« Nation d'Hawaï » : différence entre les versions
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La '''Nation d'Hawaï'''<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Kōkua Maui Wildfire Disaster Relief Fund - Independent & Sovereign Nation State of Hawaii |url=https://www.nationofhawaii.org/ |site=www.nationofhawaii.org |date=2023-08-13 |consulté le=2023-09-01}}</ref> a été créée par un groupe de Kānaka Maoli<ref>{{Article|auteur1=Gérard Duhaime|titre=Marginalisation et résurgence des Kanaka Maoli|périodique=Érudit.org|date=14 Janvier 2021|lire en ligne=https://www.erudit.org/fr/revues/raq/2019-v49-n3-raq05772/1074541ar/}}</ref> ([[Hawaïens|Autochtones hawaïens]]) favorables à l'indépendance d'Hawaï vis-à-vis des États-Unis. Ce groupe est formé par les partisans du [[Mouvement pour la souveraineté hawaïenne|mouvement souverainiste hawaïen]] en résistance à ce que ces partisans considèrent comme l'occupation illégale d'Hawaï par les États-Unis. Le groupe a été formé à la suite de la séparation d'une organisation précédente, le Conseil Ohana<ref>{{Article|auteur1=Weinberg|prénom1=Bill|titre=Land and Sovereignty in Hawai'i: A Native Nation Re-emerges|périodique=Native Americas|volume=xiii|numéro=2|date=June 30, 1996|pages=30}}</ref>. Il est dirigé par Dennis Pu'uhonua « Bumpy » Kanahele<ref>{{Article|auteur1=Gordon YK Pang|titre=Hawaiian groups plan own document|périodique=Honoluluadvertiser.com|date=25 Juin 2008|lire en ligne=http://the.honoluluadvertiser.com/article/2008/Jun/25/ln/hawaii806250390.html}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur1=Annabelle Timsit|titre=5 U.S. Independence Movements Inspired by Brexit|périodique=POLITICOMAGAZINE|date=4 Juillet 2016|lire en ligne=https://www.politico.com/magazine/story/2016/07/5-us-independence-movements-inspired-by-brexit-214010/}}</ref>, qui est le porte-parole du groupe et l'actuel chef de l'État.
[[Fichier:Nationofhawaii officialflag.png|vignette|Drapeau officiel de la Nation d'Hawaï]]
L’État-nation indépendant et souverain d’Hawaï est une république parlementaire démocratique dont l'assise territoriale est à Waimanalo, O’ahu, Hawaï. Elle a son drapeau officiel. La langue officielle est [[Hawaïen|'Olelo Hawai’i]]<ref>{{Lien web |langue=En |auteur=UNIVERSITY OF HAWAII |titre=Ka Haka ʻUla O Keʻelikōlani |url=https://olelo.hawaii.edu/en/}}</ref>.
== Histoire ==
De l'antiquité jusqu'à son annexion illégale comme {{50e}} État par les États-Unis, Hawaï a connu plusieurs phases dans son historiographie et dans son peuplement. Le {{s-|XVIII}} sera, par sa découverte en 1778 par James Cook, un accélérateur de son ouverture aux autres pays. Sa royauté, son gouvernement provisoire, sa république, son territoire graveront l'histoire de sa construction politique et sociale durant les trois cents dernières années.
===
Dans la mythologie hawaïenne, le monde a été créé par la déesse féminine Pō. Ses fils Kumulipo de Holomua qui signifie "source dans les ténèbres" et Pō'ele auraient offert au monde tous les êtres vivants ainsi que les {{formatnum:40000}} dieux hawaïens (créateurs de tout). L'humanité (et les Hawaïens en particulier) naîtrait ainsi plus tard de l'accouplement de la Terre-Mère Papahanaumoku, et de son frère Wakea, le Ciel-Père. Le premier humain était Haloa<ref>{{Article|langue=En|auteur1=David Malo|titre=mo'olelo de Papa et Wākea|périodique=Mythologie Hawaïenne|date=10 Septembre 2018|lire en ligne=http://hwst270.weebly.com/module-3-papa-w257kea-h257loa.html}}</ref>.
=== Origines humaines ===
Les études des archéologues datent les premières présences humaines en 300 et 500 après J.C. Nombreux s'accordent sur l'arrivée de Polynésiens en provenance des îles Marquises.
