Pme Au Maroc PDF
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Maroc
Mai 2011
Sommaire
INTRODUCTION .................................................................................................................... 4
PARTIE 1 : LES PME A LINTERNATIONAL ........................................................................... 5
I- Problmatique de la dfinition dune PME ................................................................... 5
1.1 Les critres quantitatifs ........................................................................................................................... 5
1.2 Les critres qualitatifs .............................................................................................................................. 6
PARTIE 2 : ETAT DES LIEUX ET CONTRIBUTION DES PME DANS LES ECONOMIES ................. 9
I- Etat des lieux des PME linternational ....................................................................... 9
II- Le poids des PME dans les conomies ......................................................................... 9
2.1 Au Royaume Uni ...................................................................................................................................... 9
2.2 Aux Etats-Unis ....................................................................................................................................... 10
2.3 Au Canada ............................................................................................................................................. 10
2.4 Reste du Monde .................................................................................................................................... 11
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CONCLUSION .................................................................................................................. 43
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Introduction
Bien que limportance des PME tant au niveau social quau niveau conomique soit
indniable, ce type dentreprise ne recevait pas toute lattention quil mriterait de la part des
chercheurs en management.
La plupart des tudes et recherches conomiques mettent laccent sur limportance des
petites et moyennes entreprises et le fait qu'elles constituent un facteur de croissance
conomique trs important. En effet, ces entreprises forment larmature de toutes les
conomies aussi bien dans les pays industrialiss que dans les pays mergents.
Si utiles aux conomies, les PME sont galement essentielles au dveloppement des
territoires du fait que les PME y jouent un rle important dans la dynamique conomique et
sont de vritables facteurs de promotion de lemploi et de partage des richesses.
La prsente tude porte la fois sur les PME linternational et dans le contexte marocain.
La premire partie se focalise sur la problmatique de dfinition de la PME. La seconde
partie tablit un tat des lieux des PME linternational, leur importance et leur valeur
ajoute. La troisime partie porte sur les moyens de financement des PME.
La dernire partie de ltude est consacre au contexte marocain, avec les diffrentes
dfinitions disponibles, le profil des PME dans notre pays, les modes de financement
disponibles et leur accessibilit. Cette partie traite galement les diffrents modes dappui
destins aux PME marocaines.
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Lune des tudes les plus connues dans ce domaine, a t ralise dans le rapport Bolton.
Edit dans les annes 70, ce travail avait pour objectif de trouver une explication derrire la
diminution du nombre des PME en Grande Bretagne. Selon ce rapport trois critres
essentiels pourraient tre utiliss pour dterminer une PME :
Une part de march restreinte : selon le rapport, la PME a une part de march rduite
et nest pas suffisante pour influencer les prix. Ceci implique que toute entreprise
occupant une position dominante sur une niche nest pas considre comme PME.
En outre, cette analyse a t plus tard enrichie par plusieurs approches qui essayaient de
trouver les caractristiques essentielles qui pourraient diffrencier les PME. Il en ressort que
deux familles de critres sont utiliss pour dcrire les PME : les critres quantitatifs et
qualitatifs.
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Cependant, il est apparent que cette mthodologie danalyse ne permet pas davoir une
dfinition unifie et homogne des PME principalement cause de la diversit conomique
et financire des entreprises entre les pays et entre les diffrents secteurs dactivits. De
plus, cette typologie de critres ne touche quaux lments les plus apparents de
lentreprise, ce qui rend son utilisation, dune manire standard, par tous les pays, une tche
impossible voire errone, et les comparaisons internationales entre PME trs difficiles.
1.2 Les critres qualitatifs
La deuxime famille des critres qui servent diffrentier les PME des entreprises de
grande taille a un caractre descriptif de lentreprise et de son environnement social et
conomique. Cette approche se base sur des outils thoriques et analytiques qui mettent en
avant la dimension humaine de lentreprise.
Selon cette famille, laspect humain est considr comme tant llment fondamental qui
pourrait tre utilis pour dcrire la PME. Selon la confdration gnrale des petites et
moyennes entreprises franaise, la PME est dfinie comme une unit de production ou de
distribution, une unit de direction ou de gestion sous lautorit dun dirigeant entirement
responsable de lentreprise, dont il est souvent propritaire et qui est directement li la vie
conomique de lentreprise .
Lautofinancement est le plus souvent la solution choisie par les dirigeants face aux
besoins de financement vu linaccessibilit des marchs financiers et bancaires.
