Séjour en Silésie: 1940 - 1945
Par Arthur Evans
()
À propos de ce livre électronique
Arthur Charles Evans est né en 1916 dans le Wirral, Cheshire. Les premières années de son emploi étaient au Lever Bros, une savonnerie à Port Sunlight, puis avec la Compagnie Maritime de Nouvelle-Zélande. Un voyage en Australie, puis un autre en Nouvelle-Zélande l'ont convaincu qu'il ne pouvait pas être un marin. Pour poursuivre son ambition de devenir un policier, il s'est enrôlé dans la Garde Irlandaise en 1936. En mai 1940, il est blessé, fait prisonnier à Boulogne et il a passé le reste de la guerre dans des camps de Haute-Silésie. Il est revenu en Angleterre en mai 1945 et lors de la démobilisation, a rejoint le comté de Police de Kent. Etant encore un agent de police, de 1956-1967, il était le secrétaire général de la Fédération de la police en Angleterre et au Pays de Galles, et c'est avec ce titre qu'il est nommé C.B.E.
Arthur Evans
Arthur Charles Evans 21/03/1916 – 18/03/2011Arthur Charles Evans was born in 1916 in the Wirral, Cheshire. The first years of his employment were at Lever Bros, soapworks at Port Sunlight, and then with the New Zealand Shipping Company. One voyage to Australia and then another to New Zealand convinced him he was not meant to be a sailor. To further his ambition to become a policeman, he enlisted in the Irish Guards in 1936. In May 1940, he was wounded and taken prisoner in Boulogne and spent the remainder of the war in prison camps in Upper Silesia. He returned to England in May 1945 and upon demobilisation, joined the Kent County Constabulary. Whilst still a Police Constable, and from 1956-1967 he was the General Secretary of the Police Federation for England and Wales, and it was in this capacity that he was appointed C.B.E. He was married to his wife Freda for 62 years, and they have 3 daughters. He retired aged 65, and spent much of his time gardening, bowling and cooking in his Kent home, and in later years caring for Freda. In March 2010, both Arthur and Freda moved into a local nursing home and where sadly Arthur passed away 3 days short of his 95th birthday. Freda remains in the good care of the Nursing home.Profit from the sale of this book will be donated to The British Red Cross at the expressed wish of Arthur in the days before he died. He never forgot their role in his survival during his imprisonment.
Lié à Séjour en Silésie
Livres électroniques liés
Ils avaient leurs raisons: 14-18 & 40-45 - La collaboration en Flandre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSale temps pour les Allemands: Itinéraire de Werner Schneider, prisonnier de guerre allemand en France, 1945-1947 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL' AMOUR AU TEMPS D'UNE GUERRE, TOME 2: 1942-1945 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'histoire des Van Cleef et des Arpels Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes vraies fables du conteur Lepeintre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMein Kampf: Tome I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation14-18 : Vie et mort d'un Officier du front: Témoignages Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe temps de l'apprentissage: Souvenirs de jeunesse 1940 - 1945 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationA la Recherche de Traces en Périgord: L'histoire d'un prosonnier de guerre de 1945 à 1947 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSS Flamands: L'histoire de la légion flamande de Hitler Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'étrange défaite: Témoignage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSS wallons: Récits de la 28e division SS de grenadiers volontaires Wallonie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAmour, Guerre et Echecs: 16 nouvelles à couper le souffle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSous uniforme allemand: Récit inédit Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArmand de Pontmartin, sa vie et ses oeuvres, 1811-1890 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBerlin 1945: Je suis né dans les ruines du Reich Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation1940-1945 - "Ils m'ont volé mes plus belles années": Témoignages belges de la Seconde Guerre mondiale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon Combat Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Français en Égypte: Souvenirs des campagnes d'Égypte et de Syrie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMémoires d'un protestant condamné aux galères Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMarie-Louise et la cour d'Autriche entre les deux abdications (1814-1815) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes sept Piliers de la Sagesse- Édition intégrale (Traduit) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDes ANDELYS à VERDUN Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFrançois Coillard, enfance et jeunesse, 1834-1861 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Étrange Défaite: Le témoignage de Marc Bloch sur la défaite de 1940 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMichel Lancien, sculpteur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBienvenue en enfer Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRequis, réfractaire puis père: STO 1943 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa mort est mon métier de Robert Merle (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Quinzième arche: Roman historique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Biographies militaires pour vous
