Calcul Des Dalles-Champignons
Calcul Des Dalles-Champignons
Calcul Des Dalles-Champignons
Autor(en):
Huber, M.T.
Objekttyp:
Article
Zeitschrift:
15.01.2017
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II 3
THEORIE DES DALLES A CHAMPIGNON
THEORIE DER PILZDECKEN
THEORY OF
Professeur
"
Dr. M. T. RUBER,
TEcole Polytechnique de Varsovie.
I. Introduction.
dalles Champignon sont en general des constructions en beton
arme, composees de hourdis horizontaux d'epaisseur constante et de piliers
sur lesquels ils s'appuient et qui sont joints rigidement eux. Les axes des
piliers forment sur le plan des hourdis un reseau mailies d'ordinaire rectan
gulaires ou carrees. Les fts des piliers sont joints aux hourdis au moyen de
chapiteaux qui s'elargissent considerablement vers le haut. Ce genre de con
struction est tres avantageux par le fait qu'il se comporte comme un monolithe
au point de vue de la stabilite, mais il rend difficile la determination theorique
des tensions et des deformations pour des charges donnees. Une autre difliculte
theorique consiste dans le fait que le hourdis, en raison de son armature,
ne se comporte pas exactement comme une plaque isotrope, et par consequent,
meme pour des fleches insignifiantes, on ne devrait pas, au sens rigoureux, y
appliquer l'equation differentielle de Lagrangr :
Les
^"d^dy*
D-r4
dy*
B'
o p designe la charge par unite de surface, Bla rigidite au flechissement cylindrique du hourdis, rapportee l'unite de largeur de la section.
La theorie des plaques orthotropes 4 9 qui tient compte de ce que les rigidites de flexion Bx et B2 dans deux directions perpendiculaires x et y de la
plaque (l'armature etant supposee repartie uniformement) sont differentes,
ne peut y remedier, car cette theorie ne correspond pas exactement non plus
la maniere d'armer appliquee dans les hourdis des dalles-champignons. On
sait que l'armature est plus dense le long des ctes et quelquefois aussi le long
des diagonales de chaque panneau rectangulaire du hourdis dispose entre les
quatre piliers les plus proches.
Cette theorie donne pour la surface elastique l'equation differentielle
B,1
(2)'
x
4 a 9.
Voir l'annexo
.
O.r4
+
l
11
dx2dy2
la fin du rapport.
4- B2 -A
2D.V4
/>,
M. T. Hubor
250
etant egal
^ + ^ + 2C,
2 ra2
2 mx
mx
m2
2 C la
rigidite
de
Poisson,
de torsion de la plaque.
251
Champignon
Fig.
1.
ne Taurait suppose. On a constate ceci depuis longtemps, non pas pour des dalles-champignons, mais pour des constructions en
beton arme qui sont coneues d'une maniere analogue.
Iluhor
M. T.
de l'equation
minces
Int
II-
I-
ab
P a'b'
^m
^^
^^
en posant a'
ona,
p
-h
ou P
b'
b.
tees
x=
(3)
-iL
sin m-i
mr.
(1cosrn^;)
*I
+V
sin m r* a. sin n
mr. a./i:
CC
(4i>)
d*w
M-a=- B 3.V*
+ 2a
n*\
suppleants
2 I'"
=^
CO
sinmxa
Zum2
cosms;
sinmj;a.sinrci:
cosmz;.cosnxi;
1
i
2pb
in
+ b*)
m -x a. n z
n
r 1
(1cos/i^)-h
M' R^'-_^
T2
&X2
'JQ
sin/1::;
n=
Z)4
Vi
Zt
1
sin/iw
n*
s?
mr.oi.n:
(m* b* + n*a*)* J
COS/lTCY)
coswttc
\mr.q. cos /i z y;
i2b2 -\ n2a2f
I
I
253
Champignon
On voit que d'apres la theorie des plaques minces, les moments veritables
sont determines par les formules (5), \j. etant la constante de Poisson (au lieu
Les efforts tranchants sont determines par les formules (6). Enfin nous
de
m]
M.
(5).
M'1+!*M',
M^M'. + ^M',
(6)-
V2
B(1
D*
;;.)
dx
-1 (M'a+MV)
?.'/
"'
11.
tageux. On
T
e*
'>
on
etant de
T>
II existe
(3) et
le cas
=^ \a=b.
3. Les Solutions qu'on a trouvees pour une plaque illimitee ne sont evidemment plus justes lorsque la plaque est appuyee non pas seulernent par le Sys
teme de piliers, mais aussi le long des bordspar les parois du btiment (fig. 6).
Lorsque la projection horizontale de la dalle est un rectangle et que l'appui
lineaire des bords ne permet pas que les coins de la plaque se soulevent, il est
souvent possible de trouver une Solution exacte par une superposition de Solu
tions particulieres, comme on en trouve dans les travaux de MM. Estasave 29,
M. T. II ber
+006
OV392
030a
00498
00452
004Q8
00359
025a
+O04
O20Q
*Of5a.
M,
O02
Q02
(JOS92
M.
00232
-00250
-00267
-00284
-003t9
004
O0498
004S2
006
ojsa
22*5
O03S9
004
008
M>
0 0225
00210
002
m:
O10
00232
002SO
012
-014
00267
002
00284
0O319
-004
ai6
-<m
-020
lngs der Seite (Mi) und lngs des Medianschnittes (Mic). Moments along the
Edge (Mi) and the Centre Line (Mic).
Moments en travers du bord (M2) et de la ligne mediane (M2c). Die Ersatzmo
mente quer zur Seite (M2) und quer zum Medianschnitte (M2C). Moments
across the Edge (M2) and the Centre Line (M2C).
Champignon
2.">.')
Solution exacte. Cette approximation est tout fait satisfaisante pour la portion entiere de la plaque qui reste lorsqu'on en elimine les surfaces des chapi
teaux, et qu'on peut prevoir aisement en vertu du principe de Saint-Venant.
4\
+004
00283
00231
M>
tjT^io
0O239
00225
0 0210
M,
'OBS
*002
tooz'S
f004
01&
-006
-O08
-OTO
-V12
-014
-OIO
-OT18
020
022
Flg.
Moments le long des diagonales (Mi) et dans des sections perpendiculaires (M2).
Die Ersatzmomente lngs des Diagonalschnittes (Mt) und quer dazu (Ma).
Moments along the Diagonals (Mi) and across them (M2
Fig.
5.
Nous citerons ici deux Solutions auxiliaires pour les formes du contour de
la dalle qu'on vient de nommer.
M. T. Huber
256
^m^m^m^
^mNNNmw
^^\\\\\\W^
^\\\\\\V\\\^\\V\^\\\\\\\^^^^
0
D
mvwmw
\v\\\\m\\\^v^^^^
Fig.
6.
*?*$
'?*$,-
rh
Fig.
X
~a
'
r'=I>
Pb*
rj
;i_l
7.
Vi
r=b
'
i2-
/B,
| ^c, :
4
/iT2
"
/iTZc^Cth/lTTc;
Shn-Co.Sh
Sh/i-s
n-i\
sin /i^
y)!
sin /i-y;
Champignon
257
Qi
'
"i
et
^
(=%
xz+ij2
8.
En vertu de la condition que dans les points d'appui les fleches dues aux
charges doivent etre annulees par des fleches dirigees vers le haut dues des
forces inconnues X,, nous trouvons ces forces comme reactions des piliers.
Lorsque le contour circulaire de la plaque est appuye et que les piliers sont
disposes symetriquement par rapport au centre, on peut trouver une Solution
avec une grande approximation, en composant les fleches calculees, en tenant
compte de l'encastrement du bord, avec Celles qui sont dues aux moments
d'encastrement de signes contraires, si l'on admet que ceux-ci sont repartis
uniformement.
M. T. Huber
258
m. Thorles
in;
20 Wj
w7
+ ivs-\-wd)-{B
(12)*
VZV2
_/>
21
dx3
_L
*L
*y
\,*w'
P_
;'3)
* Y2
M
B
Champignon
25t>
vim,,
(14)
/>
(IS)
biC} (w2
+ w3 + wi+wr0)=
^l
'
qui sont beaucoup plus commodes a appliquer que les equations citees au
debut de ce paragraphe (voir fig. 9).
C'est d'apres cette methode que M. Marcus a calcule la repartition des
moments dans une dalle-champignon pour une serie de cas d'appui et de charge
importants au point de vue pratique. Ces calculs ont servi justifier une
methode pratique approximative qu'on nomme methode des cadres suppleants 17,
admise par les reglements officiels allemands de 1925, si l'auteur du projet
n'applique pas les resultats exacts de la theorie des plaques isotropes ou des
tissus elastiques.
