ILLIMITÉ
« J’ai élucidé l’affaire du Zodiac »
Une tranche de mythologie américaine, un pavillon à Argenteuil (Val-d’Oise). Saisissant contraste. À ma droite, le Zodiac Killer, cinq meurtres officiellement attribués et trente-sept revendiqués dans le nord de la Californie, l’un des plus fameux cold cases de l’histoire des tueurs en série, vieux de cinquante ans. À ma gauche, un consultant franco-marocain de 39 ans, féru d’énigmes et de jeux vidéo, coincé chez lui et désœuvré à la veille de Noël 2020 sous couvre-feu sanitaire. Leur rencontre va faire des étincelles.
Le tueur du Zodiaque a écumé la région de San Francisco au tournant des années 1960-1970, laissant derrière lui la terreur, le sang et une énigme entêtante. Outre cinq meurtres, deux tentatives et un enlèvement lui sont imputés, mais la plupart des experts du dossier soupçonnent que son « tableau de chasse » soit plus imposant. Le criminel s’attaquait notamment à de jeunes couples flirtant dans des lieux reculés, au bord d’un lac par exemple – mais pas seulement. Il avait aussi annoncé, sans mettre sa promesse à exécution, qu’il commettrait un attentat à la bombe contre un bus scolaire. Au gré de ses méfaits, il a joué au chat et à la souris avec les enquêteurs, leur adressant ainsi qu’à la presse de nombreux messages. Ceux-ci étaient parfois assortis de messages codés, quatre en tout. Dans ses communications, il faisait étalage d’une grande soif de publicité et expliquait qu’il prenait plaisir à tuer mais joignait l’utile à l’agréable, puisque toutes ses victimes seraient appelées à devenir ses « esclaves pour [s]a vie après la mort ».
L’un des quatre messages codés a été décrypté, assez facilement, à l’époque. Un deuxième l’a été à l’hiver 2020, soit
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