« Pierre Parrocel » : différence entre les versions

'''Pierre Parrocel,''' né le {{date|18 mars 1670}} à [[Avignon]] et mort le {{date|26 août 1739}} à [[Paris]], est un [[Artiste peintre|peintre]] et [[Gravure|graveur]] [[France|français]].

Pierre Parrocel descend d'une longue lignée de peintres natifs de [[Montbrison (Loire)|Montbrison]] avec [[Georges Parrocel]], (vers 1540 - vers 1614), son arrière-grand-père, et [[Barthélemy Parrocel]] (vers 1595 - 1658 ou 1660), son grand-père. Il naquit et vécut dans une maison de l'actuelle rue Cassan, dite alors rue de l'Ombre, à cause de son étroitesse, et qui donne dans la [[Rues d'Avignon#Rue des Lices|rue des Lices]]<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|313}}.</ref>.

Pierre Parrocel pratique avant tout la [[peinture religieuse]]. Ses œuvres, dans la lignée de la [[peinture baroque]], ont su garder la fraîcheur de leurs coloris et il est considéré comme l'égal de [[Pierre Mignard]]<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|85}}.</ref>. Avec lui, il participa à la décoration de la chapelle des Pénitents Noirs<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|279}}.</ref>, de l'église Saint-Symphorien-Les Carmes<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|304}}.</ref> et de la chapelle des Pénitents Gris<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|310}}.</ref>. Il fut chargé de l'ornementation du cloître de Saint-Pierre pour lequel il peignit une série de tableaux sur ''La vie de saint Antoine de Padoue'' qui sont conservés dans l'église<ref>Joseph Girard, {{opcit}}, {{p.|270}}.</ref>.

** ''La Mort de saint Antoine abbé''<ref>{{joconde|09940005563|La mort de saint Antoine abbé}}.</ref>, ce tableau provient d'une saisie révolutionnaire<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1= Gilles Chomer|titre= La collection du Musée de Grenoble|sous-titre= Peintures françaises avant 1815|éditeur= Réunion des Musées Nationaux|collection= |lieu= Paris|année= 2000|pages totales= 328|passage= 198|isbn= 2-7118-2950-2|lire en ligne= }}.</ref>.

** Cycle de l'histoire de la vie de [[Tobie]] : ''Mort du vieux Tobie''<ref>{{joconde|000PE014647}}.</ref> ; ''Première nuit de noce''<ref>{{joconde|000PE014653}}.</ref> ; ''La Foi judaïque''<ref>{{joconde|000PE014660}}.</ref> ; ''Arrivée chez Raguel''<ref>{{joconde|000PE014654}}.</ref> ; ''Arrivée à la maison paternelle du jeune Tobie et de son épouse''<ref>{{joconde|000PE014649}}.</ref> ; ''Adieux de Tobie à son beau-père''<ref>{{joconde|000PE014651}}.</ref>{{etc}} Ces 16 peintures ont été commandées par le [[Louis de Noailles|duc de Noailles]]. Une partie ont été exécutée à [[Avignon]], l'autre chez le duc à [[Saint-Germain-en-Laye]] <ref>{{Ouvrage|langue= |auteur1= Simone Bourlard-Collin|auteur2= Nicole Martin-Vignes|auteur3= Christine Daffis-Felicelli|titre= Les Borély|sous-titre= Une famille...Une demeure...|éditeur= Catalogue de l'exposition au musée Borély de décembre 1980 à avril 1981, Imprimerie municipale de Marseille |collection= |lieu= Marseille|année= 1980|pages totales= 53|passage= 25|isbn= |lire en ligne= }}.</ref>. [[Étienne Parrocel]] dans son livre ''Les annales de la peinture'' raconte dans quelles circonstances l'acquisition de ces tableaux a été faite par le négociant marseillais Louis-Joseph Denis Borély qui les a exposées dans son château où se trouve actuellement le [[musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode]] à Marseille. [[Louis XV de France|Louis XV]] chassant dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye est hébergé par le duc de Noailles. Le roi n'apprécie pas ces œuvres et dit à son hôte : {{citation|Savez-vous Monsieur le duc que vous avez là des tableaux fort peu réjouissants ?}}<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Étienne-Antoine Parrocel]]|titre=Annales de la peinture|éditeur=Ch. Albessard et Bérard|année=1862|lire en ligne=https://archive.org/stream/annalesdelapein00parruoft#page/392/mode/2up|pages totales=614|passage=263}}.</ref>. En courtisan zélé le collectionneur met ses tableaux en vente après avoir commandé à Boucher une série plus aimable. Louis-Joseph Denis Borély de passage à Paris s'en rendit acquéreur en 1770 pour le prix de {{monnaie|12000|livres}} alors qu'ils en avaient coûté {{nbr|30000}} au duc de Noailles.

** ''Le Mauvais riche et le pauvre Lazare'', pierre noire, craie blanche sur papier brun, {{Dunité|22,6|36,3|cm}}<ref>{{Lien web |titre=Le mauvais riche et le pauvre Lazare |url=http://www.ensba.fr/ow2/catzarts/voir.xsp?id=00101-32583&qid=sdx_q3&n=1&sf=&e= |site=Cat'zArts}}.</ref>.

* {{liens}}