« Offensive du Fezzan » : différence entre les versions

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Nouvelle page : {{Bataille en cours}} {{Infobox Conflit militaire | conflit = Offensive du Fezzan | guerre = Deuxième guerre civile libyenne | image = Southern Libya Off...
 
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{{Bataille en cours}}
{{Infobox Conflit militaire
| conflit = Offensive du Fezzan
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| image = Southern Libya Offensive (2019).svg
| légende = Situation dans la région de [[Sebha (ville)|Sebha]] :
{{Légende/Début|centre}}
{{legend|#ebc0b3|Zone contrôlée par l'[[Armée nationale libyenne]]}}
{{legendLégende|#cae7c4ebc0b3|Zone contrôlée par le l'[[GouvernementArmée Fayeznationale el-Sarraj|Gouvernement d'union nationalelibyenne]]}}
{{legendLégende|#afc6e9cae7c4|Zone contrôlée par les milicesle [[Toubous|touboues]]Gouvernement etFayez lesel-Sarraj|Gouvernement rebellesd'union [[Tchad|tchadiensnationale]]}}
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{{Légende|#e3d975|Zone contrôlées par les milices [[Touaregs|touarègues]]}}
| date = {{date|16 janvier 2019}} - en cours
{{Légende/Fin}}
| date = {{date|16 janvier 2019-}} – {{date|21 février 2019}}<br /><small>({{durée|16|01|2019|21|02|2019}})</small>
| lieu = [[Fezzan]]
| casus =
| territoires =
| issue = EnVictoire coursde l'Armée nationale libyenne
| combattants1 = {{drapeau|Libye}} [[Chambre des représentants (Libye)|GouvernementChambre dedes Tobroukreprésentants]]
* [[Armée nationale libyenne]]
* Brigade Khalid Ibn Walid
Rassemblement des forces pour la libération du Soudan
* {{drapeau|Soudan}} [[Mouvement pour la justice et l'égalité|MJE]]
* [[File:Flag of Darfur.svg|border|20px]] [[Armée de libération du Soudan|ALS]]-[[Abdulabdelwahid WahidMohamed Alal-Nour|al-Nour]]
* [[File:Flag of Darfur.svg|border|20px]] [[Armée de libération du Soudan|ALS]]-[[Minni Minnawi|Minnawi]]
| combattants2 = {{drapeau|Libye}} [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]]
** Conseil suprême des Touaregs de Libye
| combattants3 = {{drapeau|Tchad}} [[Conseil de commandement militaire pour le salut de la République|CCMSR]]<br> {{drapeau|Tchad}} [[Union des forces de la résistance|UFR]]<br>{{drapeau|Tchad}} [[Union des forces pour la démocratie et le développement|UFDD]]<br>{{drapeau|Tchad}} [[Front pour l’alternancel'alternance et la concorde au Tchad|FACT]]<br>[[Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger|MJRN]]
| combattants4 = [[Image:ShababFlag.svg|border|20px]] [[Al-Qaïda au Maghreb islamique|AQMI]]
----
[[File:Flag_of_the_Islamic_State_of_Iraq_and_the_Levant2.svg|border|20px]] [[État islamique en Libye|État islamique]]
| commandant1 = {{drapeau|Libye}} [[Khalifa Haftar]]
| commandant2 = {{drapeau|Libye}} [[Ali Kana]]<br>{{drapeau|Libye}} Ibrahim Mohamad Kari †
| commandant3 = {{drapeau|Tchad}} CheikhMahamat TahirEgrey Hally<br>{{drapeau|Tchad}} [[Mahamat Nouri]]<br>{{drapeau|Tchad}} Mohamad Hakimi
| commandant4 = [[Fichier:ShababFlag.svg|border|20px]] [[Abou Talha al-Libi]] †
| forces1 = inconnues
| forces2 = inconnues
| forces3 = {{formatnum:unité|2000}} |à {{formatnum:=11000|hommes}} hommes<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="RFI070219B"/>
| forces4 = inconnues
| pertes1 = inconnues
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| pertes4 = inconnues
| pertes =
| batailles = {{Deuxième guerre civile libyenne}}
| notes =
| latitude = 27° 02′ 00″ nord
Ligne 45 ⟶ 48 :
}}
 
L''''Offensiveoffensive du Fezzan''' se déroule lors de la [[deuxième guerre civile libyenne]]. Elle débute le {{date|16 janvier 2019}} par une offensive de l'[[Armée nationale libyenne]] visant à prendre le contrôle du sud-ouest de la [[Libye]].
 
== Contexte ==
Le Sud libyen est une zone où les relations intercommunautaires sont fragilestendues<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="VOA291018"/>. Des combats ont notamment opposé les [[Touaregs]] et le [[Toubous]] à [[Oubari]] de [[2014]] à [[2015]] et les [[Toubous]] et les [[Arabes]] de la tribu des [[Oulad Souleymane]] à [[Sebha (ville)|Sebha]] en [[2017]]<ref name="Monde301018"/>. De nombreux cas d'enlèvements contre rançon, de vols et de banditisme sont également signalés<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="VOA291018"/>. De nombreuxPlusieurs groupes rebelles [[Soudan|soudanais]], [[Tchad|tchadiens]] ou [[Niger|nigériens]] sont présentsinstallés dans le sud de la [[Libye]], en particulier dans la région de [[Sebha (ville)|Sebha]]<ref name="Monde301018"> {{lien web|auteur1=Frédéric Bobin,|périodique=Le [Monde
|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/10/30/des-mercenaires-etrangers-engages-dans-le-chaos-libyen-une-strategie-a-risque_5376739_3212.html
|titre=Des « mercenaires étrangers » en Libye, une stratégie à risque], ''Le Monde'',
|date=30 octobre 2018.
}} </ref>{{,}}<ref name="VOA291018">[{{lien web|périodique=VOA
|url=https://www.voaafrique.com/a/livr%C3%A9-%C3%A0-lui-m%C3%AAme-le-sud-libyen-en-proie-%C3%A0-des-groupes-arm%C3%A9s-%C3%A9trangers-/4633315.html
|titre=Livré à lui-même, le sudSud libyen en proie à des groupes armés étrangers], ''VOA'',
|date=29 octobre 2018.
}} </ref>{{,}}<ref name="FI301018"> {{lien web|auteur1=Laurent Ribadeau Dumas, [|périodique=Franceinfo
|url=https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tchad/le-sud-de-la-libye-sous-la-coupe-de-groupes-armes-tchadiens-et-soudanais_3056121.html Le sud de la Libye sous la coupe de groupes armés tchadiens et soudanais], ''Franceinfo'', 30 octobre 2018.</ref>.
|titre=Le sud de la Libye sous la coupe de groupes armés tchadiens et soudanais
|date=30 octobre 2018
}} </ref>.
 
