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[[Image:Naval Ensign of Algeria.svg|thumb|250px|{{FIAV|000001}} Le [[Pavillon (marine)|pavillon]] de guerre ([[Forces navales algériennes|Marine algérienne]].]]
 
Le '''drapeau de l'[[Algérie]]''' (en {{lang-ar|علم الجزائر}}, en {{Lang-ber|ⴰⵏⴰⵢ ⴰⴷⵣⴰⵢⵔⵉ, Anay azzayri}}), est constitué de deux bandes verticales d'égale largeur, verte à la [[Hampe (support)|hampe]] et blanche au vent, et comporte en son milieu un croissant rouge entourant une étoile à cinq branches, issus du [[Étoile et croissant|symbolisme islamique]]. Diverses versions prétendent retracer la création du drapeau actuel et le font remonter à la fin des années [[1920]] ou au milieu des années [[1930]], il a connu diverses ébauches au cours de l'histoire du [[mouvement national algérien]] avant d'acquérir sa forme actuelle.
 
Il devient le drapeau officiel du [[Front de libération nationale (Algérie)|Front de libération nationale]] (FLN) et du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] (GPRA) durant la [[guerre d'Algérie]] puis de l'[[Algérie|État algérien indépendant]] en [[1962]]. Ses caractéristiques précises, au niveau des motifs et des proportions, sont définies officiellement le {{Date|25|avril|1963}} par la [[loi]] 63-145.
 
== Description ==
[[File:Flag of Algeria (construction).svg|thumb|280 px|Construction détaillée après [[1963]].]]
 
Le drapeau algérien est défini en ces termes dans l'article 5 de la constitution algérienne<ref>[http://www.joradp.dz/hfr/Consti.htm La constitution algérienne]</ref> :
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L'[[Étoile nord-africaine]] (ENA) est fondée en [[1926]] ; c'est une association de travailleurs militant pour l'émancipation de l'Algérie, présidée par [[Messali Hadj]] et qui compte comme membre le petit-fils de l'Émir [[Abd el-Kader]], [[Khaled el-Hassani ben el-Hachemi]]. Cette structure cherche très tôt à donner un emblème au [[mouvement national algérien|mouvement algérien]], dès 1926 avec un drapeau à dominante verte comportant la mention {{Citation|l'Algérie notre pays, l'arabe notre langue et l'islam notre religion}}<ref>Brahim Sadouni, ''Le drapeau: écrit d'un harki'', L'Harmattan, 1990, {{p.}}68</ref>. Les partisans de l'[[Étoile nord-africaine|ENA]] s'inspirent des symboles et des figures de la résistance à la colonisation du {{XIXe siècle}}. Ainsi, ils considèrent l'Émir [[Abd el-Kader]] comme une figure qui a tenu un drapeau algérien<ref>[[Benjamin Stora]], ''Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire'', L'[[Harmattan]], 1987, {{p.}}94, [https://books.google.fr/books?id=D8O7GRyD5eoC&pg=PA94&dq=stora+drapeau+abd+el+kader&hl=fr&ei=VrOlTtKrHM3csgb5kc37Ag&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CD8Q6AEwAg#v=onepage&q&f=false extrait en ligne].</ref>.
 
