« Alexandre Arcady » : différence entre les versions

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| upright =
| légende = Alexandre Arcady en 2012.
| nom de naissance = ArcadyAlexandre Arcady-Egry<ref name="MB" />
| date de naissance = 17 mars 1947
| lieu de naissance = [[Alger]], [[Algérie française|Algérie]]
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}}
 
'''Alexandre Arcady -Egry'''<ref name="MB">''Le Vrai Nom des stars'' de [[Michel Bracquart]] - M.A. Éditions - 1989 - {{ISBN|2-86676-463-3}}.</ref>, [[nom de scène|dit]] '''Alexandre Arcady''', est un [[réalisateur]] [[France|français]] né le {{date de naissance|17 marsen 1947}} à [[Alger]] ([[Algérie française]]).
 
== Biographie ==
Aîné de cinq frères<ref>Deux d'entre eux travaillent avec lui, l'un comme chef décorateur, l'autre comme régisseur général.</ref>, Alexandre Arcady Egry est le fils d'Alexandre Egry, [[Légion étrangère|légionnaire]] d'origine [[Hongrie|hongroise]], né à [[Arad (Roumanie)|Arad]] (actuelle [[Roumanie]]), et de Driffa Hadjedj, [[Histoire des Juifs en Algérie|juive d'Algérie]], originaire de [[Bordj Bou Arreridj]]<ref>Alexandre Arcady, ''7 rue du lézard : mémoires'', Grasset, 2016, {{p.|10}}.</ref>{{,}}<ref>Sa grand-mère s'appelait Messaouda Hadjadj, [http://www.lexpressiondz.com/culture/156331-l-effet-positif-de-la-colonisation-selon-arcady.html Adaptation au cinéma du livre de Yasmina Khadra ce que le jour doit à la nuit], [[L'Expression (Algérie)]], par Adel Mehdi, {{date-|2 juillet 2012}}.</ref>. Il poursuit ses études au [[lycée Bugeaud]] d'[[Alger]]. En 1961, vers la fin de la [[guerre d'Algérie]], il s'exile avec sa famille en métropole, faisant partie des premiers arrivants de la ''Cité Balzac'' de [[Vitry-sur-Seine]]<ref name="Arcady">Alexandre Arcady, émission ''Secrets de tournage'' sur {{nobr|[[Europe 1]]}}, {{date-|2 août 2013}}.</ref>. Dans sa jeunesse, il milite au sein du mouvement de jeunesse sioniste {{lang|he-Latn|[[Hachomer Hatzaïr]]}}<ref>{{lien web|url=http://www.crif.org/en/node/37386 |titre=Les {{nombre|100|ans}} de la jeunesse militante |site=[[Conseil représentatif des institutions juives de France|Crif.org]] |date=10 juin 2013}}.</ref>. En 1966-1967, il part vivre en Israël dans un [[kibboutz]] près de la frontière libanaise<ref>[http://www.studiocanal.fr/imprimer_fiche_film.php?FILM=3260&LANGUE=1&LOGOIMAGE=/image/95/3/91953.jpg&CATCHLINE= Fiche du film « Pour Sacha » par Studio Canal].</ref>.
 
