« Artillerie » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
RSVartanian (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Jilucorg (discuter | contributions)
m pertinence des liens internes : des liens comme 13 janvier (← cliquer pour voir) ne peuvent avoir d'intérêt ni de sens dans aucun article.
 
(21 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 :
{{À recycler|motif=L'article est trop long : Il faut résumer les sections, les hiérarchiser et en refondre certaines dans d'autres plus grandes. Par exemple, l'Histoire de l'artillerie peut s'organiser par période initiées par une innovation ou un changement majeur (invention de la poudre à canon, Mobilité accrus, etc). Prendre exemple sur l'article anglais [https://en.wikipedia.org/wiki/Artillery Artillery].|date=janvier 2024}}
 
On appelle '''artillerie''' l'ensemble des [[arme]]s collectives ou lourdes — ou des troupes qui mettent en œuvre ces armes — servant à envoyer, à courte, moyenne ou grande distance, sur l'ennemi ou sur ses positions et ses équipements, divers projectiles de moyen ou gros [[calibre (arme à feu)|calibre]] : [[obus]], [[boulet]], [[Roquette (arme)|roquette]], [[missile]], pour appuyer ses propres troupes engagées dans une bataille terrestre, navale, antiaérienne ou un [[Siège (militaire)|siège]].
 
Le terme serait apparu vers le {{XIIIe siècles-|XIII}}, dérivant d’un mot du vieux français « [[artillier]] » qui servait à désigner les artisans fabricants d'armes et équipements de guerre. Ces artisans ont été pendant longtemps les seuls spécialistes dans le service de ces armes puisqu'ils les fabriquaient et les essayaient avant livraison. C'est pourquoi, jusqu'au {{s-|XVIII}}, ils étaient commissionnés par les souverains pour servir ces armes à la guerre.
 
[[Image:Canon sous la neige.jpg|thumb|Canon exposé devant la [[basilique Notre-Dame de Montréal]], [[Québec]].]]
Ligne 9 ⟶ 11 :
De ce fait, tout au long de l'histoire militaire, elle donne naissance aux armes du [[Génie militaire|génie]] (fortifications, routes, [[Pontonnier|pontonniers]]), des [[Transmission (militaire)|transmissions]], de l'[[aérostation]], de l'[[Aviation légère militaire|aviation légère]] des armées de terre, du [[Train (armée)|train]] des équipages (d'artillerie), du [[Matériel (Armée française)|matériel]] (parc d'artillerie), des services d'études, de production et de stockage des [[Poudre noire|poudres]] et [[Explosif|explosifs]] et, par transfert, aux [[Char de combat|chars de combat]] regroupés à l'origine sous le terme d'artillerie d'assaut.
 
Enfin l'artillerie à feu succédant à l'artillerie à jet concentre toutes les fonctions relatives à l'utilisation des poudres, y compris, comme en France jusqu'à la [[Seconde Guerre mondiale]], à l'élaboration, à la fabrication et à l'utilisation des armes à feu de tout type, y compris celles de l'infanterie. La toute puissante Commission de l'artillerie a régné en maître sur ce sujet.
 
En raison de sa complexité, elle reste longtemps l'arme scientifique par excellence, attirant nombre de savants. Dès sa création en France en 1794, l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] lui fournit de manière privilégiée ses cadres, ce jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. De plus, elle est le symbole de la puissance car elle nécessite des investissements importants. Sous [[Louis XIV]], elle reçoit la devise d'''{{lang|lat|Ultima Ratio Regum}}'', le « dernier argument des rois ». Elle est l'arme déterminante pour beaucoup de grands chefs militaires comme [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] (qui était artilleur de formation). Ses évolutions conditionnent profondément la manière de faire la guerre.
Ligne 16 ⟶ 18 :
 
== Histoire ==
=== L'artillerie névrobalistique ===
{{section à sourcer|date=septembre 2020}}
Les systèmes mécaniques utilisés pour lancer des munitions dans les guerres anciennes, également connus sous le nom de « [[Engin de siège]] », comme la [[catapulte]], [[Onagre (engin)|l'onagre]], le [[trébuchet]] et la [[baliste]], sont également appelés artillerie par les historiens militaires.
 
