« Ridicule » : différence entre les versions

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« ''Dans ce monde (c'est-à-dire à la cour), un vice n'est rien mais un ridicule tue.'' »
 
En 1780, Grégoire Ponceludon de Malavoy ([[Charles Berling]]), jeune aristocrate provincial désargenté et candide, arrive à la Cour de [[Versailles]] désirantpour demander au roi [[Louis XVI]] les moyens d'assécher les marais de la [[Dombes]], sources d'épidémies qui déciment les familles de ses paysans. Faute de pouvoir être reçu en audience, il tente de faire carrière en menant une vie mondaine qui lui permettrait de se faire remarquer. Il participe à cette vie de cour où l'honneur et les mots d'esprit (souvent moqueurs et parfois méchants) sont le centre d'une effervescence raffinée et décadente.
 
Il comprend rapidement que pour obtenir une audience, il doit d'abord mener une vie mondaine qui lui permettrait de se faire remarquer. Il participe à cette vie de cour où l'honneur et les mots d'esprit (souvent moqueurs et parfois méchants) sont le centre d'une effervescence raffinée et décadente.
Au cours du film, le baron de Malavoy aura en effet l'occasion de ''[[Mot d'esprit|faire de l'esprit]]'' avec une vivacité sans égale. La plupart des gentilshommes de province, comme lui soucieux de leurs terres, subissent, à la veille de la [[Révolution française]], la lourdeur bureaucratique de l'[[Royaume de France|État royal]], mais le baron se fraie un chemin au sein de la Cour bon gré mal gré.
 
Au cours du film, le baron de MalavoyGrégoire aura en effet l'occasion de ''[[Mot d'esprit|faire de l'esprit]]'' avec une vivacité sans égale. La plupart des gentilshommes de province, comme lui soucieux de leurs terres, subissent, à la veille de la [[Révolution française]], la lourdeur bureaucratique de l'[[Royaume de France|État royal]]. Mais, maisen ledépit barondes embuches, il parvient à se fraiefrayer un chemin au sein de la Cour bon gré mal gré.
Le marquis de Bellegarde ([[Jean Rochefort]]) finit par lui prêter main-forte, en lui donnant le gîte et en l'introduisant à la Cour où Grégoire fait montre d'un talent que redoutent les courtisans déjà installés. En conséquence, des intrigues se nouent entre un favori éphémère du roi, l'abbé de Villecourt ([[Bernard Giraudeau]]), sa maîtresse, Madame de Blayac ([[Fanny Ardant]]) (qui devient en même temps la maîtresse du baron), Grégoire de Ponceludon et Mathilde de Bellegarde, fille du marquis ([[Judith Godrèche]]).
 
Le marquis de Bellegarde ([[Jean Rochefort]]) lui prête main-forte, en lui donnant le gîte et en l'introduisant à la Cour, où Grégoire fait montre d'un talent que redoutent les courtisans déjà installés.
Le jeune baron est confronté à de nombreuses intrigues avant de pouvoir rencontrer le roi en privé, une rencontre « fortuite » dans les jardins du [[château de Versailles]] étant arrangée par ses protecteurs. Invité à une démonstration de tir d'un nouveau [[Canon (artillerie)|canon]], le baron, qui vise une charge d'[[ingénieur]], propose une amélioration de la pièce. Cela vexe un [[officier]] d'[[artillerie]] qui l'insulte. Pour ne pas perdre la face, le baron est obligé de provoquer l'officier en [[duel#Duel d’honneur (après 1547)|duel]] et le tue. Aux yeux de tous, Mathilde de Bellegarde, qui assiste au duel, se jette dans les bras du baron. C'est au tour de Madame de Blayac de perdre la face : toute la Cour sait que son jeune amant l'a abandonnée et se réjouit de sa déchéance. Ce faisant, le baron échoue dans son projet d'obtenir une charge, car le roi refuse alors de recevoir « ''pour le moment'' » un homme qui a tué l'un de ses officiers.
 
