Programme de Chimie en MPSI
Programme de Chimie en MPSI
Programme de Chimie en MPSI
L’enseignement de la chimie vise à faire acquérir des connaissances et des savoir-faire tant
expérimentaux que théoriques, afin que les futurs ingénieurs, chercheurs ou enseignants soient initiés à
une véritable attitude scientifique. Les spécificités de cette démarche (approche expérimentale,
raisonnement qualitatif ou par analogie, modélisation) sont soulignées. Les travaux pratiques et les TP-
cours, sont les temps forts de cet enseignement. Le découpage en une approche théorique et une partie
fondée sur les TP-cours prend acte du fait que les travaux pratiques représentent la moitié de l’horaire de
chimie de la classe.
Un autre objectif est de faire prendre conscience aux étudiants que la chimie participe au
développement des sciences et débouche sur d’importantes réalisations industrielles. Chaque fois que cela
est possible, on présente les applications pratiques des notions abordées.
Le programme forme un ensemble cohérent réparti sur les deux années. La démarche
expérimentale qui s’inscrit dans la continuité du cycle terminal du lycée doit être privilégiée. La réflexion
sur les phénomènes doit primer sur toute dérive calculatoire. Les exercices qui ne font place qu’à
l’application des mathématiques doivent être bannis.
Chaque fois que cela est possible, le micro-ordinateur interfacé doit être employé pour
l’acquisition et le traitement des données expérimentales. Plus généralement, l’outil informatique est
utilisé chaque fois qu’il apporte un gain de temps ou permet une amélioration de la compréhension.
L’emploi de banques de données ou de logiciels scientifiques est signalé dans les différentes rubriques du
programme.
Les TP-cours sont mis en place pour favoriser l’acquisition de connaissances dans le cadre d’un
travail interactif : au tableau et sur la paillasse de démonstration pour le professeur, au tableau et sur le
poste de TP pour l’étudiant. Leur durée est limitée à 2 heures prises sur la plage horaire des séances de TP.
Le contenu des TP reste, dans un cadre plus souple, de la responsabilité et de la liberté pédagogique du
professeur.
Le programme, dans son approche théorique, est soigneusement articulé et abondamment
commenté, afin de bien délimiter les connaissances exigibles. Sa longueur ne présume en rien de sa
lourdeur, bien au contraire.
Les pratiques d’évaluation impliquent la connaissance de tout le programme. Elles doivent limiter
la technicité et la longueur des calculs, et être proches des réalités expérimentales ou technologiques et des
applications pratiques. Les connaissances exigibles sont strictement limitées à la partie théorique du
programme et aux TP-cours. Les thèmes des TP n’étant que des propositions, ils ne correspondent pas à
des connaissances ou à des savoir-faire exigibles.
APPROCHE THÉORIQUE
Programme Commentaires
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Programme Commentaires
2. Équilibres acido-basiques.
Couple acide-base. Il s’agit d’une introduction à partir d’exemples
concrets, destinée à faire acquérir aux
Couples acido-basiques de l’eau.
étudiants un peu de culture chimique. L’usage
Réaction acido-basique par transfert de proton distingue les acides forts et les acides faibles.
entre l’acide d’un couple et la base d’un autre
couple.
Constante d’acidité d’un couple en solution On se limite aux espèces solubles.
aqueuse, pKa.
Domaines de prédominance des espèces acido-
basiques en fonction du pH.
3. Équilibres de complexation.
Couple donneur-accepteur de ligand.
Constante d’équilibre de la réaction de
+ −
n
dissociation MLn →M +nL .
Constante de formation.
Domaines de prédominance du complexe et de
l’ion libre en fonction du pL.
4. Équilibres de précipitation.
Condition de précipitation, équilibre de La condition de précipitation est issue de la
précipitation et constante de solubilité (ou comparaison du quotient de réaction à la
produit de solubilité) constante de solubilité.
Domaine d’existence d’un précipité. On définit la frontière d’existence d’une
espèce solide comme la limite d’apparition du
solide.
On rencontre, en TP ou en TD, le cas d’un
hydroxyde métallique amphotère.
5. Oxydoréduction.
Programme Commentaire
Programme Commentaires
Liaison covalente localisée : règle de l’octet. Des exemples, parmi lesquels celui des
radicaux rencontrés dans le cours de cinétique
chimique, montrent les limites de la règle de
l’octet.
Formules de Lewis de molécules et d’ions On rencontre des espèces pour lesquelles
polyatomiques simples. plusieurs formules de Lewis peuvent être
proposées, mais l’étude en tant que telle de la
mésomérie est hors programme.
Prévision de la géométrie de quelques ions et On se limite aux formules AXnEm avec
molécules simples par la méthode de répulsion n + m ≤ 4 et aux formules AX5 et AX6.
des paires électroniques de la couche de valence
(méthode VSEPR ou règles de Gillespie).
