« Bos taurus » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Boogie Boy (discuter | contributions)
Introduction : les sous-titres doivent designer l'ensemble du taxon et pas des cas particuliers. Femelle et mâle pourquoi pas, mais ça reste problématique étant donné qu'il existe des articles précis.
j'ai dit que c'était une vache
Balises : Modification par mobile Modification par application mobile Modification avec l’application Android App section source
 
(42 versions intermédiaires par 27 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 :
{{En-tête label|BA|année=2009}}
{{Sous-titre/Taxon|nv1=Taureau|nv2=VacheBœuf domestique}}
{{Taxobox début | animal | ''Bos taurus'' | CH cow 2.jpg | [[Vache]]Brune brune(race suissebovine)|Vache ou Brunebrune]]<br />desen Alpes[[Engadine]] (''{{langue|la|Bosdans taurus}}l'')est des [[Alpes suisses]] | classification=msw }}
{{Voir homonymes|bœuf}}
{{Taxobox début | animal | ''Bos taurus'' | CH cow 2.jpg | [[Vache]] brune suisse ou Brune<br />des Alpes (''{{langue|la|Bos taurus}}'') | classification=msw }}
{{Taxobox | embranchement | Chordata }}
{{Taxobox | classe | Mammalia }}
{{Taxobox | ordre | Artiodactyla }}{{Taxobox|sous-ordre|Ruminantia}}
{{Taxobox | famille | Bovidae }}
{{Taxobox | sous-famille | Bovinae }}
Ligne 16 ⟶ 15 :
{{Taxobox fin}}
 
Le {{dfn|Bœuf domestique}} ('''''{{langue|la|Bos taurus}}''''') est une [[espèce]] de [[Bovini|bovinbovins]] domestique de l'[[Ancien Monde]]{{référence nécessaire}} issu de l'[[aurochs]] sauvage. La femelle adulte est nommée [[vache]] et le mâle taureau. Il s'agit d'un [[mammifère]] [[artiodactyle]] de grande taille ({{unité/2|120|à=150|cm}} pour {{unité/2|600|à=800|kg}}) appartenant au sous-ordre des [[Ruminantia|Ruminants]]. Deux [[sous-espèce]]s principales sont distinguées : lale VacheBœuf domestique d'Europe (''{{langue|la|Bos taurus taurus}}'', syn. ''{{langue|la|Bos primigenius taurus}}'') et le [[Zébu]] (''{{langue|la|Bos taurus indicus}}'', syn. ''{{langue|la|Bos primigenius f. taurus}}''), auxquelles certains auteurs ajoutent ''{{langue|la|Bos taurus primigenius}}'', l'[[aurochs]] éteint au {{XVIIe siècle}} sous sa forme sauvage<ref>{{MSW | 14200687 | ''Bos taurus'' | Linnaeus, 1758}}</ref>, mais dont les éleveurs tentent de [[reconstitution de taxon|reconstituer]] une [[race]] très proche.
 
''{{langue|la|Bos taurus}}'' a été domestiqué il y a {{unité|10000|ans}} au [[Moyen-Orient]], puis son [[élevage bovin|élevage]] s'est progressivement développé sur l'ensemble de la planète. Il a surtout été exploité pour la production de [[viande bovine]] et de [[lait de vache|lait]] et le [[Traction bovine|travail]]. Les bovins sont exploités également à la production de [[cuir]], de [[corne (matière)|cornes]] pour les [[couteau]]x, ou de [[bouse]]s pour le chauffage et la [[fertilisation]] des sols.
 
Les bovins ont toujours passionné l'être humain, pour lequel le [[taureau]] est un symbole de [[Force d'âme|force]] et de [[fertilité]]. C'est pourquoi ces animaux sont présents dans diverses [[religion]]s. Ils font partie intégrante de la culture occidentale, et ils sont retrouvés en tant que thème d'inspiration des [[peinture (art)|peintres]] et des [[sculpture|sculpteurs]] ou comme personnages de [[Bande dessinée|bandes dessinées]], de [[cinéma|films]] ou de [[publicité]]s.
Ligne 24 ⟶ 23 :
== Noms désignant les représentants de l'espèce ==
{{Section à sourcer|date=décembre 2012}}
Différents termes sont utilisés pour distinguer ses représentants suivant leur sexe, leur âge ou leur origine. Il existe d'autres noms désignant des groupes particuliers comme le [[broutard]], le [[culard]], la vachette, taure, etc.
Il existe d'autres noms désignant des groupes particuliers comme le [[broutard]], le [[culard]], la vachette, taure, etc.
 
Dans le contexte de l'élevage, le terme « bovin » est souvent utilisé pour désigner l'espèce, bien que ce terme puisse également désigner d'une manière plus large l'ensemble de la [[sous-famille (biologie)|sous-famille]] des [[Bovinae]], qui comprend d'autres espèces comme le [[yack]], le [[buffle]] ou le [[gayal]].
Ligne 35 ⟶ 33 :
| adulte femelle || [[vache]]
|-
| adulte mâle non castré|| [[taureau]]
|-
| adulte mâle [[castration|castré]] || [[Bœuf (animal)|bœuf]]
|-
| jeune jusqu'à 6 mois || [[veau]] ou velle (f.), boudé et boude (f.) en Poitou
|-
| jeune de 3 à 10 mois, allaitésevré et mis au pâturage || broutard
|-
| jeune femelle n'ayant pas encore vêlé/eu de veau || [[génisse]], vachette (Sud de la France) ou [[wikt:taure|taure]] (Québec, Poitou)
|-
| génisse pleine avant le vélage || [[wikt:amouillante|amouillante]], ameuillante (gallo)
|-
| jeune mâle non castré|| [[taurillon]], [[wikt:génisson|génisson]] (Est de la France)
|-
| jeune mâle castré || [[wikt:châtron|châtron]] ou [[wikt:bouvillon|bouvillon]], baby-beef ou baby (technique)
Ligne 69 ⟶ 67 :
''Bos taurus'' est un grand animal robuste, qui pèse en moyenne {{unité|750|kg}}, avec de larges variations (entre {{unité/2|150|et=1350|kg}})<ref name="adw">{{lien web|langue=en|titre=Bos taurus|url=http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/information/Bos_taurus.html|auteur=Tanya Dewey|éditeur=University of Michigan Museum of Zoology|consulté le=2 mars 2009}}</ref>, pour une taille au garrot variant entre {{unité/2|120|et=150|cm}} suivant la race et l'individu<ref name="conduiteBA">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Christian Dudouet|titre=La production des bovins allaitants|éditeur=La France Agricole|lieu=Paris|année=2004|pages totales=383|isbn=2-85557-091-3|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=KyQpBcoFwhcC&printsec=frontcover}}</ref>.
 
Sa dentitiondenture est adaptée à la nourriture fourragère. Elle est composée de {{nombre|32|dents}} chez l'adulte: trois [[prémolaire]]s et trois [[Molaire (dent)|molaires]] par demi-mâchoire, plus huit [[incisive]]s inférieures<ref>{{lien web |url=http://www.merckvetmanual.com/mvm/digestive_system/dental_development/overview_of_dental_development.html |titre=Overview of Dental Development |éditeur=Merck Manuals |site=Merck Veterinary Manuals}}</ref>. Les incisives sont coupantes et orientées vers l'avant. Elles permettent de couper l'herbe. Les bovins n'ont pas d'incisives supérieures, celles-ci sont remplacées par un [[bourrelet gingival]] ou bourrelet corné. La [[mâchoire]] est adaptée au mouvement circulaire qui permet à l'animal de brouter l'herbe; mouvement de râpe qui use les molaires de l'animal. Celles-ci lui permettent de broyer les végétaux afin de faciliter la digestion. Sa langue [[:wikt:protractile|protractile]] est recouverte de [[papille]]s cornées qui la rendent rêche au contact<ref name="livreVaches">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Raveneau|titre=Le livre de la vache|sous-titre=tout ce que vous voulez savoir sur les belles de nos campagnes|éditeur=Rustica|lieu=Paris|année=1996|pages totales=142|isbn=2-84038-136-2}}</ref>.
 
[[Fichier:Cow_anatomy_musculature.jpg|vignette|Une vue latérale gauche des muscles profonds du cou et de la patte antérieure proximale; une vue latérale gauche du squelette de la tête, du membre antérieur du cou et du thorax; une vue latérale gauche des muscles profonds de la patte arrière; et le contour d'une coupe transversale du cou d'une vache et d'un taureau montrant les différences entre les sexes.|alt=]][[File:Modelo didatico bovino correto.jpg|thumb|200px|Modèle anatomique]]
 
Ligne 79 ⟶ 78 :
 
La température moyenne (anale) est de {{tmp|39|°C}}, variant entre {{tmp|38.5|°C}} et {{tmp|39.2|°C}}<ref>{{lien web|titre=Évaluation de la santé de la vache après le vêlage|url=http://www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/documents/Sant%C3%A9%20po.partum.pdf|éditeur=Le producteur de lait québécois|auteur=Guy Boisclair|format=pdf|consulté le=14 août 2009}}</ref>.
 
<gallery mode="packed" heights="210">
Fichier:Skull of a beef.png|Crâne de l'espèce.
File:Veal Incisors.jpg|Incisives de veau.
Bovine brain and eyeballs.jpg|Yeux et cerveau, [[Museum of Veterinary Anatomy FMVZ USP]].
</gallery><br />
==== Appareil reproducteur ====
 
==== Appareil reproducteur ====
===== Mâle =====
Les [[testicule]]s du jeune sont d'abord localisées en position abdominale avant de migrer vers le sac scrotal. Ils pèsent généralement {{unité|800|g}} à eux deux. Ils sont recouverts d'une membrane fibreuse non élastique, l'[[albuginée]], reliée au muscle [[Muscle crémaster|cremaster]] qui peut faire varier leur hauteur. Au testicule est accolé l'[[épididyme]], constitué des canaux afférents. Sa tête est très appliquée au testicule et communique avec celui-ci par plusieurs conduits, et sa queue, plus fine, débouche sur le [[canal déférent]]. C'est dans l'épididyme que les [[spermatozoïde]]s finissent leur maturation. Le canal déférent se connecte à l'[[urètre]] au même endroit que les [[vésicule séminale|vésicules séminales]]. Ces dernières sont des glandes lobulées qui mesurent entre {{unité/2|8|et=15|cm}} de long, pour {{unité/2|3|à=5|cm}} de largeur et {{unité/2|1|à=2|cm}} d'épaisseur. Elles forment avec la [[prostate]] et les [[Glande bulbo-urétrale|glandes de Cowper]] les glandes annexes, qui sécrètent divers composants du sperme. La prostate du taureau est de petite taille et dispersée autour de l'urètre. Les glandes de Cowper, de la taille d'une châtaigne, sont localisées dans la portion postérieure de l'urètre. {{Passage à vérifier|Le [[pénis]] mesure entre {{unité/2|80|et=110|cm}}}}. Il est composé de tissus faiblement érectiles, mais cela est compensé par son inflexion en forme de S, appelée S pénien ou inflexion sigmoïde, qui est capable de se déplier et permettre l'allongement de l'organe en dehors du [[fourreau]] au moment de l'accouplement. Le fourreau, d'une longueur de {{unité/2|35|à=40|cm}} pour un diamètre de {{unité|3|cm}}, se situe quelques centimètres en arrière de l'[[ombilic]]<ref>{{lien web|titre=Rappels anatomophysiologiques relatifs à la reproduction du taureau|url=http://www.therioruminant.ulg.ac.be/notes/200910/R02_Prerequis%20anatomo-physio_male_2010.pdf|site=therioruminant.ulg.ac.be|format=pdf|auteur=Ch. Hanzen|consulté le=5 juillet 2011|année=2010}}</ref>.
 