Un second peuplement se serait produit au {{s-|XI}} avec l'arrivée d'habitants des îles de Raiatea et de Bora Bora, important avec eux leurs traditions tahitiennes, la pratique de la construction de leur temple dénommé Heiau.
La paix qui règne sur ces îles paradisiaques est rompue aux environs de 1200. D'après la légende, le prêtre Pa'Ao aurait mis fin à l'ère pacifique de la région. Les récits enregistrés par Mary Kawena Pukui, David Malo, Abraham Fornander, Kanuikaikaina et d'autres gardiens de la tradition hawaïenne soutiennent l'idée que Pili et Pa'Ao venaient des îles connues aujourd'hui sous le nom de Samoa . Les légendes suggèrent que Pa'Ao aurait introduit certaines coutumes (telles que le sacrifice humain et la vénération de la bonite) à Hawaï. Il aurait également amené un chef « pur » pour régner sur les Hawaïens. Dans son remarquable ouvrage "[[iarchive:hawaiianmytholog00beck|Hawaiian Mythology]]", Martha Warren Beckwith, ethnologue américaine très imprégnée de la culture hawaïenne, dépeint avec une précision d'orfèvre les traditions du Pays depuis sa création.
La mort de Pa'Ao sera suivie d'une période de règles dures et d'isolement des autres cultures faisant entrer Hawaï dans une nouvelle ère de xénophobie et de désordre jusqu'à l'époque coloniale, lorsque les îles furent découvertes par James Cook en 1778, lors de son troisième voyage dans le Pacifique.
Lors de ce troisième voyage de 1776 à 1779, alors qu'il tente de trouver un passage entre Atlantique et Pacifique, James Cook pose le pied, le 18 janvier 1778, sur les Iles Sandwich, baptisées ainsi en l'honneur du Comte Sandwich qui avait financé son expédition. En 1779, lors d'une nouvelle escale à Hawaï, alors que, selon certains historiens, il y avait été accueilli avec faste et respect en 1778, les Hawaïens l'ayant identifié comme l'incarnation du Dieu Lono, divinité Hawaïenne de la pluie et de la fertilité, James Cook est attaqué, tué et dévoré par les autochtones, furieux que leurs tabous n'aient pas été respectés.
Dès lors, Hawaï va construire son histoire moderne en enchaînant réussites et échecs jusqu'à nos jours.
=== {{s-|XIX}} : Hawaï se construit ===
1810 - Kamehameha établir un gouvernement monarchique unifié pour les Îles Hawaïennes.
1826 - Traité de paix, d'amitié et commercial avec les États-Unis.
1836 - Traité avec la Grande-Bretagne représentée par Lord E. Russell.
1839 - Déclaration hawaïenne des droits à Hawaï en vertu de la Magna [https://files.ondemandhosting.info/data/www.humanrights.org/files/magna-carta_fr.jpg Carta] (ancêtre des Droits de l'Homme).
1839 - Premier traité avec la France. Convention du Capitaine La Place.
1840 - Constitution du royaume d'Hawaï
Bien que toutes les terres aient appartenu au [[Kamehameha Ier|Roi Kamehameha]], elles n'étaient pas sa propriété privée. Elles appartenaient aux Chefs et aux membres de la communauté dont [[Kamehameha Ier|Kamehameha]] était le chef et avait la gestion de la propriété foncière.
1842 - Les États-Unis reconnaissent Hawaï sans qu'aucun traité formel ne soit signé.
1846 - La Grande-Bretagne et la France reconnaissent l'indépendance d'Hawaï. En effet, la France tente d'empêcher les États-Unis d'étendre leur empire sur cette région du monde.
1846 - Traité avec la Grande-Bretagne.
1846 - Traité avec le Danemark.
1848 - Traité avec Hambourg.
1848 - Le Grand [[Māhele]]. Dans l'histoire d'Hawaï, le Grand Māhele, aussi appelé plus simplement Māhele, a consisté en la redistribution des terres hawaïennes par le Roi Kamehameha III. Ce fut l'une de ses plus grandes décisions. Les étrangers furent également autorisés à posséder les terres du Royaume qui furent redistribuées entre le Roi, le Gouvernement, les nobles et le peuple. La propriété privée prévalait "sous réserve des droits des locataires autochtones". Les archives du registre autochtone du Grand Māhele sont en possession du gouvernement hawaïen.
