Péché Ancestral

Péché Ancestral

Quarantaine sexuelle

Vol+3

Informations générales

Titre: Péché Ancestral

Sous-titre: Quarantaine sexuelle / Vol+3

Auteur: Atorrante Sandór Piña

Illustré par: EH D

Première édition: Hiver 2022

Courriel de contact:

[email protected]

[email protected]

Facebook: Mikel Sandor Piña

DR © Atorrante Sandór Piña.

INDICE

Première partie

Péché ancestral

Chapitre 1

Yeux lumineux

Chapitre 2

Vénus

Chapitre 3

Une dame sans honte

Chapitre 4

Sexy et maternelle

Chapitre 5

Trop jeune

Chapitre 6

Ta première fois

Chapitre 7

Avenir

Chapitre 8

Péché ancestral

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.

Deuxième

Blasphème sexuel

10 ans plus tard

L'arrivée des sauvages

Trois ans plus tard

Combat de loups.

PREMIÈRE PARTIE

Péché Ancestral

Chapitre 1

Yeux lumineux

« QUE VA-T-IL M'ARRIVER ? » demanda Lukas avec une pointe de peur.

« N'en parlons pas pour l'instant », répondit sa tante. « Nous aurons le temps d'en discuter plus tard, je te le promets. »

— Dis-moi la vérité, insista-t-elle en serrant ses petits poings et en regardant le sol avec mélancolie. Dis-moi seulement, je t’en prie.

« Tu devras aller vivre avec ton père », lui dit-elle, et le petit Lukas dépérit.

— Je ne comprends pas — Lukas avait l'air plus que confus —. Je pensais que j'allais rester et vivre avec toi, mon père a-t-il quelque chose à voir avec ta décision ? Parce que si c'était le cas, je pourrais lui en parler.

—Ton père n'aurait pas été contre si je continuais à m'occuper de toi, —je l'informe. —Tu dois savoir que c'est moi qui ai pris la décision de te laisser partir.

— Pourquoi ? — je demande avec colère. — Qu’ai-je fait de mal ? — Je la regarde avec désespoir.

« Tu n’as rien fait de mal », répondit-elle immédiatement.

—Je n'ai rien fait de mal. Pourquoi prends-tu une décision aussi cruelle ?

—Je ne veux pas te blesser, mais tu dois comprendre que j'arrive à peine à prendre soin de moi-même — elle fut finalement honnête avec lui — je ne vais pas bien du tout, et je n'irai peut-être plus jamais bien.

« Tu n'as pas bu depuis des mois », lui dit désespérément Lukas. « Je crois que tu vas mieux. » Il voulait vraiment y croire.

« Si j’avais vraiment été mieux, je ne penserais pas tout le temps à boire, dis-je. Pour l’instant, je ne pense qu’à boire une bonne gorgée de cognac. »

—Je pensais que tu étais heureux —Lukas ne pouvait cacher sa déception—, et je dois te dire que ma mère le pensait aussi.

—J'ai essayé, croyez-moi, j'ai essayé — les larmes montèrent aux yeux lorsqu'elle le dit — je comprends que je suis une déception, pour vous et pour ma défunte sœur.

— Tu ne l'es pas ! — dit Lukas avec beaucoup d'assurance. — Tu es ma tante préférée et ma mère t'aimait beaucoup. Je suis sûr qu'elle ne te considérera jamais comme une triste déception.

—Merci de l’avoir dit — sa voix semblait beaucoup plus fragile.

—Laissez-moi rester, insista-t-il, vous verrez que tout continuera à fonctionner comme jusqu'à présent. Rien ne doit changer, se dit désespérément Lukas.

—Lukas... Je n'aime pas te le dire, mais sa mort a tout changé —ses paroles étaient sépulcrales—. Maintenant qu'elle est partie, plus rien ne sera comme avant pour nous.

« N’abandonne pas, lui ai-je demandé. On peut recommencer. » Sa voix commençait à se briser. « Tu n’as pas besoin de boire à nouveau. » Quand je lui ai dit ça, son visage s’est figé. « Tout ira bien, je te le promets. »

—J'espérais ne pas avoir à te raconter tout ça, mais je suppose que je n'ai pas d'autre choix —et il s'arrêta un instant. —Avant que son état ne s'aggrave, j'ai commencé à boire, et après sa mort, j'ai recommencé à prendre de la drogue.