[[Fichier:Bos Taurus Male 2.svg|upright=1.4|center|thumb|'''1.'''&nbsp; [[Rectum]] '''2.'''&nbsp; [[Prostate]] '''3.'''&nbsp; [[Glande bulbo-urétrale|Glandes de Cowper]] '''4.'''&nbsp; Muscle ischio-caverneux '''5.'''&nbsp; Muscle bulbo-caverneux '''6.'''&nbsp; [[Muscle crémaster|Cremaster]] '''7.'''&nbsp; [[Épididyme]] '''8.'''&nbsp; [[Testicule]] '''9.'''&nbsp; [[Vésicule séminale]] '''10.'''&nbsp; Canal déférent '''11.'''&nbsp; [[Vessie]] '''12.'''&nbsp; [[Panse]] '''13.'''&nbsp; Flexure sigmoïde '''14.'''&nbsp; [[Pénis]] '''15.'''&nbsp; [[Gland du pénis|Gland]] '''16.'''&nbsp; Bourse]]
 
===== Femelle =====
Les [[Ovaire (anatomie)|ovaires]] de la vache sont localisés à mi-hauteur du corps de l'ilium, à {{unité|40|cm}} de la [[vulve]]. Ils sont de petite taille ({{unité/2|10|à=20|g}}) et en forme d'amande. Les ovaires sont contenus dans des bourses ovariques qui s'ouvrent sur les [[oviducte]]s. C'est dans l'oviducte que se déroule la fécondation et les premiers stades de développement de l'embryon. L'oviducte est composé d'un [[infundibulum]] ouvert sur la bourse ovarique, d'une ampoule et d'un isthme rétréci qui débouche dans la corne utérine. L'[[utérus]], organe de la gestation, est séparé en deux cornes utérines de 35 à {{unité|40|cm}} légèrement circonvolutionnées. Le [[col de l'utérus]] mesure une dizaine de centimètres. Ses plis en collerette lui donnent la forme d'une fleur épanouie lorsqu'elle est observée de face. Le [[vagin]] est relativement long : {{unité|30|cm}} de long pour {{unité/2|5|à=6|cm}} de diamètre. Il s'arrête au niveau du [[méat urétral]] et des vestiges de l'[[Hymen (anatomie)|hymen]]<ref name="anatofemelle">{{lien web|titre=Rappels anatomophysiologiques relatifs à la reproduction de la vache|url=http://www.therioruminant.ulg.ac.be/notes/200809/R01_Prerequis%20anatomo-physio_femelle_2009.pdf|site=therioruminant.ulg.ac.be|format=pdf|auteur=Ch. Hanzen|année=2009|consulté le=5 juillet 2011}}</ref>. La vulve mesure seulement {{unité|10|cm}}. Elle débouche sur les deux lèvres et le [[clitoris]].
 
[[Fichier:Bos Taurus Female.svg|upright=1.4|center|thumb|'''1.'''&nbsp; [[Rectum]] '''2.'''&nbsp; [[Vulve]] '''3.'''&nbsp; [[Clitoris]] '''4.'''&nbsp; [[Vagin]] '''5.'''&nbsp; [[Os]] '''6.'''&nbsp; Glande mammaire '''7.'''&nbsp; [[Trayon (anatomie)|Trayon]] '''8.'''&nbsp; [[Col de l'utérus]] '''9.'''&nbsp; [[Vessie]] '''10.'''&nbsp; Pavillon '''11.'''&nbsp; [[Ovaire (anatomie)|Ovaire]] '''12.'''&nbsp; Corne utérine '''13.'''&nbsp; [[Oviducte]] '''14.'''&nbsp; [[Glande mammaire|Pis]]]]
 
==== Appareil digestif ====
[[Fichier:Idisslarmage.png|thumb|right|Système digestif de l'espèce. <br /> '''m.''' œsophage, '''v.''' rumen ou panse, '''n.''' réticulum ou bonnet ou réseau, '''b.''' omasum ou feuillet, '''l.''' abomasum ou caillette, '''t.''' début des intestins.]]
[[Herbivore]]s prégastriques, les bovins passent environ huit heures par jour à l'ingestion de leur alimentation par [[pâturage]]. Ils n'ont pas d'[[incisive]]s supérieures<ref name=":02">{{Lien web|langue=en|titre=Nutrition and Feeding of the Cow-Calf Herd: Digestive System of the Cow|url=https://www.pubs.ext.vt.edu/400/400-010/400-010.html|site=www.pubs.ext.vt.edu|consulté le=2020-03-04}}</ref> et ne peuvent pas très bien mordre l'[[herbe]]. Leurs dents servent principalement à broyer la nourriture. Pour se nourrir, les bovins attrapent leurs aliments avec leur langue agile et rêche<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Pollution : des aimants à avaler pour les « vaches-poubelles »|url=https://actu.fr/normandie/vexin-sur-epte_27213/pollution-aimants-avaler-les-vaches-poubelles_26995329.html|site=actu.fr|consulté le=2020-03-04}}</ref>, puis ils les pincent entre leurs incisives inférieures et leur [[bourrelet gingival]]<ref name=":02" />. Un léger mouvement de la tête vers l'arrière facilite la coupe de l'herbe<ref>{{lien web|titre=L'étape buccale de la digestion|url=http://physiologie.envt.fr/spip/IMG/pdf/Phys_digest_4.pdf|site=physiologie.envt.fr|format=pdf|consulté le=18 mars 2009}}</ref>. En procédant de cette façon, les bovins peuvent sélectionner les aliments qu'ils consomment, et cela est d'autant plus flagrant au pâturage où ils laissent beaucoup de [[Refus (agronomie)|refus]], zones où l'herbe drue, très verte (trop acide ou trop amère en raison des [[tanin]]s) n'est pas broutée. Outre ces « refus d'herbe », le [[broutage]] sélectif offre de l'espace aux espèces les moins compétitives, ce qui maximise la densité végétale et favorise la formation de « [[Niche écologique|niche]] de broutage »<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Francis Hallé]]|titre=Aux origines des plantes|éditeur=Fayard|année=2008|passage=221|isbn=}}</ref>.
 
L'appareil digestif des bovins est représentatif des ruminants, herbivores prégastriques qui appartiennent tous aux [[Cétartiodactyles]] (comme les cerfs, les moutons, les girafes, les hippopotames, les Camélidés mais aussi les [[Mysticeti|baleines à fanons]] qui possèdent une poche fermentaire occupant 2 % de leur volume corporel) dont l'ancêtre commun était peut-être déjà prégastrique<ref>La majorité des vertébrés (amphibiens, dinosaures, lézards et oiseaux, quelques poissons même) sont des herbivores postgastriques. La symbiose postgastrique est aussi pratiquée par de nombreux insectes, comme les termites, et des mammifères omnivores dotés d'un [[cæcum]] de taille relativement importante et rempli de bactéries facilitant la digestion partielle des fibres alimentaires. À la différence des herbivores prégastriques qui digèrent leurs [[symbiose|symbiontes]] (bactéries, champignons dont la [[paroi cellulaire]] est attaquée par le [[lysozyme]] de l'estomac), les animaux pourvus de fermenteurs postgastriques ne les digèrent pas car leur intestin est un organe [[Privilège immun|immunoprivilégié]]. Cf {{Ouvrage|auteur1=[[Ed Yong]]|titre=Moi, microbiote, maître du monde|éditeur=Dunod|année=2017|passage=59|isbn=}}.</ref>. Cet appareil se caractérise par la présence de trois pré-estomacs, la panse, le bonnet et le feuillet, et de l'[[estomac]] proprement dit, permettant par la [[rumination (zoologie)|rumination]], la digestion microbienne prégastrique réalisée essentiellement par des bactéries<ref>Espèces les plus fréquentes : ''Ruminococcus flavefaciens'', ''Ruminococcus albus'', ''Fibrobacter succinogenes'', ''Butyrivibrio fibrisolvens''.</ref> et des champignons<ref>Espèces les plus fréquentes : ''Piromyces'' et ''Neocallimastix'' [[Espèce|spp.]] Cf {{Ouvrage|langue=en|auteur1=P. N. Hobson|auteur2=C. S. Stewart|titre=The rumen microbial ecosystem|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2012|passage=140-195|isbn=}}.</ref>. Le premier compartiment par lequel passent les aliments est la [[panse]] ou rumen. À son entrée se tient un repli de peau, la [[gouttière œsophagienne]], qui permet au lait chez le jeune et à l'eau chez l'adulte de passer directement de l'œsophage au feuillet.
 
La panse est la partie la plus importante et représente environ 80 % du volume total<ref name="SAalim">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Carole Drogoul|auteur2=Hubert Germain|titre=Santé animale|sous-titre=bovins – ovins : caprins|éditeur=educagri|lieu=Dijon|année=1998|pages totales=346|passage=35 - 86|isbn=2-84444-043-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Gq45VOV0fqkC&printsec=frontcover|titre chapitre=L'alimentation}}</ref>, et occupant presque la totalité de son flanc gauche. Sa paroi est tapissée de papilles ruminales. Elle possède des conditions très particulières : une température de 40°, un [[potentiel hydrogène|pH]] de 6 et l'absence de dioxygène. Ces conditions spécifiques permettent d'abriter plusieurs milliards de micro-organismes, qui vivent en symbiose avec la vache. Ces micro-organismes dégradent partiellement la [[cellulose]] et la [[lignine]] des herbes, et les glucides contenus dans l'alimentation des animaux pour former des [[acide gras volatil|acides gras volatils]] ([[butyrate]], [[propionate]], [[acétate]]) qui sont absorbés par la paroi de la panse, donnant l'odeur caractéristique de la vache et du lait fraîchement trait. Il s'agit là de la principale source d'énergie pour les bovins, ces acides gras couvrant 80 % des besoins énergétiques de l'animal dont le rendement énergétique élevé explique sa sélection (10 % : 10&nbsp; kg de matière sèche fourragère peut donner 1&nbsp; kg de viande)<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Marc-André Selosse]]|titre=Jamais seul. Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations|éditeur=Éditions Actes Sud|année=2017|passage=88|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|wqMlDwAAQBAJ}}}}</ref>. Les acides gras formés sont principalement de l'[[acide acétique]], de l'[[Acide propanoïque|acide propionique]] et de l'[[Acide butanoïque|acide butyrique]], qui représentent respectivement 60 %, 20 % et 15 % des acides gras volatils ingérés pour une alimentation classique à base de fourrages, mais les proportions varient fortement suivant la ration<ref name="SAalim" />. La digestion microbienne des fibres végétales est loin d'être complète<ref>Digestion incomplète car les microbes doivent adhérer à la paroi des cellules végétales pour que leurs [[cellulase]]s agissent. Or, le mixage et le broyage des végétaux est insuffisant et l'adhésion incomplète. Cf {{Ouvrage|langue=en|auteur1=P. N. Hobson|auteur2=C. S. Stewart|titre=The rumen microbial ecosystem|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2012|passage=345-347|isbn=}}.</ref> : la [[matière sèche]] de la [[bouse]] est constituée à 90 % de lignine et de cellulose non digérés qui se retrouvent sous forme de paillettes d'herbes pâles<ref>[[Marc-André Selosse]], {{opcit}}, {{p.|89}}</ref>.<br/>
L'appareil digestif des bovins est représentatif des ruminants, herbivores prégastriques qui appartiennent tous aux [[Cétartiodactyles]] (comme les cerfs, les moutons, les girafes, les hippopotames, les Camélidés mais aussi les [[Mysticeti|baleines à fanons]] qui possèdent une poche fermentaire occupant 2 % de leur volume corporel) dont l'ancêtre commun était peut-être déjà prégastrique<ref>La majorité des vertébrés (amphibiens, dinosaures, lézards et oiseaux, quelques poissons même) sont des herbivores postgastriques. La symbiose postgastrique est aussi pratiquée par de nombreux insectes, comme les termites, et des mammifères omnivores dotés d'un [[cæcum]] de taille relativement importante et rempli de bactéries facilitant la digestion partielle des fibres alimentaires. À la différence des herbivores prégastriques qui digèrent leurs [[symbiose|symbiontes]] (bactéries, champignons dont la [[paroi cellulaire]] est attaquée par le [[lysozyme]] de l'estomac), les animaux pourvus de fermenteurs postgastriques ne les digèrent pas car leur intestin est un organe [[Privilège immun|immunoprivilégié]]. Cf {{Ouvrage|auteur1=[[Ed Yong]]|titre=Moi, microbiote, maître du monde|éditeur=Dunod|année=2017|passage=59|isbn=}}.</ref>. Cet appareil se caractérise par la présence de trois pré-estomacs, la panse, le bonnet et le feuillet, et de l'[[estomac]] proprement dit, permettant par la [[rumination (zoologie)|rumination]], la digestion microbienne prégastrique réalisée essentiellement par des bactéries<ref>Espèces les plus fréquentes : ''Ruminococcus flavefaciens'', ''Ruminococcus albus'', ''Fibrobacter succinogenes'', ''Butyrivibrio fibrisolvens''.</ref> et des champignons<ref>Espèces les plus fréquentes : ''Piromyces'' et ''Neocallimastix'' [[Espèce|spp.]] Cf {{Ouvrage|langue=en|auteur1=P. N. Hobson|auteur2=C. S. Stewart|titre=The rumen microbial ecosystem|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2012|passage=140-195|isbn=}}.</ref>. Le premier compartiment par lequel passent les aliments est la [[panse]] ou rumen. À son entrée se tient un repli de peau, la [[gouttière œsophagienne]], qui permet au lait chez le jeune et à l'eau chez l'adulte de passer directement de l'œsophage au feuillet.
 