De 1848 à 1887, de nombreux traités de paix, d'amitié, de commerce et de navigation sont conclus et signés entre Hawaï et de nombreux pays. 1848 - Traités du Danemark et de Hambourg. 1849 - Traité d'amitié, de commerce et de navigation avec les États-Unis. 1852 - Constitution du royaume d'Hawaï. 1852 - Traité avec la Suède et la Norvège.
1853 - Traité avec TAHITI. Le 24 novembre 1853, Tahiti et Hawaï signèrent un traité "postal" fixant les tarifs postaux dans les deux royaumes à 5 ¢ par 0,5 oz (14 grammes). Il s'agit du seul traité diplomatique formel entre les deux pays. Pourtant les relations étaient très cordiales. Déjà, en 1849, la princesse tahitienne Ninito Tera'iapo et ses cousines, toutes nièces de la reine Pōmare IV, étaient venues à Honolulu depuis Tahiti en tant qu'invitées de De Tromelin. Ninito était fiancée au prince Moses Kekūāiwa mais, à son arrivée, elle apprit la nouvelle de sa mort et elle épousa John Kapilikea Sumner. Ninito retourna à Tahiti avec son mari, qui fut consul hawaïen à Tahiti pendant plusieurs années.
1854 - Traité avec Brême. 1854 - Hawaï proclame sa neutralité. 1858 - Traité avec la France. (Voir infra le paragraphe "Hawaï et la France : une amitié de près de deux siècles"). 1862 - Traité avec la Belgique. 1862 - Traité avec les Pays-Bas. 1863 - Traité avec l'Italie. 1863 - Traité avec l'Espagne. 1864 - Traité avec la Confédération Suisse. 1864 - Confédération du royaume d'Hawaï. 1869 - Traité avec la Russie. 1871 - Traité avec le Japon. 1874 - Convention postale avec la Nouvelle-Galles du Sud. 1875 - Traité de réciprocité avec les États-Unis. 1879 - Traité avec l'Empire allemand. 1882 - Convention provisoire avec le Portugal. 1884 - Convention supplémentaire avec les États-Unis. 1884 - Règlement sur les mandats avec Hong Kong. 1885 - Acte additionnel de Lisbonne sur l'union postale universelle. 1886 - Convention avec le Japon. 1886 - Ratification de l'union postale universelle. 1887 - Traité additionnel au traité de réciprocité avec les États-Unis. 1887 - Traité avec Samoa.
Dans le même temps, le gouvernement du Royaume travaille sur l'amélioration du bien-être du peuple hawaïen.
1877 - Loi "Lunalilo Home" sur les personnes âgées hawaïennes. Près de cent cinquante ans après, le Lunalilo Home, du nom du sixième monarque hawaïen, poursuit son œuvre en distribuant nourriture et assistance aux nécessiteux et personnes pauvres.
1881 - Loi sur la gratuité de la maternité de Kapiolani. Là encore, cette maternité de Kapiolani est le fruit du travail social de la Reine Consort Kapi'olani, épouse du Roi David Kalākaua. Cet établissement est spécialisé dans les maternités et accouchements et dans les soins spécialisés aux enfants. Comme le "Lunalilo Home", la maternité de Kapiolani est toujours active de nos jours.
1893 - Le projet de Constitution de la Reine Lili'uokalani échoue.
17 janvier 1893 - Renversement du royaume d'Hawaï.
Le ministre américain John L. Stevens, un comité de sécurité des planteurs de sucre américains et européens, des descendants missionnaires et des financiers renversent la monarchie hawaïenne et proclament un gouvernement provisoire.
1894 - République d'Hawaï.
1896 - La pétition Ku'e met fin au traité d'annexion américain.
« E hui a hooholo i Olelo Hooholo no ke kue mau loa ana aku i ka hoohui ia o Hawaii nei me Amerika » (Rassemblons nous et transmettons un discours pour protester à jamais contre l’annexion d’Hawaï à l’Amérique).
