Pleyte, W. 'La Religion Des Pré-Israelites' Leiden 1865

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LA RELIGION

PRE-ISRAELITES
RECHERCHES SUR LE DIEU SETH.

W.

PLEYTE.

Avec

X' planches d' aprs les jvionuments.

NOUVEllE DITION.

LEIDE.
T.

HdlBEM

et

FUS,

diteurs.
-

i865w

LA RELIGION

PR-I8KALITES
RECHERCHES
SR

LE DIEU SETH

AVEC X PLANCHES D'APRES LES MONUMENTS.

> 'Tr38fc=0^ iLa-

LEIDE.
T. H00IBER6 et

FUS,
5.

diteurs.

18 6

s L A4

5-0

Or.

Xp,-V

1559593

M.

lE DOCTEUR

CONRAD LEEMANS
DIRECTEUR DU MUSE NEERLANDAIS D'ANTIUITS

X.

E TT D E.

AVANT PROPOS.

Dn

offrant

au

pjiblic

V ouvrage que je viens

cV achever

quelques

mots

suffiront
le jour.

pour faire connatre

le

motif

auquel

il doit

Pendant

les

deux annes que je

iti

efforais en

vain

d'obtenir une place

comme

m.inistre

dans V glise reforme

nationale
ponibles

j'ai

pens employer titilement mes heures dis-

en prouvant mes forces quelques recherches

historiques.

Ce

sont

les

rsultats

de

ces

tudes qui
les

forment
je
71

le

contenu des pages suivantes.

Mn

publiant

ai eu d^autre but que de rassembler quelques rayons

pars

de

la

lumire

qui perce ca et la
de

sztr

quelques
mettre
a,

phases

de

V histoire

V antiquit
et

afin

de

les

dans

un jour plus

clair

d'en permettre la vue

quiconque s y intresse

a4G0'i^^

Tin

Je remplis un devoir Men doux pour moi en exprimant


ici

ma

vive

reconnaissance

pour

les secours

qui m'ont

t prodigus par plus d'une main amie et gui ont rendus

ma

tache moins

difficile.

Cest
j'' adresse

avec

un sentiment de profonde gratitude que


le

mes remerciements a M.

docteur Leemacs,

dont Vaffable accueil


et

ni ouvrit les trsors

de sa Mbliothque

du Muse de Leyde

et

qui trouva toujours le moyen


a,

de drober quelques heures


N

son temps prcieux et a

ses occupations srieuses

pour guider
wCavait

ma jeune exprience
conduit
le sijet

dans

le

sentier

obscur o

de

mes

tudes.

Puisse ce premier essai rencontrer un accueil favorable.

TJTBECHT,
30 Avril 1863.

W.

P.

TABLE DES MATIRES.

I.

Introduction
Qu'est
ce que la Religion ? page 3.
foi traditionelle,

Page 3

religieux,
p. 8.

La de Le La base de La du sentiment Un Une Les un ences qui peuvent La Le monoth Les de Dieu, La marche progressive que isme Le panthisme. du sentiment
soire, p. 4.
foij p. 5. faiblesse

La

L'essentiel et l'acces-

cette

la

religion, p. 6.

seiiliment

p. 7.

manifestation

religieux,

secte.

religion nationale.
culte, p. 9.

influ-

modifier

rvlation

p.

11.

lois divines, p. 12.

primitif,

p.

14.

suit

l'expression

religieux, p. 15.
p. 16.

Le
XI.

disme.

Le

thisme,

Le but de

notre travail.

PREMIRE PARTIE.
peuples
avec
lesquels

X/histoire
Isral

primitive

des

en contact en

Egypte dans les temps les plus reculs et les souvenirs que les dijffrentes nations ont conservs de
ce fait Mstorique.

Introduction

Page 21

Les

Le

II.

"d'Africain.
p. 35.

Les Phniciennes poque de papyrus Barris, La. navigation Phniciens en Egypte, Les Les commerciales, En Les Phniciennes dans monuments Phniciens en Egypte, Les Egyptiens. Les fragments de Manethoos, Le Le Knigs-Buch de M. du Manethoos rgne Hykss Manethoos, Le compar auteurs, Aphobis Le fragment 112 du papyrus de Turin, Le papyrus Le tombeau d'Ahms chef
Phniciens.

Les voyages
p. 25.

d'Ilos et d'Astart, p. 23.

culte de la
le

Vnus

tra.ngre.

desses

selon

p. 24.

l'arrive des

des Phniciens,

p.

26.

liaisons
le

p. 27.

villes

Delta.

Palestine, p. 28.

p. 29.

historiques

p.

31.

Lepsius.
p. 32;

rcit

des

selon

d'autres

p.

34.

roi

royal

Sallier I,

"

III.

IV.

V.

VI.

VIL

Araosis expulse Hykss, 37- Avaris identique Zoan, San, Tn, Tans, deSnetd'Avaris, LesSphynx. de San, Le temple fond par Apophis. La XIII" La de Kasmenkhka, La de Sevekhotepli IIL Le de Tell-mokdam. Le Erreur de Manethoos, Sphynx du Louvre, Rcit des pasteurs des La XIV" dynastie, lpreux de Manethoos. Les monuments qui ont rapport aux avec trangres Le Sphynx Les de Bagdad, de Mensaleh, L'oracle de Dodone, La route de Les commerce l'Egypte de Mnelaus. Les mythes d'ApoUodore, Les Romains. Confusion Hykss Lpreux chez Diodore, Josphe, Tacite, Les Berbres. Population de de Rabbins, Tmoignage de Pro Le de M. Deveaux, cope, Origine Ibn-Kaldun, Berbres de Les monuments de Canaan, poque de population. Les Les Arabes. Tmoignage d'Abulfeda, Les Pharanites Hykss, Amalcites La gnalogie du onzime de Les La gnalogie du dixime Gense, La gnalogie de Hagar Qturah, Les Hbreux en Egypte, La gnalogie d'dora, Le tmoignage de Diodore. Les Aperiu ou Aperiu, Hbreux, r Les monuments concernant Conclusion,
des nautonniers, p. 36.
Cliets.

les

p.

Les

est

p. 38.

Situation

p. 39.

dynastie.

statue

p. 40,

statue

colosse

n. 23.

p. 41,

p. 42.

et

conflits

les tribus

p, 40.

p. 47.

habitants

p. 48.

Grecs.

p.

48.

entre

et la Phnicie.

L'offrande

p.

49.

des

et

p.

50.

p. 51.

Justin, p. 52.

p.

54.

la cte septentrionale

l'Afrique, selon les


p. 57.

p.

56.

rsultat
p.

p.

58.

L'his-

torien

59.

des

p. 59.

l'Afrique Septentri-

onale, p. 62.

la

p.

63.

et les

p.

64.

et les

inscriptions Sinatiques.
Isralites,
p.

chapitre

la
p.

66.

chapitre,

67.

et

p. 70.

p,

71.

p.

72.

p. 73.

les

p, 74,

p. 77.

in.

SECONDE PARTIE,
Set
p.

-r-

La

religion des Hykss.

Introduction
I.

Page 81.

comme bon dieu, dieu des Hytss. Le papyrus Sallierl, Le papyrus Le papyrus Sallier III, p. 85. Le papyrus Anastfisi II, 360 du muse de Leyde, p. 87. Le rituel funraire. -^ Le papyrus sacr IV , V et VI.
84.

345 du muse de Leyde,

p. 88,

Les

statues, p. 89,

XI

La

II.

statuette du dieu Set du muse de Leyde, p. 91. Les stles, n. 63 et n". 13 du Les bas-reliefs, p, 92. muse de Leyde p. 94. Les scarabes p. 95. Set comme dieu malin. Le mythe d'Isis et d'Osiris selou
,

PJutarque,
Set

p.

96.
,

papyrus magique
le

p.

Le 101. Le

rituel

funraire, p. 98.

Le

calendrier gyptien, p. 102.

dieu de la guerre, p.

106.

La cause du ddain.

Set cpnfondu avec Thoth,


Set perscut.

m.

Set-Typhon.

Tmoignage de Plutarque, p. 109. Le Typhon des Phniciens. Le Typhon des Grecs, p. 110. Le rituel funraire, Le Typhon des Egyptiens, p. 111. Le dragon Apap, p. 114. Le papyrus magique. p. 113. Conformit du Typhon Phnicien et gyptien, p. 115.

Horns ou
p.

d'autres dieux, p. 107.

Rsum,

108.

Conclusion

p.

116.

IV.

Set

chez les
,

Pr- Isralites.

teuque
p. p.

La 121. Le rapport Seth 125. Les


120.
p.

p.

117.

lohim
,

La

composition du Pentap. 119.

et

Jhova,

El-Schedej,
des

gnalogie

dieu Seth, p, 123.


p.

124.

Sthites.

Les Les de Seth Set-Baal, 127.


fils

de Tlobiste et du Jhovjste,
lgendes qui ont

LXX

p.

IV.

TEOISIME PARTIE.
Culte

Le

culte.

Introduction
I.

Page 131.

de Melech. de

Le

sacrifice

humain Melech en

Phnicie, en Grce, en Italie, Carihage, p. 133.

IL

Le
et

culte

p. 136.

Son

Mars.

Adar

le

dieu guerrier Phnicien

masculin
,

pouse Anata, p. 137. Le principe fminin Les offrandes dans le culte de la nature.

Mars

p. 138.

m.

Les traces du culte de gyptien de Typhon. Melech, p. 139. Tmoignage de Manethoos, d'Hrodote, de Diodore et d'autres. Les sceaux pour marquer les offrandes, p. 140. Les tombeaux de Thbes, L'poque de l'immolation, p. 141. La vache rousse. Les traces
culte

Le

'IV.

Les du d'Adar, 142. L'oflrande de autres ahimaux T'yphoniqus. Les tmoignages de Le de Set-typhon en Tacite 144. Les lments Phniciens de Plutarque, A. Le gyptiens de Melech. Tmoignage dAmos, 146. L'offrande, 147.
culte
p.

l'ne.

culte
et

Isral.

p.

et

p. 145.

culte Isralite

p.

p.

XII

B.
p.

Le
150.

culte

d'Adar,

p.

149.
l'ne,

p.

Ls animaux impurs,

Le
153,

culte

rousse,

p.

de

15L
F.

C.

La

vache

D. Le bouc missaire,
p. 156.

E.

Le

culle

du Serpent,
septante,

p. 154,

Le

culte de

KyuQ_

Amos. Les Les rabbins.

Saturne et B-phan,

Le

Sabbath.

Les Sabens. Tmoignage de Tacite, p. 159.

Y.

QUATEIME PARTIE.
culte
pierres

L'Image.
Page 163
p.

I:nteoductio]s'
I.

IT.

Les peuples du Nord, des Le Les Grecs, 165. Les Romains, Les Arabes, 169. Indous, Perses 170, Les gyptiens, 171. Les Phniciens, Le oblongues. Les Hbreux (Colonnes), Pathques, Les Kabires La forme Phnicienne Les monuments du muse de Leyde, Phniciens, ornements, amulettes, 179. La Les 164 du du 180.
(Bthyles).
p.

166.

les

et les

p,

168.

p. p,

p.

p.

174,

culte des pierres

p.

175.

des.

p. 178.

statues, les

les

p.

vignette

chap."

rituel

funraire,

p.

Le
III.

dieu Bes selon

L'hippopotame dans les constellations. L'hippopotame. Statuettes , ornements , amulettes. Les Les monuments. Pourquoi l'hippopotame vignettes du Rituel, p. 181. Les pourceaux. est-il un animal Typhouique ? p. 182.

M,

de Roug,

p.

181.

IV.

L'oryx.

E,anpu

et la

V.
TI,

L'ne,

L'oryx avec sans Anta. Les Le temple Karnak,


et

cornes, p, 183.

Le dieu

desse

vignettes
p.

du

185,

384 du Muse de Leyde. Un Amulette. L'image de Set avec la tte inconnue. Tmoignage de Josphe. Assyrien, p. 187.

Le Papyrus Le Nisroch

rituel, pi 184.

YI.

Conclusion

I*age

189

L'intime liaison entre le peuple d'Isral


L'influence
p, 194.

et

l'Egypte , p. 191,
le

Les deux lments dans

que

l'Egypte

exerait

sur
le

peuple d'Isral,

peuple Hbreu, p. 195.

YII. Notes
"Vni. Explication des Planches

Page 199

....

239

INTRODUCTION.

INTRODUCTION.

Qu'est ce
teli

que

la

Eeligion?

Question grave, qu^on a

de rsoudre de difPrentes manires et qui a donn

lieu

des combats interminables

toutes les fois qu'elle

a t pose.

L'un prend pour l'essence de


l'autre n'est

la religion,

ce qui pour

qu'une forme transitoire; tel, considre cette

forme passagre,

comme
lui

chose parfaitement indiffrente,


,

ou

s'il

veut

bien

accorder quelque valeur

ce n'est

qu'en la classant parmi les vnements purement historiques.

Bientt

le

conflit

clate

entre

les

deux partis

et tandis

que celui

qui se dclare partisan de la forme transitoire,

4
se voit

condamner comme

irrligieux

il

se raille son tour

de

son adversaire et de ses systmes suranns.

La

base

inbranlable

de
et

Vrni

n'est

qu'une

illusion

sans ralit

pour l'autre,
cession le

sans pouvoir s'accorder la moindre con-

combat se prolonge toujours.


,

Cependant
indcise?

cette
il

question

srieuse ,

doit

elle

rester

faut

qu'elle continue diviser les esprits et

causer
il

des

conflits

sans

fin ?

O. bien

ce problme

serait

rsoudre?
l'essentiel

En
cours

discernant

de

l'accessoire,
est

le

principe
le

primordial
des

de

tout

ce

qui

s'y
il

ajout

pendant

temps,

ne

pourrait

pas que les diffrends

.prennent
qu'ils

un

aspect

moins

dsesprant

en

mme temps
Quel
la

se

placent dans

un jour plus
D'o
nous
offrir

clair ?

est ce
?
:

principe

primordial

vient-elle

Eeligion

La

rponse

semble ne pas
:

de

difficults srieuses

Quelques uns diront

de parents religieux , ceax

ci

m'ont enseign
sont
sa

les
,

dogmes de leur croyance; mes parents


issus

eux mmes

d'un peuple religieux , qui devait

religion

un

autre

peuple;"
,

de

manire que l'on

arrive

toujours

un peuple

qui transmettait a d'autres


il

populations, la religion dont


avait reu

tait le dpositaire, qu'il

immdiatement de Dieu mme; faveur insigne


partage
des
Isralites
,

qui

fut
:

le
le

qui

ont

t appels
:

depuis

peuple de la rolaiion.

Un

autre rpondra

Moi

aussi, je dois

ma

religion
les

mes parents , mais bien

jeune encore je trouvais dans


anctres
]

dogmes transmis par mes

leur postrit, beaucoup de choses qui rpugesprit."

naient a

mon

Goethe en bas ge commenait

douter de la providence en apprenant la destruction presque


totale

de Lisbonne par suite d'un tremblement de terre,

parce

qu'il

ne

put

accorder

ce

dsastre

terrible

avec

Famour

divin et tout puissant de Dieu.

Ce-ci arrive
la nature et

bon nombre d'hommes.

Les uns tudiant

cherchant a dcouvrir les lois qui rgissent

l'univers

voient la forme apparente que revt la religion


:

leur poser pour critrium


snbises

qu'il faut croire

aux infractions
tonnant
s'ils

par

les

lois

de la nature.

Est-il

doutent alors que


se

la vraie religion

ne

soit l?

Les autres

livrant

l'tude

de

l'histoire,

remarquent comment
se

diffrents

peuples

spars

d'abord,

rencontrent et en

se rencontrant,
ils

concourent se dvelopper rciproquement;


les lois
,

apprennent que

et les institutions sociales se

perfectionnent
appropris
la

peu a peu
civilisation,

aprs

que

les

uns

se sont

plus

avance des autres.

Us

peuvent juger
populations

de l'influence

puissante

qu'exerce sur les

le climat des

pays qu'ils habitent , tantt en

dterminant leurs tempraments , tantt en modifiant leurs


moeurs.
toire

Tout rvle des


ils

lois invariables

auxquelles l'hislois

obit,
la

veulent

approfondir

ces

et

voil
:

encore

forme

apparente

de la religion qui leur dit

Si

vous

attachez quelque prix a ce que l'on vous con-

sidre

comme
qu'il

des

hommes

religieux,

il

faut

que vous

admettiez

a exist jadis une nation toute diffrente

des autres peuples de l'histoire, laquelle isole, leve et


instruite par

Dieu

mme

a t favoris de l'Etre Suprme


lois

par

le

don gratuit

d'un recueil de

religieuses;

ce

peuple lu seul possde la vraie religion et les cultes de


tous
les autres

peuples de la terre, doivent tre qualifis


opinitres."

de

superstitions
aussi
,

Eaut

il

s'tonner

quand,
de
la

eux

ils

doutent

que

cette foi soit l'essence

vraie religion?

Cependant
produits

dans ces formes appai-entes

de

la religion

d'une

poque recule lorsque


dans leur enfance

les sciences natuet

relles taient encore

que l'on croyait

entrevoir
dirigeait

dans
les

l'histoire

du

monde

une

fatalit

qui
re-

vnements, grand nombre de personnes

connurent,
jours,

comme beaucoup
de
la

reconnaissent encore de nos


religion
et

l'essence

vraie

quand on
procds

fait
ils

des
sont

reclierches

pour

dcouvrir

par

quel

arrivs de tels rsultats,

on ne rencontre que des


oii

arguments
de

formuls par l'ignorance


exalts.

des raisonnements
:

cerveaux
notions

L'ignorant

rpondra
parents

J'ai
et

reu

mes

religieuses

de

mes

quoiqu'il

arrive, leur foi restera aussi la mienne/'


la

Il

n'admet pas

possibilit
erreur.

que

ses

anctres ont
dira

pu

se laisser induire
sa foi

en

L'exalt
divine.
Il

vous

qu'il

doit

a une

inspiration

est dif&cile

de mettre leur juste

valeur de telles effusions

du sentiment quand on ne peut

pas
ces

changer les circonstances particulires dans lesquelles


gens
se

trouvent.

Nanmoins

il

parait vident

que

l'un

comme

l'autre s'opposent toute tentative qu'on voule

drait faire

pour dvelopper leurs facults dans


car

domaine

religieux,

quiconque

s'obstine

considrer

comme

insparable de l'essence de la Religion , ce que les sciences


naturelles

rclament
l'histoire

comme

leur

appartenant de droit
lui fasse

ce

que

ne peut cder sans qu'on

violence, dtournera aussi opinitrement le regard de tout


ce qui serait en tat de mettre au grand jour

une

vrit

quelconque. Qu'elle est en dfinitive la base de la religion ?

Quel
soire
,

est

le

principe

primordial,

dgag de tout accesle

de tout voile importun qui

cache a nos regards ?

Le sentiment

religieux est inhrent la nature humaine.

Comment

pourrions nous distinguer les sensations agrables


si

ou douloureuses,
le

nous ne possdions

la facult

dMprouver

bien-tre et la tristesse et

comment

saurions nous pr-

tendre au sentiment du beau ou de la moralit , quand dans


notre
ces

nature

ne

se

trouvait

le

sentiment

adquate de
il

manifestations

du monde moral.
la religion

De mme,

faut

que l'me, pour que

y puisse habiter, possde


correspond
l'objet qui

une

facult

de

concevoir,

qui

inspire des sentiments religieux.

Quelle
feste-t-elle

est cette facult et

de quelle manire se mani-

comme
de

ide religieuse?

Pour mieux

saisir le

vrai
il

sens

ce que nous appelons sentiment religieux,

faut

que

nous

chercliions

dcouvrir
les

comment

ce

sentiment

s'est

manifest

parmi

peuples primitifs et

dans les ges les plus reculs.

Les tribus
de
l'clielle

sauvages

qui

occupent les derniers degrs


et

du dveloppement moral,
tre

qui par cons-

quent
notions

peuvent

considrs

comme
nous

possdant

des
tout

excessivement
,

vagues

apprennent

simplement
invisible

qu'ils

admettent Inexistence d'une puissance

qui

agit mystrieusement dans le

monde.

Peu

peu les phnomnes que la nature leur prsente attirent


leur
la

attention,

ils

observent et tudient sans comprendre


les
effets

cause

occulte,

qu^ils constatent et la puis-

sance

invisible
,

commence
on
la

tre identifie avec la nature

mme
De
que
le

ou

bien

la

suppose

suprieure

celle-ci.

cette

manire,

conception de l'existence d'un tre

surhumain prend insensiblement une forme plus dtermine


l'on se figure entrevoir

dans

le soleil

qui brille ou dans qui interceptent


l'ide

tonnerre

qui
font

gronde.
entrer

Les

nuages
esprit

la

lumire

dans

leur

que

la

divinit se caclie

comme

derrire

un rideau

les toiles

qui

palissent a l'aube

du jour, sont envisags comme des mes-

sagers clestes , tres mystrieux qui planent dans l'espace


et veillent sur les actions des mortels
;

le vent qui souffle

dans le feuillage est transform

en sylphes follatrants ou

en dmons furieux , tout selon les dispositions momentanes,

joyeux ou sombres, de ceux qui lcoutent.


C'est ainsi qu'un culte grossier et confus d'abord, prend naissance. .Ce culte, est
il

partag par plusieurs personnes

d'une

mme
elles

famille
le

ou d'une

mme

tribu

et ces personnes

parlent
pressions
et
les

mme
secte.

langage, alors les diffrentes exse

du sentiment religieux s'unissent

confondent

forment une

Plusieurs sectes runies, professant


,

mmes

opinions religieuses

constituent une religion.

Quand

cette religion devient l'expression des convictions

religieuses de tout

un peuple, on
:

a droit de parler de la

religion

de

ce

peuple

la

religion

des

Grecs

des

Eomains, des
Les
mettant

Isralites.

peuples

diffrents

en

se

rencontrant

et

en

se

en

rapport

de plusieurs manires, se communi-

quent rciproquement leurs religions respectives et bientt


l'on

remarque

que

les

conceptions

primitives subissent
S'il

de part et d'autre des modifications videntes.

arrive

que
issus

quelques

peuples,

drivant d'une
s'aperoivent

mme
qu'ils
,

origiiie

ou

d'une

mme
les

race,

possdent

en

commun

mmes

notions primitives

cette conformit

de conception agira puissamment

et contribuera

tablir

des relations plus intimes entre leurs croyances religieuses.


C'est ainsi que les

Eomains retrouvaient en Grce

leur

Dieu Mercure sous

le

nom

de Herms , Jupiter sous celui

de Zeus, Junon sous celui de Hra,

Quand on
la

tudie les diffrentes formes dans lesquelles

religion

se

montre,
ont

on

peut remarquer que toutes,

telles

qu'elles

t conues, portent

^empreinte plus

ou

moins

distincte

du

caractre de la nation qui les a

produites.
locales
,

Ce

caractre spcial nait de certaines influences

effets

du

sol

ou de latitude gographique.
trouve

L'ar-

dente

imagination,
est

qu'on

dans

certaines rgions

des Indes,
et

en parfaite harmonie avec

la nature splendide

la

vgtation

exubrante du climat des tropiques; le

quitisme du culte du
la
fertilit

Bouddha
d'un

doit a coup sur,


sol

beaucoup

prodigieuse

qui donne abondance


et

de fruits sans

demander

aucune culture

Tinfluence

d'un climat heureux qui convie continuellement la mollesse et

au repos; l'assujettissement des Egyptiens leurs

prtres s'explique aisment par la constitution de leur pays.

Les phnomnes que prsentait a leur observation


fleuve

le

Nil

grandiose
et
le
.

et

mystrieux,
,

dont

les

dbordements
en
les

priodiques

fertilisants

excitaient

l'admiration

commandant
manifestations

respect,

taient

considrs

comme

spontanes d'une providence identique avec

l'lment
saient

bienfaisant.
,

Les

prtres qui seuls en connais-

les secrets

l'exploitaient habilement leur profit.

La

civilisation

Europenne

doit

sans
,

doute une grande

partie

de

son

dveloppement

norme

aux

exigences

continuelles

d'un sol qui ne produit des fruits qu' force


pnibles
et

de

travaux

fatiguants

et

au climat propice

qui permet aux laborieux de se livrer au travail sans interruption pendant toute l'anne.
Il

est

donc

vident

que

le caractre particulier

d'un

peuple
de
sa

ou d'une nation imprime son cachet sur


religion.

la

forme

Cela

nonc plusieurs

faits historiques.

