L’Université de Moncton injecte annuellement dans l’économie canadienne plus de 1,6 milliard $, selon une nouvelle étude d’impact économique réalisée par trois professeurs de l’institution acadienne.

En 2015, l’université et ses trois campus ont généré plus de 466 millions $ en vente au Nouveau-Brunswick et 237 millions $ au Canada. Les trois économistes estiment aussi que les diplômés de l’Université de Moncton ont engendré des retombées de 900 millions $ pour la même année.

Chaque dépense d’un employé, d’un étudiant ou même d’un diplômé de l’Université de Moncton qui travaille au Nouveau-Brunswick a un impact sur tout le pays, affirme un des auteurs de l’étude, Pierre-Marcel Desjardins.

«Si je vais acheter une voiture. Cette voiture a peut-être été fabriquée en Ontario. Donc, il y a quelqu’un en Ontario qui travaille parce que j’ai acheté une voiture avec mon salaire que j’obtiens de l’Université de Moncton. C’est un exemple. Le Nouveau-Brunswick est une économie très ouverte, dans le sens que beaucoup des biens et de services qu’on consomme proviennent d’ailleurs. Automatiquement, lorsqu’on achète quelque chose, l’incidence ou l’impact économique n’est pas exclusivement ici», explique l’économiste.

Le campus de Moncton a généré à lui seul plus de 372 millions, tandis que ceux de Shippagan et d’Edmundston ont respectivement produit 44 millions $ et 49 millions $. Sans l’institution acadienne, ces retombées économiques n’existeraient tout simplement pas.

«Je suis natif de Moncton, j’ai grandi à Dieppe et j’ai fréquenté l’Université de Moncton. Si l’Université de Moncton n’avait pas été ici, je serais probablement allé à Ottawa, à Québec, ou à Montréal, je ne sais pas où. Donc, les dépenses que j’aurais effectuées (en tant qu’étudiant) et les dépenses des professeurs et du personnel n’existeraient tout simplement pas», a précisé M. Desjardins.

La contribution des diplômés s’élève à plus de 732,4 millions $ pour le campus de Moncton, 88,2 millions pour Edmundston et 78,5 millions pour Shippagan.

Il faut dire qu’une personne ayant fait des études universitaires gagne plus en moyenne qu’un travailleur qui a obtenu un diplôme inférieur au baccalauréat. Un Néo-Brunswickois détenteur d’un baccalauréat touche de 10 294$ à 26 210$ de plus, tandis qu’un travailleur qui a complété une maîtrise ou un doctorat peut gagner jusqu’à 45 989$ de plus, selon l’étude.

«En poursuivant leur carrière dans la province, ces diplômées et diplômés contribuent, par leur travail, à la création de la richesse et acquièrent un niveau d’autonomie financière qui diminue la pression sur les dépenses du gouvernement provincial», écrivent les auteurs.

Sans inclure l’apport des diplômés de l’Université de Moncton, l’institution injecte plus de 55 millions $ annuellement dans les coffres des gouvernements. Ottawa a reçu plus de 25 millions $ de l’université en 2015 et Fredericton, 21 millions $. Les autres provinces et territoires ont aussi bénéficié d’un gain économique provenant de l’établissement évalué à 8,5 millions $.

Les auteurs estiment à 26 532 le nombre de diplômés de l’Université de Moncton dans la population active du Nouveau-Brunswick. Ils avancent qu’environ 88% des étudiants de l’établissement restent travailler dans la province après la fin de leurs études.

L’étude d’impact économique de l’Université de Moncton a été réalisée par les professeurs en économie Maurice Beaudin, Pierre-Marcel Desjardins et André Leclerc.

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