Les sept piliers de la sagesse: Le récit autobiographique des aventures de Lawrence d'Arabie Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5GIGN : confessions d'un OPS: En tête d’une colonne d’assaut Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Livre des cinq anneaux Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAdolf Hitler: Le dictateur à l'origine de la folie nazie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationD'une guerre à l'autre: De la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs de guerre d’un jeune français. Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Mémoires du général Khaled Nezzar Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Tazmamart: Cellule 10 Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5American Sniper: L'autobiographie du sniper le plus redoutable de l'histoire militaire américaine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationVon Papen: Un moraliste machiavélique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNapoléon: Sa vie, son oeuvre, son temps Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBritannicus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationStick Action Spéciale: Un opérateur du 1er RPIMa raconte Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La guerre vue du ciel: Les combats d'un pilote de Mirage 2000D Évaluation : 2 sur 5 étoiles2/5Marius: Parcours commando Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'opérateur: Autobiographie d'un Navy SEAL Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSombres fumées: Livre de bord d’un officier des pompiers de Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Leçons de la guerre et l'âme des héros Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationClovis, roi des Francs: L'Homme derrière la légende Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationGIGN : nous étions les premiers: La véritable histoire du GIGN racontée par ses premiers membres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUn guerrier non conventionnel: Mémoires du fondateur du SEAL Team 6 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFemmes dans la résistance: Biographies Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCiels de combat: Témoignages inédits de pilotes de chasse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCagliostro : prodiges et sortilèges: Une enquête sur la figure controversée de l'aventurier, escroc et thaumaturge italien du XIIIe siècle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPour la gloire du fanion: 1951 - 1991 : un légionnaire allemand au service de la France Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationŒuvres de Napoléon Bonaparte (Tome I-V): Correspondance militaire, diplomatique et confidentielles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLogistique militaire: Stratégies et tactiques pour le maintien en puissance des forces armées Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa naissance d'un pilote: L'enfant qui rêvait d'un Mirage Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes secrets de guerre de Hitler: Histoire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Séjour en Silésie
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Séjour en Silésie - Arthur Evans
Préface spéciale
Avant-propos
Chapitre Un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre Sept
Chapitre huit
Chapitre Neuf
Chapitre dix
Chapitre Onze
Préface spéciale
Il y a un peu plus de dix ans, j'ai composé le récit de mon temps derrière les barbelés exclusivement pour le raconter à ma famille, et tout cela purement de la mémoire: pas de journaux personnels, pas de documents écrits. Toutefois, à ce moment, Freda, ma femme, était un membre enthousiaste d’un groupe d'écrivains. Elle et ses collègues ont insisté sur le fait que mes écrits justifient pleinement une plus grande publicité sous forme d’un livre.
L'intérêt que ce livre a déjà engendré est très gratifiant et maintenant, grâce au site web (conçu par ma fille aînée Gillian), la demande de copies est encore plus grande.
J'ai reçu de nombreuses lettres et j’ai tenté d’y répondre - quelques-unes de camarades prisonniers de guerre, mais surtout de leurs enfants ou plus récemment petits-enfants. Malheureusement, dans un cas, j'ai été capable d'identifier à un neveu, son oncle montré dans la photo de 1941 du groupe de travail des mines de charbon, qui, malheureusement, a été abattu en 1944 par un garde allemand pour ne pas reprendre assez vite le travail après une pause.
Un petit-fils du regretté SMR (Sergent Major du Régiment) Sidney Sherriff m’a également contacté. SMR Sherriff comme le SB. était très respecté et bien connu de tous ceux qui étaient incarcérés dans Lamsdorf et a amplement mérité l'honneur qu'il a reçu après son retour au Royaume-Uni. Un troisième exemple concerne un collègue qui était directement responsable de l’évasion du commandant d’escadre Bader hors de Lamsdorf en uniforme de l'armée, vers un groupe de travail sur l'aérodrome de Gleiwitz en 1942.
Fait remarquable, un correspondant australien a essayé de me persuader que Bader n'était pas à Lamsdorf en 1942, mais dans un hôtel à Liverpool, où l'auteur le servait. Selon lui, les autorités allemandes avait permis à Bader de revenir temporairement au Royaume-Uni pour un traitement spécial pour ses moignons avec la condition qu'il doit retourner à Lamsdorf! Je ne suis pas toujours convaincu!
