Blanche Ory-Robin

France (1862, Rouen, Seine-Maritime (76), France - 1942, Paris, Paris (75), France); arts décoratifs; Broderies, tapisseries. Lieu de décès incertain. A exposé au Salon d'automne en 1919. Installée 32 route de Bièvres à Fontenay-aux-Roses

Adèle Blanche Marmion dite Blanche Ory-Robin, née le à Rouen[1] et morte le dans le 14e arrondissement de Paris[2], est une chasublière et brodeuse française.

Blanche Ory-Robin
Portrait dessiné (1903) par Louis Welden Hawkins pour L'Œuvre d'art international.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Broderie de 1919.

Biographie

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Blanche Ory-Robin fonde son atelier à Seine-Port, dans une propriété familiale[3].

Elle expose pour la première fois au salon de la Société nationale des beaux-arts en 1901, des rideaux de portière[4]. Associée de la Société nationale des beaux-arts, elle y expose de nouveau de 1903 à 1914, présentant des tapisseries, des panneaux décoratifs, des rideaux, des projets de frise, etc. Certains projets sont réalisés en collaboration avec Maurice Dufrène.

Professeure de broderie à l'Union centrale des Arts décoratifs de Paris, de 1906 à 1912[5], elle expose en 1908 et en 1919 au salon d'Automne[6]. On lui doit des tapisseries, des tentures et des broderies dont cinq sont conservées au musée d'Orsay et sont classées au titre du mobilier national[7].

Elle invente la broderie de ficelles[8],[9] : « Les broderies de Mme Blanche Ory-Robin montrent le désir de décors à la fois simples et somptueux. Ces dessins floraux, sur toile d'emballage, s'épaississent de ficelles et de cordelettes qui marquent les modelés avec un sentiment très juste et une ingéniosité extrêmement per-sonnelle »[10].

Une rétrospective est organisée après sa mort en 1942[11].

Élèves

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Blanche Ory-Robin a notamment formé Sabine Desvallières, artiste brodeuse fille du peinte George Desvallières, en lui enseignant la technique dite de « broderie d’application » ou « broderie d'appliques » (consistant à appliquer des morceaux d'étoffes sur le tissu à décorer par divers procédés)[12].

Notes et références

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  1. Acte de naissance no 1116, (vue 137/207)
  2. Paris 14e, acte de décès no 276 (vue 28/31)
  3. Bernard Berthod et Elisabeth Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques, XIXe-XXe siècle, , p. 224.
  4. Fiche exposant SNBA 1901, base salons du musée d'Orsay.
  5. Nathanaelle Tressol, « Formation artistique des femmes à l’Union Centrale des Arts Décoratifs : les débuts de l’École d’art (1897-1908) 1/3 », sur Du beau dans l'utile, (consulté le )
  6. Frantz Jourdain et Robert Rey, Le Salon d'automne, , p. 57.
  7. « Carton de Tapisserie – Dans un parc », sur Collection du Mobilier national MN/Lab (consulté le )
  8. Parisianne, « Musée d’Orsay à l’heure des femmes 2 », sur Les musardises de ParisiAnne (consulté le )
  9. La Construction moderne, volume 14, 1905, p. 235.
  10. L'Art décoratif (Paris), 1905, p. 144
  11. [PDF] Nathanaelle Tressol, Enseigner les métiers d'art aux jeunes filles, conférence : Les femmes et le travail du Moyen Âge à nos jours, Journée d’étude des doctorants du laboratoire Criham, Poitiers, jeudi 26 avril 2018.
  12. Danièle Véron-Denise, « Sabine Desvallières (1891-1935) : itinéraire d’une artiste brodeuse dans le premier tiers du XXe siècle », Patrimoines du Sud, no 14,‎ (ISSN 2494-2782, DOI 10.4000/pds.6945, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Article connexe

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Bibliographie

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  • Bernard Berthod, Élisabeth Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques, XIXe-XXe siècle, 1996, p. 350.
  • Pierre Sanchez, Dictionnaire du Salon d'automne : MF-Z, 2006, p. 1055.
  • Nathanaelle Tressol, Formation artistique des femmes à l'Union Centrale des Arts Décoratifs : les débuts de l’École d’art (1897-1908), Université de Poitiers, 2021 (thèse de doctorat).

Liens externes

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