Cœurs fermés
C’est le portrait d’une famille. Ni heureuse ni malheureuse. Une famille ordinaire, férocement, outrageusement banale. Chez les Dugast – le nom restera –, il n’y a rien à signaler au premier abord, sinon l’implacable routine familiale, la monotonie des existences, le côté rangé, conforme. Au diable l’aventure ! Dans un village perdu sur la carte de France – on ne saura rien de la toponymie sinon qu’il faut changer de train à Lyon pour gagner Paris –, le père cultive la vigne. La mère fait la cuisine (mal) (bon signe) trône au salon face à la télévision que tout le monde regarde et que personne n’écoute. Le fils, Christophe, ni laid ni beau, juste un ado comme les autres, élève moyen, pas rebelle, enfin pas tout à fait, aime trop les livres pour être tout à fait dans la norme. C’est lui qui raconte, lui le regard et la voix. Cette voix, ce regard que j’ai tout de suite aimés parce que tellement drôles et tellement poétiques.
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