Le message de James Keauiluna Kaulia, président du Hui Aloha 'Āina, consistait à appeler à l'unité et à la mobilisation pour protester contre l'annexion d'Hawaï par les États-Unis. Il invitait les Hawaïens à se rassembler et à transmettre un discours puissant dans le but de protester de manière durable contre cet événement historique injuste. Le ton du message était clairement passionné, reflétant une profonde préoccupation et un désir de résistance contre l'annexion d'Hawaï par les États-Unis. L'utilisation de l'expression "à jamais" indiquait un engagement à long terme (celui de la Nation d'Hawaï) pour contester cette annexion et exprimait la détermination du mouvement à poursuivre ses efforts. Le choix des mots "annexion" et "protester" soulignait le point de vue du Hui Aloha 'Āina (deux organisations nationalistes hawaïennes de l'époque) selon lequel l'annexion d'Hawaï par les États-Unis était illégale, injuste et inacceptable. L'emploi du terme "protestation de masse" suggérait une mobilisation d'un grand nombre de personnes, ce qui renforçait la volonté de générer un impact significatif et d'attirer l'attention sur cette question. Dans l'ensemble, le message cherchait à mobiliser les partisans du mouvement hawaïen pour protester activement contre l'annexion d'Hawaï par les États-Unis. Toujours d'actualité, ce message vise à créer de manière permanente une prise de conscience, à exprimer un mécontentement continu et à maintenir la lutte pour la souveraineté d'Hawaï.
La Newlands Joint Resolution, acte du Congrès des États-Unis pour annexer Hawaï et créer un Territoire en remplacement est votée sans traité d'annexion.
=== {{s-|XX}} : Hawaï se bat pour recouvrer sa souveraineté ===
Pourquoi vouloir former un gouvernement hawaïen aujourd'hui ?
Les motivations sont multiples, souligne la chercheuse Melody Kapilialoha Mackenzie : « ''Les programmes qui nous sont réservés commencent à être menacés, parce qu’ils sont perçus comme excluant. Il y a aussi le fait que la reconnaissance des peuples premiers est de plus en plus importante au niveau international, avec notamment la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, en 2007. Autre élément essentiel : '''l’annexion d’Hawaï était illégale, les États-Unis l’ont d’ailleurs reconnu''''' (en 1993, le Congrès s’est excusé auprès du territoire, NDLR). »<ref>{{Lien web |titre=DÉCRYPTAGE - Les autochtones d’Hawaï partagés entre indépendance et reconnaissance fédérale |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/decryptage-les-autochtones-d-hawai-partages-entre-independance-et-reconnaissance-federale-358787.html |site=France TV Info La Nouvelle Calédonie La Première |date=11 Mai 2016}}</ref>.
Mais reprenons le déroulement de l'Histoire d'Hawaï au début du siècle dernier.
1900 - Loi organique sur la création d'un gouvernement pour le Territoire.
1945 - Organisation des Nations unies pour la décolonisation.
1959 - Les États-Unis d'Amérique annexent Hawaï et en font le {{50e}} état.
Dans un article très détaillé diffusé le 5 novembre 2017 sur le site du Washington Post, Bretagne Lyte rappelle toute l'histoire de l'annexion illégale d'Hawaï par les États-Unis<ref>{{Lien web |auteur=Bretagne Lyte |titre=Les autochtones hawaïens recherchent à nouveau la souveraineté politique avec une nouvelle constitution |url=https://www.washingtonpost.com/national/native-hawaiians-again-seek-political-sovereignty-with-a-new-constitution/2017/11/05/833842d2-b905-11e7-be94-fabb0f1e9ffb_story.html |site=THE WASHINGTON POST |date=5 Novembre 2017}}</ref>.
1978 - Une convention constitutionnelle de l'État d'Hawaï crée l'OHA pour remédier aux injustices historiques et aux défis découlant de ces circonstances. Les délégués au congrès ont imaginé une agence qui offrirait une forme d'autodétermination aux autochtones hawaïens et défendrait leur bien-être général.
L'OHA a été créée par l'article XII de la Constitution de l'État. Le chapitre 10 des Statuts révisés d'Hawaï décrit les devoirs et les objectifs de l'OHA, notamment la promotion et la protection des droits des autochtones hawaïens.
