Descente de Charges
Descente de Charges
Descente de Charges
Le S.I. propose une série d'unités fondamentales, desquelles découlent ensuite les unités
composées.
Cette unité étant relativement petite (équivalent à 0,1 kgf environ), on utilise
beaucoup ses multiples ; daN, kN, kdaN.
Lorsqu'il s'agit de charges réparties (le poids d'une chape sur un toit terrasse, la charge
d'exploitation sur un plancher...), l'unité retenue est le N/m² ou un de ces multiples
(daN/m², kN/m²...).
3
Donc les poids volumiques sont exprimés en N/m . Plus fréquemment, par commodité, en
daN/m3 (par correspondance avec les "kg/m3") ou en KN/m3 qui vaut 100 daN/m3 (voir
paragraphe "volumes").
Devant l'inadaptation de cette unité, on utilise le MPa qui vaut 106 Pa. Soit 10 daN/m².
Les contraintes, qui sont homogènes à des pressions, s'expriment donc également en Pa
et unités multiples.
ex : l'acier, dont la densité est 7,8, pèse 7800 daN/m3 au niveau du sol à Paris. En
un lieu où l'intensité du champ de pesanteur est 2 fois plus faible que sur terre, il pèsera 3
900 daN/m3, mais sa densité sera toujours de 7,8.
Pour faciliter la prise en compte de ces chargements, sans avoir à les recalculer
systématiquement, le législateur a choisi de définir des charges réglementaires. Celles-ci
sont présentées dans la norme NFP 06-001.
Les documents distribués en marge du cours reprennent, de façon non exhaustive, les
informations fournies par ces documents.
2.4.2. Dégressions.
La norme prévoit dans certains cas, que l'on puisse opérer une minoration de la charge
d'exploitation en fonction de la surface de la pièce considérée ou du nombre d'étages
pour certains types de locaux.
Ces dispositions sont présentées dans la norme. La minoration maximum est de 20%
dans le cadre des grandes surfaces. Le calcul de la minoration pour la prise en compte
d'un nombre d'étages élevé est plus complexe et prend en compte de nombreux
paramètres. De ce fait, elle est assez rarement invoquée.
Dans le sens allant de l'utilisation industrielle vers l'habitat, le problème ne se pose pas,
puisque les surcharges d'habitation sont plus faibles que les surcharges de type bureau
par exemple (il surgit dans ce cas d'autres problèmes, notamment en terme d'isolation
phonique).
Il convient dans ce cas d'effectuer un bilan complet des charges (comparer les anciens
chargements aux nouveaux) afin de vérifier la stabilité de la structure, des fondations à
l'ossature du bâtiment.
Les charges climatiques sont de deux types : Les charges dues au vent et les charges
dues à la neige.
Le vent agit de façon complexe sur les bâtiments. Pour approcher de façon simple l'action
du vent dans le cadre de ce cours, on se place dans le cadre simplificateur d'un bâtiment
paralellépipédique rectangle à toiture à deux pentes.
Le bâtiment n'étant jamais parfaitement étanche, l'action du vent créé une surpression à
l'intérieur. Celle-ci s'exerce de façon homogène sur toutes les surfaces offertes. Elle
s'exerce de l'intérieur vers l'extérieur. Suivant la paroi considérée, elle s'additionne à
l'action extérieure ou elle s'oppose à l'action extérieure.
2.5.1.4. Le calcul Ce + Ci :
Le partage entre les actions extérieures et intérieures est exprimé par deux coefficients :
Ce et Ci (e pour extérieur et i pour intérieur).
Quand on considère une paroi donnée, l'action globale du vent est donnée par
l'application de la pression de vent normalisée multipliée par la somme Ce+Ci.
On a alors :
On retiendra également que le cas de charge "vent" peut engendrer, pour des bâtiments
légers, des efforts de soulèvement qui doivent pouvoir être équilibrés par les fondations.