Alexandre Aracady poursuit ses études au [[lycée Bugeaud]] d'[[Alger]]. En 1961, vers la fin de la [[guerre d'Algérie]], il s'exile avec sa famille en métropole, faisant partie des premiers arrivants de la ''Cité Balzac'' de [[Vitry-sur-Seine]]<ref name="Arcady">Alexandre Arcady, émission ''Secrets de tournage'' sur {{nobr|[[Europe 1]]}}, {{date-|2 août 2013}}.</ref>. Dans sa jeunesse, il milite au sein du mouvement de jeunesse {{lang|he-Latn|[[Hachomer Hatzaïr]]}}<ref>{{lien web|url=http://www.crif.org/en/node/37386 |titre=Les {{nombre|100|ans}} de la jeunesse militante |site=[[Conseil représentatif des institutions juives de France|Crif.org]] |date=10 juin 2013}}.</ref>. En 1966-1967, il part vivre en Israël dans un [[kibboutz]] près de la frontière libanaise<ref>[http://www.studiocanal.fr/imprimer_fiche_film.php?FILM=3260&LANGUE=1&LOGOIMAGE=/image/95/3/91953.jpg&CATCHLINE= Fiche du film « Pour Sacha » par Studio Canal].</ref>.
De retour en France, il commence en 1968 une carrière de comédien en apparaissant dans une série intitulée ''La Cravache d'or'', puis dans des films comme ''[[Avoir vingt ans dans les Aurès]]'' (1972), ''Quatre journées d'un partisan'' d'Alain Aubert (Festival de Cannes, 1975)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=QUATRE JOURNÉES D'UN PARTISAN |url=https://www.festival-cannes.com/fr/festival/films/quatre-journees-d-un-partisan |site=[[Festival de Cannes]] |consulté le=2022-01-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Fema La Rochelle {{!}} Quatre journées d’un partisan, Alain Aubert |url=https://festival-larochelle.org/film/quatre-journees-dun-partisan/, |site=[[Festival international du film de La Rochelle|festival-larochelle.org]] |consulté le=2022-01-12}}.</ref>. Parallèlement, il s'essaye à la mise en scène de théâtre (la première est ''Haute surveillance'' de [[Jean Genet]] en 1970 au [[théâtre Récamier]]), est assistant à la direction de plateau au [[Théâtre de la Ville]] puis directeur du [[Théâtre Jean-Vilar (Suresnes)|Théâtre Jean-Vilar]] de 1972 à 1975. Il réalise quelques courts métrages, des téléfilms et des émissions pour {{nobr|[[Antenne 2]]}} et [[France 3|{{nobr|FR 3}}]] à partir de 1974. Il enregistre en 1978 une captation du ''[[Dom Juan ou le Festin de Pierre|Dom Juan]]'' de [[Molière]]<ref>{{lien web|url=http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-6413/biographie/ |titre=Alexandre Arcady|site=[[Allociné]]}}.</ref>.
 
De retour en France, en 1968, il est engagé dans la troupe du Théâtre de la Ville et participe à son ouverture. En parallèle, il tourne dans une série télévisée ''La Cravache d'or''. Repéré par le Club Med , il crée un département culturel appelé Le Forum, et met en scène plusieurs pièces de théâtre dans différents villages de vacances. À cette même période il obtient de [[Jean Genet]] les droits de sa pièce «[[Haute Surveillance (Jean Genet)| Haute surveillance ]]» qu’il joue et met en scène au théâtre Recamier, dirigé par le couple Renaud - Barrault .
En [[1977]], il crée avec [[Diane Kurys]] une société de production, [[Alexandre Films]]. Il coproduit les premiers films de son associée, ''[[Diabolo menthe]]'' (1977) et ''[[Cocktail Molotov (film)|Cocktail Molotov]]'' (1980).
 
En 1971, {{refnec|il crée avec la complicité de [[Lucien Clergue]] le Festival d’Arles}}, et met en scène, lors de sa première édition, la pièce ''Salomon le magnifique.''
En [[1979]], il réalise son premier long métrage, ''[[Le Coup de sirocco]]'', film largement autobiographique, et qui raconte l'histoire d'une famille de [[Pieds-noirs]] rapatriés en métropole. Jouant sur la chronique nostalgique de l'[[Exode des Pieds-noirs|exil des Pieds-noirs]] et le souvenir du « pays perdu », ce film remporte un succès inattendu ; il révèle en outre le jeune acteur [[Patrick Bruel]] et permet à Arcady d'entamer une collaboration avec [[Roger Hanin]]. En 1982, le réalisateur remporte son plus grand succès commercial avec le film de gangsters ''[[Le Grand Pardon]]'', dont Roger Hanin joue à nouveau le rôle principal<ref>{{lien web|url=http://www.cine-zoom.com/biographies/2422-alexandre-arcady.html |titre=Alexandre Arcady |site=cine-zoom.com}}.</ref>.
 
