.
  • Ne pensez pas qu'elle soit égoïste : j'avais omis de lui préciser que notre congrès durait deux jours.
  • Comment refuser?
  • Parfois, il arrive que le cœur se partage entre une amitié & une amour naissantes.

Il y a quelques années de cela, Patrick Bletsas, diplômé de l'institut d'agriculture naturelle – ITAN – vint sur la ferme de mars. Il était lors sur un chemin de retour vers Paris, parti au matin de la ferme de Philippe Guichard, pilier du Réseau semences paysannes auquel se rattache désormais l'association Agrinature liée à la ferme de mars. Olivier Barbié, fondateur de l'institut, en compagnie de son frère étudiant en agronomie devaient eux aussi nous rejoindre depuis Paris en cette après-midi ensoleillée d'octobre.

La main d'un enfant prise dans une portière empêcha la seconde part de cette rencontre, dirigeant le groupe parisien plutôt en direction du cabinet d'un vétérinaire – compte-tenu du fait que l'enfant souffrait comme un chien !

  • J'étais en ce temps en train de découvrir l'antagonisme impossible entre une agriculture du type biologique
  • & les méthodes de sélection des semences destinées au commerce.

Peu après, je rendis visite à Philippe. Une des premières questions que je lui posai portait sur la manière d'adhérer au réseau. A sa réponse, la démarche me parut quasiment impossible. Pourtant, deux ans plus tard, le fait se produisit.

  • Mon départ dimanche matin, au mi-temps du forum de l'Institut Technique d'Agriculture Naturelle d'Olivier Barbier fut la manière que nous offrait la vie de refermer la porte du cercle des rencontres par moitié.

La tempête souffla effectivement sur les monts & guérets, & nous avions fortifié les serres assez pour qu'elles tiennent.

 

  •  Porter. - Compassion expresses as a smile.

Porte le fardeau léger de la vie & tout sera bien.

Porte la vie en toi - fais bien - sois!

Une porte ouverte, un toit, un couvert : trois biens offerts.

Une porte, un toit, un bien...

Au temps de se quitter, comme disent les creusois,

"Porte-toi bien".

 

  • "Une maison de bottes de paille.
  • Un seul vêtement, un seul repas, un seul bâton.
  • Vivre tel un fétu."

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  • "A straw-bale house.
  • One cloth, one meal, one stick.
  • Live as a wisp of straw."

haïku de Masanobu Fukuoka, le 13 novembre 2001

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  • Celui qui toujours porte sourire
  • est toujours un fumier!

sagesse populaire

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  • Compassion expresses as a smile.

sagesse divine

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 11.10 vendre tendre la terre - a future for agrinature - p

 " l'agroécologie à buts lucratifs "

  • Vendre tendre la terre. - A future for agrinature.

La pratique Agrinature demande une observation attentive constante du champ.

La photo offre une image de ce que pourrait devenir la ferme de mars dans 100 ans.

  • Nous aurions acheté les parcelles voisines, coupé les bois, haies & forêts, arasé les collines, recruté des ingénieurs, modifié le climat pour le rendre plus amène ...  Nous pourrions même pratiquer des semis directs sans désherbage ultérieur, ce qui correspondrait à la définition de l'agriculture naturelle.  Nous épandrions les effluents de la ville proche - un saut quantique de nos concepts en notre rapport aux éléments.  Nous serions en passe de planter des lignes d'arbres dans les parcelles pour satisfaire aux critères de l'agrosylviculture & afin de "cultiver sous les arbres & sans labour."

Tout est possible en matière d'agriculture.  De la même manière que les grands financiers groupes de distribution s'emparent déjà des productions biologiques, ils seront capables dans dix ou vingt ans de se tourner vers l'agriculture naturelle.  Il est même plausible que le terme agrinature leur convienne.

