« Fort de Planoise » : différence entre les versions

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{{Entête label|AdQ|année=2011}}
{{Homon|Planoise (homonymie)}}
{{Infobox Structure militaire
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Dans leur architecture, les ouvrages du fort ne comprennent pas globalement d'éléments particulièrement techniques ou technologiques avancés pour l'époque. On note cependant une spécificité concernant la façade du front de gorge, ainsi que la présence d'une batterie unique en son genre car elle fut réalisée en fonction du [[Mortier (arme)|mortier]] {{unité|200|mm}} de Bange MIe 1880 et MIe 1881. Aussi, le grand nombre d'ouvrages qui composent la place sur près de dix hectares rendent le site de Planoise particulier, car il est en effet le plus grand complexe militaire de Besançon intra-muros, et le second de l'agglomération après le [[môle défensif de Montfaucon]].
 
Malgré sa position stratégique primordiale, le '''fort de Planoise''' ne fut pas utilisé lors de conflits, comme pendant la [[Première Guerre mondiale|Première]] ou la [[Seconde Guerre mondiale]] à l'instar d'autres édifices militaires importants. Entre 1976 et 2013, le fort était utilisé par le [[Mouvement Emmaüs]] de Besançon comme lieu de vente. Sa visite est de ce fait soumise à autorisation, bien que les nombreuses batteries et ouvrages annexes soient libres d'accès. Les alentours de l'édifice ainsi que toute la colline sont un lieu de promenade et de [[pique-nique]] privilégié pour les Bisontins enà la recherche de verdure et d'un large panorama sur la capitale comtoise, ainsi qu'une piste prisée pour l'exercice du [[parapente]].
 
== Planoise au centre d'une place militaire ==
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}}
 
L'ensemble du fort de Planoise fut construit de 1877 à 1890<ref name="Besançon, ville fortifiée p158">Besançon, ville fortifiée : De Vauban à Séré de Rivières, page 158.</ref>{{,}}<ref name="A.Gagnieux Planoise">Alain Gagnieux, ''Planoise : une véritable petite ville au sein de Besançon 1960-1990'', 2004, page 33.</ref> au cœur de la colline de Planoise, qui culmine à {{unité|490|mètres}} d'altitude<ref name="Cartes IGN Planoise">Cartes [[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] consultées sur [[Géoportail (France)|Géoportail]].</ref> et domine la [[Doubs (rivière)|rivière du Doubs]] à son sommet<ref>Anatole Alexandre Marga, ''Géographie militaire (Volume 1)'', E. Bourges, 1876, pages 152 et 512.</ref>, à la place d'une ferme qui fut démolie pour son édification<ref>René Bevalot, ''Planoise... Vous connaissez ?'', 1995, page 23.</ref>{{,}}<ref name="Fort de Planoise - Planoisereflexions.com">[http://planoisereflexions.blogspirit.com/archive/2006/03/17/le-fort-de-planoise…-de-la-ferme-a-l’association-de-solidari.html Le fort de Planoise sur Planoisereflexions.com] (consulté le 1{{1er}} janvier 2011).</ref>. Sa construction avait été hâtivement décidée dans la perspective de l'après conflit franco-allemand de 1871<ref>Léonce de Piépape, ''Le coup de grace: épilogue de la Guerre Franco-Allemande dans l'est (décembre 1870 - février 1871)'', Plon-Nourrit, 1906, 503 pages, page 296.</ref>. Les ingénieurs de l'époque rencontrèrent quelques difficultés à réaliser cette fortification, notamment à cause de la [[Topographie de Besançon|topographie]] de la colline de Planoise qui posa un problème majeur : du lieu où le fort principal devait être construit jusqu'au sommet de la colline, le terrain forme un plateau d'une dizaine d'hectares, ce qui faisait douter des capacités réelles de l'édifice à défendre une telle zone efficacement<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/>. Les ingénieurs cherchèrent alors une solution alternative. Construire l'édifice principal dans la partie centrale de la colline ne convenait pas, car de cette manière l'ouvrage n'aurait bénéficié que d'une vision restreinte<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/> ; bâtir le fort sur l'un ou l'autre des rebords du plateau n'aurait servi qu'à privilégier une ou au mieux deux directions principales<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/>. Il ne restait alors qu'une seule solution : multiplier les emplacements fortifiés, sans que l'exercice n’atteignît un coût faramineux<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/>. Deux [[Carrière (géologie)|carrières]] furent ouvertes au sein même de la colline afin de construire l'ouvrage : une au centre du plateau<ref name="Abris de Planoise - Fortiff.be">[http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=p209 L'abri-caverne de Planoise sur Fortiff.be] (consulté le 2 janvier 2010).</ref>, et l'autre au nord-est près de la batterie<ref name="Magasin de Planoise - Fortiff.be">[http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=p90 Le magasin de Planoise sur Fortiff.be] (consulté le 2 janvier 2010).</ref>.
 
