« Blongios nain » : différence entre les versions

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{{sous-titre/Taxon|ns1=Ixobrychus minutus}}
{{Taxobox début | animal | Blongios''Ixobrychus nainminutus'' | 47-090506-little-bittern-at-upper-ford-near-Sigri-.jpg | ''Ixobrychus minutus'' mâle | classification=COI }}
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Le '''Blongios nain''' ('''''Ixobrychus minutus''''') ou '''Butor blongios''' est une espèce de [[héron]] [[Oiseau nicheur|nicheur]] et [[Migration des oiseaux|migrateur]] qui appartient à la famille des [[Ardéidé]]s. C'est le plus petit des hérons européens.
 
== Description ==
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== Comportement ==
Il vit solitaire ou en couple, parfois en groupes lâches au moment des migrations.
<br />Cette espèces est [[monogame]] et territoriale (c'est le mâle qui crée et défend son territoire en début de la période de reproduction.
Mâle et femelle s'occupent des oisillons jusqu'à leur envol.
 
=== Alimentation ===
Le Blongios nain utilise généralement pour se nourrir les trouées au sein des [[roselière]]s ainsi que les [[berge]]s de [[canaux]].
<br />Son régime alimentaire est essentiellement basé sur des insectes aquatiques, des [[Amphibia|batraciens]] et des petits poissons qu'il chasse solitairement, au crépuscule surtout. Il chasse à l'affut, immobile dans les roseaux ou en avançant lentement sur la berge.
 
=== Vocalisations ===
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=== Reproduction ===
 
Avec un retour tardif de ses quartiers d'hiver en [[Afrique]], le blongios nain fait son site de nidification au cours de la deuxième moitié de mai, en Europe.
 
Il y a peu d'information sur la formation des couples. Nous savons que les mâles arrivent en premier lieu. Il marque son territoire par le chant et en chasse tous les concurrents qui se présentent. Les mâles sont chanteurs et leur chant ressemble à un aboiement de chien au loin.
 
Le mâle choisit l'emplacement du nid, de préférence dans une [[roselière]] ou à proximité dans les fourrés de saules ou les buissons, à faible hauteur (à quelques dizaines de centimètres au-dessus de la surface, dans une zone ou l'eau est profonde de 25 à {{unité|30|cm}} <ref name=INPN1>Muséum, [http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceDescription.jsp&numero_taxon=2477 Fiche INPN] (Inventaire nationale du patrimoine naturel)</ref>. Si les conditions sont optimales, les couples tendent à former des colonies de faible densité. Parfois, les nids sont seulement distants de 3,5 à {{unité|5|mètres}}, bien que de telles densités soient assez rares.
<br /> Le mâle dépose le premier matériau. Quand la femelle a accepté le premier projet, il continue la construction.
<br />Le nid est en forme de pyramide inversée, de {{unité|30|cm}} de diamètre environ (dimensions variant selon le site). Il est fait de feuilles et morceaux de roseaux séchés. Le nid est abrité faiblement mais de façon beaucoup plus importante s'il est exposé au vent et aux vagues.
<br />La femelle pond (souvent avant que le nid ne soit complètement terminé), en une seule fois 5 à 6 œufs blancs (extrêmes : 4 à 9) entre mi-mai et juin<ref name=INPN1/>.
<br />Mâle et femelle se remplacent pour couver les œufs 18/20 jours que dure l'incubation. Les petits à 5 ou 6 jours sont déjà en mesure de quitter un instant la plate-forme et de récupérer les tiges aux alentours immédiats. À partir du dixième jour après l'éclosion, ils sont raides et droits comme les adultes, mais ils sont encore couverts de duvet. Au fil des jours, ils s'éloignent du nid, mais reviennent régulièrement pour recevoir leur nourriture. Après un mois<ref name=INPN1/>, ils sont autonomes et ont instinctivement appris à pêcher.
 
