Jean-Marie Lehn

chimiste français
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Jean-Marie Lehn, né le à Rosheim (Bas-Rhin), est un chimiste français spécialiste de la chimie supramoléculaire. Donald J. Cram, Charles J. Pedersen et lui sont colauréats du prix Nobel de chimie de 1987 « pour leur élaboration et leur utilisation de molécules exerçant, du fait de leurs structures, des interactions hautement sélectives[1] ».

Jean-Marie Lehn
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Marie Lehn en 2018.

Naissance (85 ans)
Rosheim (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Domaines Chimie
Institutions CNRS et Université de Strasbourg
Diplôme Université de Strasbourg
Renommé pour Travaux sur la chimie supramoléculaire
Distinctions Prix Nobel de chimie (1987)

Biographie

Jean-Marie Lehn fait ses études supérieures à la faculté des sciences de l'université de Strasbourg, où il obtient la licence ès sciences physiques en 1960. Il devient alors stagiaire de recherche du CNRS dans le laboratoire de Guy Ourisson, puis attaché de recherche (1962). Il obtient en 1963 à l'université de Strasbourg le doctorat ès sciences avec une thèse sur la résonance magnétique nucléaire de triterpènes. Il obtient le statut de maître de conférences à la faculté des sciences de l'université de Strasbourg en 1966. Il est alors déjà chargé de recherche.

Il est nommé professeur titulaire à titre personnel en 1970. Il a été, de 1980 à 2010, professeur au Collège de France à Paris titulaire de la chaire de chimie des interactions moléculaires. En 1968, ses recherches ont conduit à la réalisation de molécules en forme de cages comportant une cavité dans laquelle peut être insérée une autre espèce chimique de taille et de forme appropriées, comme une clé s'insère dans une serrure.

Ainsi ont débuté ses travaux sur la base chimique de la « reconnaissance moléculaire » (c'est-à-dire la propriété qu'a une molécule servant de récepteur de reconnaître et de retenir un substrat), laquelle joue également un rôle important dans les processus biologiques. Ces études lui ont valu le prix Nobel de chimie de 1987 partagé avec Donald J. Cram et Charles Pedersen[1], ainsi qu'un grand nombre de distinctions et de récompenses nationales et internationales : médaille d'or du CNRS en 1981[2] et Médaille Davy de la Royal Society en 1997.

Les travaux de Jean-Marie Lehn avec son équipe ont mené progressivement à la définition d'un nouveau domaine de la chimie, qu'il a proposé d'appeler chimie supramoléculaire parce qu'elle s'intéresse aux entités complexes formées par l'association de deux ou plusieurs espèces chimiques liées entre elles par des forces intermoléculaires, alors que la chimie moléculaire étudie les propriétés des entités construites à partir d'atomes liés par des forces covalentes. À partir de la reconnaissance moléculaire, ses recherches se sont élargies en englobant la catalyse et les processus de transport supramoléculaires. Elles se sont aussi étendues à la conception de composants moléculaires comme bases de l'électronique et de la photonique moléculaires. Un autre axe de développement concerne la conception de systèmes « programmés » capables d'auto-organisation par assemblage spontané de composants adéquats en des architectures supra moléculaires bien déterminées.

Il est membre fondateur[réf. nécessaire] de l'Académie des technologies.

En septembre 2006, il a été nommé membre du Haut conseil de la science et de la technologie[3].

Il a notamment signé, avec d'autres lauréats du prix Nobel, un appel demandant qu'une délégation du Comité des droits de l'enfant de l'ONU rende visite à un enfant tibétain en résidence surveillée depuis 1995 en Chine, Gedhun Choekyi Nyima, reconnu comme onzième Panchen-lama par le quatorzième Dalaï-lama, Tenzin Gyatso. Jean-Marie Lehn est également membre du comité de parrainage scientifique de l'Association Française pour l'Information Scientifique (AFIS) et de sa revue Science et pseudo-sciences.

En 2016 il signe, avec 106 autres prix Nobel, une Lettre de soutien de Prix Nobel à l’agriculture de précision (OGM), lettre dans laquelle l'ONG Greenpeace est accusée de crime contre l’humanité[4].

Distinctions et récompenses

Publications

Notes et références

  1. a et b (en) « for their development and use of molecules with structure-specific interactions of high selectivity » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1987 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 26 août 2010
  2. CNRS, « Liste des médaillés d'or du CNRS », sur http://www.cnrs.fr (consulté le )
  3. Journal officiel du 24 septembre 2006
  4. « Laureates Letter Supporting Precision Agriculture (GMOs) | Support Precision Agriculture », sur www.supportprecisionagriculture.org (consulté le )
  5. « Heriot-Watt University Edinburgh & Scottish Borders: Annual Review 2004 », sur www1.hw.ac.uk (consulté le )
  6. http://www.eucor-uni.org/fr/manifestation/ceremonie-de-remise-de-la-medaille-eucor-2013-jean-marie-lehn
  7. « Le prix Nobel Jean-Marie Lehn grand officier de la légion d'honneur », sur le site dna.fr, 20 avril 2014.
  8. « Annonce des remises de décoration «Printemps 2019» : Ambassade du Japon en France », sur www.fr.emb-japan.go.jp (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes