« Artillerie » : différence entre les versions

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{{À recycler|motif=L'article est trop long : Il faut résumer les sections, les hiérarchiser et en refondre certaines dans d'autres plus grandes. Par exemple, l'Histoire de l'artillerie peut s'organiser par période initiées par une innovation ou un changement majeur (invention de la poudre à canon, Mobilité accrus, etc). Prendre exemple sur l'article anglais [https://en.wikipedia.org/wiki/Artillery Artillery].|date=janvier 2024}}
 
On appelle '''artillerie''' l'ensemble des [[arme]]s collectives ou lourdes — ou des troupes qui mettent en œuvre ces armes — servant à envoyer, à courte, moyenne ou grande distance, sur l'ennemi ou sur ses positions et ses équipements, divers projectiles de moyen ou gros [[calibre (arme à feu)|calibre]] : [[obus]], [[boulet]], [[Roquette (arme)|roquette]], [[missile]], pour appuyer ses propres troupes engagées dans une bataille terrestre, navale, antiaérienne ou un [[Siège (militaire)|siège]].
 
Le terme serait apparu vers le {{XIIIe siècles-|XIII}}, dérivant d’un mot du vieux français « [[artillier]] » qui servait à désigner les artisans fabricants d'armes et équipements de guerre. Ces artisans ont été pendant longtemps les seuls spécialistes dans le service de ces armes puisqu'ils les fabriquaient et les essayaient avant livraison. C'est pourquoi, jusqu'au {{s-|XVIII}}, ils étaient commissionnés par les souverains pour servir ces armes à la guerre.
 
[[Image:Canon sous la neige.jpg|thumb|Canon exposé devant la [[basilique Notre-Dame de Montréal]], [[Québec]].]]
 
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De ce fait, tout au long de l'histoire militaire, elle donne naissance aux armes du [[Génie militaire|génie]] (fortifications, routes, [[Pontonnier|pontonniers]]), des [[Transmission (militaire)|transmissions]], de l'[[aérostation]], de l'[[Aviation légère militaire|aviation légère]] des armées de terre, du [[Train (armée)|train]] des équipages (d'artillerie), du [[Matériel (Armée française)|matériel]] (parc d'artillerie), des services d'études, de production et de stockage des [[Poudre noire|poudres]] et [[Explosif|explosifs]] et, par transfert, aux [[Char de combat|chars de combat]] regroupés à l'origine sous le terme d'artillerie d'assaut.
 
Enfin l'artillerie à feu succédant à l'artillerie à jet concentre toutes les fonctions relatives à l'utilisation des poudres, y compris, comme en France jusqu'à la [[Seconde Guerre mondiale]], à l'élaboration, à la fabrication et à l'utilisation des armes à feu de tout type, y compris celles de l'infanterie. La toute puissante Commission de l'artillerie a régné en maître sur ce sujet.
 
En raison de sa complexité, elle reste longtemps l'arme scientifique par excellence, attirant nombre de savants. Dès sa création en France en 1794, l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] lui fournit de manière privilégiée ses cadres, ce jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. De plus, elle est le symbole de la puissance car elle nécessite des investissements importants. Sous [[Louis XIV]], elle reçoit la devise d'''{{lang|lat|Ultima Ratio Regum}}'', le « dernier argument des rois ». Elle est l'arme déterminante pour beaucoup de grands chefs militaires comme [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] (qui était artilleur de formation). Ses évolutions conditionnent profondément la manière de faire la guerre.
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== Histoire ==
=== L'artillerie névrobalistique ===
{{section à sourcer|date=septembre 2020}}
Les systèmes mécaniques utilisés pour lancer des munitions dans les guerres anciennes, également connus sous le nom de « [[Engin de siège]] », comme la [[catapulte]], [[Onagre (engin)|l'onagre]], le [[trébuchet]] et la [[baliste]], sont également appelés artillerie par les historiens militaires.
==== Antiquité ====
En Asie, la Chine est la première à maîtriser l’artillerie (''pào bīng''). Celle-ci est souvent reconnue comme étant l'ancêtre de l'artillerie occidentale. L’[[arbalète]] et la [[baliste]] sont apparues pendant la période des [[Période des Royaumes combattants|Royaumes combattants]] (de {{date-|-453|avJC=non}} à {{date-|-221}}). Le principe était de produire des tirs de saturation qui étaient une des tactiques favorites des armées asiatiques. Des exemplaires de ces « armes du diable » ont été découverts avec l’[[Mausolée de l'empereur Qin|armée de terre cuite]] du mausolée de l’empereur [[Qin Shi Huang|Qin shi Huang]] (mort en {{date-|-210}}), dont une version améliorée pour tirer à répétition (le [[chu ko nu]]).
 
=== Médiéval ===
En Europe, au milieu du {{-s-|IV}}, les Grecs utilisaient une large gamme d’armes de jet lourdes : [[Lithobole|lithobolos]] (lanceurs de pierres) et catapeltai (lanceurs de flèches) agissant par tension d’arc, torsion à câbles ou effet de levier.
 
La baliste est décrite au {{-s-|I}} par l'auteur grec [[Héron d'Alexandrie]] dans un traité sur la fabrication des machines de jet (''Belopoiïca''). Il attribue à [[Ctésibios|Ctésibios d’Alexandrie]] cet agrandissement de la gastrophène, ancêtre de l’arbalète, à la demande de [[Denys l'Ancien]], tyran de Syracuse, en {{date-|-421}}.
 
Pour attaquer la Perse en {{date-|-334}}, [[Alexandre le Grand|Alexandre]] dispose d’une forte artillerie servie par un corps d'ingénieurs spécialisés. Elle joue un rôle essentiel dans la plupart de ses victoires. Notamment, c’est elle qui couvre la traversée du [[Iaxarte]]. Balistes et scorpions permettent la [[Siège de Tyr (332 av. J.-C.)|prise de Tyr]] en protégeant la construction d’une jetée pour amener à portée des murailles une catapulte géante qui a ouvert une brèche pour l’assaut final. Ils contribuent aussi à la victoire décisive de [[Bataille de Gaugamèles|Gaugamèles]] en brisant la formation compacte des Immortels de Darius, préalable indispensable à la charge définitive d’Alexandre et ses [[hétaires]].
 
Les Romains découvrent l’artillerie grecque après leurs [[Guerres de Macédoine|guerres contre la Macédoine]] ({{date-|-215|avJC=non}}-{{date-|-146}}). Mais celle-ci n’y a pas joué de rôle, la plupart des batailles ayant été des escarmouches de hasard dégénérant en affrontements confus opposant des légions expérimentées et mobiles à des phalanges statiques formées à la hâte par des chefs incompétents. Selon leurs habitudes, les ingénieurs romains ont vite adopté et amélioré ces engins nouveaux pour lesquels leurs généraux ont codifié des doctrines d’emploi efficaces. Ils en feront un très large usage. Sous Auguste, chaque légion déploie sur le champ de bataille 55 [[Baliste|balistes]] et 10 [[Onagre (engin)|onagres]], auxquels s’ajoutent des machines encore plus lourdes pour les sièges. Ces pièces sont fréquemment mentionnées dans les écrits romains ([[Commentaires sur la Guerre des Gaules|César]], [[Végèce|Végèse]], [[Arrien]]…) et figurent sur plusieurs monuments, comme la [[colonne Trajane]].
 