  • Pour terminer le commentaire de la photo, précisons que ces deux personnes fort sexy ne sont pas en train d'observer le champ, mais un petit détail d'une plante.  Le champ ne porte qu'une espèce d'individus tous identiques.  L'homme & la femme de la photo sont étonnament identiques aussi & il ne sont que deux sur un terrain de dix mille hectares.

Si la prophétie se réalisait, c'est que nous aurions en tant qu'espèce résolu la question du travail : nous ne travaillerions plus que quelques heures par jour sous contrainte.  Le reste de notre temps serait du travail libre créant une richesse collective.

 

  • keriadenn le 02/12/2013 : texte cité entre guillemets / marssfarm le 02/12/2013 : réponses à la ligne
" Sur l'agroécologie à but lucratif, je ne crois pas avoir lu ceci précédemment. C'est la minuscule photo en vert criard qui m'a intriguée."

  • J'ai trouvé la photo sur un autre blog. Les techniques culturales simplifiées nous viennent de l'Amérique du nord. Elles consistent à semer sans labour après désherbage chimique en été, ce qui signifie mettre le sol à nu sous le grand soleil d'août & avoir acquis de gros matériels qui ne peuvent pas se rentabiliser au dessous de cent hectares. Leurs tenants tentent de les faire accepter sous la dénomination agro-écologie, terme qu'ils volèrent à Pierre Rabhi !

"Je ne te suis pas sur le côté très sexy des personnes. Elles semblent jeunes. elles sont surtout si "propres", comme l'horizon. Propre : c'est l'un des mots qui m'ont collée à ton blog au début ! Clean, en novlangue, sans doute. Pendant mes études, l'un de mes profs s'amusait déjà de cette qualité (sans valeur positive en soit), et d'une demande, d'une exigence sociales supposées en la matière. Cette notion m'est objet fondamental, et en examen perpétuel, comme ce "but lucratif" que tu distingues clairement dans ce billet. Il est évident que je rapproche cette dernière formule du "manque à gagner" que je fustige personnellement et de prime abord, qui circule beaucoup dans les bouches radiophoniques que j'écoute encore parfois, et que tu as utilisée récemment (billet à partir du texte de Christine). C'est l'une des raisons pour lesquelles j'aime à te lire. Tu soulèves ce qui m'interroge profondément, et ce que Fukuoka a aussi exploré ardemment, de toute sa personne (comme toi, - j'ai déduis ceci en te lisant et le lisant -, mais aussi très différemment). Je n'ai pas la clarté ou l'option faite, ou plus exactement l'argument, observant seulement que je ne suis pas toujours d'accord avec toi, et parfois ma réaction est entière, très vive sur ce que tu avances (outrée même)."

  • Un Sherpa & un Lama de Tibet ne s'accordent pas sur la route à suivre pour gravir Kailash. Qu'ils se mettent en route. Parvenus au sommet leurs vues s'unifieront, deviendront cercle dont l'horizon est la circonférence de la terre.
  • Le lucratif de l'agriculture pétrole - des machines & de la chimie - revient aux trusts internationaux que les gouvernements subventionnent.
  • Fukuoka, Bill Mollison & Sepp Holzer atteignent un résultat unique par deux voies, deux cultures, deux tempéraments aux radicales antipodes.

"Que d'autres s'en mêlent devient d'autant plus intéressant, pour peu que l'expression soit un minimum sincère. Humanité, Nature, place et relations : tels sont mes lieux d'investigation. En projetant une agro-écologie telle que la résument nos deux jeunes férus de détails en champ uniformément criard, toutes les absences d'une telle pratique surgissent. L'adjectif naturel pourrait bien être repris par eux, comme tu le soulignes, par le rapt du monolithisme conceptuel des grands mouvements idéologiques. Je note que le terme de Nature est plutôt délaissé en ce moment dans le discours médiatique."

  • Nature est un mot ancien & très occidental à triple sens. Les conservateurs, les gens de progrès, les agnostiques & les écolos athées souhaitent chacun se l'approprier. De ce fait, nul ne l'emploie plus.