== Forces en présence ==
Environ cinq ou six groupes rebelles tchadiens utilisent le sud de la Libye comme base arrière<ref name="RFI070219B"> {{lien web|auteur1=Carine Frenk|périodique=RFI
Environ cinq ou six groupes tchadiens utilisent le sud de la Libye comme base arrière<ref name="RFI070219B">Carine Frenk, [http://www.rfi.fr/emission/20190207-raid-francais-contre-ufr-aucune-force-armee-tchadienne-as-arretes-pourquoi Rebelles de l'UFR frappé par la France: «Pourquoi aucune force armée tchadienne ne les a arrêtés?»], ''RFI'', 7 février 2019.</ref>{{,}}<ref name="RFI260817">[http://www.rfi.fr/afrique/20170826-tchad-libye-crise-diplomatique-qatar-financement-opposition-milice-haftar?ref=tw_i La Libye, base arrière des rebelles tchadiens?], ''RFI'', 26 août 2017.</ref>. Les plus importants sont le [[Conseil de commandement militaire pour le salut de la République]] (CCMSR) et l'[[Union des forces de la résistance]] (UFR)<ref name="RFI070219B"/>. Au total, ces milices tchadiennes rassemblent plusieurs milliers de combattants : leur nombre est estimé entre {{formatnum:2000}} et {{formatnum:3500}} par l'ONU début 2018<ref name="Monde301018"/>, entre {{formatnum:4000}} et {{formatnum:11000}} selon Alexandre Bish, chercheur au sein de « Global Initiative », début 2019<ref name="RFI070219B"/> et au nombre de {{formatnum:18000}} selon le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] en 2017<ref name="RFI260817"/>. Ces groupes sont proches des Brigades de [[Misrata]], et en particulier de la [[Troisième Force (Libye)|Troisième Force]]<ref name="Monde301018"/>. En [[2017]], ils participent notamment à leurs côtés à l'[[Offensive du Croissant pétrolier (2017)|offensive du Croissant pétrolier]] et à la [[Bataille de Birak (2017)|Bataille de Birak]] en 2017<ref name="Monde301018"/>. Cependant au printemps 2017, affaiblie par les contre-attaques de l'ANL, la Troisième Force se replie du [[Fezzan]]<ref name="Monde301018"/>. Les groupes tchadiens se retrouvent alors isolés et certains tentent alors de composer avec le maréchal Haftar<ref name="Monde301018"/>. Le [[Front pour l’alternance et la concorde au Tchad]] (FACT) obtient ainsi l'autorisation de demeurer à [[Al Djoufrah]], à condition qu'il s'y tienne tranquille<ref name="Monde301018"/>. D'autres formations survivent en s'impliquant dans les réseaux de contrebande<ref name="Monde301018"/>. Le [[Tchad]] accuse également le [[Qatar]] de les financer les rebelles tchadiens<ref name="RFI260817"/>.
|url=http://www.rfi.fr/emission/20190207-raid-francais-contre-ufr-aucune-force-armee-tchadienne-as-arretes-pourquoi
|titre=Rebelles de l'UFR frappé par la France: «Pourquoi aucune force armée tchadienne ne les a arrêtés?»
Les rebelles [[Soudan|soudanais]] sont réunis au sein du Rassemblement des forces pour la libération du Soudan, né en juin 2017 et dirigé par Taher Abou Bakr Hajar<ref name="RFI150119">[http://www.rfi.fr/afrique/20190115-tchad-epaule-armee-tchadienne-kouri-bougouri Tchad: qui a épaulé l'armée tchadienne à Kouri Bougouri?], ''RFI'', 15 janvier 2019.</ref>. Cette alliance compte trois groupes armés du [[Darfour]] : le [[Mouvement pour la justice et l'égalité]] (MJE) et les deux factions de l'[[Armée de libération du Soudan]] (ALS) dirigées l'une par [[Abdul Wahid al-Nour]] et l'autre par [[Minni Minnawi]]<ref name="RFI150119"/>. Les rebelles soudanais, soutenus par ailleurs par le [[Tchad]], servent comme mercenaires au dans les forces de Haftar<ref name="RFI150119"/>{{,}}<ref name="Monde301018"/>. Le Rassemblement des forces pour la libération du Soudan dispose d'une base militaire à [[Koufra]], qui compte {{formatnum:2000}} combattants armés<ref name="RFI150119"/>.
|date=7 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="RFI260817">{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20170826-tchad-libye-crise-diplomatique-qatar-financement-opposition-milice-haftar?ref=tw_i
|titre=La Libye, base arrière des rebelles tchadiens?
|date=26 août 2017
}} </ref>. Le plus important est le [[Conseil de commandement militaire pour le salut de la République]] (CCMSR), suivi par l'[[Union des forces de la résistance]] (UFR), le [[Front pour l'alternance et la concorde au Tchad|Front pour l’alternance et la concorde au Tchad]] (FACT) et l'[[Union des forces pour la démocratie et le développement]] (UFDD)<ref name="RFI070219B"/>{{,}}<ref name="Croix060219"> {{lien web|auteur1=Laurent Larcher|périodique=La Croix
|url=https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/rebelles-tchadiens-pris-tenaille-entre-Libye-Tibesti-2019-02-06-1201000616
|titre=Les rebelles tchadiens pris en tenaille entre la Libye et le Tibesti
|date=6 février 2019
}} </ref>. Au total, ces milices tchadiennes rassemblent plusieurs milliers de combattants : leur nombre est estimé entre {{unité|2000|et=3500}} par l'ONU début 2018<ref name="Monde301018"/>, entre {{unité|4000|et=11000}} selon Alexandre Bish, chercheur au sein de « Global Initiative », début 2019<ref name="RFI070219B"/> et au nombre de {{formatnum:18000}} selon le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] en 2017<ref name="RFI260817"/>. Ces groupes sont proches des Brigades de [[Misrata]], et en particulier de la [[Troisième Force (Libye)|Troisième Force]]<ref name="Monde301018"/>. En [[2017]], ils participent notamment à leurs côtés à l'[[Offensive du Croissant pétrolier (2017)|offensive du Croissant pétrolier]] et à la [[Bataille de Birak (2017)|bataille de Birak]]<ref name="Monde301018"/>. Cependant au printemps 2017, affaiblie par les contre-attaques de l'ANL, la Troisième Force se retire du [[Fezzan]]<ref name="Monde301018"/>. Les groupes tchadiens se retrouvent alors isolés et certains tentent de composer avec le maréchal Haftar<ref name="Monde301018"/>. Le [[Front pour l'alternance et la concorde au Tchad|Front pour l’alternance et la concorde au Tchad]] (FACT) obtient ainsi l'autorisation de demeurer à [[Al Djoufrah]], à condition qu'il s'y tienne tranquille<ref name="Monde301018"/>. D'autres formations survivent en s'impliquant dans les réseaux de contrebande<ref name="Monde301018"/>. Le [[Tchad]] accuse également le [[Qatar]] de financer les rebelles tchadiens<ref name="RFI260817"/>.
 
