Mixed-grazing systems occur when two or more large herbivores graze together. Body size and anatomical differences between animal species are reflected in differences in their selected diet and foraging behaviour, which can bring about opportunities for complementary pasture use. The extent to which niche separation occurs within farming systems depends on the degree of sward heterogeneity and the scale of the resource available, with cultivated swards generally offering comparatively little occasion for selective grazing, in comparison to native pastures. However, even then there are opportunities for mixed grazing to benefit productivity. A range of studies have shown that if sheep are grazed together with cattle on simple grass/white clover swards, the performance of the sheep is improved in comparison to sheep-only grazing, leading to a higher total output per unit area. Semi-natural vegetation communities offer much more opportunity for selective grazing as they are generally more botanically and structurally diverse. Examples are given of the impact of losing large and small grazers from grazed ecosystems in marginal areas. Loss of cattle grazing from the uplands of Wales has been instrumental in the spread of invasive hill grass species linked to the loss of heathland habitats of international conservation importance. Conversely, the loss of sheep and goats from common lands in the Cantabrian Mountains has led to the progressive expansion of woody vegetation, again at the expense of heathlands. Such examples highlight the role that mixed grazing can play in promoting economic and environmental sustainability, particularly in marginal areas.
Le système de pâturage mixte consiste à faire brouter sur une même prairie au minimum deux espèces de grands herbivores. Du fait de leurs dimensions et caractéristiques anatomiques différentes, ces animaux ont des préférences sélectives et des comportements de recherche de nourriture spécifiques qui permettent une utilisation diversifiée et complémentaire des prairies. Le degré de spécialisation des prairies au sein des systèmes d’élevage dépend de la diversité et de la quantité des ressources fourragères disponibles, les prairies cultivées offrant généralement moins de possibilités de broutage sélectif que les prairies natives. Toutefois, même dans ce cadre il existe des possibilités de pratiquer le pâturage mixte afin d’améliorer la productivité. Plusieurs études ont montré que le fait de faire paître des moutons et des bovins sur une même prairie d’herbe ou de trèfle blanc améliore les performances de l’élevage ovin par rapport aux systèmes où les ovins sont seuls sur les pâtures, et entraîne un meilleur résultat par unité de superficie. Les habitats végétaux semi-naturels offrent bien plus de possibilités pour le broutage sélectif car ils sont généralement plus diversifiés aux plans botanique et structurel. Les auteurs illustrent par quelques exemples l’impact de la disparition du gros et du petit bétail sur les écosystèmes pâturés des zones marginales. La disparition des troupeaux bovins au pâturage dans les hauts plateaux du pays de Galles a joué un rôle déterminant dans la colonisation de ces territoires par des espèces d’herbes invasives provenant des collines suite à la perte des habitats à bruyère d’une grande valeur internationale pour la conservation. Inversement, la disparition des ovins et des chèvres des terres communales de la cordillère Cantabrique a entraîné une expansion progressive de la végétation forestière au détriment de celle des landes. Ces exemples soulignent le rôle que peut jouer le pâturage mixte dans la promotion de pratiques durables au plan économique et environnemental, en particulier dans les zones marginales.
Un sistema de pasto mixto es aquel en que dos o más herbívoros de gran tamaño pacen conjuntamente. Las diferencias anatómicas y de tamaño entre las especies animales se traducen en regímenes alimentarios y comportamientos de forrajeo distintos, cosa que abre la posibilidad de un uso complementario de los pastizales. La medida en que se opera una segregación de los nichos en los sistemas pecuarios depende del grado de heterogeneidad de la capa de pasto y de la cantidad de recursos disponibles: en comparación con los pastizales naturales, los pastos de cultivo se prestan en menor medida al pasto selectivo. Pero incluso en este caso hay posibilidades de pasto mixto, y por consiguiente de ganar en productividad. Diversos estudios han dejado patente que cuando vacas y ovejas pacen juntas en simples pastizales de hierba/trébol blanco el rendimiento de las ovejas mejora en comparación con el de aquellas que han pastado solas, lo que permite obtener una mayor producción total por unidad de superficie. Las comunidades de vegetación seminatural son mucho más propicias al pasto selectivo, pues suelen presentar mayor diversidad botánica y estructural. Los autores ofrecen ejemplos de las consecuencias que entraña la desaparición de los pastadores de pequeño y gran tamaño de ecosistemas de pastura en áreas marginales. La pérdida del ganado vacuno que pastaba en las tierras altas de Gales ha sido determinante para que medraran en ellas especies invasivas de hierbas mesetarias, por efecto de la pérdida de hábitats de brezal cuya conservación reviste importancia internacional; y a la inversa, la desaparición de ovejas y cabras de las tierras comunales de las montañas del Cantábrico ha inducido la progresiva expansión de vegetación leñosa, de nuevo en detrimento de los brezales. Estos ejemplos ponen de relieve la función que puede cumplir el pasto mixto para fomentar la sostenibilidad económica y ambiental, sobre todo en áreas marginales.
Keywords: Conjoint grazing; Conservation; Diet composition; Grazing; Mixed grazing; Plant/animal interaction; Sustainability.