"Agro-écologie sonne technique et sérieux."

  • voir la remarque ci-dessus.

"Les Bourguignon, avec leur agrologie (que j'aime aussi à lire et comprendre), en tracent peut-être bien le premier jalon."

  • Claude & Lydia Bourguignon prêchent le juste, mais ne sont pas des praticiens eux-mêmes. Au RSP il est quelques paysans qui pratiquent l'agrinature ou presque - en la discrétion que leur emploi du temps chargé impose.
  • Merci de ces commentaires justes & judicieux !

Publié le 27/08/2012 / fukuoka agrinature farm seeds natural farming /

011.5 - le ru de la fontaine du mas - a reborn stream - 5 2p
  • Imaginez que le canyon soit de cinquante mètres de profondeur & que le chêne rouge ait la même hauteur.   Ce sera le cas dans 10 siécles peut-être.

Le ru de la fontaine du mas. - A reborn stream.

 

Le ru était disparu, souterrain, de 1914 à 2003,

facteur de pédogenèse

du fait que le granite saturé d'eau se décomposa en tuff jusqu'au stade argile, s'approfondit,

& déchéance de l'agriculture tout à la fois,

car sur un sol lourd & frais, l'usage des tracteurs ne peut se faire qu'en de très rares occasions au fil de l'an - une semaine à l'automne & une semaine au printemps - avec un peu de chance en année ordinaire sans les pluies sempitenelles d'océan qui à tout moment pourraient survenir.

En un jour, deux chevaux dans l'enclos auraient tôt fait de reboucher le ru.

il faudra une génération pour réamorcer la vie d'un sol devenu stérile par l'eau qui y stagna nonante ans.

  • Devenir fou ou mourir. - A foreseen farm.

Avant de devenir agriculteur en Inde, je vis par anticipation l'échec de mon projet

& que cet échec allait me mener en Japon.

 Je tentai pourtant ce projet qui dura deux ans.

J'aurais pu devenir fou ou mourir, mais la destinée était autre.

 Deux ans plus tard au pays du soleil levant sans rien connaître de la Creuse,

je dessinai avec précision les terrains & bâtiments de ce qui allait être la ferme de mars & sa boulangerie.

Deux ans plus tard, la ferme démarrait.

Elle n'était qu'un lopin de terre sans rien autour.

Je n'étais alors paysan que dans ma tête.

  • Les parois sont minces & les fenêtres immenses.

La maison sous les arbres - n'aura que des fenêtres - & un toit peut-être... - chanson de Gilbert Bécaud

---

La maison ne dispose pas d'accès aux réseaux d'eau, d'égouts, d'électricité, ou d'ordures ménagères.

Les parois en sont minces & les fenêtres immenses.

Dans le poêle, une bûche de chêne se consume en silence.

La nuit claire de novembre nous expose ses étoiles sans en cacher une.

Jupiter - Zeus le père - s'incline à l'ouest.

Vénus lucifer - porte lumière - point au levant, au dessus du bois d'orient.

Les premier humains devaient attendre le jour & la belle saison au fil des longues nuits d'hiver.

Regardant le ciel ils s'interrogeaient sur l'éventualité du retour du matin & de saisons plus clémentes.

Le parcours des planètes au firmament leur semblaient les signes

d'êtres grandioses & lointains veillant sur leur destinée,

les assurant selon la tradition déjà établie par leurs parents,

de l'éternel retour, que tout n'allait point cesser.

Ce siècle aussi pourrait nous sembler hiver ou nuit.

L'amitié que nous offre la vie pourtant nous assure que le jour va poindre.

 

11.7 - hêtre aimé - la seule question qui vaille - 2 p
  • Hêtre aimé. -  A beech on the stream bank.

Aux débuts de la ferme de mars, un hêtre d'âge se trouvait aux confins d'une de ses parcelles de bois.

Peu après l'arbre vénérable éclata sous le vent d'une nuit de tempête.

Il ne mourut pas, mais se trouve à l'évidence en fin de vie.

