SACRÉMENT PERCHÉ
ever les yeux au ciel. La créatrice-designer-scénographe Maryam Mahdavi est sur son balcon, Paris à perte de vue, en plan large, travelling de la tour Eiffel à Montparnasse, Notre-Dame, Beaubourg, planant au-dessus d’un enchevêtrement de toits en zinc. « Les Aristochats. Minuit à Paris » Aux cinquième et sixième étages d’un immeuble montmartrois, » La cuisine n’est pas une cuisine : boule à facettes tournoyant à la pleine lune, papier léopard sur les placards, kilims pendus au-dessus du frigidaire et rideau de perle avec le portrait de Frida Kahlo. Le salon se fait jardin ombragé se jouant des verts, sapin, fougère, kaki, tapis tressés au sol, dessins de nus sortis des cadres sur les murs, portrait d’un de ses ancêtres qadjars trônant face à des Vierges à l’enfant, en bois, en plâtre peint et une scène de petits marquis en biscuit du XVII siècle. La salle de bain est traitée comme un bateau. « ». D’une blouse vintage aux motifs colorés, elle en extrait un papier mural, d’une profusion de plumes, elle borde une table basse très « », d’un stock de tapis de paille d’Ibiza achetés lors d’une vente aux enchères de décors de cinéma, elle les découpe pour les recomposer en patchwork mais aussi les mettre « » sur des fenêtres sans grand intérêt. « » Le soir, elle quitte momentanément son perchoir, délestée de ses escarpins, avec son bouledogue français, Carlitto, pour un verre à la terrasse du café à l’angle de la rue. Un été en pente douce pour « la princesse aux pieds nus» comme l’on surnommée les habitants du quartier.
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