==== Moyen Âge ====
{{Article détaillé|Artillerie médiévale}}
[[Fichier:Meyers b2 s0295 b1.png|thumb|Baliste médiévale.|alt=]]
Quelques types d'engins [[wikt:névrobalistique|névrobalistiques]] :
* [[Trébuchet]]
* [[Baliste]]
* [[Mangonneau]]
* [[Hwach'a]]
* [[Scorpion (arme de siège)|Scorpion]]
 
À l’époque médiévale, d’autres types d’artillerie furent développés, notamment le trébuchet. Les trébuchets à traction, utilisant de la main d'œuvre pour lancer des projectiles, sont utilisés dans la Chine ancienne depuis le IVe siècle comme armes antipersonnel. Cependant, au XIIe siècle, le trébuchet à contrepoids a été introduit, la première mention datant de 1187<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=ehoward |titre=Arms and Men: The Trebuchet |url=https://www.historynet.com/weaponry-the-trebuchet/ |site=HistoryNet |date=2006-09-05 |consulté le=2024-01-12}}</ref>.[[Fichier:Meyers b2 s0295 b1.png|thumb|Baliste médiévale.|alt=]]
=== Fin du Moyen Âge ===
{{voir|=== Invention de la poudre à canon}} ===
{{voir|Canon (artillerie)|Poudre noire|Poudre à canon|Histoire de la poudre à canon}}
[[Fichier:Veuglaire.JPG|thumb|[[Veuglaire]] ({{s mini-|XIV|e}} - {{s-|XV|e}}).]]
L’artillerie connaît un progrès important avec la découverte d'une énergie propulsive, rapidement et directement utilisable, la [[poudre à canon|poudre noire]]. La poudre à canon elle-même est généralement reconnue pour avoir été découverte en Chine vers le {{s-|IX|e}}, durant la [[dynastie Tang]] (618-907). La première mention de la formule date de 1044, dans le [[Wujing Zongyao|Wǔjīng zǒngyào]] 武經總要. La première utilisation semble avoir été faite le {{date-|28 janvier 1132}}, utilisée par le général [[Han (ethnie)|Han]] Shizhong pour prendre une ville dans le [[Fujian]].
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Lors du [[siège de Séville]] entre l’été 1247 et novembre 1248, des écrits attestent que des [[Canon (artillerie)|canons]] ont été utilisés contre le [[royaume de Castille]] par les défenseurs [[Al-Andalus|maures]] durant le siège, ce qui serait la première utilisation de [[poudre à canon]] en Occident.
 
Les premières descriptions de la poudre noire en Europe datent du milieu du {{s-|XIII|e}}, dans un ouvrage daté de 1249, attribué à un moine franciscain britannique, [[Roger Bacon]]. Simultanément, on retrouve une description à [[Cologne]] chez un certain Albertus Magnus ([[Albert le grand]]). Après quelques essais décevants de [[fusée (pyrotechnie)|fusées]] incendiaires, on imagina d'utiliser les gaz produits par la [[déflagration]] comme propulseur dans un tube pour lancer un boulet : la [[Bombarde (militaire)|bombarde]] était née.
 
Contrairement à la légende, le moine [[Berthold Schwartz]] (1310-1384) n'a pas inventé la poudre mais il aurait conçu et développé les premiers tubes en bronze. Toutefois, certains auteurs mettent son existence en doute.
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[[Fichier:Canons.JPG|vignette|Canons médiévaux en métal.|alt=]]
 
Après une utilisation anecdotique de tubes en bois, les premiers tubes en métal sont construits au début du {{s-|XIV|e}} en Angleterre, ainsi qu'en Italie, en France, en Allemagne et en Espagne. La première image d'un canon date de 1326, sur un manuscrit anglais.
 
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[[Fichier:Edinburgh Castle - Roaring Meg - geograph.org.uk - 2320780.jpg|thumb|[[Mons Meg]], 1457.]]
 
Un autre problème pour l'artillerie de siège est lié à la nature des projectiles. En pierre dans un premier temps, ils ont tendance à éclater lors de l'impact contre un objectif solide, comme une muraille d'enceinte.
 
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=== Renaissance ===
==== Variété des pièces ====
[[Fichier:40KgWroughtIronMurderer1410France.jpg|thumb|right|Pierrier à boîte « Meurtrière », 1510 France<ref group='note'>Mais qui est en fait un [[veuglaire]], avec une boîte de culasse mobile, laquelle est munie d'une poignée de manutention. Cette boîte, qui renfermait la charge de poudre, était verrouillée et plaquée contre l'âme du canon au moyen de la clavette conique que l'on voit sur la photo?</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Pierrier à boîte |url=https://basedescollections.musee-armee.fr/ark:/66008/136PO?posInSet=2&queryId=7ccc94d5-490f-417c-9d2c-c3711e1eb0ff|site=basedescollections.musee-armee.fr|consulté le=04 décembre 2018}}.</ref>.]]
 
La classification des pièces d'artillerie telle qu'établie par Maximilien d'Autriche (1459-1519) est très « poétique ».
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Peu à peu, la [[métallurgie]] trouve de meilleurs techniques et matériaux pour la fabrication des pièces. Les armes en métal coulé, chargées par la bouche, sont d'abord faites de fonte.
 
À partir de 1450, le [[bronze]] s'impose comme matériau de fabrication privilégié<ref>{{Lien web|titre=Histoire de l’artillerie terrestre à travers ses grandes évolutions. 2- Un long et lent parcours |url=http://basart.artillerie.asso.fr/article.php3?id_article=477|site=http://basart.artillerie.asso.fr}}.</ref>. Bien que coûteux, il présente l'avantage d'être un métal plus « souple » que la fonte, de se déformer plutôt que d'éclater en cas de surpression. La tendance est à l'allongement des tubes pour améliorer à la fois leur précision et leur portée. L'usage des moules, comme pour fondre les cloches, permet de réaliser des pièces d'un seul tenant, de les produire en grande série avec des calibres standardisés<ref name="Gondoin">{{Ouvrage|auteur1=Stéphane W. Gondoin|titre=Châteaux forts|sous-titre=assiéger et fortifier au Moyen Âge|éditeur=Éditions Cheminements|année=2005|passage=282-283|isbn=}}.</ref>.
 