Les rebelles [[soudan]]ais sont réunis au sein du Rassemblement des forces pour la libération du Soudan, né en {{date-|juin 2017}} et dirigé par Taher Abou Bakr Hajar<ref name="RFI150119">{{lien web|périodique=RFI
Dans le sud-ouest, les territoires [[touaregs]] sont contrôlés par le Conseil suprême des Touaregs de Libye, dirigé par Moulay Ag-Didi<ref name="Monde191018">Frédéric Bobin, [https://lemonde.fr/afrique/article/2018/10/19/l-amertume-des-touareg-libyens-citoyens-de-seconde-zone_5371607_3212.html L’amertume des Touareg libyens, « citoyens de seconde zone »], ''Le Monde'', 19 octobre 2018.</ref>. Les Touaregs ont la main sur plusieurs puits de pétrole et de [[2014]] à [[2015]], ils se sont violemment [[Bataille d'Oubari|affrontés]] avec les [[Toubous]] dans la région d'[[Oubari]], jusqu'à la conclusion d'un accord de paix signé avec la médiation du [[Qatar]]<ref name="Monde191018"/>. Depuis 2016, le Conseil suprême des Touaregs soutient le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] de [[Fayez el-Sarraj]]<ref>[http://libyaprospect.com/index.php/2016/04/04/tabu-and-tuareg-announce-their-support-for-gna/ Tabu and Tuareg announce their support for GNA], ''libyaprospect.com'', 4 avril 2016.</ref>.
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190115-tchad-epaule-armee-tchadienne-kouri-bougouri
|titre=Tchad: qui a épaulé l'armée tchadienne à Kouri Bougouri?
|date=15 janvier 2019
}} </ref>. Cette alliance compte trois groupes armés du [[Darfour]] : le [[Mouvement pour la justice et l'égalité]] (MJE) et les deux factions de l'[[Armée de libération du Soudan]] (ALS) dirigées l'une par [[Abdelwahid Mohamed al-Nour|Abdul Wahid al-Nour]] et l'autre par [[Minni Minnawi]]<ref name="RFI150119"/>. Les rebelles soudanais, soutenus par ailleurs par le [[Tchad]], servent comme mercenaires dans les forces de Haftar<ref name="RFI150119"/>{{,}}<ref name="Monde301018"/>. Le Rassemblement des forces pour la libération du Soudan dispose d'une base militaire à [[Koufra]], qui compte {{unité|2000|combattants}} armés<ref name="RFI150119"/>.
 
Dans le sud-ouest, les territoires [[touaregs]] sont contrôlés par le Conseil suprême des Touaregs de Libye, dirigé par Moulay Ag Didi<ref name="Monde191018"> {{lien web|auteur1=Frédéric Bobin|périodique=Le Monde
L'[[Armée nationale libyenne]] (ANL) du maréchal [[Khalifa Haftar]] dispose d'une présence limitée dans le [[Fezzan]]<ref name="Monde301018"/>. Elle obtient cependant le renfort de la Brigade Khalid Ibn Walid, dirigée par un [[Toubous|Toubou]] [[Salafisme|salafiste]]<ref name="Monde301018"/>.
|url=https://lemonde.fr/afrique/article/2018/10/19/l-amertume-des-touareg-libyens-citoyens-de-seconde-zone_5371607_3212.html
|titre=L’amertume des Touareg libyens, « citoyens de seconde zone »
|date=19 octobre 2018
}} </ref>. Les Touaregs ont la main sur plusieurs puits de pétrole et de [[2014]] à [[2015]], ils se sont violemment [[Bataille d'Oubari|affrontés]] avec les [[Toubous]] dans la région d'[[Oubari]], jusqu'à la conclusion d'un accord de paix signé avec la médiation du [[Qatar]]<ref name="Monde191018"/>. Depuis 2016, le Conseil suprême des Touaregs soutient le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] de [[Fayez el-Sarraj]]<ref>{{lien web|site=libyaprospect.com
|url=http://libyaprospect.com/index.php/2016/04/04/tabu-and-tuareg-announce-their-support-for-gna/
|titre=Tabu and Tuareg announce their support for GNA
|date=4 avril 2016
}} </ref>.
 
L'[[Armée nationale libyenne]] (ANL) du maréchal [[Khalifa Haftar]] dispose d'une présence limitée dans le [[Fezzan]]<ref name="Monde301018"/>. Elle obtient cependant le renfort de la brigade Khalid Ibn Walid, dirigée par un [[Toubous|Toubou]] [[Salafisme|salafiste]]<ref name="Monde301018"/>.
 