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Pour faire face la divergence des dfinitions donnes par les diffrents pays europens
aux PME, la Commission Europenne est intervenue en 2003 pour modifier et standardiser
cette dfinition1. Ainsi, est considre comme PME toute entreprise ayant :
Lindpendance : lentreprise ne doit pas tre contrle plus de 25% par une autre
entreprise qui nest pas elle-mme PME. Trois cas de figure existent :
Le critre de leffectif demeure lun des plus significatifs et est impos comme critre
principal selon la Commission europenne. Cependant, des critres financiers ont t
introduits dans le but dapprhender la vritable importance dune entreprise, sa
performance et sa situation par rapport la concurrence. Il est important de noter, que le
chiffre daffaires, ne pourrait pas tre retenu comme le seul critre financier dterminant de
la PME car il pourrait varier largement selon la nature du secteur dactivit. Cest la raison
pour laquelle la Commission europenne a combin ce critre avec celui du total bilan qui
reflte lensemble de la richesse de lentreprise.
Le tableau ci-dessous2 rsume les seuils quantitatifs fixs par la Commission europenne
pour dfinir les PME3 :
Voir la recommandation de la Commission du 6 mai 2003 concernant la dfinition des micros, petites
et moyennes entreprises (2003/361/CE)
2
Source : Communication de la Commission europenne
3
UTA: Unit de travail par anne
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Les autres critres purement qualitatifs varient selon les secteurs dactivit. Selon le Small
Business Act (SBA), le seuil de leffectif global dune PME est fix 500 salaris mais
pourrait tre tendu 1500 dans lindustrie manufacturire. Le chiffre daffaires varie
galement selon les secteurs : il doit tre infrieur 5 millions de dollars dans les services,
13,5 millions dans les activits commerciales et ne doit pas excder 17 millions de dollars
dans le secteur de construction.
2.3 Au Canada
Selon la confdration gnrale des petites et moyennes entreprises, les PME se
rpartissent selon la manire suivante :
Pour toutes les entreprises considres comme PME, le total des actifs ne doit pas excder
25 millions de dollars canadiens et, linstar de lUnion Europenne, elles ne doivent pas
tre dtenues de plus de 25% par une entreprise de taille suprieure.
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Les statistiques montrent que les PME sont responsables de plus des 2/3 des emplois au
sein de lunion europenne (67,4%), avec les TPE qui reprsentent 20,7%, les petites
entreprises 29,7% et les moyennes entreprises 17%. Globalement, les PME, contribuent
plus de la moiti du chiffre daffaires du secteur priv europen.
Globalement, les PME contribuent aux alentours de 66% des emplois au sein de lUE, un
chiffre qui devrait davantage augmenter grce aux challenges et opportunits auxquels font
face les PME europennes en termes de mondialisation, e-commerce et lusage dinternet
par les entrepreneurs. Durant la dernire dcennie, les PME taient les sources principales
de cration demplois.
2.1 Royaume-Uni
Les PME sont reconnues comme larmature de lconomie britannique, et contribuent plus
de la moiti du chiffre daffaires global tous secteurs confondus dans le pays. Les entreprises
avec moins de 50 salaris contribuent aux alentours de 37% de ce chiffre daffaires et
hauteur de 44% des emplois du secteur priv. Cependant, les checs sont frquents et sont
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souvent dus aux faiblesses de gestion et aux dirigeants. En effet, les PME manquent de
ressources ncessaires pour investir dans les programmes de formation qui sont facilement
accessibles et apprhends par les grandes entreprises5.
Aux Etats-Unis, le pays o la concurrence est presque sacre, et tellement glorifie, le Small
Business Act, initialement promulgu en 1953 mais largement modifi et amplifi en 1982,
est intressant. Cette loi assure aux PME, obligatoirement, une part de tous les marchs
publics, soit directement soit via lintermdiaire des grandes entreprises. En effet, tous les
marchs publics, dont la valeur se situe entre 2.500 US$ et 100.000 US$ sont uniquement
rservs aux PME. De plus, les appels doffres suprieurs 500.000 US$, remports par
une grande entreprise, doivent comporter un plan de sous-traitance montrant la part
laquelle les PME ont droit. Au total, des centaines de milliards de dollars de contrats ont
dop la croissance des PME.
Bien videmment, cette aide destine aux PME provoque une distorsion majeure de la
concurrence. Nanmoins, les pouvoirs publics amricains sont bien conscients quil
convenait daider les PME pour quelles deviennent les champions du futur car elles sont un
facteur important pour lutter contre la pauvret et le chmage.
Cest aussi aux Etats-Unis quon trouve le plus grand programme daide publique la
cration dentreprises technologiquement innovantes. Le programme SBIR (Small Business
Innovation Research) est mis en uvre depuis 1992, toujours dans le cadre du SBA. Il vise
soutenir linnovation des PME/PMI via des subventions verses par des agences
fdrales. Grce ce programme et ses subventions annuelles denviron 2 milliards de
dollars, la cration dentreprises est encourage, et les PME sont incites tendre leur
potentiel technologique et crer de nouveaux produits.
