Une folle aventure

2 – RÉSUMÉ: Pas de doute! il s’agissait bien d’une tentative d’assassinat, Arlette Chevrier portait des marques de strangulation sur le cou… Mais qui pouvait bien en vouloir à cette jeune femme sans histoire ? C’est la question que tentait de résoudre le commissaire Charles Simonet. Sans histoire? Cela n’était pas si sûr… Nice, deux ans auparavant. Elle avait été témoin d’une étrange scène dans l’entreprise qui l’employait. Le directeur, monsieur Favier, se faisait remettre une valise pleine de billets par des trafiquants de drogue… Elle avait profité d’un moment d’inattention pour la dérober, et était revenue le lendemain au bureau, mine de rien. (Voir Veillées n^o 3527.)

Monsieur Favier ne vint pas au bureau de la matinée. Arlette pensa qu’il était tombé malade. Il avait perdu une telle fortune en quelques minutes! Jamais il ne se pardonnerait sa négligence! Et comment ferait-il pour acheter une nouvelle cargaison d’héroïne ? Que dirait-il aux trafiquants avec lesquels il travaillait d’habitude ? Si on le soupçonnait de jouer au plus malin, il serait bien vite effacé de la carte. Enfin quelqu’un qui serait puni comme il le méritait ! décréta Arlette.

Elle déjeuna à la cantine avec ses collègues, trouva infect le ragoût qu’on leur servit, ce qui lui fit penser à la soupe de poissons qu’elle avait dégustée la veille au soir.

Armand, son plus proche collaborateur posa le journal qu’il venait de lire. Arlette vit qu’à la une, Nice-Matin titrait:

RIEN DE NOUVEAU DANS LE CAMBRIOLAGE DU CHÂTEAU DES ROCHES

Curieuse, elle s’en empara et lut :

Après l’enlèvement samedi dernier de leur fils, le petit Gabriel âgé d’à peine deux ans, les malheureux parents M. et Mme Soulier, propriétaires du château des Roches, à Cimiez, ont été victimes à leur domicile d’un cambriolage, manifestement très bien élaboré. En effet, c’est l’argent destiné à la rançon exigée – un million d’euros – qui leur a été volé une heure à peine avant minuit,