Un dernier livre, essentiel, pour l’écrivaine. Ici à l’hôtel Bedford, à Paris, le 26 juin dernier.
Depuis ses débuts littéraires, en 1999, Nathalie Rheims a embrassé la matière de sa vie pour la transformer en romans courts, denses, gorgés d’émotions. Car, pour la fille de l’académicien Maurice Rheims et de Lili Krahmer, écrire est la seule façon de transmettre la mémoire et le chagrin, de retenir les vivants et ceux qu’elle a aimés : son frère Louis, foudroyé à 33 ans, son compagnon disparu Claude Berri, ou ses amants secrets, comme Marcel Mouloudji. Des livres confessions où elle peut aussi solder ses comptes avec la figure maternelle, qui l’a abandonnée lorsqu’elle était adolescente. On croyait donc tout savoir d’elle. Erreur. Avec « Ne vois-tu pas que je brûle », Nathalie Rheims lâche une ultime bombe familiale. Et ne reviendra pas sur sa décision d’arrêter de publier. D’autant que l’éditeur Léo Scheer, l’autre homme de sa vie, a été emporté par une maladie fulgurante en mai dernier et n’est plus là pour l’accompagner. « C’est le premier livre qu’il n’aura pas vu terminé. Même si on a eu des vies différentes à un moment donné, c’est aussi pour ça que j’arrête, je l’ai trop aimé », confie-t-elle.
Paris Match. Pourquoi êtes-vous certaine que “Ne vois-tu pas