1980 - Premières élections dans le cadre de [https://scholarspace.manoa.hawaii.edu/server/api/core/bitstreams/7616cc3f-8bdb-45a8-ac02-9f8061bb66c9/content l'OHA].
1988 - Lois sur les soins de santé des autochtones hawaÏens - [https://www.papaolalokahi.org/ Papa O la Lokahi].
1993 - Loi 359 - {{2e}} processus politique (échec).
=== Constitution de la Nation d'Hawaï ===
Le 16 janvier 1993, de manière souveraine, le peuple de la Nation d'Hawaï, proclame la restauration de l’État-nation indépendant et souverain d’Hawaï avec sa Constitution<ref>{{Lien web |titre=Constitution de la Nation d’Hawaï |url=https://www.nationofhawaii.org/legal/constitution/#complete}}</ref>.
=== Résolution d'excuses ===
[[Fichier:Lettre du Président Bill Clinton en date du 8 Septembre 1994..jpg|alt=Lettre du Président Bille Clinton reconnaissant les droits du peuple autochtone Hawaiien|vignette]]
Le 23 novembre 1993, le président Clinton a signé la «'''résolution d'excuses'''»
La formation de la Nation d’Hawaï est conforme à la loi publique américaine 103-150, également connue sous le nom de résolution d’excuses évoquée dans le paragraphe précédent, signée par le Congrès des États-Unis en 1993,
Dans un livre passionnant écrit en 2016, le chercheur Tom Coffman,
The History of the American Occupation of Hawai'i|date=Août 2016|pages totales=368|isbn=978-0-8223-6197-8|lire en ligne=https://www.dukeupress.edu/nation-within}}</ref>.
=== L'autodétermination de la Nation d'Hawaï : un combat permanent, une demande persistante légitime ===
Depuis que le gouvernement fédéral a présenté des excuses officielles pour le renversement illégal de la monarchie hawaïenne et qu'il a reconnu que le peuple hawaïen n'avait jamais officiellement renoncé à ses terres, la Nation d'Hawaï, par ses représentants, se bat pour obtenir, à l'instar des autres peuples autochtones américains, son autodétermination et sa reconnaissance internationale.
En 2009, la Chambre des représentants des États-Unis a présenté le projet de "loi Akaka", l'alias de "Native [https://www.usccr.gov/files/pubs/docs/060531NatHawBriefReport.pdf Hawaiian Government Reorganization Act"], visant la reconnaissance fédérale des Hawaïens comme groupe tribal autochtone. Cette loi devait permettre aux autochtones hawaïens de former leur propre gouvernement, à égalité avec celui du gouvernement fédéral. À ce jour, ce projet de loi est resté sans réponse<ref>{{Lien web |auteur=KELLI Y. NAKAMURA |titre=Comment les autochtones hawaïens se sont battus pour la souveraineté |url=https://www.history.com/news/native-hawaiian-sovereignty-protest |date=10 Mai 2023}}</ref>.
== Présidence et
=== Présidence ===
La Nation d'Hawaï est présidée par Dennis Pu'uhonua "Bumpy" Kanahele, qui était auparavant l'un des dirigeants du Conseil Ohana. Il est également PDG d'[[Aloha First]]<ref>{{Lien web |titre=Aloha First |url=https://alohafirst.org/ |site=alohafirst.org |consulté le=2023-09-01}}</ref>, une organisation dédiée à l'éducation économique, sociale et culturelle.
Dennis Pu'uhonua "Bumpy" Kanahele,
=== Vice-
[[Fichier:M. Brandon Makaawaawa.jpg|alt=M. Brandon Makaawaawa|vignette|
==== Vice-
Monsieur Brandon Makaawaawa<ref>{{Lien web |auteur=IMOGEN ROSE SMITH |titre=Combler le fossé numérique avec Brandon Makaawaawa, Spark Firestarter et chef adjoint de la nation souveraine d’Hawaï |url=https://sparknetwork.com/2020/08/06/bridging-the-digital-divide-with-brandon-makaawaawa-spark-firestarter-and-deputy-head-of-the-sovereign-nation-of-hawaii/ |date=6 AOÛT 2020}}</ref> est vice-
Monsieur Weston N. Kanahele est {{1er}}
[[Fichier:John Kealoha Garcia.jpg|vignette|
Monsieur John Kealoha Garcia est le
John Kealoha Garcia est le fondateur et PDG de l'application Exchange Avenue. Il a grandi dans un environnement multiculturel, vivant à Kaimuki et passant les week-ends à Nanakuli avec sa famille. Après avoir profondément expérimenté le système hawaïen d'Aloha et d'esprit communautaire, John Kealoha Garcia a voulu introduire ce communautarisme dans un marché du
Exchange Avenue<ref>{{Lien web |titre=EXCHANGE.AVE |url=https://app.exchangeave.com/}}</ref> est une application axée sur le commerce traditionnel, tous les biens et services peuvent être échangés, depuis les compétences professionnelles jusqu'à la « récolte de mangues de grand-mère».