Le vent a une action spécifique sur les ouvrages du fait qu’il peut générer des
phénomènes à caractère vibratoires. Il peut apparaître une mise en résonnace des
structures sous l’action du vent. La survenance de cet état dépend de la fréquence propre
du bâtiment (c’est à dire de la fréquence de vibration pour laquelle se produit une
amplification des amplitudes de vibrations sans augmentation de la sollicitation). Dans ce
cas, les vibrations générées par l’action des filets d’air sur le l’ouvrage peuvent amèner la
ruine pour une sollicitation de départ de faible importance. Ces effets dévastateurs se
produisent surtout pour des ouvrages légers et de module d’Young relativement bas
(charpente métallique notamment).
Toutefois, on a vu en 2eme année que les séïsmes peuvent également engendrer des
effets de même type lorsqu’il y a concordance entre la fréquence de vibration du terrain et
la fréquence propre du bâtiment.
D’une manière générale, les éléments légers et/ou élancés type ponts, IGH, structure
métallique, sont étudiés en tenant compte de ce point. Il convient d’éviter que la
fréquence propre de l’ouvrage ne se situe dans le spectre vibratoire de la sollicitation.
On voit donc que l’approche statique (comme vu plus haut) des effets du vent ne couvre
pas la totalité de la réalité. Elle demeure néamoins le parcours quotidien du calculateur
pour tous les dimensionnements d’ouvrages courants.
2.5.1.6. Remarques :
- Dimensions du bâtiment
Pour une information plus complète on pourra se reporter au document traitant de l'action
du vent sur les bâtiments (éditions eyrolles).
? Sur la détermination des valeurs dans les cas complexes : Lorsque le bâtiment n'entre
pas dans la forme simple que nous avons évoquée plus haut, le seul moyen d'en
Quelques programmes de modélisation sont maintenant opérationnels mais ils n'ont pas
reçu réellement l'agrément des pairs de la profession et je n'en connais pas la réelle
fiabilité.
Les effets de la neige sur les bâtiments sont beaucoup plus faciles à appréhender que
ceux du vent, essentiellement parce qu'il s'agit d'une sollicitation statique et parce qu'ils
sont toujours orientés verticalement et vers le bas.
On considère que la neige exerce son action sur toute surface présentant une pente
inférieure à 60° (sauf dispositif de rétention de la neige qui relève le seuil) en appliquant
des coefficients minorateurs lorsque la pente augmente.
Des dispositions majorantes sont prévues dans les cas où des accumulations sont
possibles (noues, toitures à dispositif de retenue...).
La charge de neige à prendre en compte dans les Bouches du Rhône est de 45 daN/m²
en chargement normal (sans coefficient majorateur). Divers cas de charges doivent être
étudiés et le plus défavorable est retenu pour le calcul.
Une seconde vérification doit être effectuée avec une charge exceptionnelle de 100
daN/m² pour répondre aux chutes de neiges très lourdes constatées ces dernières
années. Dans ce cas on vérifie un cas de charges très simple où la neige est également
répartie sur toute la surface, sans accumulations dues au vent ou autre phénomène
parasite.
On constate que la valeur de neigne est suffisamment importante pour être significative,
voire prépondérante, dans un calcul de résistance de toiture.
De façon similaire à ce qui a été fait pour les actions climatiques, le législateur fournit aux
constructeurs un cadre réglementaire par l'intermédiaire des règlements PS 92 et PSMI.
On notera que les efforts augmentent, entre autres facteurs, avec la hauteur par rapport
au sol, l'importance des descentes de charges, l'excentrement des éléments de stabilité.
Dans le cadre du calcul, les charges obtenues sont appliquées aux noeuds de la
construction. Elles transitent vers les éléments de stabilité (palées de stabilité) à
l'intérieur de la structure qui doit pouvoir supporter ces efforts.
La structure du bâtiment est donc éprouvée dans sa capacité à résister à des efforts
importants pouvant s'appliquer suivant une direction horizontale ou verticale.
Dans le premier cas (verticalement), ces efforts viennent s'ajouter aux descentes de
charges normales (positivement ou négativement) et sollicitent doublement l'ossature de
la construction.