==== L'affût ====
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==== Emploi opérationnel de l’artillerie ====
L'artillerie se révèle une arme efficace de siège et de campagne lors des [[Guerres d'Italie|campagnes d'Italie]] de [[Charles VIII (roi de France)|Charles {{VIII}}]] à la fin du {{s-|XV}}, où toutes les places fortes assiégées par l'armée française succombent les unes après les autres. Cette efficacité de l'artillerie se confirme au tout début du {{s-|XVI|e}}, durant la [[Guerreguerre de la Ligue de Cambrai]], où les Italiens découvrent avec effroi que leurs murailles ne résistent pas à l'artillerie de [[François Ier (roi de France)|François {{1er}}]]<ref>{{Article|auteur=Philippe Contamine |titre=L'artillerie royale française à la veille des guerres d'Italie|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1964_num_71_2_2220|périodique=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest |tome=71 |numéro=2 |année=1964 |pages=221-261 }}.</ref>. Il n'existe plus alors de forteresse imprenable, car plus un mur est haut, plus il est vulnérable au tir des boulets métalliques. En outre, les dommages faits aux habitations d'une ville assiégée sont considérables, notamment grâce aux tirs paraboliques (tirs courbes) qui, passant par-dessus les murailles de l'enceinte, viennent s'abattre sur les toits des habitations qu'ils défoncent.
 
Au {{s-|XVI}}, l'artillerie de siège est devenue si efficace que les techniques de fortification doivent être repensées de fond en comble. Avec la multiplication des obstacles pour parvenir à l'enceinte intérieure, le tir en enfilade ou le tir flanquant devient un des deux critères majeurs de conception. Il vise à la fois à le favoriser chez le défenseur et à le rendre le plus difficile possible à l'attaquant. Il donne naissance au [[tracé à l'italienne]] ou tracé [[bastion]]né<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ian V. Hogg|titre=The History of Fortifications|éditeur=Orbis Publishing Limited|lieu=Londres|année=1981|pages totales=256|passage=96 à -120|isbn=978-0-85613-028-1|isbn10=0-85613-028-1|bnf=42531511}}</ref>.
 
=== La période classique : arme de moins en moins auxiliaire et marque de puissance ===
[[Fichier:Canon obusier de 12 - 20150802 10h29 (10653).jpg|vignette|[[Canon obusier de 12]] à Disneyland Paris.]]
L'artillerie connaît une phase importante de stagnation technologique entre le XVIIe et la première moitié du XIXe siècle. Les armes mises en œuvre par les armées de Louis XIV sont peu ou prou les mêmes que celles de Napoléon. Les variations se font surtout dans la tactique et dans l'emploi de l'artillerie. Cette période est donc dénommée "classique".[[Fichier:Canon obusier de 12 - 20150802 10h29 (10653).jpg|vignette|[[Canon obusier de 12]] à Disneyland Paris.]]
 
==== Mise en œuvre de l’artillerie classique ====
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==== Effets de l'artillerie ====
 
Jusqu'au milieu du {{s-|XIX|e}}, les effets de l'artillerie sont essentiellement fondés sur l'énergie cinétique du projectile.
 
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=== Les évolutions ===
Au début du {{s-|XVII|e}}, l'artillerie demeure une arme auxiliaire. Sa construction, sa mise en œuvre, sa logistique et son organisation restent entre les mains d'une administrations civile. Elle reste l'apanage des puissants, ceux qui peuvent se payer des canons, {{Citation étrangère|langue=la|ultima ratio regum}} ({{citation|l'armeargument ultime des rois}}) proclame la devise de l'artillerie de Louis XIV. Elle déploie des matériels divers, pléthoriques et très peu standardisés. La guerre de Trente ans qui concerne toute l'Europe oblige à une rationalisation radicale qui dure jusqu'à la fin des guerres napoléoniennes.
 
==== Réorganisation de l'artillerie ====
En 1630, le roi de [[Suède]] [[Gustave-Adolphe]] constitue une nouvelle artillerie, plus mobile et plus légère. Il limite le nombre de calibres disponibles. Il établit une distinction entre l'artillerie lourde destinée aux sièges, à la guerre de position ou à la protection des franchissements, l'artillerie de campagne, qui appuie l'infanterie, l'artillerie légère qui est mise en œuvre par les fantassins eux-mêmes.
 
[[Fichier:Mémoires d'artillerie Surirey 78226 (cropped).jpg|vignette|La compagnie d'artillerie de Ferrand de Cossoy, début {{s-|XVIII}}.]]
 
En France, à partir de 1668, l'administration de l'artillerie est militarisée. Six compagnies, quatre de canonniers et deux de bombardiers sont créées. En 1671 est créé le corps des fusiliers du roi qui a pour mission la garde et le service de l'artillerie royale. Une [[École de l'artillerie|école d'artillerie]] jouxtant l'université de [[Douai]] est fondée par [[Louis XIV]] en 1679. Par la suite, un grand nombre d'écoles d'artillerie, nationales et régimentaires sont créées. L'ensemble des unités est regroupé en 1693 dans un régiment, le [[Régiment Royal-Artillerie|Royal-Artillerie]]. En 1765, après un siècle d'organisation sous l'égide de [[Louis XV]] et de militaires comme [[François-Louis de Jaunay|François de Jaunay]], l'artillerie française est articulée en sept régiments et dispose alors d'une solide formation dans les nombreuses écoles de France. Le modèle des pièces est rationalisé et standardisé dans un système connu sous le nom de « [[Jean-Florent de Vallière#Le système Vallière|système de Vallière]] ».
 
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===== Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval (1715-1789) =====
Inspecteur de l'artillerie en 1764, il cherche à organiser une artillerie la plus adaptée aux tâches qui lui sont demandées.
{{article détaillé|Gribeauval}}
Inspecteur de l'artillerie en 1764, il cherche à organiser une artillerie la plus adaptée aux tâches qui lui sont demandées.
À cet effet, il divise l'artillerie en quatre catégories :
 
À cet effet, il divise l'artillerie en quatre catégories :
* '''l'artillerie de campagne,''' destinée à accompagner les troupes en campagne, composée de trois types de canons : 4, 8 et {{nobr|12 livres}} et d'un type d'obusier de {{nobr|8 pouces}}.
* '''l'artillerie de siège''', destinée à appuyer les sièges des places fortes, composée de 4 types de canons de 8, 12, 16 et {{nobr|24 livres}} et de quatre types de mortiers de 8, {{nobr|10 court}}, {{nobr|10 long}} et {{nobr|12 livres}}. Elle dispose de munitions propres à la destruction des fortifications et, notamment, des boulets fusants. Elle est équipée d'affûts qui permettent une certaine mobilité.
* '''l'artillerie de place,''' destinée à équiper la défense des places fortes, composée des mêmes pièces que l'artillerie de siège. La différence réside dans les affûts non mobiles, adaptés aux fortifications qu'elle protège. Les artilleurs qui la servent sont généralement des sédentaires.
* '''l'artillerie de côte''', destinée à défendre les côtes. Elle est équipée de modèles de canons disparates. Elle est généralement mise en œuvre par des unités d'artillerie sédentaires composées d'artilleurs vétérans inaptes au service dans les autres catégories.
 
