« Pèdre Moisant » : différence entre les versions

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Le [[Comte romain|comte]] '''Pèdre Moisant''' est un [[mécène]], [[Archéologie|archéologue]] et [[collectionneur]] français, né à [[Cadix]] ([[Espagne]]) le {{Date de naissance|5 septembre 1805}} et mort à [[Tours]] le {{date|523 mars 1886}}.
{{Infobox Biographie2
| image = Comte Pedro Moisant 1805-1886.png}}
 
Le [[Comte romain|comte]] '''Pèdre Moisant''' est un [[mécène]], [[Archéologie|archéologue]] et [[collectionneur]] français, né à [[Cadix]] ([[Espagne]]) le {{Date de naissance|5 septembre 1805}} et mort le {{date|5 mars 1886}}.
 
== Biographie ==
===Famille et enfance===
D'une vieille famille tourangelle, ayant donné des [[échevin]]s et avocats du roi au [[bureau des finances]] de la [[généralité de Tours]]<ref>Béatrice Baumier, ''Tours entre Lumières et Révolution: Pouvoir municipal et métamorphoses d'une ville (1764-1792)'', Presses universitaires de Rennes, 2015</ref>{{,}}<ref> François Caillou (dir.), ''Une Administration Royale D'ancien Régime : Le bureau des Finances de Tours'', Presses universitaires François-Rabelais, 2017</ref>, Pèdre Michel Charles Moisant est le fils de Charles Moisant (1770-1851) et de Marie-Jeanne Le Gobien du Bois-Martin (sœur de [[Pierre Le Gobien]]). Son père, un homme d'affaires à [[Tours]], [[Cadix]]<ref>Arnaud Bartolomei. ''Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias (1778-1828)''. Nouvelle édition. Madrid : Casa de Velázquez, 2017</ref> et [[Rouen]], devient propriétaire du [[manoir des Ligneries]] et maire de [[Charentilly]], et fait construire en 1838 le [[château de Poillé]] par l'architecte [[Phidias Vestier]], château dont Pèdre Moisant hérite.
Il est le neveu de François-Charles Moisant, propriétaire des [[château de Langeais|châteaux de Langeais]], [[Château de Cinq-Mars|Cinq-Mars]] et [[manoir de La Perraudière|La Perraudière]], de Mériadec Moisant, propriétaire de la Moisanderie, et de [[Henri Jacques Goüin-Moisant]].
[[file:Charentilly (Indre-et-Loire) (29734953601).jpg|thumb|gauche|Le [[château de Poillé]], construit par son père et hérité par Pèdre Moisant.]]
Il est le petit-neveu de [[Michel Banchereau]] et de Joseph Plumard de Rieux, le neveu de [[Pierre Le Gobien]], de François-Charles Moisant (propriétaire des [[château de Langeais|châteaux de Langeais]], [[Château de Cinq-Mars|Cinq-Mars]] et [[manoir de La Perraudière|La Perraudière]]), de Mériadec Moisant (propriétaire de la Moisanderie et de La Tour) et de [[Henri Jacques Goüin-Moisant]]<ref>''Mémoires de la Société archéologique de Touraine'', 1867</ref>. Important propriétaire, le famille Moisant a également été propriétaire du manoir de Chaix, ainsi que des [[Hôtel de Boisleroy|hôtels Moisant-Girollet]], [[Hôtel de la Crouzille|de la Crouzille]] ou bien [[Hôtel de la Massetière|de la Massetière]].
 
