« Hip-hop » : différence entre les versions
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{{Voir homonymes|hop}}
{{Infobox Musique (style)
| nom = Hip-hop
| origines stylistiques = [[Funk]], [[disco]], [[
| origines culturelles = [[Années 1970]] ; [[Bronx]], [[New York]], {{États-Unis}}
| instruments = [[Turntablism]] (platines), [[synthétiseur]], [[boîte à rythmes]], [[batterie (instrument)|batterie]], [[guitare électrique|guitare]], [[guitare basse|basse]], [[piano]], [[
| sous genres = [[Hip-hop alternatif]], [[hip-hop chrétien]], [[rap politique]], [[hip-hop expérimental
| genres dérivés = [[Breakbeat]], [[jungle (musique)|oldschool jungle]], [[drum and bass]], [[trip hop]], [[grime]], [[breakbeat hardcore]], [[neo soul]], [[big beat]], [[Trap (musique)|trap]]
| genres associés = [[Country rap]], [[hip-house]], [[crunk]], [[jazz rap
| voir aussi =
}}
Le '''hip-hop'''<ref name="Merriam-Webster-hip-hop">{{en}} Merriam-Webster Dictionary entry on hip-hop, sur [http://www.merriam-webster.com/dictionary/hip%20hop merriam-webster.com] : A subculture especially of inner-city youths who are typically devotees of rap music; the stylized rhythmic music that commonly accompanies rap; also rap together with this music.</ref>{{,}}<ref name="britannica-rap" /> est une culture et un [[genre musical]] de [[musique populaire]], caractérisé par un rythme accompagné par son expression musicale, le [[rap]]<ref name="britannica-rap" />, et de
Originaire des [[ghetto]]s noirs et latinos de New York, il se répand dans l'ensemble du pays puis gagne progressivement les quartiers populaires du monde entier à partir des années 1980 et 1990, au point de devenir une culture urbaine des plus importantes, et même dominante.
Son expression musicale est elle-même souvent appelée [[rap]], ce qui constitue un raccourci dans la mesure où ce terme ne s'applique qu'à la parole, scandée et saccadée, propre au MCing. La musique hip-hop peut en effet revêtir plusieurs formes, voire se limiter aux seuls beats du DJ ([[disc jockey]]), auquel cas le terme rap ne convient pas.
La musique [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague du hip-hop, ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec des chansons de groupes comme [[
== Terminologie ==
La création du terme « hip-hop » est souvent attribuée à [[Keef Cowboy]], [[rap]]peur de [[Grandmaster Flash and the Furious Five]]<ref name="furious5">{{Lien archive|langue=en|titre=Keith Cowboy – The Real Mc Coy|périodique=Web.archive.org|date=17 mars 2006|consulté le=12 janvier 2010|horodatage archive=20060317071002|url=http://www.furious5.net/cowboy.htm}}.</ref>. Cependant, [[Lovebug Starski]], Keith Cowboy, et [[DJ Hollywood]] utilisaient le terme lorsque la musique était connue sous le nom de [[disco|disco rap]]<ref>{{lien web|url=https://www.youtube.com/watch?v=rGsfXdMRS4c|titre=Afrika Bambaataa talks about the roots of Hip Hop
== Histoire ==
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[[Fichier:Kool Herc.jpg|vignette|[[DJ Kool Herc]] est reconnu comme l'un des pionniers du genre.]]
La musique et la [[culture
Des techniques de turntablism – comme le scratching (attribué à [[Grand Wizzard Theodore]]<ref>{{lien web|langue=en|périodique=NPR |titre=
==== Introduction du rap ====
Le [[rap]], MCing ou emceeing, est un style vocal dans lequel le chanteur parle, généralement sur un morceau instrumental ou synthétisé. Le morceau, en signature 4/4, peut être créé par [[Échantillon (musique)|échantillonnage]], notamment<ref>{{lien web|url=http://www.whosampled.com/|titre=A database of sampled music|périodique=WhoSampled|consulté le=12 janvier 2010}}.</ref>. Ils incorporent également synthétiseurs et [[boîte à rythmes]]. Les rappeurs peuvent écrire, mémoriser, ou improviser leurs paroles et les chanter [[a cappella]] ou pendant un morceau. La musique hip-hop intronise le rap à la [[culture
Les racines du rap remontent à la [[musique afro-américaine]] et plus loin à la [[musique africaine]], en particulier celle des [[
==== Influence du disco ====
La musique hip-hop est influencée par le [[disco]] et le contre-coup qui lui est associé. Selon [[Kurtis Blow]], le tout premier chanteur de Rap à avoir signé avec une [[Major (industrie musicale)|Major]] avec le tube ''The Break'', les premiers jours du hip-hop se caractérisent par la division entre fans et détracteurs du disco. Le hip-hop émerge comme {{citation|réponse directe à la disco européanisée}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=History of Hip Hop|url=http://www.ncimusic.com/tutorial/history/hiphop/hiphop.html|site=ncimusic.com|date
Dès le début des années 1970, le mouvement hip-hop se scinde en deux écoles. D'un côté, il y a les DJs et MCs hip-hop influencés par le disco, qui officient dans des clubs selects du [[Queens]], [[Manhattan]] ou [[Harlem]], comme [[Pete DJ Jones]], [[Eddie Cheeba]], [[DJ Hollywood]], [[Grandmaster Flowers]] et [[Lovebug Starski]]. Ce genre musical est parois qualifié de {{citation|disco rap}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Frank Broughton |auteur2=Bill Brewster |titre=“That Special Beat:” An Interview with One of Hip-Hop’s Founders, Pete DJ Jones |url=https://daily.redbullmusicacademy.com/2019/01/pete-dj-jones-interview |date=07-07-2019 |site=daily.redbullmusicacademy.com |consulté le=30-10-2022 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hip Hop History: Eddie Cheeba & DJ Hollywood-(The Disco Side of Hip Hop) |url=https://thehiphopcosign.wordpress.com/2007/10/26/hip-hop-history-eddie-cheeba-dj-hollywood-the-disco-side-of-hip-hop/ |date=26-10-2007 |site=thehiphopcosign.wordpress.com |consulté le=29-10-2022}}.</ref>. De l'autre côté, on trouve les musiciens de hip-hop pur et dur qui se focalisent sur des rimes rapid-fire et des schèmes rythmiques plus complexes. Ceux-ci jouent dans des « block parties » organisées dans les parcs ou les salles du [[Bronx]]. DJ Kool Herc, [[Afrika Bambaataa]], Paul Winley, [[Grandmaster Flash]], et Bobby Robinson font partie de cette catégorie et regardent les premiers avec plus ou moins de mépris<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Marc McCord |titre=DJ Kool Herc vs. Pete DJ Jones |url=https://www.waxpoetics.com/article/kool-dj-herc-vs-pete-dj-jones/ |date=08-12-2020 |site=waxpoetics.com |consulté le=30-10-2022}}.</ref>.