Pour l'ensemble de l'artillerie :
 
* Pour améliorer la précision, il fait adopter la ligne de mire et la vis de pointage.
* Pour améliorer la cadence de tir, il fait adopter la gargousse standard, la cartouche à boulets et à mitraille.
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Pour l'artillerie de campagne :
 
* Il invente la prolonge, un système d'attelage articulé qui permet de manœuvrer la pièce sans dételer les chevaux, puis de dételer ceux-ci très rapidement.
* Il invente la bricole, sorte de harnais qui permet aux servants d'amener par eux-mêmes la pièce en position sur le pas de tir et mettre ainsi à l'abri les chevaux à proximité de l'ennemi.
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Le système Valée lui fait suite à partir de 1827. Il reste dans la logique Gribeauval, dont il garde beaucoup d'aspects.
{{article détaillé|Système Valée}}
 
Il résulte des constatations faites à la fin des campagnes napoléoniennes, notamment sur l'artillerie anglaise, apparue plus mobile et plus efficace que l'artillerie française. Il consiste donc :
* dans une réadaptation des calibres Gribeauval aux situations tactiques de l'époque avec :
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Jusqu'à la veille de la [[Première Guerre mondiale]], l'artillerie agit en soutien de l'infanterie en tir quasiment direct. À quelques rares exceptions, l'artilleur voit son objectif. À partir des années 1890 grâce à l'allongement des portées, les techniques de pointage s'améliorent pour lui permettre d'effectuer des tirs indirects plongeant ou verticaux. Ce développement a plusieurs avantages. L'artillerie n'est plus à vue directe de l'adversaire et peut se placer derrière des obstacles ou des défilements, à des distances qui la protègent des tirs d'infanterie et des tirs directs de l'artillerie adverse, ce qui réduit d'autant sa vulnérabilité. Les nouvelles poudres sans fumée la rendent d'autant plus difficile à repérer. C'est pourquoi ses feux sont devenus de plus en plus imprévisibles et l'effet psychologique de ses coups en est largement augmenté. Toutefois, pour ce faire, il lui faut de nouvelles techniques et de nouvelles procédures de tir que les différentes artillerie ont du mal à intégrer dans leurs modes d'action.
 
Le [[tir indirect]] devient donc le mode privilégié de tir dans l'artillerie allemande en 1890. L'artillerie britannique s'y exerce à partir de cette date et l'expérimente en réel lors de la Guerre[[guerre des Boers]]. Quant à l'armée française, elle prend du retard en la matière. Les pièces d'artillerie lourde développées au début du {{s-|XX}} en France comme l'obusier de 155 Rimailho voient même leur portée volontairement limitée pour éviter la tentation du tir indirect à longue distance. Il faut attendre les débuts de la Première Guerre mondiale pour qu'elle se rende vraiment compte de son utilité et qu'elle l'adopte définitivement.
 
La problématique des techniques de pointage consiste à relier géométriquement l'objectif avec les batteries dans un système commun de référence en trois dimensions (latitude=x, longitude=y, altitude=z).
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Ce qui la caractérise est l'ampleur et l'intensité de l'usage de l'artillerie par les belligérants ainsi que les mesures prises par les Russes pour limiter ses effets sur la ville. Des préparations d'artillerie considérables sont effectuées. Le {{date-|17 octobre 1854}}, les alliés bombardent pour la première fois [[Sébastopol]] et la réaction russe permet, par son intensité, de faire taire les canons français et anglais. Le camp retranché est bombardé quotidiennement de manière plus ou moins intensive. À Pâques 1855, du 8 au 19 avril, il est pilonné pendant 11 jours. Mais les effets de ce harcèlement sont annihilés par l'organisation russe qui reconstruit pendant la nuit ce qui est détruit le jour. Les fortifications de circonstance, tranchées, [[casemate]]s en terre et tunnels jouent un rôle fondamental dans la résistance de la place qui dure près d'un an.
 
L'assaut qui entraîne la chute de la place est donné sur le Redan et la [[Bataille de Malakoff|tour de Malakoff]] après un pilonnage de trois jours du 5 au {{date-|8 septembre 1855}}. La guerre de Crimée démontre donc les effets relativement limités de l'artillerie sur les fortifications de circonstance et sur la volonté de résistance, caractéristiques qu'on retrouve pendant la Première Guerre mondiale<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Curt Johnson|titre=Artillerie|éditeur=Fernand Nathan|lieu=Paris|année=1976|pages totales=145|passage=p. 12 à -17|isbn=}}</ref>.
 
==== La guerre de Sécession ====
{{Article détaillé|Artillerie de campagne durant la Guerreguerre de Sécession}}
[[Fichier:CW Arty M1857 Napoleon front.jpg|vignette|canon de 12 livres, M1857, « Napoléon ». Le plus utilisé par les armées nordistes comme sudistes.]]
La [[guerre de Sécession]], en matière d'artillerie, marque tout particulièrement la contradiction signalée en introduction, au point où l'artillerie de [[Armée de l'Union|l'Union]], qui comprenait une majorité de pièces rayées au début de la guerre, n'en comprend plus qu'un tiers à la fin. Cette régression tient à trois facteurs. D'abord, les distances de combat traditionnelles ne dépassent pas les {{unité|1000 m}}, ce qui ne met pas en valeur la précision que les rayures apportent au tir d'artillerie à longue distance. Ensuite, le [[Bocage|terrain bocager]], agricole et boisé dans lequel se déroulent les combats ne favorise pas les tirs à longue portée. Enfin, la fiabilité des projectiles explosifs est mise à mal à la fois par leur mauvaise qualité et par le terrain meuble qui favorise les obus non explosés.
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Toutefois, certains combats mettent en évidence de manière cruciale, la supériorité de l'artillerie rayée comme la [[bataille de Malvern Hill]], le {{date-|1er juillet 1862}}, où l'artillerie de l'Union décime l'infanterie et l'artillerie adverses par la précision de ses coups. De même, lors de la [[bataille de Gettysburg]], du {{date-|1er juillet- 1863-}} au {{date-|3 juillet 1863}}, les tirs de contre-batterie et antipersonnel de l'artillerie de l'Union jouent un rôle déterminant dans la victoire.
 
En matière d'artillerie de siège, l'emploi de gros canons fabriqués par Parott, Brooks, Blakely ou Armstrong montrent la fragilité des fortifications en brique de l'époque. La bataille la plus illustrative en la matière est le [[Siège du Fort Pulaski|siège du fort Pulaski]]. Les leçons en sont tirées par le général [[Helmuth Karl Bernhard von Moltke|von Moltke]] pendant la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]], notamment dans l'attaque des places fortes de Paris et de Strasbourg, dont les forts et les murailles ont été mis en pièces<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Curt Johnson|titre=Op. cit.|éditeur=|année=|passage=p. 18 à -27|isbn=}}</ref>.
 
==== La guerre austro-prussienne de 1866 ====
Ligne 376 ⟶ 366 :
 
==== Les avertissements du début du XXe siècle ====
 
===== La guerre russo-japonaise =====
{{...}}
<br />
 
===== Les guerres des Balkans =====
{{...}}
 
=== La Première Guerre mondiale, la guerre de l'artillerie ===
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Chez les Autrichiens, l'équilibre repose de la même manière sur des arsenaux d’État et des industriels privés dont le plus connu est [[Usines Škoda|Škoda]] en Bohême.
 