2.3 Le Canada
Small and Medium Enterprise (SME) Statistics for the UK, 1999 URN 00/92)
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des plus leves 70/1000 habitants. Plus de la moiti de ces entreprises dispose de moins
de 4 employs et 98% emploient moins de 100 personnes (soit 2,35 millions de PME). Ces
entreprises reprsentent 45% du PIB, et 60% des emplois. Elles jouent galement un rle
important dans les approvisionnements du gouvernement. Elles ont toujours eu ce rle
important dans le pays, et reprsentent environ 43% de la valeur des achats du
gouvernement et 66% des marchs publics.
b) Afrique du Sud :
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Dans toutes les conomies quelles soient dveloppes ou mergentes, ces PME,
constituent les vritables promotrices de dveloppement. En effet, une des importantes
caractristiques dune conomie en pleine croissance est un secteur de PME en pleine
expansion. Selon les statistiques, dans lensemble des pays dvelopps, ces mmes petites
et moyennes entreprises constituent entre 96% et 99% des entreprises industrielles. Leur
rle dans le renouvellement du tissu productif ne pourrait jamais donc tre nglig. Ce rle
devient fondamental pour les pays en voie de dveloppement qui font face aux dfis
classiques en termes demploi et de distribution de revenus. Les PME pourraient contribuer
activement la cration demploi et la production et Il a t constat quelles pourraient
participer directement et dune manire significative lpargne globale et linvestissement
formant ainsi larmature de lconomie, si les conditions taient favorables leur
dveloppement.
Dans les pays industrialiss, les tudes empiriques ont montr que les PME contribuent aux
alentours de 55% du PIB et 65% de lemploi mais ces chiffres sont plus faibles pour les pays
bas revenus. Particulirement en Europe Centrale, un segment de plus en plus important
de PME a investi dans la croissance et la modernisation en tant que fournisseurs,
principalement auprs dentreprises transnationales ou parfois, en tant que fabricants de
produits finaux et exportateurs.6
Plusieurs tudes rcentes ont mis en avant la faiblesse de la croissance des PME en
gnral, ce qui constituerait une faiblesse structurelle des conomies7.
Selon une analyse de lOCDE8, les entreprises amricaines se distingueraient de leurs
consurs europennes non pas par le nombre de crations, qui serait quivalent dans les
deux zones, mais plutt par le devenir de ces entreprises aprs leur naissance. Les firmes
Source : Chronique des Nations Unies : les conomies en transition ; limportance des petites et moyennes entreprises.
Reconnaitre limportance des PME pour mieux stimuler leur dveloppement ; Centre des jeunes dirigeants dentreprises ;
(CJDE).
8
Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003
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amricaines crotraient en effet beaucoup plus rapidement : sept ans aprs leur cration,
lemploi des entreprises toujours en vie slevait 226% de lemploi au moment de la
cration, contre 122% en Allemagne, et 107% en France9.
Selon la majorit des analystes, et les conclusions des tudes menes dans ce sens, ce
dcalage de croissance serait principalement d aux difficults des PME trouver un
financement adquat et suffisant durant les premires tapes de leur dveloppement. Au
del du capital initial ncessaire pour dvelopper et crer lentreprise, toutes les PME ont fait
face dans les premires annes de leurs vies un besoin de financement, ncessaire pour
dvelopper leurs offres et investir dans de nouvelles recrues. Cest principalement cette
tape qui reprsente le dfi majeur des PME : obtenir un financement adquat auprs des
banques ou des bailleurs de fonds, ou mme avoir accs aux marchs financiers qui sont
gnralement plus frileux et moins ouverts leurs demandes qu celles des entreprises de
plus grande taille.
Les PME se financent traditionnellement et en grande partie par des sources internes, dont
les fonds propres de lentrepreneur et les bnfices non distribus de la PME elle-mme.
Les crdits bancaires restent nanmoins la source de financement externe principale des
PME. Ces financements pourraient prendre des formes varies allant des lignes de crdits
aux prts long terme. Les crdits bails sont utiliss pour faciliter les problmes de
financement et amliorer lautofinancement de la PME. Les PME peuvent galement avoir
recours laffacturage qui permet un financement immdiat des crances et transforme la
trsorerie potentielle en une trsorerie relle. Enfin les lignes de crdits sont trs utilises
par les PME car elles permettent lentreprise de disposer de fonds ncessaires pour
couvrir ses dpenses courantes.
Les fonds propres permettent aux PME dinvestir en capacit, en production et dans
linnovation. Ils reprsentent galement une barrire contre lentre dinvestisseurs vautours
en permettant aux PME de garder leur indpendance et leur autonomie.
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En gnral, la source de financement privilgie des entreprises est la banque via ses
crdits bancaires. Cependant, il est important de noter que les banques sont souvent
absentes au moment de la cration de lentreprise. Il a t soulign que le dispositif de Ble
2, entr en vigueur le 1er janvier 2008, a renforc les exigences de rentabilit et la lourdeur
de gestion, ce qui sest traduit par un cot lev en fonds propres pour les banques10.