[[Fichier:Moncey-de-conegliano 2.jpg|thumb|left|Le maréchal d'Empire [[Bon-Adrien Jeannot de Moncey|Bon Adrien Jeannot de Moncey]] (dessin du {{s|XIX|e}}).]]
 
Planoise allait donc se composer ainsi : quatre [[Batterie (armement)|batteries]] flanquées d'[[Abri abri-caverne|abris solides]] sur le périmètre du plateau, reliées par un chemin couvert renforcé enveloppant toute une position, établies à l'extrémité sud-ouest, au milieu du côté nord-ouest, sur le rebord nord-est, et le long du flanc sud-est<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/> ; une batterie de deux [[Mortier (arme)|mortiers]] de {{unité|220|mm}} en appui général au centre du dispositif<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/> ; et le fort principal, qui était aussi le quartier général, établi de manière à doter les arrières du maximum de batteries<ref name="Besançon, ville fortifiée p159">Besançon, ville fortifiée : De Vauban à Séré de Rivières, page 159.</ref>.
 
Après avoir été bâti, le fort reçut officiellement le nom de ''fort Moncey''<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/>, patronyme de [[Bon-Adrien Jeannot de Moncey|Bon Adrien Jeannot de Moncey]] ([[1754]]-[[1842]]) [[maréchal d'Empire]] né à [[Moncey]] dans le [[Doubs (département)|Doubs]]<ref>[http://www.racinescomtoises.net/?Le-Marechal-Moncey-Bon-Adrien Bon Adrien Jeannot de Moncey sur RacinesComtoises.net] (consulté le 18 janvier 2010).</ref>. Mais comme de nombreux autres forts bisontins, il est appelé couramment d'un autre nom : la place est communément désignée par ''fort de Planoise''<ref name="Besançon, ville fortifiée p158"/>, [[Toponymie|toponyme]] formé par le mot [[latin]] ''planesium'' avec le sens de ''planus campus'' qui signifie plaine, « terrain essarté », dont l'origine vient de la surface à peu près plane de la colline<ref>E. Touillon, ''Les rues de Besançon'', CÊTRE, 1989 {{p.}}145.</ref>.
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[[Fichier:Fort de Planoise - Emmaüs.JPG|thumb|left|L'intérieur du fort où l'on voit l'activité du [[mouvement Emmaüs]].]]
 
Le fort fut sans doute utilisé pour accueillir des brigades bisontines peu après sa construction comme ce fut le cas pour de nombreux autres ouvrages de la ville, mais il fut abandonné à une date inconnue, certainement avant la [[Seconde Guerre mondiale]], et cela jusque dans les années 1970<ref name="Besançon, ville fortifiée p163">Besançon, ville fortifiée : De Vauban à Séré de Rivières, page 163.</ref>. Une archive rapportant l'arrivée de la grippe dans les troupes françaises fait directement référence au fort de Planoise, où la garnison fut touchée le 20 décembre 1889, ce qui prouve son utilisation militaire au moins jusqu'à la fin du {{s-|XIX|e}}<ref>Ministère de la guerre - Direction du service de santé, ''Archives de médecine et de pharmacie militaires (volumes 17 à 18)'', 1891, page 89.</ref>{{,}}<ref>Académie nationale de médecine (France), ''Mémoires (Volume 36)'', 1891, page 2.</ref>. Le bâtiment ne fut cependant jamais utilisé lors de batailles. Pendant la [[Première Guerre mondiale]], les combats n'impliquèrent pas la ville de Besançon<ref>Dominique Auzias, ''Franche-Comté, Jura'', 2006, page 120.</ref> ; il n'existe aucun renseignement sur l'utilisation de l'édifice durant la Seconde Guerre mondiale<ref name="Besançon, ville fortifiée p163"/>, à l'instar du [[fort de Chaudanne]], du [[fort de Bregille]] et de la [[Citadelle de Besançon|citadelle de Vauban]]. À la fin du {{s-|XIX|e}} et au début du {{s-|XX|e}}, il est le théâtre comme d'autreautres sommets de la ville, d'études et analyses météorologiques<ref>Office national météorologique de France, ''Annales... (Volume 2)'', 1894, pages 15, 151, et 173.</ref>.
 