Pour les structures simples, des formules de charges statiques équivalentes permettent
une approche du comportement de la structure face aux sollicitations d'origine sismique.
Ces calculs, souvent lourds, ne dispensent pas du respect des règles de base vu avec M.
Zacek (disposition judicieuse des palées de stabilité, bonne gestion des ouvertures,
disposition judicieuse des diaphragmes...).
Dans le cas ci-dessus, elle s'exerce donc sur les murs de soubassement en dessous de
la cote de la nappe suivant une direction horizontale vers l'intérieur de la construction et
sur la sous-face du radier suivant une direction verticale et vers le haut.
Les pressions sur les murs de soubassement sollicitent ceux-ci (qui doivent être
dimensionnés pour résister à cette sollicitation. Toutefois, elle n'influe pas sur l'équilibre
général de la construction.
Fs = L x Pvol eau x h
Selon le type de sol, les sous-pressions peuvent être très importantes et les solutions
retenues dans le cas des grandes fouilles font fréquemment appel à la technique du
radier ancré.
Ces valeurs sont rassemblées suivant des combinaisons précises que l'on appelle "cas
de charges". Ces cas représentent la réalité de la sollicitation du bâtiment durant son
fonctionnement. La construction doit être capable de résister à tous les cas de charges
possibles.
Pour chaque cas, un certain nombre de chargements unitaires sont considérés, affectés
d'un coefficient de pondération.
La liste des cas de charges réglementaires est fournie par les documents normatifs. Ils
sont évidemment complétés par les configurations de charges spécifiques au projet
considéré.
Les cas de charges sont très nombreux. Ils reflètent la réelle diversité des sollicitations du
bâtiment.
Les actions orientées verticalement nous sont familières (surtout lorsqu'elles sont, comme
le poids, orientées vers le bas).
Les actions orientées horizontalement sont plus difficiles à conceptualiser. Les cas de
charges évoqués au § précédent montrent qu'il s'agit principalement des charges de vent
et sismiques.
Ces charges sont importantes et ne peuvent pas être négligées. Elles sont équilibrées par
les dispositifs de contreventement du bâtiment (on dit aussi palées de stabilité). La
conception de ce type d’ouvrage a été abordée en 2eme année. Elle est primordiale dans
le processus de construction.
Ces bâtiments offrent une structure simple qui permet une expression limpide du système
de contreventement.
Lorsque le bâtiment comprend des planchers, ceux-ci présentent, dans leur plan, une
rigidité extrêmement importante. Ils sont pratiquement indéformables dans leur plan
(dans la mesure où ils ne sont pas percés de trémies trop importantes) et transmettent, à
l'ensemble de leurs appuis, les sollicitations horizontales qu'ils recueillent.
Cet effet de transmission simultanée à tous les appuis est appelé effet de diaphragme.
On a vu que les efforts pouvant être très importants, il convient donc que le
système retenu offre une résistance mécanique suffisante en regard des charges à
M35 2001 – 2002 construction chapitre 2 CHARGES ET UNITES page 13
reprendre (une cloison de briques plâtrières ne peut pas être considérée dans le système
de CTV).
- Les palées de ctv doivent présenter la plus grande dimension possible dans le
sens des efforts (éviter les palées étroites qui engendrent des efforts importants en base
de construction).
- Elles doivent être implantées en plan de façon à réduire les excentricités entre le
centre de gravité des diaphragmes et le centre de torsion du bâtiment.
- Elles peuvent ne pas se superposer entre les étages, mais il convient dans ce cas
de prévoir une ossature susceptible de transmettre les efforts entre les modules de
stabilité.
Le système de ctv des bâtiments autres que les bâtiments en charpente métallique est en
général constitué par des travées pleines utilisant la technique constructive du bâtiment.
Aujourd'hui, Il s'agit souvent de murs en béton armé. Autrefois on réalisait des stabilités
avec des murs en pierres. Pour l'habitat de petite envergure, on met en place des travées
de maçonneries en agglos, chaînées en bordures.