Depuis lors, il essaime, égrenne, dissémine ses faînes dans les haies alentour.

Les rejetons de cette essence sont capables de s'installer à l'ombre, y croître sans bruit, en discret silence. Bien des ans plus tard, ayant poussé à leur abri, ils auront tant grandi qu'ils supplanteront leurs ainés, arbres de pleine lumière, les ombrageant du feuillage vert sombre horizonal si charmant à nos yeux mais sans pitié pour les autres espèces.

Être ou pas. Être, là est la question.

Comment sait-il le hêtre qu'il est mon arbre préféré?

J'aime le hêtre. Le hêtre m'aime.

Ces mots sont fort peu rationnels, n'est-ce-pas?

Or, dès que nous nous départissons de cette poésie, la vie nous semble bien triste, un peu terne.

Sans le ternaire du grain de folie, nous ne saurons plus imaginer un monde magique où tout vit, résonne & se répond, nous serons tôt tristes, nous en perdrons le goût, le sel, le suc, le sourire.

Le rationnel permet de gagner des millions.  Tout millionnaire vola pour le moins un million,

& pour ce faire rompit les dix paroles.

  • La seule question qui vaille. -  I or Self.

Visitant la ferme de mars, Rosie Audsley, fameuse ethnologue des blés populations en Angleterre, ne posa qu'une question :

Est-ce que aimer, sans souffrir exception

nous arrache toujours le cœur à la fin?

La réponse se trouve dans la question

puisque l'amour est vecteur de notre expansion

éclatement du moi vers le ciel du Soi

dépassement des limites

que nous nous imposâmes en tout premier lieu.

Rosie aime les blés, le pain, le café & le chocolat noirs.

Nous pourrions dire en cela qu'elle est typiquement française

mais il serait plus sûr de la relier simplement à l'humanité entière.

Aimer avec modération ce qui a bon goût est un trait humain.

Elle a bon goût.  Je l'aimai sans modération.

4 août 2012

- I or Self.

When she visited Mars's farm, Rosie Audsley, a student of wheat land-races in England,

asked one question only :

Must love always pierce our hearts in the end ?

No answer need be displayed to such a question,

for loving is the one way to freedom

where the self meets the sky or Self,

where we will at long last overcome

the boundaries we had set to ourselves in the first place.

Rosie appreciates landrace wheat, bread, black coffee & dark chocolate.

Because of these, it could be said she is typically French,

but we could link her character more simply to the whole of humankind.

Human beings it is common, appreciate wisely whatever tastes good.

She knew good taste. I loved her beyond wisdom.

 

Un soleil rouge - le nom de Fukuoka /  Publié le 29/08/2012 / farm seeds fukuoka agrinature natural farming /

011.6 - un soleil rouge - le nom de Fukuoka - 6 / p2K

White-flowered buckwheat. - Blé noir aux fleurs blanches.

  • Un soleil rouge. - The country of the rising sun.

Nous étions quatre, assis sur le parvis de la mosquée, de cultures & pays éloignés.

Le musulman de Thaïlande nous exposait en son noble langage les subtilités de l'Islam.

Le Français traduisait en Anglais pour Kent d'Ontario & Miyako du pays d'orient.

Ma connaissance de ces deux langues, l'Anglais & le Thaï' était en ce temps bien insuffisante

pour atteindre à traduire des notions confinant à la plus complexe des philosophies.

J'accomplis pourtant ma tâche avec zèle

& compris en mon entendement en cet instant que tout est possible à qui ouvre son cœur.

  • photo by Rosie Audsley / la pépinière de blés - the wheat nursery

 

  • Alexander & Socrates. -   Enrol en route.

We used to play war - War is a child's game.

Alexander the great general died thirty-three.

He had conquered his being & given up convincing the world.

A soldier may become officer when twenty-five

a veteran aged thirty & before soon

a soldier with no name.

Since in Rome tradition admitted

you were an adult only in your late twenties

we see war is foremost children's games.