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[[Fichier:DJ Jazzy Jeff.jpg|vignette|gauche|[[DJ Jazzy Jeff]] aux platines en [[2005]].]]
Les [[années 1980]] marquent la diversification du hip-hop tandis que le genre se développe en des styles plus complexes. [[New York]] devient un véritable laboratoire dans la création de nouveaux sons hip-hop. Des premiers exemples de cette diversification peuvent être entendues dans ''The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel'' de [[Grandmaster Flash]] (1981), un single qui comprend presque exclusivement des [[échantillon (musique)|samples]]<ref>{{en}} Talbot, M,.(2000). ''The musical work: reality or invention?'', Liverpool University Press</ref>, et dans les chansons ''Planet Rock'' d'[[Afrika Bambaataa]] (1982) et ''Nunk'' de
La prolifération du hip-hop électro et des albums hip-hop au début des [[années 1980]] peut être attribuée à la [[
[[Fichier:Beastie-boys.jpg|vignette|Les [[Beastie Boys]] en [[1992]].]]
Des labels indépendants comme [[Tommy Boy Entertainment]], Prism Records et Profile Records atteignent le succès au début des années 1980, publiant des albums à un rythme effréné pour combler les demandes des chaînes de radio et clubs locaux. L'électro et le rap sont les catalyseurs du mouvement hip-hop mené par des groupes comme Cybotron, Hashim, [[Afrika Bambaataa]], Planet Patrol, [[Newcleus]] et Warp 9. À New York, les artistes collaborent avec des producteurs et compositeurs tels qu'Arthur Baker, John Robie, Lotti Golden et Richard Scher, échangeant ainsi de nombreuses idées qui aideront au développement du hip-hop<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Jennifer Lucy Allan, Oren Ambarchi, Matt Anker, Lindsay Barrett, Marcus Boon, Carla Bozulich, Can, Brian Case, Philip Clark, Byron Coley, Richard Cook, Jack Cooke, Julian Cowley, Alan Cummings, Einsturzende Neubauten, Phil England, Kodwo Eshun, Mark Fell, Edward Fox, Phil Freeman, Jason Gross, Alexander Hacke, Mike Hames, Andy Hamilton, Max Harrison, Richard Henderson, Tony Herrington, Ken Hollings, Simon Hopkins, David Ilic, David Keenan, Biba Kopf, Ulrich Krieger, Alan Licht, Eric Lumbleau, Lydia Lunch, Howard Mandel, Merzbow, Keith Moliné, Will Montgomery, Brian Morton, Joe Muggs, Alex Neilson, Andrew Nosnitsky, Kasper Opstrup, Ian Penman, Edwin Pouncey, Brian Priestley, Reinhold Friedl, Adrian Rew, Simon Reynolds, Sam Richards, Robin Rimbaud, Bruce Russell, Sarah Angliss, Irmin Schmidt, Peter Shapiro, Brian Shimkovitz, Mark Sinker, Mark E. Smith, Daniel Spicer, Joseph Stannard, Sue Steward, David Stubbs, Atao Tanaka, David Toop, Dan Warburton, Richard Whitelaw, Barry Witherden, Rob Young|url=http://thewire.co.uk/in-writing/essays/a-z-of-electro|titre=A-Z of Electro|
Avant les années 1980, le hip-hop ne se consacrait qu'à ce qu'il se passait localement aux États-Unis. Mais, à partir des années 1980, il commence à s'étendre dans une douzaine d'autres pays. Greg Wilson est le premier DJ à présenter l'électro hip-hop au public britannique au début des années 1980, optant pour des versions instrumentales ou dub de ''Nunk'' de Warp 9, ''ET Boogie'' d'Extra T, ''Hip Hop, Be Bop (Don't Stop)'' de [[Man Parrish]], et ''Planet Rock'' et ''Dirty Talk''<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.globaldarkness.com/articles/electro_funk_what_did_it_all_mean_wilson.htm|titre=Wilson, Greg, "Electro-Funk-What Did It All Mean" November 2002|éditeur=Globaldarkness.com|consulté le=24 août 2014}}.</ref>.
Au début de la décennie, le B-boying devient le premier aspect de la culture hip-hop à atteindre le [[Japon]], l'[[Australie]] et l'[[Afrique du Sud]], le ''[[lexique du hip-hop#C|crew]]'' de breakdance Black Noise le pratiquait déjà avant les débuts du rap. Sidney Duteil devient le premier animateur noir en [[France]] à présenter l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]''<ref>MCM, rétrospective sur Sidney :
==== Hip-hop new school ====
[[Fichier:KRS-One crop.jpg|vignette|droite|redresse|[[KRS-One]] est un rappeur clé du [[hip-hop new school]].]]