== Habitat et répartition ==
Le Blongios nain apprécie particulièrement les bords d'étangs, les cours d'eau lents et les marais mais aussi certaines [[sablière]]s ou [[Carrière (géologie)|gravière]]s<ref>[http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/include/patnat/znieff2g/74150006.pdf Fiche ''ZNIEFF (de type I)'' N° régional : 74150006; ''« Gravières de l'Arve »''] (Rhône-Alpes, 640,45 ha)</ref> voire de grands parcs urbains ou les bassins de retenue. <br />. On le trouve parfois (comme nicheur) dans les estuaires (De la seine<ref name=repartitionMuseum/>) ou près de la mer ([[Camargue]] <ref name=repartitionMuseum/>, ou [[réserve naturelle du courant d'Huchet]] <ref name=repartitionMuseum>[http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceRepartition.jsp&numero_taxon=2477&date_min=1950&date_max=2011 Source : Muséum, répartition, INPN], consulté 2011/02/18</ref>).
<br />L'existence de roselières denses et de zones humides semblent être l'élément déterminant de sa présence.
 
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== État des populations, pressions, réponses ==
L'Europe compte de {{formatnum:40000}} à {{formatnum:100000}} couples nicheurs et l'espèce était considérée comme vulnérable et en fort déclin à échelle européenne notamment pour les années 1970 et 1980. Ils sont répartis sur une relativement faible superficie en [[Europe de l'Ouest]] <ref>[http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=10&pageReturn=ficheEspeceDescription.jsp&numero_taxon=2477 carte de répartition]</ref>.
<br />Cet oiseau est {{Citation|considéré comme étant une espèce menacée au niveau national et européen et méritant des mesures conservatoires particulières}}<ref name=Blongios3>Les Blongios / PNR Cap et marais d'Opale [http://www.lesblongios.fr/pages/association/fichiers/pdf/propStageblongios2011.pdf Inventaire de la population de Blongios nain Ixobrychus minutus du Marais Audomarois en 2011]</ref>, notamment suit à la régression ou dégradation des zones humides<ref>Groupe d’étude sur le blongios nain,''Sémaire Blongios nain'', 22 au 24 juin 2005. PNR Cap et marais d’Opale.</ref>.Il est pour cette raison ''[[espèce protégée|protégé]]'' au niveau européen (inscrite en ''annexe 1'' de la [[directive européenne sur les oiseaux]]). Une explication à son déclin en fin de {{s-|XX|e}} pourrait être la régression ou dégradation des zones humides sur sa route de migration entre l'[[Afrique]] et l'Europe, notamment lors des importantes sécheresses d'[[Afrique de l'Est]] dans les années 1970-1980 <ref>[http://oiseauxisere.free.fr/etudes/dop_blongios_nain.pdf Fiche Blongios Nain], Guide pour la sauvegarde des espèces animales de l’Isère, Programme d’action du document d’objectif prioritaire en faveur de la faune sauvage ; 2005, consulté 2011/02/18</ref>, ce qui laisse penser que les actions de protection conduites en Europe doivent absolument être accompagnées d'actions équivalentes en Afrique.
 
En [[France]], la population de Blongios nain était en fort déclin, suivant ainsi la tendance générale européenne, avec un effectif estimé à 2000 couples en [[1968]], 453 couples en [[1983]] et 242 couples en [[1997]], avec son plus important noyau en [[Camargue]].
Certaines régions de France (littoral atlantique, [[Picardie]], [[Flandre française|Flandre]]) ont perdu 80 % de leurs effectifs au cours de cette période. Cependant l'espèce est extrêmement discrète et de nombreux oiseaux passent peut-être inaperçus, notamment dans les grands marais peu accessibles, mais aussi dans certaines petites zones humides où sa présence n'est pas recherchée, par exemple dans la [[Brenne (région naturelle)|Brenne]]<ref>LPO, Réserve naturelle Chérine, [http://www.parc-naturel-brenne.fr/info-actu/doc-telechargeables/pdf/2010-09_ZPS%20Brenne_oiseaux%20nicheurs%20LPO.pdf Les oiseaux nicheurs de la Grance Brenne]; Statut des peuplements en 2008 et enjeux de conservation, Consulté 2011/02/18</ref>.
<br />Les effectifs de ce blongios semblent remonter depuis 1990 (ou sont mieux inventoriés ?). On estime que la population nationale se situe aujourd’hui entre 500 et 800 couples (estimation en 2006 : Dubois et al. 2008). Il est considéré comme en voie de disparition dans certaines régions (liste rouge en [[Isère (département)|Isère]] par exemple<ref>[http://oiseauxisere.free.fr/etudes/dop_blongios_nain.pdf Liste rouge Isère]</ref>)
 