  •  Alexandre, disciple du disciple de Socrates -  un gage.

Nous jouions à la guerre.  La guerre est un jeu d'enfant.

Alexandre le grand général mourut à trente-trois ans

après avoir conquis son être & renoncé à convaincre le monde.

A vingt-cinq ans on est officier

à trente, vétéran,

un peu avant, soldat inconnu.

Puisque selon la tradition à Rome

l'adolescence durait jusqu'à l'âge de vingt-neuf ans

on voit que la guerre est avant tout jeux d'enfants.

 

le printemps des poètes 2012 - enfances

  • The land lay at hand's grasp.

Jean Giono invented the French tongue.

 

When I was ten my family moved to South-East of France

framework for Giono's world of stories & novellas

but it was only recently I read his short story

"The man who planted trees."

 

What happens in this book

- although I knew nothing of it -

has shaped my whole life.

 

Do the poet's words, carried away in breeze & scents,

in rays of light gentle & bright,

roam for ever on the wind-beaten land ?

 

Or is it that the earth speaks in whispers,

and artists tell what they know she utters

children can hear too ?

  • J-F B told me he also came to practical ecology, & later on to natural farming, following on the steps of Giono's world & words.

 

  • le pays et la langue

Jean Giono invente la langue française.

 

Lorsque j'avais dix ans je vécus au pays de Giono

mais ce n'est que récemment que je lus

“L'homme qui plantait des arbres.”

 

L'histoire qu'il y conte

bien je je ne la connus point

façonna toute ma vie.

 

Les mots du poète courrent-ils sur la terre

battue de tant de vents de landes et de mer

de fleurs et de sel?

 

Ou est-ce que la terre crie

qu'il transcrivit ?

& l'enfant l'entend.

 

  • le printemps des poètes 2012  "enfances"
  • Jean-François B. lui aussi en vint à l'écologie pratique, puis à l'agriculture naturelle, cheminant sur les pas de Giono.

 

  • La pagode est pauvre & les moines sont riches.

La ferme se trouve au lieu-dit le Mas près de la Terranche & Bordas.

En Limousin, les lieux-dits sont des petits hameaux qui parsèment la campagne. Ces hameaux sont nommés villages, car au dix-neuvième siècle ils étaient en vérité des petits villages, chacun d'eux habité d'une population dense.

Bordat, c'est la bordure. Il s'agit d'un serre d'altitude 470 mètres, un de ces sommets si ronds des vieux massifs de granite. Un citadin habitué à se mouvoir dans son automobilen puissante ne saura pas qu'il passe un sommet.

Depuis le sud, juste avant Borda, la route escalade le lieu-dit Tirelangue: la côte est raide & les bœuf de jadis devaient y tirer la langue. Après Bordas, on redescend vers Bonnat aux sols profonds entre deux rivières. Comme c'est souvent le cas des cours d'eau, chacune d'elle capture les nuages venant de sa direction, & de ce fait entre elles deux, il fait toujours beau. Nous trouvons là une des raisons pour que le lieu fut de ce fait nommé Bona.

Bordas est une vraie frontière, le dernier contrefort du massif granitique. A Bonnat le substratum est de gneiss & schistes qui signalent le Bas-Berry aux roches métamorphiques qui forment ceinture autour du granite. Le hameau est tout autant une limite climatique du fait du changement brutal d'altitude sur trois de ses côtés.

La frontière entre langues d'Oc & d'Oil quant à elle se trouve être Aigurande – dont la sonorité occitane ne fait pas doute – vingt-cinq kilomètres plus au nord & qui ainsi marque aussi la limite des territoires en ce qui concerne l''histoire, la géographie & la fameuse administration française.

La Terranche est un lieu plat abreuvé de sources. Le potentiel de fertilité y est très grand comme le nom l'indique - les parcelles sans pente ni aridité sont rares par ici!