==== AntiquitéMédiéval ====
En Asie, la Chine est la première à maîtriser l’artillerie (''pào bīng''). Celle-ci est souvent reconnue comme étant l'ancêtre de l'artillerie occidentale. L’[[arbalète]] et la [[baliste]] sont apparues pendant la période des [[Période des Royaumes combattants|Royaumes combattants]] (de {{date-|-453|avJC=non}} à {{date-|-221}}). Le principe était de produire des tirs de saturation qui étaient une des tactiques favorites des armées asiatiques. Des exemplaires de ces « armes du diable » ont été découverts avec l’[[Mausolée de l'empereur Qin|armée de terre cuite]] du mausolée de l’empereur [[Qin Shi Huang|Qin shi Huang]] (mort en {{date-|-210}}), dont une version améliorée pour tirer à répétition (le [[chu ko nu]]).
 
En Europe, au milieu du {{-s-|IV}}, les Grecs utilisaient une large gamme d’armes de jet lourdes : [[Lithobole|lithobolos]] (lanceurs de pierres) et catapeltai (lanceurs de flèches) agissant par tension d’arc, torsion à câbles ou effet de levier.
 
La baliste est décrite au {{-s-|I}} par l'auteur grec [[Héron d'Alexandrie]] dans un traité sur la fabrication des machines de jet (''Belopoiïca''). Il attribue à [[Ctésibios|Ctésibios d’Alexandrie]] cet agrandissement de la gastrophène, ancêtre de l’arbalète, à la demande de [[Denys l'Ancien]], tyran de Syracuse, en {{date-|-421}}.
 
Pour attaquer la Perse en {{date-|-334}}, [[Alexandre le Grand|Alexandre]] dispose d’une forte artillerie servie par un corps d'ingénieurs spécialisés. Elle joue un rôle essentiel dans la plupart de ses victoires. Notamment, c’est elle qui couvre la traversée du [[Iaxarte]]. Balistes et scorpions permettent la [[Siège de Tyr (332 av. J.-C.)|prise de Tyr]] en protégeant la construction d’une jetée pour amener à portée des murailles une catapulte géante qui a ouvert une brèche pour l’assaut final. Ils contribuent aussi à la victoire décisive de [[Bataille de Gaugamèles|Gaugamèles]] en brisant la formation compacte des Immortels de Darius, préalable indispensable à la charge définitive d’Alexandre et ses [[hétaires]].
 
Les Romains découvrent l’artillerie grecque après leurs [[Guerres de Macédoine|guerres contre la Macédoine]] ({{date-|-215|avJC=non}}-{{date-|-146}}). Mais celle-ci n’y a pas joué de rôle, la plupart des batailles ayant été des escarmouches de hasard dégénérant en affrontements confus opposant des légions expérimentées et mobiles à des phalanges statiques formées à la hâte par des chefs incompétents. Selon leurs habitudes, les ingénieurs romains ont vite adopté et amélioré ces engins nouveaux pour lesquels leurs généraux ont codifié des doctrines d’emploi efficaces. Ils en feront un très large usage. Sous Auguste, chaque légion déploie sur le champ de bataille 55 [[Baliste|balistes]] et 10 [[Onagre (engin)|onagres]], auxquels s’ajoutent des machines encore plus lourdes pour les sièges. Ces pièces sont fréquemment mentionnées dans les écrits romains ([[Commentaires sur la Guerre des Gaules|César]], [[Végèce|Végèse]], [[Arrien]]…) et figurent sur plusieurs monuments, comme la [[colonne Trajane]].
 
==== Moyen Âge ====
{{Article détaillé|Artillerie médiévale}}
[[Fichier:Meyers b2 s0295 b1.png|thumb|Baliste médiévale.|alt=]]
Quelques types d'engins [[wikt:névrobalistique|névrobalistiques]] :
* [[Trébuchet]]
* [[Baliste]]
* [[Mangonneau]]
* [[Hwach'a]]
* [[Scorpion (arme de siège)|Scorpion]]
 