M. T. Huber
260
travail.
hihi
illllllllllll
Fig.
10.
Fig.
11.
serait par contre fort importante pour les moments dans les piliers, mais sa
determination experimentale serait encore plus difficile. Ce serait d'ailleurs une
surface composee d'autant de parties qu'il y a d'etages dans le btiment. Une
etude de ce genre confirmerait probablement l'avis de tous les specialistes que
la charge la plus desavantageuse par rapport aux piliers correspond bien au
Schema dela fig. 10 Par contre le Schema de la fig. 11 correspond aux valeurs
maxima des moments positifs des parties medianes des panneaux chargees.
Les moments de l'encastrement des chapiteaux dans la dalle peuvent etre
tres exactement calcules, en prenant pour base la Solution de M. Lewe, citee
en II.2, d'apres la condition que l'angle d'inclinaison de la section du pilier au
sommet du chapiteau est egal l'angle d'inclinaison de l'element de la plaque
qui y est superposee (Lewe, 1926, p. 52-54). On peut prevoir, meme sans
calcul, que la grandeur dece moment Mc depend surtout du rapport de la rigidite
au flechissement de la plaque B, la rigidite relative du pilier, c'est--dire
EJr
H
(Jc
BH
croit, Mc decroit. Mc doit encore dependre
p-p
iiijc
de la position du point zero des moments sur l'axe du pilier; donc du schema
de la charge des etages, et encore de ce que la base du pilier peut etre
encastree ou bien seulernent librement appuyee.
Lorsque ce rapport
261
Champignon
< a,
en diminuant le rapport
-a
ditions d'une plaque continue travees egales. Si Ion imagine une zone d'une
teile plaque decoupee par des sections paralleles X qui partagent en deux les
portees les pluspetites des deux ctes d'une rangeede piliers, celte zone se com
porte, avec une grande approximalion, comme une poutre continue posee sur
des Supports larges equidistants et qui reagissent elastiquement. Les dalles de
tous les etages et les piliers peuvent etre remplacees par le Systeme approche
d'un portique plusieurs etages. Ceci n'est evidemment admissible que
lorsque les charges portees par les differentes zones sont egales (fig. 12 a, b).
Pour d'autres charges, par ex. pour des charges disposees en echiquiei\fig. 12, c),
un Systeme de ce genre ne conviendrait pas.
2fe^^^^
m
m2
-<>
7777,
Fig.
12
M. T. Huber
262
port que determinent les resultats de la theorie des plaques. Les reglements
officiels allemands contiennent des formules simplifiees convenables.
=f
M.i+n
4 M*
Mi*n
H.
Mi
LS *\
M,
M
Mm
M*
Mn
fer
Mm
p-I-ic
Afi
//Mv
Ma
*/
VM
>,Q
13.
Mnr
*/
M
M
Mm
Fig.
Mv,
M(->
Mm
M,
263
Champignon
sans citer les ouvrages qui s'y rapportent et dont on trouvera une appreciation dans l'ouvrage de M. V. Lewe12.
Avant qu'on ait trouve et applique les Solutions exactes de la theorie dont il a
ete question dans les par. II et III, les ingenieurs praticiens des differents pays
ont essaye de se rendre compte des tensions dans les dalles-champignons, au moins
avec une approximation grossiere, en se basant sur les plus simples consideralions
statiques. Les methodes ainsi elaborees n'ont present qu'une valeur historique,
la theorie ayant fait des progres considerables; c'est pour cela que nous pouvons
nous borner ne presenter ici que le principe theorique de lune de ces methodes,
elaboree aux Etats-Unis et peu connue sur le continent europeen. Ce schema
a ete le point de depart des reglements officiels americains pour le calcul des
dalles Champignon 19.