[[Fichier:Flavor Flav - Public Enemy- konser-Slakthuset-Malmö-1991.jpg|vignette|
Le [[hip-hop new school]] désigne la seconde vague de hip-hop ayant émergé entre [[1983]] et [[1984]] avec [[
==== Âge d'or du hip-hop ====
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=== Années 1990 ===
==== Succès public ====
En [[1990]], ''[[Fear of a Black Planet]]'' de [[Public Enemy]] emporte le succès critique et public<ref name="Jones">{{lien web|langue=en|nom=Jones IV|prénom=James T|titre=MAINSTREAM RAP;Cutting-edge sound tops pop in a year of controversy;Video's child take beat to new streets|url=https://pqasb.pqarchiver.com/USAToday/access/56039798.html?dids=56039798:56039798&FMT=ABS&FMTS=ABS:FT&type=current&date=Dec+20%2C+1990&author=James+T.+Jones+IV&pub=USA+TODAY+(pre-1997+Fulltext)&desc=MAINSTREAM+RAP%3BCutting-edge+sound+tops+pop+in+a+year+of+controversy%3BVideo's+child+take+beat+to+new+streets&pqatl=google
▲[[Fichier:Flavor Flav - Public Enemy- konser-Slakthuset-Malmö-1991.jpg|vignette|gauche|[[Flavor Flav]] de [[Public Enemy]] en 1991.]]
[[MC Hammer]] atteint le succès grâce à son album ''{{lang|en|Please Hammer, Don't Hurt 'Em}}'', certifié multi-[[Disque de certification|disque de platine]]. Il atteint la première place des classements, et son single, ''U Can't Touch This'', atteint le top 10 du [[Billboard Hot 100|''{{lang|en|Billboard}}'' Hot 100]]. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera lui aussi un rôle clé dans le genre. L'album élève le rap vers un niveau de popularité encore plus grand. Il est le premier album de hip-hop certifié [[Disque de certification|disque de diamant]] par [[Recording Industry Association of America|RIAA]] pour avoir dépassé les 10 millions d'exemplaires vendus<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=23 février 2010|titre=Archived|horodatage archive=20090904003800|url=http://community.allhiphop.com/go/thread/view/12461/5467055/TOP_10_selling_rap_albums_of_all_time}}.</ref>. Il reste l'un des albums du genre les mieux vendus<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=album|id=r27923|pure_url=yes}}|
▲En [[1990]], ''[[Fear of a Black Planet]]'' de [[Public Enemy]] emporte le succès critique et public<ref name="Jones">{{lien web|langue=en|nom=Jones IV|prénom=James T|titre=MAINSTREAM RAP;Cutting-edge sound tops pop in a year of controversy;Video's child take beat to new streets|url=https://pqasb.pqarchiver.com/USAToday/access/56039798.html?dids=56039798:56039798&FMT=ABS&FMTS=ABS:FT&type=current&date=Dec+20%2C+1990&author=James+T.+Jones+IV&pub=USA+TODAY+(pre-1997+Fulltext)&desc=MAINSTREAM+RAP%3BCutting-edge+sound+tops+pop+in+a+year+of+controversy%3BVideo's+child+take+beat+to+new+streets&pqatl=google|site=|date=20-12-1990|consulté le=07-06-2012|page=1.A|journal=[[USA Today]]}}.</ref>. L'album joue un rôle clé dans la popularisation du hip-hop auprès du grand public en 1990, décrit par ''[[Billboard]]'' comme {{citation|l'année où le rap a explosé}}<ref name="Jones" />. Des articles d'autres journaux tels que le ''[[Time (magazine)|Time]]'' et le ''[[Los Angeles Times]]'' citent l'album pour son importance dans la scène<ref>{{lien web|url=http://www.hiphopmovement.org/about-us.html|titre=About Us|website=Hip Hop Movement|langue=en|consulté le=26 janvier 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur1=Leroy Moore|titre=The Son Of Hip-Hop, Ronald Savage, Speaks About His Disability, Discrimination &…|url=http://kriphopnation.com/the-son-of-hip-hop-ronald-savage-speaks-about-his-disability-discrimination/|site=kriphopnation.com|date=06-02-2017|consulté le=20-06-2017}}</ref>.