Le mas, c'est à l'origine, en Occitan la maison. Puis le mot évolua pour désigner une ferme, l'équivalent de villa en Latin. Le nom du hameau est ancien & nous voyons donc qu'il évoque un lieu d'agriculture. Deux données géologiques le caractérisent, un leucogranite & "mille vatz". Les granites sont des roches anciennes & par conséquent érodées, usées, pauvres. Leur composition peut varier beaucoup cependant & il se trouve que celui présent au Mas est remarquable par sa richesse en cations fertilisants tels que calcium & magnésium.

La présence d'une myriade de minuscules sources est le second facteur de fertilité. Lorsque nous démarrâmes la ferme ces dernières, si proches les unes des autres & qui s'étaient trouvées bloquées au cours d'un vingtième siècle de guerres & migrations, demandaient à y sourdre à nouveau.

J'en entendais la plainte sourde. Nous pouvions ressentir sous nos pieds la pression de leur amertume, l'impatience de la langueur qui les animait, la secousse d'un ressentiment caché à l'entraille, sol de terre.

Aux temps d'avant l'agriculture, chacune d'elle formait un ru & depuis qu'un parcellaire existe - quelques milliers d'années déjà - chacune avait pris l'habitude de couler en un fossé particulier au pied du talus limitrophe de deux parcelles.

Du fait du grand nombre de ces vatz en un petit espace, les parcelles au Mas sont nécessairement de faible extension.

  • A la racine du Yin est Yang.

Par la surabondance de sa présence, l'eau du sous-sol dissout la roche & peut avec le temps en accomplir l'hydrolyse jusqu'au stade ultime, l'argile.  La pente est très faible : nous sommes sur un sommet plat.

Un sol lourd & frais & une pente faible constituent des conditions telles que le mode moderne de drainage des terres n'est pas envisageable. Le sol potentiel est profond & argileux, ce qui correspond au point de richesse maximale.  Au cours des siècles, les parcelles furent épierrées – voir à ce sujet l'article ** - & de ce fait leur portance est faible, ce qui implique que l'usage de lourdes machines agricoles en ébranlerait tôt la structure.

Nous voyons donc que les facteurs mêmes qui désignèrent la fertilité du lieu jusqu'au dix-neuvième siècle devinrent obstacles à l'usage agricole du siècle dernier lorsqu'il se tourna contre nature, abusant de toutes les technologies mises à sa disposition par l'abondance de la ressource pétrole.

Les parcelles au Mas doivent rester petites & s'il est fait usage de machines, elles doivent être légères.

Nommer le lieu la ferme du Mas aurait signifié redondance. Nous avons donc dynamisé le mot par la force de roulement véhiculée par le son “R”.

Mars est temps où les feuilles marcescentes hésitent sur la tige juste avant que ne les poussent à choir les jeunes pousses, renouveau de la vie des plantes.

La planète Mars – assimilée au dieu – du fait de sa couleur rouge fut assiociée à l'action & par extension la guerre – résultat Yang d'un trop plein du désir d'expansion, le Yin du Tao.  L'histoire humaine nous montre & le fait est confirmé par le Yi-Jing, le livre des mutations, que dans deux cas sur trois, la stratégie Yin née de la contraction Yang, est l'option que la sagesse nous édicte d'adopter.  C'est là laparenté  de Yin avec le non-agir.

  • La symbolique de Mars fut aussi rattachée aux paysans.

Un pays – le cas est toujours avéré – se construit en résultat d'une succession d'affrontements & guerres. Puis, par le labeur constant des paysans dont l'ouvrage en recrée en permanence les paysages, le pays constitué se maintiendra pour évoluer vers une culture propre héritée de la configuration particulière de ses terroirs.

  • Une fois la paix établie, le métal de l'arme devient outil.

Le même soufre de la poudre à mousquet qui tua l'ennemi sera transmuté en l'engrais qui meut la plante. Au cœur de l'acte – que les Grecs représentèrent par Mars – nous en trouvons la racine qu'est le non-agir : pour le commun, la non-action ne sera atteinte qu'en suite d'un patient travail.