L’objectif est de parvenir à quelques propriétés simples (nombre de motifs par maille,
coordinence, masse volumique, compacité) des structures cristallines de base. On utilise des modèles
cristallins ou des visualisations informatiques.
Aucune structure cristalline n’est exigible : les énoncés doivent expliciter la géométrie de la
structure cristalline associée à chaque matériau.
La classification entre cristaux métalliques, ioniques, covalents et moléculaires est reliée
brièvement à la nature de la liaison chimique et à quelques propriétés physiques des solides
correspondants, sans qu’aucune étude systématique ne soit effectuée à ce sujet.
Programme Commentaires
1. Systèmes cristallins.
Ce paragraphe est une introduction. On présente
État solide amorphe et cristallin. Modèle du la structure cristalline comme un cas particulier
cristal parfait.
de l’état solide.
Définitions élémentaires sur la structure La description des divers réseaux de Bravais et
cristalline : réseau, maille, nœud et motif. la notion de maille élémentaire ne sont pas au
programme.
Systèmes cristallins. Nombre de motifs par Ces notions, introduites avec le minimum de
maille conventionnelle, coordinence, masse formalisme, sont illustrées au travers des
volumique et compacité. exemples qui suivent.
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1. Modèles de transformation.
Réacteurs isobares, réacteurs isothermes ou Ces modèles de réacteur sont simplement cités
adiabatiques. Chaleur reçue lors d’une évolution pour mieux expliciter le lien avec le cours de
isobare. physique.
APPROCHE EXPÉRIMENTALE
L’utilisation d’un ordinateur, pour l’acquisition et le traitement de données expérimentales ou
pour comparer les résultats des mesures aux données théoriques évite des calculs répétitifs et favorise la
représentation graphique des résultats. On peut ainsi faire varier les conditions d’expérimentation,
montrer l’influence de certains paramètres et renforcer le lien entre les modèles mis en jeu par la théorie
et les travaux expérimentaux.
La méthode de régression linéaire est exploitée sur ordinateur ou calculatrice.
L’utilisation de logiciels de simulation (en thermodynamique et en cinétique notamment)
permet de compléter les études expérimentales. La simulation n’a d’intérêt que dans la mesure où elle
est confrontée à l’expérience.
Aucune connaissance spécifique sur les appareils (réglage, standardisation) et sur la constitution
des électrodes utilisées n’est exigible. En particulier, le principe et la description de l’électrode
indicatrice du pH et de l’électrode de référence sont hors programme.
Toute étude systématique des équations des courbes de dosage en fonction du volume versé est
hors programme. Si les équations de ces courbes sont nécessaires, elles doivent être données.
A. TP-COURS.
La rédaction des rubriques TP-cours est détaillée car elles constituent un ensemble de
connaissances et de compétences exigibles.
Programme Commentaire
TP-cours : Évolution des propriétés On consacre à cette étude une séance de deux
chimiques dans le tableau de classification. heures qui fournit l’occasion d’insister sur les
règles de sécurité au laboratoire.
L’objectif est de faire acquérir aux élèves
quelques éléments de culture chimique et de
fonder l’idée selon laquelle les propriétés
chimiques manifestent des analogies au sein
d’une même colonne ou qu’elles évoluent au
sein d’une ligne.
Combustion de quelques corps simples (sodium,
carbone, soufre) dans le dioxygène. Caractère
acide ou basique des oxydes obtenus.
Propriétés réductrices des alcalins (action du La réaction du sodium sur l’eau est réalisée par
sodium sur l’eau). le professeur. L’utilisation de tout autre alcalin
est exclue.
Propriétés oxydantes des dihalogènes (réactions Les oxydations de l’aluminium par le dichlore
du dichlore et du diiode sur l’aluminium) et de gazeux et le diiode sont réalisées sous la hotte.
leurs solutions aqueuses (oxydation d’une
Les ions fer III sont identifiés avec le
solution aqueuse fraîche de sulfate de fer (II) par
thiocyanate de potassium.
l’eau de chlore et d’une solution de thiosulfate de
sodium par une solution aqueuse de diiode).
Propriétés de précipitation des ions argent et des
ions plomb par les ions halogénures.
B. TRAVAUX PRATIQUES
Les thèmes de travaux pratiques ne sont que des propositions ; le contenu et l’organisation des
séances relèvent de l’initiative pédagogique du professeur. Les thèmes, méthodes et montages
mentionnés ici ne sont donc pas exigibles.
Thèmes
Spectrophotométrie.
Matériel :
PH-mètre
Millivoltmètre
Électrode indicatrice du pH.
Électrodes d’argent et de platine.
Électrode de référence.
Conductimètre.
Spectrophotomètre visible.
Bain thermostatique.
Verrerie courante de laboratoire.
Balance électronique.
Modèles cristallins.
Outils logiciels
Base de données sur la classification périodique.
Logiciel de visualisation de modèles cristallins.
Logiciel de simulation de réactions chimiques en solution aqueuses.
Outils de régression linéaire et de modélisation.