— Ce n'est pas vrai — a tenté de nier la réalité Lukas —. Si tu avais bu ou pris de la drogue, nous l'aurions tous remarqué à l'enterrement. Moi surtout. Ce n'est pas possible — il refusait d'y croire.

« Mon niveau de résistance à l'alcool est si élevé qu'il me faudrait boire une quantité énorme pour perdre le contrôle », lui a-t-il dit, ressentant une honte énorme, « et ne mentionnez même pas ces foutues drogues, ma résistance est bien plus élevée. »

« Qu'est-ce que ça veut dire ? » Il avait l'air très en colère.

« Cela signifie que je suis une alcoolique endurcie », répondit-elle, « et une féroce toxicomane avec une forte résistance. Je suis la personne la moins apte à prendre soin de quelqu'un. C'est pourquoi j'ai demandé de l'aide à ton père. »

« Mon père est la dernière personne qui s’occupe de moi ! » rétorqua Lukas avec colère. « Je ne l’ai pas vu depuis des années et il n’a même pas pris la peine de me téléphoner. Il est évident que je n’ai jamais compté pour lui. »

—Je sais qu'il ne gagnera pas le prix du meilleur père de l'année, a-t-il déclaré. Mais quand je lui ai demandé si tu pouvais aller vivre avec lui, il n'a pas hésité à accepter.

— Je ne veux pas partir ! — répétai-je avec détermination. — Je veux rester avec toi ! — insista-t-il. — Je ne veux aller nulle part. S'il te plaît, ne me force pas.

—Je vous demande d’essayer de comprendre la situation difficile à laquelle je suis confrontée — cela ressemblait plus à une supplication qu’à une demande — Donnez-moi le temps de m’améliorer.

— Et si tu vas mieux, est-ce que je pourrai revenir vers toi ? — je demande comme un enfant impuissant.

—Quand j'irai mieux, je te promets que tu pourras revenir — cela ressemblait plus à un serment qu'à une promesse —. Donne-moi juste du temps — je répète.

« D'accord », essaya Lukas de se faire à l'idée.

— Je suis sûre que tu vas passer un bon moment — essaya de lui remonter le moral sa tante —. Ton père a une belle maison, du moins c'est ce dont je me souviens. Il a aussi une cabane pittoresque, pour les pique-niques, elle est à Durango, tu vas adorer.

« Je ne m'intéresse pas à sa maison, à son argent ou à sa stupide cabane », dit-il avec détermination. « Je veux seulement vous répondre le plus vite possible. »

Je te promets que ce sera comme ça, à ce moment-là, sa tante serra Lukas dans ses bras et inévitablement, ils versèrent tous les deux quelques larmes.

—Je te parlerai tous les jours, promit Lukas.

—Je répondrai à chacun de tes appels et messages. Je te le promets.

Quelques jours plus tard.

LUKAS PARTIT POUR LA maison de son père sans savoir à quoi s'attendre. Évidemment, il voulait espérer le meilleur à 12 ans, mais il avait peur de commencer ailleurs. Avant de monter dans l'avion, il commença à imaginer mille choses et deux mille autres de ce que serait sa nouvelle vie. Son esprit vola tout au long du voyage. Lorsque l'avion atterrit, Lukas devint très nerveux, car il allait enfin revoir son père après si longtemps. Il ne savait pas comment se sentir à ce sujet, d'un côté, il était l'homme le plus important de sa vie ou du moins c'était ce qu'il était censé être. Lukas ne pouvait pas oublier que ce maudit homme avait été complètement absent de sa vie, pendant ses douze années d'existence, il ne l'avait vu qu'à deux reprises. C'est un putain de déchet, était-il furieux. Dès que je le verrai, je lui montrerai mon majeur, fut cette décision difficile. Lorsqu'il descendit de l'avion, son père ne l'attendait pas dans la zone des arrivées. Il a envoyé un chauffeur pour le récupérer comme s'il s'agissait d'un maudit bagage oublié.

—Putain de fils de pute ! — ne put-il s'empêcher de crier à haute voix, et certaines personnes se tournèrent vers lui, mais il se fichait de ce qu'elles diraient, il était trop fatigué pour se soucier des ragots.

Le chauffeur a roulé pendant près d'une heure à travers la ville. Lukas pensait qu'on l'emmenait chez son père, mais ce n'était pas le cas. Il a été conduit dans un centre commercial situé au sud de la ville.

« Nous sommes là », lui fit-il savoir.

« On fait du shopping ? » lui demandai-je, surprise.