La panse est la partie la plus importante et représente environ 80 % du volume total<ref name="SAalim">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Carole Drogoul|auteur2=Hubert Germain|titre=Santé animale|sous-titre=bovins – ovins : caprins|éditeur=educagri|lieu=Dijon|année=1998|pages totales=346|passage=35 - 86|isbn=2-84444-043-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Gq45VOV0fqkC&printsec=frontcover|titre chapitre=L'alimentation}}</ref>, et occupant presque la totalité de son flanc gauche. Sa paroi est tapissée de papilles ruminales. Elle possède des conditions très particulières : une température de 40°, un [[potentiel hydrogène|pH]] de 6 et l'absence de dioxygène. Ces conditions spécifiques permettent d'abriter plusieurs milliards de micro-organismes, qui vivent en symbiose avec la vache. Ces micro-organismes dégradent partiellement la [[cellulose]] et la [[lignine]] des herbes, et les glucides contenus dans l'alimentation des animaux pour former des [[acide gras volatil|acides gras volatils]] ([[butyrate]], [[propionate]], [[acétate]]) qui sont absorbés par la paroi de la panse, donnant l'odeur caractéristique de la vache et du lait fraîchement trait. Il s'agit là de la principale source d'énergie pour les bovins, ces acides gras couvrant 80 % des besoins énergétiques de l'animal dont le rendement énergétique élevé explique sa sélection (10 % : 10&nbsp;kg de matière sèche fourragère peut donner 1&nbsp;kg de viande)<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Marc-André Selosse]]|titre=Jamais seul. Ces microbes qui construisent les plantes, les animaux et les civilisations|éditeur=Éditions Actes Sud|année=2017|passage=88|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|wqMlDwAAQBAJ}}}}</ref>. Les acides gras formés sont principalement de l'[[acide acétique]], de l'[[Acide propanoïque|acide propionique]] et de l'[[Acide butanoïque|acide butyrique]], qui représentent respectivement 60 %, 20 % et 15 % des acides gras volatils ingérés pour une alimentation classique à base de fourrages, mais les proportions varient fortement suivant la ration<ref name="SAalim" />. La digestion microbienne des fibres végétales est loin d'être complète<ref>Digestion incomplète car les microbes doivent adhérer à la paroi des cellules végétales pour que leurs [[cellulase]]s agissent. Or, le mixage et le broyage des végétaux est insuffisant et l'adhésion incomplète. Cf {{Ouvrage|langue=en|auteur1=P. N. Hobson|auteur2=C. S. Stewart|titre=The rumen microbial ecosystem|éditeur=Springer Science & Business Media|année=2012|passage=345-347|isbn=}}.</ref> : la [[matière sèche]] de la [[bouse]] est constituée à 90 % de lignine et de cellulose non digérés qui se retrouvent sous forme de paillettes d'herbes pâles<ref>[[Marc-André Selosse]], {{opcit}}, {{p.|89}}</ref>.<br/>
C'est également dans la panse que se joue la nutrition azotée des ruminants. La majorité de cet apport protéique ne vient pas de la ration alimentaire, pas assez riche en protéines mais de la digestion microbienne assurée par le [[microbiote]] prégastrique dont les protéases transforment les matières azotées ingérées en peptides, acides aminés et ammoniac<ref>{{Article|auteur=J.-P. Jouany|titre=Les fermentations dans le rumen et leur optimisation|périodique=INRA Productions animales|date=1994|volume=7|numéro=3|pages=211-212}}.</ref>. Les microbes utilisent ces produits azotés pour leur croissance. Les vaches ingèrent des herbes mais ne les digèrent pas : elles « ne mangent pas » de bactéries et champignons mais se nourrissent des protéines bactériennes et fongiques ({{unité|2.5|kg}} qui ont été synthétisées quotidiennement dans le rumen, soit {{unité|400|g}} d'azote journalier, peuvent atteindre le petit intestin chaque jour)<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Andre Wattiaux, Terry W. Howard|titre=Guide technique laitier|sous-titre=nutrition et alimentation|éditeur=Institut Babcock pour la Recherche et le Development International du Secteur Laitier|année=1994|passage=10|isbn=}}.</ref>. La digestion de ces protéines bactériennes et fongiques grâce aux [[protéase]]s de l'estomac fournit la majorité (plus de 60 %) des acides aminés requis par la vache<ref>{{lien web|url=http://www.fao.org/docrep/W4988F/w4988f03.htm#i.%20rappels%20sur%20l%27anatomie%20du%20tube%20digestif%20des%20ruminants%20et%20l%27utilisation%20digest|site=fao.org|titre=I. Rappels sur l'anatomie du tube digestif des ruminants et l'utilisation digestive des fourrages pauvres|consulté le=3 mars 2009}}</ref>. Le [[potentiel hydrogène|pH]] dans le rumen peut varier entre 7 et 5,5 suivant l'alimentation en conditions normales. La salive excrétée durant la rumination a un bon [[solution tampon|pouvoir tampon]] et permet de maintenir le pH à ces valeurs<ref name="SAalim" />.
 
En aval du rumen, l'estomac est fait de poches successives qui entament la digestion par l'animal lui-même. Le bonnet et le feuillet, qui suivent le rumen, recueillent des sels minéraux et de l'eau, qui passent dans le sang, et filtrent le jus du rumen.<br/> Le [[réticulum (organe)|réticulum]] ou réseau ou bonnet a pour fonction de trier les particules alimentaires. Les plus grosses sont refoulées dans la panse avant d'être mastiquées une nouvelle fois dans le processus de rumination. Les plus fines peuvent passer dans le feuillet.
Le [[feuillet (organe)|feuillet]] assure l'essentiel de l'absorption de l'eau contenu dans le jus concentré du rumen. Ainsi la panse, le réticulum et le feuillet sont l'équivalent d'une extension de l’œsophage chez l’Homme - avec leurs propriétés spécifiques, qui diffèrent de l'Homme.
Le [[réticulum (organe)|réticulum]] ou réseau ou bonnet a pour fonction de trier les particules alimentaires. Les plus grosses sont refoulées dans la panse avant d'être mastiquées une nouvelle fois dans le processus de rumination. Les plus fines peuvent passer dans le feuillet.<br/>
Le [[feuillet (organe)|feuillet]] assure l'essentiel de l'absorption de l'eau contenu dans le jus concentré du rumen.<br/>
Ainsi la panse, le réticulum et le feuillet sont l'équivalent d'une extension de l’œsophage chez l’Homme - avec leurs propriétés spécifiques, qui diffèrent de l'Homme.
 
Dans l'estomac, appelé [[Caillette (organe)|caillette]], l'activité microbienne cesse complètement à cause de la forte acidité. Les particules inférieures à {{unité|2|millimètres}}, végétales ou microbiennes, du jus y sont décomposées : la digestion des lipides, de l'[[Acide désoxyribonucléique|ADN]] et des protéines des cellules microbiennes est assurée par les enzymes du [[suc gastrique]] qui est équivalent à celui de l'estomac humain. La digestion protéique y est particulièrement importante grâce notamment à deux [[hydrolase]]s : la [[pepsine]] et le [[lysozyme]], enzyme catalysant la dégradation de constituants des [[Paroi cellulaire|parois bactériennes]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Peycru|auteur2=Didier Grandperrin|auteur3=Christiane Perrier|titre=Biologie tout-en-un|éditeur=Dunod|année=2013|passage=333|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|beqeAAAAQBAJ}}}}</ref>.
Ligne 124 ⟶ 125 :
 
==== Ouïe ====
Les bovins ont une [[Ouïe (sens)|perception auditive]] fine, qui leur permet notamment d'entendre des sons à des fréquences très hautes ([[ultrason]]s jusqu'à {{unité|35000|[[Hertz]]}}). ouIls détectent des sons de très basbasse intensité (à partir de {{unité|11|dB}}, ce qui correspond au bruissement d'une feuille chutant d'un arbre). Ils localisent la provenance du son avec une précision moindre que l'homme. Le [[pavillon de l'oreille|pavillon]] mobile de leurs [[oreille]]s peut se diriger vers la source de son. Certains bruits aigus ou inhabituels peuvent engendrer une surexcitation des animaux génératrice de [[stress]]<ref name="obsBA"/>.
 
==== Odorat ====
Ligne 140 ⟶ 141 :
L'espèce possède {{nombre|30|paires}} de chromosomes<ref>{{lien web|url=http://www.inra.fr/productions-animales/an2000/hsgenetique/num20h/hs02.htm|titre=ADN et chromosomes|éditeur=[[Institut national de la recherche agronomique|Inra]]}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?Db=genomeprj&cmd=ShowDetailView&TermToSearch=17371|titre=Bos taurus overview|site=ncbi.nlm.nih.gov|éditeur=Génome project}}</ref>. Une ébauche du séquençage du [[génome]] de l'espèce a été rendue publique le 6 octobre 2004 dans le cadre du « Projet international de séquençage du génome bovin » menée par différents instituts de recherche du [[Canada]], des [[États-Unis]], d'[[Australie]] et de [[Nouvelle-Zélande]]. Les travaux ont été conduits sur le cas d'une vache de lignée [[hereford (race bovine)|hereford]] nommée L1 Dominette 01449. Le [[génome]] de l'espèce comporte environ trois milliards de paires de bases, taille voisine de celle du génome humain.
 