Le financement via les fonds propres pourrait provenir de plusieurs sources diffrentes. Le
plus souvent, il provient en partie des promoteurs de la PME en question. Les investisseurs
externes pourraient galement intervenir sous forme dinvestisseurs privs ou des socits
dinvestissement. Ce type de financement permet damliorer la capitalisation de lentreprise
sans pour autant diluer le pouvoir des cranciers par emprunt. Plusieurs formes de
financement par fonds propres existent :
10
Financement en Fonds Propres des PME ; Publication la Revue cabinet : Squire Sanders.
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Le capital investissement est une technique de financement de haut de bilan des entreprises
fort potentiel. La socit recherche un profit maximum sous forme de plus value au
moment de la cession. Les contributions du capital investissement sont nombreuses, non
seulement dans le financement des crations dentreprises, leur accompagnement ou leur
dveloppement stratgique mais aussi dans la prennisation du tissu conomique
principalement lorsquil sagit de financement de PME. En effet, les tudes dans ce sens
mettent en avant un impact particulirement important du capital investissement tant sur les
performances financires et commerciales des entreprises finances, que sur leur capacit
crer des emplois.
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Le capital transmission : plus connu sous lappellation anglaise LBO (Leverage Buy
out), Il consiste acqurir la totalit du capital dune entreprise mature et rentable en
ayant recours lendettement bancaire avec un apport minimal de capitaux. Ceci
gnre un effet de levier facilitant lacquisition et la dfiscalisation du projet.
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En effet, les banquiers se basent sur la productivit de l'entreprise et classent ensuite les
risques en attribuant un rating, ce qui laisse les trs jeunes entreprises en bas de la liste des
clients potentiels.
Fonds de capital risque : Ce sont des fonds qui se spcialisent uniquement dans le
capital-cration. Ils ninterviennent quaprs la phase de lamorage.
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Contrairement aux SCR, ils nont pas de personnalit morale et sont grs par des
socits ad hoc.
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Les modalits dintervention sont assez sophistiques et pourraient varier selon les cas. En
effet, le capital-risqueur pourrait souscrire des actions ordinaires, des actions de
prfrence, des obligations (OCA, ORA) qui pourraient tre assorties de bons de
souscriptions dactions (OBSA), ou bien accorder des avances en compte courant
dassocis.
Un des objectifs du capital risqueur est de dgager des plus-values sur une dure moyenne
de 5-7 ans, et il na pas de vocation rester ternellement investi dans lentreprise. Sa sortie
pourrait se faire par la rduction ou lamortissement du capital, le rachat des titres par les
associs initiaux, la revente des participations un tiers qui pourrait tre un fonds de capital
investissement ou dans des cas assez rares, par une introduction en bourse.
12
En 1958, aux Etats-Unis, le Small Business Act a codifi les pratiques disparates des socits de
capital risque et a tabli le Small Business Investment Act.
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Cependant, cette activit peine se dvelopper sur le Vieux continent surtout lorsquon la
compare son homologue amricain. En 2006, selon les chiffres des associations
professionnelles National Venture Capital Association (NVCA pour les Etats-Unis) et
lEuropean Venture Capital and Private Equity Association (EVCA pour lEurope), 26,3
milliards de dollars on t investis aux Etats-Unis contre 17,3 milliards deuros en Europe.
Lcart est dautant plus significatif que lEVCA, a inclu dans ce montant une partie des
sommes investies dans le Capital-dveloppement.
b) Dveloppement
Fort cloisonnement des marchs nationaux ce qui rduit leurs capitalisations et leur
liquidit.
Existence des systmes fiscaux dans les pays europens qui pnalisent les
investissements en capital risque. A titre dexemple, les revenus des participations
directes dans les socits (dividendes) sont gnralement soumis des taux
dimposition plus levs que ceux des capitaux placs sans risque en obligations et
dpts bancaires (intrts). De plus, les rgimes fiscaux applicables aux fonds de
capital risque manquent de clart.
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La dernire barrire identifie par la commission est une barrire culturelle et fait
rfrence laversion au risque de linvestisseur europen ainsi quune culture
dentreprise dans les coles et universits, qui nencouragent pas lesprit
entrepreneurial.
Pour les souscripteurs au capital de PME, une exonration dimpt sur le revenu est
mise en place. Les investissements directs dans les PME bnficient, jusquau 31
dcembre 2010, dune rduction de limpt sur le revenu dite Madelin. Les plus
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Une rduction dimpt gale 75% du montant investi dans la limite annuelle de
50.000 est accorde si le bnficiaire des versements est une socit appartenant
une liste dtermine (communautaire, exclusivement commerciale, artisanale, etc.)
amricain des Small Caps du NASDAQ en crant des places financires sur-mesure qui ont
pour objectif de renforcer les fonds propres des PME.