Le [[mouvement Emmaüs]], né en novembre [[1949]] de la volonté de l’[[Abbé Pierre]], s’y implanta en 1976 sous la forme d'un comité de bénévoles<ref name="Anne Raulin - Emmaüs">Anne Raulin, ''Quand Besançon se donne à lire : essais en anthropologie urbaine'', 1999, page 87.</ref>{{,}}<ref>Université de Lille, ''Espace populations sociétés'', Université des sciences et techniques de Lille, page 425.</ref>. Puis en décembre [[1980]] la communauté fut officiellement créée<ref name="Anne Raulin - Emmaüs"/>, et en août [[1983]], la bergerie située en contrebas du fort, compléta les {{Unité|3000|m²}} de celui-ci<ref name="Fort de Planoise - Planoisereflexions.com"/>. Une vingtaine de salariés occupèrent les locaux, et vendirent tous les dimanches les objets récupérés après qu'ils les eurent restaurés<ref name="Anne Raulin - Emmaüs"/>{{,}}<ref>Oriane Grandclément, ''Besançon : escapades dans le Doubs'', Petit Futé, 2009, 240 pages, {{ISBN|274691834X}}, page 116.</ref>. Le fort resta cependant l'entière propriété de la ville de Besançon<ref name="Besançon, ville fortifiée p160"/>. Une antenne radio d'une puissance de {{unité|1|kW}} fut implantée en 2002 sur la batterie nord-ouest<ref>{{lien web|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000785819&dateTexte=|titre=L'antenne du fort de Planoise|édition=Legifrance.gouv.fr|consulté le=3 janvier 2010}}</ref> afin de doter le quartier de [[Planoise]] d'un réseau radiophonique de bonne qualité.
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{{Article détaillé|Islam à Besançon#L'affaire des sept islamistes{{!}}Affaire des sept islamistes de Besançon}}
 
Le fort de Planoise ne fait l'objet d'aucun classement, contrairement au [[fort de Chaudanne]]<ref>{{Mérimée|PA25000001}} (consulté le 18 janvier 2010).</ref>, à la [[Citadelle de Besançon|citadelle de Vauban]]<ref name=bseUnsco>[http://www.besancon.fr/index.php?p=678 Les sites UNESCO de Besançon sur le site officiel de la ville] (consulté le 18 janvier 2010).</ref> et au [[Fortfort Griffon]]<ref name=bseUnsco/> qui sont classés aux [[Monument historique (France)|monuments historiques]] et à l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]] respectivement. Ainsi, la totalité de la colline de Planoise y compris le fort et ses batteries annexes, sont exclus des sites de Besançon inscrits à l'UNESCO, alors que toutes les autres collines de la ville font l'objet d'une protection<ref name="Forêts communales"/>.
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De nos jours l'ensemble de la colline et les abords du fort sont un lieu privilégié par les Bisontins et les Planoisiens en quête de nature. De nombreux promeneurs abordent les chemins du fort et de ses batteries pour sa forêt encore bien préservée, ainsi que pour pique-niquer notamment grâce à des tables installées à cet effet. La forêt offre en effet une grande diversité aussi bien au niveau de la faune que de la flore : des [[sanglier]]s, des [[Cerf élaphe|cerfs]] et des [[renard]]s sont présents, ainsi que plusieurs espèces d'[[oiseau]]x ([[moineau]]x, [[hirondelle]]s, ou encore des [[chouette]]s) ou tout simplement des [[écureuil]]s. La flore est constituée majoritairement de [[chêne]]s (34 %), de [[fagus|hêtres]] (11 %), de [[sapin]]s, de [[platane]]s, de [[bouleau]]x ainsi que de [[Filicophyta|fougères]]<ref name="Forêts communales"/>.
 
