« Sonderbund » : différence entre les versions
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[[File:Sonderbund-fr.png|thumb|En orange, les cantons du Sonderbund.]]
Le '''Sonderbund''' ou '''Sondrebond''' (en [[allemand]], ''Sonder'' + ''Bund'' : « alliance particulière ») est une ligue sécessionniste, en vigueur entre [[1845]] et [[1847]] en [[Suisse]], regroupant sept cantons catholiques conservateurs dans le but de défendre leurs intérêts particuliers contre une centralisation du pouvoir de la Confédération alors aux mains des libéraux. ▼
▲Le '''Sonderbund''' ou
[[Fichier:
== Cantons membres ==
[[Fichier:Louis Veuillot.jpg|vignette|190px|Louis Veuillot, journaliste catholique français, photographié par [[Nadar]] en 1850, soit trois ans après la dissolution du ''Sonderbund'' dont il approuvait l'action.]]
▲[[Fichier:KarikaturSonderbund.gif|thumb|left|Caricature des sept cantons du Sonderbund]]
Les membres en sont les cantons de [[Lucerne (canton)|Lucerne]], de [[Fribourg (canton)|Fribourg]], du [[Valais]], d'[[Canton d'Uri|Uri]], de [[Schwytz (canton)|Schwytz]], d'[[Unterwald]] (depuis séparé en [[Canton d'Obwald|Obwald]] et [[Canton de Nidwald|Nidwald]]) et de [[Zoug (canton)|Zoug]], tous catholiques. Cependant, certains cantons catholiques à tendance libérale comme le [[Canton du Tessin|Tessin]] n'en font pas partie.
== Causes ==
Cette alliance est conclue à la suite de la prise du pouvoir du [[Parti radical-démocratique|Parti radical]] qui, grâce à la majorité des cantons, prend des mesures anti-catholiques, comme la fermeture des couvents en [[Argovie]] en [[1841]].
▲Cette alliance est conclue à la suite de la prise du pouvoir du [[Parti radical-démocratique|Parti radical]] qui, grâce à la majorité des cantons, prend des mesures anti-catholiques, comme la fermeture des couvents en [[Argovie]] en [[1841]]. Lorsque Lucerne, comme mesure de représailles, rappelle les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]] pour conduire l’éducation la même année, des bandes armées de radicaux, appelées « Corps-francs » envahissent le canton. Dans l’''Univers'' du 30 novembre 1847, [[Louis Veuillot]], ironisant sur la défense que la ''[[La Gazette (France)|Gazette de France]]'' (pourtant catholique) prend des corps-francs, écrit : ''{{Citation|Les corps-francs détruisent en effet les abus du ''Moyen âge'', congrégations, pèlerinages, couvents, dévotions à la sainte Vierge et autres ''folies'', par le feu. Ils règlent, comme on sait et comme on voit, l'exercice de la liberté religieuse ; ils pillent, ruinent et tuent les ultramontains pour leur apprendre à ne pas imposer leurs opinions}}<ref>Louis Veuillot, ''L’Univers'', 30 novembre 1847, reproduit dans Louis Veuillot, ''Mélanges'', {{2e}} éd., t. 3, Paris, 1861, {{pp.|52-7}}, et dans J. Stern, ''La Salette, Documents authentiques'', t. 2, Éd. du Cerf, 1984, {{pp.|221-2}}.</ref>.'' La conduite des corps-francs entraîne une révolte.
La majorité radicale à la [[Diète fédérale]] décide la dissolution du ''Sonderbund'' le {{date|21|octobre|1847}}, considérant qu'il était contraire au ''[[Pacte fédéral]]'', interdisant les alliances militaires. Les catholiques considèrent quant à eux que cette alliance est défensive, et donc autorisée par le ''Pacte fédéral'', à la suite des incursions radicales à Lucerne.
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L'armée confédérale, composée de soldats de tous les autres cantons, sauf [[Neuchâtel]] et [[Appenzell Rhodes-Intérieures]] restés neutres, sous les ordres du général [[Guillaume-Henri Dufour]], est levée contre ses membres.