Des études sur ce séquençage ont montré, en comparaison avec d'autres animaux et du fait du poids relatif, de la complexité et de l'originalité des séquences de génome en jeuxjeu, que les humains ont indubitablement sélectionné ces animaux au moins pour la quantité de lait et de viande produite par animal<ref>The Genome Sequence of Taurine Cattle: A Window to Ruminant Biology and Evolution The Bovine Genome Sequencing and Analysis Consortium et al, Science 24 April 2009,Vol. 324. no. 5926</ref>.
 
Un séquençage complet du génome de la vache a été effectué en [[2009]]<ref>{{Lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Du bovin et du séquençage de son génome - Revue Médicale Suisse|url=https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-202/Du-bovin-et-du-sequencage-de-son-genome|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2017-09-23}}</ref>, après le [[chien]] et la [[poule]].
Ligne 156 ⟶ 157 :
|type01 = ogg
}}
 
Le cri de l'espèce est le meuglement ou le beuglement. Il peut exprimer diverses situations : souffrance, faim, soif, appel d'un veau ou d'un congénère<ref name="livreVaches"/>.
 
Ligne 179 ⟶ 181 :
Le [[transfert d'embryon]] est une technique consistant à faire produire un nombre important d’[[embryon]]s à une même vache par le biais de traitements [[hormone|hormonaux]], puis de transférer ces embryons dans l’[[utérus]] d’autres vaches pour qu’ils se développent. Cela permet notamment de faire faire un nombre de [[veau]]x plus élevé à des vaches de qualité. Cela implique des traitements hormonaux pour synchroniser les cycles sexuels des donneuses mais aussi des receveuses, car l’utérus doit être dans une phase particulière au moment du transfert après {{nombre|7|jours}}<ref>{{article|auteur1=A. Mazouz|auteur2=N. Lotfi|auteur3=R. Elaich|auteur4=H. Lakhdissi|url=http://vzauf-dev.refer.org/greenstone/collect/bibauf/index/assoc/HASH0194/fc788074.dir/doc.pdf|format=pdf|titre=La technique de transfert d’embryons bovins chez les éleveurs : moyen d’accroître le progrès génétique|périodique=Reproduction et production laitière|pages=271-277|année=1996|consulté le=7 juillet 2011}}</ref>.
 
Le [[clonage]] correspond à la création artificielle d’individus identiques. Il existe deux types de clonage. Tout d'abord, le clonage embryonnaire, utilisé chez les bovins depuis les années 1980<ref>{{lien web|url=http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/transembryonbov.htm|site=inra.fr|titre=Transfert et manipulation d'embryons chez les bovins|consulté le=29 juillet 2010}}</ref> consiste à une scission de l'embryon de manière à obtenir des animaux identiques. Cette méthode trouve principalement son intérêt dans le domaine de l’expérimentation puisqu’elle permet d'avoir des individus identiques sur le plan génétique et de comparer leurs réactions respectives à certaines situations<ref>{{article|auteur1=J.-J. Colleau|auteur2=Y. Heyman|auteur3=J.-P. Renard|titre=Les biotechnologies de la reproduction chez les bovins et leurs applications réelles ou potentielles en sélection|périodique=Productions animales|année=1998|url texte=http://granit.jouy.inra.fr/productions-animales/1998/Prod_Anim_1998_11_1_05.pdf|volume=11|pages=41-56}}</ref>. Mais {{Quand|il est actuellement question de clonage}}, surtout de « clonage somatique », qui consiste à recréer un animal à partir d’une [[cellule somatique]] d’un individu vivant. Le premier bovin issu de cette méthode était la vache Marguerite clonée par l’[[Institut national de la recherche agronomique|Inra]] en 1998. Le clonage somatique pourrait permettre par exemple de recréer un animal d’exception pour la reproduction et ainsi améliorer la sélection des animaux d’élevage, ou de créer des animaux transgéniques. Toutefois de nombreux problèmes apparaissent en pratique, comme la naissance de veaux trop gros ou la non-viabilité des animaux obtenus, ce qui limite les retombées du clonage<ref>{{lien web|url=http://www.inrp.fr/biotic/procreat/clonage/html/histoire.htm|titre=Le clonage et ses applications|éditeursite=inrp.fr|consulté le=3 mars 2009}}</ref>.
 
=== Alimentation ===
Ligne 185 ⟶ 187 :
[[Fichier:Täschalpe (Wallis) mit Kuh.jpg|thumb|left|La première source d'alimentation des bovins peut être l'herbe au [[pâturage]].]]
 
{{Citation|En moyenne, la vache marche et [[Broutage|broute]] un tiers du temps, [[Rumination (zoologie)|rumine]] dans un état de somnolence un autre tiers du temps et se repose le dernier tiers, ventre au sol, pattes antérieures repliées}}<ref>{{ouvrage|auteur=Pierre Peycru, Didier Grandperrin, Christiane Perrier (dir.)|titre=Biologie tout-en-un|éditeur=Dunod|date=2019|passage=324}}</ref>}}.
 
L'alimentation est constituée de tiges, feuilles, graines et racines de nombreuses plantes. Certaines substances comme les [[lignine]]s et les [[tanin]]s ne sont pas digestibles<ref name="alimVL">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Roger Wolter|titre=Alimentation de la vache laitière|éditeur=France Agricole éditions|lieu=Paris|année=1997|pages totales=263|isbn=978-2-85557-035-8|isbn10=2855570352|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=JFFG_ZwhZgIC&printsec=frontcover}}</ref>. Au [[pâturage]], les plantes consommées préférentiellement par les bovins sont les [[poacée]]s. Certaines ont été privilégiées dans les prairies artificielles du fait de leur appétence ou leur rendement, comme le [[ray-grass anglais]], le [[ray-grass d'Italie]], le [[dactylis|dactyle]], la [[fétuque]] ou le [[Bromus|brome]]. Les [[fabacées]] sont également des plantes appréciées des bovins, et une source importante d'azote lorsque ceux-ci sont au pâturage. Parmi les plus fréquentes, le [[trèfle blanc]], le [[trèfle violet]], le [[lotier]] et la [[luzerne cultivée|luzerne]]<ref name="alimVL"/>.
Ligne 195 ⟶ 197 :
[[Fichier:Granulé.JPG|thumb|left|Les éleveurs complémentent parfois leurs animaux avec des produits agricoles transformés et concentrés du commerce.]]
 
Pour des raisons de production laitière ou de vitesse de croissance, les [[Élevage intensif|élevages intensifs]] modernes, outre le [[fourrage]] traditionnel, fournissent à leurs animaux des compléments concentrés énergétiques ou protéiques mais aussi des compléments minéraux et vitaminés. Ces compléments peuvent être apportés sous différentes formes. En premier lieu, ce sont les céréales qui permettent d'apporter de l'énergie aux bêtes. Parmi elles, sont notamment recensés : le [[blé]], le [[triticale]], l'[[orge commune|orge]], l'[[Avoine cultivée|avoine]], le [[millet (graminée)|millet]], le [[sorgo commun|sorgo]] et le [[maïs]]. Les racines et les tubercules sont un exemple de compléments énergétiques utilisés. Les [[betterave]]s, riches en sucres solubles, les pommes de terre et le [[manioc]], riches en [[amidon]], sont des aliments particulièrement riches en énergie. Ce sont souvent leurs sous-produits de l'[[industrie agroalimentaire]] qui sont utilisés, comme la [[mélasse]] et la [[Suc (liquide)|pulpe]] de betterave sucrière, résidus de la cristallisation des sucres de la betterave<ref>{{article|titre=L'alimentation de la vache laitière pour une meilleure qualité du lait|auteur=Abdelilah Araba|périodique=Bulletin mensuel d'information et de liaison du PNTAA|volume=142|année=2006|url=http://vulgarisation.net/142.pdf|format=pdf|consulté le=2 avril 2009}}.</ref>.
 
Les sources de protéines les plus courantes sont les tourteaux, résidus du pressage de graines d'oléagineux pour en extraire leur huile. Les principaux tourteaux utilisés sont les tourteaux de [[soja]], de [[colza]], de [[tournesol]] et de [[lin cultivé|lin]]. Comme concentrés protéiques, des [[farine animale|farines animales]] ont longtemps été utilisées. Les [[Farine de poisson|farines]] et [[Huile de poisson|huiles de poisson]] le sont encore (elles ne doivent pas dépasser une certaine proportion sinon, elles donnent un goût de poisson au lait). Au début des [[années 1970]], au [[Royaume-Uni]], certaines règles d'hygiène permettant d'éviter la transmission de maladies n'ont plus été respectées. Une [[épizootie]] d'[[encéphalopathie spongiforme bovine]] s'est déclenchée. Celle-ci a été découverte en [[1986]] et plusieurs milliers de bovins ont dû être abattus<ref name="Sénat">{{lien web|auteur1=Gérard Deriot|auteur2=Jean Bizet|titre=Rapport de la commission d’enquête sur les conditions d’utilisation des farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage et les conséquences qui en résultent pour la santé des consommateurs|date=15 mai 2001|éditeursite=Sénatsenat.fr|url=http://www.senat.fr/rap/r00-321-1/r00-321-1.html|consulté le=2 avril 2009}}</ref>.
 
Chez les bovins, les neuf [[vitamine]]s hydrosolubles ([[vitamine B1|B1]], [[vitamine B2|B2]], [[vitamine B3|B3]], [[vitamine B5|B5]], [[vitamine B6|B6]], [[vitamine B8|B8]], [[vitamine B9|B9]], [[vitamine B12|B12]] et [[vitamine C|C]]) ne sont en général pas nécessaires parce que les bactéries de la panse les synthétisent<ref name="alimVL"/>.
Ligne 209 ⟶ 211 :
 
Les virus affectent les bovins de diverses manières. Un certain nombre d'entre eux sont responsables de maladies respiratoires comme la [[rhinotrachéite infectieuse bovine]] (IBR), le [[virus respiratoire syncytial]] (RSV) ou le [[PI3]].
 
Les [[rotavirus]] et [[coronavirus]] sont impliqués dans les diarrhées chez les jeunes veaux. La [[diarrhée virale bovine|maladie des muqueuses]] (BVD) cause diarrhées et avortement.
Le virus de la leucose bovine, faiblement contagieux, affecte le système immunitaire.
 
Au niveau des trayons, les virus peuvent provoquer des [[herpès]], des [[papillome]]s et des tumeurs induites par des [[parapoxvirus|parapox]]. Les maladies virales peuvent parfois être très contagieuses et poser des problèmes dans les élevages. C'est le cas de la [[Rage (maladie)|rage]], une maladie du système nerveux enrayée dans de nombreux pays, de la [[fièvre aphteuse]] et de la [[fièvre catarrhale]]<ref name=SAmicrobes/>. En Afrique, des maladies telles que la [[fièvre de la vallée du Rift]] peuvent également se développer au cours d'épidémies importantes<ref>{{lien web|titre=La fièvre de la vallée du rift|url=http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs207/fr/|éditeur=OMS|consulté le=4 mars 2009}}</ref>. Les bovins font partie des animaux sauvages dont la protéine-cible du nouveau [[coronavirus]] pandémique de 2019 (l' [[ACE2]]), est adapté à ce nouveau virus ([[SARS-CoV-2]])<ref name=GammeHotesPotentielsMai2020>{{Article |langue=en |prénom1=Junwen |nom1=Luan |prénom2=Yue |nom2=Lu |prénom3=Xiaolu |nom3=Jin |prénom4=Leiliang |nom4=Zhang |titre=Spike protein recognition of mammalian ACE2 predicts the host range and an optimized ACE2 for SARS-CoV-2 infection |périodique=Biochemical and Biophysical Research Communications |volume=526 |numéro=1 |date=2020-05 |pmid=32201080 |pmcid=PMC7102515 |doi=10.1016/j.bbrc.2020.03.047 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0006291X2030526X |consulté le=2020-05-17|pages=165–169}}</ref> (virus responsable en [[2019]] de la [[pandémie de COVID-19]]). Cette affirmation (mai 2020) est théorique ; elle découle d'études de [[Modélisation de protéines par homologie|modélisations de protéines]] et reste à confirmer [[in vivo]].
 