À l’époque médiévale, d’autres types d’artillerie furent développés, notamment le trébuchet. Les trébuchets à traction, utilisant de la main d'œuvre pour lancer des projectiles, sont utilisés dans la Chine ancienne depuis le IVe siècle comme armes antipersonnel. Cependant, au XIIe siècle, le trébuchet à contrepoids a été introduit, la première mention datant de 1187<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom=ehoward |titre=Arms and Men: The Trebuchet |url=https://www.historynet.com/weaponry-the-trebuchet/ |site=HistoryNet |date=2006-09-05 |consulté le=2024-01-12}}</ref>.[[Fichier:Meyers b2 s0295 b1.png|thumb|Baliste médiévale.|alt=]]
=== Fin du Moyen Âge ===
{{voir|=== Invention de la poudre à canon}} ===
{{voir|Canon (artillerie)|Poudre noire|Poudre à canon|Histoire de la poudre à canon}}
[[Fichier:Veuglaire.JPG|thumb|[[Veuglaire]] ({{s mini-|XIV|e}} - {{s-|XV|e}}).]]
L’artillerie connaît un progrès important avec la découverte d'une énergie propulsive, rapidement et directement utilisable, la [[poudre à canon|poudre noire]]. La poudre à canon elle-même est généralement reconnue pour avoir été découverte en Chine vers le {{s-|IX|e}}, durant la [[dynastie Tang]] (618-907). La première mention de la formule date de 1044, dans le [[Wujing Zongyao|Wǔjīng zǒngyào]] 武經總要. La première utilisation semble avoir été faite le {{date-|28 janvier 1132}}, utilisée par le général [[Han (ethnie)|Han]] Shizhong pour prendre une ville dans le [[Fujian]].
Ligne 47 ⟶ 32 :
Lors du [[siège de Séville]] entre l’été 1247 et novembre 1248, des écrits attestent que des [[Canon (artillerie)|canons]] ont été utilisés contre le [[royaume de Castille]] par les défenseurs [[Al-Andalus|maures]] durant le siège, ce qui serait la première utilisation de [[poudre à canon]] en Occident.
 
Les premières descriptions de la poudre noire en Europe datent du milieu du {{s-|XIII|e}}, dans un ouvrage daté de 1249, attribué à un moine franciscain britannique, [[Roger Bacon]]. Simultanément, on retrouve une description à [[Cologne]] chez un certain Albertus Magnus ([[Albert le grand]]). Après quelques essais décevants de [[fusée (pyrotechnie)|fusées]] incendiaires, on imagina d'utiliser les gaz produits par la [[déflagration]] comme propulseur dans un tube pour lancer un boulet : la [[Bombarde (militaire)|bombarde]] était née.
 
Contrairement à la légende, le moine [[Berthold Schwartz]] (1310-1384) n'a pas inventé la poudre mais il aurait conçu et développé les premiers tubes en bronze. Toutefois, certains auteurs mettent son existence en doute.
Ligne 104 ⟶ 89 :
 
==== Emploi opérationnel de l’artillerie ====
L'artillerie se révèle une arme efficace de siège et de campagne lors des [[Guerres d'Italie|campagnes d'Italie]] de [[Charles VIII (roi de France)|Charles {{VIII}}]] à la fin du {{s-|XV}}, où toutes les places fortes assiégées par l'armée française succombent les unes après les autres. Cette efficacité de l'artillerie se confirme au tout début du {{s-|XVI|e}}, durant la [[Guerreguerre de la Ligue de Cambrai]], où les Italiens découvrent avec effroi que leurs murailles ne résistent pas à l'artillerie de [[François Ier (roi de France)|François {{1er}}]]<ref>{{Article|auteur=Philippe Contamine |titre=L'artillerie royale française à la veille des guerres d'Italie|url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391x_1964_num_71_2_2220|périodique=Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest |tome=71 |numéro=2 |année=1964 |pages=221-261 }}.</ref>. Il n'existe plus alors de forteresse imprenable, car plus un mur est haut, plus il est vulnérable au tir des boulets métalliques. En outre, les dommages faits aux habitations d'une ville assiégée sont considérables, notamment grâce aux tirs paraboliques (tirs courbes) qui, passant par-dessus les murailles de l'enceinte, viennent s'abattre sur les toits des habitations qu'ils défoncent.
 
Au {{s-|XVI}}, l'artillerie de siège est devenue si efficace que les techniques de fortification doivent être repensées de fond en comble. Avec la multiplication des obstacles pour parvenir à l'enceinte intérieure, le tir en enfilade ou le tir flanquant devient un des deux critères majeurs de conception. Il vise à la fois à le favoriser chez le défenseur et à le rendre le plus difficile possible à l'attaquant. Il donne naissance au [[tracé à l'italienne]] ou tracé [[bastion]]né<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Ian V. Hogg|titre=The History of Fortifications|éditeur=Orbis Publishing Limited|lieu=Londres|année=1981|pages totales=256|passage=96-120|isbn=978-0-85613-028-1|isbn10=0-85613-028-1|bnf=42531511}}</ref>.
Ligne 139 ⟶ 124 :
 
=== Les évolutions ===
Au début du {{s-|XVII|e}}, l'artillerie demeure une arme auxiliaire. Sa construction, sa mise en œuvre, sa logistique et son organisation restent entre les mains d'une administrations civile. Elle reste l'apanage des puissants, ceux qui peuvent se payer des canons, {{Citation étrangère|langue=la|ultima ratio regum}} ({{citation|l'armeargument ultime des rois}}) proclame la devise de l'artillerie de Louis XIV. Elle déploie des matériels divers, pléthoriques et très peu standardisés. La guerre de Trente ans qui concerne toute l'Europe oblige à une rationalisation radicale qui dure jusqu'à la fin des guerres napoléoniennes.
 