« Mon patron m'a dit de t'amener ici », lui dit le chauffeur.

« Est-ce que je verrai mon père ici ? » je lui demande sans le quitter des yeux.

« Je ne sais pas », répondit le chauffeur, « ils m'ont dit de vous amener ici. »

—Que suis-je censé faire ici ? —Il ne cache pas sa colère.

—Je ne sais pas non plus —le chauffeur ne semblait rien savoir du tout.

—S'il vous plaît, dites-moi quelque chose que vous savez —à 12 ans, Lukas perdait patience avec un homme d'environ 40 ans.

—Il faut aller au centre commercial et se diriger vers le SPA —répondit-il—. Sais-tu ce qu'est un SPA ? —Je lui ai demandé comme s'il était un idiot.

—J'ai une mère et une tante, donc je sais ce qu'est un SPA, répondit-il à contrecœur. Je ne comprends pas, pourquoi dois-je aller dans un SPA ?

« Ne tuez pas le messager », a tenté de le rassurer le chauffeur, « je ne fais qu'obéir aux ordres ».

—Puis-je parler à mon père ?

« Même moi, je ne peux pas lui parler », lui a dit le chauffeur.

— D’accord — Lukas a essayé de rester calme, car il savait que son père était comme ça. — Quand j’arriverai au SPA, à qui suis-je censé parler ? — était la question logique.

« On m’a dit que tu devais te présenter à la réception et que quelqu’un viendrait t’accueillir », lui dis-je. « C’est tout ce que je sais. »

—Merci de m'avoir amené. —Lukas était furieux.

Lorsqu'il est sorti de la voiture, il a fait ce que le chauffeur lui a dit, il est allé au SPA avec sa valise à la main, lorsqu'il est arrivé, il s'est présenté et la réceptionniste l'a regardé comme s'il était un enfant perdu.

—Votre mère est-elle à l’intérieur du SPA ? — lui demanda la femme d’une manière amicale.

—Non, répondit immédiatement Lukas.

— Alors pourquoi es-tu ici ? — Je le regarde bizarrement quand je lui demande.

« Je n’en ai aucune idée », a-t-il répondu. « Ils m’ont dit de venir. »

« Qui te l'a dit ? » demanda-t-il.

À ce moment-là, tout devint si compliqué pour Lukas... qu’il finit par être escorté par les gardes de sécurité du centre commercial et pendant que sa situation était clarifiée, il fut retenu dans la zone administrative. Là-bas, il essaya de contacter sa tante, mais ce ne fut pas possible et comme il n’avait personne d’autre vers qui se tourner, il se sentit complètement abandonné dans ce maudit endroit. Les administrateurs du centre commercial l’informèrent qu’ils le remettraient à la police, comme un mineur abandonné. Lukas comprit la situation désastreuse dans laquelle il se trouvait, et pendant qu’il attendait son destin inévitable d’orphelin, une femme vint le chercher. Lukas n’avait aucune idée de qui elle était, mais tout le monde dans la zone administrative du centre commercial semblait la connaître, en particulier les hommes qui étaient heureux de sa présence unique. La femme était mince et très belle, sans aucun doute le rêve de tout scélérat. Et pour une raison quelconque, tout le monde semblait se rendre à ses pieds. « Qui diable est-elle ? » se demanda-t-il et ne la quitta pas des yeux jusqu’à ce qu’il arrive à ses côtés.

« Nous pouvons y aller maintenant », lui dit-elle comme si elle le connaissait depuis toujours, elle l'a même aidé avec ses bagages.

Lukas l'accompagna, même s'il ne connaissait même pas son nom. Peut-être était-il un peu fasciné par sa beauté et ses beaux yeux brillants.

—Comment s’est passé ton voyage ? — lui demandai-je avec désinvolture.

« Il faisait très froid dans l'avion », répondit Lukas, la première chose dont il se souvenait du vol.

« C’était votre premier voyage en avion ? » ai-je demandé alors qu’ils descendaient l’escalator.

« Oui », répondit-il sans grand enthousiasme.

—Tous les avions sont froids — commenta la femme avant de changer de sujet —. Ton père m’a dit que tu t’appelais Osvaldo, je dois dire que c’est un joli nom. Au fait, je m’appelle...

—Je ne m’appelle pas Osvaldo, —je réfute immédiatement.

—Alors, comment t'appelles-tu ? —Je demande bizarrement.

« Je m’appelle Lukas », répondit-il.