Malgré le soutien des chaînes de radio afro-centrées, le hip-hop devient l'un des meilleurs genres musicaux du milieu des années 1990, qui, en [[1999]], compte un total de 81 millions d'albums vendus<ref>{{article|langue=en|url=https://www.theguardian.com/music/2010/oct/07/hiphop-heritage-public-enemy-krs-one|périodique=The Guardian|titre=The hip-hop heritage society|date=7 octobre 2010|consulté le=8 novembre 2011|prénom1=Angus|nom1=Batey
▲[[MC Hammer]] atteint le succès grâce à son album ''Please Hammer, Don't Hurt 'Em'', certifié multi-[[disque de platine]]. Il atteint la première place des classements, et son single, ''U Can't Touch This'', atteint le top 10 du [[Billboard Hot 100|''Billboard'' Hot 100]]. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera lui aussi un rôle clé dans le genre. L'album élève le rap vers un niveau de popularité encore plus grand. Il est le premier album de hip-hop certifié [[disque de diamant]] par [[Recording Industry Association of America|RIAA]] pour avoir dépassé les 10 millions d'exemplaires vendus<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=23 février 2010|titre=Archived|horodatage archive=20090904003800|url=http://community.allhiphop.com/go/thread/view/12461/5467055/TOP_10_selling_rap_albums_of_all_time}}.</ref>. Il reste l'un des albums du genre les mieux vendus<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=album|id=r27923|pure_url=yes}}|éditeur=[[AllMusic]]|titre=Please Hammer, Don't Hurt 'Em: Overview}}.</ref>. En date de [[2017]], l'album compte 18 millions d'exemplaires vendus<ref>{{lien web|langue=en|auteur=CHRISTOPHER JOHN FARLEY|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1101940328-164065,00.html|titre=Rap's Teen Idols Return|série=Time|date=24 juin 2001|consulté le=7 septembre 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|nom=Cassidy|prénom=John|url=http://www.newyorker.com/archive/1996/08/26/1996_08_26_062_TNY_CARDS_000376033|titre=The Talk of the Town: Under the Hammer|série=The New Yorker|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|titre=Mc Hammer Biography|éditeur=Sing365.com|consulté le=7 septembre 2012|horodatage archive=20120715115902|url=http://www.sing365.com/music/lyric.nsf/MC-Hammer-Biography/4E0F2063AA089C6748256E0700170A6C}}.</ref>. Publié en 1990, ''[[Ice Ice Baby]]'' de [[Vanilla Ice]] est le premier single hip-hop à atteindre les classements ''[[Billboard]]''. Il atteint aussi la première place dans d'autres pays comme l'[[Australie]] aidant ainsi à populariser le genre dans le monde<ref>{{Ouvrage|langue=fr-FR|prénom1=Tommy|nom1=Kyllonen|titre=Un.orthodox|sous-titre=Church. Hip-Hop. Culture|éditeur=Zondervan|année=2007|pages totales=|passage=92|isbn=978-0-310-27439-1|isbn2=0-310-27439-7|titre chapitre=An unorthodox culture: hip-hop's history}}</ref>. En 1992, [[Dr. Dre]] publie ''[[The Chronic]]''. Là encore, l'album popularise le [[gangsta rap]] de la côte ouest américaine, qui devient plus viable que son rival de la côte est américaine<ref name="britannica.com">{{lien web|langue=en|url=http://www.britannica.com/EBchecked/topic/266545/hip-hop|titre=hip-hop (music and cultural movement) – Britannica Online Encyclopedia|série=Encyclopædia Britannica|date=13 février 2005|consulté le=7 septembre 2012}}.</ref> ; l'album lance un style nommé [[G-funk]], qui dominera par la suite la côte ouest.
▲Malgré le soutien des chaînes de radio afro-centrées, le hip-hop devient l'un des meilleurs genres musicaux du milieu des années 1990, qui, en [[1999]], compte un total de 81 millions d'albums vendus<ref>{{article|langue=en|url=https://www.theguardian.com/music/2010/oct/07/hiphop-heritage-public-enemy-krs-one|périodique=The Guardian|titre=The hip-hop heritage society|date=7 octobre 2010|consulté le=8 novembre 2011|prénom1=Angus|nom1=Batey|lieu=Londres}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,1653639,00.html|série=Time|titre=Hip-hop's Down Beat|date=17 août 2007|consulté le=16 avril 2012|prénom1=Ta-Nehisi|nom1=Coates}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien archive|langue=en|horodatage archive=20110811065922|url=http://articles.cnn.com/2011-02-09/us/guitar.hero.gone_1_music-genre-air-guitar-guitar-center?_s=PM%3AUS|éditeur=CNN|titre=The music dies for once popular 'Guitar Hero' video game|date=9 février 2011|consulté le=27 novembre 2011|prénom1=Michael|nom1=Martinez}}</ref>. La fin des années 1990 assiste à la domination du genre par le [[Wu-Tang Clan]], [[Sean Combs|Diddy]] et [[the Fugees]]<ref name="britannica.com"/>.
==== Rivalité est/ouest ====
{{article détaillé|Rivalité East Coast/West Coast}}
La rivalité East Coast/West Coast désigne un climat de tension qui dura de [[1991]] à [[1997]] et qui opposa les rappeurs issus de la [[Rap West Coast|côte ouest]] des États-Unis à ceux de la [[Rap East Coast|côte est]]. Elle se traduisit par l'assassinat des deux artistes principaux des deux camps : [[Tupac Shakur]] (du label [[Death Row Records]]) en [[1996]], puis celui de [[The Notorious B.I.G.]] (du label [[Bad Boy Records]]) en 1997.
=== Années
[[Fichier:Eminem performing live at dj hero party.jpg|vignette|redresse
La popularité du hip-hop continue de s’accroître dans les [[années 2000]]. [[Dr. Dre]] reste une figure importante, et produit ''[[The Marshall Mathers LP]]'' d'[[Eminem]]. Dre produit aussi l'album ''[[Get Rich or Die Tryin']]'' de [[50 Cent]], qui se classe premier du [[Billboard 200|''Billboard'' 200]]. Le hip-hop trouve aussi son chemin de la pop grand public à cette période, en particulier au milieu des années 2000. Le premier album de [[Nelly (rappeur)|Nelly]], ''[[Country Grammar]]'', se vend à plus de neuf millions d'exemplaires. Dans les années 2000, le [[crunk]], un dérivé du [[
Le [[hip-hop alternatif]], qui a été lancé dans les [[années 1980]], et a ensuite décliné, resurgit au début des années 2000 grâce à un nouvel engouement du public pour la [[musique indépendante]]. Des groupes et artistes comme [[OutKast]] et [[Kanye West]] se populariseront encore à cette période. Des artistes de hip-hop alternatif comme [[The Roots]], [[Dilated Peoples]], [[Gnarls Barkley]] et [[Mos Def]] se popularisent significativement. L'album ''St. Elsewhere'' de Gnarls Barkley, qui mêle funk, neo soul et hip-hop, se classe {{20e}} du ''Billboard 200''. ''None Shall Pass'' d'[[Aesop Rock]] (2007) est aussi bien reçu par la presse<ref>{{
Pendant les [[années 2010]], des artistes de l'[[âge d'or du hip-hop]] annoncent leur retour : [[Eric B. and Rakim]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/eric-b-rakim-to-reunite-for-2017-tour-album-reissues-w446291|titre=Eric B. & Rakim to Reunite for 2017 Tour, Album Reissues|
▲Pendant les [[années 2010]], des artistes de l'[[âge d'or du hip-hop]] annoncent leur retour : [[Eric B. and Rakim]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.rollingstone.com/music/news/eric-b-rakim-to-reunite-for-2017-tour-album-reissues-w446291|titre=Eric B. & Rakim to Reunite for 2017 Tour, Album Reissues|website=rollingstone.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, [[Pete Rock and CL Smooth]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.spin.com/featured/after-22-years-pete-rock-and-cl-smooth-are-finally-ready-to-make-new-music/|titre=After 22 Years, Pete Rock and CL Smooth Are Finally Ready to Make New Music|date=28 novembre 2016|website=spin.com|consulté le=20 juin 2017}}.</ref>, et [[A Tribe Called Quest]] avec un dernier album, intitulé ''We Got It from Here... Thank You 4 Your Service''.