===== Une doctrine d'emploi de l'artillerie de campagne sensiblement convergente pour tous les belligérants. =====
À l'origine, les doctrines d'emploi de l'[[artillerie de campagne]] des belligérants se ressemblent beaucoup et convergent vers un procédé unique. Fondée sur une guerre courte, rapide et offensive, l'artillerie n'a qu'une mission, l'accompagnement de l'infanterie. Sa « bête de somme » est un canon léger, à tir rapide et d'un [[Calibre (arme à feu)|calibre]] compris aux alentours de {{unité|75 mm}}, dont le [[Tir direct|tir est souvent direct]]. Le commandement de l'artillerie de campagne est déconcentré au niveau des divisions alors que celui de l'artillerie lourde est conservé au niveau de l'armée.
 
[[File:0 Canon de 75 mm modèle 1897 - Musée de l'armée à Paris 2.JPG|thumb|left|canon de 75 modèle 1897, exposé au [[Musée de l'Armée (Paris)|musée de l’Armée]] (hôtel des Invalides).]]
 
Toutefois, dès les [[années 1910]], cette vision des choses suscite des discussions et des hésitations. En France, l'artillerie de campagne est très proche de l'artillerie allemande. Elle est exclusivement équipée du [[Canon de 75 mm modèle 1897|canon de {{nombre|75|mm}} {{abréviation|Mle|modèle}} 1897]] répartis dans {{nombre|65|régiments}} d'artillerie divisionnaires, {{nombre|20|régiments}} d'artillerie de corps d'armée, {{nombre|3|régiments}} d'artillerie coloniale et {{nombre|4|régiments}} d'artillerie des colonies. Le nombre total de canons déployés est de {{nombre|3792|pièces}} réparties en {{nombre|948|batteries}} de quatre pièces. Le concept d'emploi de l'artillerie fait l'objet d'un conflit acharné entre les partisans de l'[[Offensive à outrance|offensive à tout prix]] qui veulent limiter les obstacles à la capacité de manœuvre de l'infanterie et les partisans d'une vision moins « romantique » qui voient les efforts que les Allemands ont fait en matière d'artillerie lourde de campagne. Les armées s'aperçoivent de cette carence et commencent à développer ou à faire développer des canons lourds mais ceux-ci n'arrivent sur le front que progressivement.
 
[[File:7.7 cm FK 96 n.A. With Ammunition.jpeg|thumb|canon de 77 mm modèle 1896 sans recul, en allemand 7.7 cm FK 96 n.A]]
En Allemagne, l'artillerie de campagne dispose du [[Canon de 77 mm FK 96|canon standard de 77 mm FK 96]] et sa version améliorée suite à l'apparition du 75 français 77 mm FK 96 n.A. (Neuer Art ː Nouveau modèle). Elle est organisée autour d'un régiment à deux groupes par division, chacun comportant trois batteries de six pièces. Toutefois, l'artillerie a été adaptée à la fois aux leçons tirées des conflits les plus récents et aux moyens planifiés pour un bon déroulement du [[plan Schlieffen]]. Ainsi, l'artillerie de campagne fondée sur le canon de {{unité|77 mm}} a été renforcée par des canons de {{unité|105 mm}} et des [[obusier]]s de {{unité|150 mm}} qui font beaucoup de mal en [[Tir de contrebatterie|tir de contre-batterie]] à l'artillerie française lors des premiers mouvements de la guerre. De même, pour venir rapidement à bout des fortifications belges, les Allemands ont développé des obusiers lourds de {{unité|420 mm}} et ont emprunté à leurs alliés autrichiens un certain nombre de mortiers de 210 mm Škoda.
 
En Allemagne, l'artillerie de campagne dispose du [[Canon de 77 mm FK 96|canon standard de 77 mm FK 96]] et sa version améliorée à la suite àde l'apparition du 75 français : 77 mm FK 96 n.A. (Neuer Art ː Nouveau modèle). Elle est organisée autour d'un régiment à deux groupes par division, chacun comportant trois batteries de six pièces. Toutefois, l'artillerie a été adaptée à la fois aux leçons tirées des conflits les plus récents et aux moyens planifiés pour un bon déroulement du [[plan Schlieffen]]. Ainsi, l'artillerie de campagne fondée sur le canon de {{unité|77 mm}} a été renforcée par des canons de {{unité|105 mm}} et des [[obusier]]s de {{unité|150 mm}} qui font beaucoup de mal en [[Tir de contrebatterie|tir de contre-batterie]] à l'artillerie française lors des premiers mouvements de la guerre. De même, pour venir rapidement à bout des fortifications belges, les Allemands ont développé des obusiers lourds de {{unité|420 mm}} et ont emprunté à leurs alliés autrichiens un certain nombre de mortiers de 210 mm Škoda.
 
===== Une carence notable de l'Entente en matière d'artillerie lourde =====
[[File:Bange 155 L Memorial de Verdun.jpg|thumb|Canon Bange 155 mm L modèle 1877 au Memorial de Verdun]]
Effectivement, chez les Alliés, l'artillerie lourde est le parent pauvre dans le corps de bataille car les planificateurs d'avant 1914 n'ont pas prévu son usage. Il est vrai que sa lenteur de mise en œuvre et la masse de [[Logistique militaire|logistique]] qu'elle nécessite va à l'encontre de l'idée d'une [[guerre de mouvement]] courte et rapide en vigueur à l'époque. Toutefois, dire que l'armée française n'en possède pas est inexact. D'une part, l'idée stratégique consiste à confier l'artillerie lourde aux équipages des fortifications et de ne laisser au corps de bataille qu'une artillerie capable de l'appuyer sans pour autant gêner sa souplesse et ses mouvements. D'autre part, l'état-major s'est aperçu de cette carence. En 1914, cinq régiments d'artillerie lourde sont créés à raison d'un par armée. Ils déploient au total {{nombre|67|batteries}}. Ils sont équipés de canons d'ancienne génération disponibles comme le {{nombre|240|mm}} modèle 1887, le [[Canon de 155 mm L modèle 1877|{{nombre|155|mm}} long modèle 1877]] ou le [[Canon de 120 mm long modèle 1878|{{nombre|120|mm}} long modèle 1878]], de [[Mortier de 220 mm modèle 1880|mortiers de 220 modèle 1880]] ou de [[Mortier de 270 mm modèle 1885|270 modèle 1885]] tous du modèle [[Système de Bange|de Bange]] ou d'obusiers plus récents comme l'obusier de [[Obusier de 120 mm C modèle 1890|120 court modèle 1890 Baquet]] ou le [[Obusier de 155 mm CTR modèle 1904|155 C modèle 1907 à tir rapide Rimailho]].
 
