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Les animaux ont-ils une âme? (Traduit)
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Les animaux ont-ils une âme? (Traduit)
Livre électronique314 pages5 heures

Les animaux ont-ils une âme? (Traduit)

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Ce qui a été affirmé à propos des manifestations paranormales dont les humains sont les "agents" ou les "percipients", à savoir que ces manifestations ont été observées de tout temps et par tous les peuples, doit également être affirmé à propos de la branche complémentaire de ces mêmes manifestations dont les animaux sont les "agents" ou les "percipients". Naturellement, les manifestations paranormales dont les animaux sont les protagonistes sont confinées dans des limites d'extrinsicités plus modestes que celles dont les êtres humains sont les protagonistes, limites qui correspondent aux capacités intellectuelles des espèces animales chez lesquelles elles se manifestent. Il s'agit notamment d'épisodes télépathiques dans lesquels les animaux agissent non seulement en tant que "destinataires" mais aussi en tant qu'"agents" ; d'épisodes dans lesquels les animaux perçoivent, collectivement avec l'homme, des fantômes ou d'autres manifestations supranormales qui se sont produites en dehors de toute coïncidence télépathique ; et d'épisodes dans lesquels les animaux perçoivent, collectivement avec l'homme, des manifestations qui ont lieu dans des localités hantées.
LangueFrançais
ÉditeurStargatebook
Date de sortie8 déc. 2021
ISBN9791220874557
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    Les animaux ont-ils une âme? (Traduit) - Frank Buzan

    INTRODUCTION

    Ce qui a été affirmé à propos des manifestations paranormales dont les humains sont les agents ou les percipients, à savoir que ces manifestations ont été observées de tout temps et par tous les peuples, doit également être affirmé à propos de la branche complémentaire de ces mêmes manifestations dont les animaux sont les agents ou les percipients. Naturellement, les manifestations paranormales dont les animaux sont les protagonistes sont confinées dans des limites d'extrinsicités plus modestes que celles dont les êtres humains sont les protagonistes, limites qui correspondent aux capacités intellectuelles des espèces animales chez lesquelles elles se manifestent. Il s'agit notamment d'épisodes télépathiques dans lesquels les animaux agissent non seulement en tant que destinataires mais aussi en tant qu'agents ; d'épisodes dans lesquels les animaux perçoivent, collectivement avec l'homme, des fantômes ou d'autres manifestations supranormales qui se sont produites en dehors de toute coïncidence télépathique ; et d'épisodes dans lesquels les animaux perçoivent, collectivement avec l'homme, des manifestations qui ont lieu dans des localités hantées. En outre, il existe des épisodes d'ordre prémonitoire, des épisodes de matérialisation de fantômes animaux identifiés ; cette dernière circonstance est théoriquement très importante, puisqu'elle tendrait à valider l'hypothèse de la survie de la psyché animale. L'étude de cette branche des disciplines métapsychiques a été complètement oubliée jusqu'à nos jours, bien que dans les revues métapsychiques, et en particulier dans les collections des Proceedings et du Journal de la très méritante Society for Psychical Research de Londres, on trouve de nombreux cas de la nature indiquée, mais qui n'ont jamais été recueillis, classés et analysés par personne, car ils ont été très peu écrits et discutés. Il reste donc très peu à résumer des théories formulées sur le sujet. Je noterai seulement que dans les commentaires de quelques cas individuels appartenant à la plus grande classe de phénomènes considérés, qui est celle où les animaux