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- La guerre anglo-espagnole de 1779-1783 est l'engagement de l'Espagne dans la guerre d'indépendance des États-Unis aux côtés de la France et des insurgés des Treize colonies nord-américaines, contre l'hégémonie maritime de l'Empire britannique. Elle s'achève à l'avantage de l'Espagne et de la France par le traité de Versailles de 1783. Au XVIIIe siècle, l'Empire espagnol, comprenant le royaume d'Espagne et ses vastes possessions coloniales en Amérique centrale et du Sud, fait encore figure de puissance mondiale malgré l'état retardataire de son économie. Alliée à la France par le pacte de famille, elle parvient à limiter l'expansion maritime et commerciale du royaume de Grande-Bretagne, même si les deux branches des Bourbon de France et d'Espagne ont dû céder des territoires coloniaux aux Britanniques à l'issue de la guerre de Sept Ans (1754-1763). Lorsque éclate la révolte des colonies britanniques d'Amérique du Nord à partir de 1774, les deux puissances y voient une occasion de revanche. Cependant, Charles III hésite à soutenir les insurgés nord-américains car son royaume est à la fois dans une situation financière précaire et engagé dans d'autres conflits en Afrique du Nord et contre les Portugais en Amérique du Sud. En outre, Charles III, despote éclairé, répugne à aider une révolution démocratique. C'est seulement en juin 1779, alors que la France de Louis XVI soutient ouvertement les Américains, que l'Espagne entre en guerre contre la Grande-Bretagne. La marine espagnole et l'armée de terre, alliées à la marine royale française, combattent les forces britanniques dans les Caraïbes, en Amérique centrale, en Louisiane et Floride, tout en défendant les convois sur l'Atlantique et en attaquant les bases britanniques de Gibraltar et Minorque. Le traité de Versailles de 1783, qui met fin à la guerre d'indépendance des États-Unis, est à l'avantage de l'Espagne qui récupère la Floride et Minorque. Mais la victoire de la révolution nord-américaine va bientôt inspirer des mouvements similaires dans le sud du continent, aboutissant, au début du XIXe siècle, aux guerres d'indépendance hispano-américaines. (fr)
- La guerre anglo-espagnole de 1779-1783 est l'engagement de l'Espagne dans la guerre d'indépendance des États-Unis aux côtés de la France et des insurgés des Treize colonies nord-américaines, contre l'hégémonie maritime de l'Empire britannique. Elle s'achève à l'avantage de l'Espagne et de la France par le traité de Versailles de 1783. Au XVIIIe siècle, l'Empire espagnol, comprenant le royaume d'Espagne et ses vastes possessions coloniales en Amérique centrale et du Sud, fait encore figure de puissance mondiale malgré l'état retardataire de son économie. Alliée à la France par le pacte de famille, elle parvient à limiter l'expansion maritime et commerciale du royaume de Grande-Bretagne, même si les deux branches des Bourbon de France et d'Espagne ont dû céder des territoires coloniaux aux Britanniques à l'issue de la guerre de Sept Ans (1754-1763). Lorsque éclate la révolte des colonies britanniques d'Amérique du Nord à partir de 1774, les deux puissances y voient une occasion de revanche. Cependant, Charles III hésite à soutenir les insurgés nord-américains car son royaume est à la fois dans une situation financière précaire et engagé dans d'autres conflits en Afrique du Nord et contre les Portugais en Amérique du Sud. En outre, Charles III, despote éclairé, répugne à aider une révolution démocratique. C'est seulement en juin 1779, alors que la France de Louis XVI soutient ouvertement les Américains, que l'Espagne entre en guerre contre la Grande-Bretagne. La marine espagnole et l'armée de terre, alliées à la marine royale française, combattent les forces britanniques dans les Caraïbes, en Amérique centrale, en Louisiane et Floride, tout en défendant les convois sur l'Atlantique et en attaquant les bases britanniques de Gibraltar et Minorque. Le traité de Versailles de 1783, qui met fin à la guerre d'indépendance des États-Unis, est à l'avantage de l'Espagne qui récupère la Floride et Minorque. Mais la victoire de la révolution nord-américaine va bientôt inspirer des mouvements similaires dans le sud du continent, aboutissant, au début du XIXe siècle, aux guerres d'indépendance hispano-américaines. (fr)
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