10
cVune
et

s'expliqueront
d'Isis

manire
finit

saisissante. P.

e.

Le

culte
fait

languissait

par

disparatre
il

tout

Rome;
bords

enfant

de l'Eg^-pte,

ne

put vivre qu'aux

du Nil.

Tel fut aussi le sort du culte Phnicien

de

Mleclij

transplant

en

Grce.

Kronos qui

dvora

ses enfants fut dtrn par Zeus.

Parmi
les

les

causes

principales
il

qui

mettent en rapport

diffrentes nations,

faut compter en premier lieu le

commerce
tions

et les guerres.

Le premier
^

fait natre les rela-

tranquilles de la paix

les dernires

mnent leur

suite les conflits sanglants et les bouleversements terribles.

Toutes cependant concourent aux


rapports

mmes

fins:

tablir

des

de diffrente nature entre

les nationalits

tran-

gres, soit qu'elles s'unissent et se confondent^ soit qu'elles


se

chassent

et

font

place
les

les

unes aux autres.


religieuses

Il

en

rsulte

toujours
et

que

formes
se
elles

des peuples

commerants
tent

belligrants

rencontrent

ou se heur-

comme
des

les individus,

en subissent Tinfluence,
et se

reoivent

empreintes

plus

ou moins profondes

modifient en raison de la force, de ces impressions.

Etudier

les

influences
le contact

qu^ont

exerc sur l'esprit d'un

peuple
c'est

connu

avec des nationalits trangres,


recberclier
les
lois

en

mme temps
de l'humanit.

qui rgissent

l'histoire

En

suivant toutes les phases de

la

civilisation antique

nous voyons de diffrents peuples,


dissemblables
s'allier
,
,

les caractres les plus

se combiner

se

confondre
tour
les

et

produire des conceptions neuves qui

leur

font

natre

de

nouveaux

rsultats.

Constameffets et

mant
l'on

causes

gales sont suivies des

mmes

n'a pour se

convaincre de cette assertion qu'a jeter

un regard

sans prvention dans les pages de l'histoire.

11
Si

nous
il

dsirons
faut Si

rendre

hommage
monde,

la

providence

divine,

s'appliquer aussi apprendre la


le
il

mieux
permis

connatre.

Dieu agit sur

nous

est

d'attendre qu'il se manifestera dans cette activit. Scrutons

donc

les

lois

sublimes

et

invariables

de la nature qui

nous rvlent la main de l'ouvrier divin et tout-puissant;


tudions les lois qui rgissent les destines de Tliumanit

depuis

son apparition dans


deviendront
le les

le

monde,

alors la nature et

l'histoire

organes

rvlateurs

qui

nous

montreront
lation
le

Dieu de Funivers.

Le peuple de

la rv-

sera

donc

pour nous celui dont nous connatrons


dont nous pourrons suivre pas pas
les

mieux

l'histoire,

les

destines
les

travers

sicles

et dont

nous saurons

expliquer

influences

sur les nations contemporaines.

Cette tude nous apprendra les lois par lesquelles Dieu

conduit
s'il

l'humanit

dans

les

voies

de la perfection, et
les

nous arrive de trouver rapport parmi


l'antiquit

traditions

de

qu'en

vertu de la volont divine, des inla cons-

factions

au droit des gens ou des violations de

cience ont eu lieu, nous protestons contre de semblables


assertions.

L'histoire

d'un

tel

peuple

ne

saurait nous
la

guider
saurait

dans

nos

recherches

pour

trouver

vrit,

ne

nous
,

servir

de

point de comparaison pour notre


la

moralit

nonobstant

que

divinit

soit

introduite

comme donnant
cela

ses ordres
tel

aux mortels.

Nanmoins un
sans
retour,

peuple ne serait pas condamn pour

car en

examinant a quelle poque


il

il

vcu et sous quelles circonstances

fut plac, les choses

changeront peut-tre d'aspect et en nous rendant compte


des
influences
diffrentes qui ont jou

im

rle

important

dans

son

histoire,

ces traditions rejetes d'abord

comme

12
inutiles
et

indignes
notre

de

notre

attention

se

montreront

dignes

de

respect.

Chaque vnement appartient


cause
et

rhistoire,
la

dpend
juste

d'une
valeur
faut

produit

un

effet.

Apprcier

des faits historiques, voil la

grande

dif&cult

qu'il

vaincre et qu'il n'appartient

qu^ aux esprits courageux et clairs surmonter.

La

principale cause des dissensions continuelles sur le


c'est

domaine religieux
religion,

que

l'on s'obstine

sparer de la
titre

ce

que

l'histoire

revendique a juste

ou ce

qui appartient de droit aux sciences naturelles.


l'on

Tant que

persistera

confondre

ces lments htrognes les

malentendus continueront.
chose

Ce

n'est qu'en plaant chaque

dans

sa

catgorie,

qu'on peut rtablir l'harmonie.

Ce

n'est aussi qu' aprs avoir

vu

se drouler l'histoire

dpuis le
se

commencement jusqu'

la fin et les

vnements

succder dans

un enchainement

rgulier et consquent,

que nous pouvons

nous former une ide d'un gouvernedont nous remarquons les traces non
,

ment

providentiel

quivoques et devant lequel nous nous prosternons


d'un
rgit

saisis

respect religieux en adorant la suprme sagesse qui


l'univers.

Ce

respect religieux, nous ne saurons l'prouver l o


les actes

nous remarquons
Partout
merveilleux
si

d'un dispotisme arbitraire.

dans
,

la

nature

nous voyons rgner un ordre


les parties
;

un

accord

parfait entre toutes

donc

nous pouvons constater une semblable harmonie

dans le monde moral, notre conception d'un tre suprme


qui dirige l'univers deviendra une conviction profonde.

Dans

l'histoire

de l'humanit nous pouvons remarquer


continuel.

un dveloppement
parfois nous,

Ce dveloppement

se

montre
les

marchant avec une rgularit parfaite;

13
vnements
se

succdent

gagnant

en

importance

et le

sicle qui s'en va est toujours suivi d'un autre, suprieur

en lumires

et

en

civilisation.

Ces

progrs

cependant,

doivent souvent leur naissance de rudes combats moraux.

Que

d'efforts il

en

cot au

monde pour
la
victoire

enfanter
est

le

christianisme!
impossible.

Mais sans combat

cbose

Ce mouvement

progressif se

montre aussi dans

le do-

maine religieux , bien que bon nombre de gens s'obstinent


l'admettre,
vers
le

et

beaucoup cbercbent leur salut dans un

retour

pass.

En

agissant

ainsi

ils

confondent

l'essentiel

avec

l'accessoire.

Le

principe

religieux

mis
tait

au

grand jour par

le

fondateur
,

du christianisme,
li

un principe de
cosmognie,

vrit ternelle

mais troitement
antiques,
et

une

produit

des temps
jours
il

tandis que

Ton relve

de

nos

ce

principe

fondamental avec

une vigueur nouvelle,

y en a qui prtendent que l'on


attach

ne

saurait

tre

fidlement

ce principe,

si

en

mme temps on ne
qui
fiorissait
il

dclare adhrer toujours la cosmognie,


sicles.

y a plus de dix huit

C'est l

que se trouve
intact,
le

le diffrend.

Conservons le grand principe


le

mais n'oublions pas que

temps a march, que


s'est largi consid-

cercle des connaissances

humaines

rablement et de
la

que
et

les

lumires acquises dans les sciences

la

nature

de

l'histoire

ont

fait

changer pour nous

face

du monde.

Appliquons
et

le

principe

aux vne-

ments du temps prsent


une
des

ne faisons pas un retour vers

poque,
grandes

nave peut-tre, mais assurment ignorante


vrits,

dont

la

gnration prsente est

le

dpositaire.
Si Copernic

ou Newton avaient vcu parmi

les

premiers

14
chrtiens,
il

est probable

que ceux-ci auraient jug tout


et qu'ils se seraient

difiFremment de

beaucoup de choses

troavs plus proche de la vrit.


loin

Mais

parfois
la

on va plus
gnration
,

en

arrire
,

encore

en

considrant

primitive

comme

ayant

possd la

suprme rvlation

tandis que les descendants doivent se contenter de modifications errones.

Toutefois
la

cette opinion n'a pas

mme

un fond

fait

vraisemblable';

critique

historique

met tout

en dfaut la source que l'on allgue en sa faveur.


serait il trop

D'ailleurs,

hasard d'admettre

qu'un indi-

vidu,

qui n'a laiss ses descendants aucune preuve de


,

ses connaissances religieuses

ne saurait avoir connu

Etre

Suprme,

ou

du moins

n'a

pas t le dpositaire de la

suprme rvlation.

Le monothisme,
plus

dont on croit retrouver

les

vestiges

ou moins marqus chez

plusieui's peuples, a t le

fondament des religions de tous


smitique
seule

et ce n'tait pas la race

qui

le

possdait exclusivement,

comme
les

M. Renan
s'est

a voulu le dmontrer.

Nous en retrouvons
,

traces chez les Grecs et les Ariens

mais leur monothisme


cette

converti

en

polythisme

et

transformation

s'explique

aisment.

Les

rapports

de

diffrente

nature

qui

s'tablirent

peu

peu entre

les petiples,

donnaient

lieu souvent des

changements remarquables , tant religieux


les

que politiques. Imposes par

vainqueurs on introduites

par le commerce, et acceptes soit par contrainte morale,


soit

par des considrations politiques, les divinits tran-

gres acquirent insensiblement droit de domicile et finirent

par

se

confondre

avec

les

dieux naiionaux.

Plus tard

nous

les

retrouvons

ensemble

rangs dans les diffrents

systmes.

15
L'expression
suivante.

du sentiment

religieux a suivi la

marche

Au commencement,
la

nous

voyons

l'homme

rendre
culte

hommage
primitif
et la

matire

inanime; peu peu ce

grossier se voit remplac par


;

un

autre

qui

rvre

matire vivante

celui-ci

disparait son

tom* pour faire place au culte qui a pour objet


invisible qui

un

espiit

Ton rend hommage par moyen

d'offrandes

matrielles lequel enfin se transforme dans la religion qui

adore en esprit,
Il

un Dieu
que

esprit.

arrive
la

parfois

que dans l'homme religieux, comme


revt

dans

forme
vide

son expression religieuse, un de


la

certain

annonce Fabsence
alors la

puissance divine ;
fixe

on

se

figure

divinit

comme
seuls

dans
facult

cer-

tains

lieux

ou

les

prtres
fut
tait

ont

la

de

l'approcher.

Telle

la
le

conception
lieu

des

Isralites

l'poque

ou Moria

de

l'adoration.

Une

autre fois , le sentiment de se trouver partout en prsence

de FEtre
dans tout
Tels
,

divin,

se fait jour et alors

Fon

croit entrevoir

ce

qu'on observe que la


rprsentaient

divinit est proche.

les

Grecs se

leurs

dieux
ils

et

leur

desses.

Dans
la

le

murmure
des
le

des ruisseaux,
et

croyaient
le
souffle

entendre
des
la

douce
les

voix des Naades

dans

Zefirs,
fort.

soupirs

Dryades, qui foltrent dans


levant
ils

Ainsi

dans

soleil

aperurent la

desse de l'aurore.

Wo

jetzt

nur wie uns're Weisen sagen

Seelenlos ein Peiierball sieh dreht,

Lenkte damais Seinen goldnen


Helios, in
stiller

Wagen

Majestt,

16
Dise Hhen,
Eiue Dryas
fiillten

Oreaden

lebt' in

jenem Bauin

Aus den Urnen

lieblicber

Najaden

Sprang der strme Silberschaum.

Toutefois ce panthisme potique dut passer

comme

le

Disme des
situdes

Isralites.

L'homme qui
la

traverse les vicisla tranquillit

nombreuses

de

vie

ne trouve

d'me,

que

lorsqu'il
il

peut adorer une providence divine,


les

invisible,

dont

voit

oeuvres

sublimes
elle lui

rpandus

partout

dans

l'univers,

dans lesquels
et

montre
son

les

conceptions
tout-puissant.
l'ide

merveilleuses

grandioses

de

esprit

Lorsqu'on se reprsente ainsi l'Etre divin,


dans notre esprit en

qu'il

est le pre jaillit

mme

temps que

la crature se reconnait son enfant.

Ces rflexions prliminaires expliqueront- suflisamment,


je l'espre, le choix

du

sujet

que

je

me

propose d'tudier
:

dans

les

pages suivantes.
des Pr-Isralites

J'ai intitul cette tude


,

La
du

religion

recherches sur le Dieu Seth.


la religion

Je tacherai de rpandre quelque lumire sur


peuple
d'Isral,

avant

qu'il

sortit

de

l'Egjqjte

pour

commencer son
ici

sjour dans le dsert.

Inutile de relever

que

les

diffrentes

opinions qui existent, concernant

cette matire, sont loin d'tre

en parfaite harmonie. Ceax

qui admettent avant tout une rvlation surnaturelle toute


spciale
et

consultent la conception qu'ils se sont forms


,

de l'inspiration

plutt que de scruter la valeur des canons


,

de

l'ancien

testament

clierchent

ordinairement dans la
Il est

Gense,
vident

ce

qui se trouve seulement en Jrmie.


agissant
ainsi,
les

qu'en

documents historiques

doivent perdre beaucoup de leur intrt, mais sans doute

17

un

tel

chemin ne conduit pas


Je
tcherai

et n'a jamais conduit la


les

vrit.

donc

de recueillir

vestiges des

opinions

antiques, parses dans les vieux documents qui

sont arrivs jusqu' nous, et nous marcherons vers le but

que

nous
le

comptons
fait

atteindre

en prenant pour point de


le

dpart

historique

que

peuple d'Isral, une

poque bien recale de son histoire, a t en contact avec


les

populations qui habitaient alors la Phnicie, l'Arabie,


Palestine et l'Egypte.

la

Nous examinerons
nations

ce

que Ton
vers le

counait

de

ces

diffrentes

qui

vcurent

temps ou

les Isralites arrivrent

en Egypte.
excellence.

L'Egjqpte

est

le

pays

des

monuments par

Nous possdons
qui

des inscriptions de dates contemporaines

remontent

la plus haute antiquit et qui, taiUes


des rochers ou traces dans des documents

dans la pierre

imprissables, se sont conserves jusqu' nos jours.

Cela
sur ce

nous

permet

d'interroger

les

anciens

Egyptiens

qu'ils savent

nous communiquer de l'arrive des Hbreux


s'ils

dans leur pays, nous leur demandons


nient
plus
sente.

confirment ou
elle

la

tradition

Mosaque

ou

s'ils

rpandent sur

de jour
S'il

en comblant

les lacunes qu'elle

nous prl'histoire

arrive

que nous trouvons conserve

du
en

sjour
tat

des

tribus trangres parmi eux, nous serons


les

de comparer

tmoignages

acquis

avec

la

tradition hbraque

et les rsultats

seront concluants.
la premire

Notre
traitera

travail
l'histoire

se

divise

en deux parties;
des

primitive
contact
les

peuples

avec
les

lesquels

Isral

en
et

en

Egypte dans

temps

les

plus

reculs

souvenirs que les diffrentes nations


fait historique.

ont conservs de ce

Dans

la

seconde partie nous rechercherons qu'elle a t

18
la

religion

des

tribus trangres en

Egypte

et les traces

qu''elles

ont laisses chez les Hbreux.


cet
essai

Puisse

contribuer
d'Isral

et

faire

mieux connatre
un chamon de

FMstoire
plus

du peuple
la

attacher

grande

chane

qui runit les phases diverses

de l'histoire de l'humanit, qui est la rvlation suprme de la providence divine.

Plus
notre
elle

nous y
en
est
le

dcouvrirons

Tordre

et la sagesse, plus

foi

gouvernement de Dieu deviendi'a ferme,


la rconciliation

seule

en tat d'tablir

entre le

crateur et la crature.

-"^JS-^tlO^-*^

II.

L'HISTOIRE.

PREMIRE PARTIE.

L'histoire primitive des peuples avec lesquels Isral a


t

en contact en Egypte dans

les

temps

les

plus

reculs et les souvenirs que les diffrentes nations

ont conservs de ce fait historique.

Les
colonies.
et

Phniciens

fondirent

de

trs
ils

bonne heure

des

En
tard

descendant les ctes


ils

arrivrent en

Egypte

plus

abordrent

la cte septentrionale de

l'Afrique.

Les Arabes rgnaient, selon leur tradition,


en

anciennement

Egypte.

Voyons ce que

le

peuple lui

mme nous
du
ce pays.

en rapporte et ce que

les traditions

aux bords
visitrent

Nil noas racontent.

Les Hbreux aussi

Examinons ce

qu'ils

nous communiquent de leurs

voyages et ce que nous en trouvons mentionn en Egypte

mme.

3?v

Il

y a cependant encore d'autres peuples qui se souvien-

nent de ce rapprocliement de diffrentes nations.


aussi ce

Voyons
l'anti-

que ceux-ci savent de ces migrations de

quit. Voil les questions qu'il faut rsoudre d'abord parce


qu'elles

sont troitement lies l'histoire d'Isral, cause

que

la

runion
le

ou

la

rencontre

des diffrents peuples,


,

comme nous
vers la

prouverons plus loin


l'histoire.

parat avoir

eu lieu

mme

poque de
les

Suivons

d'abord

Phniciens

dans

leur

voyage le

long des ctes, puis rendons nous en Egypte et chez les


Berbres qui habitent les bords de l'Afrique septentrionale
coutons
ensuite
les rcits

des Grecs, des Arabes et des

Somains pour terminer nos recherches


les traditions des

en

interrogeant

Hbreux.

I.

LES

PHNICIENS.

Ilos

(E))

ou Ki'onos,
de la terre,

le

Satuine des Phniciens ,

fils

du

ciel

et

s'tait
,

rendu matre du pouvoir


qu^il dtrna avec l'aide
il

suprme en
de

sacrifiant son pre

Herms
Phnicie.

(Thaaut).

Cet acte accompli,

descendit

du

ciel et se rendit vers cette partie

de la terre

ou

se trouve

la

n
suite

posa les fondaments de la premire ville Phnicienne


^,

appele Byblos

fondit plus tard Berytus et entreprit en^

un voyage autour du monde.


descendants
et

Yers ce temps
navigurent

l les

Kabires,

des

Dioscures,
prs

vers
ils

TEgypte
btirent

prirent

terre

du mont Casius

oii

un temple.
fille

Astart,

du

ciel et desse

de Sidon, suivait Ilos


*

sur sa route,
sa tte

En
aussi

signe

de sa puissance

elle

changeait

de desse en tte de taureau et suivant quelque


,

distance

elle

fit

le tour
(Ilos)

du monde.
Kronos
se hta

Arriv

en

Egypte,

de
^

nommer

Thaaut roi de ce pays des deux cots du Nil.


Ces
Selon

mythes
cette

nous

sont

rapports

par

Sanchuniaton.

tradition

le peuple avait conserv trs long-

temps
trs

le souvenir

de l'tablissement de colonies, a une date


L'histoire de ces

ancienne, sur la cte de l'Egypte.

u
voyages commerciales tant perdue, on les rattachait aux

noms
tait

des principales divinits ou de celles

dont le culte
,

gard

le

plus

en honneur.
,

Ainsi Bel ou El

le

Kronos ou Saturne Phnicien


le

entreprit ces voyages dans

but de se rendre matre du monde. Astart, sa soeur,


dans ses prgrinations.

la plus puissante desse', le suivit

De
t

cette ilianire Thistoire a t conserve dans la


,

mytho-

logie

reste

donc
en

dmontrer
et

que

les

Phniciens ont

rellement

Egypte

y ont laiss des traces de

leuf sjour.

Tous
dans
Culte
le

les

voyageurs Grecs s^accordent d'avoir rencontr


le

Delta un culte particulier connu sous


la

nom

de

de

Ynus

trangre.
^

Hrodote

entre

autres

nous
dent

en

raconte

ceci:

Les prtres Egyptiens prtenoriginaire de

qu\m

certain

homme
tait

Memphis

qui
et

s'appelait

Prote,
voir

arriv la puissance

suprme

l'on peut
difice

encore

de

nos jours un petit et lgant de


ce

rig

en

Thonneur

mme

Prote, au sud

du temple

d'Hpheste

(Ptah).

Des

Phniciens de Tyr
est appel
difice

habitent dans le voisinage et cet


le

emplacement
de cet

camp des
se

Tyriens.

Dans
autel

l'intrieiu-

de

Prote

trouve

un

dsign sons le

nom
les'

d'autel

de la Ynus trangre.

Les autels ddis


Il parait

l'autre

Ynus

ne s'appellent pas
savaient

ainsi."

donc que

anciens

qu'

Memphis

le culte
tait

d la Ynus trangre,

l'Astart des Phniciens,


s'il

gard en honneur. Yoyons


cette assertion.

des

monuments qui confirment


re) '

Nous possdons un papyrus du temps de Ehamses IX


(environ

1300 ans avant notre


la

-,

c'est

aux soins de

M. Chabas que nous devons


ment
intressant.

connaissance de ce monu-

Il contient des

formules magiques pour

25
coujarer des malheurs.
les

Nous

y lisons ces mots:* I'ermez


est scell
le
fil

bouches
et

comme

du

glaive

d'xiuata

d'Astart, les desses grandes qui conoivent


ellCvS

non enfantent,
et

sont scelles par les dieux/'

Anata

Astart

taient

par

consquent deux desses impor-

tantes

considres
il

par l'auteur

comme

des esprits malins

dont

fallait

conjurer le courroux.

est

remarquable

que
nous

le

nom

d'Astart s'crit de la

mme

manire

le

trouvons

dans

l'ancien

testament.

comme Nous le

rencontrons

encore bien des fois ailleurs, mais crit tout

autrement.
et
si

Anata

est

aussi

une divinit des Tyriens

gnralement connue en Egypte que nous en poss*

dons non seulement une figure portant casque et lance, mais


(le

nous

trouvons le cheval et le chien de Ehamss II


ils

grand Ssostris des anciens) qui partout o


pas
rpandirent
la

portrent
,

leur
le

mort

et la dsolation

portant

surnom d' Anata. "

Le papyrus en question
d'Astart
tait

rappel une poque o le culte

dj

gnralement
l'on a

rpandu.

Eeste

savoir prsent le

temps o

commenc

btir le

premier

temple

en
des

son honneur , pour fixer l'poque de


premires
colonies.

l'tablissement

Hrodote
**

que

nous consultons encore,, nous prsente Phron


le

comme
que

successeur

de Ssostris.

Aprs Phron rgnait selon


Prote.

lui

un homme qui
Prote

s'appelait

Dans

le cas

Ssostris soit identique avec


le

Ehamss II , Sthos II

serait

d'Hrodote,

mais

comme nous

l'avons indiqu

dj , l'arrive des Phniciens en Egypte date d'une poque

plus

ancienne.

Du

milieu des Phniciens qui habitaient


des

Memphis,
culte

sortirent

messagers

qui transmirent leur

aux

Grecs.

Les prtresses qui plus tard tablirent

36
l'oracle

de Dodone

'^

y taient transportes par des navires

Phniciens.
les

Des mythes antiques nous informent que


gyptiens racontent, que
les

prtres

Phniciens ont

enlev

deux femmes de Thbes qui taient prtresses de

Zeus
en

(Amun).
Grce,
et

Us
les

les vendirent

Tune en Lybie
fait

Vautre

prtres

avaient

des

recherches
il

aprs elles, sans cependant les trouver. Seulement


fut

leur

rapport

qu'elles

avaient cr des oracles.


contraire

Les pr-

tresses

de

Dodone au

prtendent

que

deux

pigeons noirs s'taient envols de Thbes en Egypte, que

F un
pour
de la

s'tait

arrt

en Lybie et Fautre avait pris son vol


se
,

Dodone ou
voix

perchant sur un htre et se servant


il

humaine
serait

avait cri

qu^un oracle ddi

Zeus

(Jupiter)

cr

dans

le lieu

mme.
,

L'autre

pigeon avait parl de la

mme

faon en Lybie

ordonnant

l'tablissement aussi d'un oracle pour Zeus (Amun).