Il existe plusieurs marchs boursiers organiss mais non rglements entirement ddis
aux PME. Le Royaume Uni dispose de lAIM Alternative Investment Market gr par le
London Stock Exchange (LSE). LEurope a cr Alernext en 2005, afin de faciliter laccs
des PME aux financements plus rapides pour des montants plus levs. Comme le AIM,
Alternext est un march rgul mais non rglement au sens juridique de la directive
europenne sur les marchs dinstruments financiers (MiFID) du 21 avril 200414.
Cependant, il est rgul par le NYSE Euronext travers un ensemble de rgles qui sont
applicables toutes les entreprises qui y sont cotes et aux intermdiaires afin de garantir
aux investisseurs toute la transparence des marchs Large Caps15. Les tableaux suivants
prsentent un comparatif des marchs boursiers trangers auxquels les PME ont accs :
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Ces structures de march ont pour objectif de faciliter laccs des PME au march des
capitaux, et plus particulirement leur permettre ainsi de renforcer leurs fonds propres en
ayant accs aux marchs boursiers dune manire plus simplifie avec des conditions plus
souples et une fiscalit avantageuse.
Ces marchs non rglements disposent de plusieurs mesures permettant des conditions
dadmission et des rgles de ngociations plus simplifies et plus adaptes aux tailles
modestes des PME. Ces rgles moins contraignantes prsentent un atout majeur pour les
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PME qui ne disposent pas toujours de moyens humains et financiers adapts pour faire face
aux contraintes des marchs rglements. Ils disposent galement dun listing Sponsor qui
accompagne la PME tout au long de sa prsence sur ses marchs. Les PME pourraient y
accder soit via un appel public lpargne soit via un placement priv.
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Le contexte marocain nest pas trs diffrent de celui des pays mergents et de la rgion
MENA. Au Maroc, la PME dispose dune importance significative dans le tissu conomique
dans lequel elles reprsentent 95% selon les statistiques de la confdration de la PME.
Les petites et moyennes entreprises constituent le centre nvralgique de notre conomie
avec 40% de la production, et 31% des exportations. Elles sont prsentes dans tous les
secteurs de lactivit conomique marocaine : lagriculture, lindustrie, lartisanat, le BTP, les
commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les transports
et les services financiers.
Une des premires constatations que lon pourrait relever lors de lanalyse des PME
marocaines, est lambigit autour de leur dfinition. La charte PME labore en 2002,
retient deux familles de critres dterminant de la PME, le premier est le nombre demploys
permanents (moins de 200) et le deuxime est le chiffre daffaires ou total bilan.
Cependant, lANPME, et la CGEM (Confdration gnrale des entreprises du Maroc), ont
labor une nouvelle dfinition lchelle nationale qui a un objectif double. Il sagit de
disposer dune dfinition unifie qui reflte la taille que les entreprises doivent avoir pour
affronter la globalisation et contribuer la cohrence du fonctionnement du dispositif dappui
aux PME.
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Pour les nouvelles PME, la loi stipule quelles doivent avoir un programme dinvestissement
initial infrieur ou gal 25 millions dhs et respecter un ratio dinvestissement par emploi
infrieur 250 000 dhs.
Aussi, cette dfinition demeure complexe et ne permet pas davoir une estimation correcte
de la proportion dentreprises qui peuvent tre qualifies de PME. De plus, elle carte
plusieurs entreprises car le seuil est relativement bas et conduit lexclusion des entreprises
qui ont des activits intensives en capital.
1.1
La nouvelle dfinition de la PME labore par lANPME tient compte uniquement du critre
du chiffre daffaires et fait abstraction de leffectif de lentreprise. Selon cette dfinition, trois
types dentreprises sont distingus :
16
Amliorer laccs des PME au Financement au Maroc ; Confrence des Nations Unies sur le commerce et le
dveloppement ; Mai 2010
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Source : Amliorer laccs des PME au Financement au Maroc ; Confrence des Nations Unies sur le commerce et le
dveloppement ; Mai 2010
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dtermination des exigences en fonds propres au titre du risque de crdit. Il sagit des
critres suivants :
La petite et moyenne entreprise : y compris les entrepreneurs individuels est celle qui
rpond lune des deux conditions suivantes :
o Le chiffre daffaires hors taxe ou celui du groupe dintrt auquel elle
appartient est suprieur 10 millions de dhs et infrieur ou gal 175 millions
de dhs
o Le chiffre daffaires hors taxe est infrieur 10 millions de dhs et le montant
global des crances que dtient ltablissement de crdits son gard ou du
groupe dintrt auquel elle appartient, est suprieur 2 millions de dhs.
La trs petite entreprise : le chiffre daffaires hors taxe ou celui du groupe auquel elle
appartient est infrieur 10 millions de dhs et le montant global des crances
dtenues son gard est infrieur 2 millions de dhs.
Cette segmentation va de paire avec la nouvelle dfinition de la PME utilise par lANPME
pour ses programmes dappui.