Ligne 217 ⟶ 221 :
L'[[encéphalopathie spongiforme bovine]], ou « maladie de la vache folle », qui est à l'origine d'une [[crise de la vache folle|crise]] socio-économique importante dans les années 1990, est due à un agent pathogène particulier : le [[prion (protéine)|prion]], une [[protéine]].
 
Certaines maladies bovines posent particulièrement problème car elles sont suspectées de se transmettre à l'homme. C'est le cas de la [[listériose]], le [[Maladie du charbon|charbon]], le [[tétanos]], le [[botulisme]], la [[leptospirose bovine]], la [[brucellose]], la [[tuberculose]], la [[salmonellose]], la [[chlamydiose]], la [[Rage (maladie)|rage]], la [[fièvre de la vallée du Rift]], l'[[impétigo#L’ecthyma|ecthyma]] et la [[maladie de Creutzfeldt-Jakob]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Carole Drogoul|auteur2=Hubert Germain|titre=Santé animale|sous-titre=bovins – ovins : caprins|éditeur=educagri|lieu=Dijon|année=1998|pages totales=346|passage=305 - 318|isbn=2-84444-043-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Gq45VOV0fqkC&printsec=frontcover|titre chapitre=Risques sanitaires pour l'homme : les zoonoses}}</ref>(encéphalopathie spongiforme bovine).
 
==== Parasitisme ====
[[Fichier:Ixodes hexagonus (aka).jpg|thumb|upright=0.6|Les [[tique]]s sont des ectoparasites communs des bovins.]]
Divers insectes (mouches, moucherons, taons) importunent les bovins sans se comporter comme de véritables parasites. Les parasites externes des bovins sont principalement les tiques<ref>{{article|nom1=Gharbi|prénom1=M.|nom2=Darghouth|prénom2=M.A.|titre=A review of ''Hyalomma scupense'' (Acari, Ixodidae) in the Maghreb region: from biology to control.|périodique=Parasite|volume=21|pages=2|année=2014|doi=10.1051/parasite/2014002|pmid=24507485}}</ref>, vecteurs de nombreuses maladies comme la [[brucellose]] ou la [[piroplasmose]], ainsi que les [[pou]]x, les [[gale]]s, les [[teigne (maladie)|teignes]] et les larves de certaines mouches. Les principaux parasites internes les [[strongle]]s pulmonaires et intestinaux et les [[douve (ver)|douves]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Carole Drogoul|auteur2=Hubert Germain|titre=Santé animale|sous-titre=bovins – ovins : caprins|éditeur=educagri|lieu=Dijon|année=1998|pages totales=346|passage=87 - 107|isbn=2-84444-043-6|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Gq45VOV0fqkC&printsec=frontcover}}</ref>. À l'instar de la tique, l'[[Hippobosca|hippobosque]] est suspectée d'être vectrice des protozoaires de la [[babésiose]].
 
En Afrique, les bovins peuvent être affectés par de petits parasites du genre des [[trypanosoma|trypanosomes]]. Les bovins locaux ont développé une résistance à l'infection et à la maladie causée par les trypanosomes. Les zébus, très peu résistants à la maladie, ont souvent été croisés avec les races locales pour voir améliorer leur résistance<ref>{{Ouvrage|auteur1=Georges N Cohen|titre=Les Maladies parasitaires|éditeur=Elsevier Masson|année=2000|pages totales=221|isbn=978-2-84299-181-4|isbn10=2842991818|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=xdyZdI2Uk8cC&printsec=frontcover}}</ref>.
Ligne 241 ⟶ 245 :
 
Certaines races bovines n'ont naturellement pas de cornes, comme l'[[Angus (race bovine)|Angus]] par exemple. Cette anomalie est parfois développée chez d'autres races pour des raisons de facilité d'élevage.
 
Mais la plupart des anomalies portent préjudice au nouveau-né porteur. Ainsi, le [[défaut d'adhérence des leucocytes chez les bovins|BLAD]] (''bovine leucocyte adhesion deficiency''), qui se caractérise par un système immunitaire non fonctionnel, et le [[complex vertebral malformation|CVM]] (''complex vertebral malformation''), une déformation de la colonne vertébrale, deux maladies fréquentes dans la race Prim'Holstein, sont létales, de la même façon que l'anomalie du palais fendu en [[charolaise|Charolais]]. D'autres, comme l'[[achondroplasie]], une forme de nanisme également courante en Prim'Holstein, sont fortement handicapantes<ref>{{Lien brisé|auteur=A. Ducos, A. Eggen, R. Darre, D. Boichard|url=http://www.inst-elevage.asso.fr/html1/IMG/pdf/Anomalies_genetiques.pdf|format=pdf|titre=Les anomalies génétiques dans l’espèce bovine|consulté le=4 mars 2009}}</ref>.
 
Ligne 252 ⟶ 257 :
Selon {{Bioref|MSW|9 mars 2011}} :
* sous-espèce ''Bos taurus indicus'' - [[zébu]]
* sous-espèce ''Bos taurus primigenius'' - [[Aurochs]] (éteint)
* sous-espèce ''Bos taurus taurus'' - Vache domestique d'Europe
 
Ligne 262 ⟶ 267 :
 
La nouvelle sous-espèce adopte le nom de l'espèce d'origine, complété par le nom de sous-espèce (qui reprend l'ancienne [[épithète spécifique]]), ici ''[[Aurochs|Bos primigenius]] taurus''.
 
Certains biologistes sont même réticents à utiliser la notion de sous-espèce pour un groupe domestiqué. D'un point de vue évolutif, l'idée d'espèce ou de sous-espèce est en effet liée à l'idée de sélection naturelle, et non de sélection artificielle. Du fait de cette réticence, et « depuis 1960 environ, la désignation « forma », en abrégé ''f.'', de plus en plus utilisée, exprime clairement qu'il s'agit d'une forme d'animal domestique qui peut éventuellement remonter jusqu'à diverses sous-espèces sauvages : Bovin domestique - ''Bos primigenius f. taurus'' »<ref name="CITES" />.
 
Ligne 267 ⟶ 273 :
 
[[Fichier:Bos taurus indicus.jpg|left|thumb|Le [[zébu]] (''Bos taurus indicus''), une sous-espèce de ''Bos taurus'']]
 
En contradiction avec les conceptions dominantes actuelles, un rapport datant du {{XVIe siècle}} affirme que le produit d'une hybridation entre aurochs sauvage et bovin domestique est stérile, ce qui indiquerait que les deux groupes sont devenus des espèces différentes<ref>{{la}} Baron von Herberstein, ''Rerum moscovitarum Commentarii'', Basilea ex officina, Opporinianna, 1571 ; Gesner ''Historia animalium liber'' I. - ''De quadrupedibus viviparis'', Zurich, 1551.</ref>. Ce rapport n'est généralement pas repris par les scientifiques actuels pour deux raisons. La première est que toutes les espèces sauvages qui ont été domestiquées et qui existent encore se croisent sans problèmes avec leur cousin domestique, y compris le [[chien]] et le [[loup]] (le chien semble l'animal le plus anciennement domestiqué). D'autre part, les études génétiques ont montré que des croisements entre aurochs et bovins domestiques ont été réalisés bien après la domestication : « nous avons aussi pu montrer l'existence sporadique de croisements spontanés ou souhaités par l'homme entre l'aurochs européen mâle et la vache domestique proche-orientalorientale»<ref name="Institut-Jacques-Monod">{{lien web|url=http://www.ijm.fr/ijm/recherche/equipes/epigenome/activites/paleogenetique|titre=Épigénome et paléogénome|éditeur=Institut Jacques Monod|consulté le=22 septembre 2009}}</ref>{{,}}<ref group="note">connu dans ce sens seulement en raison du type d'analyses génétiques pratiquées, basé sur le [[génome mitochondrial]]</ref>.
 
Bien que le débat ne soit pas totalement clos, la tendance actuelle des auteurs est de considérer ''Bos taurus'' comme une espèce invalide, et d'en faire une simple variété domestiquée de ''Bos primigenus''. Mais quel que soit le nom scientifique retenu (''Bos primigenus taurus'', ''Bos primigenius f. taurus'' ou ''Bos taurus''), les bovins domestiques ont une forte spécificité par rapport à leur ancêtre sauvage.
Ligne 277 ⟶ 284 :
[[Fichier:Ur-painting.jpg|thumb|Dessin d'un bovin primitif.]]
{{Article détaillé|Histoire de Bos taurus|Domestication}}
L'espèce sauvage ayant donné naissance à ''Bos taurus'' est l'aurochs sauvage, ''[[Aurochs|Bos primigenius]]''. Sa domestication remonterait au {{-m|VIII|e}}, au [[Moyen-Orient]] et en [[Inde]]<ref>{{Lien brisé|url=http://palissy.humana.univ-nantes.fr/LABOS/UMR/serveur/recherche/pruvost.html|titre=Analyse paléogénétique de la domestication des bovins en France}}, Laboratoire de Préhistoire et Protohistoire de l'Ouest de la France</ref>. Selon une analyse ADN, tous les bovins seraient issus d'un groupe de 80 aurochs sauvages. Ils auraient été domestiqués il y a {{unité|10500|ans}} en Iran<ref>Molecular Biology and Evolution. 14 mars 2012</ref>{{,}}<ref>Ruth Bollongino, Joachim Burger, Adam Powell, Marjan Mashkour, Jean-Denis Vigne et Mark G. Thomas, [http://mbe.oxfordjournals.org/content/early/2012/03/14/molbev.mss092.short ''Modern Taurine Cattle descended from small number of Near-Eastern founders'']</ref> et amenés par les troupeaux des agriculteurs anatoliens<ref>Joachim Burger, Anthropologue, Johannes Gutenberg Universität, Mainz.
 
Documentaire "[https://www.youtube.com/watch?si=68PR7K05BTIlZ-EE&t=847&v=bMthcXDo37o&feature=youtu.be Les énigmes de l'âge de la pierre]" - Volet 01 "Et l'homme devint agriculteur". 14"/ 52 mn
 
Réalisation : Barbara Fally-Puskás, pays : Allemagne - Autriche, 2017</ref>.
 
Plus précisément, beaucoup d'auteurs identifient trois sous-espèces :
Ligne 290 ⟶ 301 :
 
Dans les premières sociétés agricoles, la fonction économique des bovins domestiques en fait un capital (dérivé de ''caput'', « tête de bétail », ce terme a donné celui de cheptel, « troupeau »), source de matières premières (cuir, lait, viande), d'[[énergie animale]] (culture attelée, transport) et de richesse matérielle (le latin ''pecus'', « troupeau », donnant ''pecunia'' {{Incise|pécule, pécuniaire}} qui signifie d'abord « troupeau » puis « fortune, argent » et « monnaie pécuniaire », rappelant qu'après l'économie de troc, s'est développé la monnaie marchandise, les têtes de bétail étant des instruments de paiement ou d'évaluation des biens, jusqu'à l'invention de la [[monnaie fiduciaire]]). La richesse d'un individu, d'une cité, ou d'une région s'est ainsi longtemps évaluée au nombre de têtes de bétail qu'elle possède<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Marion Eugene Ensminger|titre=Animal Science|éditeur=Interstate Publishers|date=1991|passage=310}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=Huguette Durand|titre=La monnaie et les institutions financières|éditeur=éditions Scodel|date=1969|passage=33}}</ref>.
 
