1000 films pour aimer le Western

1104---L'Homme, l'Orgueil et la VengeanceL'uomo, l'orgoglio, la vendetta de Luigi Bazzoni  ITALIE RFA 1967

 Carmen est l’un des opéras le plus connu mondialement et qui eu le droit à une centaine de représentations filmiques et moultes sur scène puisque le sujet date de 1845 et l’adaptation musicale de Georges Bizet  30 ans plus tard.

Or c’est bien la nouvelle qui nous est proposée ici et il fallait oser l’adapter en western. Les producteurs firent appel à deux valeurs sûres du genre : les sieurs FRANCO NERO et KLAUS KINSKI aux carrières débordantes de westerns et aussi à l’un des plus grands  scénaristes de l’histoire du cinéma italienne : la dénommée SUSO CECCHI D'AMICO au plus de 100 films dont certains figurent dans l’Histoire du septième art et dans toutes les cinémathèques.

Le sujet repose sur une femme dénommée Carmen, figure de la femme libre à qui ses penchants amoureux vont faire de sa vie un drame.ET les deux qui se battront et se tueront pour elle se nomment. Le sergent José et le bandit Garcia

 Si le film peine à démarrer, il n’en affiche pas moins certaines qualités :un Franco Néro à contre-emploi, une dramaturgie intense, des dialogues structurés, des photos remarquables avec parfois des couleurs soyeuses et une vision impressionnante  de la nature toute aussi sauvage que les protagonistes, un soin dans la mise en scène avec des plans judicieux et des séquences marquantes comme celle où après un meurtre, lehéros culpabilisé croise une procession religieuse  et enfin  une musique prenante basée sur la guitare agrémentant l’ensemble

 Certes le film ne mérite pas des concerts d’éloges, mais pas l’opprobre de critiques qui souvent n’y ont vu qu’un énième « western spaghetti »

FRANCO NERO pas toujours convaincant dans ce rôle inhabituel de victime expiatoire à une coupe qui frise le comique et un jeu qui laisse parfois pantois.

 IL n’est plus à présenter il fut le seigneur de l’épopée westernienne des années 60-70 avant de s’exiler vers un autre cinéma (Luis Buñuel--  John Huston -- Pasquale Squitieri -- Rainer Werner Fassbinder)  .IL fut l’acteur fétiche de Sergio Corbucci qui le lança avec en 1966 :  Django qui inspirera le film éponyme de Quentin Tarentino et dans lequel il fait une apparition furtive , puis en 1968 : El mercenario(Il mercenario) 1970 :Compañeros(Vamos a matar, compañeros) 3 perles ; ajoutons en 1966 :Texas Adios (Texas, addio) de Ferdinando Baldi et   1966 :Le Temps du massacre (Tempo di massacro) de Lucio Fulci 1971 :Et viva la révolution ! (¡Viva la muerte… tua!) de Duccio Tessari ; films de moindre ambition et surtout un autre film culte indéfinissable en 1976 :Keoma de Enzo G. Castellari

KLAUS KINSKI fait ici le minimum syndical et à l’air de se foutre de son ombre comme chantait un certain durant ces années-là avant lui aussi changer de registre et croiser

 Parmi sa multitude de westerns nous avons le pire et quelque fois le bon  tant dans la réalisation que dans l’interprétation: La Chevauchée vers Santa Cruz (1963)Le Trésor des montagnes bleues. Puis viennent les westerns italo-espagnol :Et pour quelques dollars de plus (1965)  ( bien dirigé par Léone) ;El Chuncho (1966) ; Chacun pour soi (1967) ;Le grand silence (1967) (excellent dans un rôle de tueur toujours victorieux)  ;Deux fois traître (1968) ; Et le vent apporta la violence(1969) ; Macho Callaghan se déchaîne (1970) ; Nevada kid (1970) ;Priez les morts, tuez les vivants (1970) ;On m'appelle King (1971) ;La vengeance est un plat qui se mange froid (1971) ;La Vengeance de Dieu (1971) ;Black killer (1971) ; LeRetour de Clint le Solitaire (1972) ;Shangaï Joe (1972) ;Un génie, deux associés, une cloche (1975).

TINA AUMONT  à la carrière chaotique joue de sa  joliesse et figurera dans quelques films pas toujours heureux , sans marquer son monde : 1966 :Texas, nous voilà (Texas Across the River), de Michael Gordon,La Curée : de Roger Vadim, 1967 :Qui êtes-vous inspecteur Chandler ? (Troppo per vivere… poco per morire) : 1972 :Une bonne planque (Bianco, rosso e…) 1986 :Les Frères Pétard,de Hervé Palud, 1997 :Les Deux Orphelines vampires, de Jean Rollin :. Elle était pourtant la fille de comédiens de haute stature : Jean-Pierre Aumont et de la comédienne dominicaine María Montez.

CARLO RUSTICHELLI est le musicien du film moins connu que Morricone ou Nino Rota ( Le parrain) qui a composé entre autres pour Billy Wilder (Avanti!), Pier Paolo Pasolini (Mamma Roma) Mario Monicelli 1975 : Mes chers amis (Amici miei) et Mario Bava (Le Corps et le Fouet) Pietro Germi (13 fois dont 1961 :Divorce à l'italienne (Divorzio all'italiana) de Pietro Germi et 1964 :Séduite et abandonnée (Sedotta e abbandonata) des œuvres marquantes. Il ; toucha à tout péplums, westerns polars et comédies

SUSO CECCHI D'AMICO signa mille scénarios et mille dialogues et non des moindres : FRANCESCO ROSI (1962 :Salvatore Giuliano) , VISCONTI (19631960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) :Le Guépard (Il Gattopardo)1965 : Sandra (Vaghe stelle dell'Orsa)  1972 :Ludwig, le crépuscule des dieux (Ludwig)1974 : Violence et passion (Gruppo di famiglia in un interno) ) LUIGI COMENCINI, MARIO CAMERINI, VITTORIO DE SICA  (1948 :Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette) -- 1951 :Miracle à Milan (Miracolo a Milano) que des chefs d’œuvre de l’histoire du cinéma)  et MARIO MONICELLI  (7 films) , LUIGI COMENCINI (6films)--Franco Zeffirelli-- Derek Jarman--Nikita Mikhalkov -- Martin Scorsese d’autres figures marquantes

Quant au réalisateur que nous ne connaissons point, il tire son épingle du jeu.il est l’auteur de  polar  ou de  giallo avec Franco NéroJournée noire pour un bélier  Giornata nera per l'ariete) en 1971 et en 1975Le ormeet sera scénariste pour Mauro Bolognini . il tournera peu et ce sera son unique western