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En Allemagne, le [[plan Schlieffen]] s'appuie sur deux attaques successives, une première contre la Belgique, une deuxième contre la France. Pour combler le temps entre le déclenchement des deux offensives sur le front français et pour faire face aux attaques françaises, les Allemands mettent en place trois lignes de défense fortifiées principales, l'une en Alsace, la ligne de défense Strasbourg-[[Fort de Mutzig|Mutzig]], l'une en Lorraine, la ligne de défense Metz-Thionville et une troisième sur le Rhin autour de Cologne. Ces fortifications nécessitent des développements technologiques importants accélérés par la « [[Système_Séré_de_Rivières#Crise de l'obus-torpille|crise de l'obus torpille]] » qui met à bas toutes les certitudes acquises en la matière. Mais le développement du concept de « Fest » qu'on trouve illustré au fort de Mutzig et dans les [[Fortifications de Metz|nouvelles fortifications autour de Metz]] remet la fortification à l'ordre du jour. Les canons sont désormais contenus dans des tourelles rotatives blindées dont [[Hermann Gruson|Gruson]] et Schumann se font les promoteurs.
 
En France, un effort tout particulier a été fait sur la fortification sous la férule du général [[Raymond Adolphe Séré de Rivières|Séré de Rivières]], mais, en fonction de l'évolution de la doctrine, cet effort n'est pas constant. L'artillerie à pied composé de sept régiments est attachée à la fois à l'artillerie de place, à l'artillerie « de siège » et à l'artillerie de côte. Comme artillerie de siège, elle met en œuvre des pièces d'artillerie lourde mobiles destinées à neutraliser les places fortes allemandes comme Metz. Elle compte au total {{nombre|358|batteries}}<ref>{{Article |langue=Français fr|auteur1=François Vauvillier |titre=Notre artillerie en campagne en 1914 |périodique=Guerre, blindés et matériels |numéro=110 |mois=octobre, novembre, -décembre |année=2014 |lire en ligne= |pages= }}.</ref> réparties entre l'armée de terre et la marine. Enfin, face à la crise de l'obus torpille, le [[béton armé]] se généralise en tant que matériau de construction. La maçonnerie des forts-masse de la génération antérieure construits après la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]] sont simplement renforcés avec du béton. À l'instar des Allemands, des pièces sous coupole blindée à éclipse sont développées, les tourelles [[Tourelle Mougin de 155 mm modèle 1876|Mougin]]/Saint-Chamond, [[Tourelle Bussière|Bussière]]/Fives-Lille, Chatillon-Commentry et [[Tourelle Galopin de 155 mm L modèle 1890|Galopin Mle 1890]] équipée d'obusiers lourds, pour compenser la vulnérabilité des pièces servies à ciel ouvert.
 
Bien que largement sollicitée lors de la [[bataille de Verdun]] notamment, où les forts jouent un rôle prépondérant, l'artillerie de forteresse ne connaît pas d'évolution majeure. En revanche, l'artillerie lourde à grande puissance destinée à détruire ces fortifications connaît une évolution importante.
 
==== Les développements de l'artillerie pendant la guerre ====
L'artillerie dans les deux camps connaît cinq types d'évolutions :
* Le développement d'une artillerie propre à l'infanterie
 
*Le développement d'une artillerie propre à l'infanterie
* Le développement d'une artillerie lourde voire très lourde
* La multiplication d'artilleries spécialisées et de spécialités annexes
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===== Le développement d'une artillerie lourde voire très lourde =====
====== L'artillerie lourde ======
[[Fichier:Canon 155 Rimailho p.029.jpg|vignette|Obusier {{unité|155|mm}} Rimailho, Gernicourt (Aisne), janvier 1915<ref name="O4W3RI">{{Lien web|titre=Artillerie lourde|url=http://www.verney-grandeguerre.com/archives/2016/02/11/34429061.html|site=http://www.verney-grandeguerre.com|date=|consulté le=10 décembre 2016}}.</ref>.]]
 
Devant l’avènement de la [[guerre de positions]], de grands efforts sont entrepris pour contrebalancer l'avantage allemand. Dans un premier temps, l'artillerie de campagne est renforcée de pièces au calibre et à la portée plus importants. Dans un deuxième temps une l'[[artillerie lourde à grande puissance]] (ALGP) spécifique est développée selon quatre axes principaux :
* l'artillerie lourde hippomobile (ALH) ;
* l'artillerie lourde à tracteur (ALT) ;
* l'[[artillerie lourde sur voie ferrée]] (ALVF) ;
* l'artillerie de marine sur péniche.
Cette artillerie est essentiellement dérivée de canons de marine ou de canons d'artillerie côtière démontés et placée sur des châssis ou des plateformes qui leur assure une souplesse d'emploi et une certaine mobilité en milieu terrestre.
 
Cette artillerie est essentiellement dérivée de canons de marine ou de canons d'artillerie côtière démontés et placée sur des châssis ou des plateformes qui leur assure une souplesse d'emploi et une certaine mobilité en milieu terrestre.
L'artillerie lourde hippomobile est nécessairement de calibre et de poids limités. En outre, les chevaux dont toutes les armes ont besoin, se font rares malgré la mise en retrait de la cavalerie. Il faut donc commencer à introduire des tracteurs automobiles.<br />
 
L'artillerie lourde hippomobile est nécessairement de calibre et de poids limités. En outre, les chevaux dont toutes les armes ont besoin, se font rares malgré la mise en retrait de la cavalerie. Il faut donc commencer à introduire des tracteurs automobiles.<br />
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 104-0145, Argonnen, Haubitzenstellung.jpg|vignette|gauche|{{lien|21 cm Mörser 10}} allemand, 1915.]]
 
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 104-0145, Argonnen, Haubitzenstellung.jpg|vignette|gauche|{{lien|21 cm Mörser 10}} allemand, 1915.]]
===== La multiplication d'artilleries spécialisées et de spécialités annexes =====
 
===== La multiplication d'artilleries spécialisées et de spécialités annexes =====
====== La topographie ======
Le tir indirect implique que la topographie des positions d'artillerie et des objectifs soit particulièrement soignée.
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====== L'artillerie de repérage ======
La guerre de tranchée fige les positions des belligérants. La guerre donne trois grandes missions à l'artillerie :
 
* le harcèlement de l'adversaire
* la préparation des offensives
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L'artillerie de campagne portée dispose en 1918 de 33 régiments d'artillerie soit 297 batteries de canons de 75 mm montés sur des tracteurs légers. Elle s'avère essentielle lors du retour de la guerre de mouvement au milieu de 1918. Les pièces ne sont pas tractées mais chargées dans les bennes des véhicules car l'affût du 75 et ses roues ne supportent pas la traction automobile. Elles doivent donc être déchargées avant d'être mises en batteries.
 
La DCA utilise aussi des canons motorisés dont le plus réputés est le 75 mm CA<ref>{{Article|auteur1=Général Guy François|titre=L'artillerie automobile 1914-1918|périodique=GBM n°146|date=Octobre, novembre, décembre 2023|pages=p. 12}}</ref>.
 