— Le chauffeur s'est trompé d'enfant ! — la femme avait l'air surprise et un peu horrifiée —. Quelle horreur !... — s'exclama-t-elle —. Il faut te ramener à l'aéroport avant qu'ils ne te considèrent comme perdue — Lukas eut très peur en entendant ça —. Ha, ha, ha, ha — la belle femme se mit à rire comme une folle. Lukas comprit qu'elle plaisantait —. Ne me fais pas cette grimace inamicale — dit-elle en souriant —. C'était juste une petite blague, pour briser la glace.

—C'est une chose de briser la glace, mais c'en est une autre de la pulvériser —Lukas ne cachait pas sa colère—. Tu es un peu fou.

—Wow... avec ce monsieur en colère ! —la femme semblait s’amuser.

À ce moment-là, Lukas voulait savoir qui était cette femme aux beaux yeux lumineux ?

— Qui es-tu ? — lui demandai-je d’un ton formel.

« Pour quelqu'un de si jeune, tu es très en colère », dit la femme d'un ton amusé.

« Qui es-tu et où est mon père ? » Cela ressemblait plus à un interrogatoire hostile qu’à une simple question. « Réponds ! » exigea-t-il.

—Après avoir regardé 15 saisons de Law & Order, je sais que je ne devrais rien répondre sans la compagnie de mon avocat — ses yeux brillaient tandis qu'il continuait à plaisanter — Par conséquent, j'exige de voir mon avocat, dès que possible !

— Arrête de jouer et réponds à ce que je t'ai demandé — insista Lukas.

Je refuse de poursuivre cet interrogatoire hostile, après avoir dit qu'il marchait rapidement.

Lukas la regarda s'éloigner avec son allure féminine, écoutant chacun de ses pas dans ses pantoufles grinçantes. Elle est folle, ne put-il s'empêcher de penser. Bien sûr, il pensait aussi qu'elle était la plus belle femme qu'il ait jamais vue de sa courte vie.

« Suis-moi », dit la femme, et Lukas la suivit dans un magasin de glaces. « Quel parfum veux-tu pour ta glace ? » demanda-t-elle avec des yeux brillants.

« Je ne veux rien », répondit-il, gardant toujours son ton hostile.

—Eh bien... tu n’as rien à perdre —elle commanda une glace au chocolat —. C’est délicieux... mais pas autant que les M&M, celui-là est mon préféré —Lukas était un peu hypnotisé en la regardant lécher sa glace —. Tu en as déjà envie, n’est-ce pas ?

« Non », répondit-elle durement. « Dites-moi, où est mon père ? » demanda-t-il encore sur le même ton belliqueux.

« Je t'ai déjà dit que je ne répondrais à aucune question sans la présence de mon avocat », ai-je souri à nouveau en disant cela. Lukas pensait que c'était l'un des plus beaux sourires qu'il ait jamais vu, et pendant un instant, il avait l'impression d'avoir oublié à quel point il était en colère.

« Tu es la femme la plus immature que j’ai jamais rencontrée », lui reprochai-je. « Y a-t-il un adulte à qui je peux parler de mes problèmes ? »

—Eh bien... il y a un vieux grincheux, tu veux lui parler ? —je lui demande, la bouche pleine de glace.

« Où est-il ? » lui demandai-je, crédule.

« Laisse-moi finir ma glace et je t'emmène tout de suite », était la dernière chose que Lukas voulait entendre. Pourtant, il attendait avec beaucoup de patience que la belle femme finisse sa foutue glace.

« Est-ce qu'on peut aller voir le vieil homme maintenant ? » demandai-je en finissant de manger la dernière cuillerée de glace.

— Allons le voir — dit-elle d'une voix détendue, puis elle fouilla dans son sac et en sortit le petit miroir avec lequel elle se maquillait, et sans arrêter de plaisanter elle le plaça devant le visage de Lukas. — Tu es libre de parler au vieux grincheux — dit-elle en riant.

—Mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? —Je lui demande. —Tu es sous l’emprise de drogues ?

—Je jure que je ne l'ai fait qu'une fois... et je n'ai jamais retenté cette connerie —son sens de l'humour semblait n'avoir aucune limite—. Et si un jour tu te sens triste, tu pourras vérifier mon tiroir à sous-vêtements —je lui fais un clin d'œil et souris à nouveau.

— Tu es impossible — Lukas semblait abandonner — Dis-moi, est-ce qu'on va voir mon père ?