perçoivent collectivement des manifestations d'ordre télépathique et obsédant pour l'homme, l'hypothèse a été avancée que les perceptions psychiques de cette nature ont pour origine un phénomène hallucinatoire prenant naissance dans les centres d'idéation d'un agent humain, puis transmis inconsciemment aux centres homologues de l'animal présent et percipient. Comme on le verra, cette hypothèse est contredite par les faits, qui montrent que dans de nombreux épisodes de cette nature, les animaux perçoivent les manifestations supranormales avant l'homme, circonstance qui annule d'un coup l'hypothèse en question. Pour une autre classe de phénoménologie considérée, et plus précisément pour celle des apparitions de fantômes animaux, on a supposé un phénomène d'hallucination pure et simple de la part de l'individu percipient. Cette hypothèse n'est pas tenable sur la base d'une analyse comparative des faits, qui montrent que les fantômes d'animaux sont souvent perçus collectivement ou successivement par plusieurs personnes ; et, plus important encore, ils sont identifiés à des animaux qui ont vécu et sont morts dans la même localité, et tout cela alors que les percipients ignoraient que les animaux visualisés existaient. Sur la base de ces constatations, il faut conclure que, en général, les deux hypothèses exposées ci-dessus doivent être considérées comme insuffisantes pour rendre compte des faits ; cette conclusion est d'une grande importance, car elle équivaut à admettre l'existence d'une subconscience animale dépositaire des mêmes facultés supranormales que la subconscience humaine ; elle équivaut aussi à reconnaître la possibilité de l'existence d'apparitions véridiques de fantômes animaux. Cela dit, la valeur scientifique et philosophique de cette nouvelle branche de la recherche métapsychique est évidente, et l'on peut d'ores et déjà prédire que le jour n'est pas loin où elle sera reconnue comme indispensable à l'établissement de la nouvelle science de l'âme, qui apparaîtrait incomplète, au point d'être inexplicable, sans le complément nécessaire que lui apportent l'investigation analytique et les conditions synthétiques concernant le psychisme animal. On peut déjà comprendre qu'avec la présente classification - qui est la première du genre - je suis loin d'avoir la prétention d'avoir examiné à fond un sujet aussi vaste et d'une telle importance métapsychique, scientifique et philosophique. Je me flatte seulement d'avoir apporté une première contribution efficace à de nouvelles recherches, et d'avoir ainsi éveillé l'intérêt des chercheurs sur le sujet, favorisant ainsi la poursuite de l'accumulation de matière première et de faits, ce qui semble indispensable pour compléter les investigations sur cette jeune branche des disciplines métapsychiques. Enfin, si l'on voulait fixer la date à laquelle les manifestations paranormales en rapport avec les animaux ont commencé à être sérieusement prises en considération, il faudrait retenir celle d'un célèbre incident de télépathie canine auquel le célèbre romancier anglais Rider Haggard a participé, un accident télépathique qui s'est produit dans des circonstances qui ne peuvent être mises en doute, mais qui, en raison d'une de ces conditions providentielles de temps, de lieu et d'environnement, que l'on retrouve si souvent dans l'histoire initiale de nouvelles branches de la connaissance, a suscité en Angleterre un intérêt inattendu et presque exagéré ; Ainsi, les journaux politiques, les magazines de variétés et les revues métapsychiques ont longuement discuté du sujet, créant ainsi un environnement favorable aux enquêtes de ce type. Nous devons donc commencer notre classification des manifestations métapsychiques chez les animaux par le cas télépathique du romancier Rider Haggard. E. B.