== Scènes internationales ==<!-- NOTE: Non exhaustive, la section est ici pour citer quelques exemples de scènes internationales, et non la Terre entière.-->
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{{article détaillé|Hip-hop allemand}}
Des premiers artistes locaux [[Culture underground|underground]] sont
=== Belgique ===
{{article détaillé|Hip-hop en Belgique}}
Le [[hip-hop en Belgique]] est principalement mené par des [[
=== Espagne ===
{{article détaillé|Hip-hop espagnol}}
L'un des facteurs qui contribueront au développement et à la popularisation de la [[culture
=== France ===
{{article détaillé|
La [[culture
DJ [[Dee Nasty]] et [[Lionel D]] donnent aussi impulsion à cette culture dans leur émission hip-hop sur radio [[Nova]], ''Deenastyle'', mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages (les « free jams », sorte de [[Block party|block parties]] à la française) au terrain vague de [[Quartier de la Chapelle|La Chapelle]] (Paris) en 1986<ref>Pierre-Antoine Marti, op. cité, p. 90</ref>. Les compilations ''[[Rapattitude]]'' 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est vers la fin des années 1980-1990 que le hip-hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'émergence des groupes comme [[Suprême NTM]], [[IAM]], [[Assassin (groupe)|Assassin]], [[Nec Plus Ultra]], [[Sulee B Wax|Les Little]], [[Démocrates D]], [[Tout simplement noir (groupe)|Tout simplement noir]], [[Ministère A.M.E.R.]], [[Doudou Masta|Timide et Sans Complexe]],
En 2022, 40 ans après le [[New York City Rap Tour]] en France, la [[Philharmonie de Paris]] organise la première exposition nationale consacrée à cette culture<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Hip-Hop 360
=== Japon ===
{{article détaillé|J-rap}}
[[Fichier:HALCALI_Japan_Day_2008_4.jpg|vignette|[[
Au [[Japon]], le hip-hop est plus connu sous le nom de J-rap, mais est également appelé rap japonais, hip-hop japonais, ou J-hip-hop<ref>{{en}} [http://music.3yen.com/category/j-hip-hop/ Japanese Music – J-Hip Hop]</ref>) est un [[genre musical]] lancé par le musicien Hiroshi Fujiwara à son retour au [[Japon]] au début des [[années 1980]]<ref
Une importante étincelle émane du hip-hop japonais en 1983, lorsque la breakdance fait son apparition à [[Tokyo]] dans les films et performances sur scène ; bien avant cela, des chansons de hip-hop américain étaient jouées dans les soirées à Tokyo. Selon Takagi Kan, une première génération de MC japonais : {{citation|Je savais pas ce qui m'attirait dans le rap et le [[DJ mix|DJing]]
=== Québec ===
{{article détaillé|Hip-hop québécois}}
Le [[hip-hop québécois]], ou rap québ'<ref>{{lien
En [[2006]], [[Manu Militari (rappeur)|Manu Militari]] s'impose avec son album ''Voix de fait''<ref>{{lien web|url=http://www.lapresse.ca/arts/festivals/francofolies/201106/18/01-4410524-manu-militari-toujours-cinglant-le-rappeur.php|titre=Manu Militari: toujours cinglant, le rappeur|date=18 juin 2011|site=lapresse.ca|consulté le=7 juin 2016}}.</ref> qui pousse le hip-hop vers une dimension plus consciente et politique. À partir {{date-|juillet 2009}}, Jo le Zef et Filigrann organisent les Word Up! Battles diffusés sur Internet. Ce mouvement de joute verbale a cappella avec des textes pré-écrits gagne rapidement en popularité. Les battles révèlent plusieurs artistes et fait connaître le hip-hop québécois au public français (les français reprirent le concept avec les Rap contenders). La participation de Dramatik (muzion) véritable vétérans du rap game, au Wordup!11 consacre l'importance de ce mouvement. Wordup! donne ainsi un second souffle au mouvement hip-hop québécois.