Ces trois personnalités constituent la garde rapprochée du
{| class="wikitable"
|Mme Natasha Pnut Kanahele
Ligne 107 ⟶ 197 :
|Conseiller principal, Paix et sécurité internationales
|}
Le Dr David J. Barton est anesthésiste à Waimanalo, Hawaï. Il a obtenu son diplôme de médecine de la faculté de médecine de l’Université de l’Utah et pratique depuis plus de 20 ans. Pour cette raison, il a été nommé médecin général pour conseiller le
MD |url=https://health.usnews.com/doctors/david-barton-177553}}</ref>.
Ligne 178 ⟶ 268 :
|}
== Assemblée des Citoyens -
L’Assemblée générale législative de la nation d’Hawaï se compose de l’Assemblée des citoyens, du Conseil Na Kupuna (Conseil des anciens) et du chef de l’État, actuellement Pu’uhonua D.K.B. Kanahele. Le territoire est administrativement subdivisé en 5 mokupuni (comtés) : Hawaï, Maui, Moloka’i, O’ahu, Kaua’i, avec Lanai, Ni’ihau et Kaho’olawe, détenus en fiducie.
== Représentations diplomatiques internationales ==
Jusqu'à l'été 2023, les diplomates désignés couvraient essentiellement la partie asiatique et indienne de la planète. Ancrée dans l'
{| class="wikitable"
|-
Ligne 194 ⟶ 284 :
|-
|S.E. Poudel Tejendra Sharma
|Ambassadeur de la Nation d'Hawaï au Népal
|-
|M. Henry Berbar Abdelhalim Reda
Ligne 206 ⟶ 296 :
|-
|S.E. Abdul Khader Sowkathali
|Chennai, Inde
|-
|S.E. Ashiqali Mohibali Nathani
|Mumbai, Inde
|-
|Dr Chen Fock Siong
|Kuala Lumpur, Malaisie,
|-
|Dato Seri Mohamad Shahrun Bin Osman
|Premier
|-
|Chow Kok Hing
Ligne 221 ⟶ 311 :
|-
|Datuk Hassan Bin Saad
|Selangor, Malaisie,
|-
|Lim Boon Tatt
|Kuala Lumpur, Malaisie,
|-
|M. Daniel Chae Ho Cheol
Ligne 232 ⟶ 322 :
|Chancelier et conseiller pour les affaires économiques du président
|}
L'Honorable Excellence Tejendra S. Poudel, entrepreneur du tourisme au Népal, nommé
Depuis le mois d'
- Honorable Excellence Ian Peter Anderson en qualité de ''
- Honorable Excellence Daniel Antoni Blaszczyk en qualité de ''
- Honorable Excellence Noël Roland F.D. MÉLET en qualité de <u>''
==
La France a été très présente dans l'histoire des Hawaïens au {{s-|XIX}} pour protéger les missions catholiques. Les pères du Sacré-Cœur de Picpus, arrivés à Honolulu dès 1827, se heurtèrent à l'opposition des missionnaires puritains américains, solidement installés depuis 1820. Ils furent expulsés à plusieurs reprises, parfois violemment, d'où l'intervention en 1839 du capitaine Laplace avec la frégate "Artémise". Laplace arriva à Honolulu le 9 juillet 1839 et, après consultation avec le consul de France Dudoit, adressa au Roi un « manifeste » qui était un véritable ultimatum.