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Le premier est li la prudence des banques financer les PME dans un contexte de
manque de liquidit et de concurrence levs pour les crdits surtout sil sagit de financer
les PME lors de la phase de cration ou dexpansion.
Le second est en rapport avec la mconnaissance des entrepreneurs et dirigeants de PME
de la palette des produits financiers disponible dans notre pays. Un troisime facteur pourrait
tre le manque dadaptation de ces produits financiers aux besoins dune grande population
de PME, dautant plus que la grande majorit des PME marocaines sont en effet des TPE
(trs petites entreprises). Un autre facteur qui contribuerait ngativement aux financements
des PME serait li lexistence dune forte asymtrie dinformation entre linvestisseur et la
PME et le manque de transparence souvent li la fragilit de la structure de cette dernire.
x 100000
2008
2009
manufacturire
BTP
Commerce
Divers
Source Inforisk
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Ces mmes entreprises, quelles soient des micros, trs petites entreprises ou PME, se
caractrisent gnralement par une faiblesse des actifs immobiliss, avec une dominance de
lactif circulant. Le graphique suivant montre la moyenne des actifs immobiliss par rapport
la moyenne de lactif circulant par entreprise sur un chantillon de 120 PME rpartis sur 4
secteurs dactivits.
Ce graphique montre clairement que les PME quel que soit leur secteur dactivit, souffrent
dune fragilit de la structure de lactif. Cet cart pourrait sexpliquer par la nature mme de
la PME marocaine qui a souvent des activits intensives en mains duvre contrairement
aux entreprises industrielles. Cette nature pourrait tre une consquence des difficults de
financements auxquels font face les PME, car cette contrainte pourrait les pousser vers des
activits peu capitalistiques.
Une seconde caractristique des PME au Maroc, est la faiblesse des actifs incorporels. Dans
les pays dvelopps, la source de la comptitivit entre les entreprises rside dans les
formes immatrielles de linvestissement, telles que le R&D, les brevets et licences.
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De plus, les PME marocaines ont souvent un niveau excessif de stocks, ce qui immobilise
des liquidits, cre des besoins de fonds de roulement ce qui augmente les besoins de
financements.
Ces niveaux levs de stocks pourraient tre lorigine dune mauvaise gestion de la part de
lentreprise ou bien la concurrence sur le march qui pourrait pousser la PME commander
des quantits plus importantes par rapport leurs besoins afin de bnficier de certaines
remises. La qualit et le cot de la logistique concernant les PME qui importent pourraient
galement expliquer les stocks excessifs. Les PME vitent les incertitudes et les retards de
la chaine logistique et nont pas de choix sauf accumuler les stocks. Le tableau suivant
indique certains indicateurs financiers des PME marocaines en moyenne par secteurs
dactivit19.
19
Source : Inforisk
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-23%
Milliers
2 000
-15%
1 500
2008
-16%
+5%
2009
1 000
500
manufacturire
BTP
Commerce
Divers
Source Inforisk
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Les PME ne peuvent tre concernes que par les billets de trsorerie.
Les obligations prives (cotes et non cotes) peuvent galement tre mises dans le
march marocain par les entreprises et les banques et toutes socits de financement20.
23%
OBLIG tablissements
publiques
BSF
CD
52%
36%
48%
OBLIG tablissement de
crdit
BT
OBLIG
29%
1%
Maroclear
Maroclear
20
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Lencours des titres de dettes (TCN + Obligations) au 31 dcembre 2010, slve 123,67
milliards de dirhams compos de :
lencours des certificats de dpts et des BSF reprsentent 47% de cet encours
Lencours des missions des billets de trsoreries et des obligations prives slve
32,3 milliards de dhs, soit 26% de lencours.
Rpartition de l'encours de TCN+oblig fin dcembre 2010
11%
1%
12%
BT
15%
36%
Certificats de dpts
25%
Maroclear
BSF
Lencours fin dcembre 2010 des obligations prives est de 30,5 milliards de dhs, soit 25%
de lencours global. Cet encours est compos de 26 metteurs presque tous quelques
exception de grandes entreprises cotes en bourse.
Lencours des billets de trsorerie est de 1,7 milliards de dhs, soit seulement 1% de
lencours global fin dcembre 2010 (TCN+ Obligations). Cet encours correspond des
missions effectues par 4 metteurs tous des grandes entreprises marocaines.
On constate clairement que le march marocain de la dette priv reste trs restrictif et limit
en termes dmetteur, avec peu dentreprises. Les missions par des entreprises de taille
modestes sont trs marginales, dautant plus que, sagissant des entreprises, la loi ne
permet qu celles ayant le statut juridique de socits anonymes (SA) dmettre des
obligations sur le march.
Les PME marocaines nont toujours pas laccs ces marchs. Le tableau suivant montre
les conditions daccs au march des obligations qui demeurent toujours hors de porte des
PME marocaines.