En fin de compte, il y avait tellement de correspondances que nous avons commencé à les stocker dans des boîtes en carton - et donc quand ceux qui nous écrivent demandent si nous avons entendu parler de leurs anciens camarades d'armes que leurs proches avaient mentionnés, cela est devenu plus difficile et prenait du temps pour rechercher à travers toutes les lettres pour savoir si on avait une trace d'eux.
Cependant, Je ne savais pas alors que nous étions sur le point de vivre une révolution technologique - et je n’ai pas pensé non plus qu’à mon grand âge je suis supposé m’y familiariser. Heureusement, avec l'avènement de l'Internet, ma fille, Gillian a maintenant été en mesure de créer un site Web appelé Lamsdorf Reunited (www.lamsdorfreunited.co.uk) dans lequel nous gardons les coordonnées de chacun sur une base de données séparée. La portée incroyable de la toile mondiale signifie que nous pouvons facilement rassembler des gens de partout dans le monde.
Ainsi, là où avant je recevais des lettres, maintenant je reçois principalement des courriels de lieux aussi divers que l'Afrique du Sud, Canada, Nouvelle-Zélande et l’Australie.
Là où je ne pouvais pas aider personnellement, je conseillais les correspondants à contacter le ministère de la Défense et le Comité de la Croix-Rouge internationale à Genève. Cela s'appliquait particulièrement aux parents cherchant des informations sur les sites des tombes de nos camarades qui ont perdu leur vie, soit par négligence grave des autorités allemandes ou malheureusement par des ‘tirs ami’ lors de la marche de la mort durant les mois enneigés du début de 1945.
Un facteur m'a surpris! Pas un seul de mes ex-collègues des groupes de travail dans la mine de charbon ou à l’aérodrome de Gleiwitz ne m'a contacté. Il doit y avoir quelques-uns encore en vie!
Le site web (www.lamsdorfreunited.co.uk) a considérablement ravivé l'intérêt pour mon livre, ce qui a nécessité une troisième édition. Je suis juste en train d'arriver à mon 89ème anniversaire et j’ai toujours la chance de conduire ma voiture et de me folâtrer sur les terrains de boules du Kent.
S'il vous plaît continuer à envoyer vos lettres et vos courriels!
Arthur Evans 2005
Arthur, comme vous le savez peut-être, est décédé le 18 Mars 2011. Sa petite-fille Jo Harrison est, depuis plusieurs années, responsable du site et des ventes de son livre. Juste avant sa mort, Arthur a demandé que des bénéfices de la vente du livre doivent aller à La Croix-Rouge britannique. Au moment de cette demande, je n'avais pas réalisé tout ce que La Croix-Rouge signifiait pour lui. Nous avons fait récemment la lecture de ses lettres envoyées à son domicile lors de ses 5 ans d'emprisonnement. Lire à propos des colis de la Croix-Rouge et voir à quel point ils étaient importants à la survie d'Arthur et de ses pairs est étonnant. Donc, nous sommes heureux d’honorer sa demande et de donner des fonds à cette digne institution de charité.
Il est important de noter ici que nous ne gardons plus les détails de contact. Maintenant que Lamsdorf Reunited est devenu Lamsdorf Remembered, nous ne prenons plus les soumissions de photos, des histoires ou des souvenirs de proches des anciens prisonniers de guerre au Stalag VIII B. Mais vous êtes les bienvenus pour les voir sur les anciennes pages de Lamsdorf Reunited. Alternativement, vous pouvez soumettre des photos et des histoires sur la page Facebook: (www.facebook.com/LamsdorfRemembered).
Alors que nous entrons dans une quatrième réédition nous espérons que vous continuerez de profiter de ce compte rendu de première main sur la vie derrière les barbelés comme prisonnier de guerre.
Kathy Gower, mai 2011
Avant-propos
Si mon père était encore en vie, il aurait environ 88 ans, un peu plus jeune qu’Arthur. Leurs services durant la Deuxième Guerre Mondiale étaient différents - mon père juste assez vieux pour être un mitrailleur de bord dans le Halifax en 1945, encore adolescent. Arthur a été capturé en 1940 et passa le reste de la guerre comme prisonnier de l'Allemagne nazie.
J'ai grandi avec de plus en plus de curiosité au sujet des expériences des vétérans de cette guerre alors que je vieillissais - ceux que j’ai connu en parlaient peu en quelque sorte et peut-être même à contrecœur. Et je ne savais pas assez pour pouvoir demander, je suppose. Il a été dit également que les anciens combattants de guerre ne pouvaient pas rapporter à ceux qui n'ont pas fait de service et ne pouvaient pas raconter leurs histoires, même à leurs propres familles. L'expérience était peut-être trop lourde, trop écrasante. Cela peut avoir été l'une des origines de la soi-disant, le ‘Fossé des Générations’.