Des intrigues se nouent entre Grégoire, l'abbé de Villecourt ([[Bernard Giraudeau]]), courtisan venimeux et redoutable, sa maîtresse, Mme de Blayac ([[Fanny Ardant]]) (qui deviendra aussi la maîtresse de Grégoire), et Mathilde de Bellegarde, fille du marquis ([[Judith Godrèche]]).
Grégoire, invité à une réception où on le fait trébucher au cours d'une danse de manière à le ridiculiser {{incise|le ridicule est une tare impardonnable dans ce milieu}}, quitte Versailles avec Mathilde après avoir prononcé une diatribe saignante dans laquelle il dénonce l'absurdité et le « ridicule » du combat des courtisans, pouvant faire plonger les humiliés dans la misère la plus sombre.
 
Grégoire est confronté à de nombreuses intrigues avant de pouvoir enfin croiser le roi, lors d'une rencontre arrangée dans les jardins du [[château de Versailles]] par Mme de Blayac.
Quelques années plus tard, en 1794, alors que la [[Révolution française|révolution]] a contraint nombre de nobles à l'exil, le marquis de Bellegarde, réfugié en [[Grande-Bretagne (royaume)|Grande-Bretagne]], semble nostalgique de cette période, et le décor final montre parfaitement son état d'esprit (un ciel anglais recouvert de nuages, un paysage mélancolique...). Toujours fidèle à sa volonté d'assainir les terres de Dombes, le citoyen Grégoire Ponceludon (il a renoncé à la particule) obtient du gouvernement révolutionnaire, en sa récente qualité d'ingénieur [[hydrographie|hydrographe]] du [[Génie civil]], de réaliser cette importante entreprise aux côtés de Mathilde, devenue son épouse entre-temps.
 
Le jeune baron est confronté à de nombreuses intrigues avant de pouvoir rencontrer le roi en privé, une rencontre « fortuite » dans les jardins du [[château de Versailles]] étant arrangée par ses protecteurs. Invité à une démonstration de tir d'un nouveau [[Canon (artillerie)|canon]], le baronGrégoire, qui vise une charge d'[[ingénieur]], propose une amélioration de la pièce. Cela vexe un [[officier]] d'[[artillerie]] qui l'insulte. Pour ne pas perdre la face, le baronGrégoire est obligé de provoquer l'officier en [[duel#Duel d’honneur (après 1547)|duel]] et le tue. Aux yeux de tous, Mathilde de Bellegarde, qui assiste au duel, se jette alors dans les bras dude baronGrégoire. C'est au tour de Madame de Blayac de perdre la face :car toute la Cour sait que son jeune amant l'a abandonnée et se réjouit de sa déchéance. Ce faisant, le baron échoue dans son projet d'obtenir une charge, car le roi refuse alors de recevoir « ''pour le moment'' » un homme qui a tué l'un de ses officiers.
 
Mais Grégoire échoue dans son projet, car le roi ne peut recevoir « ''pour le moment'' » un homme qui a tué l'un de ses officiers.
 
Grégoire, invité à une réception où, suite à un complot de Mme de Blayac, on le fait trébuchertomber au cours d'une danse de manière à le ridiculiser {{incise|le ridicule est une tare impardonnable dans ce milieu}}, quitte Versailles avec Mathilde après avoir prononcé une diatribe saignante dans laquelle il dénonce l'absurdité et le « ridicule » du combat des courtisans, pouvantpendant faireque plongerle lespeuple humiliéscroupit dans la misère la plus sombre.
 
Quelques années plus tard, en 1794, alors que la [[Révolution française|révolution]] a contraint nombre de nobles à l'exil, le marquis de Bellegarde, réfugié en [[Grande-Bretagne (royaume)|Grande-Bretagne]], semble nostalgique de cette période, et le décor final montre parfaitement son état d'esprit (un ciel anglais recouvert de nuages, un paysage mélancolique...). Toujours fidèle à sa volonté d'assainir les terres de Dombes, le citoyen Grégoire Ponceludon (il a renoncé à la particule) obtient du gouvernement révolutionnaire, en sa récente qualité d'ingénieur [[hydrographie|hydrographe]] du [[Génie civil]], de réaliser cette importante entreprise aux côtés de Mathilde, devenue son épouse entre-temps.
 
Toujours fidèle à sa volonté d'assainir les terres de Dombes, le citoyen Grégoire Ponceludon (il a renoncé à la particule) obtient du gouvernement révolutionnaire, en sa récente qualité d'ingénieur [[hydrographie|hydrographe]] du [[Génie civil]], de réaliser cette importante entreprise aux côtés de Mathilde, devenue son épouse.
 
== Fiche technique ==
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