 
=== Élevage ===
Ligne 296 ⟶ 308 :
 
[[Fichier:Young Maasai herder Kenya, 1979.jpg|right|thumb|Les [[Maasaï]]s entretiennent une tradition d'élevage très ancienne]]
 
Parmi les plus anciennes formes d'élevage figure le nomadisme. Il consiste en le déplacement incessant de la population et des troupeaux, afin de trouver toujours de la ressource fourragère pour nourrir les animaux. Il est particulièrement employé dans des régions arides ou semi-arides d'Asie, d'Arabie ou d'Afrique, mais tend à décliner pour des raisons politiques. Les [[Bédouins]], les [[Peuls]] ou les [[Maasaï]] sont autant de peuples nomades éleveurs de bovins<ref>{{Ouvrage|auteur1=Pierre Bonte|titre=Les Derniers Nomades|éditeur=Solar|lieu=Paris|année=2004|pages totales=224|isbn=}}</ref>. Par la suite, avec l'invention de l'[[agriculture]] en [[Mésopotamie]], les peuples d'éleveurs se sédentarisent. D'abord uniquement source de nourriture, les bovins vont petit à petit à devenir bête de somme pour réaliser les travaux des champs ou tirer des charrettes et ainsi participer au commerce.
 
Ligne 443 ⟶ 456 :
[[Fichier:Cow Head (98188353).jpg|vignette|Une tête de ''Bos taurus'' en vente sur un marché péruvien pour la viande.]]
La viande de bœuf peut avoir deux origines principales. Il peut s'agir d'un sous-produit de l'activité laitière, les femelles ayant fini leur carrière étant destinées à la boucherie. Mais l'élevage de bovins pour la viande elle-même est également répandu. Environ 6,5 millions de bovins sont abattus chaque année en France et 296 millions de bovins sont abattus dans le monde<ref name=":0">{{Article |langue=de |titre=Daten und Fakten über Tiere als Nahrungsmittel |périodique=Fleischatlas 2014 |date=8 janvier 2014 |url texte=https://www.boell.de/sites/default/files/fleischatlas2014_vi.pdf |pages=19 }}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Luc Daub|titre=Ces bêtes qu'on abat : journal d'un enquêteur dans les abattoirs français, 1993-2008|passage=17|éditeur=L'Harmattan|date=2009}}.</ref>. En 2002, la production de viande bovine représentait 25,2 % de la production mondiale de viande, soit 61 millions de tonnes équivalent carcasse, ce qui fait de la viande bovine la troisième en termes de volume produit après le porc et la volaille<ref name="conduiteBA" />.
 
[[Fichier:Beef inspection USDA.jpg|thumb|Bœuf]]
 
Ligne 449 ⟶ 463 :
Les mâles sont abattus à trois stades différents : veaux (« de lait », « sous la mère » ou « à l'engrais »), taurillons âgés de {{unité/2|20|à=24|mois}} préalablement passés à l'engraissement, bœufs pour les mâles castrés. Les femelles sont le plus souvent destinées à assurer le renouvellement du troupeau et à la production de lait. Les femelles ne produisent du lait que si elles ont vêlé et qu'elles ont été traites régulièrement.
 
La viande bovine fait l'objet de diverses [[certification]]s. On compte quatre [[appellation d'origine contrôlée|appellations d'origine contrôlée]] (AOC) concernant cette viande en France<ref>{{lien web|titre=Bovins : les appellations et labels de qualité des races à viande|url=http://blog.deluxe.fr/trucs-astuces-et-elements-de-choix/bovins-labels-qualite-viande.html|site=blog.deluxe.fr|consulté le=22 septembre 2009}}</ref> : le [[Camargue (race bovine)|taureau de Camargue]], la [[Maine-Anjou]];, le [[fin gras du Mézenc]] et le [[Bœuf de Charolles]], ainsi que de très nombreux [[label rouge|labels rouges]]. Le schéma de découpe est propre à chaque culture, les [[Canadiens francophones]] utilisent le schéma anglosaxon.
 
[[Fichier:Beef cuts France with numbers.svg|upright=2|center|thumb|Découpe française d’une carcasse bovine : 1. Basses côtes, 2. Côtes, entrecôtes, 3. Faux-filet, 4. Filet, 5. Rumsteck, 6. Rond de gîte, 7. Tende de tranche ; poire, merlan, 8. Gîte à la noix, 9. Araignée, 10. Plat de tranche, rond de tranche, mouvant, 11. Bavette d'aloyau, 12. Hampe, 13. Onglet, 14. Aiguillette baronne, 15. Bavette de flanchet, 16. Plat de côtes, 17. Macreuse à bifteck, 18. Paleron, 19. Jumeau à bifteck, 20. Jumeau à pot-au-feu, 21. Macreuse à pot-au-feu, 22. Queue, 23. Gîte, 24. Flanchet, 25. Tendron, milieu de poitrine, 26. Gros bout de poitrine, 27. Collier, 28. Plat de joue, 29. Langue.]]
Le marché mondial de la viande est complexe, puisque faisant apparaître deux zones : une zone [[Océan Pacifique|Pacifique]] comprenant les [[États-Unis]], l'Océanie et l'est de l'[[Asie]] et une zone [[Océan Atlantique|Atlantique]] comprenant notamment l'[[Europe]] et l'[[Amérique du Sud]]. La zone Pacifique, qui est indemne de la fièvre aphteuse, n'importe pas d'animaux issus de la zone contaminée. De l'autre côté, l'Europe interdit l'utilisation d'hormones pour améliorer la croissance des animaux et n'importe donc pas de viande d'[[Amérique du Nord]] où elles sont largement utilisées<ref>{{lien web|url=http://www.inra.fr/internet/Departements/ESR/publications/iss/pdf/is96-302.pdf|site=inra.fr|format=pdf|titre=Les échanges internationaux de viande bovine : une longue série de crises santiaires|année=1996|auteur=Jean-Pierre Boutonnet|consulté le=29 avril 2009}}</ref>.
 
{| class="prettytablewikitable" align="center"
|+ '''La production bovine en 2004'''<ref>{{de}} [[Handelsblatt]] - ''Die Welt in Zahlen'' (2005)</ref>
|- bgcolor=#DDDDDD
! Rang&nbsp;
! Pays
! Production&nbsp; <br />(Milliers de [[tonne]]s)
! Rang&nbsp;
! pays
! Production&nbsp;
|- bgcolor=#EEEEEE
| 1 || [[Élevage bovin aux États-Unis|États-Unis]] || {{formatnum:11207}} || 10 || [[Élevage bovin au Canada|Canada]] || {{formatnum:1425}}
|- bgcolor=#EEEEEE
| 2 || [[Élevage bovin au Brésil|Brésil]] || {{formatnum:7774}} || 11 || [[Élevage bovin en Allemagne|Allemagne]] || {{formatnum:1258}}
|- bgcolor=#EEEEEE
| 3 || [[Élevage bovin en Chine|Chine]] || {{formatnum:6267}} || 12 || [[Élevage bovin en Italie|Italie]] || {{formatnum:1142}}
|- bgcolor=#EEEEEE
| 4 || [[Élevage bovin en Argentine|Argentine]] || {{formatnum:2700}} || 13 || [[Élevage bovin en Ukraine|Ukraine]] || 730
|- bgcolor=#EEEEEE
| 5 || [[Élevage bovin en Russie|Russie]] || {{formatnum:2100}} || 14 || [[Élevage bovin en Espagne|Espagne]] || 721
|- bgcolor=#EEEEEE
| 6 || [[Élevage bovin en Australie|Australie]] || {{formatnum:2033}} || 15 || [[Élevage bovin en Nouvelle-Zélande|Nouvelle-Zélande]] || 700
|- bgcolor=#EEEEEE
| 7 || [[Élevage bovin en France|France]] || {{formatnum:1590}} || 16 || [[Élevage bovin au Royaume-Uni|Royaume-Uni]] || 700
|- bgcolor=#EEEEEE
| 8 || [[Élevage bovin au Mexique|Mexique]] || {{formatnum:1496}} || 17 || [[Élevage bovin en Colombie|Colombie]] || 690
|- bgcolor=#EEEEEE
| 9 || [[Élevage bovin en Inde|Inde]] || {{formatnum:1483}} || - || ||
|- bgcolor=#EEEEEE
|}
Ligne 495 ⟶ 509 :
 
[[Fichier:Bueyes (carahue).jpg|left|thumb|Deux bœufs attelés avec un joug de cornes]]
 
Les bovins sont la plupart du temps [[Attelage (véhicule)|attelés]] par paires pour leur permettre d'avancer sur le même rang et ainsi de manière synchrone. Pour les atteler le système le plus ancien serait le [[joug]] à cornes, également appelé joug de nuque, dont l'utilisation remonterait à l'[[Égypte antique]]. Sous sa forme primitive c'est une simple barre en bois placée entre les cornes de deux [[Bovidae|bovidés]]. Un autre système est le joug de garrot qui s'adapte sur l'encolure des animaux<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=André-Georges Haudricourt|titre=La technologie, science humaine : recherches d'histoire et d'ethnologie des techniques|éditeur=MSH,|lieu=Paris|année=1987|pages totales=343|isbn=978-2-7351-0227-3|isbn10=2735102270|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=8UbMMggFMNMC&printsec=frontcover}}</ref>.
 
Les attelages de bovins sont encore largement utilisés dans certains pays africains. Par exemple, au [[Cameroun]], au [[Tchad]] et en [[République centrafricaine|Centrafrique]], où la traction bovine a été introduite dans les années 1950 parallèlement à la culture du coton, on compte environ {{formatnum:230000}} paires de bovins. Ils sont utilisés pour le labour, et dans une moindre mesure pour le sarclage, le [[buttage]] et le transport par charrettes<ref>{{article|titre=La traction bovine en Afrique Centrale soudano-sahélienne (Cameroun, Tchad et Centrafrique)|auteur=Éric Vall|url texte=http://publications.cirad.fr/une_notice.php?dk=401274|périodique=Ethnozootechnie|volume=60|année=1997|pages=109-118}}</ref>. La traction par les bovins se développe dans une vaste partie de l'Afrique subsaharienne où elle se substitue au travail manuel. Ainsi, les bovins sont utilisés pour le transport dans les zones arides et pour la préparation sommaire des terres dans les zones semi-arides. La traction bovine est également implantée dans les zones subhumides où les cultures annuelles telles que le [[coton]], le [[manioc]], le [[riz]] et le [[maïs]] sont possibles et enfin dans les zones montagneuses, comme dans les montagnes éthiopiennes où elle est millénaire<ref name=tractafriq>{{Ouvrage|auteur1=Gérard Le Thiec|titre=Agriculture africaine et traction animale|éditeur=EditionsÉditions Quae|année=1996|pages totales=376|isbn=978-2-87614-240-4|isbn10=2876142406|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=LHAS_vlpS00C&printsec=frontcover}}</ref>. À [[Madagascar]], où les charrettes à bœuf sont omniprésentes, la race [[Rénitello]] a été développée pour satisfaire la demande en animaux de trait.
 
==== Autres utilisations ====
Ligne 516 ⟶ 531 :
{{Article détaillé|Ruminantia#Ruminants et environnement}}
 
Lors de leur rumination, les bovins dégagent du méthane, et par ce biais sont responsables de 18 % des gaz aà [[effet de serre]] émis à l'échelle de la planète. La quantité de bovins élevés n'est pas sans incidence sur le [[réchauffement climatique]]. « L'élevage est un des premiers responsables des problèmes d'environnement mondiaux aujourd'hui et il faudrait y remédier rapidement », selon Henning Steinfeld, porte-parole de la FAO et coauteur d'un rapport sur le sujet. Les dégâts occasionnés par les déjections sur les ressources en eau, la destruction de zones naturelles pour établir des [[prairie (agriculture)|pâturages]], la non-adéquation de certaines zones avec la présence de bovins (raisons climatiques, zoologiques, ou fragilité des sols), la concurrence de production avec des zones agricoles conduisant à une surexploitation de ces dernières, font de la gestion de la quantité de bovins une problématique importante dans la gestion de l'environnement<ref>{{lien web|url=http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2006/1000448/index.html|titre=L’élevage aussi est une menace pour l’environnement|année=2006|éditeur=FAO|consulté le=4 août 2011}}</ref>. L'exemple de l'introduction des bovins en Australie révèle bien les problèmes qu'ils peuvent poser. En effet, la faune locale ne comportait pas les insectes nécessaires, notamment des coléoptères de la [[famille (biologie)|famille]] des [[Scarabaeidae]], adaptés à ce type d'excréments. Or l'absence de recyclage efficace provoquait une [[Régression et dégradation des sols|dégradation des sols]], une croissance d'espèces herbacées indésirables et le pullulement de deux espèces de mouches (''[[Haematobia irritans]]'' et surtout de ''[[Musca vetustissima]]'', deux espèces nuisibles pour les troupeaux)<ref>{{en}} Thimoty Richard New, ''Exotic Insects in Australia'', Gleneagles Publishing, Adélaïde (Australie) : x + 138 p., 1995 {{ISBN|1-875553-03-7}}</ref>. Face à ces contraintes, les autorités australiennes n'ont pas vu d'autres alternatives que l'introduction d'espèces étrangères<ref>{{Lien brisé|langue=en|url=http://www.csiro.au/resources/ps1ud.html|éditeur=Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation|titre=Exotic dung beetle solution to dung problem in Australia|consulté le=22 septembre 2009}}</ref>.
 
[[Fichier:Cow pyrenees.JPG|thumb|left|Par le pâturage, les vaches valorisent et entretiennent certains paysages.]]
 
[[Fichier:Cow pyrenees.JPG|thumb|left|Par le pâturage, les vaches valorisent et entretiennent certains paysages]]
Toutefois, les bovins peuvent également avoir un intérêt dans la gestion de l'environnement. En effet, le pâturage en zone de montagne permet de limiter les risques d'avalanches qui sont maximum sur des zones non entretenues par la pâture. Les vaches sont également utilisées dans certains massifs comme celui des [[Massif des Maures|Maures]] pour réduire les risques d'incendies en consommant les graminées dans lesquelles peut se développer le feu. En [[Gironde (département)|Gironde]], des animaux de race [[Aure-et-Saint-Girons|Aure-et-saint-girons]] permettent d'entraver la prolifération de plantes aquatiques envahissantes comme le [[myriophylle du Brésil]] tandis que des bovins [[Highland (race bovine)|Highland]] veillent à empêcher l'enfrichement des prairies humides du [[parc naturel régional des Boucles de la Seine normande]]. Les vaches permettent de maintenir les paysages typiques de nos campagnes et contribuent à l'ouverture du paysage. De nombreuses plantes, telles que la [[jonquille]] et la [[cardamine des prés]] dans le [[Morvan]], ou le [[panicaut]] dans le [[Morbihan]] et bon nombre d'orchidées de prairies humides doivent en partie leur présence à celle des bovins. Certains ornithologues ont par ailleurs démontré que sur la réserve naturelle de Chérine dans la [[Brenne (région naturelle)|Brenne]] la présence de bovins pour limiter la prolifération des roseaux était favorable au maintien d'une biodiversité végétale comme animale en bord d'étangs<ref name="livreVaches"/>.
 
Ligne 527 ⟶ 543 :
==== Mythologie égyptienne ====
[[Fichier:Hathor cow.svg|right|thumb|Hathor, déesse égyptienne représentée sous la forme d'une vache]]
Dans la mythologie égyptienne la symbolique de la vache apparaît à travers la déesse [[Hathor]]. Cette déesse, fille de [[Nout]] et de [[Rê]], est représentée soit sous la forme d’une vache, soit sous la forme d’une femme avec des cornes de vache. Hathor est la déesse de l’amour, de la joie et de la danse, et la protectrice des nouveau-nés. C’est la mère de Pharaon et la protectrice d’Horus<ref>{{lien web|url=http://www.guidegypte.com/dieux/hathor.php|titre=Déesse Hathor|éditeursite=guidegypte.com|consulté le=1 mars 2009}}</ref>. La vache, symbole de fécondité, était également associée aux crues du Nil qui fécondait la terre. Il existait également plusieurs taureaux sacrés, et des cultes voués au taureau dont notamment le culte d’[[Apis]]<ref>{{lien web|auteur=Annelise Roman|url=http://musee.vet-alfort.fr/Site_Fr/SFHMSV/SFHMSV_files/Textes/Activites/Bulletin/Txts_Bull/B4/Roman.pdf|site=musee.vet-alfort.fr|titre=L’élevage bovin en Égypte antique|année=2004|consulté le=1 mars 2009}}</ref>.
 
==== Mythologie gréco-romaine ====
Les bovins sont très présents dans la mythologie greco-romaine. L’exemple le plus connu est certainement celui du [[Minotaure]], créature mi-homme mi-taureau issu de la reine [[Pasiphae]] et du taureau de [[Crète]] que Poséidon avait offert à Minos. Ce monstre, enfermé dans un labyrinthe créé par [[Dédale]], se nourrissait de chair humaine. [[Thésée]] le vainquit et sortit du labyrinthe en suivant le fil qu’Ariane lui avait laissé<ref>{{lien web|url=http://mythologica.fr/grec/minotaure.htm|éditeur=mythologica.fr|titre=Minotaure|consulté le=1 mars 2009}}</ref>. [[Héraclès|Hercule]] a lui aussi affaire avecà un taureau au cours de son périple. Lors du {{7e|travail}} commandé par [[Eurysthée]] il capture le taureau de Crète, et le ramène en Grèce<ref>{{lien web|url=http://mythologica.fr/grec/heraclet07.htm|éditeur=mythologica.fr|titre=7 - le Taureau de Crète|consulté le=1 mars 2009}}</ref>.
 
Mais les bovins ne sont pas toujours des monstres à combattre. Ainsi, [[Zeus]] se métamorphose en taureau blanc pour séduire [[Europe fille d'Agénor|Europe]], la fille d’[[Agénor fils de Poséidon|Agénor]], roi de [[Phénicie]]. Par ailleurs, à la suite d'une autre de ses nombreuses aventures amoureuses, il transforme [[Io (mythologie)|Io]] en génisse pour la soustraire à la jalousie de sa femme [[Héra]]<ref>{{lien web|url=http://www.civ-viande.org/6-127-culture-la-mythologie.html|titre=La mythologie|éditeursite=CIVciv-viande.org|consulté le=1 mars 2009}}</ref>. Le taureau était également le symbole de [[Bacchus]], dieu du vin<ref>{{Ouvrage|prénom1=Pierre Nicolas|nom1=Rolle|titre=Culte de Bacchus|éditeur=J.S. Merlin|année=1824|pages totales=379|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=0Qog4NU6rY8C&printsec=titlepage}}</ref>.
 
==== Mythologie scandinave ====
Ligne 538 ⟶ 554 :
 
==== Religions monothéistes ====
Dans les religions abrahamiques, l’adoration de bovins est une représentation du polythéisme à travers le récit du [[veau d'or|culte du veau d’or]]. Ces religions font tout de même elles aussi référence aux bovins. Ainsi, dans le [[Coran]], la [[sourate]] 2 est dite ''la Vache'' (Al-Baqarah). Dans la [[Torah]] figure le songe de [[Joseph (fils de Jacob)|Joseph]], qui donne la signification au pharaon des sept vaches grasses et sept vaches maigres sorties du fleuve<ref>{{fr}} [[Genèse]] 41, 18-21</ref>, et le rite de la ''Vache rousse''<ref>Parah Adamah, [[Livre des Nombres]], 19, 2</ref>. Le taureau est également le symbole de Saint Luc, un des quatre auteurs des [[Évangiles]]. Au {{s-|IV|e}}, le bœuf apparaît dans les représentations de la [[Nativité]] comme un symbole de la patience qui réchauffe [[Jésus de Nazareth|Jésus]] de son souffle. Au fil des siècles, de nombreux saints sont vénérés par les paysans pour protéger leurs troupeaux comme saint Goussaud et saint Eutrope en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], saint Cornély en [[Bretagne]] ou saint Etton et saint Antoine dans les régions du Nord de la France<ref name="livreVaches"/>.
 
==== Hindouisme ====
{{Article détaillé|vache sacrée}}
[[Fichier:Vaches Inde 2006.JPG|right|upright=0.8|thumb|[[Vache sacrée]] indienne]]
C'est sans conteste dans la civilisation indienne que le culte des bovins est le plus poussé. La vache y est sacrée depuis le {{-s-|V|e}}. En effet, les [[hindouisme|hindous]] la considèrent comme l'incarnation de tous les dieux, et interdisent qu'elle soit tuée. Dans la légende hindoue, [[Krishna]], un des dieux les plus vénérés, a été élevée au milieu d'un troupeau de vaches. La vache y est également désignée sous le nom de Go, qui a surgi de la « mer de lait » primordiale. Enfin, [[Vishnou]], en tant que sauveur de la Terre, est également appelé Govinda : le vacher<ref name="livreVaches" />.
 
Aujourd'hui{{Quand}} encore, une grande partie de la population considère encore les vaches comme des animaux sacrés. Les veaux ont encore droit à une bénédiction religieuse, comme tout nouvel enfant dans la famille. L'abattage des vaches est d'ailleurs strictement interdit en Inde, à l'exception des États du [[Bengale-Occidental]] et de [[Kerala]]<ref>{{article|langue=en|auteur=Rahman Maseeh|titre=Is Nothing Sacred?|jour=29|mois=05|année=2000|url=http://www-cgi.cnn.com/ASIANOW/time/magazine/2000/0529/india.cows.html|périodique=Time Asia|consulté le=25 février 2008}}</ref>. Les vaches y sont libres de se promener dans les rues et jusque sur les autoroutes. Elles n'ont pas de vocation à être mangées avant leur mort naturelle. Leur lait, le lait caillé (yaourt), le beurre et le ''ghee'' (beurre clarifié), leurs bouses et même leur urine étaient utilisés. Une fois morte de vieillesse, accident ou maladie, leur peau peut être utilisée par certaines castes pour faire du cuir et d'autres peuvent en manger la viande.
Ligne 552 ⟶ 568 :
Voici quelques [[Héraldique|blasons]] avec des vaches ou taureaux :
<gallery>
Image:Turin coat of arms.svg|Armes de [[Turin]] en [[Italie]]<ref group="note">Turin, en italien ''Torino'', peut être vu (avec [[étymologie populaire]]) comme un diminutif de ''toro'' (taureau). Ce sont donc des [[armes parlantes]].</ref>.
Image:Coat of arms of Kaunas.svg|Armes de [[Kaunas]] en [[Lituanie]]
File:Blason_du_B%C3%A9arn.svg|Blason de l'ancienne province du [[Béarn]], en [[France]]
Ligne 577 ⟶ 593 :
Les sculpteurs ont également su mettre en évidence les bovins, et ce n'est pas un phénomène nouveau, comme en témoignent les cinq taureaux ailés provenant du palais de [[Khorsabad]], bâti au {{-s-|I|er}}, et actuellement visibles au [[Musée du Louvre]]. Ces immenses statues de quatre mètres de haut et d'une dizaine de tonnes chacune montrent l'importance que pouvaient avoir les bovins pour les Assyriens.
 