La pratique du sport est aussi très accessible sur le site de Planoise, notamment le [[parapente]] à partir du [[Glacisglacis (militairefortification)|glacis]] de la batterie sud-ouest<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be">[http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=p211 La batterie sud-ouest de Planoise sur Fortiff.be] (consulté le 2 janvier 2010).</ref>{{,}}<ref name="Forêts communales"/>{{,}}<ref>[http://www.decouv-air.com/parapente/article.php3?id_article=121 Le site de parapente de Besançon-Planoise sur Decouv-air.com] (consulté le 15 janvier 2010).</ref> et de la batterie nord-est, sur le site dit du fort géré par la [[Fédération française de vol libre]]. La pratique du [[cyclisme]] est développée sur la colline, et il existe aussi une piste de [[Four Crossfour-cross]] pour [[Vélo tout -terrain|VTT]] aux abords de l'ouvrage, qui comprend un long sentier ainsi qu'un passage de bosses. Enfin, les nombreux sentiers accueillent des sportifs s'adonnant à la [[randonnée pédestre]] et au [[Jogging (sport)|jogging]].
 
Le [[panorama]] impressionnant qu'offrent les sommets sur Avanne-Aveney, Rosemont, Chaudanne et le nord de Besançon est également un élément majeur de la popularité du site<ref name="Besançon, ville fortifiée p162">Besançon, ville fortifiée : De Vauban à Séré de Rivières, page 162.</ref>.
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Les différents constituants du fort de Planoise furent bâtis entre 1877 et 1892<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be">[http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=p89 L'ensemble du fort de Planoise sur Fortiff.be] (consulté le 2 janvier 2010).</ref>. Ils sont situés de 459 à {{unité|489|mètres}} d'altitude sur la rive droite du [[Doubs (rivière)|Doubs]], et couvrent sur {{unité|7000|mètres}} une crête jalonnée orientée sud-ouest/nord-est, d'une largeur de 100 à {{unité|140|mètres}}<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>. Un [[parapet]] d'infanterie s'inscrit dans le périmètre parfois même au devant des [[Batterie (armement)|batteries]]<ref group="Note">''Batterie'' : à Planoise, ensemble de plusieurs bâtiments militaires formant un « noyau. »</ref>, et il comprend au moins le long de la crête nord deux abris avec leur puits d'observation<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>.
 
L'entrée de l'enveloppe<ref group="Note">''Enveloppe'' : désigne dans son sens large un chemin couvert ([http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=enveloppe Définition détaillée sur Fortiff.be]).</ref>, qui est située sur les [[Glacisglacis (militairefortification)|glacis]] à hauteur du front I-II du [[Réduit (fortification)|réduit]], ne possède aucune défense excepté un parapet d'infanterie qui coiffe le sommet de l'[[escarpe]] attachée au réduit<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>. Aucun [[corps de garde]] n'existe à Planoise, certainement du fait que la [[Fortbatterie dedu Rosemont|batterie de Rosemont]] avait un large panorama sur les routes d'accès au fort<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>. Quasiment tous les ouvrages sont libres d'accès, sauf le fort en lui-même occupé par Emmaüs et la batterie nord-ouest accueillant l'antenne qui est fermée<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>. La complexité et le nombre des ouvrages composant la place fortifiée de Planoise font parfois penser à un ''centre de résistance'', voire un véritable môle défensif<ref name="Ensemble fort de Planoise - Fortiff.be"/>. Au total, ce sont 22 ouvrages qui composent le site de Planoise, répartis en huit grandes batteries.
 
{| class="toccolours" border="0" cellpadding="2" cellspacing="10" align="center" style="margin:0.5em;"
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{{début de colonnes|taille=16}}
* '''1.''' [[Fort de Planoise#Le réduit du fort|Fort principal]].
* '''2.''' [[Fort de Planoise#La batterie de mortiers|Batterie de mortiers]].
* '''3.''' [[Fort de Planoise#L'abri de la carrière et le magasin-caverne|Abri-caverne de la carrière]].
* '''4.''' [[Fort de Planoise#L'abri de la carrière et le magasin-caverne|Magasin-caverne]].
{{début de bloc solidaire}}
* [[Fort de Planoise#Batterie et caserne du front sud-ouest|Batterie du front sud-ouest]] :
** '''5.''' Massif de terre (magasin + abri).
** '''6.''' Caserne
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{{début de bloc solidaire}}
* [[Fort de Planoise#Batterie nord et ouest, autres ouvrages|Batteries ouest]] :
** '''11.''' Traverse-abri I (casernement).
** '''12.''' Traverse-abri II.
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{{fin de bloc solidaire}}
{{début de bloc solidaire}}
* [[Fort de Planoise#Batterie nord et ouest, autres ouvrages|Batteries nord]] :
** '''15.''' Batterie nord-ouest.
** '''16.''' Batterie nord-est.
* [[Fort de Planoise#Batterie nord et ouest, autres ouvrages|Abris divers]] :
** '''17.''' Abri de la crête nord I.
** '''18.''' Abri de la crête nord II.
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}}
 
