Études critiques sur l'administration des beaux-arts en France de 1860 à 1870
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Études critiques sur l'administration des beaux-arts en France de 1860 à 1870 - Émile-Louis Galichon
Émile-Louis Galichon
Études critiques sur l'administration des beaux-arts en France de 1860 à 1870
Publié par Good Press, 2022
EAN 4064066305956
Table des matières
LES TABLEAUX INCENDIÉS AU LUXEMBOURG ET LES TABLEAUX DU LOUVRE AU CERCLE IMPÉRIAL
I.
II.
DESSINS PERDUS AU LOUVRE
I.
LES ÉCURIES DU LOUVRE ET LE DÉCRET DU 1 er DÉCEMBRE 1794
RESTAURATION DES TABLEAUX DU LOUVRE
RÉPONSE
NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LA RESTAURATION DES TABLEAUX DU LOUVRE
OUVERTURE ET FERMETURE DE SALLES AU LOUVRE
I.
II.
LA DIRECTION DÉS MUSÉES ET LES CATALOGUES DU LOUVRE
L’INVENTAIRE ET LES CATALOGUES DU LOUVRE
L’ADMINISTRATION DE NOS BIBLIOTHÈQUES ET L’ADMINISTRATION DE NOS MUSÉES
REFUS D’UNE DONATION FAITE A L’ÉTAT POUR NOS MUSÉES
L’ABSTENTION DU LOUVRE A LA VENTE DELESSERT
UN TABLEAU DE RAPHAËL A ACQUÉRIR
L’ABSTENTION DU LOUVRE A LA VENTE DES COLLECTIONS DE SAN DONATO
DIRECTION DES MUSÉES ET FONDATION D’UN MUSÉE D’ART INDUSTRIEL
I.
II.
UN MUSÉE-ÉCOLE A CRÉER
DES DROITS DE LA NATION SUR LES MUSÉES DE LA LISTE CIVILE
ALIÉNATION D’ŒUVRES D’ART APPARTENANT A LA LISTE CIVILE
LE LOUVRE INSUFFISANT POUR CONTENIR SES COLLECTIONS
RESTITUTION D’ŒUVRES D’ART FAITE A L’ÉTAT PAR LA LISTE CIVILE
DES DEVOIRS DE LA COMMISSION INSTITUÉE PAR LE DÉCRET DU 26 MARS
LE MUSÉE DU LUXEMBOURG A RENDRE A L’ÉTAT
DIRECTION DES BEAUX-ARTS PAR L’ÉTAT
DES ACQUISITIONS DE L’ÉTAT AUX SALONS
I.
II.
DE LA PUBLICITÉ DONNÉE AUX ACQUISITIONS DU MINISTÈRE DES BEAUX-ARTS
ACQUISITIONS DU MINISTÈRE DES BEAUX-ARTS AU SALON DE 1869
I.
II.
DÉPLACEMENT DE PIÈCES
LES ARCHIVES
UN MUSÉE DE SCULPTURE A OUVRIR
OBJECTIONS
LE POUVOIR PERSONNE, DANS L’ADMINISTRATION DES BEAUX-ART
DE LA SÉPARATION DE L’ÉTAT D’AVEC LA LISTE CIVILE
DE LA SÉPARATION DES BEAUX-ARTS D’AVEC LE MINISTÈRE DE LA MAISON DE L’EMPEREUR
LE MINISTÈRE DES BEAUX-ARTS
I.
II.
DE LA SÉPARATION DES BEAUX-ARTS D’AVEC LA LISTE CIVILE
DÉVELOPPEMENT A DONNER A L’ENSEIGNEMENT DU DESSIN
CONSIDÉRÉS AU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE
NÉCESSITÉ DE CRÉER UNE ÉCOLE NORMALE DE DESSIN
L’ÉCOLE SUPERIEURE DES BEAUX-ARTS
CONGRÈS INTERNATIONAL DES BEAUX-ARTS APPLIQUÉS A L’INDUSTRIE
I. Enseignement primaire.
II. Enseignement secondaire.
III. Enseignement professionnel.
IV. Questions générales. — Professeurs.
I.
