« Henri Cartier-Bresson » : différence entre les versions

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{{Infobox biographie2|charte=artiste}}
 
'''Henri Cartier-Bresson''', né le {{Date de naissance|22 août 1908|en photographie}} à [[Chanteloup-en-Brie]] et mort le {{Date de décès|3 août 2004|en photographie}} à [[Montjustin]], est un [[photographe]], [[Photojournalisme|photojournaliste]] et [[dessinateur]] [[France|français]]. Connu pour la précision et le graphisme de ses compositions (jamais recadrées au tirage)<ref group=note>À quelques exceptions près.</ref>, il s'est surtout illustré dans la [[photographie de rue]], la représentation des aspects pittoresques ou signifiants de la vie quotidienne (''Les Européens''). Avec [[Robert Capa]], [[David Seymour]], [[William Vandivert]] et [[George Rodger]], ils fondent en [[1947 en photographie|1941947]]<nowiki/> l'agence coopérative [[Magnum Photos]].
 
Le concept de « l'instant décisif » est souvent utilisé à propos de ses photos, mais on peut l'estimer trop réducteur et préférer celui de « tir photographique »<ref group=note>Voir ci-dessous « 1970-2002 : le temps du dessin et de la contemplation ».</ref>, qui prend le contexte en compte. Pour certains, il est une figure mythique de la [[photographie]] du {{s-|XX}}, qu'une relative longévité de sa carrière photographique<ref group=note>41 ans, de 1931 à 1972.</ref> lui permet de traverser, en portant son regard sur les évènements majeurs qui ont jalonné le milieu du siècle<ref group=note>[[Pierre Assouline]] a été jusqu'à dire de lui qu'il était {{citation|l'œil du siècle}}.</ref>.
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{{citation bloc|Je veux que les légendes soient strictement des informations et non des remarques sentimentales ou d'une quelconque ironie. [...] Laissons les photos parler d'elles-mêmes et pour l'amour de [[Nadar]], ne laissons pas des gens assis derrière des bureaux rajouter ce qu'ils n'ont pas vu. Je fais une affaire personnelle du respect de ces légendes comme Capa le fit avec son reportage<ref>[[Pierre Assouline]], ''Cartier-Bresson. L'œil du siècle'', {{opcit}}, {{p.|270}}.</ref>.}}
 
Enfin, Cartier-Bresson ne se reconnaît plus dans l’agence [[Magnum Photos|Magnum]] qu’il a fondée : ses jeunes collègues adoptent les modes de la consommation et vont jusqu’à se compromettre en faisant de la publicité, comportement que ne peut comprendre celui qui avait reçu une formation [[marxiste-léniniste]] dans sa jeunesse<ref group=note>En 1974, il leur envoie un mémorendummémorandum dans lequel il considère désormais [[Magnum Photos|Magnum]] comme « un établissement commercial aux prétentions esthétiques ».</ref>. Il se retire des affaires de l’agence, cesse de répondre aux commandes de reportages, se consacre à l’organisation de ses archives et, à partir de 1972, il retourne au dessin. Il gardera pourtant toujours son [[Leica]] à portée de main et continuera à faire des photos selon son envie.
 
Le dessin est, pour Cartier Bresson, un art de la méditation, très différent de la photo. On a voulu réduire la photographie de Cartier-Bresson à « l’instant décisif », formule qui résulte d'une traduction de l'anglais dont il n'est pas l'auteur, alors que la citation du [[Jean-François Paul de Gondi|cardinal de Retz]] qu'il avait initialement mise en exergue d’''Images à la sauvette'' disait : {{Citation|Il n’y a rien en ce monde qui n’ait un moment décisif.}} Beaucoup des photos de Cartier-Bresson ne relèvent pas d’un « instant décisif », elles auraient pu être prises un instant avant ou un instant après<ref group=note>C'est le cas de beaucoup de photos de la période surréaliste (esthétique « explosante-fixe » mise à part), de beaucoup d'images politiques de la période militante, de beaucoup d'images contemplatives de la dernière période.</ref>. De plus, la prise sur le vif ne représente pour lui qu’une moitié de la démarche, l’autre moitié étant la composition de l’image, qui nécessite une connaissance préalable, donc du temps. Cartier-Bresson est un passionné de chasse, activité qui nécessite, comme la photo, la connaissance du terrain et la lecture des modes de vie. En ce sens, sa pratique de la photographie se rapproche de la chasse. Après sa période surréaliste, il se passionne pour le « [[Le Zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc|tir à l’arc]] » avec la philosophie [[zen]] qui l’accompagne{{sfn|Chéroux|2012|p=351-357}}. Plutôt que d'« instant décisif », on peut parler de « tir photographique », concept qui prend le contexte en compte. [[Clément Chéroux]] intitule son livre de photos ''Henri Cartier-Bresson : le tir photographique'' (2008).
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* ''En état de voyage: Henri Cartier-Bresson, Robert Frank, William Klein, Max Pam, Bernard Plossu'', 1982, les Rencontres d'Arles.
* ''Paris à vue d’œil'', 1984, [[Musée Carnavalet]].
* 1986: [[Museo Nacional de Artes Visuales|Museo del Parque Rodó]], Montevideo, Uruguay<ref>{{Article|langue=es|auteur1=Roberto de Espada|titre=Museo del Parque Rodó; dos excelentes exposiciones|périodique=El Día|pages=12|lieu=Montevideo|date=26/12/1986|lire en ligne=https://braunvega.com/picture?/1454/category/press|extrait=Si saca a los niños a pasear por el Parque Rodó dese una vuelta por el Museo Nacional [...], donde tendrá la oportunidad de contemplar, por lo menos, dos exposiciones de primerísimo nivel: una del maestro francés de la fotografía Henri Cartier-Bresson y otra del peruano [[Herman Braun-Vega]].}}</ref>.
* ''Magnum en Chine'', exposition collective aux Rencontres d'Arles, 1988.
* ''Henri Cartier-Bresson, point d'interrogation'', film de Sarah Moon projeté aux Rencontres d'Arles en 1994.