« Non », répondit-elle sans hésitation, « mais nous pouvons aller dîner », suggéra-t-il. « Dis-moi, que veux-tu ? »

—Tout est bon, dit-il définitivement .

La belle femme aux yeux brillants l'emmena chez elle et commanda de la nourriture italienne. Pendant qu'ils mangeaient, Bright Eyes continuait à plaisanter et à jouer avec la nourriture, comme une petite fille.

« Tu es la femme la plus immature que j'ai jamais rencontrée dans ma courte vie », répéta Lukas tandis que ses yeux lumineux finissaient de lécher ses doigts.

— Et tu es le plus adorable grognon que j'aie jamais tenu dans mes bras — à ce moment-là, elle se leva de sa chaise et le serra très fort dans ses bras, elle lui fit aussi un bisou sur la joue et le barbouilla de nourriture —. Tu es trop mignon pour être fait de chair et de sang.

Lukas essaya de résister à ses caresses. Mais entre les chatouilles, les baisers et le doux parfum de ses cheveux... il finit par succomber à ses tendres caresses, et sans s’en rendre compte, il se mit à rire. Fermant les yeux, il se rappela combien il était heureux avec sa mère.

—Ha, ha, ha, ha —son rire dura et, en un instant, se transforma en larmes.

— Est-ce que je t'ai fait mal ? — lui ai-je demandé avec des yeux brillants, un peu effrayés.

« Non », répondit-elle d'une voix brisée et avec quelques larmes.

—Qu'est-ce qui ne va pas ? —je lui demande, toujours en le serrant dans mes bras.

—Elle... est morte, —il s’effondra en le disant.

—Je sais, chérie, je sais... —le réconforta Lukas avec ses yeux brillants—. Pleure autant que tu veux, ne retiens rien —pleura Lukas jusqu'à ce qu'il ait épuisé toute sa douleur.

​​​​​Chapitre 2

Vénus

LUKAS SE RÉVEILLA AVEC le sentiment que ce n'était pas sa maison et que cela ne pourrait jamais l'être. Il voulait retourner vivre chez sa tante, même s'il comprenait que ce n'était pas possible, du moins pas pour le moment. Avant de sortir du lit, il essaya de la contacter par appel vidéo. Malheureusement, sa tante ne répondit à aucune de ses trois tentatives. Lukas pensait qu'il était trop tôt pour qu'elle se rétablisse complètement, alors il n'insista pas pour l'appeler ou lui envoyer des messages. Il attendrait patiemment qu'elle redevienne la même qu'avant. Et pendant ce temps, il essaierait de s'adapter à sa nouvelle réalité.

—Frappe, frappe ! —deux coups à la porte.

— Tu es réveillé ? — Je lui demande avec des yeux brillants.

« Oui », répondit-il en bâillant.

— Je suis désolée de vous déranger si tôt, mais je dois aller travailler et je n'ai personne à qui vous confier, lui dit-elle. — Cela vous dérangerait-il de venir avec moi ? — lui demanda-t-elle d'une voix délicate.

— Est-ce obligatoire ? Ou est-il possible que je reste seul ? — demanda-t-il.

« Si je te laisse tranquille, je ne pense pas que tu mettras le feu à la maison », dit-elle avec humour. « Cependant, je me sentirais plus à l'aise si tu venais avec moi. S'il te plaît... viens avec moi », lui demanda-t-elle poliment.

—... Je descends tout de suite —Lukas sentit qu'il ne pouvait pas refuser.

—Portez des vêtements confortables et apportez votre tablette si vous le souhaitez, lui conseille-je.

« Je n'ai pas de tablette », lui dit Lukas, mais Bright Eyes ne l'écouta pas, il quitta la pièce rapidement et avec son regard fixé sur l'écran de son téléphone portable.

« On s'en va ! » je crie dix minutes après lui avoir parlé. « Dépêche-toi ! » j'ajoute d'une voix distraite.

Lukas se dépêcha comme si sa mère l'attendait elle-même. En descendant les escaliers, la première chose qui attira son attention fut sa beauté, ses yeux brillants, elle portait une simple robe bleu marine et des chaussures plates rouges.

« Tu es très jolie ? » sortit de la bouche de Lukas comme un réflexe involontaire.

—Merci beaucoup d'avoir dit ça — ses yeux brillaient, elle rougit comme une écolière recevant son premier compliment — Tu es beau aussi — elle lui rendit immédiatement le compliment.

—Merci. —