    CATÉGORIE I - HALLUCINATIONS TÉLÉPATHIQUES DANS LESQUELLES UN ANIMAL AGIT EN TANT QU'AGENT

    CAS 1 - Il s'agit du cas Haggard, que, par souci de brièveté, je ne relaterai que tel qu'il a été fidèlement résumé dans le numéro d'août 1904 du Journal of Psychical Studies, renvoyant pour plus de détails au numéro d'octobre 1904 du Journal of the Society for Psychical Research. M. Rider Haggard raconte qu'il s'est couché tranquillement vers une heure du matin le 10 juillet 1904. Une heure plus tard, Mme Haggard, qui dormait dans un autre lit de la même pièce, se réveilla en sursaut, entendant son mari gémir et émettre des sons inarticulés comme les gémissements d'une bête blessée. Effrayée, elle l'appela ; son mari entendit sa voix comme dans un rêve, mais ne put se libérer immédiatement du cauchemar qui l'oppressait. Lorsqu'il se réveilla complètement, il dit à sa femme qu'il avait rêvé de Bob, le vieux chien de leur fille aînée, et qu'il l'avait vu se débattre dans un terrible combat comme s'il était sur le point de mourir. Le rêve avait eu deux parties distinctes. Pour le premier, le romancier ne se souvient que d'un sentiment d'oppression anxieuse, comme s'il risquait de se noyer, mais entre le moment où il a entendu la voix de sa femme et celui où il a retrouvé la pleine connaissance de lui-même, le rêve est devenu beaucoup plus vivant. J'ai vu, dit-il, ce bon vieux Bob couché sur le côté dans les roseaux d'un étang. Il me semblait que ma propre personnalité émergeait mystérieusement du corps du chien qui levait étrangement sa tête vers mon visage. Bob a essayé de me parler, et, incapable de se faire comprendre par le son, il m'a transmis d'une autre manière indéfinissable l'idée qu'il était en train de mourir. Le couple s'est rendormi, et le romancier n'a plus été dérangé dans son sommeil. Le matin, au petit-déjeuner, il raconta à sa fille ce qu'il avait rêvé, et rit avec elle de la peur que sa mère avait ressentie : elle attribua le cauchemar à une mauvaise digestion. Quant à Bob, personne ne s'inquiétait pour lui, puisque la veille au soir, il avait été vu avec les autres nombreux chiens de la villa et avait donné à sa maîtresse la fête habituelle. Mais l'heure du repas quotidien est passée sans que Bob apparaisse. Sa maîtresse s'inquiète et le romancier commence à soupçonner que le rêve était vrai. Le romancier lui-même a fini par retrouver le pauvre chien flottant dans un étang, à deux kilomètres de la villa, le crâne écrasé et les pattes cassées. Un premier examen effectué par le vétérinaire a suggéré que le chien avait été pris dans un piège, mais il s'est avéré par la suite que le chien avait été heurté par un train sur un pont traversant l'étang et projeté de la collision dans les roseaux de l'eau. Le matin du 10 juillet, un cheminot a trouvé le collier ensanglanté de Bob sur le pont. Il ne fait donc aucun doute que le chien est mort la nuit du rêve. Par hasard, un train extraordinaire était passé cette nuit-là peu avant minuit et devait faire l'affaire. Toutes les circonstances ci-dessus sont prouvées par le romancier avec une série de documents de témoignage. Selon le vétérinaire, la mort a dû être presque instantanée, de sorte qu'elle aurait précédé le rêve de Haggard de quelques heures ou plus. Tel est, en résumé, le cas de l'écrivain anglais, dans lequel de nombreuses circonstances factuelles contribuent à exclure catégoriquement toute autre explication que celle d'une transmission télépathique directe entre l'animal et l'homme. Il ne pouvait pas s'agir du résultat d'une impulsion télépathique provenant de l'esprit d'une personne présente, car personne n'avait été témoin du drame ou n'en avait été informé, comme le montre l'enquête menée par Haggard lui-même, et comme on pouvait facilement le supposer au vu de l'heure tardive à laquelle l'événement a eu lieu. Il ne pouvait s'agir d'une forme commune de cauchemar hallucinatoire avec une coïncidence fortuite, car il y avait trop de circonstances véridiques dans la vision, outre le fait même de la coïncidence entre le rêve et la mort de l'animal. Il ne pouvait s'agir d'un cas de télesthésie dans lequel l'esprit du romancier avait une perception distante du drame, car dans un tel cas, le percipient aurait dû rester un spectateur passif, ce qui n'était pas le cas. Comme nous l'avons vu, il a été soumis à un remarquable phénomène d'identification ou de possession naissante. Ce phénomène - comme l'observe à juste titre le rédacteur du Journal de la S.P.R. - présente un parallèle intéressant avec les immédications et les dramatisations si fréquentes chez les psychiques ou les médiums pendant l'état de transe. Enfin, il ne peut s'agir d'un rêve prémonitoire par lequel Haggard aurait appris non pas l'événement au moment où il s'est produit, mais la découverte du cadavre dans l'étang quelques jours plus tard, car une telle solution n'explique rien : Ni du fait de la coïncidence véridique entre le rêve et l'événement, ni du phénomène de la dramatisation tout aussi véridique de l'événement lui-même, ni du cas remarquable d'identification ou de possession". Telles sont les principales considérations qui contribuent à démontrer de manière incontestable la réalité du phénomène de transmission télépathique directe entre l'animal et l'homme. J'ai cru devoir les formuler pour répondre à certaines objections timidement formulées par diverses parties après que la Society for Psychical Research eut accepté et commenté le cas en question. En même temps, les mêmes considérations peuvent servir de règle aux lecteurs pour juger de la fiabilité ou non de l'hypothèse télépathique dans les cas qui suivent.