Les premiers canons tractés par des tracteurs à chenilles ou automouvant sur châssis chenillés font aussi leur apparition dont le canon de 194 mm monté sur affût Saint-Chamond qui ne voit cependant pas la guerre.
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=== L'entre-deux-guerres dans la lancée de la Première Guerre mondiale ===
L'artillerie ne connaît pas d'évolution majeure pendant l'[[entre-deux-guerres]] mais continue à progresser selon des données recueillies pendant la Première Guerre Mondiale. Dans beaucoup de pays, les crédits destinés aux études et au développement d'armements sont insuffisants au goût des responsables militaires dont la charge est d'entrevoir ce que sera le prochain conflit. Les parcs et les magasins sont encore plein d'armements neufs ou très peu usagés d'ancienne génération qu'il faut prendre en compte avant d'envisager toute innovation et toute nouvelle fabrication. Des efforts marginaux sont faits par les Alliés pour développer de nouveaux matériels. Seule l'Allemagne a l'occasion de reprendre à zéro son concept de l'artillerie et plus généralement de l'appui des troupes au sol qui donne naissance au concept de Blitzkrieg.
=== La Seconde Guerre mondiale, l'artillerie, arme omniprésente mais en demi-teinte ===
 
=== La Seconde Guerre mondiale, l'artillerie, arme omniprésente mais en demi-teinte ===
==== Une artillerie qui repose encore largement sur des canons tractés ====
L'artillerie de campagne repose de moins en moins sur l'artillerie tractée qui reste cependant en majorité dans les troupes des belligérants.
 
===== La multiplication des canons automoteurs ou automouvants =====
{{...}}
 
===== Une hérésie ? Les canons d'assaut =====
[[File:ISU-152 in the CPLA Tank Museum 20131004.JPG|thumb|Canon d'assaut russe [[ISU-152]] au CPLA Tank Museum]]
Bien que ne faisant pas partie de l'artillerie à proprement parler, les canons d'assaut sont des pièces d'artillerie montées en casemate sur des châssis blindés, de récupération ou spécifiques. Ils sont un compromis entre le char et le canon automoteur de campagne, un outil hybride, capable d'assurer à la fois des tirs directs, notamment antichar et indirects. Leur principal avantage, outre leur coût moindre, est d'emporter sur un châssis blindé des pièces plus lourdes et plus puissantes qui ne pourraient pas être montés sur une tourelle. Ils permettent un rapprochement entre l'infanterie, les chars et les feux dont ils ont besoin. Ils constituent un retour en arrière car ils reviennent aux concepts initiaux type Saint-Chamond, Schneider ou blindés britanniques, avec l'artillerie principale incorporée dans le châssis. Le débattement en azimut et en angle de la pièce en est très limité ce qui rend le véhicule vulnérable et difficile à orienter sur le terrain.
 
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Un nouveau type d'artillerie développé par les Soviétiques (roquettes GRAD - surnommées Katioucha) fait son apparition à partir des années 1941-1942, l'artillerie de saturation, fondée sur des roquettes balistiques envoyées en masse par des [[lance-roquettes multiples]]. Son avantage est d'obtenir à moindre coût les effets recherchés autrefois avec l'artillerie. Son but n'est pas de détruire un objectif en particulier, la précision des roquettes ne le permet pas, mais de saturer par les feux une zone dans laquelle se trouve une concentration ennemie ou qui est le point sur lequel s'exerce l'effet majeur d'une offensive.
 
Curieusement, après la mise en place par les Allemands d'une réplique, le ''Nebelwerfer'', puis, après la guerre, le système ''MARS (Mittleres Artillerie-Raketen-System''), livré à la ''[[Bundeswehr]]'', les Occidentaux ne sont guère intéressés au procédé jusqu'à la fin de la [[guerre froide]]. En revanche, les soviétiques continuent à faire évoluer et à moderniser le concept avec les BM 21 et BM 27.
 
L'artillerie antichar et l'invention de la charge creuse
 
===== L'artillerie de l'infanterie =====
[[File:SIG-33 01.jpg|thumb|Canon siG 33 exposé au [[Musée militaire de Belgrade]]]]
Tout de suite après la Première Guerre mondiale, l'artillerie de tranchée est dissoute. L'artillerie de proximité et l'artillerie légère antichar sont confiés à l'infanterie. Les pièces d'appui rapprochées, essentiellement des canons légers et des mortiers de petits calibres sont directement attribuées aux unités d'infanterie. Des compagnies d'appui et d'engins spécifiques sont créés qui fusionnent mitrailleuses, mortiers et canons.
 
AÀ la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les Alliés développent une artillerie sans recul qui permet d'avoir des canons de calibres importants sur des supports légers, tripodes ou véhicules légers.
 
=== L'artillerie pendant la Guerreguerre Froidefroide ===
Pendant la guerre froide, la doctrine d'emploi de l'artillerie et ses développements restent conformes à celles de la Seconde Guerre mondiale. Les pièces restent sensiblement les mêmes mais de nombreux progrès sont fait en matière de protection, de mobilité, de préparation des tirs, de repérage et de détection des objectifs. L'avion et le missile qui menaçaient son existence n'ont pas réussi à la remplacer.
 
==== Une doctrine d'emploi et des développements directement issus des combats de la Seconde Guerre mondiale. ====
Jusqu'à la fin de la guerre froide, l'artillerie résiste plutôt bien à l'évolution des conflits modernes et reste un mode d'appui essentiel sur le champ de bataille potentiel malgré la concurrence d'autres vecteurs technologiquement plus évolués. Comme pour la plupart des autres armements elle continue son développement sur la lancée et sur les leçons de la Deuxième Guerre mondiale parce que la Guerreguerre Froidefroide qui s'annonce promet un type de conflit conventionnel "classique" relativement proche entre d'un coté les troupes de l'OTAN et de l'autre coté, celles du pacte de Varsovie. Cette perspective permet d'abord de recycler le matériel militaire fabriqué en grande quantité pendant la Deuxième Guerre mondiale et, d'autre part, de développer de nouveaux armements sur une logique identique de recherche de puissance et de mobilité.
 
==== Une motorisation de plus en plus poussée des pièces d'artillerie ====
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Des munitions à guidage laser terminal comme le M712 Copperhead sont développées mais restent marginales en raison de leur coût.
 
L'artillerie sol-sol se cherche un avenir dans la mise en œuvre de vecteurs sol-sol nucléaires tactiques ou pré stratégique à courte portée avec les obus nucléaires de 210 et de 175 mm, les roquettes FROG, Honest John, les missiles Redstone, Pluton, Hadès ou Pershing.
 
===== Pour l'artillerie antichar =====
En matière d'artillerie antichar, le missile s'est substitué au canon à partir de la fin des années 501950 avec l'apparition du SS-11 dans l'armée française. A l'heure actuelle, à part les canons antichars tractés d'origine russe et les canons de bord des chars, les moyens antichars sont essentiellement répartis entre la roquette ou la grenade antichar type RPG ou Carl Gustav, en voie de disparition, ou le missile antichar type Milan, Eryx, Javelin, Swingfire, Akeron, AT-6 Spiral ou AT-15 Springer. Toutes ces armes sont dévolues à l'infanterie ou à l'arme blindée.
 
