Paul Pelliot et la grotte aux manuscrits
ux environs de 1900, pour tout archéologueexplorateur affamé d’horizons nouveaux, les confins de la Chine occidentale présentent les atours d’un eldorado. Les missions dans le Xinjiang (Turkestan chinois) se multiplient. Les trouvailles aussi. Cités antiques jadis florissantes, vestiges d’établissements religieux, sculptures, peintures, poteries, monnaies, sceaux… Tout un monde enfoui sous les sables de ce coin d’Asie centrale sort lentement de l’oubli grâce à l’Allemand Albert von Le Coq, le Suédois Sven Hedin, le Japonais Kozui Otani, l’Américain Langdon Warner ou le Britannique Marc Aurel Stein. Juif hongrois né à Budapest en 1862 avant de se convertir au christianisme et d’immigrer en Angleterre, ce dernier arrive à Dunhuang le 12 mars 1907 flanqué de son assistant, Jiang Siye. », comme la décrit Erik Orsenna dans , l’oasis située à la lisière du désert de Gobi a connu son apogée sous les Tang (618-907). Quand, à l’autre bout du monde, Charlemagne régnait sur la majeure partie de l’Occident chrétien, cet îlot de verdure perdu au milieu d’un océan de dunes offrait aux marchands intrépides, mercenaires endurcis, pèlerins zélés, ambassadeurs hardis et autres voyageurs venus de l’ouest ou de l’est une halte bienvenue où reprendre des forces et s’approvisionner.
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