Il fait partie de la liste des membres fondateurs de la [[Colonie agricole et pénitentiaire de Mettray]] en 1839<ref>''Liste générale des membres fondateurs et souscripteurs de la Colonie de Mettray depuis sa fondation : exercices 1839 à 1856, dons collectifs 1839-1856'', 1856</ref>.
Profondément catholique, il se lance, avec [[Léon Papin Dupont]] et [[Stanislas Ratel]], dans le projet de retrouver le tombeau de [[saint Martin de Tours]]. Sa fortune lui permet d'acquérir les immeubles de la rue Descartes sous lesquelles, d'après les estimations de Ratel, doit se trouver le tombeau, qu'ils redécouvrent effectivement le le 14 décembre 1860<ref>{{Article|auteur=May Vieillard-Troiekouroff|titre=Le tombeau de Saint M. retrouvé en 1860|périodique= RHÉF|numéro=47|année=1961|pages= 151-183}}.</ref>, ce qui permit de rétablir le culte martinien et de relancer un projet de restitution du site grandiose.
À la suite de cette découverte, Ratel, Moisant, Dupont et plusieurs de leurs amis fondent un comité pour la reconstruction de la [[basilique Saint-Martin de Tours]]<ref>Bernard Chevalier, David Bohbot, ''Histoire de Tours'', 1985</ref>{{,}}<ref>''Mémorial de l'année Martinienne'', 1960-61.</ref>.
 
La famille Moisant faisait partie du cercle d'amis intimes du [[duc Pasquier]] à Tours, lors de son retrait, avec notamment la [[Adèle d'Osmond|comtesse de Boigne]], les [[Maurice de Flavigny|Flavigny]] et le colonel Champmontant<ref>Louis Favre, ''Estienne Denis Pasquier, chancelier de France: 1767-1862'', 1870</ref>.
Il est créé [[comte romain]] par bref papal du 25 juin 1867 de sa Sainteté [[Pie IX]], titre transmissible à l'aîné de ses neveux et à sa postérité, pour services éminents rendus à l’Église.
 
===Un engagement catholique===
Profondément catholique, Moisant avait le projet d'élever un monument marial à Charentilly. Un de ses parents, Budan de Russé, propriétaire du château de la Châtaigneraie à [[Langeais]], avait fait sculpté un monument, sculpté par [[Jean Goujon]] et représentant la [[Marie (mère de Jésus)|Vierge Marie]], l'[[Enfant Jésus]] et [[Saint Jean-Baptiste]], pour sa chapelle, mais le monument se trouve être beaucoup trop considérable pour la chapelle (la statue pèse trois tonnes). Moisant l'acquiert alors et le fait installer en 1858, entre son château et une chapelle publique qu'il fait bâtir. Il fait également ériger dans sa propriété une statue de [[Pierre (apôtre)|Saint Pierre]], son saint patron, et une de [[Saint Louis]], saint patron de son frère, dont la propriété des Ligneries est voisine. Le [[François Nicolas Madeleine Morlot|cardinal Morlot]], [[archevêque de Tours]], béni ces différentes statues en septembre suivant, en présence des curés de Charentilly, [[Semblancay]], [[Saint-Roch]] et [[Saint-Antoine-du-Rocher|Saint-Antoine]]<ref>abbé Pinard, ''Encyclopédie théologique : Dictionnaire des objections populaires, Tome 33'', Migne, 1858</ref>.
 