La batterie de mortiers de Planoise (parfois appelée également ''batterie centrale'') est située au milieu du plateau que forme la place, à {{unité|480|mètres}} d'altitude<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be">[http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=p210 La batterie de mortiers de Planoise sur Fortiff.be] (consulté le 2 janvier 2010).</ref>. Elle fut achevée en 1881, et elle est la seule batterie du genre car réalisée en fonction du [[Mortier (arme)|mortier]] {{unité|200|mm}} de Bange MIe 1880 et MIe 1881<ref group="Note">''Mortier 200 mm de Bange MIe 1880 et mortier 200 mm de Bange MIe 1881'' : [[mortier (arme)|mortier]] spécifique au canon de Bange de 200 mm de diamètre pour l'artillerie de siège. Pour le système de Bange, voir [[Charles Ragon de Bange#Ingénieur|la section à ce sujet]].</ref> ayant une portée maximale de {{formatnum:unité|7100|mètres}} mètres, pouvant ainsi être fort utile même dans les angles morts formés par les méandres du [[Doubs (rivière)|Doubs]]<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be"/>. Elle est composée d'une ligne paradossée<ref group="Note">''Paradossée'' : de parados, désignant un terrassement protégeant les défenseurs d'un rempart et/ou d'une tranchée contre les attaques de revers ([http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/parados/57875 Définition sur le site officiel du Larousse]).</ref> de trois traverses-abris<ref group="Note">''Traverse-abri'' : ouvrage qui a pour but la protection d'une plate-forme de tir en enfilade, ainsi que des hommes et de l'artillerie en cas de bombardement ([http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=traverseabri Définition détaillée sur Fortiff.be] et [http://www.fortiffsere.fr/forts/index_fichiers/Page1559.htm sur Fortiffsere.fr]).</ref> (chambre I, chambre II et chambre III) implantés parallèlement à une cinquantaine de mètres en avant de l'abri caverne de la carrière<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be"/>. La chambre III est jouxtée par un local (chambre III bis) unique qui servait vraisemblablement au personnel, de dimension 4 × {{unité|3.5|mètres}}<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be"/>. Les chambres II et III sont dissociées en trois parties cloisonnées percées de deux petites fenêtres<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be"/>, alors que la chambre I est quant à elle séparée en deux parties<ref name="Batterie de mortiers de Planoise - Fortiff.be"/>. On note la présence d'un petit local au-delà du bras de la chambre I.
 
[[Fichier:Fort de Planoise - batterie de mortiers - plan.JPG|thumb|left|Plan de la batterie de mortiers<ref name="Plans"/>.]]
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{{Légende/Fin}}]]
 
La batterie nord-ouest de Planoise est située à {{unité|489|mètres}} d'altitude, sur la tête sud-ouest de l'enveloppe du fort principal<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. Elle se compose de cinq éléments maçonnés (six en comprenant l'abri-caverne annexe) engoncés au sein d'une dense buxaie<ref group="Note">''Buxaie'' : nom désignant une partie de forêt constituée de [[buis]], un arbuste au feuillage persistant très présent dans la région.</ref>, tous édifiés en 1877<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. La batterie possède un [[Glacisglacis (militairefortification)|glacis]] offrant un large point de vue sur [[Avanne-Aveney]], dont une partie est aménagée en position d'infanterie<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. Les ouvrages sont tous globalement jugés en bon état de conservation, et sont librement accessibles<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>.
 
L'abri principal est une caserne située le long du [[parapet]] de la crête nord presque complètement enterré, alignant quatre locaux de 9 × {{unité|5.5|mètres}} dont le second comporte une [[porte cochère]] qui communique avec un local semi enterré de 6 × {{unité|3|mètres}} comprenant une entrée latérale et la face [[Crénelage|crénelée]], la traverse-abri I<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. De ce fait, on en déduit que ces locaux servaient à accueillir les quatre [[Canon (artillerie)|canons]] de la batterie<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. Débouchant sur le local de la porte cochère, les deux autres locaux qui sont crénelés étaient quant à eux utilisés soit comme magasin<ref group="Note">''Magasin'' : Ouvrage ou chambre d'un ouvrage servant de dépôt de munitions, souvent pour la poudre.</ref>, soit comme logement des servants<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>. Un petit tunnel extérieur situé tout contre la tête de cet ouvrage (désigné par bras de la traverse-abri II) permet de franchir le parapet et de gagner la position d'infanterie sur les devants<ref name="Batterie sud-ouest de Planoise - Fortiff.be"/>.
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{{Plume}} : sources utilisées pour la rédaction de cet article
 