    CAS 2 - Je tire ceci du Journal of the S.P.R. , vol. II, p. 22. M. E.W. M. E.W. Phibbs raconte : Le premier lundi d'août 1883 (jour férié), j'étais à Ilfracombe. Vers 10 heures de l'après-midi, je suis allé me coucher et je me suis vite endormi. J'ai été réveillé vers dix heures et demie par ma femme qui est entrée dans la chambre et je lui ai raconté que j'avais fait un rêve dans lequel je voyais mon chien Fox blessé et mourant au pied d'un mur. Je n'avais aucune idée précise de l'endroit, mais j'ai remarqué par hasard qu'il s'agissait de l'un des habituels murs de pierres sèches propres à la province de Gloucester. Je n'avais pas une idée précise de l'endroit, mais j'ai observé qu'il s'agissait de l'un des murs secs habituels propres à la province de Gloucester. Le lendemain, mardi, je reçus une lettre du domestique, m'informant que Fox n'avait pas été vu depuis deux jours. J'ai immédiatement répondu en lui ordonnant de faire les recherches les plus minutieuses. On m'a répondu le samedi par une lettre que j'ai reçue le lendemain, dimanche. On m'a informé que le chien avait été attaqué et tué par deux bull-dogs le lundi soir précédent. Lorsque je suis rentré chez moi quinze jours plus tard, j'ai immédiatement entamé une enquête rigoureuse, à la suite de laquelle j'ai pu constater que vers cinq heures de l'après-midi du lundi en question, une dame avait vu les deux bull-dogs attaquer vicieusement mon chien et le mettre en pièces. Une autre femme, qui habitait dans le quartier, m'a informé que vers neuf heures de l'après-midi du même jour, elle avait vu mon chien agonisant au pied d'un mur, qu'elle m'a indiqué et que j'ai vu pour la première fois. Le lendemain matin, le chien n'était plus là. J'ai appris par la suite que le propriétaire des bull-dogs, dès qu'il avait appris le fait, et craignant les conséquences, avait fait en sorte qu'il soit enterré à dix heures et demie le soir même. Le moment de l'événement coïncide avec la vision de mon rêve". (Mme Jessie Phibbs, épouse dudit intervenant, confirme la narration de son mari). Ce cas a été cité à plusieurs reprises par le professeur Richet dans son Traité de Métapsychique dans le but de montrer qu'il pouvait être expliqué par la cryptesthésie, sans qu'il soit nécessaire de supposer un phénomène de télépathie dont l'animal serait l'agent et son propriétaire le percipient. Il remarque : Il serait plus rationnel de supposer que c'est la nature du fait qui a affecté la mentalité de M. Phibbs, et non que l'esprit du chien ait fait vibrer les centres cérébraux du maître (p. 330). Par la nature du fait, il se réfère à sa propre hypothèse de cryptesthésie, selon laquelle les choses existantes, et l'exécution de toutes les actions dans le monde animé et inanimé, émettent des vibrations sui generis perceptibles par les sens, qui sont donc théoriquement capables de prendre conscience de tout ce qui se passe, s'est passé et se passera dans le monde entier. Je répondis par un long article dans la Revue Spirite (1922, p. 256), qui cherchait à contester cette prétendue omniscience des facultés subconscientes, en montrant sur la base des faits que les facultés en question étaient au contraire conditionnées - et donc limitées - par l'inévitable nécessité de la relation psychique ; c'est-à-dire que s'il n'y avait pas de liens affectifs préalables, ou même, dans des circonstances très rares, de relations de simple connaissance, entre l'agent et le destinataire, les manifestations télépathiques ne pouvaient avoir lieu. Puis, me référant au cas présent, je poursuivais : Si l'on exclut que la pensée du chien, dirigée avec une intensité anxieuse vers son protecteur lointain, ait été l'agent déterminant du phénomène télépathique, ou, en d'autres termes, si l'on exclut qu'il ait pu se produire en vertu de l'existence d'un rapport affectif entre le chien et son maître, alors la question se pose : Pourquoi M. Phibbs a-t-il vu son propre chien mourir cette nuit-là, et pas tous les autres animaux qui mouraient certainement un peu partout cette nuit-là ? On ne peut répondre à cette question qu'en reconnaissant que M. Phibbs n'a pas vu les animaux mourants à l'abattoir ou ailleurs, parce qu'il n'y avait pas la moindre relation psychique entre eux et lui, mais qu'il a vu son propre chien à l'agonie parce qu'il y avait des liens affectifs entre lui et lui, et parce qu'à ce moment-là, l'animal mourant pensait intensément à son protecteur lointain ; Cette dernière circonstance n'est pas du tout improbable, et est même logiquement présumable chez un pauvre animal à l'agonie, et qui a donc un besoin urgent d'être secouru. Et il me semble que ces conclusions ne peuvent être mises en doute. Quoi qu'il en soit, le lecteur trouvera dans la présente classification de nombreux exemples de nature diverse qui confirment avec exubérance ce point de vue, tout en contredisant inexorablement l'hypothèse d'une cryptesthésie omnisciente.