Dès 2010, le groupe [[Alaclair Ensemble]], composé de KenLo, Maybe Watson, Claude Bégin, Eman, Ogden AKA Robert Nelson, Mash et Vlooper, se démarque par ses productions éclectiques, ses paroles absurdes et ses clins d'œil à l'[[histoire du Québec]]<ref name=slate />. D'autres groupes tentent de briser les clichés au sein de la [[
== Caractéristiques ==
La culture hip-hop regroupe quatre principaux modes d'expression : [[rap]], [[DJ mix|deejaying]], [[graffiti]] et [[breakdance]]. Le [[
La musique hip-hop comporte deux aspects : la production (aussi appelée {{citation|beatmaking}}) et le chant rap (aussi appelé {{citation|emceeing}} ou {{citation|MCing}} (de MC, Master of Ceremony). Le ''beatmaking'' peut souvent être confondu avec le deejaying pour la simple raison que les deux font partie de la musique de fond (ou ''beat'') utilisée par le MC pour rapper.
=== Deejaying ===
Le [[disc jockey|deejaying]] (DJing ou DJaying) consiste à passer des disques simultanément, en les mélangeant et en les modifiant. Le DJ utilise pour cela des techniques variées comme le ''[[Scratch (musique)|scratch]]'', le cutting, le baby scratch ou le crab. Certains DJs du mouvement sont désormais célèbres dans le milieu hip-hop comme [[DJ Kool Herc]], [[Afrika Bambaataa]], [[Grandmaster Flash]], [[Grand Wizzard Theodore]] ou bien [[Jazzy Jay]]. Plusieurs DJs sont maintenant des stars tels que [[DJ Premier]], ancien coéquipier de [[Guru (rappeur)|Guru]] dans le groupe [[Gang Starr]], DJ Craze, qui remporte tournoi sur tournoi, [[Dee Nasty]], premier DJ français du mouvement hip-hop dans les [[années 1980]], et DJ Clue, qui grâce à ses [[mixtape]]s est le premier DJ de la scène hip-hop à vendre plus d'un million de disques.
=== Rap ===
Le [[rap]] (MCing ou emceeing), est un chant saccadé ([[Lexique du hip-hop#F|flow]]) composé de paroles souvent très imagées, riches en assonances et allitérations. Influencé par le toasting et par des précurseurs dans le jazz ou le rock, il connaît un succès tel qu'on assimile parfois la [[musique]] hip-hop au rap. MC est l'appellation qui désigne celui qui anime les soirées ou des manifestations, mais désigne également les rappeurs. Les initiales MC correspondent en anglais à ''[[Maître de cérémonie|Master of Ceremony]]'' ou ''Microphone Controler''. Les premiers DJs encourageaient le public qui assistait aux fêtes à danser. Néanmoins, l'un d'entre eux, Grandmaster Flash, était tellement occupé à passer ses disques et à les écouter qu'il lui devint bientôt nécessaire d'engager deux amis pour qu'ils encouragent le public à sa place. Bientôt, les premiers rappeurs sentirent l'envie de raconter quelque chose de plus, et commencèrent à « lâcher des connaissances » sur le ghetto, et leur vie de tous les jours.
Les premiers groupes de rap avaient un style orienté vers la fête, les paroles étaient alors ponctuées d'onomatopées ''[[hip-hop old-school|old-school]]'', plus musical
Le [[Rap]] dans son sens développé va au delà du chant saccadé. Nous avons le Rap journalisme et investigation qui introduit le rappeur dans le domaine de recherche pour éclairer les zones d'ombres de l'histoire passé. En exemple plusieurs se focalisent sur la conquête coloniale en Afrique (
=== Beatmaking ===
Le [[beatmaker|beatmaking]] se fait souvent à l'aide de programmes ou de matériels spécialisés, même si au début le MC rappait sur la partie [[Musique instrumentale|instrumentale]] d'une chanson passée en boucle. Le beat était donc composé à partir de ''samples'' de disques. Un ''beat'' peut être composé de trois sections : le ''bassline'' (la forme que prendra la basse dans l'instrumentale), la mélodie (la ligne principale, celle qui captera l'attention), et le ''drumline'' (sons de ''drums'' - « percussions »), mais la créativité est de mise et aucune règle n'est fixée. Plusieurs [[beatmaker]]s préfèrent utiliser des samples de diverses sources et les mixer pour créer une mélodie, mais il est tout autant possible de [[compositeur|composer]] complètement.
===
Le [[
=== Hip-hop soul ===<!-- Ancre -->
Le
== Image ==
=== Danse ===
{{article détaillé|Danse hip-hop}}
Le [[breakdance]], pour reprendre la formulation d’Ailane<ref name=":0" />, est l’expression corporelle du hip-hop. Cette danse se caractérise par sa dimension athlétique, enchainant des mouvements fluides et amples qui sont constamment rompus pour laisser place aux suivants. Le terme de [[breakdance]] vient des médias, le terme correct étant pour parler de cette danse est le B-boying. Les danseurs sont également appelés breakers ou B-boys (B-girls pour les danseuses), le B signifiant break. En [[1970]], apparait le [[Locking]] avec comme créateur Don Campbell, provenant de la [[côte
=== Graffiti ===
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=== Mouvement féminin ===
Bien que le hip-hop est tout d'abord investi par un milieu masculin, les [[
Aux [[États-Unis]], des rappeuses telles que [[Eve (
En France, on peut citer les rappeuses [[Saliha]] (compilation ''[[Rapattitude|Rapattitude vol. 1]]'', ses deux albums ''
== Valeurs ==
{{article détaillé|Universal Zulu Nation}}
Le mouvement hip-hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation{{Référence nécessaire}} qui a prôné les [[valeur (philosophie)|valeurs]] : « Peace, love, unity and having fun » (dont James Brown fera le titre d'une de ses chansons) soit « la paix, l'amour, l'unité et s'amuser », mais aussi le respect d'autrui ainsi que l'unité des peuples. Ainsi que le disent Laplantine et Nouss<ref>{{Ouvrage|auteur1=Laplantine, F. et A. Nouss|titre=Métissages|sous-titre=De Arcimboldo à Zombi|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Pauvert]]|année=2001
Ces valeurs universelles sont à l'origine historique du mouvement hip-hop, même si l'ampleur et la diversification du mouvement rend certainement difficile une analyse globale de valeurs. Outre ces messages d'incitation au progrès de soi, les valeurs universelles du hip-hop sont peut-être également à chercher dans la capacité du hip-hop à faire évoluer, par ricochet, la société. En France, l'une des manifestations de la capacité du hip-hop à faire évoluer la société est l'avènement du premier animateur de télévision noir en France, étape historique ; Il s'agit de [[Sidney (animateur)|Sidney]], dont l'émission ''[[H.I.P. H.O.P.]]'' est également la première au monde entièrement hip-hop<ref name="Sydney"/>.