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Robert Dutriez |titre=''Besançon, ville fortifiée : De [[Sébastien Le Prestre de Vauban|Vauban]] à [[Raymond Adolphe Séré de Rivières|Séré de Rivières]]'' |éditeurlieu=CêtreBesançon |auteuréditeur=RobertCêtre Dutriez|langue=français|jour=|mois=|année=1981|lieu=Besançon |pages totales=291 |isbn=978-2-901040-20-0|commentaire=}} {{Plume}}
 
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Alain Gagnieux |titre=''Planoise : une véritable petite ville au sein de Besançon — 1960-1990'' |lieu=Besançon |éditeur=service éducatif des Archives départementales|auteur=Alain Gagnieux|langue=français|jour=|mois=|année=2004|lieu=Besançon |pages totales=75 |isbn=978-2-86025-008-5|commentaire=}} {{Plume}}
 
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=René Bevalot |titre=''Planoise... Vous connaissez ?'' |éditeurlieu=Besançon |auteuréditeur=René Bevalot|langue=français|jour=|mois=|année=1995|lieu=Besançon |pages totales=117 |isbn=|commentaire=}} {{Plume}}
 
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Anne Raulin |titre=''Quand Besançon se donne à lire: essais en anthropologie urbaine'' |lieu=Paris/Montréal |éditeur=[[Éditions L'Harmattan|auteur=AnneL'Harmattan]] Raulin|langue=français|jour=|mois=|année=1999|lieu=Paris/Montréal |pages totales=223 |isbn=978-2-7384-7665-4 |commentairelire en ligne=https://books.google.com/books?id=-pxUQbkb7qkC&printsec=frontcover}} {{Plume}}
 
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Evelyne Touillon |titre=''Les rues de Besançon'' |éditeurlieu=CêtreBesançon |auteuréditeur=EvelyneCêtre Touillon|langue=français|jour=|mois=|année=1989|lieu= |pages totales=239 |isbn=978-2-87823-189-2|commentaire=}} {{Plume}}
 
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
* [{{lien web|langue=|auteur1=|url=http://www.besancon.fr/index.php?p=678 |titre=Les fortifications de Besançon sur le site officiel de la ville]|site=|périodique=|brisé le=26/05/2021|consulté le=|date=}}
* [{{lien web|langue=|auteur1=|url=http://www.racinescomtoises.net/?Le-Fort-de-Planoise-a-Besancon |titre=Le fort de Planoise sur |site=Racinescomtoises.net]|périodique=|brisé le=|consulté le=|date=}}
* Vue Wikimapia du réduit de Planoise : [http://wikimapia.org/#lang=fr&lat=47.208145&lon=5.982595&z=19&m=b ''http://wikimapia.org/#lang=fr&lat=47.208145&lon=5.982595&z=19&m=b'']
* Fort de Planoise (photographies) sur [http://www.festungsbauten.de/Besancon_Planoise.htm ''http://www.festungsbauten.de/Besancon_Planoise.htm'']
* {{lien web|langue=en}} [|auteur1=|url=http://www.fortified-places.com/besancon/default.htm |titre=La place fortifiée de Besançon sur |site=Fortified-places.com]|périodique=|consulté le=|date=|brisé le=}}
* [{{lien web|langue=|auteur1=|url=http://player.vimeo.com/video/32780913?autoplay=1 |titre=Vidéo présentant quelques éléments du môle et un saut en parachute]|site=|périodique=|brisé le=26/05/2021|consulté le=|date=}}
 
{{Palette|Patrimoine de Besançon|Système Séré de Rivières}}
{{Portail|Besançon|histoire militaire|Architecture}}
{{Article de qualité|oldid=72373561|date=22 novembre 2011}}
 
[[Catégorie:Place fortefortifiée de Besançon]]
[[Catégorie:Planoise]]
[[Catégorie:Fortification Séré de Rivières|Planoise]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Planoise ».