D
Grce

est

vident que la base dans les deux rcits est la

mme; nul
les

doute
premiers

que

les

Phniciens ont transport en

messagers
cit

de leur culte, sortant de


ailleurs

l'Egypte.

Nous

trouvons

lo

'*
,

pai-tant

d'Argos dans un navire Phnicien, entreprendre le voyage

au Nil

et

Homre chantant
:

leurs exploits maritimes, fait

dire par Ulysse

Mais lorsque pour moi

fut

venu

la huitime

anne roulante

Un

Phnicien

me

joignit,

homme

plein d'astuce et de fraude,


flau

Qui commit chaque jour plus d'un crime, vraiment un

pour
,

le

peuple

Me

persuadant de

le

suivre, de m'en aller en Phnicie


ses

Son pays, sa maison,

trsors

me

faisant des promesses brillantes.


'5

37
Plus tard nous trouvons
des
relations

les

Phniciens, ayant tablis


avec

de

commerce

rgulires
les

l'Egypte et

d'autres

pays.

Hrodote
et

cite

rapports

commerciaux
for-

d'Argos avec TEgj^pte*

Strabon ceux qui c'taient

ms

entre la Phnicie et la valle

du Ml. La route que


,

suivaient les caravanes s'tendait le long de Eapbia

Ehino-

kura, Ostracne jusqu'au mont Casius


journes,
i'

et

tait

de cinq

Prs du mont Casius se trouvait un excellent


le

entrept

et

chemin

se

croisait

ici

avec ceux qui se


^*

dirigeaient

en Nabathe et en Arabie.
tait

La

ville btie

au pied du mont Casius


des

selon toute apparence,

un

plus anciens tablissements coloniales des Phniciens

en

Egypte

et

la

mythe de Sanchuniaton

confii-me tout

fait ces rcits

historiques.
la route conduisait la frontire'^
'"

A
a

partir

du mont Casius
Il parait

Memphis

Plusium
t

etc.

que

de la Palestine

entre Migdol et Baal-Zphon

et

que Fon entrait


villes

en

Egypte

tout

prs

de

Migdol.

Ces deux

aux

noms Phniciens sont

considres par Ezchiel et Jrmie

comme

ayant

fait partie

de FEgypte.

^^

Migdol
le

signifie

Tour ; Baal-Zphon ou Baal-yphon

est

nom

d'une
^'

divinit

phnicienne dont nous parlerons

plus tard.
cit

Outre ces deux places nous trouvons encore


tant d'origine phnicienne le lieu Libris
-^,

comme
ces

nom
ctes
le

qui signifierait

camp ou

quartier des Hbreux.

Tous
de

tablissements

drivaient

des

colonies

des

la Palestine, tandis

que ceux qui

se trouvaient

long

de la cte Africaine taient la continuation des

colonies Egyptiennes.

Nous comme

trouvons cit en premier lieu Dor, Jop et Askalon


villes

maritimes

de la Phnicie.

^*

Nous

lisons

28
au
sujet

de Dor noji loin de Cesare se trouvait Dor


habit
la

petit

bourg
pour
btir

par des Phniciens."


la et

Ceux-i tant

arrivs

pche de
cabanes
ils

pourpre, avaient commenc


lorsque
cette

se

des

pche devint

abondante et lucrative ,

fendirent les rochers et btirent


les

un
cte

port

convenable

avec

pierres.
ville

on trouve encore une autre

mme du mme nom que


Sur cette

l'on appelle aussi

Eaphat-Dor. Celle-ci appartint au royaume

d'Isral

-'

a une priode plus rcente.


tait

La

principale ville
les

de commerce

Jop,

ville

Phnicienne situe sur


^^,

'ontires de la Phnicie et de la Palestine

qui fut un

entrept commercial

du royaume des
cte

Isralites.

En
ville

descendant toujours la
ville

on

arrivait
*''

Askalon

que Ton appelait une


de

de Tyriens.

Celle-ci et la
le

Gaza taient designs ensemble par

nom

de

port de

Majuma.

De

cette manire

toujours longeant la cte, les Phni-

ciens atteignrent TEgypte; nous savons qu'ils

y tablirent

des colonies , mais ce-ci ne nous est rapport que par des
historiens
trangers.

Tchons
en

de

dcouvrir

aussi

les

preuves
d'abord

de

leur

arrive

Egypte mme, mais citons


trouvs dans la

quelques

monuments Phniciens

basse Egypte.

Gsnius dans son travail sur


en
fait

les

monuments Phniciens
lieu
il

mention.

^'

En

premier

cite

un

bs-

relief portant

une inscription Phnicienne

Osiris

et reprsentant

une
de

offrande

par une prtresse.


:

La

traduction
,

Gsnius

est celle ci

Bnie

soit

Thbes

fille

de

Tchpus, prtre d'Osiris! Jamais

elle n'a offens cruelleelle n^a

ment qui que

ce

soit

jamais

colomni.

immacule devant

la face d'Osiris, soyez bnie par Osiris.

39

Que Fon

vous rende liommage, vous qui faites accroitre


et prenez place
,

mon bonheur
rig

parmi

les pieux.

Adieu

!"

Ce monument

selon toute apparence , semble avoir t


Isralite qui ap-

du temps des Ptolomes par un


au
culte

partenait

Egyptien.

Le second monument qui


et copi par

puisse servir notre recherclie c'est le Papyrus de Turin

trouv parmi d^autres par


Seyffarth.

Hamaker en 1833

Celui-ci est encore d'origine Juive et

selon la

traduction

de Gsnius on y

lit

Dieu mon seigneur

arrachez ton serviteur misrable l'oppression,


table seigneur c'est Jhova."

mon

vri-

Un
Blacas,

troisime

monument
par
celui-ci

sont

les

papyrus du duc de
chez

trouvs

Kome
l'anne

un marchand
.Ce
sont

d'antiquits

Egyptiennes

dans

1835.

quatre fragments.
la

Le
:

n.

1 est expliqu par Gsnius de


discours que l'on y trouve
parait

manire

suivante

Le
il

rapport
a

un temps

futur,

que quelqu'un s'adresse


il

son

roi

en lui parlant d'un peuple auquel

ne faut

plus distribuer des vivres et dont les usances doivent tre

condamnes

aussi

longtemps

qu'il n'aura excut l'ordre


ville.

qu'il avait reu

de btir une

Le peuple en
roi actuel.

question

fut dj

en disgrce prs du pre du


celle

La

per-

sonne parlante est apparemment


n.

qui dans le fragment

Il apparait sous le

nom

de Bar-Hans , vu que l le roi


ce

s'entretient avec

un personnage de

nom

qui est le prfet

des guerriers

qui le roi accorde force louanges a cause


d'armes, du butin qu'il su faire tout en

de

ses

faits

mnageant
civil.

ses jours et qui sera


et

Les fragments III


Toutefois
les
il

nomm premier dignitaire IV ont rapport la mme


de
fixer

circonstance.

est presque impossible

l'poque.

Gsnius

ramne

au temps du

sjour des

30
Isralites en gj'pte

ce que nous croyons peu vraisembable.

Nous
avec

possdons encore un libatoire rapport du Srapeum


inscription

une

en caractres Phniciennes.

Cette

incription a t traduite de plusieurs manires mais qu'elle

que soient
arriv,

les

diffrentes

explications

auxquelles on est
principal et l'on

on

est

d'accord

sur

le

point
l'a

convient que c'est un Phnicien qui


le taureau sacr.
^

consacr a Apis,

En rsumant ce que nous venons de dire


est
celle-ci
:

notre conclusion
la

nous
trs

trouvons

en

Phnicie

tradition
les ctes

d'une

fondation

ancienne

de colonies sur

de l'Egypte,
sont

Ces
par

rapports entre l'Egypte et la Phnicie


les

confirms
les

Grecs d'une part,


t

et

de l'autre

par

monuments qui ont


ont

conservs

en Egypte.
la Palestine,

Ces

colonisations

eu

lieu

partir de

jusqu' la cte du Delta.

Pour

fixer

l'poque

juste

de ces vnements,

il

nous

faut consulter l'histoire de l'Egypte

mme.

II.

LES
L'tude
recherches
des

GYPTIENS.
gyptiennes trouve
pour
ses

traditions

un fonds de documents authentiques, comme


du Nil

nul autre peuple de l'antiquit n'a lgu aux gnrations.

Les

habitants

de

la

valle

enregistrrent les

vnements

historiques

qui

se passaient
le granit

parmi eux,

soit

qu'ils en taillrent le rcit

dans

ou dans

le calcaire

des rochers, livres imprissables dont nous pouvons encore

31
de nos jours feuilleter les pages imposantes , soit qu'ils
inscrirent
les

sur

les

feuilles

du papyrus

dont

plusieurs

rouleaux de grandeur diffrente soigneusement cachs dans


des
urnes,

nous

ont

conservs,

souvent intactes et

comme tant crits Nous possdons


des

d'hier.

ainsi l'histoire rapporte de

deux ma-

nires diffrentes mais contemporaines.

Impossible d'avoir

bases

plus
ces

solides

pour riger

l'difice

de

l'histoire.

Outre

monuments antiques nous possdons encore


Manethoos de Sbennyte
Philadelphe
fit
^

un

fil

conducteur dans les mandres historiques, dans les


qui vcut du

crits attribus

temps

de

Ptoleme

et

appartenait

une

famille sacerdotale. Il
les

l'histoire

de sa patrie en dcrivant au pouvoir suprme

30
fit

djTiasties

qui se succdaient

et

usage pour ses recherches des monuments de pierre

et des livres des prtres.

On

a beaucoup discut sur l'authenticit de ses crits


les rcits

mais on peut considrer a prsent

de Manethoos

comme
existent

fonds sur des bases solides et les

monuments qui
Lepsius
*

encore en sont les preuves irrcusables.


fait revivre

dans son Knigsbuch" a

Manethoos.

compar
sieurs

les

diffrentes

chronologies gyptiennes de plu-

historiens
Il

de

l'antiquit
les

qui sont arrivs jusqu'


rois

nous.
sur
les

y a ajout

noms des

que l'on a trouv

monuments qui datent

de diffrentes dynasties.

Maintenant, avec un peu de connaissance des hiroglyphes


Egyptiennes, chacun peut faire la comparaison qui prouve

en gnral l'exactitude de Manethoos.

Dans
les

le

chapitre

prcdant nous avons dmontr que

Phniciens possdaient des traditions d'une fondation


de colonies Egyptiennes et que le tmoignage

trs rcule

32
de
quelques

monuments rendent

ce

fait

trs probable.

Yoyons prsent ce que nous en trouvons mentionn par


l'hirogrammate de Sbennyte; examinons
si

Tarrive des

Phniciens lui

connu

et ce qu'il

nous en commu-

nique
afin

confrontons ensuite son rcit avec les

monuments
rgne du

de constater la ralit de ce
lisons chez
il

fait historique.

Nous

Manethoos

^Pendant

le

roi

Amuntimas,
mes de basse
le

arriva que

Dieu

tait irrit contre

nous

pour des causes que j'ignore

et l'on vit arriver des

hom-

extraction, matres vaillants qui envahirent

pays et s'en rendirent matre sans peine et sans combat.


ils

Et quand
les villes

avaient

assujetti

les princes
ils

ils

brlrent

et dmolirent les

temples ;

se montrrent trs

cruels envers les habitants qu'ils massacrrent

ou en
les

firent

des esclaves, sans en excepter les femmes et


Ils

enfants.
Salatis.

choisirent

un

roi

d'entre

eux qui s'appelait


levt

Ce prince qui
tous
fortes.

habitait
et

Memphis
des

des impts dans

les

lieux

mit

garnisons

dans

les

places

Cette mesure fut prise pour rendre plus formidable


orientale, car
il

la

frontire

redoutait

une invasion des


trouva un endroit

Assyriens qui taient trs puissants.


situ

l'est

de

la

branche

du Nil

Bubastique, que

l'antique thologie appelait Avaris.

Il rebtit cette ville

l'entoura

de

murs

pais

et

plaait

un garnison de

240,000 hommes.
Aprs lui rgnrent Bon Apachnas, Apophis, Annas
et

Assis.

C'taient
la

les

six

premiers
et

rois.

Us

fixent

continuellement
les

guerre
tribu

voulurent
est

exterminer
appele
les

gyptiens.
,

Cette

trangre

Hykss
dans
le

ce

qui signifie princes-pasteurs ;


,

Hyk

veut dire

langage sacr Roi et Ss

Pasteur , ce qui runi

,, ,

53
donne
des

Hykss.
et

y en a qui prtendent que ce furent

Arabes

dans

un

autre

document on trouve une

autre signification donne ce mot.

L Hyk

est traduit

en

prisonnier

ce

qui

parait

aussi

plus vraisemblabe
,

Jospbe.
se

Ces

rois et leurs successeurs

raconte Jospbe

sont

maintenus
annes,
et

dans

la

possession de l'Egypte penle

dant
fit

511

lorsque

roi

Mepbrathutmosis leur

la

guerre

les chassa

de TEgypte.

Enferms dans
les

un

endroit

appel
pasteurs
se
il

Avaris

o selon Manethoos tous


entasss,

trsors

des

taient,

Tbutmosis
cette

fils

de

Mepbratbutmosis
par
la

dcida

prendre

place forte

force
;

et

attaqua
il il

ses

remparts avec 480,000


douter

guerriers
russite
qu'ils

mais

comme
,

commena

de

la

de

l'entreprise

leva le sige sous condition

quitteraient
qu'ils

l'Egypte

avec

sauf-conduit
tant
trsors

pour

un
ils

endroit
prirent

pussent
leurs

choisir.
,

Ceci
leurs

accept,
et

avec

familles

240,000
le

guerriers, le
dsert
et

chemin qui mne

la Syrie

en traversant

de peur pour la supriorit de la puissance des


ils

Assyriens, qui rgnaient cette poque en Asie,

btirent

dans

le

pays qui porte prsent le

nom

de Jude, une

ville assez

grande pour renfermer tant de milliers d'hommes

qu'ils

nommrent Hirosolyma."
le

Toil
tie

contenu du vieux fragment qui traite une par-

de Tancienne histoire de TEgypte, qui a t l'objet de

recherches srieuses et dont les opinions sont trs diffrentes.

On

a discut beaucoup sur Tpoque la quelle l'invasion


trangres a eu lieu, on diffre sur la manire

des tribus
d'crire les

noms de

leurs rois et

on

est all
fiction

mme jusqu'
*

considrer cet vnement

comme une

de Manethoos

compose d'aprs

le rcit

de l'auteur de

la Grnse.

34

Ce qui explique
toires,
c'est

cette

diversit

d'opinions contradicl'on possdait alors

que

les

monuments que
au
fait

ne
et

fout

aucune

allusion

important de Finvasion

de la domination trangre ; mais depuis on a dcouvert

d'autres

monuments qui rpandent

assez de jour

sur ce

sujet pour rsoudre cette question.

Yoyons d'abord quels


les listes
:

sont

les

noms

de ces princes;

en confrontant

des rois nous trouvons pour la quinzime djoiastie

Josphe. djn
Salatis.

XY.

Joseph.

Arm. XV. Africanus. XY.

Sotliis.

XXI.

,,

35
la
liste

d'o suit la seconde diffrence, qui consiste dans


des annes.

l'irrgularit
le

Dans

les

annes qui marquent

rgne

de

Pachnan, on trouve

la

preuve qu' Apliobis


et
"

occup autrefois chez Africain une autre place


qui est la quatrime en dessous de Salatis/*
le

bien

celle

Dans
listes

grand
^,

papyrus
chercliait

de

Turin,

qui
les

contient

les

des rois

on

vainement

noms que nous

avons cit et l'on se perdait en conjectures poui' expliquer


cette omission.

Depuis

quelque temps cela

s'est clairci.

Devria"^ a

trouv parmi les restes du papyrus royal un petit fragment


le
n".

112, sur lequel


.

se trouvent les

noms Annub

Ap

et

Ap

le reste de ces

noms

est illisible.
,

Toutefois la trouvaille tait importante


avait dcouvert

surtout lorsqu'on

que la traduction Armnienne de Jospbe


la lection

donnait
plus
rique.

aussi

Anon pour Bnon.


la
liste

El est

donc

que probable que

de Manethoos

soit histo-

Nous
suivants

lisons
:

ainsi
,

pour la quinzime dynastie

les

noms

Salatis

Annub ou Beon, Apachnas,


clair,

Apophis,

Annas

et Assis.

Ce

n'est pas seulement la question des


l'origine

noms qui a
aussi

mise dans un jour plus

des trangers gagn en certitude.

Selon Manethoos c'taient des gens obscurs, de simples


pasteurs
soit
,

qui venaient de l'orient


l'Arabie.
^^
'

soit

de la Palestine

de

Africain

les

considre

comme

des
tre

Phniciens.

Plus loin

les investigations

ne purent

pousses, faute de preuves recueillies dans des

monuments
I

de

pierre

ou de papyrus.
sont
trouvs.

Plus tard ces monuments in-

dispensables
principal

Le papyrus
Les

Sallier

est le

monument
de

historique.

efforts

de

M. de

Roug

et

M.

Brugsch ont t couronns de rsultats

36
brillants
si

qui ont jet une nouvelle lumire sur ce temps

obscur. Yoici la traduction de ce

monument: I1

arriva

que

l'Egjpte

tomba dans

le

pouvoir des rebelles et perl.

sonne n'tait roi dans ce temps


n'tait

Voila

le roi

Easknen
Les

que rgent
sjournaient

suprme
en

de

la

haute
et

Egypte.

rvolts

Hliopolis

leur

cbef Apepi
le pays se

(Apopliis) dans la ville

Ha-uar

(Avaris).

Tout
il

montrait

devant
son

lui avec des prsents,

se mettait en-

tirement
produits

service
*^

et

lui

fournissait les meilleurs

du pays."

ApopMs
le

rgnait ainsi sur la basse Egypte , pendant que

pouvoir sur la haute Egypte se trouvait dans les mains

de Easknen.
des
rebelles
,

L'auteur

du papyrus appel

les trangers

qui tenaient dans leur pouvoir tout le pays


le 4' roi
il

de la Delta sous

de la 15' dynastie de Manethoos.

Outre ce papyrus,

y a encore un monument qui con-

firme ce tmoignage en la donnant encore de l'extension.

Sur

le

tombeau d'Ahms
a

se trouve

une inscription ", dont


partielle.

M. de Eoug
lisons
dit
:

donn une traduction

selon

lui:
j'ai

Le
fait

suprieur

des nautoniers

Nous y Ahms,
la place

lorsque
,

mes transformations dans

d'Elytheia

tait

mon

pre commandant du navire du roi

des hautes et basses rgions, Easknen le justifi."


loin

Plus
les
*^.

nous
de
ce

lisons

qu'il

eut lieu

un combat dans

eaux

Petetka

ou de Tetku prs d'Ha-uar (Avaris)


excellait par sa vaillance et

Dans
le

combat Ahms
de
la

pour

rcompenser
roi.

sa

bravoure,

il

reut

un

collier d'or

du

Mais

guerre n'tait pas termine encore,

car

quelques lignes plus loin nous lisons qu'un second combat


est livr ,

dans lequel
'*

le

courage d'Ahms reut de nouvelles


,

louanges

et

aprs

un troisime

nous

le

voyons qui

37
prend part
la
la prise

de Ha-iiar.

**

Ce-ci se passait dans


,

troisime anne

du rgne d'Ahms
'^

premier

roi

de la

dix-huitime dynastie.
cer

L'inscription conclut par annon-

que sa majest

finit

par exterminer

^"^

les pasteurs

ou

Mena.

prsent nous

sommes en

tat

de

faire les con-

clusions suivantes.

En
de

comparant
,

les

deux monuments avec


voyons

le

fragment

Manethoos
ont
leur

nous

que

les

rebelles

ou

les

pasteurs
et

possd
capitale
fit

pendant

quelque

temps TEgypte
le roi

que

fut Avaris.
la guerre,

Easknen

de la

haute Egypte, leur


seur

mais ce fut son succes-

Ahms ou Amosis
raconte

qui russit les expulser dans

la troisime anne de son rgne.

Le

rcit de

Manethoos
cette

qui

que

ce

fut

Thutmosis qui

excutait

expulsion, n'te rien la vridicit des


cela

monuments, mais
tait

prouve simplement que Manethoos


qui

mal inform que Thut-

ce

peut
est

s'expliquer
cit

peut-tre

par le

fait

mosis
des

souvent

comme

expulsateur et vainqueur

tribus orientales de l'Asie.

se peut aussi

que

les

trangers

ne

fussent

pas

tout a fait vaincus ou

chasss

par Amosis, mais seulement subjugus.

Plus
dirons

loin

nous

reviendrons

sur

ce

chapitre

et

nous
des

prsent

deux

mots
les

concernant

l'origine

trangers.

Presque toujours

peuples Asiatiques sont


les habitants

dsigns sur les

monuments comme

du pays

de Heth ou Chet et plus tard on attachait ce


certain mpris.
Il

nom un
du

quantit

de

monuments qui
reprsent

font mention

peuple

Chet,

qui

est

comme

des esclaves

enchans qui prsentent le type Asiatique trs prononc;

nez

courb,

arcade

zygomatique

prominente

et

barbe

38
touffue^ ce qui les distingue au premier abord de l'gyptien

parfaitement ras.

Les

Isralites trouvrent les


^^

Chittim en Canaan lors de

leur arrive dans ce pays

et les Philistins taient les fils

connus
Ceux-ci

de trs bonne lieure


habitaient

comme

de Cbet
,

^^.

prs

de la frontire de l'Egypte

ce

qui sans

doute donna lieu quelques rapports entre ces deux peuples

depuis

un temps immmorial
de
trouver

de sorte
ce

qu'il n'est

pas

tonnant

dsigns sous

mme nom
soit

plusieurs

tribus
soit

diffrentes, qui entrrent successivement

en gj^pte ,

avec des intentions

])aisibles

pour des

motifs hostiles. Les Hykss, selon toute apparence, furent

un mlange de peuplades Palestino-Phniciens


t

qui ont

pendant quelque temps


qui
existaient

les matres

de

l'gj'pte.
,

Les

relations

entre ces deux tribus

prouvent

videmment que

les Palestiniens

en firent partie.

H
bti

est trs

remarquable que nous lisons que Hbron fut


avant Zoan en Egypte.
^^

sept

annes

Hbron

fut

appel autrefois Kirjath-Arba (ville d'Arba).

Selon Josu
'

Arba
eut

fut

l'homme gigantesque parmi

les nacites. ^ et

donc quelque rapport entre Zoan

H y Arba, qui peut


villes.

fixer les diffrentes

poques de la fondation de ces deux


,

Zoan
peu.

est identique Avaris


^-

comme

il

t prouv depuis

On

beaucoup

discut sur l'emplacement juste


fouilles

de cette

ville et c'est

aux

nouvellement pratiques
Tanis par les Grecs
et

dans le petit village de San ,

nomm
-'

que nous
sont
drait
les

devons la certitude

que cet endroit

Avaris

parfaitement identiques.

Dj Champollion consiqu'il et dchifr


^*

Avaris

identique

Tanis aprs
crites

hiroglyphes

d' Avaris

comme Tan

et

M. de

Eoug nous a dmontr tout rcemment que Zoan est la

39
traduclion Hbraque de Ha-uar, mots qui tous les deux
signifient

dpart.
crit

Josu

aussi cite

un
^*

endroit

du mme

nom , mais
Manethoos
Avaris
,

au pluriel Zoanim.

Cependant

San ne

se trouve pas situ ^endroit

que

nous
il

indique

comme

le

lieu

o se trouvait

mais

parait que l'on se


d'ailleurs
les
il

trompe aussi quant la


n'y a rien qui en fait

situation de

Plusium;

de preuves, saurait remplacer


Tanis

monuments.
situ

ou

San

ou

Ha-uar

est

au bord du lac

Serbo, qui

comme

plus tard le bras du Kil Tanitique, ne


^

jouit pas d'une

bonne renomme

cause du sjour des


ces lieux.
*'

Hykss dont on a trouv des monuments dans


Il

y a en premier lieu les quatre Spbynx de San.


la diffrence

Nous

remarquons de suite

qui existe entre ceux-ci


les

aux

physionomies

smitiques
^^

et

Spbynx Egyptiens
:

vritables.

