« Armand Delsemme » : différence entre les versions

Mais avant de connaître cette ascension scientifique, il s'engagea, à 22 ans dans la résistance belge à l'occupant allemand en prenant la direction du réseau d'espionnage Luc-Marc. <ref> Souvenirs de la seconde guerre mondiale, Ed. Ceges ,AB 622. </ref> Durant toute la guerre, il dut gérerassurer la difficile questioncouverture de la double vie et du financement des agents du réseau, tous volontaires pour collecter des renseignements sur les troupes allemandes tout en paraissant mener une vie familiale et professionnelle banale pourafin d'éviter toute suspiscion de l'occupant. Mais aussi, il lui fallut trouver les moyens de subsistance de ceux qui, démasqués, avaient perdu tout emploi en entrant dans la clandestinité pour échapper aux poursuites ennemies. Et, en plus de cetteces responsabilités responsabilitédirigeantes, il s'engagea personnellement dans l'action aux côtés des opérateurs d'émissions radios en langage morse (que les résistants surnommaient "les pianistes") chargés d'envoyer les renseignements vers l'Angleterre. Pour cela, il dut acquérir une formation d'opérateur qui lui permit d'atteindre la cadence d'émission de 22 mots par minute, ce qui le classait parmi les meilleurs. <ref> La guerre secrète des espions belges, 1940-1944, Emmanuel Debruyne.</ref> La nécessité de changer fréquemment le lieu d'où étaient émis les messages afin d'échapper au repérage par les camions de goniométriedétection goniométrique de la Wermacht, entraînait le risque d'être pris en flagrant délit de transport du matériel d'émission lors de fouilles et de raffles de la police militaire allemande. <ref> Note de service de Delsemme aux opérateurs d'avoir à varier le plus possible les lieux d'émissions. Ed. Ceges, AA 1333. </ref> Mais Armand Delsemme atteindra la libération de la Belgique en ayant pu échapper à l'ennemi.

Après la guerre, Armand Delsemme deviendra, durant les années cinquante, un des collaborateurs d'[[Haroun Tazieff]], professeur à l'université de Bruxelles, qu'il avait rencontré dans la résistance à laquelle Tazieff participait sous l'apparence d'un étudiant à l'université de Liège (l'université de Bruxelles ayant volontairement cessé toute activité pour ne pas subit le germanisation qui lui avait été proposéeannoncée par l'occupant). Créateur de la volcanologie moderne, notamment lors de l'exploration du volcan [[Nyiragongo]], au Congo belge, Tazieff donna à Armand Delsemme, l'occasion de réussir l'opération dangereuse de déposer un spectrographe au bord du cratère en activité crachant le feu, ce qui lui permit, au terme de deux nuits d'exposition, d'obtenir un spectrogramme de flammes volcaniques, le premier au monde <ref> Extrait du commentaire du film "Volcan interdit" CH 2 2013 pdf-Chris Marker ch., transcription dans le livre paru sous le titre "Nyiragongo, le volcan interdit", Ed. Flammarion, Paris 1975. </ref>.