II.
L’ART EN PROVINCE
DES SOCIÉTÉS D’ART EN PROVINCE
DU ROLE DES SOCIÉTÉS D’ART EN PROVINCE
DE L’INITIATIVE PRIVÉE ET DES SOCIÉTÉS D’ART
LES SÉPULTURES DES PLANTAGENETS
VENTE D’UN TABLEAU D’EUGÈNE DELACROIX NÉCESSITÉ DE DRESSER UN INVENTAIRE DES ŒUVRES D’ART DE TOUTE LA FRANCE
LA FABRIQUE DE NANTUA ET LE SAINT SÉBASTIEN D’EUGÈNE DELACROIX
I.
II.
LES TABLEAUX INCENDIÉS AU LUXEMBOURG ET LES TABLEAUX DU LOUVRE AU CERCLE IMPÉRIAL
Table des matières
I.
Table des matières
Chronique des Arts et de la Curiosité. 3 janvier 1869.
Le public s’est vivement ému d’une nouvelle qui était bien faite, à vrai dire, pour l’émouvoir vivement.
Plusieurs journaux, légers ou graves, ont annoncé que le feu ayant éclaté naguère chez M. le président Troplong, au Petit-Luxembourg, deux tableaux faisant partie du musée du Louvre auraient été brûlés, pendant que vingt autres de la même provenance échappaient à l’incendie. On a dit ensuite, et nous ne pouvons le répéter sans étonnement, qu’une trentaine de tableaux du Louvre ornaient en ce moment les salons du Cercle impérial.
Ces deux nouvelles, déjà grosses, sont devenues énormes en l’absence de tout renseignement officiel ou officieux qui vînt les atténuer ou les démentir. Après un mutisme de plusieurs jours, l’administration a enfin rompu le silence et elle a donné, dans le Constitutionnel, par la plume de M. Ernest Chesneau, dont l’article vient d’être reproduit par le Moniteur, quelques explications qui vont nous permettre de juger ce qu’il y a de vrai dans ces deux nouvelles et ce qu’il y a de légitime dans l’émotion publique.
Sur le premier point, il paraît certain que les tableaux qui ont été détruits par le feu, chez M. Troplong, étaient peu importants, et que, s’ils appartenaient à l’État, ils n’appartenaient pas du moins au musée du Louvre. Or, que l’État, possesseur de tableaux et de meubles, s’en serve pour orner les palais publics et même les demeures affectées aux grands dignitaires, pour notre compte nous n’y trouvons pas trop à redire, du moins tant que ces tableaux n’ont pas été jugés dignes d’entrer dans un musée public qui leur donne une consécration illustre et un caractère inamovible, et aussi à la condition que ces mêmes tableaux n’iront pas orner les appartements intimes, mais seulement les salons de réception.
Sur le second point, nous serons moins accommodant. Les salons du Cercle impérial, bien qu’établis dans une propriété de l’État, se trouvent, par le fait d’une location à une compagnie de particuliers, être devenus une demeure essentiellement privée et interdite au public. Cela étant, il n’existe aucune raison plausible pour y exposer, même provisoirement, des chefs-d’œuvre du Louvre, sous prétexte qu’on ne sait où les loger et qu’il n’est pas mal de les montrer à des grands seigneurs, à des princes, à des souverains, dût-on les ravir à l’admiration du public et à l’étude des artistes. Les travaux de construction que l’on assure avoir nécessité ce déplacement ne sont pas un motif bien sérieux. Que dirait-on si M. l’administrateur de la Bibliothèque impériale, laquelle est aujourd’hui en reconstruction, se fondait sur un motif analogue pour déménager en partie la réserve des imprimés, des estampes, des bronzes ou des médailles, à l’effet d’instruire le Cercle des étrangers, ou d’égayer momentanément le Club des moutards?