M. de oug
petits
les
,

en donne cette description

Les yeux sont


temps

le

nez vigoureux et arqu en

mme
se fait

que plat,
le

joues sont grosses en


est

mme temps
aux extr-

qu'osseuses,

menton
la

saillant
elle

et la

bouche

remarquer
mits.
traits

par

manire dont

s'abaisse

L'ensemble du visage se ressent de

la rudesse des

qui le composent et la crinire touffue qui encadre


,

la

tte

dans

laquelle elle semble s'enfoncer

donne au

monument un

aspect plus remarquable encore."

Les inscriptions qui se trouvent sur ces quatre Spbynx


sont trs difficiles dchiffrer.
figur

est probable qu'ils ont

devant
plus

le

temple
et
roi.
il

rig

par

Apophis, dont nous


ils

parlerons
d'aprs le

loin,

dans ce cas

ont t

nomms

nom

de ce

Outre ces Sphynx


nant

la treizime

y a

trois statues

de rois apparte-

dynastie.

Les inscriptions que l'on

, ,

40
y trouve sont de date postrieure
pasteurs.
et la et originaires des rois

La premire
le

statue est celle de


celui-ci

Ea-smenkhka
fit

*'

porte
pierre.

nom
fois

d^Apophis que

tailler
^*,

dans
a t

Cette statue aprs avoir t dcouverte

une seconde
celle-ci

enfonce dans le sable.

Le pendant de

est
'^

la

statue

de Sveklioteph. III, qui se trouve

au Louvre
de
Colosse

et la troisime est celle

connue sous

le

nom
^^

de Tel-mokdam

^^

pourvue d'une

inscription

de Menephtali et d'un roi Hykss du

nom

Sutechti.

Nous possdons
la
la

ainsi

une

collection de

monuments de

treizime

dynastie qui sont aussi des. tmoignages de


,

quinzime

puis de vritables
il

monuments de Hykss

que Fon ne connaissait pas

y a quelques annes.

Le Louvre en
que depuis

possdait bien

un

seul

^'*

mais ce n'est
le

peu de temps, que


'*

l'on

pu y dcouvrir

nom d'ApopMs.

Tous ces monuments intressants ont


lumire sur une partie bien obscure de
ont
et
fait

jet

beaucoup de
Ils

l'histoire.

nous

connatre l'poque de l'arrive des tribus trangres

c'est

par

eux

que

nous

savons

que

le rgne

de la

treizime

dynastie
les

n'a pas t troubl par des invasions.

Ce sont

documents d'origine Egyptienne toute pure


^^,

qui se trouvent dans les muses du Louvre et de Leide


qui nous l'assurent.

M.

Lepsius et

M. Bunsen

sont d'avis

que

la prise de l'Egypte eut lieu

pendant que

la

douzime

dynastie tait en pouvoir , bien que

M. de Eoug et dmontr

que
des

le Colosse
jjIus

de Sevekhotepb III est d'un style gyptien

purs et que cette statue avait t trouve selon


oii les

M.

Mariette dans la basse Egypte,

tribus trangres

avaient rgn.

Toutefois le fait que nous possdons trois


la

monuments

de

Basse

Egypte

tous du temps de la

41
treizime dynastie, prouve

videmment que

l'invasion des

pasteuis n'a
rgnait sur

pu

avoir lieu avant que la quatorzime dynastie


il

TEgj^tej mais

y a plus encore.

Selon le rcit de Manethoos les Hykss dvastrent tout


par feu et par armes
,

dmolirent les temples et exterminIl est possible


il

rent tout ce qui s'appelait Egyptien.


Salatis

que

fut

un

oppresseur,

mais

est

certain

aussi

qu'Apophis ne
lences
,

s*est

pas rendu coupable de semblables vio-

tmoin

les

monuments qui ont

t conservs

des

dynasties antrieures et les statues des Pharaons que l'on


a
laiss

intacts

et leurs inscriptions respectes.

Ce sont

l des preuves irrcusables

que

les

Hykss n ont pas tout

dtruit

mais qu'ils ont au contraire accept, en partie du


la

moins

religion

Egyptienne
Il est

et

qu'ils ont crit

dans

l'idiome

de ce pays.
s'est

donc plus que probable que


en
erreur

Manetboos
Fantipatbie

laiss

induire

ou bien que
fut
la

contre

la

domination

des

trangers

cause que son coup d'oeil

na

pas t impartial sur ce fait

de l'histoire
le

prvention assez expliquable d'ailleurs , chez

prtre de Sbennyte.

En
que

rsumant ce qui prcde nous arrivons au rsultat


pendant
le

rgne

de

la

quatorzime

dynastie

une invasion de tribus Palestino-Phniciennes


en
le

a eu lieu

Egypte.

Ces

tribus

plus gnralement connues sons

nom

de

pasteurs
la

du pays
Egypte,
le

de Chet ou les Hykss,


s'assimilrent culte
la
les

possdrent

Basse

moeurs

Egyptiennes,
l'idiome

pratiqurent
et

Egyptien,
place

crivirent

Egyptien

habitrent
signifie l'an

forte

Avaris,
rgnrent
av.

ce qui traduit en

Hbreu

Zoan.

Us y
liepsius,

environ
n.

417 annes, depuis


selon
la

2101 jusqu' 1684

re

chronologie

de

M,

lorsqu'

42
mosis
celle
les

chassa.

La
que

quatorzime dynastie est appele


(Delta occident).

des

Choites,

originaire de Chois
cette dynastie,

Il est trs probable

comme
les
,
^"^

l'indique

M. Robiou,
suivrait

a rgne en

mme

temps que

Hykss , d'o
la

que dans
suit

la succession des rgnes


la treizime.

quinzime

dynastie

immdiatement

Sur ce d-

part nous dirons encore quelques mots.

Manethoos

nous

communique

que

le

successeur

de

Mephratuthmosis
s'taient

avait assig Avaris et

que

les pasteurs

loigns

aprs

avoir

rendu

la ville

certaines

conditions;
s'taient

qu'ils avaient travers les dserts

de Syrie et

tablis

en Jude
^

oii ils

btirent la ville d'Hiro-

solyma ou de Jrusalem.
par

Aprs l'expulsion des pasteurs

Thutmosis
se

comme

le raconte

Manethoos

une

srie

de rois
ce-ci
:

succda jusqu' x\.menophis, dont on rapporte


voulut
,

H
et
qu'il

l'exemple de son anctre


il

voir les

dieux

quand
serait

il

eut exprim ce dsir,

reut la rr

ponse

exauc sous la condition qu'il purifierait

tout le pays des lpreux et des autres gens impurs.

Le
ment
ayant

roi

enchant de cette rponse, ordonna immdiatetous

que

ceux dans le

pays

qui seraient trouvs


rassembls.

quelque

mal
de
le

physique
cette
roi
fit

seraient
,

La

multitude

runie
,

faon

compta huit myriades

d'hommes

que

conduire aux carrires qui se

trouvaient au ct oriental

du Nil

pour y travailler tout

comme
travail.

les

ouvriers

destins

spcialement ce genre de

Parmi

les

lpreux bannis se trouvrent quelques prtres

trs rudits.

Amenophis
le

fils

de Papios, sage et prophte,

qui

portait

mme nom

que

le

roi

craignant que

la'

colre des dieux

serait excite par la violence inflige

aux

43
prtres,

prvit
les

que l'on verrait arriver des gens qui dlpreux pour rgner ensuite pendant treize

livreraient

annes

sur

TEgypte,
au
roi

mais ne se sentant pas


,

le

courage
roi saisi

de

le dire

de vive voix

il

l'crivit.

Le

d'pouvante crivit sans tarder, littralement ceci:

Parce
dans
les

que ces
carrires,

gens

ont
a

travaill
le

depuis

longtemps

on

pri
et

roi

de leur indiquer un endroit


qu'il leur serait

pour

se
ville

reposer sans
et

spcialement

donn

une

habitants

qui a appartenue autrefois aux

pasteurs

que

Ton appel Avaris.

Le

roi

veut bien

leur accorder cela."

Selon

les

anciens thologiens, la ville en question est


c'est dire,

un

lieu

Typhonique,

appartenant au malin

esprit.

Quand

les

lpreux

taient

entrs dans la ville et s'y

taient tablis de manire qu'ils pouvaient prendre l'offen-

sive,

ils

choisirent
,

comme

conducteur ou chef, certain


ils

Osarsiphos

prtre de Hliopolis , auquel


absolue.
loi

prtrent ser-

ment d'obissance
Celui-ci leur

donna une
plus

qui contenait qu'ils ne se

prosterneraient
qu'ils

devant les

dieux des gyptiens et


se servir des
;

ne

s'abstiendraient plus de

animaux

considrs
traire
ils

comme
taient

saints

par les Egyptiens

qu'au con-

autoriss

de les tuer et de se nourrir

avec leur chair, n'tant plus lis quoi que ce soit qui

ne fut compris dans le serment.


Cette affaire arrange et aprs avoir pris quelques autres

mesures,
lgislateur
partie

toutes
fit

opposes

aux

moeurs

Egyptiennes,

le

rebtir les

murs de

la ville par

une grande

du peuple
Il

et se prpara la guerre contre

Ame-

nophis.

manda

ensuite

quelques prtres et quelques

44
lpreux
et
qu'il

envoya aux pasteurs expulss par Thutmosis


Hirosolyma.

qui

habitaient

Aprs

avoir

racont le

traitement
part

infme, subi par lui-mme et ses sujets de la


d'Egypte ,
il

du

roi

leur

fit

la proposition

d'arranger

ensemble une expdition contre l'Egypte.


leur
patrie

Il s'engagea
,

ouvrir
et

d'abord

les

portes

d'Avaris

leur

ancienne
ils

de leur procurer en abondance tout ce dont


besoin;
,

auraient

il

promit

de

se

mettre la tte des

combattants

si

on

le dsirerait , tout en leur persuadant

que

la

victoire serait remport facilement.

Les pasteurs

pris de cette proposition, se htrent de rassembler

200,000

guerriers, avec lesquels

ils

arrivrent peu aprs Avaris.

Quand
invasion,
prdiction

le
il

roi

Amenophis

apprit la nouvelle de cette

en fut tout dcourag, se rappelant aussi la


fils

du

de Papios.

H
Il

convoqua
fit

le

peuple et

tint conseil avec les principaux.

venir les animaux


les

sacrs

et
;

en premier lieu ceux que l'on adorait dans


il

temples
les

ordonna aux prtres de cacher soigneusement


des dieux, tandis qu'il cacha son
fils

images
de
de

Sthos

g
tte

cinq

ans,

chez
des

un ami.

Lui-mme

partit

la

300,000

meilleurs guerriers pour


les

Memphis,

sans
ville

tacher

de rencontrer
et les

ennemis, emporta de cette


sacrs et se rendit
et

....
en

Apis

autres animaux
ses

ensuite

Ethiopie avec tous

vaisseaux

grand

nombre d'gyptiens.

Le
peuple

roi

de l'Ethiopie l'accueilla cordialement, lui et son

et

pourvut

leur

subsistance.

Il prit aussi les

mesures ncessaires pour


fix

le sjour

de treize annes , temps

pour

l'exil

fatal
villes

de

tout

ce

monde

et

fit

partager

entre

eux des

et des villages.

Enfin

il

place son
les siens,

arme

comm

sanve garde pour Amenophis et

45
Les Solymites runis aux lpreux entrrent en Egypte,
o
qui
les
les
ils

maltraitrent les vaincus


les

un

tel

point que ceux


les

furent

tmoins

de leurs cruauts

appelrent

plus

vils des usurpateurs.


,

Ils brlrent les villes et

villages

commirent des actes

sacrilges en dmolis-

sant

tout

ce qu'ils trouvrent de statues et d'images des

dieux.

Ils turent les

animaux

sacrs auxquels
,

on rendait
contraig-

des honneurs divins et en rtirent les chairs


nirent les
prtres

ils

d'en verser le sang avec leurs propres


ils

mains

aprs quoi

jetrent ceux-ci tout nus dehors.


le

L'on prtend que

fondateur

de ce nouvel tat fut


et portait

prtre et lgislateur originaire d'Hliopolis (On)


le

nom

de Osarsiphos ce qui veut dire appartenant au dieu


(divinit

Osiris'^

qu'on

adora
celui

Hliopolis) mais qu'il

changea
dans

ce

nom

en

de

Mose

lorsqu'il

passa

ce peuple tranger.

Plus tard Amenophis retourna


,

de l'Ethiopie avec grand nombre de guerriers

tandis que

son

fils

Eampss

(autre

nom pour
aussi.

Sthos)

avait de son

ct rassembl
les

une arme
les

Contre ces forces runies


,

pasteurs

et

lpreux

s'allirent

mais

ils

furent

vaincus et les gyptiens aprs avoir tu


d'trangers
la Syrie."

nn grand nombre
frontires

les

ont

poursuivi jusqu'

aux

de

En
firent
et

rsumant
nous

les

traits

principaux
le

de

l'histoire

de

Manethoos,

obtenons

rsultat
,

que

les Pasteurs

une

invasion

en

Egypte

se

soumirent

ce

pays

btirent

la ville d'Avaris.

Ils furent chasss ensuite

par

Amosis
dpart

dans
des

la

troisime

anne
selon

de

son

rgne.

(Le
vertu

pasteurs

eut

lieu

Manethoos en
aux vaincus
et

de certaines conditions
le

accordes
Ils

pendant

rgne

de Thutinosis.)

se

rendirent en

46
Syrie
oii

ils

btirent la ville cVHirosolyma.


tribu

Il y avait

encore

un
ou

antre

connu sous

le

nom
un

de tribu des

impurs

des

lpreux auquel fat donn la ville dserte


certain temps,

d'Avaris. Aprs avoir t opprims pendant


ils

s'y

tablirent,

devinrent puissants, contractrent une

alliance avec les pasteurs et conquirent FEgypte. Plus tard

Amenopliis

et

son

fils

Eampss g de dix-huit ans,

les

cbassrent leur tour et les poursuivirent jusqu^en Spie.

Plusieurs
des
conflits
la

monuments nous ont

t conservs

du temps
^^

avec les tribus trangres.


:

Ils se succdent

de

manire suivante
les

Le tombeau d'Ahms ;
rcit
,

le stle

de Tlioutms,*"

monuments d'Amenopbis III


trouve
le

et celui

d'Ibsamboul

o.

l'on

de la bataille que

Kamses
dtails. la

Meiamun
Nous
anne

livra

aux Ohets

jusqu' aux moindres chasse les Chets dans

y lisons qu'
de

Abms

troisime

son rgne et que Thoutms III,


*',

le

premier roi de la IS"" dynastie

poussa ses conqutes


tendit

jusqu'
jusqu''a

en

Syrie.
*^

Amenophis III
(Msopotamie).

son

royaume
les
*'

Naharain

Eamses Meiamim

soumit son tour et conquit aussi une partie de l'Asie.

Menephta
conqutes.

**

et

son successeur Sthos


dynastie,
*^

**

poursuivirent ces

La vingtime
de

celle

des Ramessides

ne

livra pas tant


21"""

batailles.

Enfin pendant le rgne

de la

dynastie, l'ancienne Avaris fut rebtie sous le

rgne des Tanites.

"
de
fixer avec

nous

est impossible

certitude l'poque

de l'expulsion des Hykss , parce qu'il parait que plusieurs


rois se

sont allis ce peuple et qu'il se peut qu'ils n'ont


,

pris la fuite qu'en partie

ou bien que ce soient

les guerriers

seulement
qu'

qui

ont

t
fin

chasss.

Nous trouvons

ensuite

Amosis mit une

la guerre

avec les habitants

47
d'Avaris

mais aussi que plus tard cette

vdlle fut

rendue

aux tribus opprime?, tandis que

celles-ci s'allirent

aux

Hykss
des

expulss et reconquirent l'Egypte.


rconciliation

nous reste

monuments qui datent de la


**

d'AmenopMs
y dans

avec les Ethiopiens.

Quand nous demandons maintenant,


que l'on peut tablir

ce qu'il
il

tout ce qui prcde de vraiment historique ,

me

semble
:

comme

tel

les

vnements suivants

Pendant
Avaris

la troisime

anne du rgne d^hms, roi d'Egypte,

t prise et ses habitants chasss jusqu' Sharila

hna ou
n. re.

plaine de Saron.
fit

**

C'tait vers l'an

1681

av.

Amenophis

encore une fois la guerre, mais selon

M. de Eoug, ce

fut contre d'autres tribus de pasteurs.


ses conqutes jusqu'en

"

Thoutms tendit
d'o
et
il

Msopotamie,

suit

que

les tribus furent

ou chasses ou soumises
supposition
est la

peut-

tre

allies.

Cette

dernire

plus
leur

vraisemblable,
fit

parce

que nous savons que Eamses

de nouveau la guerre.

Ce
nous

cet

n'est

donc qu'une partie qui fut chasse; jusqu'


qu'un
C'est

ici

ne

possdons

seul

monument qui
Sphynx
Hykss.

a rapport
la tte

vnement.

un

petit

de

lion et portant le

sous

un vieux
collection

nom d'un roi mur Bagdad

a t trouv

et fait partie

aujourdhui

de la

de M. de Saint Sauveui".
et selon lui le

Devria en
roi est Ea-set-

donn
noub.

une notice
'

nom du

est

probable
,

que ce monument

t emport par

les fuyards

bannis d'Avaris ; toutefois le bannissement du

peuple tout entier , n'en reoit pas


Il n'y
les

un tmoignage irrcusable.
Mariette a trouv dans

pas longtemps que

M.

environs des fouilles de Tanis , des

hommes

habitant

48
Mensaleh, dont
tout
la

physionomie prsente

le

type smitique

fait

semblable

a celui que l'on rmarque sur les

monuments

des Hykss,
:

dduit de cette dcouverte la


les

consquence intressante

que

descendants des pasteurs


"*

habitent encore de nos jours aux bouches du Nil/'

m.
LES GRECS.
Quels furent d'aprs
les rapports
les traditions des

peuples trangers

qui existrent entre l'Egypte et la Phnicie?


qui nous occupera prsent.
il

Yoil

la question

Pour

la

rsoudre d'une
sultions

manire satisfaisante

faut que nous con-

en

premier lieu les souvenirs que les Grecs ont

conservs de ce fait historique.

Nous avons vu plus haut que Toade de Dodone, qui


selon la tradition Grecque est d'origine Egyptienne, y fut

transplant

par

des

navires
les

Phniciens
ont

d'o

suivrait
trs

ncessairement

que

Grecs

connu une

ancienne date l'existence de relations entre FEgypte et la


Phnicie, tablies par la navigation.

Strabon

fait

mention

de la route que suivait le comet

merce entre ces deux pays,


nes
taient

plusieurs villes Egyptien-

regardes

par les Grecs


il

comme

des colonies

Phniciennes.
encore.
Ils

Mais

y a des preuves plus concluantes

connurent

par

exemple
et
'

un

culte
fait

d'un

caractre

Phnicien

1res prononc

tout

oppos au culte
des enfants

Egyptien. Selon Hrodote,

Mnlaus

sacrifia

49
pendant son sjour dans la Basse-Egypte o
envoy
affaires
il

avait t
les
fit

en

mission

pour
et

traiter

avec

le

roi

Prote
qu'il

d'Hlne,

en

parlant

du naufrage
qu'il

aprs

Euripide

nous

communique ,

trouva

des

navires Sidoniennes dans la Basse-Egypte, qui le ramen-

rent chez lui.


les

Plus vidents encore que ces preuves sont


ce
s

mythes

concernant

peuple,

que

nous

trouvons

conservs chez ApoUodore.

Ls relations intimes
et les

tablies entre les tribus Asiatiques

habitants

de la. Basse- Egypte, sont prouves par


qu'il fait driver

l'origine

du nom d'Egypte,
souche
fils

du pre qui

fut

la

de

ce

peuple et qui s'appelait Aegyptus.

Il tait le
fille

de Blus (Bel ou Baal) et d'Amphirro , la


peut tre considr
ordinaire que l'on

du Nil. Le nom d'Amphirro ne comme un nom propre dans le sens


,

attache cette expression; c'est plutt

un nom symbolique

qui

signifie:

celle

qui

est arrose

de tous cots, dsig-

nation
tait

donne

aussi

Memphis

parceque

cette
*

ville

entoure partout de canaux drivs du Nil.


endroit
l'on trouve
il

A
fils

un

autre

Memphis designe
Aegyptus

sous le

nom
de

d'Amphirro d'o

suivrait qu'

serait le

Blus et de Memphis.^

Memphis,

capitale de la Basse-

Egypte

et

Blus , la principale divinit des tribus Asiatiques

sont ainsi reprsents


sens

comme

les parents

d'Aegj^tus.

Le

de

ce

mythe rpond donc d'une manire


qui nous occupe, savoir
des
rapports
:

affirmative
les

la

question

Que

Grecs
et
,

ont

eu

connaissance

entre

l'Egypte
soient

la
les

Phnicie.

Quelque

peu nombreux
;

qu'elles
il

preuves noncs nous suffisent

seulement

nous importe

beaucoup

de

savoir

si

nous pouvons

l'poque

acqurir quelques
ces
relations

claircissements

quant

ont

50

commenc

s'tablir.

Nous
fut

lisons

chez

Diodore

que

l'arrive des tribus trangres

en Egypte et leur dominaet


il

tion
rcit
les

temporaire,

lui

connu

s'accorde avec le

de Manetboos sur ce sujet, toutefois sans dsigner


conqurants par leurs noms.

peuples

Lui aussi em-

prunte ce qu^il nous communique des sources connues;

nous

reviendrons

sur

cela

quand

nous examinerons

les

traditions Eomaines.

lY.

LES
La
de

ROMAINS.
rcits

tradition romaine pour base principale les


et

Manetboos

peut-tre

aussi ceux de Josphe.

En

comparant
vidente.

les diffrentes traditions, cette assertion devient

Quand on examine
emprunte
d'ides qui

attentivement les citations que Jospbe


,

Manetboos
s'est

on

est

frapp

de

la confusion

introduite dans les crits


le second.

du premier,

ce

que l'on ne remarque pas^ chez

En

nous com-

muniquant
raconte

les

traditions
le

de

Manetboos,

Josphe

nous

en premier lieu
dpart
les

sjour des Pasteurs Avaris,

puis

leur

de

l;

plus

loin

il

cite l'oppression

que subirent
fut

impurs o lpreux
tard;
aprs
il

et la libert
fait

qui leur

rendue

plus

mention du pacte

qu'ils

firent avec les Pasteurs

bannis d'Hierosolyma et la

conqute de l'Egypte.

Le

chef

du peuple

alli s'y appelle

Osarsipbos et Josphe
'
:

en s'arrtant ce nom, s'exprime ainsi

I1 est certain

51
que nos anctres , qui s^appellairent Pasteurs , ont abandonn
l'Egypte 393 ans avant le dpart de Danaus pour Argos.

Manethoos

dit quelque part

que nos anctres sont

arrivs

par milliers en Egypte , qu'ils ont assujetti les habitants et

que plus tard


dans
ville

ils se

sont retirs de l^ pour aller se fixer


ils

le

pays qui s^appelle la Jude o


et bti

ont fond la

d'Hierosolyma

un temple.

Il se

permet en

suite des plaisanteries

au
Il

sujet ds Isralites en racontant

des
les

choses

absurdes.

nous confond par exemple avec

lpreux et nous considre

comme
de

ayant

fait partie

des

Egyptiens

qui

furent

chasss
ils

l'Egypte ^ cause des

maladies impures dont

taient ajects."

Comme
fait

nous l'avons dj remarqu plus haut, Manethoos


et

mention de Hykss
derniers
il

d'impurs ou lpreux

et

parmi

les

compte Mose.
fait

JospLe,
Isralites

qui

parmi
peut

les

mme distinction, range les Hykss. En nous abstenant d'exala

miner

s'il

allguer

pour

justifier cette

assertion

d'autres

motifs

que

le

sentiment de nationalit froiss,


constater

nous

nous

bornerons
les

que

la confusion qui

rgne dans

rcits

historiques partir de Manethoos,

loin de diminuer, va en s'augmentant.