Confrontant aussi une culture dominante, le hip-hop est le lieu d’une dimension de « subculture résistante »<ref name=":0" />. Comme le souligne Osumare, les personnes adhérant aux valeurs du hip-hop, en particulier à ses débats, sont souvent victimes d’une marginalisation sociale, et luttent par le fait même pour une meilleure inclusion, pour elles-mêmes et pour les autres<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Osumare,|nom1=Halifu.|titre=The Africanist aesthetic in global hip-hop|sous-titre=power moves|lieu=New York|éditeur=[[Palgrave Macmillan]]|année=2007|pages totales=219|isbn=978-1-4039-7630-7|isbn2=1403976309|isbn3=9780230609617|oclc=70708109
== Médias ==
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Le premier show de hip-hop à la [[Radiodiffusion|radio]] est le ''Mr. Magic's Disco Showcase'', sur WHBI 105.9 FM, à [[New York]], vers 1979<ref name="ReferenceA"/>.
En [[France]], les [[Radio libre|radios libres]] sont apparues en 1981, date du premier mandat de [[François Mitterrand]]. Les premiers DJ français à avoir joué du rap sont les [[DJ Funk|DJ funk]] de l'époque tels que Sidney (Radio 7) et [[Dee Nasty]] (Carbonne 14), suivi de Cut Killer entre autres. [[Radio Nova]] sera la radio de référence pour le hip-hop. Au milieu des années 1990, des radios dites « généralistes », comme [[Skyrock]], ont ensuite « accaparé » ce mouvement, le réduisant progressivement à sa partie la plus « grand public ». Des radios comme [[Générations (radio)]], [[Fréquence Paris Plurielle]] (à Paris) ou encore Booster (à Toulouse) proposent des émissions plus pointues sur le sujet. [[Radio libertaire]] avec l'émission ''Réveil hip-hop'' (diffusant entre autres du [[rap politique]]).
Avec l'apparition d'[[Internet]], de nombreuses nouvelles émissions voient le jour entre 2005 et 2010. Fan de hip-hop et webzines ont lancé leurs propres médias, tel que hip-hop Session et son émission éponyme ou encore ''{{langue|en|Welcome To The G Point}}'' sur Common Wave Radio<ref>voir [http://www.commonwave.com/?p=406 www.commonwave.com/?p=406]</ref>.
=== Télévision ===
À la [[télévision]], le thème du hip-hop est attribué à des chaînes telles que [[
=== Cinéma ===
Le mouvement hip-hop est présent sous plusieurs formes au cinéma<ref name="Rap et Cinéma">{{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]]
* tout d'abord en tant que musique de film, où les morceaux de rap accompagnent souvent des scènes à caractère urbain, mais aussi parfois des séquences plus exotiques comme du western dans ''[[Django Unchained]]'' de [[Quentin Tarantino]] ;
* ensuite comme thème, qu'il s'agisse de documentaires sur la banlieue ou les cultures urbaines ou encore de fictions se déroulant dans ce genre de cadre ;
* enfin de nombreux {{citation|biopics}} concernent des stars du mouvement hip-hop, comme le film autobiographique ''[[8 Mile]]'' du rappeur [[Eminem]].
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* Hugues Bazin, ''La culture hip-hop'', Desclée De Brouwer, Paris, 1995 (nombreuses rééditions), 305 p. {{ISBN|2-220-03647-2}}
* [[Sylvain Bertot]], ''Rap, Hip-hop : Trente années en 150 albums de Kurtis Blow à Odd Future'', Le Mot et le Reste, 2012, 384 p. {{ISBN|978-2-3605-4051-8}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|préface=[[Dee Nasty]]|postface=[[Solo (rappeur)|Solo]]|titre=Regarde ta jeunesse dans les yeux. Naissance du hip-hop français 1980-1990|lieu=Marseille|éditeur=[[Le
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Vincent Piolet]]|titre=Hip-Hop 360|
* Thomas Blondeau et Fred Hanak, ''Combat rap : 25 ans de hip-hop : entretiens'', Le Castor astral, Bordeaux, 2007, 214 p. {{ISBN|978-2-8592-0713-7}}
* Olivier Cachin, ''Hip hop : l'authentique histoire en 101 disques essentiels'', Scali, 2007, 563 p. {{ISBN|978-2-35012-189-5}}
* [[Jeff Chang]], ''Can't Stop Won't Stop : Une histoire de la génération hip-hop (Broché)'', Allia, 2006, 665 p. {{ISBN|2-844-85229-7}}
* [[Denis-Constant Martin]] (dir.), ''Quand le rap sort de sa bulle. Sociologie politique d'un succès populaire'', [[Volume !