La substitution n'est toutefois pas complète puisque l'artillerie de campagne garde une capacité antichar marginale en tir indirect, ou en tir direct en cas d'urgence. Les roquettes à sous-munitions peuvent avoir une capacité antichar indépendamment guidée, mais ce ne sont pas leur mission principale.
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==== Le rôle de l'artillerie dans les conflits asymétriques de cette période ====
 
===== Dans les conflits asymétriques coloniaux ou post coloniaux =====
Un procédé tactique commun dans l'ensemble des conflits asymétriques coloniaux ou post coloniaux est celui des bases "feux" tous azimut, concentration de moyens d'artillerie qui permettent d'appuyer ou de neutraliser les mouvements d'infanterie dans les interstices. L'idée est d'être capable de traiter par les feux tout mouvement ennemi détecté ou de pouvoir appuyer toute troupe amie au contact. Ces bases "feux" sont essentiellement composées de pièces d'artillerie, de dépôt de munitions, de facilités logistiques jusqu'au terrain d'aviation et de troupes d'infanterie pour contrôler sa zone de responsabilité et protéger la base des attaques ennemies. Les installations sont généralement enterrées ou semi enterrées. Les feux d'artillerie sont une option et peuvent être complétés par des feux air-sol.
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==== Avec l'avènement des "dividendes de la paix" son rôle est de moins en moins évident dans les conflits asymétriques d'aujourd'hui ====
L'artillerie a beaucoup souffert du concept de « dividendes de la paix ». Même si chaque brigade de l'armée française comprend un régiment d'artillerie, son rôle est beaucoup moins évident dans des conflits asymétriques où son usage est plus rare. Les régiments sont souvent déployés en OPEX sous la forme d'unités Proterre, concept générique qui permet de mettre à disposition des troupes aux caractéristiques quasi identiques, quelle que soit leur spécialité d'origine.
 
===== Artillerie sol-sol =====
{{...}}
 
===== L'artillerie se concentre à nouveau sur les canons. =====
La vitesse de tir, le tir d'efficacité d'emblée, la portée, la mobilité et la dispersion des pièces sont désormais ouvertement privilégiées. Il s'agit de se protéger des tirs de contre-batterie devenus de plus en plus efficaces avec les radars de trajectographie et les drones.
 
La vitesse de tir est obtenue grâce à des systèmes qui réduisent drastiquement le temps de mise en batterie, limitent les délais de calculs des éléments (traitement informatique et transmission instantanée des données, mise en contact directe entre la troupe soutenue et les pièces) et de mise à poste des munitions (chargement automatique) et le temps de sortie de position.
 
Ces systèmes permettent aussi une dispersion bien plus grande des positions de chaque pièce sans entraver la concentration et la précision de leurs feux. ̈ La portée des pièces est considérablement augmentée, parfois doublée. Elle est obtenue grâce à des tubes plus long, aux alentours de 52 calibres et de munitions à propulsion auxiliaire qui permettent des portées de 40, 50 voire 80 km. En contrepartie, les tubes s'usent beaucoup plus rapidement.
 
Le poids logistique de l'artillerie qui a toujours été un des problèmes majeurs des armées en campagne en est allégée. Les réglages d'artillerie n'ont plus lieu d'être, chaque munition tirée doit être efficace d'emblée sur l'objectif. Les châssis à roue désormais utilisés se rapprochent des modèles des gammes commerciales ce qui facilite à la fois la fabrication, le stockage et la mise à disposition des pièces détachées et la maintenance générale sur le terrain.
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Dans le cadre d'un effort d’allègement et de diversification dans le cadre des conflits asymétriques, les régiments ont reçu les [[MO 120 RT|Mortiers {{unité|120|mm}} Rayé Tracté Modèle F1]] en double dotation.
 
Les capacités du lance roquette multiple [[M270 MLRS]] ont été diminuées car il est devenu lance-roquette unitaire LRU en raison de l'interdiction des armes à sous-munitions que la France a signé et ratifié.
 
===== Artillerie sol-air =====
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| guerres=
}}
Après Versailles, Strasbourg, Metz et Chalons-sur-Marne, [[Draguignan]] est la « capitale » française de l'artillerie : elle accueille depuis 1976 l'école de spécialisation de cette arme. [[Barbe la grande martyre|Sainte Barbe]], fêtée le [[4 décembre]], est la patronne des artilleurs.
 
La chanson des artilleurs la plus célèbre est « L'artilleur de Metz », cette ville ayant accueilli dès 1720, une école d'application d'artillerie, fusionnée en 1794 avec l’École d'application du génie de Mézières puis avec l’École d'artillerie de Châlons en 1807 et fermée en 1871 lors de l'annexion allemande.
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==== Matériel de l'Armée française ====
[[FileImage:Combined Endeavor 2013, French 3rd Marine Artillery Regiment live fire exercise.jpg|vignette|Tir d'un [[TRF1]] du [[3e régiment d'artillerie de marine|{{3e}} régiment d'artillerie de marine]] lors de manœuvres enau Allemagne[[camp d'entrainement de Grafenwöhr]] en 2013.]]
Le matériel de l'Armée française des années 1990-2000 est composé de :
* [[canon (artillerie)|canon]] de {{unité|155|mm}} appelé [[TRF1]] (TRacté modèle F1), utilisé notamment pendant la [[Guerre du Koweït (1990-1991)|guerre du Golfe]] par la France en [[Irak]] ;
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=== Notes ===
<references group="note" />
 
=== Références ===
{{Références|taille=30}}
 
== Bibliographie ==
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|commons=Category:Artillery
|wiktionary=artillerie}}
 
=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=2|
* [[Arme (corps militaire)|Arme]]
* [[Canon (artillerie)|Canon]]
* [[Artillerie côtière]]
* [[Artillerie française pendant la Première Guerre mondiale]]
* [[Artillerie navale]]
* [[Artillerie de campagne]]
* [[Artillerie lourde sur voie ferrée]]
* [[Artillerie lourde à grande puissance]]
* [[Canon de montagne]]
* [[Canon antiaérien]] (voir [[Flak]])
* [[Canon automoteur]], obusier ou canon monté sur un châssis de [[char de combat]].
Ligne 725 :
* [[Lexique des armes à feu]]
* [[Liste des régiments d'artillerie français]]
* [[Obusier]]
* [[Fire Support Base]]
* [[Sturmgeschütz III]] - [[Sturmgeschütz IV]]
}}
 
=== Liens externes ===
* {{AutoritéLiens}}
* {{Lien web|titre=L'artillerie de l’armée Française de 1874 à 1914 |url=http://www.fortiffsere.fr/index_fichiers/Page1918.htm |site=http://www.fortiffsere.fr}}.
* [https://www.defense.gouv.fr/sites/terre/decouverte/presentation_de_l_armee_de_terre/armes_et_composantes/artillerie/copy_of_arme_blindee_cavalerie/ Artillerie] sur defense.gouv.fr.
* [http://www.artillerie.info Histoire de technique de l'artillerie].
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Artillerie ».