==== Réorganisation de l'artillerie ====
Ligne 304 ⟶ 289 :
Jusqu'à la veille de la [[Première Guerre mondiale]], l'artillerie agit en soutien de l'infanterie en tir quasiment direct. À quelques rares exceptions, l'artilleur voit son objectif. À partir des années 1890 grâce à l'allongement des portées, les techniques de pointage s'améliorent pour lui permettre d'effectuer des tirs indirects plongeant ou verticaux. Ce développement a plusieurs avantages. L'artillerie n'est plus à vue directe de l'adversaire et peut se placer derrière des obstacles ou des défilements, à des distances qui la protègent des tirs d'infanterie et des tirs directs de l'artillerie adverse, ce qui réduit d'autant sa vulnérabilité. Les nouvelles poudres sans fumée la rendent d'autant plus difficile à repérer. C'est pourquoi ses feux sont devenus de plus en plus imprévisibles et l'effet psychologique de ses coups en est largement augmenté. Toutefois, pour ce faire, il lui faut de nouvelles techniques et de nouvelles procédures de tir que les différentes artillerie ont du mal à intégrer dans leurs modes d'action.
 
Le [[tir indirect]] devient donc le mode privilégié de tir dans l'artillerie allemande en 1890. L'artillerie britannique s'y exerce à partir de cette date et l'expérimente en réel lors de la Guerre[[guerre des Boers]]. Quant à l'armée française, elle prend du retard en la matière. Les pièces d'artillerie lourde développées au début du {{s-|XX}} en France comme l'obusier de 155 Rimailho voient même leur portée volontairement limitée pour éviter la tentation du tir indirect à longue distance. Il faut attendre les débuts de la Première Guerre mondiale pour qu'elle se rende vraiment compte de son utilité et qu'elle l'adopte définitivement.
 
La problématique des techniques de pointage consiste à relier géométriquement l'objectif avec les batteries dans un système commun de référence en trois dimensions (latitude=x, longitude=y, altitude=z).
Ligne 345 ⟶ 330 :
 
==== La guerre de Sécession ====
{{Article détaillé|Artillerie de campagne durant la Guerreguerre de Sécession}}
[[Fichier:CW Arty M1857 Napoleon front.jpg|vignette|canon de 12 livres, M1857, « Napoléon ». Le plus utilisé par les armées nordistes comme sudistes.]]
La [[guerre de Sécession]], en matière d'artillerie, marque tout particulièrement la contradiction signalée en introduction, au point où l'artillerie de [[Armée de l'Union|l'Union]], qui comprenait une majorité de pièces rayées au début de la guerre, n'en comprend plus qu'un tiers à la fin. Cette régression tient à trois facteurs. D'abord, les distances de combat traditionnelles ne dépassent pas les {{unité|1000 m}}, ce qui ne met pas en valeur la précision que les rayures apportent au tir d'artillerie à longue distance. Ensuite, le [[Bocage|terrain bocager]], agricole et boisé dans lequel se déroulent les combats ne favorise pas les tirs à longue portée. Enfin, la fiabilité des projectiles explosifs est mise à mal à la fois par leur mauvaise qualité et par le terrain meuble qui favorise les obus non explosés.
Ligne 413 ⟶ 398 :
[[File:7.7 cm FK 96 n.A. With Ammunition.jpeg|thumb|canon de 77 mm modèle 1896 sans recul, en allemand 7.7 cm FK 96 n.A]]
 
En Allemagne, l'artillerie de campagne dispose du [[Canon de 77 mm FK 96|canon standard de 77 mm FK 96]] et sa version améliorée à la suite àde l'apparition du 75 français : 77 mm FK 96 n.A. (Neuer Art ː Nouveau modèle). Elle est organisée autour d'un régiment à deux groupes par division, chacun comportant trois batteries de six pièces. Toutefois, l'artillerie a été adaptée à la fois aux leçons tirées des conflits les plus récents et aux moyens planifiés pour un bon déroulement du [[plan Schlieffen]]. Ainsi, l'artillerie de campagne fondée sur le canon de {{unité|77 mm}} a été renforcée par des canons de {{unité|105 mm}} et des [[obusier]]s de {{unité|150 mm}} qui font beaucoup de mal en [[Tir de contrebatterie|tir de contre-batterie]] à l'artillerie française lors des premiers mouvements de la guerre. De même, pour venir rapidement à bout des fortifications belges, les Allemands ont développé des obusiers lourds de {{unité|420 mm}} et ont emprunté à leurs alliés autrichiens un certain nombre de mortiers de 210 mm Škoda.
 