Yoyons maintenant ce que nous trouvons chez Diodore,


qui,

comme nous
avec
les

le

remarquions

dj,
,

cause de sa

conformit

historiens
^
:

Eomains

peut tre rang

parmi eux; nous y lisons

Dans
nombre

ces

temps

il

se
les

trouvait en Egypte grand

d'trangers,

dont

opinions religieuses et les

manires de

sacrifier diffraient
,

considrablement des usances

Egyptiennes

de sorte qu'ils taient regards par ceux-ci

comme

des gens qui scandalisaient les dieux

du

pays.

52 Pour
de
se dbarrasser de ce flau
les

gyptiens rsolurent

les chasser

de chez eux, ce qu'ils mirent excution.


et les plus considrs

Les plus braves


bannis
,

parmi ces trangers


le

se transportrent en

Grce sous

commandement

de Danaus et de Cadmus, tandis que les autres plus forts

en nombre , partirent pour


la

le

pays qui s'appelle aujourdhui

Jude, rgion

cette

poque dserte et inhabite.

Le

chef
X^ar

de cette colonie s'appelait Mose,


son intelligence et sa force physique.
tabli son peuple

homme minent

Aprs avoir

dans

les diffrentes parties

du pays
que
Il l'on

il

fit

btir la ville d'Hierosolyma et le temple

y garde en grand honneur.

enseigna

un

culte

divin et des crmonies sacres


tat, dont il divisa les sujets

et fut le lgislateur

du jeune
les

en
leur

douze tribus,
dfendit

d'aprs
faire

douze mois de l'anne.


de

Il
qu'il

de

l'image

Dieu
le

parce

jugeait

que
et

le

ciel

qui

embrasse
il

monde

tait tout-

puissant

seul

Dieu, dont

tait impossible

de

faire

une image."
Jusqu'
ici le rcit

de Diodore.

Il est vident qu'il


,

puis aux sources de Josphe et de Manethoos

quoiqu'il

ne

fasse pas

mention des Hykss

et qu'il partage l'opinion


le chef des lpreux.

de Manethoos, qui dsigne Mose

comme

L'historien romain ne se distingue pas de son collgue

Grec
Justin

par
^

des

rapports

plus

clairs

ou plus

originaux.

nous

donne quelques exceptions une histoire


que nous connaissons
originaires
dj.
,

analogue
les

celle

Selon lui

Isralites

seraient

de

Damas

un

tat

considrable en Syrie, qui devait son

nom au

roi

Damas-

cus

dont les successeurs furent Azelus, Adores,

Abraham

et Isral; ce dernier jouit

d'une plus grande clbrit que

53
ses prdcesseurs parce qu'il avait dix
fils.

Aprs avoir

partag son peuple en dix partis qu'il appelait tous juifs


d'aprs Juda,
il

en donnait

le

pouvoir suprme ses


,

fils.

Le

plus jeune des frres, Joseph

jeune

homme

d'une rare

intelligence, fut cart secrtement par ses ans et

vendu

des

marchands
l
et

trangers qui le menrent en Egypte.


fois
, ,

Arriv

vendu une seconde

il

s'initia vite les secrets

guid par ses dispositions naturelles


la

dans

de

magie

et
roi.

sut
Il

captiver
fut

en peu de temps
habile

la bienveil-

lance

du
,

tellement

expliquer des
stri-

songes
lit

qu'il

annona plusieurs annes d'avance une


qui menaait le pays d'une disette

de

la terre

afi'reuse,
si

dont les consquences auraient t incalculables

le roi ,

persuad par son

favori,

n'eut ordonn des mesures afin

d'emmagasiner
rcoltes.

pendant plusieurs

annes

une partie des

Ce

Joseph

avait

un

fils

Mose

qui fut hritier des

connaissances

de

son pre et qui outre cela tait remar-

quable par la beaut de sa personne.

Mais

les

Egyptiens

exhorts par l'oracle, chassrent de leur pays les

nombreux

habitants souflrants de la gale et d'autres maladies impures, afin de mettre

un

obstacle

aux ravages de
les

la

peste.

lu chef des expulss. Mose emporta


des

vases sacrs

gyptiens

qu''il

avait vol,

mais qu'il fut oblig de

leur rendre, lorsqu'ils les rclamrent les armes a la main.

Mose reprit

le

chemin de Damas, sa patrie

et
,

se

reposa

pendant quelques jours prs du


fatigues

Mont Syna

cause des
les

que

le

peuple

avait

eu

endurer pendant

sept
et

jours

qu'ils

mirent
ils

traverser le dsert d'Arabie


Il

pendant quel temps


pour
les

furent privs de nourriture.


le

consacrait

sicles venir

septime jour, qui

54
selon
les

coutumes juives

est appel

Sabbath

parce que

ce jour avait mis un terme a leur faim

et afin qu'ils

ne

vivraient plus ensemble avec des trangers dans l'avenir,

en se souvenant qu'ils avaient t


la crainte

cirasses

de TEgypte par

qu'ils

communiqueraient
Justin
,

la contagion."
,

Nous voyons que


en dsignant Mose
Tacite
*

lui aussi

consulte Jospbe

ou Manetboos, mais garde

le silence

au sujet des Hykss


lpreux.

comme

le cbef des

se

trouve la
il

mme

bauteur des connaissances


modifis
l'bistoire

bistoriques;

cite les

mmes vnements, mais


Son dernier
livre

et

l,

sa manire.

de

commence par
tine
et

le rcit de l'expdition de Tite en Pales-

la
il

conqute
entre

de

Jrusalem.

En

traitant

cette

matire,

aussi

en quelques dtails au sujet de

cette ville et de

son origine et cite plusieurs drivations

du nom du peuple Da temps qu' Isis


une
grande
partie

qui l'babite et entre autres celle-ci

possdait la souverainet de FEgypte,

d'un

certain peuple qui s'tait accru

considrablement peu a peu, aurait migr, ^ous la conduite

de
,

deux
ce

cbefs,
serait

Hirosolyme

et

Jude.

Selon

d'autres

peuple

descendu d'une nation qu' HoSolymi, qui btirent une


propre
ville

mre
qu'ils

avait dj

connu,

les

appelrent,
,

d'aprs

leur

nom

Hierosolyma.

Toutefois

les

bistoriens les plus dignes de foi dclarent


certaine
et
fit

unanimement, qu'a une


dsola

poque,

une pidmie

l'Egypte

entire

dprir

tout

bomme

qui

gagnait la

maladie;

que

le roi

Ocboris consulta l'oracle

d'Ammon
cbasser
dieux.

qui lui ordonna de purger son royaume et de


nation
ce

cette

impure,

comme

les

disgracis des
et.

Tout

peuple fut donc rassembl

banni du

pays, puis cbass vers des lieux dserts ce qui les rendit

55
tristes

et dsesprs.

Mais Mose, un des bannis, parla


fallait

ce

peuple

en lui disant, qu'il ne


,

plus esprer

de secours ni des dieux ni des

hommes mais

qu'ils n'avaient

qu' mettre leur confiance en lui


divin.

comme dans un messager


tel et entreprirent

Les tribus l'acceptrent comme


sa

sous

conduite une

excursion

incertaine,
le plus

sans savoir

ils

allaient.

Ce qui leur manquait

pendant leurs
jour on vit

courses, c'tait de l'eau pour boire, mais


paratre

un

un

troupeau d'nes sauvages qui s'avancrent vers


se trouvait

un rocber au pied duquel


et

un bosquet ombrag

Mose en Aprs
six

les

y suivant trouva de l'eau en abondance.


de voyage
ils

jours

arrivrent en Jude,

btirent

une
donna

ville et

un temple
lois

et chassrent les habitants.


,

Mose
celles

de

nouvelles
peuples.

tout fait opposes

des

autres

Bs

regardent
et

comme

sacr,

ce
ils

qui

chez nous est rput profane


consacr

de cette manire

ont

dans
les

l'intrieur

de leur temple l'image


,

de l'animal qui
vrent
errants

sauv autrefois

quand

ils
,

se trou-

dans le dsert et succombrent de soif."


ainsi
le

Nous trouvons
mais
autres

rcit

de

Tacite

tout a fait en

accord avec ceux de Justin , de Diodore et de Manethoos


ce
dernier
seul
est la source originale oii tous les
les diffrents historiens aient

ont

puis,

quoique

orn leur rcits en les entremlant de plusieurs lgendes.

Chaque
l'histoire

crivain
et

sa

manire particulire de reproduire


mettent
entre

ces

particularits

toujours hors de
la

doute

le

rapport

qui

existait

Palestine

et

l'Egypte.
Il

nous

est

impossible
et

de

dcider

si

les

crivains

Romains ont connus


dore
,

consult d'autres sources que Dio,

Josphe et Manethoos

bien que le cachet original

56
qui
les

caractrise

tous,
agi

puisse donner lieu a le croire.

Les

accuser

d'avoir

arbitrairement
facile

trancherait

la

question d'une manire


soudre'.

mais sans toutefois

la r-

Nous nous
:

contenterons pour le prsent d'tablir

la thse

(^ue les

Eomains ont eu connaissance des

rap-

ports qui existrent entre les tribus de la Palestine et de


l'g^Tte.

V.

LES
Avant de
propositions
dsiraient
faire

BERBRES.
,

sou entre en Canaan


,

Josu
:

fit

trois

aux habitants de ce pays


avaient
la la
,

savoir

Ceux qui

migrer

permission de s'en aller,


n'avaient qu'a se rendre

ceux
tandis

qui

dsiraient

paix

que

ceux

qui prfraient de combattre pouvaient

se prparer

au combat.

Alors les Gergsites qui croyaient en Dieu, prirent la


fuite et se rendirent en Afrique."
'

C'est ainsi que s'ex-

prime temps
pour

la tradition

Hbraque
tribus
leurs

et

elle ajoute,

que quelque

aprs
faire

les

qui
droits

s'taient enfuis reviennent

valoir

sur
suit:

le

pays

de Canaan
les
fils

l-dessus

nous lisons

ce

qui

Quand

de

l'Afrique taient arrivs, pour comparatre avec les Isralites

devant Alexandre de Macdoine


pays
:

ils

parlaient ainsi."
car
il

Le
de
et

de
,

Canaan nous

appartient

est

crit

Nom
il

32

2."

Un

juif savant sut convaincre x\.lexandre


'

la

nullit

de leurs arguments."
qui sont
d'avis

Yoil la tradition
citations ont t

eu

que ces

57
emprunts

un document apocryphe qui


^

traite

de la

conqute de Canaan.

Les anciennes chroniques font descendre aussi


cains des tribus de Palestine et rapportent

les Afri-

que

les .frico-

Phniciens
petit
fils

et

les
*

Carthaginois

doivent

leur

origine

au

de No.

Les tribus qui habitent FAfrique septentrionale y seraient


arrivs
fuite

en traversant

le

Delta

lorsqu'ils taient

mis en

par Josu.

Nous possdons un
communique que
que la

rapport conforme

celui-ci
J.

du temps d'Alexandre Svre (234 annes aprs


les habitants des les

Chr.) qui nous

Balares

descendaient

des Cananens qui prirent la fuite


ville

devant

Josu

et

de Cadix en Espagne fut


"

btie par des Jbusites et autres tribus Cananennes.

Tous

ces

gens

fuyant devant Josu auraient rig un

monument
Lors
leur

Tingis en

Numidie en signe de
Josu,
en

leur origine.

Le plus ancien
de
leur

historien rapporte a ce sujet ce


dfaite par
,

que voici

les

Cananens, fuyant

exterminateur
fait

passrent

Afrique naviguant sur

Tingis,
colonnes

constat

par une inscription grave sur des


inscriptions

en

Afrique,

conserves jusqu' au:

jourd'hui et littralement ainsi conues


le

Mis en

fuite par
,

brigand

Josu

nous

princes

des

Cananens

nous

sommes venus habiter


blement

ici."

Cette citation a t pi'oba,

emprunte de Procope

qui tait au service de

Blisaire, le gnral de Justinien.


la

Bans

sa description
il

de

guerre contre les Vandales et les Maures,


le littoral

rapporte:

que
tribus

de la Palestine fut dans


et

la possession

des

Phniciens

que

les

Gergsiens et les Jbusites


Qu"*

mis en fuite par Josu s'taient rendus en Egypte.


arrivs

l ils furent de

nouveau chasss par

les habitants

58
et
Ils

se retirrent en

Lybie ou
cte

ils

btirent plusieurs villes.

peuplrent

la

jusqu^

aux colonnes

d^Hercule

(Gibraltar).

Toutes ces tribus parlaient la langue Phniqui


est

cienne
oii

ce

prouv

par une

source
:

en Tingis

l'on voit crit


la

en caractres Phniciens
le

Nous avons
de Nave."
''

pris

fuite

pour Jsu

brigand

le fils

Ces mythes sont d'une grande valeur pour la comparaison


avec
les

lgendes

des

tribus

allis

aux

habitants de

l'Afrique septentrionale.

Tous ces habitants sont nomms


est le dernier qui

Berbres.

M. Deveaux

crit sur eux


la population

et est arriv

au rsultat suivant. Le fond de

Kabyle
casique.

est de race Berbre et par

consquent de race Cau-

La

race Berbre forme le noyau de la population


la

qui

habite

partie

de

l'Afrique qui s'tend depuis le

littoral

jusqu'

une zone encore

inexplore,
sa

peut-tre

jusqu'en Ethiopie."

M. Texier, dans
:

critique de cet

ouvrage ajoute

ce-ci

Nous

savons par Procope l'poque

cette

partie

de la cte d'Afrique fut envahie par les

tribus Phniciennes, par des Gergsiens et des Jbusites.

Ces derniers taient chasss de la Phnicie par


qui taient arrivs sous la conduite de Josu.
court
sjour

les

Hbreux

Aprs un

en Egypte

les

Phniciens furent contraints


tendirent leurs habitations
Ils

de se rtirer en Afrique
jusqu'
forte

o. ils

aux
en

colonnes

d'Hercule.
se

btirent

une place
la
ville

Ts^umidie
^

trouve

prsent

de

Tingis (Tanger).

Tout
cette

ce

que

nous savons de ce peuple s'accorde avec


les rcits des anciens histo-

origine

Palestinienne;

riens

en

font

mention

de

la
et

mme
celles

manire
d'autres

que leur
nations
;

propres

lgendes
cette

populaires

d'ailleurs

assertion est mise hors de doute par leur

,,

59
idiome
quelques
et

leurs

monuments.
mais

Nous venons de
nous
possdons

citer dj
la

tmoignages

source

principale de leur Mstoire dans le travail de Ibn-Kaldun.


Celui-ci nous raconte au sujet de leur origine ce qui suit:
*"

Leur langage
autre
,

est

un idiome tranger,

diffrent de tout

circonstance qui leur valu le

nom

de Berbres.

Yoici

comment on raconte
et l'Ifrikia et

la chose:

Ifricos envahit le
et des villes

Maghreb
Fon
eut

y btit des bourgs


fut

aprs avoir tu le roi.

Ce

prtend,

que ce pays fut

mme d'aprs lui nomm Ifrikia.

ce que
Lorsqu'il

vu ce peuple

de vue trangre et qu^il eut entendu

leur langage, dont les varits et les dialectes frapprent

son

attention,

il

cda a Ttonnement et s'cria Quelle

Berbra est la votre ;" on les


raison.

nomme

Berbres pour cette

Le mot Berbra

signifie

en Arabe un mlange
verss dans la science

de cris inintelligibles. Les

hommes

des gnalogies s'accordent rattacher toutes les branches

de
et

ce

peuple

deux grandes souches,

celle

de Bernes

celle

de Madghis.

Comme
et

ce dernier tait

surnomm
:

El-Abter
sans
fils

on

appelle

ses descendants El-Botr (signifiant

postrit)

Madghis
.

Berns, s'appelaient tous deux

de Berr

d'autres dclarent que les Brans sont


fils

enfants

de Berr. qui descendait de Mazigh

de Canaan

tandis

que

les

Botr ont pour ayeul un autre Berr, qui


fils

tait fils

de Kais et petit

de Chailan."

Selon cette

dclaration la liste gnalogique serait ainsi

Canaan.

Mazigh. Brans.
Berr.
traditions

Chailan.

Kais.
Berr.

El-Botr.

Selon

d'autres

Bel,

dieu

principal

de

la

60
Syrie

disparut en Afrique."
'^,

Il y

rgnait en prince trs

svre

chassa

Ammon
Son

le dieu des
fils

Lybiens

et

s^empara
lui et

de

son

royaume.

Aphros rgnait aprs


*^

donnait au pays le

nom
les

d'Africa.

Cliez les Ara;bes nous

trouvons
d'tre

aussi

que

Africains

da Nord sont censs


les t-

d'origine
les

Cananenne.
plus

Abulfeda en donne
Selon
la

moignages
Himjari
fils

dtailles. *

lgende des
tait

le

premier conqurant de l'Afrique

Seddad

d'

Ad que
fils

nous retrouvons en Phnicie sous le


Il s'tait

nom

de

Sadid

de Kronos. "

avanc jusqu'en Mauri-

tanie et avait bti la ville de Tingis , qui levait des impts

sur le pays environnant.

^^

Aprs

celui-ci rgnait Dhu-el-

Karnain

dont
^''

le

Koran prtend

qu'il

fit

une expdition
fils

en Afrique

et qui eut
'*

pour successeur Afrikis

d'Abra-

ham
fit

et

de Ktura.

D'aprs

une autre lgende Afrikis


et s'avana jusqu'

la

conqute de la Mauritanie
tait

Tingis ;
et

sa

suite

compose

d'un mlange

d'Amalcites

de Cananens qu'il transporta de la Syrie en Afrique, ce


qui
est

constat
'"

aussi

par Ibn-Kaldun qui s'exprime en


la

ces termes:

Ces tribus sont des branches de


qu'Ifricos
tablit

popules
il

lation

Ymnite

en

Ifrikia

avec

troupes qu'il y laissa pour garder le pays."


dit.

Plus loin
et

Selon

Et-Tabiri

(clbre

historien

thologieii

mort eu 923)

et d'autres historiens, les

Berbres sont un
,

mlange
rpandus

de
dajis

Cananens
divers

et

d'Amalcites
aprs
les

qui

s'taient

pays

que Goliath

fut tu.

Ifricos ayant envahi le

Maghreb ,

y transporta des ctes


,

de la Syrie et
Berbres.

les

ayant tablis en Ifrikia


selon
ISfo

il

les

nomma
,

Les
de

Berbres ,
,

une autre opinion


et ont
fils

des-

cendent
fils

Cham
,

fils

de

pour aieul Berber

de

Temla

fils

de

Mazigh ,

de Canaiin ,

fils

de

61

Cham. Une autre


KesloLidjim

dit,

qu'ils
,

descendent de Berber
de
,

fils

de

(Casluliim)

fils

Mesraim,

fils

de Cham.

Selon une autre hypothse

ce sont des Amalcites qui

descendent de Berber
de

fils

de

Temla,
d'Amlac,
D\aprs

fils

de Mareb^
fils

fils

Taran

fils

d'Amr,
fils

fils

(Amalec)
cette

de

Lavad ,
Berbres

(Lud)

de

Sem.

opinion les
,

seraient des Amalcites.

Les

Berbres

dit

un

autre, se composent de diverses tribus, Himjrites, Coptes,

Amalcites Cananens et Coreicbites

qui s'taient runis


les

en Syrie et parlaient un jargon barbare. Ifricos


Berbres
qu'

nomma
de con-

cause de leur loquacit.

D^autres rapportent
afin

Ifricos formait avec ces gens

une arme

qurir l'Afrique et que cela fut la cause de leur migration.

Ils

les

nomma
:

Berbres et ce sujet on

cite

de

lui les vers

suivants

,,Le
forai

peuple
a

Cananen murmura

(berbrat)

quand

je le

quitter

un pays misrable pour

aller vivre

dans

Tabondance."

On

n^est point d'accord, dit

un

autre, sur le
les

nom

de

celui qui loigna les Berbres

de la Syrie;

uns disent

que ce fut David qui

les

en chassa aprs avoir reu par

une rvlation divine


sortir

Tordre suivant ...


ils

O
fils

David

fais

les

Berbres de la Syrie, car


veulent

sont la lpre

du

pays.

D'autres

que ce

soit

Josu
rois

de

Noun
en

ou bien Ifricos ou bien encore un des


en
expulsa.
,

Tobba , qui les


rester

Enfin

les

Berbres

voulurent

Egypte
quitter

mais ayant t contraris par les Coptes jusqu'


ce

pays,

ils

s'en

allrent

Barca en Ifrikia et
ces

Maghreb.

Ayant a
etc.

soutenir

dans

contres
sicles

une
les

longue

guerre ....

Pendant

plusieurs

Berbres vcurent sous la tente dans les rgions abandon-

62
nes et ne s'occupaient qu'a mener patre leur troupeaux

aux environs des grandes


rOcan.
C'est
diffrents

villes, depuis

Alexandrie jusqu''

ainsi

que

Ton
des

fait

descendre
des

les

Berbres

de
des

peuples,
Il

Plinicieus,

Philistins,

Amalcites.

j a

encore

une
,

opinion

qui leur sup^^

pose

une

origine Egj'^tienne
est

Ibn-Kaldun
opinion
fils

dit encore

Le plus probable
peuple,

cette

qui rprsente ce

comme
fut

les enfants

de Cobt

de

Ham.

Quand

Cobt
aller

se

tabli

en Egypte, ses
et
ils

fils

en sortirent pour
habitation
le

vers

l'occident

prirent
la

pour

territoire

qui

s'tend

depuis

frontire

de

l^gypte,

jusqu''

l'ocan vert .... et eu se prolongeant jusqu'' la

limite
Il
-

du grand
est

dsert.''-'

cependant peu vraisemblable que tout le

littoral
,

de rA.frique septentriouale fut peupl par ces tribus

car

on trouve parmi
rentes.

les
ils

peuples qui^ ? habitent des races


parlent presque tous va\

diff-

Toutefois

dialecte de

ridiome Berbre.

La

plus

prs

de la vrit sera donc

l'opinion qui tablit, que les tribus Asiatiques en ctoyant

l'Egypte se sont fixs l , de sorte que les habitants seraient

un mlange de peuples de TAsie


pays,
^'

et

des aborignes

du

Il

y a des monuments qui affirment ces

diff-

rentes opinions.

Le muse de Constanstine
de Leyde en
a

les

possde en
^^

quantit

et

celui

quelques uns aussi.

Le dieu Syro-Phnicien Baal


d'une divinit principale.

reoit

en gnral

les
oii

honneurs
ces diff-

Quant a l'poque

rentes tribus ont fait leur entre en Afrique , j'ose noncer

ce sujet l'hypothse que voici


la

Arba

fondit

Hebron,

fondation

de Hebron

concida avec celle de Zoan en

Egypte, l'Avaris des Hykss.

Arba

est

appel le pre

63
des

Lybiens,

il

ne sera donc pas trop hasard de sup-

poser que vers cette

mme
^'

poque eut lieu l'invasion des


d'une
partie

Hykss

et

la

population

du

littoral

de
est
lire

l'Afrique septentrionale.
crit

Le nom d'Arba cependant


de

avec

une

prfixe,

manire
trs

quil faut

le

comme T-Arba, une


servirent

faon
les

commune, dont

ils

se
^*

pour indiquer
ainsi

noms
la

d'origine trangre.

Nous possdons
Berbres
,

dans

tradition

lgendaire
des

des

une preuve historique

du

sjour

tribus

Palestiniennes et Phniciennes dans la Basse-Egypte et en


faisant des recherches

chez leurs plus proches voisins nous

trouvons l aussi la tradition confirme.

YI.

LES ARABES.
Abulfeda nous communique
t
:

que Joseph

aprs avoir

vendu par

ses

frres

pour quarante draghmes, fut

men en
Egypte
Walidi ,

|gypte et vendu

une seconde

fois

El-Aziz le

directeur des magasins de bl.

cette

poque rgnait en
fils

un Pharaon qui
de

s'appelait
,

El-Eayan

d'El-

issu des Amalcites


fils

peuple .... qui descendait

d'Amlac

Sem,

fils

de No.
celui-ci
,

Aprs quelques successeurs de

le

trne chut

El-Walid

qui ordonna de tuer les petits garons des


cette

Isralites.

A
des

occasion
et

Mose fut
Il
^

soustrait

la

vigilance

assassins

sauv.

dlivra

le peuple

tandis que le
le

Pharaon

et les siens prirent.


ville

Il conduisit
*

peuple Hircliun la

des gants."