En 1972, il devient directeur du théâtre Jean Vilar de Suresnes, et met en scène principalement ''Le Maître du tambour'' et ''Hôtel Baltimore'' qu’il reprendra avec succès au théâtre de l’espace Cardin à Paris. Il rencontre le cinéaste René Vautier qui lui confie le rôle principal dans son film ''[[Avoir vingt ans dans les Aurès]]'' (Prix de la Critique au Festival de Cannes 1975), et partage l’affiche avec [[Philippe Léotard]]. Il revient à la mise en scène au théâtre La Bruyère avec la pièce ''La Mouche qui tousse''. En tant qu’acteur, il retrouve l’espace Cardin dans la pièce d’Arthur Miller « Incident à Vichy » et parcourt l’hexagone avec la troupe des Tréteaux de France , dans le rôle de Lorenzaccio d’Alfred de Musset et Georges Sand. Il interprète également le rôle de Maxime dans la pièce de Corneille ''[[Cinna (Corneille)|Cinna]]''. Il réalise l’adaptation télévisuelle de la pièce ''Hôtel Baltimore'' (avec notamment Suzanne Flon et Philippe Léonard qui ont rejoint la troupe), et enregistre une captation du ''[[Dom Juan ou le Festin de Pierre|Dom Juan]]'' de [[Molière]]<ref>{{lien web|url=http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-6413/biographie/ |titre=Alexandre Arcady|site=[[Allociné]]}}.</ref>. La mise en scène de théâtre lui a servi de tremplin pour appréhender la direction d’acteurs et le préparer à la réalisation de cinéma. Son premier film, il se devait de le consacrer à l’exode des rapatriés d’Algérie, à la suite de la promesse faite à sa mère sur le bateau de l’exil : ''Je te les rapporterai maman'', quand elle a évoqué avec douleur avoir oublié les photos dans le buffet de la cuisine. Avec Jean Pelegri, il s’attelle à l’écriture de son premier scénario, noir et tragique.
En 1995, il sort le film [[Dis-moi oui (film, 1995)|''Dis-moi oui'']] qui romantise l'histoire entre un pédiatre de {{nombre|30|ans}} et une enfant de {{nombre|12|ans}}.
 
En [[1977]], il crée avec [[Diane Kurys]] une société de production, [[Alexandre Films]]. Il coproduit le premier film de Diane Kurys ''[[Diabolo menthe (film)|Diabolo menthe]]'' (Prix Louis Deluc), qui est un immense succès. Cela lui permet de rejoindre l’agence Artmédia. Après la lecture de son scénario, Gérard Leibovici lui donne un seul conseil « Fais de ton histoire une comédie à l’italienne ». C’est le déclic, il abandonne son projet pour adapter le roman de Daniel Saint Hamon. En [[1979]], il réalise donc son premier long métrage, ''[[Le Coup de sirocco]].''Le film remporte un grand succès populaire, révèle en outre le jeune acteur [[Patrick Bruel]] et permet à Alexandre Arcady d'entamer une collaboration avec [[Roger Hanin]].
 
En 1982, le réalisateur remporte l'un de ses plus grands succès commerciaux avec ''[[Le Grand Pardon]]'', dont Roger Hanin incarne le rôle principal<ref>{{lien web|url=http://www.cine-zoom.com/biographies/2422-alexandre-arcady.html |titre=Alexandre Arcady |site=cine-zoom.com}}.</ref>, aux côtés de [[Richard Berry]], [[Jean-Louis Trintignant]], [[Robert Hossein]], [[Anny Duperey]], [[Bernard Giraudeau]] , [[Jean Benguigui]], [[Gérard Darmon|Gerard Darmon]] et [[Clio Goldsmith]]. Cette histoire est librement inspirée de la vie des [[frères Zemour]]. Dans ce film, de jeunes acteurs sont révélés, comme [[Jean-Pierre Bacri|Jean Pierre Bacri]] qui interprète là son premier rôle au cinéma. Il faut remarquer la présence du jeune fils du réalisateur, qui deviendra le célèbre réalisateur [[Alexandre Aja]]. Le film sort le même jour que « Espion, lève toi » avec [[Lino Ventura]]. Le soir de sa sortie , « le Grand pardon » est en tête des entrées. Lino Ventura vient féliciter son ami Roger Hanin. Le réalisateur voyant cette accolade fraternelle pense immédiatement à son prochain film, désireux de réunir ces deux géants du cinéma.
 
Le « [[Le Grand Carnaval|Grand carnaval]] » naît en 1983 de cette image et relate l’histoire de deux demi-frères, en 1942, pendant le débarquement des Américains en Algérie. C’est finalement [[Philippe Noiret]] qui partage l’affiche avec Roger Hanin. Le tournage se déroule à Bizerte en Tunisie, là même où a été tourné « Le coup de sirocco ». Ce film est la plus importante production cinématographique de l’année en France et également le premier film français en dolby stéréo. Au générique du film, apparaît le nom de [[Luc Besson]] en tant que réalisateur de la deuxième équipe. Pour l’avant-première à Paris, la production a vu grand : des voitures d’époque traversent la ville pour conduire les invités chez Maxim’s, où Charly de Bab El Oued leur a préparé un couscous algérien.
 