===== Une carence notable de l'Entente en matière d'artillerie lourde =====
Ligne 535 ⟶ 520 :
Un nouveau type d'artillerie développé par les Soviétiques (roquettes GRAD - surnommées Katioucha) fait son apparition à partir des années 1941-1942, l'artillerie de saturation, fondée sur des roquettes balistiques envoyées en masse par des [[lance-roquettes multiples]]. Son avantage est d'obtenir à moindre coût les effets recherchés autrefois avec l'artillerie. Son but n'est pas de détruire un objectif en particulier, la précision des roquettes ne le permet pas, mais de saturer par les feux une zone dans laquelle se trouve une concentration ennemie ou qui est le point sur lequel s'exerce l'effet majeur d'une offensive.
 
Curieusement, après la mise en place par les Allemands d'une réplique, le ''Nebelwerfer'', puis, après la guerre, le système ''MARS (Mittleres Artillerie-Raketen-System''), livré à la ''[[Bundeswehr]]'', les Occidentaux ne sont guère intéressés au procédé jusqu'à la fin de la [[guerre froide]]. En revanche, les soviétiques continuent à faire évoluer et à moderniser le concept avec les BM 21 et BM 27.
 
L'artillerie antichar et l'invention de la charge creuse
Ligne 545 ⟶ 530 :
À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les Alliés développent une artillerie sans recul qui permet d'avoir des canons de calibres importants sur des supports légers, tripodes ou véhicules légers.
 
=== L'artillerie pendant la Guerreguerre Froidefroide ===
Pendant la guerre froide, la doctrine d'emploi de l'artillerie et ses développements restent conformes à celles de la Seconde Guerre mondiale. Les pièces restent sensiblement les mêmes mais de nombreux progrès sont fait en matière de protection, de mobilité, de préparation des tirs, de repérage et de détection des objectifs. L'avion et le missile qui menaçaient son existence n'ont pas réussi à la remplacer.
 
==== Une doctrine d'emploi et des développements directement issus des combats de la Seconde Guerre mondiale. ====
Jusqu'à la fin de la guerre froide, l'artillerie résiste plutôt bien à l'évolution des conflits modernes et reste un mode d'appui essentiel sur le champ de bataille potentiel malgré la concurrence d'autres vecteurs technologiquement plus évolués. Comme pour la plupart des autres armements elle continue son développement sur la lancée et sur les leçons de la Deuxième Guerre mondiale parce que la Guerreguerre Froidefroide qui s'annonce promet un type de conflit conventionnel "classique" relativement proche entre d'un coté les troupes de l'OTAN et de l'autre coté, celles du pacte de Varsovie. Cette perspective permet d'abord de recycler le matériel militaire fabriqué en grande quantité pendant la Deuxième Guerre mondiale et, d'autre part, de développer de nouveaux armements sur une logique identique de recherche de puissance et de mobilité.
 
==== Une motorisation de plus en plus poussée des pièces d'artillerie ====
Ligne 644 ⟶ 629 :
| guerres=
}}
Après Versailles, Strasbourg, Metz et Chalons-sur-Marne, [[Draguignan]] est la « capitale » française de l'artillerie : elle accueille depuis 1976 l'école de spécialisation de cette arme. [[Barbe la grande martyre|Sainte Barbe]], fêtée le [[4 décembre]], est la patronne des artilleurs.
 
La chanson des artilleurs la plus célèbre est « L'artilleur de Metz », cette ville ayant accueilli dès 1720, une école d'application d'artillerie, fusionnée en 1794 avec l’École d'application du génie de Mézières puis avec l’École d'artillerie de Châlons en 1807 et fermée en 1871 lors de l'annexion allemande.
Ligne 682 ⟶ 667 :
 
==== Matériel de l'Armée française ====
[[FileImage:Combined Endeavor 2013, French 3rd Marine Artillery Regiment live fire exercise.jpg|vignette|Tir d'un [[TRF1]] du [[3e régiment d'artillerie de marine|{{3e}} régiment d'artillerie de marine]] lors de manœuvres enau Allemagne[[camp d'entrainement de Grafenwöhr]] en 2013.]]
Le matériel de l'Armée française des années 1990-2000 est composé de :
* [[canon (artillerie)|canon]] de {{unité|155|mm}} appelé [[TRF1]] (TRacté modèle F1), utilisé notamment pendant la [[Guerre du Koweït (1990-1991)|guerre du Golfe]] par la France en [[Irak]] ;
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Artillerie ».