Cet histo-

64
rien,

comme nous voyons, change


des Amalcites.

le

rgne des Hykss

en

celui

Ceux-ci avec les habitants de


^

Yemen
un
lki
fils

taient en relation avec la tribu d'Ismal.

Dans

autre chapitre ils sont appels les descendants d''Ama-

de Laudhi

(Lud)
,

fils

de Sem. Aprs la confusion

des langues a

Sanaam

ils

btirent une ville en


le

Yemen
ils

puis

partirent

de l pour

pays de Mecca ou

assu-

jettirent les tribus ennemies.

Les Amalcites avaient aussi,

errants

en
lui

Syrie

des hordes armes auxquelles Mose et


fit

aprs
issus

Josu

la

guerre.
'

De

ces Amalcites sont

les

Pharaons de PEgypte.

M. Tuch dans
*
,

son ex-

plication des inscriptions Sinatiques

donn quelques

claircissements

au

sujet

de

ce

peuple.

Le

dsert de

Pharan limit par


par
les

les

montagnes de Et-Tih,

tait

peupl

Paranites ou Pharanites de l'antiquit, qui selon

Strabon , continurent leur vie de nomades dans des valles


plus
mridionales,
lorsqu'ils

furent

forcs

de quitter le

dsert
les

cause

de son

aridit.

Selon l'ancien testament

Amalcites taient
de
l

les habitants

du

dsert de

Pharan

et

nous

les

voyous tendre leurs brigandages en


et

Egypte,
dionales

en Palestine
de
la

mme

jusqu'

au limites mri-

Jude.

Nous

les

trouvons aussi refusant

aux

Isralites Tentre, lorsque ceux-ci quittrent


et les le

FEgypte.
tribus,
et

Les Pharanites
qui exeraient

Amalcites sont les

mmes
Arabie

brigandage jusqu'en

qui

rgnaient
et

en Mecca, d'o rsulte que les noms de villes


lis

de personnes sont

ce tribu et parmi les inscriptions

Sinatiques ,

M. Tuch

trouvait trois

noms qui revendiquent


L'authenthicit

une

telle

origine.

Ces traditions sont ainsi d'une grande

valeur pour le but que nous poursuivons.

ne sera conteste par personne.

Il rsulte

donc de ce qui

65
prcde

que

les

tribus

de

l'Arabie

ont

conserv le

souvenir que l'Egypte a t dans la possession d'trangers.

Les

Arabes
,

attribuent

cette

domination

la tribu des

Amalcites
Palestine
allis

qui habitrent le dsert de Paran entre la


l'Egypte.
Il

et

reste

indcis

s'ils

furent les
les

des Hykss ou bien

s'ils f arent

eux-mmes

Hyk-

ss
il

mais ceci ne nous importe pas pour nos recherches;


suffit

nous

qu'ils soient dsigns

comme

les trangers

qui se
rsultat

trouvaient eu

Egypte du temps de Joseph


recueilli c'est

et le

que nous avons

que chez

les diff-

rents peuples la tradition a t conserv

du

fait

historique,

qu'une

tribu

Asiatique
qu'elle

sjourn dans la valle de la


tait

Basse-Egypte et

compose d'un mlange de

nations Phnico-Palestino- Arabes , parmi lesquelles les Isralites,

selon toute probabilit, ont occup

une

place.

LES
Lorsqu'on
ral
et
relit

ISRALITES.
anciens documents

les

du peuple

d'Is-

que l'on tudie attentivement

les faits historiques

qu'ils

contiennent , nous apercevons qu'avec

un peu
fil

d'efforts

on peut retrouver dans l'ancien testament le

conducteur

qui nous guide travers cette histoire antique.


Il

faut pour cela

que l'on

fasse quelques efforts, je le


il

rpte, et rien n'est plus ais comprendre, car


dire

va sans

que

les

g,rts

et les sciences

ne peuvent

tre cultivs

avec

quelque

succs

par

un peuple nomade, qui


ignore tout
fait

n'a pas

mme un

sjour fixe et

les

avantages
5

66
de
la

socit
,

et

ceux

qui rsultent des relations inter-

nationales

qui ont tant d'influence sur le dveloppement

de

l'esprit

humain. Aussi ces vieux documents dont nous

l'heure portent l'empreinte trs


famille ,
d'avoir

parlions

tout

marque

d'une
les

lgende

de
force

qui

s'est

conserve travers

sicles

t transmise de pre

en

fils

par tradition orale.


et

n'y a qu' Abraham, Isak,

Jacob

Joseph qui ont une histoire, tandis que


et

la srie des

faits

des vnements, qui s'attachent ces individus,


bien" qu'ils se

prouve
droit,
et

sont passs

dans

un mme

en-

mais
les

ne

prsente
se

pas une histoire qui se droule


suivent

dont

phases

dans

un enchainement
parmi

ncessaire.

Plusieurs
rcits.

gnalogies

se

trouvent

parses

ces

On

y rencontre

les

noms des
et

anctres

d'Abraham

ou

des

membres de

sa

famille

de tribus amies ou
attentivement
les

parentes.

Quand
trouvent

nous

examinons

ces

gnalogies

nous voyons presque toujours que


sont
les

noms

qui
qui
il

s'y

noms

des pays ou des tribus


Toutefois
le

furent en rapport avec le peuple d'Isral.

se peut quelles serviront pour

nous indiquer

chemin

qui

conduit

la dcouverte d'autres phases de l'histoire

antique.

Nous commencerons nos


d'Abraham.
apprendre
patriarche.
les

recherches
la

par

les

anctres

Yoyons
de

ce

que
de
la

gnalogie

peut

nous

l'histoire

tribu qui a vu natre ce

M. Bunsen, dans

son Bibelwerk," a dpos

rsultats

de ses tudes scientifiques sur cette matire


suit.
^

et

nous lui empruntons en partie ce qui


Selon le onzime

chapitre de la Gense nous lisons le

registre de famille ainsi:

67

Arpakscliad Schlach Hber Pleg Ehu Srag Nachor Tharach Abraham Izak
Sem
Jacob.

A
lui,

partir de

Nachor, nous trouvons rapport

les vne-

ments historiques des quatre personnes qui viennent aprs


de
sorte

que

nous pouvons considrer leurs noms


personnes.
,

comme
pour
dans
le

des

noms de
la

Quand nous examinons,


se trouve
:

faire

comparaison

la gnalogie qui
,

chapitre

prcdent

nous

lisons

encore

Sem

(Elam-Assur)

Arpakschad
et

(Lud-Aram)

Hber
jusqu^

les

Schlach

Pleg

Joktan.

Ce sont
cette

mmes noms
que de
les
fils.

Pleg,

seulement

avec

diffrence
cits

plusieurs

personnes,
sont
les

nous

trouvons

aussi

Semblables
Schlach

noms de

Sem

Hber

Arpakschad

Pleg et Rhu

ce dernier nous

l'ajoutons de Pautre gnalogie.

On cite le fils de Hber, Pleg, Du temps qu'il vivait le monde


signifie

avec cette remarque:


fut partag," ce qui
se sparait

que de son temps, l'humanit vivante


parties.

en
fils

deux
et

Joktan,

le frre

de Pleg, avait treize

tous

ces

Joktanides portent les

mmes noms que


de

les tribus

qui habitrent

Yemen
de

(le presqu'le

T Arabie).^
ainsi

Cette

division
o.

dont nous parlions


tribu

s'accorde
se

avec
autres

l'poque
Smites.

la

Yemen

spara

des

Elle se rendit

en Arabie tandis que

les autres

allrent plus loin encore.

Quand nous reprenons


cement, nous y lisons
et

la

gnalogie

son
fils

commende
ISFo

que

Sem

tait

le

que

le

plateau
l'arche

du Caucase

fut le lieu o, selon la


terre et

tradition,

de

No toucha

la postrit

de

Sem

tint son sjour les premiers temps.

Au

pied de

68
ces

montagnes
et

taient

situs

les

royaumes de Chalde,
cits

d'Assyrie

de la Perse et les premiers noms de

dans
et

la gnalogie

Sem

sont ceux de

Elam, Assur, Lud

Aram.
D'ailleurs,

dans

les

noms
:

des

fils

de

cach

le

sens
,

que voici

Sem
,

signifie

Sem nom

se trouve

Schlach.

migration
pturage.

Hber
est

traverser
trs

Pleg

division

Il

donc

probable

que

ces

Rhu noms se
,

rattachent

un

sens plus profond qu'ils ne font supposer

au premier abord.
Sem.

Examinons
la

les

donc sparment:

Le nom donn
origine
,

personne d'o le peuple lu


Ses

a pris son
fils

selon le point de vue Isralite.

furent

Elam

Assur

Arpakschad

Lud

Aram.'

'Elymais. Tribu ou peuple habitant la rive orientale

du

Tigre dans la Babylone orientale.


Assur.

Tribu

aux sources du Tigre o

se trouvait le

royaume de Ninus.
Arpacscliad.

Arapachitis

qui

touchait

aux pieds des

montagnes de l'Armnie.

Lud. Lydie pays clbre dans l'Asie mineure.

Aram.

Le

plateau de l'Armnie.

Plus tard

le

nom

d'Aram

fut gnralement employ pour dsigner

la Syrie.

L'endroit
ainsi
:

o fut Arpakschad ou Arapachitis


se

est limit

l'est

trouvait

Elymais

au

sud l'Assyrie

l'ouest la Lydie et au nord l'Armnie.

Aprs Arpakschad suit, parmi


signifie

les fils,

Schlach ce qui
fait

migration ,

nom

qui se rattache un

historique

qui eut lieu du temps o les anctres d'Abraham commencrent


leur
vie

de nomades.

Ils sortirent

dArapachitis

longeant la rive orientale

du Tigre

et traversrent cette

69
rivire,
le

vnement
de Hber,
eut

dont
fils

le

souvenir

s'est

-conserv dans

nom

de Schlacli.
aprs
cette

Il parait

cependant

qu'une dispute
ces

lieu

traverse,

une de

frquentes
tant
tait

discordes entre les

nomades qui plus tard


de
la

devinrent
Forigine

de

fois

les

causes

guerres,
tribu,

et

dont

l'accroissement

de

d'o suivait
terrain
la

souvent

manque de
pour se

nourriture

suffisante ,

ou de

ncessaire

fixer

temporairement.

Aprs Hber

multitude se divisa en deux parties, vnement auquel se


rattache le

nom

de Pleg qui signifie division.

Une
et

partie

de

la

tribu

partit

pour

Yemen

et le reste retourna

au

Caucase en longeant la rive droite du Tigre


sant la Msopotamie.

en traveroffrit

La

plaine fertile de ce pays

de
fils

magnifiques pturages aux nomades et le

nom Ehu
Us
Cette

de

Pleg,

est sans

contredit

la

plus propre dno-

mination

que Yon

pu donner

cet vnement.

s'avancrent

jusqu' Osrone, lieu appel Sarug par les

Syriens

et

y sjournrent pendant quelque temps.


a
t

phase

nous

conserve

dans

le

nom du

pre de

Nachor Srug;

cette rgion est

?Ur

des Chaldens ou le

pays de Haran, lieu qui vit natre Abraham.

Nous trouvons
cienne
plateau

ainsi dans ces gnalogies l'histoire an-

des

Abfahamides.

La

tribu prit naissance sur le

du Caucase,

elle tait errante

au del du Tigre,

tout en se multipliant et se divisait en

deux parties aprs


Msopotamie,

avoir pass cette rivire. Ils traversrent la

jusqu' aux plaines d'Edessa et sjournrent temporairement

Haran, qui est l'Ur des Chaldens.

La

gnalogie d'Abraham contient encore les


:

noms des

personnes suivantes

,,

70

Kachor I
Tharacli

Abraham
pouse

Nachor II
pouse

Milka

Haran

Sarai

- Hagar.
un

Qturah
sjour

Milka.

- Lot -

Jiskah.

Aprs
et le

Haran,

Abraham

passe l'Euphrte
occidentale de la

Jourdain pour

aller habiter la rive

mer morte,
pays
des

prs des forts de chnes de

Mamre, dans

le

Amorites.

Plus tard

il

descend en Egypte o
Il avait
fils

son peuple se mle aux Egyptiens.

pous Sarai,

Hagar

et

Qturah , dont

il

eut plusieurs

dont

les

noms

sont conservs dans les gnalogies.

De

son mariage avec


fils

Hagar

il

eut Ischmal

qui son tour eut douze

dont on trouve les noms chez diffrentes tribus Arabes.

Sa postrit
qui
plus

est

connue aussi sous


dans
l'histoire

le

nom

de Hagarnes,
"

tard

des

Isralites

sont cits

comme

ennemis.
ce

La
sont

race

de Qturah
tous
des

offre les

mmes
tribus

particularits,

aussi

noms de

Arabes des environs de la Mecque, de sorte que ces deux


gnalogies dmontrent clairement, que les habitants d'une
partie
la

de l'Arabie

furent

en relations trs intimes avec

race

d'Abraham.
le

Ces deux documents ont t crits

videmment dans
et celle

mme

but.

Qturah n'a pas d^histoire

d'Hagar

est crite plas tard d'aprs la gnalogie.'

En Abraham

se trouve ainsi personifi l'ancienne tribu

Aramo-Chaldenne, qui se confonda dans le dsert, qui s'tend


entre l'Arabie et Babylone et dans l'Arabie septentrionale

avec

plusieurs

autres

races.

Les Hagarnes sont rpr-

sents par Nbajoth, qui fut le pre des Nabathens qui

71
habitrent

du ct
est

sud-est de Babylone

les Qturites par

Midiau qui

limitrophe
,

du pays prcdent.
est lie

De

cette

manire la race

d' Abraham

l'Arabie

et

Babylone.

Quand nous examinons


trouvons les
suivante
:

la

suite de son histoire

nous

descendants qu'il eut de Sarai, dans l'ordre

Sarai

Izak

Jacob
Les
L'histoire
et son
Iralites.

dom.
Les Edoaiites.

d'Edom

est troitement lie

TArabie ptre
,

nom

se rattachent aussi les Amalcites

dont nous

avons

fait

dj la connaissance et qui, selon la tradition


et furent les principales tribus

Arabe , dominrent l'Egypte


parmi
ces
les

peuples Asiatiques. Selon les lgendes Isralites


furent

domites
et

intimement

lis

avec

le

peuple

d'Isral
tative

nous remarquons dans cette assertion une ten-

de l'auteur pour rattacher au hros de la tradition


les

toutes

tribus

qui ont eu des rapports avec le peuple


s'taient allis

Hbreux ou qui
des

lui.

De

la

comparaison

gnalogies
les

rsulte

videmment

que

les

Edomites
,

furent

descendants des Chorites ou Troglodytes

qui

disparaissent insensiblement

du

thtre de l'histoire , tandis

que Ton voit

Edom

exister encore
frre

du temps d'Hrode ,

roi

d'Idume, poque ou Edom,

jumeau

d'Isral, rgnait

pour s'teindre l'un avec Fautre.


Toutes ces gnalogies dmontrent des relations plus ou

moins intimes entre

les diffrentes tribus et la race d'Isral.

Cette race ainsi entremle arrivait en Egypte d'aprs leur

propre tradition.

Il

n'est

pas

possible de fixer l'poque

n
de
cet

vnemeut

quoiqu'il

est

trs

probable

qu'ils

sjournrent

du temps

de

Eamss II

Ssostris.

Cette

opinion
les

acquiert

un certain degr de vraisemblance, par


nous sont rapports au
sujet de Joseph
'

dtails

qui

et

de son gou^?ernement , dont nous trouvons chez Diodore


citation conforme:

une
36

Ssostris divisa le pays entier en

provinces,
ces

appels

nmes par
il

les

gyptiens.

Pour

gouverner
charge

nmes

nomma un

gouverneur, dont la

tait

de recevoir les revenus royaux et de veiller


des provinces ....
fit

aux intrts
collines
et

fit

lever

de grandes,

btir des

villes."

L'rection de ces collines et la fondation des villes est


aussi trs compatible avec la tradition Isralite, qui nous

apprend que ce peuple devait btir


et

les villes

de Pithom

de Eamses

et la

longue vie et

le

rgne de Eamses II

s'ac. rdent ce que l'on dit du Pharaon de l'exode.

Soyons

si

nous pouvons dcouvrir quelques traces des


la Basse-Egypte.

Hbreux dans
'*

Tout rcemment M. Chabas

a trait cette question dont nous empruntons les passages


suivants.

Si les monuments de la domination des Pasteurs sont

peu nombreux , bien plus

rares encore sont

ceux du sjour

des Hbreux en Egypte, on n'en a jusqu' prsent signal

aucun qui

n'ait t rcus par la critique."


:

Ici la question se prsente

Si , dans le cas

que ces traces


consi

existent,

elles

se

trouvent

sur les

monuments qui

tiennent les victoires glorieux des Pharaons ou bien ,


doit
les

on

chercher dans les papyrus o se trouvent dcrits


choses
apparaitre
,

plusieurs

diffrentes.
les

I)ans

ces
les

papyrus

nous
les

voyons

Maschawascha ,
plus

Kahaka,

Schardana

auxiliaires

ou

moins

importants, des

73
forces

Egyptiennes, et bien plus souvent encore


les

les

Mad-

ja,

peuplade soumise par

armes des Pharaons de la


paraissent
s'tre

XII* dynastie.

Ces

trangers

aisment

accommods au joug Egyptien.


une troupe
veiller

Ils formrent

longtemps

spciale

charge

de maintenir l'ordre et de

la sret publique.

Colonie productive, retenue par force sur le sol gyptien


et

employe par

les oppresseurs

des travaux varies, les

Hbreux ont d
genre,
tenu
et

donner

lieu des mentions

du mme

notre espoir d'en rencontrer quelques unes est


veil

en

par cette circonstance remarquable que la


hiratiques

plupart

des

papyrus

ont

crits

une

poque voisine des vnements de

l'exode.^*

Quand nous
nation
celle

verrons

apparaitre les

Hbreux parmi

les

tribus mentiones dans les papyrus, sous quelle dnomise

prsenteront

ils

alors ?

Ce ne

sera pas sous


et

de Smites ,
ni

comme
celle

le

prtend

M. Heath

M. Le-

normant,

sous

iP enfants d'Isral,

terme d'une

signification religieuse
celle

inconnu hors de ce peuple, ni sous


qui
date d'une poque postrieure sous
le

de

Juifs,

nom

l'exil.

Ce

sera

donc probablement
les trouverons. les

nom

de

Sbreux que nous

La Bible nous
des
villes

montre employs la construction


et de

de

Pithom

Eamses,

la fabrication

de

briques et de ciment et aux travaux des champs les plus


crasants ....
esprer

C'est

dans cet
trace

ordre
sjour

de

faits

qu'on peut
peuple

trouver

une

du

de

ce
trois

en

Egypte.
qui

Or nous possdons prcisment

des

documents

nous parlent d'individus de race trangre, nomms


occups
textes

Aperi-u

travaux

de construction

deux

de

ces

datent justement

du rgne de Eamses H,

74
Remarquons d'abord que
plit

le

groupe hiroglyphique remd'exactitude

parfaitement
c'est

les

conditions

que

j'ai

prvues;

la

transcription correcte de Hiberi-m (ou

Iberim
les

les

Hbreux)

la

finale

plurielle

prs

que
des

Egyptiens n'ont jamais


philologiques
le

imit ....
constates
,

Ainsi

donc

rgles

bien
des

nous

permettent

d'identifier

nom

Hbreux avec l'ethnique Aperi-u.


si

Yoyons maintenant
ethnique
se

l'tude

des documents o

cet

rencontre

nous

fournira

quelques

indices

favorables l'identifiation des

deux peuples.
Kassar rend compte en
"
;

Dans

le

premier,

le

scribe

ces termes son matre, le scribe Bek-en-Ptah, de l'ex-

cution d'un ordre concernant les Aperi-u.

Pour

la

satisfaction

de

mon
ainsi

matre

j'ai

obi

au

mandat que m'a donn mon matre, en disant:


la

Dlivre

nourriture
la

aux

soldats,

qu'

aux Aperiu qui

charient

pierre

pour le grand Bekhen du roi Ramses


la

Meriamen, ami
chef des Madja

de

justice,

(lesquels sont) confis

au

Ameneman.
les

Je leur donne

la nourriture

chaque mois

selon

instructions excellentes que

m'a

donn

mon

matre."
j

Le second
un
scribe

de la

titre est du mme genre il nomm Keniamen son matre cour de Ramses II." En voici les

est adress par


le

Kadjena Hui

termes:

J'ai disant
Ajieriu
(lisez
:

obi

au mandat que m'a donn


la

mon

matre, en

Donne
qui

nourriture
la

aux

soldats , ainsi qu'


le
soleil

aux

charient
le

pierre
soleil)

pour

du

soleil

pour

temple du

Ramses Meiiamen, au

sud de Memphis."

Nous trouvons

ainsi les

Aperiu, emiJoys aux travaux

de construction de deux

difices diffrents, et placs sous

76
direction

la

suprieure de hauts fonctionnaires rsidant

Memphis,
t

car c'est dans les ruines de cette ville qu' ont

trouv les deux manuscrits qui nous les font connaitre.tribu


ainsi

Cette

fut

charge spcialement du transport

de la pierre.

Dans
le

le

premier cas

l'difice

en construction est

nomm

grand Bechen de Eamses

II.

Cette expression de Bechen

pouvait s'entendre de toute espce de demeure .... on peut


se
faire

une ide de l'tendue du Bechen de Eamses II


dtails

par

les

que nous en

fait
*'

connatre

un

texte dont

nous possdons deux copies.

Sa Majest,
trs-fort,

s'est

bti

un Bechen, dont

le

nom

est

entre

le

pays
il

de

Zabi et l'Egypte; pour ses

provisions
joie

dlicieuses,
il

ressemble Hliopolis; pour la

de l'existence,

est

comme Memphis.
;

Le

soleil se

lve
et

son horizon et s'y couche

chacun quitte sa

ville

est accueilli

dans son tendue; son occident est la


,

demeure

d'Ammon

son

sud

la

demeure de sutech

Astart est son orient. Ouat son nord etc."

La

Bible appelle les villes construites par les Hbreux


villes

au Delta, harmonie

de provisions, de
ce

trsors.

Ce sens

est

en

avec

que nous savons des Bechens royaux.


il

Dans

la seconde lettre
ville

s'agit
soleil

de la construction d'un
ce qui pouvait tre ex-

temple ou d'une

du

prim en hiroglyphes par

les

groupes Pa-Ea et
d'un

Pa-Tom ....
situ la

Quoiqu'un
limite

papyrus

nous

parle

Pa-Tum
**

orientale

de la

Basse-Egypte,

je

ne veux pas

prtendre que nous soyons ainsi en possession non seule-

ment du nom des Hbreux , mais encore de ceux de deux


localits

mentionnes

spcialement

par l'criture

comme

thtres

de leurs pnibles travaux.

est

probable que

76
gyptiens
employrent sur beaucoup d'autre points

les

les

mme
rsulte

en de

dehors
la

du

Delta.

C'est

du

reste

ce qui

teneur

du troisime document qui nous

parle des Aperiu.


Il s'agit

d'une stle sculpte sur

les rochers des carrires

d'Hammamat

(en hiroglyphes Bokhen), et date de l'an III

de Eamses-Mati-Meriamen , le Eamses
Voici le sommaire de l'inscription
'
:

de M. Lepsius.

En
la
fit

l'an III, le

24 du mois de Payni,
pour rendre

le roi parcourut

montagne

sainte

hommage aux

dieux, et

graver la stle son nom.

Il avait charg trois hauts

fonctionnaires,

entre autres l'un des prophtes


,

du lemple

de Chons Coptos

la

de

veiller

l'excution de ses ordres travaux furent


ar-

montagne de Bokhen,
il

et lorsque les

achevs,
chitecte

ordonna
chef,

au premier prophte d'Amraon,


les

en

de

amener en Egypte.

Le

texte

nomre ensuite
phte dans
la force

les fonctionnaires qui assistrent le pro-

sa mission, ainsi que les prtres, les chefs,


et les ouvriers chargs des travaux
,

arme

le tout

s'levant

environ

9,000

personnes,

ieurs provisions
des
chars attels

avaient

amenes

en Egypte dans

chacun de six paires de boeufs.