Après ce film, [[Alexandre Mnouchkine]] propose au réalisateur d’adapter un roman américain « Quick change ». Dans le roman l’action se passe à New York ; pour garder le caractère notion français du projet, Alexandre Arcady pense à trois villes possibles pour servir de décor : Genève, Montréal et Dakar. Il choisit Montréal pour être au plus près de l’ambiance new-yorkaise. En 1985 « Hold-up » voit le jour, avec [[Jean-Paul Belmondo|Jean Paul Belmondo]] entouré de [[Jacques Villeret]], de [[Jean-Pierre Marielle]], et de [[Kim Cattrall]] (plus tard dans « Sex and city »).
 
En 1995, il sort le film ''[[Dis-moi oui (film, 1995)|''Dis-moi oui'']]'' qui romantiseromance l'histoire entre un pédiatre de {{nombre|30|ans}} et une enfant de {{nombre|12|ans}}.
 
Il a deux enfants avec Marie-Jo Jouan, journaliste à {{nobr|[[France 2]]}} : une fille prénommée Lisa et un fils réalisateur (''[[La colline a des yeux (film, 2006)|La colline a des yeux]]'', ''[[Mirrors (film, 2008)|{{lang|en|Mirrors}}]]'') connu sous le nom d'[[Alexandre Aja]]. Il a également eu avec [[Diane Kurys]] un fils, qui devient le jeune écrivain connu sous le nom de [[Sacha Sperling]]<ref name="Arcady" />.
 
Le {{Date-|23|février|2015}}, à l’occasion du {{30e|dîner}} du [[Conseil représentatif des institutions juives de France|CRIF]], [[Roger Cukierman]] lui remet le prix du [[Conseil représentatif des institutions juives de France]] (Crif) pour son film ''{{nobr|[[24 jours]]}}''<ref>{{lien web|url=http://afrique.lepoint.fr/actualites/lassana-bathily-prime-au-30e-diner-annuel-du-crif-23-02-2015-1907175_2365.php|titre=Mali-France - Lassana Bathily primé au {{30e|dîner}} annuel du Crif |site=[[Le Point]] |date=23 février 2015}}.</ref>. En outre, le film est projeté à l’[[Palais de l'Élysée|Élysée]] en présence de [[François Hollande]]<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/04/07/03002-20140407ARTFIG00279-hollande-touche-par-24-jours-la-verite-sur-l-affaire-ilan-halimi.php |titre=Hollande touché par {{nombre|24|jours}}, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=7/04/2014}}.</ref>. ''24 jours'' a été primé dans de nombreux festivals à travers le monde, et notoirement récompensé au festival du film de Jérusalem<ref>{{lien web|url=http://next.liberation.fr/cinema/2014/04/29/24-jours-un-destin_1007357 |titre=«{{nombre|24|JOURS}}», UN DESTIN |site=[[Libération (journal)|liberation.fr]] |date=29 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/04/29/03002-20140429ARTFIG00274--24-jours-le-dossier-d-alexandre-arcady.php |titre={{nombre|24|jours}}, le dossier d'Alexandre Arcady |site=[[Le Figaro|lefigaro.fr]] |date=29/04/2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/culture/cinema/24-jours-la-critique-de-studio-cine-live_1511418.html |titre={{nombre|24|jours}}, la critique de Studio Ciné Live |site=[[L'Express|lexpress.fr]] |date=29/04/2014}}.</ref>.
 
Après avoir réalisé deux documentaires, l’unl'un sur la saga [[Darty]] (France 3), le second sur [[Alain Afflelou (entrepreneur)|Alain Afflelou]] (France 3), ainsi qu’une carte blanche, pour Arte, intitulée ''Sarah et les autres'', Alexandre Arcady vient d’achever le tournageil deréalise son nouveau film ''[[Le Petit Blond de la Casbah]]'', adapté de son livre autobiographique sur son enfance à Alger{{refsou}}.
 
== Filmographie ==
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== Distinction ==
* {{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}} (depuis le {{Date|14|juillet|2015}}<ref>{{Lien web|langue=fr |titre=Décret du {{date-|13 juillet 2015}} portant nomination |url=http://www.legiondhonneur.fr/sites/default/files/promotion/lh_20150714.pdf |format=pdf |date=13 juillet 2015 |site=[[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] |consulté le=14 juillet 2015}}.</ref>)
* {{déco|CONM}}
* {{déco|OOAL}}
 
== Source ==
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{{DEFAULTSORT:Arcady, Alexandre}}
[[Catégorie:Naissance à Alger]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1947]]
[[Catégorie:Naissance à Alger]]
[[Catégorie:Nom de scène]]
[[Catégorie:Réalisateur français]]
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