  • Il est cependant des êtres doués de génie qui l'atteignent du premier coup, en un seul instant.

Notons pour conclure que la symbolique de Mars fut associée au pays de Japon, la contrée du soleil levant, terroir où tout commence, d'où tous les possibles émergent, le lieu de naissance de mon maître en agriculture.

Ce lien entre la Grèce antique & le Japon moderne dont la culture emprunta beaucoup à la Chine ancienne montre aussi pourquoi le disciple le plus fidèle de Manasobu Fukuoka est Panos Manikis, paysan en agriculture naturelle à Edessa au nord de la Grèce.

  • Le nom de Fukuoka. - Fukuoka, our master.

Lorsque je démarrai la ferme de mars en 2003, le nom de Fukuoka sonnait en France comme un mot tabou qu'il était aventureux de prononcer du fait que personne ne réussissait vraiment à reproduire ce qu'il avait réalisé en sa ferme.

Désormais, il m'arrive de l'entendre.  Il fut cité samedi dernier à l'émission Terre à Terre de Ruth Stégassy sur France Culture parmi les pères fondateurs & personnes ayant initié l'agriculture biologique en France & dans le monde.

L'agriculture biologique véritable a pour racine le respect des humains - une spiritualité donc, une spiritualité qui ne s'attacherait à aucune religion en particulier sans les renier pourtant & sans en poser même la question : la foi est une donnée intime qu'il n'est indispensable de révéler qu'au travers de nos actes & qu'il est peu utile de décrire par des mots.  En l'état de pensée parmi les humains ce jour, parler de foi ou de religion hors des cercles prévus à cet effer fait apparaître toujours le risque d'ouvrir des conflits qui n'ont d'intérêt pour quiconque & ne pourraient que nous empêcher de grandir.

  • Fukuoka était un être spirituel, mais sans s'attacher à une religion particulière ni aucune autre organisation que ce soit.  Il souhaiter garder son oeuvre d'être utilisée en promotion ou propagande des causes qu'il n'aurait pas aprouvées.

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  • Le Mas, la Terranche & la brande de Tirelangue.

Arrivant à la route, deux cent pas plus bas sur le ruisseau devant le bois

au lieu-dit la brande* de Tirelangue d'exposition ouest,

une de ces averses d'été envers lesquelles la terre sèche crie,

nous surprit par le silence de son spectacle.

Sur nos têtes, seulement quelques gouttes pourtant.

Nous retournant, à la même distance & en direction opposée,

un rai de lumière incendiait le champ à la Terranche en exposition sud.

 

  • * du latin médiéval, en Bretagne, branda «bruyère»,  attesté par son dérivé brandey «champ de bruyères», «lieu où poussent les bruyères»  «fagot de brins de bruyère, enduits d'une substance combustible»,  de l'ancien français brander «flamboyer, s'embraser (de l'aube, d'un rayon de lumière)», parce que la bruyère était facilement inflammable & qu'au moyen-âge on brûlait les champs pour - c'était la croyance d'alors & qui subsiste encore parmi les personnes âgées - les fertiliser;  à rapprocher du latin médiéval brandarium «champ destiné à être essarté par le feu». / bruyère qui croît dans les campagnes incultes, bruyère à balais.  Un pays de brandes. /  Chauffer le four avec des brandes. /lieux incultes où croissent ça & là ces petits arbustes. Entrer dans une brande. "On coupe dans ma commune, les brandes à l'âge de huit ou dix ans, pour chauffer les fours ou les vendre à Casteljoux, & on n'arrache les troncs qu'après une période de quinze ou vingt ans, pour les carboniser." [Enquête sur les incendies des Landes, p. 253]   "L'ajonc, le genêt, l'arbousier, la brande & le chêne sont six essences qui, réunies à l'aiguille du pin, forment un puissant aliment aux incendies." [ib. p 212]