Les Aperiu figurent dans

cette colonie industrielle

au

nombre
ils

de

800

et

de

mme que

dans les premiers cas


et

s'y

trouvent
des

accompagns d'une force arme


Madja.

d'un

dtachement
le sicle

Mais Eamses

a rgn dans

qui suivit l'exode.


'assimilation
est

Si

mon

exacte,

il

faut

supposer que

tous les juifs n'avaient pas quitt l'Egypte,

se pourrait

en

effet

que tous n'aient pas t dans


,

la possibilit

de

r-

pondi-e l'appel de

Mose

et tel

a d tre le cas pour ceux

77
que
Egyptiens auraient relgus au sud de leur empire
les tablissements

les

ou dans

du

dsert .... Quelques troupes


les tablissements

de malcontents auraient pu gagner


tiens

gyp-

de

la

pninsule

du

Sina, et de l, reprendre le

chemin de FEgypte."

Nous pouvons
que tous

joindre les rsultats obtenus par


cits

M. Chabas
:

ceux que nous avons


les trangers
,

dj au sujet des ykss


partis

ne sont pas

mais que

mme

de nos jours
Delta."

on trouve encore

le type

Smitique dans le

Selon

toute probabilit
tribus

on peut compter
qui
ont

les Isralites

parmi

les

Asiatiques

sjourn

pendant

un

certain

temps
,

dans la Basse-Egypte.

Cela explique

aussi

que Jethro

quoique Arabe,

les

accompagnit leur

voyage , et que Mose avait pous une

femme Arabe nom-

me Zippora

et

une Etbiopienne ou femme Cuschitique.

Les mariages mixtes qui donnrent lieu plus tard, dans


le dsert,

tant de horreurs, trouvent aussi leur explica-

tion dans ce

mlange de

tribus.

Cependant ces relations


et

intimes
jusqu*

diminurent

peu
les

peu

finirent tout fait,

ce

que

Isralites

se

sparrent

comme

nationalit isole des tribus environnantes.

Toutefois
runies
autres.
et

en Egypte ces diverses tribus taient encore


maintenant

nous

ajouterons

ce

rsultat

aux

Selon la tradition Phnicienne


avaient fond

les anctres et

de ce peuple

des

colonies en

Egypte

y transportrent

leur culte. D'aprs la tradition des Arabes, les Amalcites

furent environ
cette

ce

temps-l
les

les

matres de l'Egypte et

mme

poque

tribus Phniciennes peuplrent la

ct septentrionale de l'Afrique.

Les Hbreux nous

corn-

78

muniquent
et

aussi

que leurs ayeux sjournrent en Egypte

nous racontent leurs alliances avec plusieurs de ces tribus.

Nous venons de demander l'Egypte


ces
traditions
et
elle

Taffirmation de
les

nous

montr

monuments,
poque.
Il

qu'ont laiss

ceux

qui vcurent la
les

mme

nous
suffire.

semble

que

certitudes

acquises

peuvent nous

Interrogeons

maintenant ce peuple sur ce qu'il


concernant
la

peut

nous

apprendre
avec

religion

des

tribus

trangres

lesquelles

Isral tait li si intimement.

CL-^6N!S)Siyv_9

in.

LA EELIGION.

SECONDE PARTIE.

La religion des Hykss.


-ia^

Comme
Egjpte,

nous l'avons remarqu dans

le chapitre prc-

dent , plusieurs nations arrivreat de TAsie dans la bassequi


fat

conquise
!Nous

et

domine pendant quelque

temps

par

eux,

avons pu constater aussi que ces

tribus d'origines diffrentes se sont trouves l ensemble,

environ vers

la

mme

poque

que

les

Phniciens fonces tribus tran-

drent des colonies. Sur les


gres sont indiques

monuments,

comme

des Palestiniens sous le


le

de Chet.

La

tradition

Arabe leur donne

ou d'Amalcites , l'histoire Hbraque les


les

nom nom d'Amaleku considre comme

anctres

des Isralites et selon les lgendes des Ber-

bres, ce furent des Philistins

ou Phniciens qui pntrrent

jusqu'

aux confins de T Afrique, mais toujours nous rentoutes


cit

controns

ces

tribus mles ensemble.

Tantt
tantt

Mose

est

comme

chef du peuple migrant ,

82
leur

conducteur

s'appelle

Hirosolyme

ou

Jude, mais

toujours la tradition Hbraque est troitement lie toutes


ces lgendes historiques.

L^histoire

des

Hbreux

rcle

d'ailleurs

des relations

intimes

qui existrent entre les diffrentes tribus.

Nous

runirons toutes ces tribus sous le

nom

collectif

de Hykss.

Nous
tites

pourrions les appeler aussi et avec raison les Che-

ou Pasteurs, mais

la premire

dnomination prsente

l'avantage d'tre plus gnralement connue en


qu'elle

mme temps

permet une conception plus tendue.


savons nous concernant la religion de ces tribus?

Que

L'examen des documents qui


apprendra
quels

ont t conservs, nous

sont

les

vestiges

que nous en trouvons

dans

les rcits des

anciens Hbreux.
Sallier

Selon
le

le

papyrus
ces

dont

nous parlions dj
C'est

dieu
le

de

tribus tait Suteeh.

ce

dieu qui

sera

sujet

de

nos

recberclies
le roi

dans

les

pages

qui

suivent.

Nous
matre

lisons

que

Apophis

choisit ce

dieu
les

comme
divinits
il

suprme

et

que ce fut
il

le seul

parmi

Egyptiennes qui

rendit

hommage

et auquel

ddia

un temple

solide et magnifique.

Cet Apophis

un

des rois Pasteurs, le quatrime selou la liste de


tait

Mane-

thoos,
Il

le

monarque
capitale
le

souverain

de la Basse-Egypte.
et

avait

pour

Avaris ou

Ha-uar

nous avons

remarqu que
les ruines le

village actuel de

San, renferme encore

de cette ancienne capitale.


trangres
,

Le

culte deSutech,
celui

dieu

des tribus

s'unit

du
trs

dieu

Egyptien
antiquit.

Set, dont l'adoration remonte

une

haute

Du
autel

temps de
oii

la sixime dynastie, il
tait

y avait

dj

un

son

nom

inscrit

dans la srie
le

des dieux

principaux.

Quel fut

cette

poque

degr

83
de nationalit dont jouissait ce culte? C'est une question,

dont
cadre
local

l'examen

nous

mnerait

trop loin et qui

sort

du

de

ce travail.

Il est probable qu'il tait

un dieu
et qui

que

Ton

rvra

particulirement

Ombos

plus tard fut plac parmi les autres dieux aprs la runion
des diffrentes
culte

rgions.

Il

nous

suffit

de savoir que son


les

fut

gard en

honneur spcial par

Hykss

et

que

ce

ne

fut que vers la vingtime dynastie qu'il fut

abandonn.
divins

Jusqu' cette

poque

il

reut les honneurs

aussi de la part des gouvernements gyptiens pur

sang,

comme

le furent

ceux de la dix-huitime

et dix-neutitre

vime dynastie.

Les princes considrrent


:

comme un

distingu de s'appeler

Aim de Set" ou aim d eSutech.


toutes
les qualifs excellentes

Peu peu cependant


Set
disparaissent
et
lui

de

que

l'on

nommait
dans

le

bon dieu
tre

par

excellence,
l

se

voit

transformer

un

qui

reprsente

personification

du mal.
pendant

Une

perscution
les

acharne

clate

contre lui,

laquelle

monu-

ments orns de son image sont


Il

livrs

la mutilation.

est

difficile

de

fixer l'poque juste

de cette rvolution

et

de rendre compte des motifs qui- la firent natre. Pour


rgulirement

procder

la

solution

de ces

questions,

nous
de

examinerons d'abord ce que nous trouvons rapport

Set

comme un

dieu bon, pour rechercher plus tard

ses titres

la qualit de dieu malin.

1.

SET COMME BON DIEU

DIEU DES HYKSQS.

N"ous
les

possdons pour

puiser les sources historiques

plus authentiques, que l'on puisse consulter.

Ce sont

les

monuments de
jours.

dates contemporaines, conservs jusqu'

nos

Afin de procder avec ordre dans nos lecherles pap^iiis


,

clies,

nous commencerons examiner


.

divis

en papyrus historiques
les

sacrs

et littraires.

En

dsignant

diffrents

papyrus par les noms de leur propritaires


les

ou de ceux qui
Sallier,

ont dcouvert , nous parlons du papyrus


etc.

d'Orbiney, de Harris
c'est le

Le premier que nous


I.
^

ayons consulter

papyrus Sallier

Nous avons
pour

dj remarqu ailleurs qu'il est d'une grande valeur histo-

rique

nous

ajoutons

ici

qu'il

est

indispensable

l'tude

de l'histoire

du

culte Jgyptien.

K'ous y lisons
tout parti-

que

le

chef des Pasteurs rendit

un hommage

culier Sutech et

qu'un temple magnifique

et solidement

bti

fut rig en son honneur.

Peu de temps
succdent

aprs eut

lieu l'expulsion de ce peuple par

Ahms. Nous examineces diffrents


les causes

rons

si

l'ordre

dans

lequel

se

vnements, peut jeter quelque lumire sur

du

85
mpris
divinit.

gnral,

qui

plus

tard fut

le

partage de cette
se servit

Kasknen qui lgnait avant Ahms,


culte

probablement du

rendu Sutech, comme prtexte

pour chasser ce peuple.

Le
c'est
s'y

papyrus

dire
il

qui

nous

occupe

prsente

une lacune,

y manque un fragment.
:

Les vnements

succdent dans l'ordre suivant

Les Pasteurs , Appi


par le
seul

Sutech,

Easknen

et

se

terminent
et la

homtemple
puisa

mage
en son
dans
guerre

rendu

Sutech

fondation

d'un

honneur.

La

supposition
le

que

Easknen

cette

question

religieuse

prtexte pour faire la


le fait

aux Pasteurs, repose sur


,

qu'Appi rendit

honneur exclusivement Sutech


ris
,

comme

seigneur d'
,

Avafait

au dtriment de tous
qu'on
lui

les autres

dieux

parceque les
tout
les

qualits

attribuait

jadis,

taient

changes par

les influences Asiatiques.


,

Lorsque

Hykss

furent entirement opprims

on donnait Set transform

en Sutech , le dieu que l'on regardait gnralement


la cause et le protecteur

comme
il

du grand mal ,
de dieu malin.

savoir la domina-

tion

trangre,

le

nom
qu'il
le

Toutefois

fut

gard en honneur pendant longtemps et un autre papyrus

nous

cite

encore
fut

reut

un hommage non

partag.

Cette fois ce
et le

grand Eamses II qui

papyrus
cela

Sallier

le lui rendit

qui

nous

l'apprend

est

outre

remarquable, parce

que nous

possdons une

inscription hiroglyphique, martele dans le temple d'Ib-

samboial, termes.
et

qui

contient

le

mme
prsent

rcit

dans les

mmes
avec

Ces

deux monuments

se compltent l'un Tautre


le

nous en possdons

texte

achev

la traduction.

M. de Eoug nous donna


et c'est

la version fran-

aise

du papyrus

Mi Cbabas que nous devons

86
la

traduction de l'inscription d'Ibsamboul. expdition


,

C'est le rcit
tribus

d'une

dirige

contre

les

mmes
Le

con-

qurantes qui
les frontires

bien que chasses, menacrent de nouveau


,

de l'Egypte

on y

lit

roi

entour d'une

garde nombreuse tait assis dans sa tente , dresse au sud

de Kates (Kadescli) quand deux espions ennemis se prsentaient

devant

lui

avec l'intention de l'induire en erreur


Ils prtendaient

d'une manire ou d'une autre.

que

les

Chets ou Hita's avaient voulu faire une alliance avec eux,


parce qu'ils appartenaient une tribu guerrire qui avait
l'habitude
Ils

de servir
rfus
le

les

diffrentes
les

parties belligrantes.

avaient

de
roi
qu'ils

servir

Chets et taient venus

pour
c'tait

informer

de la position des armes.


tendirent

Mais

un pige
s'tait-il

au roi^
qu'il

car

peine

Eamses
nouvel
bton,

rapproch de Kates,

aperoit

un

espion,
des

duquel

il

apprend
tout

force de coups de
opposes.

informations

fait

L'arme

tait dj parti

en avant et le roi tait rest en arrire avec

quelques

gardes seulement, quand tout coup les Chets


et se jettent sur

en quittant leurs cachettes paraissent


qui
taient rests prs

ceux

du

roi.

Le

roi

voyant ses gardes


panthre;

plier sous le
il

choc

fut contre l'ennemi

comme une
son

se

rvtit de ses parures de

combat

et saisit sa lance.

Il

tait

semblable

au

dieu

Baal
et

heure

terrible.

Yoil
seul

qu'il

monte cheval

prend son lan.

Il tait

de sa personne. Il pntre dans la troupe de l'abject

Chet,
le

immoler

massacrer

semblable au dieu Sutech


faire

trs
'

vaillant.

Sa majest fut au milieu d'eux


cadavres

tomber

eux

en

un

sur

un

dans

l'eau

de

rOronte."
Ainsi
le

suprme degr imaginable

de

vaillance fut

87

une
ce

vaillance
fat

comme

celle

de Sutecli" ceci prouve donc que

Dieu

gard en honneur, encore aprs l'expulsion

des Hykss.

Dans
de

un
,

acte
crit

public,

le

papyrus
de

360^ du muse
dieux suprieurs

Leyde

du temps
rang

Eamses II Meiamun
les

nous
dans

trouvons
le

Sutech

parmi

palais de ainsi:

ce prince.

Les dieux mentionns se


(Phre-Hor-Sjoeti
,

suivent

Harmachis,

nom du
le

grand Sphynx: de Giseh) A.mun, Phtah, Phre, Suiech grand guerrier. Dans
le

papyrus Amastasi II

dont nous
lisions

avons la copie dans le papyrus Anastasi


dj

IV, nous

que

le

palais

ou

le

Bekhen de Eamses
est

tait envi-

ronn

de temples; son occident

la demeure d'Am-

mon ,
orient,

son sud la demeure de Sutech , Astart est son

Ouat son nord etc."

Dans

un

autre

papyrus

nous

trouvons

cit

T hom-

mage rendu
le signe

Set

du temps de Menephtah,

le successeur
fois

de Eamses," et outre cela nous rencontrons plusieurs

de Set dans les cartouches royaux ,

entre autres

dans le

nom

de Sti-Menephtah.

Ces diffrents monuments

d'auteurs contemporains prouvent

videmment que

les

noms

de Set et de Sutech jouissaient d'une grande considration


sous le rgne de la dixneuvime dynastie.
ISTous

consulterons

maintenant

les

papyrus sacrs pour

voir

si

nous

pourrons dcouvrir des vestiges qui ont


ce dieu.

rapport

un

culte rendu

Ces papyrus sacrs


:

se divisent encore

en deux catgories pour le motif suivant

M. Lepsius

'

a trouv
,

Turin une collection de fragqu'il a publi.

ments d'un contenu sacr


il

Outre ceux-ci
espce, connus

en existent encore d'autres de la


les

mme

sous

noms de

rituels funraires, livres des

morts ou

88
papyrus
funraires,

puis

encore

d'autres

contenant

des

hymnes

plusieurs

dieux,

des conjurations etc.

Nous

appellerons la premire cathgorie les rituels et la seconde


les

papyrus sacrs.
avec les rituels funraires nous suivrons

En commenant
l'dition

de

M.

Lepsius.

M. de Koug
examinant

par les explica-

tions

qu'il

donna

de

quelques

fragments,
sa

nous rendit
traduction

un

service

important.

En

du

chapitre
sieurs

17* nous nous apercevons, que malgr que


se

plu-

personnes

soient

occups

la composition de

ce

chapitre,

Tempreinte d'une manire d'envisager plus


est conserv.

ancienne y

Nous

lisons dans

le verset

35

Horus

te purifie Set te renouvelle tour tour" et

M. de
sur

Eoug pour expliquer


lequel Set et

ce

passage cite un

monument

Horus rpandent sur

le roi les

signes de la

purification et de la vie ternelle.

De mme dans
quable
,

les

papyrus sacrs , dont un trs remar-

sinon unique exemplaire, se trouve au


^

Muse de
est appel:

Leyde,

nn hommage
du
et
ciel

est

rendu Set comme au Seigneur


il

des cieux.

Dans un hymne en son honneur


et de la terre,

le
des

seigneur

qui l'on adresse

louanges

des prires, le bon dieu, lui qui veille

toujours.''^

Quoique ce monument attend encore son explique Set reut


et les les

cation , nous voyons par ce qui prcde

honneurs des divinits suprmes de l'Egypte

monu-

ments

cits

sont autant de tmoignages qui le prouvent

videmment.
lequel
les les

Nous montrerons encore


se

le dieu Set devant

rois

prosternent et que nous trouvons sur


rsist

monuments qui ont


sicles,

jusqu'ici la puissance
le

destructive des

o nous

voyons encore rvtu

de toute sa

gloire.

Passons en revue dabord les statuettes.

89

Comme
statues

nous

le

remarquions dj, nous possdons des

qui

reprsentent des rois de la dynastie qui prle

cdait tent

immdiatement

rgne des Hykss.

Celles-ci por-

des

lgendes diffrentes,

l^ous commenons par les

statues connues de la treizime dynastie et en premier lieu

avec celle de Svekhoteph. III

qui se trouve dans le muse

du Louvre
plus
tard.

et

qui porte le
mutilation

nom

d'Apophis qui y fut


cette

taill

La

qu a subie

statue fait

disparaitre
et

l'image de Set.
roi,

Les statues de Ea-smeukh-ka

d'un autre

trouves

Tel-mokdam nous apprens^y trouve aussi avec

nent davantage.
l'inscription
fils

Le nom d'Apophis
bon
dieu
,

de

astre

des

deux

mondes

du

soleil,

Sutechti, le chri de Sutech, le seigneur

d'Avaris.^"*

Ceci nous prouve que le

mme

titre

que Yon

donnait aux autres dieux, que Ton appelait

aussi seigneur

du monde,"

est

confr aussi au dieu d'Avaris, capitale

du pays des Hykss.

Nous avons
encore
d'autres
ces

dj cit ces

monuments
des

et outre ceux-ci
j

du temps

Hykss

ce sont princi-

palement
le

derniers

qui nous prouvent que Sutech. fut

dieu

des Hykss par excellence.

Ce sont

les

Spbynx

de San au type Smitique et de Bagdad. L'image de Set


est

efface

sur le devant des bustes des sur


les

Spbynx de San,

mais

conserve

paules avec le

nom

d'Apophis,

de sorte que nous avons retrouv ainsi le temple, bti par

Apophis, devant lequel


les

ces

statues taient placs.


lisons
le

Sur

Sphynx de Bagdad

nous

nom du
noms

roi des

Hykss Ea-set-nub, ce qui prouve' que

les

des rois,

comme
le

Sutechti,

furent

emprunts

du nom de Sutech,
ici la

dieu suprme.

Nous trouvons donc

mme

usance

qui eut cours en Egypte, l'union des

noms

des personne?

90
personnes

aux

noms

des dieux, ce
ici

q^ai

explique le

nom
ou,

de

Ra uni

tant d^autres;
sert.

c^est le

nom

de Sutech

de Set dont on se

Les dynasties suivantes gardent aussi ce dieu en honneur


et les rois prirent des

noms emprunts
et

celui

du seigneur
;

d'Avaris
s'appelait

comme
le

Sti-Menephtah
de
Set,
le

Sthos

Earases

chri

seigneur d'xivaris et nous

lisons

sur

un Sphynx en
cette

granit
:

rouge qui rprsente

Ramses II,

inscription

^^

Le

Set

de

Eamses

Meiammi donne une


du
soleil

vie stable et puissante sur le trne

toujours."

Sur

le ct

gauche est une phrase

tout semblable

o. la figure

de Set a t martele.

M. de
dieu

Eoug dans
Set
Sti
fut

sa description ajoute encore ceci:

Le

en grand honneur sous la dixneuvime dynastie,


et

II

empruntrent

de lui leurs noms."

Il se

trouve Berlin

un monument qui confirme


;

ce que nous

venons

de

citer

>^

c^est

le

colosse

de Eamses II avec
le chri

l'inscription:
le

Menephtah

Hokphima
Louvre
de

de Sutech

seigneur, d'x^varis."

Au
fils

se trouve encore

un
de

colosse

de

Sti

II
;

**

Menephtah,

que M.

Rong

dcrit

ainsi

la lgende

royale est martele et

rpte sur la base et sur le dos


est
fois

du

colosse.

Le dieu

Set

mutil

partout, son image n'a chapp qu'une seule

cet outrage dans un des cartouches gravs sur le dos.


ceinture

La

du

roi

ferme par une boucle sur la quelle


royal avec
etc.
.

tait

grav le

nom
Ptah

Sti
se

aim

de

une addition remarquable " Le pendant de cette statue

trouve Turin, nous en avons la description dans le

catalogue

du

muse,

de

M.

Orcurti

*^

Un
main

colosse

d'homme en pied, qui rprsente


porte
la

le roi Sti

II; sa tte
droite

double

couronne

il

dans

sa

91

un long
royal
,

bton

sur
,

lequel se

trouve
,

martel
roi

un nom
du
soleil

Har-phre
des
des

le

puissant

Taim du

seigneur
le

deux mondes,
trangers,
roi

qui dirige l'Egypte,

frappe

pays

de la haute et basse-Egypte;
fils

seigneur

des

deux mondes,
,

du

soleil,

seigneur des

deux couronnes
par gloire,
I1
faut

Sti II

Menephtab , aim de Set , grand


l^ternit."

aim de Phre, source de vie pour


,

observer
le

ajoute

Fauteur
il

que partout

Ton rencontre
particulier
,

nom

de Set ,
les

est

mutil avec un soin


signes

tandis

que

autres

sont

rests

intactes."

Nous
reliefs,

pourrions passer maintenant


"

Texamen des
il

bas-

si
.

avant de poursuivre nos recliercbes

ne

fallait
,

pas

que

nous

donnions

une rponse

la

question

s^il

n'y existe aucune statue du dieu Set,

comme

des autres
affir-

dieux gyptiens.

Et nous pouvons rpondre cela

mativement,

quoique ce n^est qu'une seule statuette qui

existe et qui se trouve

au muse de Leyde.** Elle reprsente


de Set
,

une figure

assise avec la tte

mutile en plusieurs

endroits ainsi que Tinscription.


ressant.
le

Toutefois c'est assez int-

On

lit:

Acte

d'adorations

Set le grand,

vigilant, le grand dieu, le roi cleste, seigneur de la

victoire ;"

dans
de

un autre endroit
l'esprit

Acte

d^ adorations

Set,

fils

Nutpe,

de
fils

Hor-Nucliti (Horus le

vainqueur)," et encore; Suti,


lant, qui est

de Nutpe, grand vigi-

aim par

le dieu

Ea."

M. Leemans donne
et qui a

la description suivante
est

de cette statuette. ,,Cette statuette


qui
soit

jusqu^ici

Tunique

connue

survcu

la destruction gnrale de toutes les images."


description

Dans
il

sa

raisonne
travail

des

monuments Leyde

ajoute

encore

Le

de notre statue appartient la plus

92
belle

poque

de

l'art

Egyptien

et

remonte au

moins

jusqu'au commencement de la XYIII"" dynastie."


Jetons

prsent

un regard sur
et

les

monuments qui

nous restent encore


des

que nous divisons en inscriptions


funraires

temples
culte

pierres

ou votives

et scarabes.

Le

tait trs

tendu et Set fut gnralement ador


la

comme
partie
les

divinit

suprme par

XVIIP'j XIX"'

et

une

de la XX*"' dynastie.
fils

Nous avons vu
seigneur
des

qu'il portait

noms de ,
et

de

Ea ,

des deux mondes

(Haute

Basse-Egypte)
il

astre

deux mondes, mais

presque toujours
Set-noebti.
villes

est

surnomm

A^oebti et s'appelle alors

Ce nom

est

crit avec

ou sans

le

signe des

ou des rgions.
veut dire:

Quand

ce signe est supprim, le

nom
loin
et

Set le resplendissant ou Set d'Qr.