Conditions d'accs aux marchs obligataires
Montant minimal mis
Maturit minimale de l'emprunt obligataire
Nombre d'exercices certifis
Valeur nominale minimale
20 millions de dirhams
2 ans
2 exercices
10 Dhs pour les obligations cotes
50 Dhs pour les obligations non cotes
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En dpit des importantes volutions enregistres depuis la rforme des marchs des
capitaux en 1993, le financement via la bourse reste donc trs limit au Maroc tant donn la
structure actuelle du march. Les PME se financent alors par le biais des circuits classiques,
principalement, les crdits bancaires.
Le financement des PME marocaines via les marchs financiers, capitaux et dette, est trs
marginal en raison de ltroitesse et des conditions exiges par ces marchs. Malgr les
incitations fiscales et financires adoptes, les mcanismes mis en place ne sont pas
particulirement adapts aux besoins des PME. Le facteur institutionnel constitue aussi une
importante barrire daccs pour ces entreprises au march boursier, en raison notamment
de la complexit des rgles boursires compar aux moyens des PME marocaines.
6.2.3 Accs aux financements des PME : via le capital risque
Le capital risque est dorigine rcente au Maroc. Nanmoins avec la loi relative aux
organismes de placement en capital risque (FPCR), cette mthode de financement
commence se faire connaitre par les PME en croissance, dautant plus dans un contexte
de manque de liquidit bancaire et de difficults daccs aux autres types de financements
(bancaires et via les marchs boursiers).
Le capital risque a t introduit au Maroc en 1989 par le biais de la Banque Europenne
dInvestissement (BEI) qui a accord entre 1987 et 1996 un total de 40 millions deuros sous
forme de concours sur capitaux risque financs grce aux ressources budgtaires de
lUnion Europenne. La premire socit de gestion de fonds dinvestissement
(MOUSAHAMA) a t cre en 1993 par diffrents intervenants du monde financier. A la
date daujourdhui, plusieurs socits se partagent le march du capital risque marocain.
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La part des PME ligibles pour lobtention dun financement capital risque est trs
faible. Ceci sexplique par linsuffisance de leur encadrement financier et technique
qui limite leur accs ce type de financement ; et
Les critres dligibilit des socits de capital risque sont rigides. Leur prise de
risque est limite souvent laccompagnement du dveloppement des PME ;
Les PME marocaines se caractrisent par une structure financire dsquilibre, une
organisation centralise et personnalise, le manque de transparence, un trs faible
encadrement ce qui nencourage pas les investisseurs de capital risque. Face aux dfis au
niveau national et international, la PME marocaine doit se mettre niveau afin dencourager
ce types dinvestissements. Il est important de noter, que le capital risque ne pourrait pas se
substituer au financement bancaire, mais il vient en complment pour permettre de disposer
dune structure bilancielle quilibre.
Cependant, le secteur prsente des perspectives globalement positives et fort potentiel
pour lavenir et plus particulirement une conomie qui a des opportunits pour une forte
croissance qui nest pas encore ralise. La mise en place dun cadre juridique clair et
efficace pour dfinir le rle des socits de capital investissement est essentielle au
dveloppement de lactivit. De plus, les craintes relatives aux sorties des investisseurs
sont un facteur important qui contribue la rticence des capital-risqueurs de sengager
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dans des PME modestes. La mise en place dun march alternatif visant encourager les
socits de taille moyennes pourrait contribuer lessor de ce mode de financement.
VII-
Dans lobjectif de desserrer la contrainte de financement des PME, lEtat a mis en place un
ensemble de fonds et mcanismes visant la garantie des crdits octroys cette population
dentreprises.
IMITIAZ
Une des mesures prises par le pacte national de lmergence industrielle (PNEI) est le
programme Imtiaz. Ce dernier a comme objectif daider les PME renforcer leurs actifs
corporels et incorporels. Il prvoit daccompagner 50 entreprises fort potentiel chaque
anne sur la priode 2009-2015 en leur attribuant une prime linvestissement matriel et
immatriel qui couvre 20% du montant total de linvestissement et peut atteindre la somme
de 5 millions de dirhams.
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MOUSSANADA
Le programme Moussanada est un programme daccompagnement des entreprises dans
leur dmarche de modernisation et d'amlioration de leur comptitivit. Il vise
accompagner 500 entreprises par an amliorer leurs systmes dinformation sur les
cadences de production et de commercialisation et peut, par ailleurs, couvrir des domaines
varis, tels que la qualit, la logistique et le marketing. La contribution financire du
programme MOUSSANADA est de 60% du cot total de la prestation, plafonne 1 Million
de DH par entreprise ; lapport de lentreprise tant de 40%.
Autres produits
Ce dispositif a t enrichi par les produits destins aux entreprises et aux jeunes
entrepreneurs21 :
21
Dveloppement
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VIII-
Plusieurs mesures et pistes de rflexion sont en cours et dautres ont t menes par les
pouvoirs publics afin daider les PME marocaines surmonter leurs dfis particulirement
concernant les problmatiques de financement.