    CAS 3 - Je le tiens du livre L'Inconnu de Camillus Flammarion (p. 413). Madame R. Lacassagne, née Durant, écrit à Flammarion : Je peux encore vous citer un cas personnel qui m'a beaucoup frappé quand il m'est arrivé ; mais, comme cette fois il s'agit d'un chien, j'ai peut-être tort d'abuser de votre temps : je m'excuserai en demandant où s'arrêtent les problèmes à résoudre . J'étais alors une jeune fille, et il m'arrivait assez souvent d'avoir une lucidité surprenante dans mes rêves. Nous avions une chienne d'une intelligence supérieure, qui m'aimait particulièrement, bien que je la caresse très peu. Une nuit, j'ai rêvé de notre chien mourant, et je l'ai vu me regarder avec des yeux humains. Dès que je me suis réveillée, j'ai dit à ma sœur : Lionne est morte, j'ai rêvé. C'est certain". Ma sœur a ri, et n'y a pas cru du tout. La cloche a sonné, et on a demandé à la femme de chambre qui était entrée d'envoyer chercher la chienne. Ils l'ont appelée, mais elle n'a pas répondu ; ils l'ont cherchée partout, et l'ont finalement trouvée morte dans un coin. Or, comme elle n'était pas du tout malade la veille, il est évident qu'il n'y avait chez moi aucune cause prédisposant à un tel rêve. (Signé : Mad. R. Lacassagne, née Durant, Castres). Dans ce cas également, l'hypothèse la plus probable est que l'animal agonisant a tourné anxieusement ses pensées vers sa maîtresse, déterminant ainsi l'impression télépathique que sa maîtresse subissait dans son sommeil. L'épisode est cependant théoriquement beaucoup moins démonstratif en ce sens que le précédent, d'autant que cette fois-ci, il n'y a pas de détails susceptibles d'éliminer l'autre hypothèse d'un présumé phénomène de voyance dans le sommeil.