L'histoire de la création du drapeau actuel a donné lieu à plusieurs hypothèses. La première affirme que c'est [[Émilie Busquant]], l'épouse de [[Messali El Hadj]], qui a conçu la forme définitive du drapeau algérien en 1934, mais que les couleurs et la disposition du drapeau ont été fixées auparavant<ref>Djamila Amrane, ''Des femmes dans la guerre d'Algérie'', Karthala Éditions, 1994, {{p.}}24</ref>. [[Benjamin Stora]] explique que c'est lors d'une réunion de l'[[Étoile nord-africaine|ENA]], en [[1934]], chez le militant [[Benachenhou Hocine]], que sont choisies les couleurs du drapeau et qu'[[Émilie Busquant]] est alors chargée de sa confectioncouture<ref name="StoraBook">[[Benjamin Stora]], ''Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens'', L'Harmattan, 1985, p.74</ref>. Dès août 1935Cependant, le drapeau vert et blanc, marqué d'une étoile et d'un croissant rouge, est présenté comme l'œuvre d'[[Émilie Busquant]]. Cependantselon René Gallissot et Anissa Bouayed nuancent cette affirmation : pour eux, ce n'est pas la première apparition du drapeau algérien ;remonte enaux effetmanifestations dessyndicales manifestantsalgériennes, syndicaux algériens déployaient ce même drapeau (vert et blanc marqué d'une étoile et d'un croissant rouge) dans les défilés du {{1er}} mai, dès 1919 et 1920, sur les [[France|territoires français]] et [[algérie]]ns<ref>{{harvsp|Gallissot|Bouayed|2006|p=176}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=René|nom1=Gallissot|titre=Deux notices du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier-Algérie|périodique=Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales|date=2004-12-30|issn=1111-2050|doi=10.4000/insaniyat.6325|lire en ligne=http://insaniyat.revues.org/6325|consulté le=2016-06-17|pages=143–158}}</ref>.
 
[[Fichier:Drapeau 8 mai 1945 Bouzid Saal 3.jpg|vignette|« ''L'emblème national porté par le [[Chahid (Algérie)|chahid]] [[Bouzid Saâl]] lors des [[Massacre de Sétif, Guelma et Kherrata|manifestations du 8 mai 1945]]'' » (Musée du moudjahid de Sétif)]]
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Les portulans de la [[Renaissance]] rapportent divers pavillons maritimes censés représenter la [[régence d'Alger]]. Les modèles sont variés, aux multiples bandes horizontales de différentes couleurs. Pour l'époque, en [[Europe]] ces drapeaux sont le symbole des {{citation|[[Barbaresque|pirates barbaresques]]}} ; en réalité la régence fait d'[[Alger]] une capitale. Elle est surtout tournée vers la course en [[Méditerranée]] et sa corporation de corsaires, la Taïfa des raïs, mène ce qu'elle considère comme une forme de [[djihad]] contre les navires [[Christianisme|chrétiens]] et procure l'essentiel des ressources du trésor [[algérie]]n.
Les étendards de guerre sont aussi variés que les pavillons maritimes, avec des dispositions horizontales de diverses couleurs. Cependant leur forme est le plus souvent découpée<ref name="Lux34-35">{{harvsp|Lux-Wurm|2001|p=34-35}}</ref>.
[[Fichier:Banner of the dey of Algiers.jpg|gauche|vignette|upright|L'étendard de guerre du dey, capturé par les Français en 1830]]
L'album de John Baumont (1705) rapporte un pavillon du [[Dey d'Alger|dey]], probablement employé sur les vaisseaux, car un étendard plus complexe servait à signaler sa présence au sol lors de cérémonies. Enfin l'étendard de guerre du dey fut capturé en 1830 lors de la [[prise d'Alger]] par les [[France|Français]] ; il est rapporté par le [[Charles Eblé|lieutenant Eblé]] qui l'offre en cadeau à [[Victor Hugo]] et qui reste exposé encore de nos jours dans le [[musée Victor-Hugo]]<ref name="Lux34-35" />.[[Fichier:Drapeau Ahmed Bey de Constantine.svg|thumb|upright=0.8|Drapeau du [[bey (titre)|bey]] de [[Constantine (Algérie)|Constantine]].]]
 
Par ailleurs, le [[bey de Constantine]] possédait aussi son propre étendard, flottant sur le palais du bey et la [[casbah]] de Constantine. Il fut utilisé notamment lors des [[Siège de Constantine (1836)|batailles contre la France]] à partir du {{Date-|21|novembre|1836}}. Ce drapeau rouge contient en son centre un [[Zulfikar]], [[poignard]] à deux branches représenté en couleur blanche, symbole des conquêtes islamiques ayant appartenu à [[Ali ibn Abi Talib|Ali]]<ref>{{article|prénom1=Temimi|nom1=Abdeljelil|titre=Le drapeau constantinois à l'époque de Hadj Ahmed, dernier Bey de Constantine|périodique=Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée|numéro=15-16|année=1973|passage=323-326|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1973_num_15_1_1252}}</ref>.