Il a également été vrai que pour beaucoup de vétérans, ils étaient ‘paisibles’ dans leurs nouvelles vies, jusqu'au cinquantième ou soixantième anniversaire d'une bataille ou d’une campagne où ils étaient impliqués. Fanfaronné à la télévision, l’évènement faisait surgir les vieux souvenirs supprimé et en fait parfois les troubles de stress post-traumatiques.
On est en droit de se demander comment ceux qui combattent dans nos forces armées aujourd'hui, dans les pays étrangers, se comporteront à l'avenir alors qu’ils sont laissés pour compte maintenant.
Toutefois, certains anciens combattants ont laissé des registres de leurs expériences, y compris ce livre par Arthur. Il y a de moins en moins de sa génération en vie maintenant - et ils étaient tous des héros, ils ont tous enduré cinq ans et plus de guerre, servi avec toutes sortes de façons à la fois dramatiques et banales, puis sont rentrés et tranquillement ont poursuivi à rassembler les pièces de ce monde à nouveau.
Mark Gower 2011
France
CHAPITRE UN
UN BEAU MATIN DE MAI
La campagne du Kent était dans toute sa splendeur. C'était le 22 Mai 1940, les vergers étaient une mer de fleurs roses et blanches, les haies étaient en feuilles et les jardins du village pleines au ras de fleurs du début de l'été. Le temps était parfait, un soleil chaud et un ciel bleu sans nuages attiraient les alouettes. Déjà, à la mi matinée, la température avait persuadé les dames de revêtir leurs robes d'été et les hommes à se défaire de leurs vestes. Tous vaquaient à leurs affaires, insouciants et joyeux, avec une confiance née de la certitude de la continuité séculaire dans ce coin quintessence de l'Angleterre, ce paradis sur Terre.
Malheureusement, à une douzaine de miles loin sur les eaux calmes et bleues de la Manche, tout l'enfer se déchaîna et la menace de l'âge des ténèbres était sur le point de submerger l'Europe. Comme des rats gris, les forces du mal infestaient la Hollande, la Belgique et la France avec la ferme intention d’éradiquer la liberté et la civilisation telles que nous les connaissions.
Nous étions dans un convoi en route pour rejoindre notre régiment, le 2e Bataillon de la Garde Irlandaise, temporairement campé sur une commune à Tunbridge Wells. Une semaine plus tôt, nous avions quitté pour tester nos nouveaux canons anti-chars sur les plages de Lydd.
Quelque part entre Tenterden et Goudhurst le convoi fut stoppé par une estafette qui remit une enveloppe à notre commandant de peloton, le lieutenant. A.R. Eardley-Wilmot. Le message nous demandait de revenir sur nos pas et de nous diriger sur Douvres pour l'embarquement vers la France dans le cadre de la Brigade des 20 Gardes.
Les deux dernières semaines étaient mouvementées. Une quinzaine de jours auparavant j’avais été à la maison en congé avec mes parents et ma sœur Dorothy dans le Cheshire. Ce fut un week-end de Pentecôte chaud mais à la radio nous avions été tous surpris d'entendre que la ‘drôle de guerre’ était terminée. Les armées allemandes avaient envahi la France et les Pays-Bas. En quelques heures un télégramme était arrivé m'informant que tous les congés avaient été annulés et m’ordonnant de rejoindre le Bataillon immédiatement. Dorothy m'avait accompagnée à l'arrêt de bus et nous nous dîmes au revoir. Hitler ne le savait pas, mais Arthur était sur le chemin!
Il y avait des nouvelles dramatiques lorsque j’arrivai au camp. Pendant le week-end du Pentecôte, le bataillon avait été précipité à Hoek van Holland pour escorter la famille royale néerlandaise, les ministres du gouvernement et les lingots d'or du pays au Royaume-Uni. Avec la perte de onze tués, ils avaient accompli leur tâche et étaient maintenant de retour avec de nombreuses histoires terrifiantes.
Le bataillon avait deux semaines pour se réorganiser et se regrouper. Pour profiter de cet intervalle, le peloton anti-char, que je commandais conjointement, fut envoyé sur les plages de Lydd pour un exercice sur cible.
Nous logions