== Prélude ==
En {{date-|février 2018}}, de nouveaux combats éclatent à [[Sebha (ville)|Sebha]] entre la tribu arabe des [[Oulad Souleymane]] et les [[Toubous]], les premiers étant proches du gouvernement d’union nationale dirigé par [[Fayez el-Sarraj]] et les seconds de [[Khalifa Haftar]]<ref>Célian Macé, [http://www.liberation.fr/planete/2018/03/14/le-sud-libyen-au-bord-de-l-embrasement_1635913 Le Sud libyen au bord de l'embrasement], ''Libération'', 14 mars 2018.</ref>{{,}}<ref>[http://www.rfi.fr/afrique/20180227-libye-combat-sebha-tribu-toubou-ouled-slimane-khalifa-haftarlien Libye: les Toubous et la tribu Ouled Slimane s'affrontent à nouveau à Sebha], ''RFI'', 27 février 2018.</ref>{{,}}<ref>[http://lefigaro.fr/flash-actu/2018/03/06/97001-20180306FILWWW00324-libye-3-morts-dans-des-heurts-entre-tribus.php Libye: 3 morts dans des heurts entre tribus], ''Le Figaro avec AFP'', 6 mars 2018.</ref>{{,}}<ref>[http://www.rfi.fr/afrique/20180402-libye-combats-ville-citadelle-sebha-tribus-ouled-slimane-toubous-khalifa-haftar?google_editors_picksweb|auteur1=trueCélian Libye: des combats détruisent une partie de la citadelle historique de Sebha], ''RFI'', 3 avril 2018.</ref>. Par la suite cependant, une grande partie de la tribu des [[Oulad Souleymane]] rallie Haftar<ref nameMacé|périodique="Monde080219"/>.Libération
|url=http://www.liberation.fr/planete/2018/03/14/le-sud-libyen-au-bord-de-l-embrasement_1635913
|titre=Le Sud libyen au bord de l'embrasement
|date=14 mars 2018
}} </ref>{{,}}<ref>{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20180227-libye-combat-sebha-tribu-toubou-ouled-slimane-khalifa-haftar
|titre=Libye: les Toubous et la tribu Ouled Slimane s'affrontent à nouveau à Sebha
|date=27 février 2018
}} </ref>{{,}}<ref>{{lien web|périodique=Le Figaro avec AFP
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|titre=Libye: 3 morts dans des heurts entre tribus
|date=6 mars 2018
}} </ref>{{,}}<ref>{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20180402-libye-combats-ville-citadelle-sebha-tribus-ouled-slimane-toubous-khalifa-haftar?google_editors_picks=true
|titre=Libye: des combats détruisent une partie de la citadelle historique de Sebha
|date=3 avril 2018
}} </ref> (par la suite cependant, une grande partie de la tribu des [[Oulad Souleymane]] ralliera Haftar<ref name="Monde080219"/>).
 
Fin mai [[2018]], la [[Libye]], le [[Tchad]], le [[Niger]] et le [[Soudan]] signent un accord de coopération sécuritaire, qui autorise notamment un « droit de poursuite »<ref name="Monde301018"/>.
 
Le {{date|13 octobre 2018}}, l'aviation de l'[[Armée nationale libyenne]] bombarde un groupe rebelle tchadien dans le [[Fezzan]], près de Tamassahl'oasis de [[Tmessa]], tuant le chef rebelle Mohamed Kheir<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="RFI161018">[{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20181015-libye-tchad-armee-combat-rebellion-haftar-tamassah-toubou
|titre=Libye: nouveaux affrontements entre armée et rébellion tchadienne dans le sud]
|date=16 octobre 2018
}}, ''RFI'' 16 octobre 2018.</ref>. Des combats sporadiques ont ensuite lieu près de l'oasis de TamassahTmessa<ref name="RFI161018"/>. Le {{date-|16 octobre}}, [[Khalifa Haftar]] se rend à [[N'DjamenaDjaména]] rencontrer le président tchadien [[Idriss Déby]]<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="VOA291018"/>. Les deux hommes convergentse mettent d' accord sur la nécessité d'une opération dans le Sud libyen, qui permettrait à Idriss Déby de se défaireneutraliser desles groupes rebelles tchadiens et à Haftar, déjà maître de l'estEst du pays, de prendrepoursuivre lesa contrôleconquête du Sudpays<ref name="Monde301018"/>{{,}}<ref name="VOA291018"/>.
 
[[Israël]] aurait également répondu favorablement à la demande du président tchadien Idriss Deby, formulée en novembre 2018 lors de la visite officielle de [[Benyamin Netanyahou]], d'une aide pour sécuriser la frontière du nord du Tchad avec la Libye<ref name="RFI020219"/>.
 
== Déroulement ==
Le {{date|16 janvier 2019}}, l'[[Armée nationale libyenne]] (ANL) annonce le lancement de son offensive<ref name="Figaro160119">{{lien web|périodique=Le Figaro avec AFP
Le {{date|16 janvier 2019}}, l'[[Armée nationale libyenne]] (ANL) annonce le début de son offensive<ref name="Figaro160119">[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/16/97001-20190116FILWWW00315-libye-haftar-lance-une-operation-pour-purger-le-sud.php Libye: Haftar lance une opération pour "purger" le sud], ''Le Figaro avec AFP'', 16 janvier 2019.</ref>{{,}}<ref name="RFI020219"/>{{,}}<ref name="JA080219"/>. L'opération se fait alors en coordination avec le gouvernement [[Tchad|tchadien]] et avec le soutien de la [[France]], mais elle est vue avec inquiétude par l'[[Algérie]]<ref name="RFI020219"/>{{,}}<ref name="Monde080219"/>. Les [[États-Unis]] ne réagissent pas<ref name="Croix140219"/>. L'offesnive est lancée depuis la base aérienne militaire de Tamenhant, à une trentaine de kilomètres au nord de [[Sebha (ville)|Sebha]], la plus importante ville du sud de la Libye<ref name="Figaro160119"/>. Des unités de l'ANL avaient cependant déjà pris position autour de Sebha au cours des jours précédents<ref name="Figaro160119"/>. L'ANL affirme alors par la voix de son porte-parole, Ahmad al-Mesmari Mesmari, vouloir {{Citation|assurer la sécurité des habitants du sud-ouest face aux terroristes, que ce soit de Daech ou Al-Qaïda, ainsi que les bandes criminelles}}<ref name="Figaro160119"/>. Elle affirme également vouloir sécuriser les sites pétroliers ainsi que les routes reliant le Sud au Nord et lutter contre l'immigration clandestine<ref name="Figaro160119"/>. Dans un communiqué, elle appelle les milices locales à évacuer les sites militaires qu'elles occupent<ref name="Figaro160119"/>.
|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/16/97001-20190116FILWWW00315-libye-haftar-lance-une-operation-pour-purger-le-sud.php
|titre=Libye: Haftar lance une opération pour "purger" le sud
|date=16 janvier 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="RFI020219"/>{{,}}<ref name="JA080219"/>. L'opération se fait alors en coordination avec le gouvernement [[tchad]]ien et avec le soutien de la [[France]], mais elle est vue avec inquiétude par l'[[Algérie]]<ref name="RFI020219"/>{{,}}<ref name="Monde080219"/>. Les [[États-Unis]] ne réagissent pas<ref name="Croix140219"/>. L'offensive est lancée depuis la base aérienne militaire de [[Tamenhant]], à une trentaine de kilomètres au nord de [[Sebha (ville)|Sebha]], la plus importante ville du sud de la Libye<ref name="Figaro160119"/>. Des unités de l'ANL avaient cependant déjà pris position autour de Sebha au cours des jours précédents<ref name="Figaro160119"/>. L'objectif affiché de l'ANL est d'{{Citation|assurer la sécurité des habitants du sud-ouest face aux terroristes, que ce soit de Daech ou Al-Qaïda, ainsi que les bandes criminelles}}<ref name="Figaro160119"/>. Elle affirme également vouloir sécuriser les sites pétroliers ainsi que les routes reliant le Sud au Nord et lutter contre l'immigration clandestine<ref name="Figaro160119"/>. Dans un communiqué, elle appelle les milices locales à évacuer les sites militaires qu'elles occupent<ref name="Figaro160119"/>.
 