En admettant une plaque illimitee et divisee en panneaux carres, la surface
etant chargee uniformement, et les chapiteaux des piliers etant circulaires, on
considere l'equilibre de deux huitiemes du panneau, que l'on imagine decoupes et
qui sont representes dans la fig. 13. Si l'on designe par Q la surcharge du pan
neau total, celle de chaque huitiemeest
-^
En raison de la symetrie,
il n'y
pas
d'efforts tranchants dans les sections AO, AB et OE, et il n'y a pas non plus
de moments de torsion ; la resultante des efforts tranchants (des reactions)
le
la charge ^o
Par consequent, le moment des forces exterieures peut etre aisement evalue
avec une grande approximation. Ce moment est equilibre par des moments
flechissants repartis le long des quatre aretes de l'octant. Les vecteurs des
moments (absolus, et non pas par unite de largeur comme dans les formules
Lww, 1921.
T. 170, 1920, p.
9
et 10; 1925,
n09
511 el
1
el 2;
26t
M. T. Huber
19. J. R. Nichols. Discussion on reinforced concrete flat slab floors. Am. Soo. C.
E.,v. 77, 1914, p. 1735.
20. Turneaure and Maurer. Principles of Reinforced Concrete Construction. 2 ed. 1909.
21. H. Marcus. Die vereinfachte Berechnung biegsamer Platten. Berlin, 1925, I.
Springer.
22. K. Eisenmann. Druck- und Zugversuche an Beton mit Mikrokomparator. Beton und
Eisen, 1926. N14.
23. R. Knoop. Feinmessungen fr Zug und Druck an Belonbalken mit Mikrokomparator.
bourg.
35. H. Leitz. Die Berechnung der frei aufliegenden rechteckigen Platten, Berlin, 1914.
36. H. Leitz. Eisenbewehrte Platten bei allgemeinem Biegungszustand. Bautechnik, 1923,
p. 155.
37. A. Mesnager. Moments et fleches des plaques rectangulaires minces. Ann. des Ponts
et Chaussees, 1916-IH.
Champignon
265
Berlin,
41. W. Flgge. Die strenge Berechnung von Kreisplatten unter Einzellasten. Berlin,
1928.
42. K. Hajnal-Knyi. Die Berechnung \on kreisfrmig begrenzten Pilzdecken. Berlin,
1929.
43. I. H. Michell. London Math. Soc. Proc. vol. 34, 1902, p. 223.
44. M. Ros et A. Eichinger. Resultats des mesures de deformations et de tensions
sur dalles Champignons. Liege, 1930.
R6sum6
I. Introduction.
Les diflicultes pour la determination theorique des deformations et efforts
dans une dalle Champignon proviennent :
1 de la connexion rigide entre la dalle et les colonnes.
2 de la flexibilite variable de la dalle et de l'influence des chapiteaux, ainsi
que
3 du changement considerable de la flexibilite qui se produit au debut du
stade II.
II. Les theories basees sur les Solutions exactes de l'equation du flechisse
ment des plaques isotropes minces .
III. Les theories basees sur des Solutions approximatives pour les fleches
de plaques isotropes minces .
IV. Le rle des colonnes dans la theorie des dalles Champignon et la
methode approximative des cadres suppleants.
V. Autres methodes approximatives.
Zusammenfassung.
I. Einleitung. Die Schwierigkeiten der theoretischen Bestimmung der For
mnderungen und Spannungen in einer Pilzdecke stecken :
1. in der steifen Verbindung der Sulen mit der Decke,
2. in der ungleichfrmigen Biegungssteifigkeit der Decke und der Wirkung
der Sulenkopfplatte, und
3. im starken Wechsel der Biegungssteitigkeit beim Uebergang in das Sta
dium II der Decke.
II. Die Theorien, welche sich auf strenge Lsungen der Biegungsgleichung
einer isotropen dnnen Platte sttzen.
III. Die Anwendung von angenherten Lsungen der Plattentheorie. Dif
ferenzengleichungen und elastische Gewebe .
IV. Die Rolle der Sulen in der Theorie der Pilzdecken und die Methode
des stellvertretenden Rahmens.
V. Andere Nherungsverfahren.
266
M. T. Huber
Summary.
I. Introduction. Difficulties of theoretical investigation of stress and
strain in flat slabs are found :
1. in the rigid joints between columns and ceiling
2. in non-uniform rigidity of ceiling and in the effect of abacus on the
head ofthe column;
3. in rapid change of rigidity of ceiling during the transformation into stage IL
II. The theories based on exact Solution of the bending equation of a thin
isotropic plate.
III. The application of approximate Solutions ofthe plate theory. Difference
;
" repla-