Mais, dira-t-on, les tableaux envoyés temporairement, et comme en vacances, au Cercle impérial, valent-ils bien la peine qu’on fasse tant de bruit? On en va juger. Voici la liste de ces tableaux:
1° Jean-Baptiste Weenix: Les Corsaires repoussés. Collection de Louis XIV.
2° Jean Weenix: Port de mer. Musée Napoléon Ier.
3° Paul Bril: Diane et ses nymphes. Ancienne collection.
4° Paul Bril: La Chasse aux canards. Ancienne collection.
5° Albert Cuyp: Marine. Ancienne collection.
6° Jean Weenix: Les Produits de la chasse. Musée Napoléon Ier.
7° Hondekoeter: Des Oiseaux dans un parc. Collection de Louis XVIII. Seul tableau que le Louvre possède de ce maître.
8° Van der Meulen: Entrée de Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse à Douai. Collection de Louis XIV.
9° Van der Meulen: Vue du château de Vincennes, côté du parc. Collection de Louis XIV.
10° Snyders: Chiens dans un garde-manger. Ancienne collection.
11° Jan Fyt: Gibier.
12° Huymans: Lisière de forêt. Collection de Louis XVIII.
13° Téniers: Cabaret près d’une rivière. Collection de Louis XVI.
14° Lagrenée: Enlèvement de Déjanire. Collection de Napoléon Ier.
15° Diepenbeck: Portraits d’homme et de femme. Ancienne collection.
16° Joseph Vernet: La Nuit. Collection de Louis XV.
17° Joseph Vernet: Le Matin. Collection de Louis XV.
18° Joseph Vernet: Le Torrent. Ancienne collection.
19° Van der Meulen: Entrée de Louis XIV à Arras. Collection de Louis XIV.
20° Van der Meulen: Vue de la ville de Dinan assiégée par Louis XIV. Collection de Louis XIV.
21° Isaac Ostade: Canal gelé. Collection de Louis XVI.
22° Isaac Ostade: Canal gelé. Collection de Louis XVIII.
23° Lingelbach: Port de mer en Italie. Musée Napoléon Ier.
24° Lingelbach: Marché aux herbes à Rome. Ancienne collection.
25° Wynants: Paysage. Collection de Louis XIV.
26° Jean Steen: Fête flamande dans l’intérieur d’une auberge, seul tableau que possède le Louvre de ce maître. Collection de Louis XVIII.
27° Berghem: Paysage et animaux. Collection de Louis XVI.
Il faut convenir qu’il est bien imprudent, pour ne rien dire de plus, d’exposer des œuvres aussi importantes à tous les dangers qu’elles peuvent courir dans des salons plus fréquentés la nuit que le jour, inondés de lumières, ouverts aux joueurs et aux fumeurs, alors que ces tableaux devraient être dans des palais, ou dans les magasins du Louvre, soumis à une surveillance continuelle, défendus par des murs épais et par des règlements sévères. Là, du moins, ils seraient à leur place, et s’ils étaient menacés de périr par le feu venu des écuries, des maréchaleries ou des logements de palefreniers, qui, malheureusement, se trouvent situés au-dessous de tant de chefs-d’œuvre, ce n’est pas à ceux qui sont chargés de la conservation des tableaux que l’on pourrait s’en prendre.
Et qu’il nous soit permis, à cette occasion, de rappeler que le roi Louis XVIII ayant donné, de par son autorité royale, un tableau de Raphaël au duc de Maillé, pour l’église de Longpont, ce tableau, dont le souvenir était effacé, dont la trace était perdue, passa inaperçu en vente publique quelque vingt ans après, fut adjugé 59 francs, et ne rentra au Louvre que parce que l’acheteur — il se nommait M. Cousin — eut l’idée d’en proposer, en 1837, l’acquisition à l’ancien propriétaire dépossédé contre tous droits, c’est-à-dire au musée du Louvre, qui depuis longtemps n’y songeait plus. Ne peut-on supposer des événements imprévus, des circonstances graves qui, faisant diversion aux idées, même dans l’esprit de l’administration, seraient cause qu’elle perdrait de nouveau la mémoire d’un chef-d’œuvre sorti de ses mains?