En janvier, l'ANL pénètre sans grande difficulté la ville de [[Sebha (ville)|Sebha]]<ref> {{lien web|auteur1=Ayman al Warfalli|site=challenges.fr|périodique=Reuters
Fin janvier, l'ANL sécurise sans difficulté la ville de [[Sebha (ville)|Sebha]]<ref>Ayman al Warfalli, [https://www.challenges.fr/monde/libye-les-forces-de-haftar-controlent-une-bonne-partie-de-sabha_639277 Libye: Les forces de Haftar contrôlent une bonne partie de Sabha], ''Reuters'', 28 janvier 2019.</ref>{{,}}<ref name="RFI020219">[http://www.rfi.fr/afrique/20190202-armee-libyenne-rebellion-tchadienne-sud?ref=tw_i L'armée libyenne affronte toujours la rébellion tchadienne dans le sud], ''RFI'', 2 février 2019.</ref>{{,}}<ref name="Libé080219">Célian Macé, [https://www.liberation.fr/planete/2019/02/08/le-marechal-haftar-fait-des-ricochets-au-sahara_1708022 Le maréchal Haftar fait des ricochets au Sahara], ''Libération'', 8 février 2019.</ref>. Cependant, des combats éclatent bientôt entre l'ANL et les rebelles tchadiens<ref name="RFI020219"/>. Le {{1er}} février à l'aube, ces derniers tentent une attaque à [[Ghadduwah]], à 80 kilomètres au sud de Sebha<ref name="RFI020219"/>. Au moins trois hommes de l'ANL, sont tués, dont deux officiers<ref name="RFI020219"/>.
|url=https://www.challenges.fr/monde/libye-les-forces-de-haftar-controlent-une-bonne-partie-de-sabha_639277
|titre=Libye: Les forces de Haftar contrôlent une bonne partie de Sabha
|date=28 janvier 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="RFI020219">{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190202-armee-libyenne-rebellion-tchadienne-sud?ref=tw_i
|titre=L'armée libyenne affronte toujours la rébellion tchadienne dans le sud
|date=2 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="Libé080219"> {{lien web|auteur1=Célian Macé|périodique=Libération
|url=https://www.liberation.fr/planete/2019/02/08/le-marechal-haftar-fait-des-ricochets-au-sahara_1708022
|titre=Le maréchal Haftar fait des ricochets au Sahara
|date=8 février 2019
}} </ref>, annonçant la prise de cette dernière le {{date-|19 janvier}}. Le contrôle des dernières parties de la ville n'intervient toutefois que le 24<ref name="AA210219"> {{lien web|auteur1=Mona Saanouni|périodique=Agence Anadolu
|url=https://www.aa.com.tr/fr/monde/libye-les-forces-de-haftar-prennent-le-contr%C3%B4le-total-de-mourzouq-/1398736
|titre=Libye: Les forces de Haftar prennent le contrôle total de Mourzouq
|date=21 février 2019
}} </ref>.
 
Le {{date-|27 janvier}}, l'ANL revendique la prise de la région de [[Ghadduwah]], à 80 kilomètres au sud de Sebha<ref name="AA210219"/>{{,}}<ref name="RFI020219"/>. Le {{1er}} février à l'aube, les rebelles tchadiens lancent une attaque à [[Ghadduwah]]<ref name="RFI020219"/>. Au moins trois hommes de l'ANL, sont tués, dont deux officiers<ref name="RFI020219"/>.
Les forces de Haftar encerclent également la ville de [[Mourzouq]], tenue par les [[Toubous]]<ref name="Libé080219"/>. L'opération est mal vécue par les populations [[toubous|touboues]] qui vivent dans la région : l'Assemblée nationale des Toubous condamne l'offensive et les députés libyens toubous suspendent leur participation aux travaux de la Chambre des représentants de Tobrouk<ref name="JA080219"/>. L'Assemblée nationale des Toubous condamne également l'opération, en demandant des explications sur les déclarations du porte-parole de l'ANL, qui accuse la tribu de « collusion avec des forces étrangères »<ref name="JA080219"/>. Auparavant alliés d'Haftar, les Toubous apparaissent alors divisés<ref name="JA080219"/>.
 
