Avec la reine Camilla, il aborde à 74 ans une vie de souverain tardif qu’il va devoir inventer
Une émotion intense au moment du couronnement dans la splendeur de l’abbaye de Westminster
« God save the King ! » proclame l’archevêque de Canterbury. Selon l’église, le Roi est enfin Roi. Les coups de canon résonnent jusqu’à Gibraltar pour une cérémonie qui semble sortie d’un livre d’enluminures du Moyen Âge. Charles III est apparu en simple chemise de lin pour être peu à peu revêtu de tous les symboles de la monarchie depuis mille ans. Seul moment dissimulé, celui où il reçoit l’onction des huiles saintes, notamment celle rapportée de l’église Sainte-Marie-Madeleine, àJérusalem, où sa grand-mère, princesse de Grèce, est enterrée. Armé des deux sceptres, assis sur le siège du couronnement, ce trône réalisé pour Édouard I er en 1307 et sur lequel, depuis, se sont assis tous les rois d’Angleterre, il découvre sous une couronne de plus de 2 kilos le poids du destin.
Chef de l’Église anglicane, le monarque fédère les religions
Une première depuis la rupture avec Rome au XVIe siècle : le roi couronné reçoit la bénédiction des responsables religieux chrétiens d’Angleterre. Pour cette cérémonie teintée d’œcuménisme, le pape François a offert deux fragments de la Vraie Croix. En faisant aussi la