====Le redécouverte du tombeau de Saint Martin de Tours====
[[Fichier:Tours Basilique Saint-Martin Innen Krypta Grabmal von St. Martin von Tours 1.jpg|vignette|Le tombeau de Saint Martin, retrouvé par Moisant, Ratel et Papin Dupont.]]
Profondément catholique, ilIl se lance, avec ses amis [[Léon Papin Dupont]] et [[Stanislas Ratel]], dans le projet de retrouver le tombeau primitif de [[saint Martin de Tours]] et reconstruire une [[Basilique Saint-Martin de Tours|basilique]] à son emplacement afin de rétablir son culte<ref>''Larousse mensuel illustré, Numéros 191 à 202'', Librairie Larousse, 1923</ref>. Il devient ainsi membre de la commission primitive de l'« Œuvre du Vestiaire de Saint-Martin » fondée par Papin Dupont. Sa fortune lui permet d'acquérir à ses frais les immeubles de la rue Descartes sous lesquelles, d'après les estimations de Ratel, doit se trouver le tombeau, qu'ils redécouvrent effectivement le le {{date-|14 décembre 1860}}<ref>{{Article|auteur=May Vieillard-Troiekouroff|titre=Le tombeau de Saint M. retrouvé en 1860|périodique= RHÉF|numéro=47|année=1961|pages= 151-183}}.</ref>, ce qui permit de rétablir le culte martinien et de relancer un projet de restitution du site grandiose.
À la suite de cette découverte, Ratel, Moisant, Dupont et plusieurs de leurs amis fondent un comité pour la reconstruction de la [[basilique Saint-Martin de Tours]]<ref>Bernard Chevalier, David Bohbot, ''Histoire de Tours'', 1985</ref>{{,}}<ref>''Mémorial de l'année Martinienne'', 1960-61.</ref>. Ils défendent farouchement l'idée d'une reconstruction à l'identique de l'ancienne basilique et s'opposent au projet qui verra finalement le jour<ref>''Martin de Tours : Dossier pédagogique : Les hauts lieux martiniens et le renouveau du culte martinien au XIXe siècle'', [[Musée des beaux-arts de Tours]]</ref>. Son grand-oncle, Antoine-Noël Moisant, avait été chanoine de Saint-Martin et grand [[archiprêtre]] de l'Église de Tours.
 
[[Fichier:Pèdre Moisant.jpg|vignette|Photographie de Pèdre Moisant.]]
Sur demande de son ami [[Joseph Hippolyte Guibert|{{Mgr}} Guibert]], il est créé [[comte romain]] par bref papal du {{date-|25 juin 1867}} de sa Sainteté [[Pie IX]], titre transmissible à l'aîné de ses neveux et à sa postérité, pour services éminents rendus à l’Église. {{citation|Le fait eut lieu à Rome même, où M. Moisant se trouvait pour les grandes fêtes célébrées à l'occasion du centenaire de Saint Pierre}}<ref>''Vie de M. Dupont. Mort a Tours en odeur de sainteté, le 18 mars 1876'' .Par M.l'abbé Janvier</ref>. Il est également décoré de l'[[ordre de Saint-Grégoire-le-Grand]].
 
Le {{date-|8 novembre 1872}}, le conseil municipal de Charentilly lui adresse une lettre de remerciement pour l'entretien à ses frais depuis douze ans de deux religieuses pour les soins des malades et l'éducation des jeunes filles de la commune.
 
Il était membre de la [[Société archéologique de Touraine]], fondée par son cousin germain [[Henry Goüin (1782-1861)|Henry Goüin]].
 
Pèdre Moisant meurt le {{date|23 mars 1886}}, à [[Tours]], après avoir reçu la bénédiction du pape [[Léon XIII]]. Stanislas Ratel sera son exécuteur testamentaire.
 
== Notes et références ==
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== Pour approfondir ==
=== Bibliographie ===
* « ''Le comte Pèdre Moisant'' », ''[[L'Univers (journal)|L'Univers]]'', {{date-|30 mars 1886}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Liste d'archéologues]]
* [[Société archéologique de Touraine]]
*[[Hôtel Moisant-Girollet]]
*[[Île Simon]]
 
===Liens externes ===
{{liens}}
 
{{Portail|Archéologie|collections|catholicisme|TouraineTours|France au XIXe siècle}}
* {{Autorité}}
{{DEFAULTSORT:Moisant, Pedre}}
 
[[Catégorie:Archéologue français du XIXe siècle]]
{{Portail|Archéologie|collections|catholicisme|Touraine|France au XIXe siècle}}
[[Catégorie:Collectionneur français d'œuvres d'art]]
 
[[Catégorie:ArchéologueMécène français]]
[[Catégorie:Collectionneur]]
[[Catégorie:Comte créé par Pie IX]]
[[Catégorie:Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1805]]
[[Catégorie:Naissance à Cadix]]
[[Catégorie:Décès en mars 1886]]
[[Catégorie:MécèneDécès à Tours]]
[[Catégorie:Décès à 80 ans]]
[[Catégorie:Mécène]]
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