Les forces de Haftar encerclent également la ville de [[Mourzouq]], tenue par les [[Toubous]]<ref name="Libé080219"/>. L'opération est mal vécue par les populations [[toubous|touboues]] qui vivent dans la région : l'Assemblée nationale des Toubous condamne l'offensive et les députés libyens toubous suspendent leur participation aux travaux de la Chambre des représentants de Tobrouk<ref name="JA080219"/>. L'Assemblée nationale des Toubous condamne également l'opération et exige des explications sur les déclarations du porte-parole de l'ANL, qui accuse la tribu de « collusion avec des forces étrangères »<ref name="JA080219"/>. Auparavant alliés d'Haftar, les Toubous apparaissent désormais divisés<ref name="JA080219"/>.
Le {{date|18 janvier 2019}}, l'[[Armée nationale libyenne]] annonce avoir tué [[Abou Talha al-Libi]], un chef d'[[Al-Qaïda au Maghreb islamique]], au cours d'une vaste opération dans le sud du pays<ref name="RFI190119">[http://www.rfi.fr/afrique/20190119-libye-abu-talha-al-libi-aqmi-tue-sebha-armee-nationale-libyenne-anl?ref=tw_i Libye: Abu Talha al-Liby, chef d’Aqmi, tué dans le sud du pays], ''RFI'', 19 janvier 2019.</ref>{{,}}<ref name="AFP180119">[https://information.tv5monde.com/afrique/libye-un-dirigeant-libyen-d-al-qaida-tue-dans-le-sud-forces-de-haftar-280606 Libye: un dirigeant libyen d'Al-Qaïda tué dans le Sud (forces de Haftar)], ''AFP'', 18 janvier 2019.</ref>. Abou Talha al-Libi aurait été tué avec deux autres djihadistes — le Libyen el-Mehdi Dengo et l'Égyptien Abdallah Desouki — au cours d'un assaut contre deux maisons dans la région d'al-Qarda al-Chatti, à environ 60 kilomètres au nord-est de la ville de [[Sebha (ville)|Sebha]]<ref name="RFI190119"/>{{,}}<ref name="AFP180119"/>.
 
Le {{date|18 janvier 2019}}, l'[[Armée nationale libyenne]] annonce avoir tué [[Abou Talha al-Libi]], un important chef d'[[Al-Qaïda au Maghreb islamique]]<ref name="RFI190119">{{lien web|périodique=RFI
Le 3 février, 121 rebelles [[toubous]] [[Niger|nigériens]] du [[Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger]] (MJRN), menés par Mahamat Tinaymi, quittent la [[Libye]] et se rendent à l'[[armée nigérienne]] à [[Madama]]<ref name="RFI110219">[http://www.rfi.fr/afrique/20190211-niger-reddition-plusieurs-rebelles-retour-sud-libyen Niger: reddition de plusieurs rebelles de retour du sud-libyen], ''RFI'', 11 février 2019.</ref>. Une cérémonie de désarmement a lieu à [[Dirkou]] le 11 février<ref>[https://www.voaafrique.com/a/d%C3%A9sarmement-d-ex-rebelles-toubou-apr%C3%A8s-leur-reddition-dans-le-nord/4782814.html Désarmement d'ex-rebelles toubou après leur reddition dans le nord], ''AFP'', 12 février 2019.</ref>.
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190119-libye-abu-talha-al-libi-aqmi-tue-sebha-armee-nationale-libyenne-anl?ref=tw_i
|titre=Libye: Abu Talha al-Liby, chef d’Aqmi, tué dans le sud du pays
|date=19 janvier 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="AFP180119">{{lien web|auteur1=AFP|périodique=TV5 Monde
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|titre=Libye: un dirigeant libyen d'Al-Qaïda tué dans le Sud (forces de Haftar)
|date=18 janvier 2019
}} </ref>. Abou Talha al-Libi aurait été tué avec deux autres djihadistes — le Libyen el-Mehdi Dengo et l'Égyptien Abdallah Desouki — au cours d'un assaut contre deux maisons dans la région d'al-Qarda al-Chatti, à environ 60 kilomètres au nord-est de la ville de [[Sebha (ville)|Sebha]]<ref name="RFI190119"/>{{,}}<ref name="AFP180119"/>.
 
Le {{date-|3 février}}, 121 rebelles [[toubous]] [[Niger|nigériens]] du [[Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger]] (MJRN), menés par Mahamat Tinaymi, quittent la [[Libye]] et se rendent à l'[[Forces armées nigériennes|armée nigérienne]] à [[Madama]]<ref name="RFI110219">{{lien web|périodique=RFI
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|titre=Niger: reddition de plusieurs rebelles de retour du sud-libyen
|date=11 février 2019
}} </ref>. Une cérémonie de désarmement a lieu à [[Dirkou]] le {{date-|11 février}}<ref>{{lien web|auteur1=AFP|périodique=VOA
|url=https://www.voaafrique.com/a/d%C3%A9sarmement-d-ex-rebelles-toubou-apr%C3%A8s-leur-reddition-dans-le-nord/4782814.html
|titre=Désarmement d'ex-rebelles toubou après leur reddition dans le nord
|date=12 février 2019
}} </ref>.
 
{{Article détaillé|Bombardements de l'Ennedi}}
 
Basés au sud de [[Mourzouq]], les rebelles tchadiens de l'[[Union des forces de la résistance|UFR]] préfèrent également quitter le sud de la Libye plutôt que de combattre les troupes d'Haftar, et regagnent le territoire [[tchad]]ien<ref name="Libé080219">Célian Macé, [https://www.liberation.fr/planete/2019/02/08/le-marechal-haftar-fait-des-ricochets-au-sahara_1708022 Le maréchal Haftar fait des ricochets au Sahara], ''Libération'', 8 février 2019.</ref>{{,}}<ref name="RFI070219B" />. MaisIls pénètrent en territoire [[tchad]]ien mais, entre le 3 et {{date-|6 février}}, leur colonne est prise pour cible par l'aviation française dans le désert de l'Ennedi<ref name="Libé080219"/>. Une vingtaine de leurs véhicules sont détruits et entre 100 et 250 combattants se rendent aux forces gouvernementales tchadiennes<ref name="Libé080219"/>{{,}}<ref>[{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190209-tchad-france-nouvelle-reddition-rebelles-ufr-250-combattants
|titre=Tchad: nouvelle reddition de rebelles de l’UFR], ''RFI'',
|date=9 février 2019.
}} </ref>.
 
Le {{date-|6 février}}, l'ANL annonce s'être emparée près d'[[Oubari]] du champ pétrolier d'al-Sharara, le plus grand du pays, produisant à lui seul un tiers de la production libyenne, fermé depuis le {{date-|10 décembre}} et auparavant contrôlé par des miliciens touaregs<ref name="Monde080219"> {{lien web|auteur1=Frédéric Bobin|périodique=Le Monde
|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/08/les-avancees-du-marechal-haftar-rebattent-les-cartes-de-la-crise-en-libye_5421264_3212.html
|titre=En Libye, les avancées du maréchal Haftar rebattent les cartes de la crise
|date=8 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="JA080219"> {{lien web|auteur1=Arianna Poletti|périodique=Jeune Afrique
|url=https://www.jeuneafrique.com/731680/politique/libye-le-marechal-haftar-avance-dans-le-sud-ouest-et-inquiete-tripoli/
|titre=Libye : le maréchal Haftar avance dans le sud-ouest et inquiète Tripoli
|date=8 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="Croix140219"/>. Cette prise intervient alors que, seulement quelques heures auparavant, le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'entente nationale]] avait annoncé l'envoi de Gardes des installations pétrolières à al-Sharara<ref name="JA080219"/>. Les Touaregs sont alors divisés et plusieurs de leurs bataillons rejoignent l'ANL<ref name="Monde080219"/>{{,}}<ref name="Croix140219"> {{lien web|auteur1=François d’Alançon|périodique=La Croix
|url=https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Libye-dynamique-Haftar-samplifie-2019-02-14-1201002531
|titre=Libye : la dynamique Haftar s’amplifie
|date=14 février 2019
}} </ref>.
 