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De fixer le dlai de paiement une dure dfinie lorsque le dlai pour rgler les
sommes dues nest pas convenu entre les parties et le plafonner une dure
maximale compter de la date de rception des marchandises ou d'excution de la
prestation demande sil est convenu entre les parties.
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CONCLUSION
Les PME marocaines peinent se dvelopper et font face plusieurs difficults dont les
raisons sont multiples et varies. Mme si lorigine de leurs difficults nest pas financire,
elles se traduisent toutes par des symptmes financiers sous forme de besoins
supplmentaires de financement. Cependant, il nest pas possible de rduire les problmes
de croissance des PME celui de laccs au financement.
En effet, contrairement aux pays riches o les PME sont associes linnovation, le
dynamisme et la cration demplois, dans les conomies en transition comme le Maroc, les
PME sont encore marques par plusieurs dfis notamment la fragilit de la structure
financire et managriale, et une sous capitalisation importante. Ces faiblesses se traduisent
par une faible contribution la croissance conomique et des difficults daccs aux
financements.
A linstar des pays dvelopps, le march financier marocain dispose dune palette de
produits financiers varis, allant des lignes bancaires aux financements via le capital risque.
Cependant, Il est clair que les PME marocaines ne tirent pas suffisamment profit de la
diversification de loffre disponible.
En effet, les banques demeurent la source de financement privilgie des entreprises
marocaines et des PME en particulier. Ceci sexpliquerait par les difficults daccs aux
autres modes de financements disponibles.
Les marchs boursiers sont utiliss majoritairement par les banques, les assurances, les
socits de financement et les grandes entreprises marocaines. Ltroitesse de ces marchs
et lincapacit des PME respecter les conditions exiges en termes de communication,
taille et rgles de bonne gouvernance sont les facteurs principaux qui entravent laccs des
PME ce mode de financement. Toutefois, laccs des PME au march boursier demeure
un lment essentiel pour la croissance de ces entreprises. La cration dun march libre,
plus souple et moins exigeant semble tre une solution idale pour les PME ambitieuses
ayant de bonnes opportunits de croissance. Ce nouveau march aura la vocation dattirer
les PME par un systme de cotation plus simplifi et un cot dintroduction plus faible. De
plus, le march boursier permettrait aux PME davoir accs des niveaux de financements
plus importants et lui offrirait lopportunit de se faire connaitre au grand public.
Les financements par fonds propres sont essentiels dans un contexte de recul de crdits
bancaires accords aux PME, mais ce mode de financement reste largement mconnu par
les dirigeants des PME marocaines et rservs aux entreprises disposant dun potentiel de
croissance lev. Toutefois, malgr son importance, le capital risque ne pourrait pas se
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Les programmes dappui restent un trs bon dbut et montrent limportance des PME dans
notre pays. Cependant, ils ne sont pas suffisants. Le programme Imtiaz ne couvre quune
cinquantaine dentreprises chaque anne sur les milliers existants.
Laccompagnement des entreprises dans le cadre du programme Moussanada devrait tre
plac au cur des actions dappuis aux PME, et en prenant en compte les besoins
substantiels de ces entreprises, le seuil des 500 PME devrait tre considr comme un seuil
minimal.
Ces programmes dappui et ceux qui vont suivre, nauront un impact visible que lorsque des
mesures statistiques affines seront prises. Tout dabord il est trs important de figer une
dfinition formelle et lgale applique par tous les intervenants et qui prend en compte la
nature et le secteur de lactivit. Ceci permettra de dterminer et visualiser le nombre rel de
PME existantes dans le secteur formel ce qui facilitera la tche aux promoteurs des
programmes dappui qui pourraient crer des mthodes daides cibles et spcifique
chaque catgorie dentreprises.
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indique la marge d'exploitation destine couvrir les frais financiers et l'Impt sur les
socits et dgager de rsultat final : Rsultat dexploitation * 100 / Chiffre daffaires
HT
Le taux dendettement : endettement net par rapport aux capitaux propres. Il donne une
Fonds propres/total Bilan : Risque liquidatif ou ratio de solvabilit. Cest une mesure de
lautonomie financire. Cet indicateur permet de mesurer la force des fonds propres qui
sont naturellement un amortisseur de crise. Plus ce ratio est lev mois lentreprise est
dpendante de ses cranciers. Un ratio trop lev est galement un signe dune utilisation
insuffisante de leffet de levier.
Ratio de BFR par jour de CA : Ce ratio permet de mesurer le poids des besoins
Ratio dlais fournisseurs en journe dachat : C'est l'indicateur du dlai de rotation des
dettes fournisseurs. Il mesure la dure moyenne du crdit obtenu auprs des fournisseurs
de l'entreprise : Fournisseurs et comptes rattachs * 360/ Achat revendus et
consomms TTC
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