« Histoire du protectionnisme » : différence entre les versions

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Les [[Libéralisme|libéraux]] ont beaucoup critiqué les théories protectionnistes. Selon eux, le protectionnisme est une [[imposture]] intellectuelle qui ne sert qu'à favoriser des [[groupes d'intérêt]] aux dépens du plus grand nombre et du [[bien public]]. Lire par exemple les ''Sophismes économiques'' de [[Frédéric Bastiat]] ([[1845]]), dont le septième, la [[Pétition des fabricants de chandelles]].
 
 
La protection des industries sera critiquée par [[Karl Marx]] dans son ''Discours sur le libre-échange''. D'après lui, les manufactures développent au suprême degré les forces morales de la nation. Elles permettent l'exploitation de toutes les ressources naturelles d'un pays : eau, vent, minéraux et combustibles. De plus, elles donnent une forte impulsion à l'[[agriculture]], provoquant la hausse de la [[rente]] foncière, des profits et des salaires agricoles. Enfin les manufactures constituent un marché constant pour l'agriculture, que ne peuvent empêcher la guerre ni les prohibitions. Ainsi, la protection de l'industrie profite indirectement à l'agriculture. Cependant un renchérissement des produits bruts nuirait à l'industrie, c'est pourquoi il rejette l'idée d'une protection sur l'agriculture. Autrement dit, l'augmentation de la rente et des salaires exprimés en grains fait que la part de ces derniers augmente dans le revenu national. En revanche, la part du profit de l'industrie, quant à lui, diminue. Ce mécanisme est défavorable à la croissance économique. On note encore ici son accord avec David Ricardo et avec tous les autres, qu'il appelle les classiques qui sont pessimistes quant à l'avenir du système capitaliste.