Le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] (GNA) reste plusieurs semaines sans réagir<ref name="JA080219"/>. Les forces de l'ANL sont plutôt bien accueillies par les populations<ref name="Croix140219"/> et selon ''[[Le Monde]]'' {{Citation|la plupart des observateurs s’accordent à imputer les récentes avancées de Haftar dans la région stratégique de Sebha au désenchantement général des habitants vis-à-vis des autorités centrales de Tripoli}}<ref name="Monde080219"/>. Le {{date-|6 février}}, le Conseil présidentiel du GNA publie un communiqué dans lequel il déclare que « la guerre contre le terrorisme devrait se faire par le biais d’une coordination entre les appareils sécurité de l’État, et non par des opérations hâtives<ref name="JA080219"/>. Le même jour pour contrer la progression d'Haftar, [[Fayez el-Sarraj]] nomme le Touareg [[Ali Kana]], un ancien militaire khadafiste, commandant de la « zone militaire sud »<ref name="Monde080219"/>{{,}}<ref name="Libé080219"/>{{,}}<ref name="JA080219"/>. [[Ghassan Salamé]], l'émissaire des Nations unies pour la Libye, se déclare pour sa part préoccupé par le « risque d'escalade de la violence »<ref name="JA080219"/>.
 
Le {{date-|13 février}}, selon le GNA, une frappe aérienne est menée près d'[[Oubari]] par l'aviation américaine contre [[al-Qaïda]]<ref name="Croix140219"/>. Cependant les États-Unis démentent le lendemain avoir mené un raid en Libye<ref>{{lien web|langue=en|périodique=Reuters
|url=https://www.reuters.com/article/us-libya-security/us-military-denies-taking-part-in-raid-on-al-qaeda-site-in-libya-idUSKCN1Q3050
|titre=U.S. military denies taking part in raid on al Qaeda site in Libya
|date=14 février 2019
}} </ref>.
 
Le matin du {{date-|20 février}}, l'ANL entre dans la ville de [[Mourzouq]] et livre des combats contre les rebelles tchadiens<ref name="Xinua210219">{{lien web|périodique=Xinhua
|url=http://french.china.org.cn/foreign/txt/2019-02/21/content_74490444.htm
|titre=Affrontements entre l'ANL et des rebelles tchadiens dans le sud de la Libye
|date=21 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="AFP210219">{{lien web|auteur1=AFP|périodique=L’Orient-Le Jour
|url=https://www.lorientlejour.com/article/1158380/libye-un-chef-de-securite-local-assassine-dans-le-sud-ouest.html+&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
|titre=Libye: un chef de sécurité local assassiné dans le sud-ouest
|date=21 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="AFP220119B"/>. L'ANL revendique la prise de la ville dans la journée, en indiquant cependant que {{Citation|des unités de combat poursuivent [...] les restes des mercenaires de l'opposition tchadienne présents dans la ville}}<ref name="AA210219"/>. Dans la soirée, le général [[Toubous|toubou]] Ibrahim Mohamad Kari, chef de la sécurité dans cette ville, est assassiné par un {{Citation|groupe armé hors-la-loi}} selon le communiqué du ministère de l'Intérieur du GNA<ref name="AFP210219"/>{{,}}<ref name="AFP220119B"/>.
 
Le {{date-|21 février}}, l'ANL annonce s'être emparée {{Citation|pacifiquement}} du champ pétrolier d'al-Fil<ref>{{lien web|périodique=L’Orient-Le Jour
Le 6 février, l'ANL annonce s'être emparé près d'[[Oubari]] du champ pétrolier d'al-Sharara, le plus grand du pays, produisant à lui seul un tiers de la production libyenne, fermé depuis le 10 décembre et auparavant contrôlé par des miliciens touaregs<ref name="Monde080219">Frédéric Bobin, [https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/02/08/les-avancees-du-marechal-haftar-rebattent-les-cartes-de-la-crise-en-libye_5421264_3212.html En Libye, les avancées du maréchal Haftar rebattent les cartes de la crise], ''Le Monde'', 8 février 2019.</ref>{{,}}<ref name="JA080219">Arianna Poletti, [https://www.jeuneafrique.com/731680/politique/libye-le-marechal-haftar-avance-dans-le-sud-ouest-et-inquiete-tripoli/ Libye : le maréchal Haftar avance dans le sud-ouest et inquiète Tripoli], ''Jeune Afrique'', 8 février 2019.</ref>{{,}}<ref name="Croix140219"/>. Cette prise intervient alors que seulement quelques heures auparavant, le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] avait annoncé l'envoie de Gardes des installations pétrolières à al-Sharara<ref name="JA080219"/>. Les Touaregs sont alors divisés et plusieurs de leurs bataillons rejoignent l'ANL<ref name="Monde080219"/>{{,}}<ref name="Croix140219">François d’Alançon, [https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Libye-dynamique-Haftar-samplifie-2019-02-14-1201002531 Libye : la dynamique Haftar s’amplifie], ''La Croix'', 14 février 2019.</ref>.
|url=https://www.lorientlejour.com/article/1158456/les-forces-de-haftar-controlent-un-important-champ-dans-le-sud.html+&cd=4&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
|titre=Les forces de Haftar contrôlent un important champ dans le Sud
|date=22 février 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="AFP220119B">{{lien web |auteur1=AFP |titre=Libye: les forces de Haftar contrôlent un important champ dans le sud (porte-parole) |url=https://www.atlantico.fr/node/3566599 |site=atlantico.fr |périodique= |date=22 janvier 2019 |brisé le=26/11/2022}} </ref>.
 