La France reconnaissait l'indépendance du Royaume d'Hawaii, mais exigeait :
— la liberté de culte pour la religion catholique, à égalité avec celle des protestants;
— l'octroi par le gouvernement d'un terrain à Honolulu pour l'établissement d'une église catholique où des prêtres français pourraient exercer leur ministère;
— la libération de tous les catholiques emprisonnés pour fait de religion;
— le versement d'une caution de {{nombre|20000|dollars}};
— le salut au drapeau français avec vingt et un coups de canon.
En cas de refus, c'était la guerre. Or, les Hawaiiens n'avaient aucun moyen de résistance. Aussi signèrent ils le premier traité entre les deux pays.
Par la suite, la politique française vis-à-vis du Royaume hawaiien s'efforça surtout de sauvegarder l'indépendance de celui-ci, face notamment au développement des intérêts des États-Unis. C'est le sens de l'œuvre de Charles de Varigny, éphémère (1865-1868) ministre des Affaires étrangères du roi Kalakava.
Deux autres traités d'amitié et de paix furent signés entre la France et le Royaume d'Hawaï. Un premier traité<ref>{{Article|auteur1=Paul HUETZ DE LEMPS,|titre=https://www.archives.pf/traites-entre-les-royaumes-des-iles-hawaii-de-france-et-de-grande-bretagne-signes-a-honolulu-le-26-mars-1846/|périodique=ARCHIVES.PF|date=Entre 1837 et 1890|lire en ligne=https://www.archives.pf/traites-entre-les-royaumes-des-iles-hawaii-de-france-et-de-grande-bretagne-signes-a-honolulu-le-26-mars-1846/}}</ref>signé le 26 mars 1846 fut confirmé dans un second traité entre "Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français, et Sa Majesté Kaméhaméha IV, roi des Îles Havaï" et signé à Honolulu (Hawaï) le 29 octobre 1857. Le 9 août 2012, M. Richard Tuheiava, sénateur de la Polynésie Française, interroge M. le ministre des Affaires étrangères sur la validité actuelle du traité d'amitié, de commerce et de navigation. Le ministère des Affaires étrangères avait répondu qu' à la suite de son annexion par les États-Unis en 1898, Hawaï était devenu un territoire américain et, en conséquence, avait disparu en tant qu'État souverain. De facto, le traité avait cessé ces effets aussitôt<ref>{{Lien web |titre=Validité du traité d'amitié, de commerce et de navigation, entre la France et le roi des Îles Hawaii signé le 29 octobre 1857 |url=https://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ120801450.html}}</ref>.
== Hawaï et l'UNESCO ==
[[Fichier:ALOHA définition.jpg|vignette|A L O H A]]Berceau de la vie et terre d'accueil des esprits après la mort, Papahānaumokuākea<ref>{{Lien web |auteur=UNESCO - CC-BY-SA IGO 3.0 |titre=Papahānaumokuākea |sous-titre=Valeur universelle exceptionnelle |url=https://whc.unesco.org/fr/list/1326/ |site=UNESCO}}</ref>, vaste myriade de petites îles et atolls à faible altitude situées à près de 250 km au nord-ouest du principal archipel hawaïen est étendue environ sur 1931 km. Sur les îles de Nihoa et de Makumanamana, des vestiges archéologiques des premiers peuplements et de l'occupation des sols de l'époque pré-européenne subsistent de nos jours. Il s'agit de l'une des aires marines protégées les plus vastes du monde.
== Les beautés de l'ALOHA<ref>{{Lien web |titre=L’esprit aloha : signification spirituelle |url=https://www.jepense.org/esprit-aloha-signification-spirituelle/}}</ref> ==
Ligne 260 ⟶ 371 :
Ahonu i Patience à exprimer avec persévérance
A L O H A : mot symbolique et légendaire de l'accueil chaleureux et sincère du peuple de la Nation d'Hawaï.
== Notes et références ==
Ligne 270 ⟶ 379 :
* {{Site officiel|https://www.nationofhawaii.org|url=https://www.nationofhawaii.org/gov/}}
* https://academic.oup.com/book/3665/chapter-abstract/145016475?redirectedFrom=fulltext&login=true - Diversity in Human Interactions: The Tapestry of America - John D. Robinson (ed.), Larry C. James (ed.)
* https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/wp-content/uploads/sites/19/2016/08/Nation_of_Hawaii.pdf
{{Portail|politique|Hawaï}}
|