glɑs (glas) « vert » ; klᴜꞏəs (cluas) « oreille » ; fʹïs (fios) « science » ; vʹi꞉ᵊs (bhíos) « j’étais », mais vʹi꞉ʃ (bhís) « tu étais » ; sɪgʹ ʃi꞉ᵊs (suidh síos) « assieds-toi » ; hi꞉ᵊs (thíos) « en bas » ; ɩnʹi꞉ᵊs (aníos) « en venant du bas » ; kʹαnɪ꞉ᵊs (ceannuigheas) « j’achetai », mais kʹαnɪ꞉ʃ (ceannuighis) « tu achetais ».
On peut avoir aussi : ʃi꞉s, hi꞉s, etc.
Durant l’articulation de ʃ la pointe de lan langue se troube derrière les dents supérieures, comme dans l’articulation des occlusives dentales palatales. La partie frontale de la langue est creusée en forme de cuiller, ce qui produit la résonance caractéristique des phonèmes chuintants.
La palatalisation, moins marquée que dans le cas des occlusives palatales, est cependant toujours audible, particulièrement devant voyelle d’arrière ou mixte d’arrière. Devant ces voyelles, le développement d’un glide palatal j est chose commune chez la majorité des sujet que j’ai pu observer ; si le phénomène est moins net et moins régulier que dans le cas des consonnes palatales que nous avons vues jusqu’à présent, c’est là un trait commun à ʃ et à rʹ, cf. § 84. D’autre part après voyelle longue d’avant ou mixte d’avant on entend le glide i, qui apparaît devant consonnes palatales, comme on le verra § 95.
La position des lèvres se modèle sur celle des phonèmes voisins.
§ 74. ʃ apparaît en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales, excepté devant b̬ʹ et mʹ, devant lesquelles on a s (cf. § 72) ; aussi après r (cf. § 81).
ʃi꞉ᵊl (síol) « semence, race » ; ʃi꞉ᵊdə (síoda) « soie » ; ʃe꞉dʹɩmʹ (séidim) « je souffle » ; ʃᴇfʹtʹ (seift) « plan » ; ʃαnəg (seang) « gracieux » ; ʃαnəχəs (seanchas) « récit » ; ʃʲaᴜk et ʃaᴜk (seabhac) « faucon » ; ʃʲɑ̃꞉n et ʃɑ̃꞉n (Seán) « Jean » ; ʃʲᴜ꞉l et ʃᴜ꞉l (siubhal) « marcher » ; fʹαr ʃʲu꞉ⁱlʹ (fear siubhail) « mendiant, vagabond » (noter la transformation de l’ᴜ en u, caractéristique de la position entre consonnes palatales, cf. § 165) ; ʃʲᴜ꞉kᵊrə (siúcra) « sucre » ;