Claude Habib

specialiste de la littérature du XVIIIe siècle

Claude Habib est une universitaire spécialisée dans la littérature française du XVIIIe siècle, et notamment des relations entre les femmes et les hommes.

Claude Habib
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Naissance
Paris
Activité principale
Écrivain, professeur d’université
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Galanterie française (2006)

Biographie

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Famille et jeunesse

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Claude Habib grandit dans un milieu bourgeois parisien. Ses parents ne s'entendent pas et sa mère est dépressive. En conséquence, elle et son frère ont été beaucoup élevés par les bonnes de la famille[1].

Études

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Elle fréquente le lycée Fénelon dans le Quartier latin. Ancienne élève de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (1975-1980), elle est agrégée de lettres modernes (1978) et docteure ès lettres[2].

Carrière

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Elle est professeure émérite à l’université de Paris III au département « Littérature et linguistique françaises et latines » et maître de conférences à l'université Lille III. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la littérature française du XVIIIe siècle.

Elle est membre du comité de rédaction de la revue Esprit et du comité de la collection « Littérature et Politique » aux éditions Belin.

Médias

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Elle est souvent invitée dans l'émission Répliques qu'anime Alain Finkielkraut sur France Culture[3].

Féminisme différentialiste

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Ayant commencé à s'intéresser à la question de la différence des sexes chez Rousseau, la plupart de ses œuvres a comme sujet les relations femmes-hommes. Elle se dit « féministe et profondément égalitariste »[1]. Son premier essai sorti en 1992, La Pudeur : la réserve et le trouble, a pour thème la pudeur féminine.

Ses essais — Le Consentement amoureux en 1998 et, surtout, Galanterie française, paru en 2006 — ont eu un certain écho dans les médias à leur sortie. Ils ont ensuite été sujets à polémiques au moment de l'affaire Strauss-Kahn, notamment du fait de l'écrivaine américaine Joan Wallach Scott, qui accuse la galanterie à la française d'encourager le viol. En outre, Scott considère que le féminisme différentialiste d'Habib minerait l'égalité hommes-femmes. Quant à Didier Eribon, il reproche à Habib d'avoir eu des écrits antiféministes et homophobes[4].


Dans Le Goût de la vie commune, paru en 2014, elle fait l'éloge du couple[5] et de la maternité « qui reste le foyer de l'identité féminine », ce en quoi elle s'oppose à Élisabeth Badinter[6].

À la suite de l'affaire Weinstein et de la loi sur le harcèlement de rue adoptée en en France, Claude Habib a tenu à souligner que le galant homme « serviable, charmeur et toujours léger, est l’anti-Weinstein ». Elle assure que :

« La galanterie est une pratique du plaisir à l’avantage des femmes, le galant homme n’est pas celui qui vous siffle dans la rue ou vous importune, mais celui qui, au contraire, allège au maximum l’expression de son désir. On ne se montre pas galant dans l’optique de protection mais de plaisir commun[7]. »

Elle publie en 2021 un essai intitulé La Question trans. Les analyses et les considérations qu'elle y développe, relayées dans la presse de droite et d'extrême droite[réf. nécessaire], sont considérées par certains comme faisant le jeu de la transphobie[8].

Prises de position

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Laïcité

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Elle signe l'appel des 113 du Comité Laïcité République en opposition aux modifications de la loi de 1905 en [9].

Tolérance : universalisme républicain

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En , elle publie l'essai Comment peut-on être tolérant ? dans lequel elle retrace l'historique de la notion de tolérance depuis les Lumières en convoquant Montesquieu, Pierre Bayle, John Locke et Voltaire[10]. Elle y réaffirme l'ambition d'un universalisme républicain dans lequel la tolérance est un effort de chacun pour construire le bien commun[11].

Œuvres

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Ouvrage collectif

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Notes et références

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Liens externes

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