Quoi qu’il en soit, et pour conclure, il est nécessaire, il est indispensable que le Cercle impérial restitue au Louvre, et cela dans le plus bref délai, les vingt-sept tableaux qu’il eût été plus sage de n’en pas faire sortir.
II.
Table des matières
Chronique des Arts et de la Curiosité. 10 janvier 1869.
Le second article de M. Ernest Chesneau sur les tableaux du Louvre doit être reproduit et conservé au même titre que le premier. S’il n’a pas été inséré dans le Journal officiel, au moins a-t-il été écrit avec des pièces communiquées par le ministère de la maison de l’Empereur et des Beaux-Arts qui lui donnent une importance particulière et un caractère spécial .
Ce n’est donc pas sans intérêt pour la chose publique que M. Ernest Chesneau établit une distinction entre les 2,000 peintures de la galerie du Louvre et les 8,000 tableaux de la dotation de la Couronne, qui sont disséminés dans les palais de Versailles, du Luxembourg, de Fontainebleau, de Compiègne, de Saint-Cloud, de Meudon, etc...
Avant lui, nous avons reconnu à l’État le droit de placer des tableaux et des sculptures dans les palais publics et les demeures affectées à la résidence des grands dignitaires; à la condition toutefois, disions-nous, que ces œuvres n’aient jamais fait partie d’un musée public, — ce qui leur donne une consécration illustre et un caractère inamovible, — et qu’ils n’iront pas orner les appartements intimes, mais seulement les salons de réception faciles à visiter.
Les vingt-sept tableaux prêtés au Cercle impérial ne font pas partie de la classe des œuvres destinées à décorer les palais. Tous ils appartiennent aux galeries du Louvre; tous ils sont inscrits dans le catalogue des tableaux livrés à l’étude des artistes et à l’admiration du public, et plusieurs comptent parmi les chefs-d’œuvre des écoles hollandaise et flamande. M. Chesneau devrait donc reconnaître avec nous que rien ne peut justifier la présence de ces tableaux dans des salles où ils sont exposés à la chaleur des lampes, à la fumée du tabac, à des risques d’incendie, et où ils se trouvent soustraits à la curiosité légitime du public, à la surveillance et aux soins des conservateurs chargés de les garder.
En vain M. Chesneau, pour excuser ce prêt, invoque le passé. Tout le monde fera une distinction entre des œuvres exposées dans des palais de l’État ouverts au public et où peut s’exercer un droit de contrôle et de surveillance, avec un hôtel devenu, par le fait d’une location, un lieu essentiellement privé et dans lequel ne peuvent pénétrer que les membres du Cercle impérial.
Ces faits, ces discussions montrent assez combien sont défectueux les règlements de nos musées, et combien sont mal définis ou mal connus les droits du public sur nos collections. A une époque où les expositions universelles nous ont appris que le dessin ne peut plus être considéré seulement comme un art d’agrément, mais bien comme une source de richesses pour un pays, il est essentiel que les droits du public sur des œuvres consacrées par leur célébrité à l’enseignement soient nettement formulés. Aussi avons-nous l’intention d’étudier à fond cette grave question que les événements viennent fort à propos de mettre à l’ordre du jour .
DESSINS PERDUS AU LOUVRE
Table des matières
I.
Table des matières
Chronique des Arts et de la Curiosité. 3 octobre 1869.