Le {{date-|4 mai}}, l'[[État islamique en Libye|État islamique]] attaque une caserne de l'ANL à [[Sebha (ville)|Sebha]], tuant neuf personnes<ref>{{lien web|périodique=France 24 avec AFP
Le [[Gouvernement Fayez el-Sarraj|Gouvernement d'union nationale]] (GNA) reste plusieurs semaines sans réagir<ref name="JA080219"/>. Les forces de l'ANL sont plutôt bien accueillies par les populations<ref name="Croix140219"/> et selon ''[[Le Monde]]'' {{Citation|la plupart des observateurs s’accordent à imputer les récentes avancées de Haftar dans la région stratégique de Sebha au désenchantement général des habitants vis-à-vis des autorités centrales de Tripoli}}<ref name="Monde080219"/>. Le 6 février, le Conseil présidentiel du GNA publie un communiqué dans lequel il déclare que « la guerre contre le terrorisme devrait se faire par le biais d’une coordination entre les appareils sécurité de l’État, et non par des opérations hâtives}}<ref name="JA080219"/>. Le même jour pour contrer la progression d'Haftar, [[Fayez el-Sarraj]] nomme le Touareg Ali Kanna, un ancien militaire khadafiste, commandant de la « zone militaire sud »<ref name="Monde080219"/>{{,}}<ref name="Libé080219"/>{{,}}<ref name="JA080219"/>. [[Ghassan Salamé]], l'émissaire des Nations unies pour la Libye, se déclare pour sa part préoccupé par le « risque d'escalade de la violence »<ref name="JA080219"/>.
|url=https://www.france24.com/fr/20190504-libye-attaque-etat-islamique-khalifa-haftar-sebha-revendication
|titre=En Libye, le groupe État islamique revendique une attaque meurtrière contre le camp Haftar
|date=4 mai 2019
}} </ref>.
 
Fin {{date-|juillet 2019}}, alors que l'ANL est mobilisée dans [[bataille de Tripoli (2019-2020)|bataille de Tripoli]], des troupes appelées la « Force de protection du sud », soutenues par le GNA et commandées par Moussa Hassan al Tabaoui, un chef [[Toubous|toubou]], prennent le contrôle de [[Mourzouq]]<ref name="RFI060819"> {{lien web|auteur1=Houda Ibrahim|périodique=RFI
Le 13 février, selon le GNA une frappe aérienne est menée près d'[[Oubari]] par l'aviation américaine contre [[al-Qaïda]]<ref name="Croix140219"/>.
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190806-guerre-libye-vers-une-ouverture-front-sud-haftar-sarraj?ref=tw_i
|titre=Guerre en Libye: vers une ouverture d'un front au sud?
|date=6 août 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="RFI090819">{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190809-libye-cibles-raid-aerien-anl-morzouk-tchad-opposition?ref=tw_i
|titre=Libye: quelles étaient les cibles du raid aérien de l'ANL à Morzouk?
|date=9 août 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="RFI130819">{{lien web|périodique=RFI
|url=http://www.rfi.fr/afrique/20190812-forces-marechal-haftar-entrees-mourzouk-sud-libye?ref=tw_i
|titre=Les forces du maréchal Haftar sont entrées dans Morzouk, au sud de la Libye
|date=13 août 2019
}} </ref>{{,}}<ref name="Figaro050819">{{lien web|auteur1=Reuters|site=www.boursorama.com|périodique= |url=https://www.boursorama.com/bourse/actualites/au-moins-43-morts-apres-une-frappe-aerienne-dans-le-sud-de-la-libye-a55a78ec3bbfa0734ca0d7e4a23478d5
|titre=Au moins 43 morts après une frappe aérienne dans le sud de la Libye
|date=5 août 2019
}} </ref>. Les violences font des dizaines de morts et {{unité|2150|civils}} adandonnent la ville selon l'ONU<ref name="RFI130819"/>. Le {{date-|5 août}}, l'ANL revendique une frappe aérienne à Mourzouq, contre des {{Citation|combattants de l'opposition tchadienne}}<ref name="Figaro050819"/>. Elle affirme notamment avoir ciblé Moussa Hassan al Tabaoui et l'avoir blessé<ref name="RFI060819"/>{{,}}<ref name="RFI090819"/>.
Cependant un responsable local, Ibrahim Omar, déclare à l'[[Agence France-Presse|AFP]] que l'attaque a été menée contre {{Citation|un bâtiment gouvernemental où étaient réunies plus de 200 personnes, des notables et doyens de la ville, pour régler des différends sociaux [...] Il n’y avait pas de personnes armées ou recherchées parmi celles réunies, contrairement à ce que certains médias ont prétendu. Haftar a bombardé des civils sans armes}}
<ref name="Monde050819">{{lien web|périodique=Le Monde avec AFP
|url=https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/05/libye-42-morts-dans-un-raid-aerien-contre-une-ville-du-sud_5496754_3210.html
|titre=Libye : 42 morts dans un raid aérien contre une ville du Sud
|date=5 août 2019
}} </ref>.
Le GNA dénonce également un raid ayant fait {{Citation|des dizaines de morts et de blessés parmi les civils}}<ref name="Monde050819"/>.
Selon des responsables municipaux de Mourzouq, le bilan du bombardement est d'au moins {{unité|42|à=43|morts}} et {{unité|51|à=60|blessés}}<ref name="Figaro050819"/>{{,}}
<ref name="Monde050819"/>.
[[Radio France internationale|RFI]] estime pour sa part que l'incertitude demeure sur l'identité des victimes mais indique que {{Citation|des photos prises à l'hôpital laissent voir quelques dépouilles de jeunes hommes en treillis militaire}}<ref name="RFI090819"/>. Le {{date-|11 août}}, l'ANL fait à nouveau son entrée dans la ville, mais des combats l'opposent rapidement à des combattants tchadiens et [[toubous]]<ref name="RFI130819"/>.
 
== Conséquences ==
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{{Références|colonnes=2}}
 
{{Palette|GuerreBatailles de la guerre civile libyenne}}
 
{{Portail|Histoirehistoire militaire|Libye|années 2010}}
 
{{DEFAULTSORTCLEDETRI:Fezzan}}
[[Catégorie:Bataille impliquant la Libye]]
[[Catégorie:Deuxième guerre civile libyenne]]
[[Catégorie:Bataille de 2019]]
[[Catégorie:2019 en Libye]]
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