* Sheyen Gamboa, ''hip hop, l'histoire de la danse'' préfacé par Joeystarr Editions Scali, 2008
* Isabelle Kauffmann, ''Génération du hip-hop : danser au défi des assignations'', université de Nantes, 2007 (thèse de sociologie)
Ligne 233 ⟶ 228 :
* David Dufresne, ''Yo ! révolution rap'', les éditions Ramsa, 1991, 160 p. {{ISBN|2-859-56914-6}}
* Christian Béthune, ''Le rap - Une esthétique hors la loi'', Collection mutations, Autrement, 2003, 245 p {{ISBN|2-7467-0384-X}}
* [[Gérôme Guibert]] & Emmanuel Parent (dir.), Dossier Hip hop, ''[[Volume !
* [[Fatou
* Yvan Tessier, ''Paris art libre dans la ville'', Éditions Hersher, 1991 {{ISBN|2-7335-0195-X}}
* Henry Chalfant and James Prigoff, ''Spraycan Art'', Thames and Hudson, 1987 {{ISBN|0-500-27469-X}}
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=== Articles ===
==== En français ====
* {{Article |langue=fr |auteur1=Kitwana Bakari, |titre=De la transformation du mouvement culturel hip-hop en pouvoir politique |périodique=Diogène|numéro=203 |date=2003 |lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-diogene-2003-3-page-139.htm |pages=139-145}}
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
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* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
* {{Article |langue=fr |auteur1=
==== En anglais ====
* {{Article |langue=en-us |auteur1=Morgan, Marcyliena, and Dionne Bennett. |titre=Hip-Hop & the Global Imprint of a Black Cultural Form |périodique=Daedalus|volume=140|numéro=2 |date=2011 |lire en ligne=http://www.jstor.org/stable/23047460 |pages=176-196 }}
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
* {{Article |langue=en-us |auteur1=
=== Magazines ===
* ''All that Sheet/Libre Zulu n*4, ''Histoire du mouvement hip hop en Europe'', fanzine francophone, 1993.
* ''[[Get Busy (magazine)|Get Busy]]'' (Sear ...), fanzine francophone
* ''Down With This (Nobel ...)'', fanzine francophone
* ''Rapport de forces'', fanzine francophone
Ligne 283 ⟶ 274 :
* ''Scratch'', par Doug Pray (2001). {{Commentaire biblio|Documentaire sur la culture hip-hop et les disc jockeys.}}
* ''La face B du hip-hop'', par [[Mouloud Achour (journaliste)|Mouloud Achour]] et [[Ariel Wizman]] (2003) {{Commentaire biblio|État des lieux de la culture hip hop et du "rap business". Des États-Unis à la France.}}
* ''[[Hip Hop com
* ''Rize'', par [[David LaChapelle]] (2005) . {{Commentaire biblio|Documentaire sur le Krump (ou Clowning), son histoire, ses origines, son développement.}}
* ''The Furious Force of Rhymes'', par Joshua Atesh Litle (2010). {{Commentaire biblio|Documentaire sur le rap à travers le monde.}}
* ''Paris HipHop 2011'', par Paul Florent (2011). {{Commentaire biblio|Ce documentaire décrypte le lien entre Paris et le mouvement hip hop et dresse le bilan de trente années d'activité dans la métropole<ref>{{Lien web | url= http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/paris-hip-hop-2011,30882608.php | titre= Paris hip hop 2011 |
* ''Style Wars 2'', par Veli Silver et Amos Angeles (2014).
* ''[[Afrikaaps]]'', documentaire réalisé par {{Lien|langue=en|fr=Dylan Valley}} en 2010.
* {{Lien web |langue=fr |auteur=Luc Lagier |url=https://www.youtube.com/watch?v=AggNNBnVpE0 |titre=Rap et Cinéma |jour=24 |mois=novembre |année=2021 |site=Blow Up |éditeur=[[Arte]]
=== Fictions ===
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* ''[[Beat Street]]'', film de Stan Lathan (1984)
* ''[[Colors (film)|Colors]]'', film de [[Dennis Hopper]] (1988)
* ''[[Menace to Society (film)|Menace II Society]]'', film de Albert & Allen Hughes (1993)
* ''[[La Haine]]'', film de [[Mathieu Kassovitz]] (1995)
* ''[[Ma 6-T va crack-er]]'', film de [[Jean-François Richet]] (1997)
Ligne 309 ⟶ 300 :
* ''[[Street Dancers]]'', film de [[Chris Stokes]] (2004).
* ''[[Sexy Dance]]'', film de [[Anne Fletcher]] (2006), ainsi que ''[[Sexy Dance 2]]'' (2008), ''[[Sexy Dance 3D]]'' (2010) et ''[[Sexy Dance 4: Miami Heat]]'' (2012).
* ''
* ''[[Steppin']]'', film de [[Sylvain White]] (2007).
* ''[[Wackness]]'', film de Jonathan Levine (2008).
* ''Center Stage Turn It Up'', film de Steven Jacobson (2008)
* ''[[Fish Tank]]'', film d'[[Andrea Arnold]] ([[2009 au cinéma|2009]])
* ''Street Dance'', un film de Max Giwa et Dania Pasquiniand (2010) et ''[[
* ''[[Battle of the Year (film)|Battle of the
* ''[[Qu'Allah bénisse la France]]'',
* ''[[The Get Down]]'', série télévisée sur la naissance de ce mouvement (2016)
* ''[[Break (film)|Break]]'', film français de [[Marc Fouchard]] (2018)
== Notes et références ==
{{Références}}
==
{{Autres projets|commons=Category:Hip-hop|q=Hip hop}}
{{catégorie principale}}
{{Liens}}
* Dossier [https://balises.bpi.fr/dossier/hip-hop/ « 5 défricheurs du hip-hop en France »] sur Balises, magazine de la [[Bibliothèque publique d'information]].
{{Palette|Hip-hop|Musique électronique}}
{{Portail|hip-hop|danse|culture américaine|société|New York|Afro-Américains}}
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