    CAS 4 - Je le tiens de Light (1921, p. 187). L'orateur est F.W. Percival, qui écrit : M. Everard Calthrop, un grand éleveur de chevaux pur sang", dans son livre intitulé : The Horse as Camarade and Friends, raconte qu'il y a des années, il possédait une splendide jument, nommée Windemers, à laquelle il était profondément attaché, et qui lui rendait la pareille avec une dévotion si affectueuse que l'affaire en devient même touchante. Le destin a voulu que la pauvre jument se noie dans un étang près de la ferme de M. Calthrop, qui raconte en ces termes les impressions qu'il a ressenties à ce moment-là : Le 18 mars 1913, à 3 h 20 du matin, je me suis réveillé en sursaut d'un profond sommeil, non pas à cause d'un bruit ou d'un hennissement, mais à cause d'un appel au secours que m'a transmis - je ne sais comment - ma jument Windemers. J'ai écouté ; il n'y avait pas le moindre bruit dans la nuit tranquille ; mais lorsque je me suis pleinement réveillé, j'ai senti l'appel désespéré de ma jument vibrer dans mon cerveau et mes nerfs, et j'ai ainsi appris qu'elle était en extrême danger, et qu'elle appelait au secours de toute urgence. J'ai mis un pardessus, tiré sur mes bottes, ouvert la porte et couru à travers le parc. Il n'y avait ni gémissement ni plainte, mais d'une manière incompréhensible et prodigieuse, je savais où je recevais le signal de la télégraphie sans fil, même s'il s'affaiblissait rapidement. J'ai couru et couru, mais j'ai senti que les ondes vibratoires de la télégraphie sans fil devenaient de plus en plus faibles dans mon cerveau ; et quand je suis arrivé au bord de l'étang, elles avaient cessé. En regardant l'eau, j'ai vu que sa surface était encore agitée de petites vagues concentriques qui atteignaient la rive, et au milieu de l'étang, j'ai vu une masse noire qui se détachait sinistrement dans l'aube matinale. J'ai su tout de suite que c'était le corps de ma pauvre jument, et que malheureusement j'avais tardé à répondre à son appel : elle était morte. C'est un fait. M. F.W. Percival, qui l'a rapporté dans The Light (1921, p. 187), observe : "Il est vrai que dans des cas comme celui décrit ci-dessus, nous manquons du témoignage de l'agent ; mais cela n'empêche pas les trois règles de Myers, qui sont destinées à distinguer les événements télépathiques de ceux qui ne le sont pas, d'être également applicables à notre cas. Ces règles sont : 1. l'agent doit s'être trouvé dans une situation exceptionnelle (et ici l'agent luttait contre la mort) ; 2. le destinataire doit avoir vécu quelque chose d'exceptionnel sur le plan psychique, notamment une impression révélatrice de l'agent (et ici l'impression révélatrice de l'agent est évidente) ; 3. les deux événements doivent coïncider dans le temps (et cette troisième règle est également remplie). En plus des arguments de M. Percival, il pourrait être utile de souligner que l'impulsion télépathique était si précise et si énergique qu'elle a réveillé le destinataire d'un profond sommeil, qu'elle lui a fait prendre conscience immédiatement qu'il s'agissait d'un appel au secours de sa jument et qu'elle a dirigé ses pas sans hésitation vers le théâtre du drame. Cela dit, il ne semble pas logiquement légitime de remettre en cause l'origine véritablement télépathique de l'événement.

    CAS 5 - Je tire cette information du Journal de la S.P.R. (vol. XII, p. 21). Lady Carbery, épouse de Lord Carbery, envoie de Freke Castle, comté de Cork, le 23 juillet 1904, le rapport suivant : Par un chaud dimanche après-midi de l'été 1900, je suis allée après le petit déjeuner faire la visite habituelle aux écuries, pour distribuer du sucre et des carottes aux chevaux, parmi lesquels se trouvait une de mes juments préférées, ombragée, nerveuse, nommée Kitty. Il y avait une grande et rare affection entre nous. Je l'ai montée tous les matins, avant le petit-déjeuner, et par tous les temps. C'étaient des excursions tranquilles et solitaires le long des collines au-dessus de la mer, et il m'a toujours semblé que Kitty se réjouissait autant que la maîtresse de ces promenades matinales, de la fraîcheur de l'heure. L'après-midi en question, après avoir quitté les écuries, je me suis rendu seul dans le parc, j'ai marché environ un quart de mile et je me suis assis à l'ombre d'un arbre avec un livre intéressant à lire, avec l'intention d'y rester quelques heures. Au bout d'une vingtaine de minutes, un afflux soudain de sensations angoissantes s'est interposé entre moi et ma lecture, et en même temps, j'ai eu la certitude que quelque chose de douloureux était arrivé à ma jument Kitty. J'ai essayé de chasser cette impression intempestive en continuant ma lecture, mais l'impression était si forte que j'ai été obligé de renoncer et de me précipiter vers les écuries. Lorsque je suis arrivé sur place, je me suis rendu sans faute à l'étal de Kitty, et je l'ai trouvée allongée sur le sol, souffrante, et ayant un besoin urgent d'aide. Je suis immédiatement parti à la recherche des palefreniers, qui se trouvaient dans une autre section éloignée des écuries, et qui se sont empressés d'offrir l'assistance que le cas exigeait. La surprise des palefreniers a été grande lorsqu'ils m'ont vu apparaître dans l'écurie pour la deuxième fois, ce qui était très inhabituel. (Signé : Lady Carbery). Le cocher qui assistait à de telles éventualités confirme en ces termes : J'étais alors cocher au château de Freke, et Madame venait aux écuries l'après-midi pour distribuer, comme d'habitude, du sucre et des carottes aux chevaux. Kitty était libre dans sa stalle, et en excellente santé. Immédiatement après, je suis retourné à mon appartement au-dessus des écuries, et les palefreniers sont montés dans leurs chambres. Au bout d'une demi-heure, ou de trois quarts d'heure, je fus surpris de voir revenir sa seigneurie, et de se précipiter pour nous appeler, moi et les palefreniers, afin d'assister Kitty, qui était couchée sur le sol par suite d'un malaise subit. Dans l'intervalle, aucun d'entre nous n'était entré dans les écuries. (Signé : Edward Nobbs). Ce second cas est moins émouvant que le premier, et l'impression faite à Lady Carbery était aussi moins circonstancielle et plus vague ; mais néanmoins elle était toujours assez forte pour lui imprimer la conviction que les sensations qu'elle éprouvait indiquaient que Kitty avait un besoin urgent de secours, et pour la déterminer à se précipiter sur les lieux sans délai. Ces circonstances exceptionnelles, d'une portée précise et suggestive, suffisent à justifier la conclusion qu'il s'agit d'une véritable télépathie.