Il n’est plus possible d’en douter: la collection des dessins de princes de la maison royale de France est perdue pour le public! Depuis plus de dix ans qu’un écrivain réclame la communication de ces documents pour achever un travail; depuis plus d’un mois que la presse, saisie de l’affaire, cherche à savoir où se trouvent ces dessins, l’administration du Louvre se refuse. à dire ce qu’ils sont devenus! Cette façon d’agir ne nous étonne point; elle est conforme aux procédés habituels des officiers de la liste civile. Dépendant directement du souverain, volontiers ils s’imaginent qu’ils n’ont aucun compte à rendre au pays. Dans leur manière de voir, les œuvres du Louvre sont communiquées au public, non pas en raison d’un droit incontestable, mais par l’effet d’une grâce toujours révocable; suivant eux, le Louvre n’est qu’un vaste et riche garde-meuble dans lequel la couronne peut, à sa convenance, prendre la Joconde de Léonard, la Mise au tombeau du Titien, la Sainte Famille de Murillo, pour placer ces chefs-d’œuvre dans une salle de bains, dans un cabinet de toilette, dans un oratoire ou dans un club privilégié. Comment s’étonner qu’une administration, admettant et défendant de tels principes, ne retrouve plus des dessins qui ont pu orner un album impérial, parer une table des Tuileries et être offerts inopinément à des princes étrangers?
Longtemps on a pu considérer nos craintes comme exagérées, lorsque nous combattions pour empêcher le Louvre de dépouiller nos bibliothèques et de s’emparer du musée Campana. Aujourd’hui les faits nous donnent raison. Il n’est plus permis de croire que les musées de la liste civile, sur lesquels pèse un droit d’usufruit, offrent au public les mêmes garanties que les musées de l’État, où personne ne peut disputer aux travailleurs la jouissance des objets qui y sont conservés. Mieux que toute dissertation, la disparition de ces dessins fait sentir la nécessité de confier à des administrations absolument séparées la gestion des musées nationaux destinés à l’enseignement-public et celle des tableaux, sculptures et objets d’art affectés à la décoration des palais. Enfin nous tirerons de cet événement une dernière conséquence obligée. Depuis un temps considérable, les dessins actuellement perdus faisaient partie de la Bibliothèque nationale, d’où ils ne pouvaient sortir que par une loi, lorsque le 15 février 1852 un décret vint les en retirer, avec bien d’autres œuvres merveilleuses, pour les placer dans le Musée des souverains. En faisant ainsi, par un simple décret, passer ces œuvres du domaine public dans le domaine de la liste civile, on ne peut nier aujourd’hui qu’on n’ait porté une grave atteinte à la propriété nationale. Après la perte regrettable de ces dessins, personne n’osera prétendre qu’il est indifférent que des œuvres précieuses soient conservées dans les collections du Louvre, concédées en usufruit à la couronne, ou dans les collections appartenant complétement, entièrement, sans restriction aucune, à l’État. A cet égard, il ne peut plus y avoir de doute. C’est pourquoi nous demandons que tous les objets d’art, enlevés indûment et arbitrairement à nos dépôts publics, pour être annexés aux collections de la liste civile, soient recherchés et réintégrés dans les collections nationales. Cette conclusion ne sera certainement pas du goût de l’administration du Louvre. Aussi n’est-ce point à elle que nous adressons notre requête, mais à la Chambre des députés, protectrice du domaine public.
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE RETOUR A LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
1 à 18. Les armes, objets d’habillement, fragments, monnaies, trouvés dans le tombeau de Childéric Ier.
2. Fer de lance.
3. Fer de hache.
4. Poignée d’épée.
5. Fragment du pommeau d’épée.
6 et 7. Garnitures du fourreau de l’épée.