En [[Île-de-France]], l'espèce est considérée comme un nicheur très rare, en régression depuis [[1976]] et selon le Museum ''Quasi menacé'' ({{Citation|espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises}} <ref>UICN France, MNHN, ONCFS & SEOF (2008) ; [http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ISBServlet?action=Espece&typeAction=29&pageReturn=listEspecesListesRouges.jsp&scope=FR&liste=Oiseaux_nicheurs_metropole Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (2008)]</ref>). L'effectif reproducteur est estimé à une vingtaine de couples.
<br />Il est attentivement suivi dans le nord de la France, notamment sur le [[Réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre|marais du Romelaëre]] devenu [[réserve naturelle nationale]], dans le [[marais audomarois]] qui abrite à lui seul de 4 à 10 % (selon les sources) de la population nationale de blongios nain<ref name=Blongios3/>{{,}}<ref>[http://www.snpn.com/IMG/pdf/ZHI_62_-_site.pdf Zone humide Info], {{n°|62}}, {{4e}} trimestre 2008 ; Ramsar et la {{10e}} Conférence des Parties</ref>{{,}}<ref>Nicolas Delelis (2005) ; ''Le Blongios nain'' ('' Ixobrychus minutus L'' .) dans le Marais Audomarois (Pas de Calais – France) Synthèse de 10 années de suivi de la population Typologie de l’habitat dans le Marais Audomarois ; Organisation du séminaire national « Blongios nain » juin 2005, (Mémoire de fin d’étude, PDF, 74 pages)</ref>, de même qu'en [[Belgique]]<ref>''Évolution des effectifs de blongios nain sur le site des marais d'Harchies-Hensies-Pommeroeul (Belgique)'' = Variations in little bittern population in the Harchies-Hensies-Pommeroeul marshes (Belgium); Congrès / Séminaire Blongios nain ''Ixobrychus minutus'', Arques, FRANCE (22/06/2005) ; 2006, vol. 74, no1, {{p.|95-100}} [6 page(s) (article)]</ref>. Des travaux de restauration de roselières en zone humide sont conduits en sa faveur, avec notamment l'aide de l'Agence de l'eau (par exemple à [[Saint-Quentin]] et [[Rouvroy (Aisne)|Rouvroy]]] ([[Réserve naturelle des Marais d'Isle]])<ref name=AEAP> Agence de l'eau (AEAP), [http://www.eau-artois-picardie.fr/IMG/pdf/Recueil_d_operations_en_zones_humides_fiches_restauration.pdf Recueil d'opérations en zones humides dans le bassin Artois-Picardie], PDF, 41 pages, consulté 2011/02/18</ref>.
 
== Voir aussi ==
=== Notes et références ===
{{reflistReflist}}
 
=== Références taxonomiques ===
* {{COI|storks|Pelecaniformes|''Ixobrychus minutus''|consulté le=16 mai 2015}}
* {{Zoonomen|cico|Ciconiiformes|Ixobrychus minutus}}
* {{Avibase|EF0EF643CD2690CF|1162895103466|''Ixobrychus minutus'' }}
* {{FaunaeurCITES fr|966341856|''Ixobrychus minutus''|consulté le=16 mai 2015}}
* {{ITISFaunaeur|17485096634|''Ixobrychus minutus'' (Linnaeus, 1766) }}
* {{ADWITIS|Ixobrychus_minutus174850|''Ixobrychus minutus'' (Linnaeus, 1766)}}
* {{ADW|Ixobrychus_minutus|''Ixobrychus minutus''}}
 
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
* {{UICN|14470822735766|''Ixobrychus minutus'' (Linnaeus, 1766)|consulté le=16 mai 2015}}
* {{Oiseaux espèce|blongios.nain|''Ixobrychus minutus''}}
* [http://natura2000.environnement.gouv.fr/especes/A022.html Répartition en France]
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=== Bibliographie ===
* ''Étude d'incidence sur les milieux naturels du parc de la Courneuve au regard de la directive européenne du 2 avril 1979'' - juillet 2005 par le bureau d'étude Biotope, annexée au dossier d'enquête publique de la [[Tangentielle Nord]]
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Karel|nom1= Šťastný|traducteur=Dagmar Doppia|titre=La grande encyclopédie des oiseaux|éditeur=Gründ|lien éditeur= Gründ|lieu=Paris|mois=octobre|année=1989|pages totales=494|titre chapitre=blongios nain|passage=55|isbn=2-7000-2504-0}}
 
{{Portail|ornithologie}}
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