    CAS 6 - Je m'inspire de Light (1915, p. 168). M. Mildred Duke, médium bien connu et auteur de profonds articles sur la métapsychique, raconte l'incident suivant qui lui est arrivé : J'écrivais tard dans la nuit, et j'étais totalement absorbé par le sujet, lorsque j'ai été littéralement envahi par l'idée que mon chaton avait besoin de moi. J'ai dû me lever et partir à sa recherche. Après avoir erré en vain dans la maison, je suis allé dans le jardin et, comme l'obscurité ne permettait pas de voir, j'ai commencé à l'appeler. Enfin, j'ai entendu un faible miaulement au loin, et chaque fois que je répétais l'appel, le faible miaulement était répété, mais le chat ne venait pas. Je suis donc retournée chercher une lanterne, puis j'ai traversé le jardin et suis entrée dans un champ, d'où semblaient provenir les miaulements, et après une brève recherche, j'ai trouvé mon chat dans une haie, pris dans un piège fait pour les lapins, avec un noeud coulant autour du cou. Si elle avait essayé de se dégager, elle se serait sans doute étranglée, mais heureusement elle a eu l'intelligence de ne plus bouger et d'envoyer un message d'aide à son maître. C'est un chaton auquel je suis profondément attaché, et ce n'est pas la première fois qu'une relation télépathique s'établit entre elle et moi. Il y a quelques jours, elle semblait perdue, car elle était introuvable, et les membres de la famille se bousculaient pour l'appeler de tous les coins du jardin. Soudain, dans une sorte de photographie mentale, je l'ai vue comme une prisonnière dans une mansarde vide, qui était presque toujours fermée. Et la vision s'est avérée vraie : elle avait été enfermée là-dedans. M'a-t-elle envoyé un message télépathique pour m'informer de son emprisonnement ? Même dans ce troisième cas, où le phénomène télépathique s'exprime sous forme d'impressions et rien de plus, aucun doute ne peut être émis quant à la genèse télépathique des impressions sensorielles auxquelles le locuteur a été soumis. Les lecteurs auront noté que dans les trois cas en question - comme dans beaucoup d'autres qui suivent - les protagonistes sont unanimes à faire la même constatation, à savoir qu'il existait entre eux et les animaux avec lesquels ils entraient en relation télépathique une relation d'affection d'un ordre exceptionnel ; et cette circonstance est digne d'intérêt, car elle est identique dans les communications télépathiques entre êtres humains ; de sorte que l'on peut affirmer qu'une condition d'affection mutuelle exceptionnelle se trouve au cœur de toute relation télépathique. En d'autres termes, c'est toujours la grande loi de l'affinité qui régit l'ensemble des communications télépathiques, qu'elles aient lieu entre personnes vivantes, ou entre personnes vivantes et mortes, ou entre êtres humains et animaux ; tout comme, en dernière analyse, la même loi prévaut dans tout l'univers - physique et psychique - sous la forme de syntonies vibratoires de plus en plus raffinées et sublimées dans une série sans fin.

    CAS 7 - Je tire cette information du Journal of the S.P.R. (vol. XI, p. 323). M. J. F. Young nous communique l'incident suivant qui lui est personnel : "New Road, Lanelly, 13 novembre 1904. - Je possède un chien 'terrier' de 5 ans, élevé par mes soins. J'ai toujours été un grand amateur d'animaux, mais surtout de chiens. Le chien en question me rend mon affection à tel point que je ne peux aller nulle part, pas même quitter

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