8. Abeille en or et verre coloré.
9. Abeille en or et verre coloré.
10. Bouton circulaire.
11. Bouton semi-circulaire.
12. Agrafe.
13. Coulant.
14. Boucle.
15. Boule de cristal de roche.
16. Dent.
17. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
18. Sol d’or de Léon, empereur d’Orient.
19. Siège de Dagobert.
20. Psautier de Charles le Chauve.
21. Sceau de Constance de Castille, seconde femme du roi Louis VII.
22. Hausse-col de Louis XIII.
23. Second volume de la Bible de Charles V.
24. Heures de la croix de Jésus-Christ, faites à Tours, en 1492, par Robert du Herlin.
25. Armure du roi Henri II.
26. Livre d’Heures du roi Henri II.
27. Le livre de prières de Marie Stuart.
28. Poignée d’épée du roi Charles IX.
29. Statuts de l’ordre du Saint-Esprit.
30. Profession des chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit.
31. Bible de Charles le Chauve.
32. Livre d’Heures d’Anne de Bretagne.
33. Heures de saint Louis.
34. Heures de Henri IV.
35. Heures de Louis XIV.
36. Portrait anonyme, dessiné au pastel, sur papier gris, par Louis XIII, donné par le comte de Caylus.
37 à 41. Cinq dessins à la plume, par Louis XV, donnés par l’abbé Perrot à l’abbé Denis, qui les a remis à M. Joly, garde du Cabinet des estampes.
42. Une Fileuse gardant des bestiaux, dessin à la plume, par le Dauphin, depuis Louis XVI.
43. Éperon d’une fortification, dessin lavé et colorié, portant la signature: «Louis-Auguste, Dauphin, 1769.»
44. Un Paysage au milieu duquel est un puits, dessin à la plume, fait en 1769 par le Dauphin, depuis Louis XVI.
45. Une Vignette destinée à être placée sur les cartes de géographie, gravée à l’eau-forte par Louis XVI (donnée par M. Ozanne en double exemplaire).
46 et 47. Deux éperons de fortification, dessins lavés et coloriés, portant la signature: Louis-Stanislas-Xavier, 1767 et 1769 (comte de Provence).
48. Paysanne occupée à traire une vache, dessin à la plume, par le comte de Provence, 1769, depuis Louis XVIII.
Ce même dessin ci-dessus a été gravé à l’eau-forte et fai partie de la collection remise.
49. Vue d’un pont, dessin à la plume par le comte d’Artois, depuis Charles X, en 1769.
50. La peinture à la colle, que l’on voit au «Musée des souverains», représentant le portrait du roi Jean II, père de Charles V, vient également de la collection Gaignières, et a été donnée, avec les pièces mentionnées ci-dessus, par le Cabinet des estampes à l’administration du musée du Louvre, le 26 juillet 1852..
LISTE DES OEUVRES D’ART DEVANT FAIRE RETOUR AU MUSÉE D’ARTILLERIE
51. Épée du roi François Ier.
52. Armure de François Ier.
53. Épée du roi Henri II.
54. Masse d’armes du roi Henri II.
55. Casque du roi Henri II.
56. Arbalète de Catherine de Médicis.
57. Armure de François II.
58. Armure de Charles IX.
59. Armure de Henri III.
60. Épée du Dauphin, fils de Louis XVI.
L’article précédent ayant été reproduit par le Journal des Débats, le ministère envoya à ce journal le communiqué suivant:
«Dans son numéro du 4 de ce mois, le Journal des Débats a reproduit des attaques qui ont été dirigées contre l’administration des musées impériaux par quelques organes de la presse, à l’occasion de la perte de plusieurs dessins.
«Ces attaques ont pour prétexte un incident dont il importe de ne pas exagérer la portée.
«Lors de la formation du Musée des souverains, et en exécution du décret du 15 février 1852, des dessins, au nombre de douze, ont été distraits, le 22 juillet de la même année, de la Bibliothèque impériale de la rue Richelieu, pour être remis aux musées impériaux. Ces dessins, qui au point de vue historique présentaient sans doute quelque intérêt, mais qui au point de vue de l’art n’avaient pas d’importance, ont été égarés en effet quelques jours après leur changement d’affectation; et si les recherches qui ont été faites pendant plusieurs années sont demeurées infructueuses, rien n’est venu indiquer qu’ils aient été l’objet d’un détournement coupable, comme on a cherché à le faire supposer. Il convient d’ajouter que le conservateur du Musée des souverains (que nous nous abstiendrons de nommer parce qu’il est mort) n’avait pas été