L'armée du Sonderbund est quant à elle sous les ordres du général [[Jean-Ulrich de Salis-Soglio]]. Celui-ci est à la tête des forces catholiques du Sonderbund alors qu'il est lui-même protestant et vient du [[canton des Grisons]]<ref>{{DHS|17241|Sonderbund|auteur=René Roca / PM|date=24 mai 2013}}</ref>
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Fichier:Batterie rust.jpg|[[Albert von Escher]], 1847, aquarelle (détail), représentant la bataille de [[Gisikon]] durant la guerre du Sonderbund.
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▲[[Fichier:Guillaume-Henri Dufour (Irminger).png|thumb|220px|right|[[Guillaume-Henri Dufour]]]]
{{Article détaillé|Guerre du Sonderbund}}
En 27 jours, du 3 au {{date-|29 novembre 1847}}, le Sonderbund, nettement inférieur en hommes et en armes, est vaincu, notamment au combat de
▲[[Fichier:Salis-Soglio.jpg|gauche|vignette|[[Jean-Ulrich de Salis-Soglio]], chef de l'armée du Sonderbund.]]
▲En 27 jours, du 3 au {{date-|29 novembre 1847}}, le Sonderbund, nettement inférieur en hommes et en armes, est vaincu, notamment au combat de Gislikon, dans une campagne faisant moins de cent victimes. En ordonnant à ses soldats d'épargner les blessés, le général Dufour préfigure la fondation de la [[Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge|Croix-Rouge]] à laquelle il participe quelques années plus tard.
Une des raisons de la victoire de Dufour réside dans le fait qu'il tient la totalité du pouvoir militaire entre les mains, ce qui lui permet d'avoir le dessus sur les troupes du Sonderbund.
Après la victoire, les radicaux obtiennent le pouvoir dans tous les cantons. Les couvents de Lucerne sont interdits et vendus, certaines maisons des vaincus sont pillées. Mais
La brièveté des combats rend les tentatives de médiation totalement inutiles et lorsque les autres États se proposent d'intervenir, tout est déjà terminé.
Le {{date|12|09|1848}}, la première constitution instaure un [[État fédéral]] et met un terme à l'indépendance quasi totale des cantons suisses. Les Jésuites sont tenus à l'écart de la vie publique, puis leur bannissement du pays sera ordonné pendant le ''[[Kulturkampf]]'' par la deuxième constitution de 1874 ([[articles d'exception]]).
== Membres et partisans ==
'''Quelques personnalités politiques suisses ayant rejoint le ''Sonderbund''.'''
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Fichier:EduardBloesch.jpg|<center>[[Eduard Blösch]]</center>
Fichier:Amrhyn.jpg|<center>[[Josef Franz Karl Amrhyn]]</center>
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Fichier:Oberst Burkardt - Jakob Ziegler.png|<center>[[Oberst Burkardt]]</center>
Fichier:Oberstkriegskommissär Rageth Abys - Jakob Ziegler.png|<center>[[Rageth Abys]]</center>
Fichier:Bernhard von Meyer.jpg|<center>[[Bernhard von Meyer]]</center>
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* Le texte est mis en scène au théâtre par [[François Rochaix]] sous forme d'un spectacle poético-musico-pictural.
L'histoire raconte les péripéties de l’aventure d'un soldat parti en 1847 de son village vaudois pour se battre contre les catholiques fribourgeois. Par son pouvoir poétique, il évoque toutes les guerres, mais aussi la destinée des hommes. Avec
== Notes et références ==
{{Références}}
== Lien externe ==
* Kurt Münger, [https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/008682/2005-03-11/ « Corps francs, expéditions des »], in : ''Dictionnaire historique de la Suisse'' (DHS), version du 11 mars 2005, traduit de l’allemand, consulté le 12 avril 2021.
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{{Portail|Suisse|années 1840|politique suisse|histoire}}
[[Catégorie:Histoire contemporaine de la Suisse]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Histoire du canton de Lucerne]]
[[Catégorie:Histoire du canton du Valais]]
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