Montgibaud

commune française du département de la Corrèze

Montgibaud (Mont Gibaud en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Son nom vient de Gibaud, nom de personne germanique (Gib-wald). Pour certains, il s'expliquerait par la forme gibbeuse de la colline.

Montgibaud
Montgibaud
Blason de Montgibaud
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour
Maire
Mandat
Alain Marsat
2020-2026
Code postal 19210
Code commune 19144
Démographie
Gentilé Montgibaudois, Montgibaudoises
Population
municipale
244 hab. (2021 en évolution de +1,67 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 11″ nord, 1° 25′ 24″ est
Altitude Min. 324 m
Max. 474 m
Superficie 13,99 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Uzerche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Montgibaud
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Montgibaud

Géographie

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Localisation

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Montgibaud est située dans le Massif central à proximité de Lubersac et de Meuzac, non loin de l'autoroute A20. C'est une commune limitrophe avec le département de la Haute-Vienne.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Montgibaud[1]
Meuzac
(Haute-Vienne)
Coussac-Bonneval
(Haute-Vienne)
  Benayes
Lubersac

Hydrographie

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Le ruisseau de la Boucheuse après avoir traversé le territoire de la commune de Meuzac alimente l'étang de Cherchaud. Cet étang est une retenue d'eau, la plus ancienne connue dans les environs, l'étang est déjà cité dans les cartulaires de l'abbaye de Vigeois au XIIe siècle, il est possédé en indivis par les maîtres du Castrum de Bré, les Breno et leurs miles. À la suite de donations à l'abbaye d'Aureil, l'étang de Cherchaud était une possession du prieuré-cure de Montgibaud. Au XVIIIe siècle, la retenue d'eau permettait d'actionner les soufflets d'une forge. La Boucheuse à cet endroit traverse un val profond surmonté à la sortie de l'étang par des collines à pic. La Boucheuse et l'étang sont entourés de puys aux sommets arrondis sur lesquels sont construits des petits villages existants au XIIe siècle.

Historiquement, la commune est dans une zone de transition entre les climats océaniques aquitain et limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 185 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lubersac à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 130,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Montgibaud est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (73,1 %), prairies (10,1 %), forêts (7 %), terres arables (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Montgibaud est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montgibaud.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 171 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, un est en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les feux de forêt, aucun plan de prévention des risques incendie de forêt (PPRIF) n’a été établi en Corrèze, néanmoins le code de l’urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme. Le périmètre des servitudes d'utilité publique et des zones d'obligation légale de débroussaillement pour les particuliers est quant à lui défini pour la commune dans une carte dédiée[17].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montgibaud est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Toponymie

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Histoire

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L'histoire de la paroisse et des villages du Xe siècle à la Révolution.

L'histoire de la commune de Montgibaud est liée au castrum de Bré (actuelle commune de Coussac-Bonneval) et à l'abbaye d'Aureil. Le castrum se dressait au nord de l'actuel village de Bre sur un piton rocheux dominant la Boucheuse non loin du village de Royer.
Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles les membres de l'antique famille de Breno et les chevaliers du castrum firent de nombreux dons à l'abbaye de Vigeois (créé par les Bré) et à l'abbaye d'Aureil.

Une riche famille d'alleutiers - les Las Rasas - firent au XIe siècle d'importants dons de terres à l'abbaye d'Aureil. Umberga Las Rasas donna de nombreuses manses et borderies dépendant de sa villa de Selumnac située non loin de Bré et où se trouve sa maison (domus). Ce don est important, on peut supposer que la dame Umberga se fit moniale et que ce don constitua sa dot. Son frère Petrus compléta ce don en donnant tout ce qui reste de son alleu depuis le pont de Bré sur la voie Lemovicina jusqu'à la Nouaille. La même année Stephanus Las Rasas donna par amour pour sa fille Pétronille future servante de Dieu, sa borderie de La Nouaille. La villa Selumnac et toutes les terres données se trouvaient dans la paroisse de Meuzac. La villa Selumnac se situait près du pont de Bré, elle est devenue le lieu-dit de Sauvignat situé sur les rives de la Boucheuse. Les Las Rasas dont la villa jouxtait le castrum de Bré n'étaient pas des milites, bien positionnés en terres, ils semblent plutôt être leurs égaux.

La via Lemovicina reliait l'abbaye Saint-Martial aux vignobles de Voutezac (actuelle Corrèze), elle partait de Limoges, passait par Château-Chervix, enjambait la Boucheuse au pont de Bré, continuait au pied de la colline de la forteresse de Bré, rejoignait Lubersac par la Chapelle-Antie puis Pompadour... L'abbaye possédait des prieurés dans tous ces lieux. La via lemovicina était une sorte de route du vin limousine.

Les dons de terres furent si nombreux que l'abbaye d'Aureil créa à Montgibaud un prieuré-cure. Le prieur de Montgibaud en tant que prêtre assurait un service spirituel mais il était aussi un seigneur foncier au sens médiéval du terme qui possédait de nombreux villages, l'étang de Cherchaud, les moulins des Prêtres (actuel moulin Brûlé) et du Prieur, le village et tènement de La Boulessie.

Le prieur de Montgibaud officiait avec l'autorisation du curé de Meuzac pour les villages proches de Montgibaud qui relevaient alors de la paroisse de Meuzac : La Joubertie, La Crocherie, la Vidalie et même parfois pour le village proche de Royer.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mai 2020 Jean-Louis Chassaing[19]   Agriculteur retraité
mai 2020 En cours Alain Marsat [20]   Cadre retraité

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22]. En 2021, la commune comptait 244 habitants[Note 1], en évolution de +1,67 % par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
332355343375447444475554522
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
534449542487533598630613630
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
638654581557511506505420390
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
357324281217216241234232231
2014 2019 2021 - - - - - -
236235244------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • le tilleul de Sully, planté à la demande du premier ministre d'Henri IV, endommagé par la tempête de 1999 ;
  • le château de la Joubertie ;
  • L'église Saint-Martial, ancien prieuré de l'abbaye d'Aureil.

Montgibaud dans la littérature

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Montgibaud est citée (orthographiée « Mongibaud ») dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[25].

Personnalités liées à la commune

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Louis Texier-Olivier, (1764-1849), haut fonctionnaire et homme politique français, préfet et député.

Héraldique

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  Blason
D'argent à un laurier de sinople mouvant d'un croissant de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références

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  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Montgibaud et Lubersac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lubersac » (commune de Lubersac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Lubersac » (commune de Lubersac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Les risques près de chez moi - commune de Montgibaud », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Risque de feu de forêt près de chez moi, sur la commune de Montgibaud », sur Géorisques (consulté le )
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  19. Site de la préfecture, consulté le 20 août 2008
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375