Les artistes ont commencé à s'intéresser aux bovins dès le {{s-|IV|e}} avec l'apparition du bœuf auprès de l'âne dans la scène de la ''[[Nativité]]''. Il se développe alors sur les bas-reliefs les vitraux et les fresques durant tout le Moyen Âge, puis jusqu'à la [[Renaissance (historiographie)|Renaissance]] avec la multiplication des toiles vouées à ce thème. L{{'}}''Epiphanie'' de [[Giotto di Bondone]], la ''Nativité'' du [[Le Tintoret|Tintoret]] ou l{{'}}''Adoration des bergers'' de [[Hugo van der Goes]] témoignent de cette époque où le divin prenait le pas sur la nature. Les peintres paysagers des {{S2-|XVI|e|XVII|e}}, notamment les Hollandais, firent des bovins un élément de décoration de leurs œuvres, et plus rarement le sujet principal comme [[Jacob Jordaens]] ou [[Paulus Potter]] avec ''[[Le Taureau (Potter) |Le Taureau]]''. Les paysages campagnards deviennent alors un thème récurrent exploité par [[Nicolas Poussin]] à travers ''Le Dénombrement de Bethléem'' et ''L'Enlèvement d'Europe'' ou [[Jean-Honoré Fragonard]] avec ''L'Etable'' ou ''La Charrette embourbée''.
 
Au {{Sp-|XIX|e|et au début du|XX|e}}, le flambeau est repris par des peintres animaliers qui consacrent parfois beaucoup de temps à ce sujet comme [[Julien Dupré]], [[Rosa Bonheur|Rosa]] et [[Auguste Bonheur]] ou le peintre suisse [[Rudolf Koller]]. De manière plus anecdotique, [[Eugène Boudin]] avec ''Vaches au bord de la Touques'', [[Paul Gauguin]] avec ''Les Meules ou le Champ de pomme de terre'', [[Claude Monet]] avec ''Cour de Ferme en Normandie'' et [[Vincent van Gogh]] avec ''Les Vaches'' se sont essayés à représenter les ruminants. Dans [[Guernica (Picasso)|Guernica]], [[Pablo Picasso|Picasso]] fait apparaître la tête épouvantée d'une vache (ou d'un taureau). Les peintres plus contemporains ne les laisseront pas de côté : en 1966 [[Andy Warhol]] démultiplie la tête d'une vache suivant à la façon du [[pop art]], et [[Henri Cueco]] et Jacques Dereux y consacrent un peu de leur temps<ref name="livreVaches"/>. La vache est également mise à l'honneur dans l'exposition d'art contemporain [[Vach'Art]] qui s'est tenu dans diverses grandes villes du monde<ref>{{lien web|url=https://www.linternaute.com/humour/diaporama/06/vach-art/en-savoir-plus.shtml|titre=Vach'Art : une exposition de vaches à Paris|site=l'internautelinternaute.com|consulté le=6 mars 2009}}</ref>.
 
<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="Les Peintres réalistes">
Ligne 590 ⟶ 606 :
[[File:Litore2.jpg|thumb|''Li Torê'' ou ''Le Dompteur de taureau'', bronze de [[Léon Mignon]]|alt=Statue de bronze montrant un puissant taureau maintenu par un homme nu]]
 
Les statues ne sont pas rares dans les villages français, comme à [[Saulieu]], en [[Côte-d'Or]] où s'élève un taureau charolais, œuvre de [[François Pompon]], ou à [[Laguiole (couteau)|Laguiole]] où l'on peut admirer le taureau [[aubrac (race bovine)|aubrac]] créé par [[Georges Lucien Guyot]]. À Arcon (Loire), c'est un bouvier qui mène ses deux bœufs qui orne la place du village face à l'église. L'œuvre est d'Adrien Meneau. Les bovins ont également inspiré le ''Taureau'' de [[Pablo Picasso|Picasso]], ainsi qu'une série de bronzes d'[[Henri Bouchard (sculpteur)|Henri Bouchard]]. À [[Liège]] en Belgique, deux bronzes du sculpteur liégeois [[Léon Mignon]] figurent respectivement ''Le Bœuf au repos'' et ''[[Li Tore|Le Dompteur de taureau]]''. Le second, qui montre la puissance du taureau avec ses attributs proéminents et son dompteur nu, est devenu le symbole des étudiants liégeois qui lui rendent hommage chaque année lors de la traditionnelle [[Saint-Torê]], après avoir été l'enjeu d'une vive polémique entre les politiciens libéraux et catholiques lors de sa mise en place à la fin du {{s-|XIX|e}}<ref>{{Lien web|langue=fr|url=http://www.province-de-liege.info/province/vrac/Litore.htm|titre=Li Torê|site=province-de-liege.info|consulté le=16 juin 2017}}.</ref>.
<ref>{{Lien web
|langue=fr
|url=http://www.province-de-liege.info/province/vrac/Litore.htm
|titre=Li Torê
|site=province de Liège
|consulté le=16 juin 2017
}}.</ref>.
 
Les photographes ne demeurent pas en reste, et ont également participé à ancrer la vache dans la culture, à l'image notamment de [[Yann Arthus-Bertrand]]<ref name="livreVaches"/>.
Ligne 604 ⟶ 613 :
 
[[Fichier:Vache qui rit poster 1926.png|thumb|upright|[[La vache qui rit]] est un emblème de l'usage de la vache en publicité.]]
 
Au cinéma, la vache ''Marguerite'' tient une place majeure dans ''[[La Vache et le Prisonnier]]'' de [[Henri Verneuil]] au cours duquel elle accompagne un prisonnier de guerre français joué par [[Fernandel]] dans son évasion d'Allemagne. En 1979, [[Serge Pénard]] met en scène [[Jean Lefebvre]] dans ''[[Tendrement vache]]'', un film narrant la réincarnation d'une paysanne du pays de [[Caux]] en vache [[normande]]. L'Américain [[Ron Underwood]] fera d'un veau surnommé ''Norman'' l'animal fétiche du héros de ''[[La Vie, l'Amour, les Vaches]]'' en 1991, un film aux couleurs du [[Ouest américain|Far West]]<ref name="livreVaches"/>. Dans ''La vache et le président'', de [[Philippe Muyl]], un jeune enfant tente de sauver une vache à laquelle il est très attaché de l'abattage de tout le troupeau dans lequel s'est déclaré un cas de vache folle<ref>{{lien web|url=http://www.evene.fr/cinema/films/la-vache-et-le-president-1218.php|site=evene.fr|titre=La Vache et le président de Philippe Muyl|consulté le=6 mars 2009}}</ref>. La chorégraphie ''Cows'' de Anthony Morgan mettait en scène des danseurs portant des masques de vache, et le théâtre montre qu'il peut se prêter aussi à représenter les bovins d'une manière originale sous les traits de [[Maurice Baquet (acteur)|Maurice Baquet]] dans ''Cette vache de Marie''. Dans le domaine musical, lesle groupe [[Pink Floyd]] ont fait apparaître une mamelleholstein, percéenommée d'unLulubelle anneauIII, sur la pochette de leur album ''Atom Heart Mother''<ref name="livreVaches"/>.
 
[[Fichier:Lamborghini Gallardo 5.2 '08 (9402936597).jpg|vignette|gauche|Taureau, logo de Lamborghini.|alt=photo couleur d'un blason orné d'un taureau musclé à tête baissée, d'allure agressive, surmonté du nom de la marque : « Lamborghini ».]]
 
Les bovins sont également très présents dans la publicité et les marques commerciales. Les cas les plus célèbres sont certainement la vache [[Milka]] et [[la vache qui rit]], mais la vache a également participé aux campagnes de publicité de [[Monsavon]] au lait ou de [[Kiri (marque fromagère)|Kiri]], et bien d'autres encore dans le domaine agricole<ref name="livreVaches"/>. Pour sa marque de voitures de sport [[Lamborghini]], [[Ferruccio Lamborghini]] a choisi comme symbole un blason orné d'un taureau de combat. Il a eu cette idée en 1962, après avoir visité l'élevage de [[toro de Lidia]] de [[Miura (élevage de taureaux)|Miura]]<ref>{{en}} {{ouvrage|langue=en|auteur=Joe Sackey|titre=The Lamborghini Miura Bible|édition=Veloce Publishing Ltd|année=2008|isbn=978-1845841966|oclc=213449615|url=https://books.google.com/books?id=B1dadHSJMBYC&dq=Ferruccio+lamborghini&hl=es&source=gbs_navlinks_s|pages=160}}, The Muria Legend, p. 15.</ref>. Le nom des modèles [[Lamborghini Miura|Miura]] et [[Lamborghini Gallardo|Gallardo]] font référence à des lignées de taureaux de combat, comme la [[lamborghini Urus]] rappelle l'ancien nom de l'aurochs. L'[[Lamborghini Espada|Espada]] ou l'[[Lamborghini Estoque|Estoque]] évoquent la tauromachie et l'[[Lamborghini Islero|Islero]] reprend le nom d'un taureau célèbre.
 
=== Dans le langage ===
Ligne 645 ⟶ 656 :
** ''prendre le taureau par les cornes'' : prendre une décision déterminée et courageuse
** ''adorer le [[Veau d'or]]'' : avoir le culte de l'argent (référence biblique)
** ''tuer le veau gras'' : faire un festin en l'honneur d'un retour (référence biblique)
** ''Cette voiture est un veau'' : elle manque de puissance et surtout de reprise
** ''pleurer/brailler comme un veau'' : pleurer bruyamment
Ligne 652 ⟶ 663 :
** ''une vache'' (zone d'atterrissage de secours pour parapentes et deltaplanes ; souvent un pré)
** ''Aller aux vaches'' : terme utilisé dans le vol à voile pour désigner un atterrissage forcé dans un pré (ou ailleurs...)
** ''[[nœud en queue de cochon|nœud de vache]] : type de nœud
* Architecture
** ''[[Œil-de-bœuf]]'' : lucarne ronde.
 
== Voir aussi ==
DansLe lenom [[calendrierdu républicain]],bœuf le '''Bœuf''' était le nomfut attribué au {{25e|jour}} du mois de [[vendémiaire]] du [[calendrier républicain]] ou révolutionnaire français<ref>[[Fabre d'Églantine|Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine]], [https://books.google.fr/books?id=vVtWj-W-KP8C&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false ''Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française''], {{p.|19}}.</ref>, généralement chaque [[16 octobre]] du [[calendrier grégorien]].
 
== Notes et références ==
Ligne 663 ⟶ 675 :
 
=== Références ===
{{Références|colonnes=3}}
 
== Annexes ==
Ligne 670 ⟶ 682 :
|wikispecies=Bos taurus
}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Taureau]]
* [[Vache]]
Ligne 683 ⟶ 697 :
=== Liens externes ===
==== Taxinomie ====
* {{MSW | 14200687 | ''Bos taurus'' | Linnaeus, 1758}}
* {{CatalogueofLife | MLQ5 | ''Bos taurus'' Linnaeus, 1758 | consulté le=15 décembre 2020 }}
* {{Faunaeur|305223|''Bos taurus''}}
* {{GISD|172|''Bos taurus''}}
* {{ITIS|183838|''Bos taurus'' Linnaeus, 1758}}
* {{ADW|Bos_taurus|''Bos taurus''}}
* {{NCBI|9913|''Bos taurus''}}
 
==== Autres liens ====
{{Liens}}
* [http://www.fao.org/docrep/W4988F/w4988f00.htm#Contents Document sur l'alimentation des bovins] par la [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]].
 
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Bos_taurus ».