Ainsi

nous lisons Ibsamboul, dont nous parlerons encore plus


:

^ous
,"

vous
ce
la

donnons
qu'on

la

vigilance

de Horus-noub
qu'en

Set-noub

ne

peut

traduire

nous

vous

donnons

vigilance

de Horus et de Set, les res-

plendissants (excellents)." Noebti avec le signe de rgion


signifie

Ombos.

Il

est

probable que ce dieu reut hondes dynasties

neur
qui
Set

Ombos, principalement du temps


le

prcdrent
est

rgne des Hykss.

Toutefois,

quand

devenu seigneur d'Avaris,


des

c'est

dire le dieu

national
titre.

Hykss, ceux-ci ne
les dynasties
il

lui

donnent jamais ce

Cependant
sous
lequel

gyptiennes lui donnent le


autrefois, d'o
il

nom

fut

connu

suit

que

nous trouvons sur

les

monuments de

ceux-ci, le dieu des

Hykss surnomm dieu d'Ombos.


Passons

maintenant aux bas-reliefs , que nous possdons


dans
les

en

quantit

ouvrages

de M. Rosellini " et de

M.

Lepsius,

"

93
Les dieux sont reprsents toujours comme
teurs des rois;
c'est

les prcep-

ainsi

que

le dieu de la

XViil""

et

de la
la

XIX"'
la

dynastie est introduit aussi. Les rois reoivent


vie
et la puret des dieux.

force,

Thoutms
^'^

les

reoit,

tantt

de

Set,

Amun
roi

et

Horus,

tantt de

Nephthys
aide

et Set-noebti. **

Ailleurs Set vient

Thoutms en
par

"

ou protge
^^

ce

pendant
reoit

qu'il

est allait

Hathor.

Le

roi

Horus

la

vie
^^

de

Set

et de

Nephtliys

dans le temple de

Kamak.

Ailleurs encore

Set instruit
il

Thoutms tendre
avec

l'arc. -^

Presque toujours
la
vie.

est

rprsent

Horus

dispensant
les

Son

emblme apparat encore dans


Menephtah
et Sthos.

noms
grand

des

rois Sti

Eamses II
Set
,

le

est rprsent
^^

comme
sacrifie

protg
lui

par

Tfephthys et Horus.
^*

Le

roi

mme
de

des offrandes Set


*'

qui figure dans

une

srie

dieux.

On

le

trouve encore reprsent

couronnant un roi avec l'aide de Horus.'^ Set-noebti plac

ct du
de
la

roi

Herhersiamon
tandis

offre

celui-ci la couronne
,

basse-Egypte ,
ct,
la

que Horus

qui se trouve

l'autre

lui

donne

celle

de la haute-Egypte.
le

Une
roi

femme de
d'accepter

haute-Egypte cherche persuader


couronne

la

que Horus

lui

prsente et une
le roi

femme de
Horus qui

la basse-Egypte cherche

de son ct, que

honore Set de son choix.


est gauche.
les

Le

roi tourne son regard vers

En

examinant

monuments de M.Eosellini nous trouvons


figures et en partie d'autres, qui sont

en partie les

mmes

autant de preuves des

mmes

faits.

Menephtah

le seigneur

de l'orient et de l'occident, est toujours reprsent


recevant la vie et la puret de Set et de Horus

comme
et

"

dans
lui

un autre
rend

lieu

nous

voyons

que Ramses
particulire.
-^

Meiamun

honneur d'une manire

94

Le

culte de

Set

comme bon Dieu


couple

tait

gnralement

rpandu parmi
lui.

les rois et ils

aimaient se
stles

nommer

aprs

Il

une

de

qui prouvent d'une

manire
personnes

vidente qu'il reut honneur aussi de la part de

de condition infrieure.
est la figure

Sur une des

stles

au

muse de Lejde

d'un

nomm Kiana,
Toute
le ciel

sacrifiant

Set-noebti le tueur du dragon.^'


a t dore autrefois et
et la lune
;

la reprsentation

on voit en haut
soleil

avec le

soleil

en dessous le

on

lit

Set-noebti grand
s'y

dieu."

Ces mots ont rapport la personne qui

trouve

dessous, tuant le dragon.

Cette persoune prsente le type

Asiatique et le dragon la tte

d'homme

le type Egyptien.
sacrifie

Plus bas se trouve l'Egyptien Kiana, qui


le caractre

Ea

dans

de Noebti. Cette stle est d'un travail exquis


des

comme
Il est

celui

monuments

de

la

XVIII""
ici

dynastie.

remarquable que Set est reprsent

comme Ea,

dieu

suprme

et

tueur du dragon et plus loin nous ver-

rons qu'il devient dragon lui


instant
les

mme

qui menace a chaque

dieux
il

les

plus

honors.

Comme

dieu des

tribus Asiatiques
petit la

prsente le type de ces peuples.

Ce

monument
et

est

donc

d'une grande valeur parceque

domination

des

Asiatiques

en

reoit

un tmoignage
du bon
accueil

irrcusable

outre cela c'est une preuve

que l'on

fit

leur dieu, quoiqu'on le considrait toujours


le

comme

Set

dieu

d'Ombos.

Ce

n'taient pas les rois

seuls qui le rendirent

honneur , car cet

homme mort

tait

un homme du peuple,
en
cela
ses
rois.

ce qui prouve que le peuple imitait


allait

On

mme

jusqu' emprunter des

noms au nom de
cela

ce dieu.
stle

Nous avons une preuve pour


qui se trouve aussi Leyde,

dans

une

autre

o l'on voit reprsent un garde du palais de Thoutms,

95

nomm
Osiiis.
^

T^oebti

et

sa

femme Set-amon

qui sacrifient

Avant de terminer
mots encore sur
d'amulettes
scriptions
Ils
les

ce

chapitre, nous dirons


^'

quelques

Scarabes.

On
ils

s'en servit en guise

on
qui

d'ornements

et

sont

pom'vus

d'in-

prouvent

la

l'honneur que l'on rendit Set.


et

remontent
les

XYIIP'
Sthos

la XIX"" dynastie et

portent

titres

de

ou

Menephtah,

Tous

ces

monuments runis prouvent d'une manire vidente que


Set,
le

dieu par excellence des pasteurs bu Hykss, fut


et le

gard en honneur spcial par les rois


les

peuple pendant

XYIII""
honneur
ador

et

XIX"'
fut

dynasties.

Plus tard Set a perdu

cet

et

mpris au
cause
tait

mme

degr qu'il avait

jadis,

La
il

de ce changement n'est pas


le dieu des tribus

dif&cile

trouver;

devenu

des

Pasteurs; une invasion que l'on regardait, partir de la

XX'"
encore

dynastie,

comme
et

le plus

grand flau qui eut pes

sur

l'Egypte

qui fut plac sous sa protection


il

particulire,

Yoyons maintenant, comment


dieu malin.

est repr-

sent

comme

n.

SET
Pendant
le

COMME DIEU MALIN.

rgne de la vingtime dynastie, une pers-

cution religieuse gnrale fut ordonne contre le culte de


Set
et le

dieu

guerrier

tant

exalt jadis, fut dtrn,


les

son

nom

et son
oii
il

image

effac

ou mutil sur

monuments
Sous

partout

n'chappait

aux recherches

avides.

96
la

XXIine dynastie son

culte disparu et quoiqu' avec la

XXIIe
de

dynastie une nouvelle succession de rois , originaire


,

Tanis

monte

sur

le

trne

de

l'Egypte ,

Tancien

dieu de Tanis continue tre mpris.

Les prtres prirent part cette extermination


nous l'avons dj observ, ce
n^'est

et

comme

qn' avec grande peine

que

l'on peut

dcouvrir quelque vestige

du

culte de Set

comme bon
Il

dieu.

en

a a

d'avantage

de Set en

sa qualit de dieu

malin.

On
son

pouss la haine jusqu'au point de bannir

son

nom

hors

du monde, en mme temps que


que

l'on d-

truisit

image,

Ton remplaa

par
les

une

autre

divinit.

Commenons encore examiner


les rituels.

papyrus et

en premier lieu

Nous

le

rencontrons dans le

premier chapitre, combattant contre le dieu Horus.


expliquer
ce

Pour

passage
tel

il

faut

que nous

citions le

mythe

en

son entier ,

qu'il a t conserv par Plutarque et

auquel les papyrus font allusion chaque instant.

Plutarque nous la communique dans son tude sur Isis


et Osiris

de cette manire

Osiris le soleil et Isis la lune

qui avec Thoth sont les trois dieux principaux des Egyptiens,
la
les

condescendirent quitter le ciel afin de favoriser

terre

de

leurs

bonts.

Isis inventa le bl et Il attela le

Osiris

outils
la

de labourage.
et

premier le taureau
iiruits

charrue

pourvut les
il

hommes de

de toute

espce, outre cela

leur donnait des lois qui rglaient le

culte et la \de sociale. Aprs avoir


la

combl de

ses faveurs

valle

du Nil

il

part pour faire participer les autres

pays ses bienfaits. Il vainquit avec une arme immense


tous les peuples
,

non par
paroles.

la force des

armes mais par la


fut

musique

et

des

Son

frre

mchant

Typhon

97
qui portait aussi le
haine
il

nom

de Set

pouss par jalousie et par

s'empara , pendant l'absence de son frre, du trne


et
fit

de l'Egypte
lorqii'

conut l'intention d'assassiner


chouer ses
desseins.

son frre,

Isis
il

Aprs

le retour

de

celui-ci

trouva

moyen de
oii

l'enfermer

dans une caisse

qu'il jetta
Isis se
afin

en mer

prit Osiiis.
et

En

apprenant ce crime

mit lamenter

se dsoler, cherchant partout

de trouver la caisse avec le dfrmt. Pour venir bout


elle

de cela
de
sa

choisit

pour son aide nubis,

fils

d'Osiris et

soeur

Nephthys,
Typhon.

qui fat pendant quelque temps


les

l'pouse
limier.
la

de

Anubis possdait

qualits

du

Us

cherchrent
arrive
tait

en vain pendant longtemps, car


Byblos en Phnicie o le bois

caisse

tait

prenant
la

racine

devenu un grand arbre, cause de


dieu qui se trouvait

force

norme qui s'exhalait du


Cet
ai-bre

dedans.

fut bientt abattu et avec le cadavre

qu'il renfermait, plac

en guise de colonne dans

le palais

du

roi

de la Phnicie.

Tout

cela est rapport Isis .par

Anubis. Isis va se mettre aprs cela dans l'attitude d'une

femme
engager
venait
elle lui
le

dsole

devant

les

murs

de Byblos et se laisse

comme
met
afin

nourrice par les servantes de la reine, qui


fils.

d'accoucher d'un
le doigt

Au

lieu d'aUaiter l'enfant,


et le

dans

la

bouche

pose la nuit sur

feu,

de

le

purifier

des taches de la terre,

La
un

reine qui vit cela avec terreur,


ses

commena

crier

de toutes

forces

sur quoi Isis apparat

comme

desse dans

orage, touche de sa main la colonne, de manire que la


caisse
et le

cadavre en sortent.

Elle s'en empare et les


se

cache dans l'endroit le plus pais de la fort. Typhon


trouvait
qu'il

par

hasard

la

chasse

et

dcouvre le corps,
soi.

coupe en quatorze morceaux qu'il jette autour de


7

8
Isis

en retrouve treize

qu'elle range

ensemble de manire

en faire un corps entier et ajoute la place de ce qui y

manque, du
ensuite

bois

de sj-comore. Le dfunt Osiris apparait


qu'il

son
fils

lils

excite

la

vengeance contre

Typhon.
qu'il
fait

Ce

runit ses fidles et triomphe de

Typhon

prisonnier.
le

Cej)endant

Isis

par

compassion

pour

Typhon

dlivre,
le dsert.

aprs quoi

il

s'enfuit avec ses

compagnons dans
Aprs
pre
les
et

cela

Horus prend possession du trne de son


dernier des dieux qui ont rgn sur
est

devient le

mortels.

Sur ces entrefaites Osiris

devenu

roi et

chef des rgions infrieures (de Thads).


C'est
et

ces lgendes que Ton

fait allusion

chaque
les

fois

dans le premier chapitre du Rituel nous


cits.

trouvons
paraissant

dj

Le

dfunt y est reprsent

comme

devant le sige de justice d^Osiris o sa vie et ses oeuvres


seront

soumises

un jugement quitable.

Il faut qu'il

plaide lui

mme

son

sa cause et afin de disposer Osiris favo-

rablement
sollicit

gard ,
,

il

se

compare

Horus qui

par son pre

combattit Typhon ou Set.

Le

titre
:

du premier

livre chapitre 1

15

est

conu en ces termes

Commencement
de
la

des chapitres de la manifestation au jour

rsurrection

des

mnes
dans

(ceux

qui

sont devenus
la

esprits

aprs

la

mort)
le

Ker-neter

(ou

demeure

infrieure,

c'est

nom
(ou

le plus ordinaire
lit)

du

sjour des

morts).

On
-

le

dit

le jour

de l'ensevelissement.

Que
subi
tion,
part
,

le

dfunt N. N. justifi , avance dans la manifestation

au jour."

Lorsque
les

le dfunt tait justifi et qu'il avait

toutes
il

preuves avec

dans
le

le

sjour

de la purificafaisait

se

levait

soleil

dans l'orient et

comme me

bienheureuse , du nombre de ceux qui

9
accompagnaient la barque du dieu Ea, le
nant
le
soleil.

Mainteet

l'me

est
I.

arriv

devant

le

trne

du juge
en

dans

chapitre

elle

s'adresse

Osiris

s'criant.

J'tais

avec les deux pouses d'Osiris (Isis et Nephthys)


fesaient son deuil

quand
la

elles

(cherchant son corps)


Osiris de ses

dans

rgion

des

nids,
,

j'ai

justifi
o.

ennemis;

j'tais

avec Horus
,

en ce jour

l'on investit les fortifi,

cations

pour

ouvrir le lieu

du rassemblement
le

qui tait

le sige

de ceux qui comprimaient

coeur divin, renver-

sant

ceux qui ont t vaincus

la porte

du

canal.

Je

servais

Horus dans

la rgion de la porte

du

canal."

La lgende qui
dont
il

suit

nous apprend que


,

le jour

du combat,

sortit victorieux

Horus

n'tait pas trs rassur en

prsence d'un adversaire aussi redoutable que le meurtrier

de son pre; la frayeur le paralysait et ce fut Thoth qui

ranima

son

courage.

Dans

le

chapitre 17

on

cite le

combat d'Horus contre Set en termes un


ques.

peu

quivo:

Ailleurs
le
les

la prire suivante est adresse Osiris

Sauvez
dvore

dfunt
coeurs

du dieu qui s'empare des mes, qui


(dans
lesquels
le

se trouvait le principe

d'une vie nouvelle).


cadavres
ce vers.
lateur
fils
,

Sauvez

de celui qui se rpat de

qui

terrifie les faibles.

Voici
comme

l'explication de

Cest Set, autrement l'excuteur

(ou
c'est

TimmoHorus,

du taureau ou du boeuf,) autrement


Seb."

de

ses

I1

s'agit ici

toujours, ajoute
la

M. de Eoug, du
suprme
terribles

sort de

l'homme aprs

mort.

Le

dieu

dans
effets

diverses formes est invoqu contre les

du jugement.

La

glosse

varie

toujours
les

sur

l'excuteur,

dont le pouvoir repose tantt entre


tantt entre les mains de Set et de

mains

d'Horus

ses

dmons."

, , .

100

De mme nous
dieux principaux
tantt
,

trouvons Set rang , tantt parmi les


'

Seb

(Saturne)

Osiris

Suti ou Set
plusieurs

son

nom
de

est

supprim.

reoit

surnoms qui tous ont une


le

signification

mauvaise:

Baba/
,

Bebon
:

Plutarque,
seigneur

un prnom de Set dont nous


de
le

lisons

des

Ali

la

grande demeure
de
le)

roi

suprme
qui
se

dieux ,
des
feu

sauves

dfunt
(Sauves

ce dieu ....

repat

maudits
qui

et

de

l'esprit

du bassin de
l'explication
;

dvore les multitudes ....


qui

voici
est

Celui

dvore

les

multitudes

son

nom
est

....

Le

bassin de feu est dans

Anrutew

qui-

conque y arrive (impur) sera immol.

Autrement

dit ...

Baba

son
(la
^

nom,

c'est

celui

qui dfend ce repli de

l'Amenti

rgion infrieure)."

.A

un autre endroit
la

il

est appel;

Celui qui pousse les impies

demeure

du

billot

pour dtruire leurs mes."

L'explication c'est

(Smy?
celui
fait

ou)

Smu
dvore

l'annihilateur

d'Osiris,
il

(un der prnoms

connus Plutarque)."
qui
les

Souvent

porte le

nom d'Apap
Le
titre

mes.^

La

chapitre 7 est tout

consacr celui-ci, de

mme

le chapitre 39.
:

du

septime

est

conu

en ces termes

^Chapitre pour
signifie

traverser les rgions


le

d'Apap qui sont vides:" Apap


c'est

gigantesque

et

aussi

le

nom du grand

serpent

ennemi du
diffrents

soleil.

Le

chapitre

149

cite quatorze endroits

ou se trouvent des dieux ou des dmons Typho-

niques qui refusent le passage aux mes et leur donnent


la

libert

quand

elles

ont subi l'preuve; plus tard nous

reviendrons sur ce chapitre et sur les vignettes. Jusqu'ici


le

papyrus

funraire;

nous y voyons exprim la preuve

non

quivoque,

de

la terreur qu' inspirait Set le

malin

esprit.

,, .

101

En

ouvrant les autres documents et en premier lieu le


,

papyrus Harris

nous lisons
fils

les conjurations suivantes: *"

Arrte
seigneur
la
fil

toi

crocodile
glaive.

de

Set.

Moi

je

suis

Anhur

du

Permez Jes bouches " comme


. .

est scelle

demeure du glaive jamais

. .

comme

est scell le

du glaive d^Anata

et d'Astart, les

desses grandes qui

conoivent, non enfantent, elles sont scelles par les dieux,


elles

ont t cres par Set."


regardes
les filles ici

Les desses Phniciennes,


esprits

sont
tels

comme
i^

des

malins et

comme
Plus

de Set,
:

l'esprit

malin par excellence.

loin,

nous lisons

Set

ou

protge

Arrire toi Mako crocodile fils de " 0h arrte toi crocodile Mako fils de Set moi Ammon, fcondateur de sa mre.'^ Lorsqu'
,

enfin le crocodile conjur, le terrible

fils

de Set apparat,
,

nou^

lisons

**

Mako
se

fils

de

Set

vient

il

l'ouvre*' et

soudain
il

Osiris

change en singe,

expdient par lequel


terrible.

est

en tat d'chapper Fanimal


se

Ici les con:

jurations
le

terminent avec cette exhortation

,,Remplis

rle

de

Horus

en

cela

et

de Set pour pouvanter."

D'autres

papyrus magiques de la
,

mme

espce font aussi


esprit.

mention de Set ou Sutech

comme

d'un malin

Il

y en a deux au Louvre dont on trouve


l'dition

la traduction

dans

du papyrus Harris par


le

Chabas. L'un prsente

an
et

revers
le
,

nom
vient

de la desse Selk, la desse scorpion


,,Soutekh, aspic, reptile, mt'emparer
le
:

contenu
qui

suivant:"
pour
revers

chant

de

la

lumire^*

etc.

L'autre
tte

sur

le

nom

de Bascht, desse la

de

lion
.

et contient
. .

Soutekh , auteur des flaux


,

aspic

mortel

arrire toi Set


le

aspic mortel , reptile


,

. .

tu

ne

verras

plus

grand

dieu

etc./'

Ici Set

est

regard

tout fait

comme

esprit malin et la question se

loa
prsente

maintenant,

de

quelle

poque date ce papyrus.

D'aprs le stjle des hiroglyphes ce serait , selon

M. Chabas*

du temps de Eamses III


ce

et

au plus tard , de Eamses

IX

qui nous ramne la vingtime

dynastie et bien au

commencement du rgne des Eamessides.


Pas
dans
la

moindre bonne qualit


document.
Il

n'est plus cite de

Set

ce

a encore d'autres sources qui

peuvent

nous

servir

pour

nos
le

recherches

ce

sont les

documents qui contiennent

calendrier Egyptien.

Nous
le

en possdons un tel, des jours heureux et nfastes, dans


papyrus
no

346
^*

du muse de Leyde.

donn une magnifique dition et


explications.

M. Leemans en M. Brugsch quelques

En

Egypte

l'anne fut gnralement divise en douze


et

mois de trente jours

on y ajouta
supplmentaires.

la fin

de l'an cinq
cinq
jours

pagomnes
furent

ou jours

Ces

considrs

comme
titre

les jours d'anniversaire

de plu:

sieurs dieux.

Le

du

papjrrus est pour cette raison

Livre des cinq jours qui restent de Tanne." Les jours


qui
furent

marqus

avec

le

signe

du combat,

furent

envisags
n

comme

des jours de calamit.


:

Selon le papyrus

346

il

se divisent ainsi

l"Jour (combat)
2"' jour
3"'"

ce jour est le jour de naissance d'Osiris.


est le jour de naissance de Ha-uer. est le jour de naissance

jour (combat)

de

Seti.

4"" jour
5"" jour (combat)

est le jour de naissance d'Isis.


est le jour

de naissance de JSTephthys.
les invocations

Aprs l'numeration de ces jours suivent


qui

doivent

avoir

lieu
le

journellement.

Ces

invocations
:

commencent

avec

surnom ordinaire

d'Osiris

0h

Osiris, poux d'Amenti" (l'hads).

Les jours marques au

103
signe
l le

du combat
jour

furent les jours nfastes et parmi ceux-

de

naissance

de

Set
C'tait

tait

considr
fatalit

comme
que de

excessivement

malheureux.

uue

natre ce jour-l.

Plutarque dit en parlant de


I1 fut pour les rois

la troisime

des pagomnes

un jour de mauvaise
occupation
avec beaucoup

augure,
jusqu'
justesse

ce

jour-l

on

s'abstenait

de toute

minuit/'
les

Ce papyrus

donne

de
les

pagomnes qui furent connus dj par

monuments.

ChampoUion dcouvrit Turin un fragment


ils

de papyrus o
des

sont

inscrits,

toutefois

sans

les

noms

dieux.

M. Lepsius
,

trouva

Esneh

un monument
le

du temps de Claudius
de Set y
les

remarquable cause que

nom
Nous

manque

et est

omis avec prmditation.

rencontrons

encore

une

fois

sur

un monument du
soit

temps de la
de Set ne

douzime
pas

dynastie

mais,

que

le

nom
soit

fut

encore
,

employ
n'y
,

dans ce sens,
point.

pour

un autre motif
les
^"^

il

figure

Ce

sont
et

seulement

noms

d'Osiris

de

Horus ,

d'Isis

de

Nepbthys.
est
le

Un

dernier papyrus, traitant le

mme
^^

sujet,

papyrus Sallier

lY que M.
la

de Eoug expliqu

pour une partie, dans

Eevue Archologique.
des papyrus

Dj

M. Birch,

dans

la

description

du

Britisb-

Museum,
jours
taient
trois
drier.

avait

annonc que ce calendrier renfermait des

indications sur les actions que

Ton pourrait

faire

certains
ces

de

Tanne

et

les

divinits

auxquelles
jours

jours
les

consacrs.

Les

premiers

de Thoth et

derniers mois presqu

entiers,

manquent

ce calen-

Le

papyrus

de Leyde

mentionn
les

ci-dessus peut

suppler

aux

pagomnes.
,

Parmi

documents divers

qui ont t crits au verso

on distingue un protocole au

nom

de Eamses II. Cette date peut tre regarde

comme

104
pouvant
fixer

approximativement l'poque laquelle

il

et

t rdig.

On ny
(dieux

rencontre pas les ftes


la

d'Ammon
fait

de

Maut

de

haute-Egypte) ce qui

penser,

qu'il pourait avoir t rdig,

dans quelque temple de la


sont

basse-Egypte.
les

des

Trois
jours:

signes
1'

employs pour noter


2"

qualits

bon, beureux,

combat,

funeste, 3"

Stare, mauvais.

Quand

le

jour est not par

trois caractres semblables, il est

entirement heureux ou

funeste ; le mlange des


la

signes rend le jour seul nfaste et

nuit

heureuse ou
d'Osiris
et

le

jour heureux et la nuit nfaste.

Le mythe
tout
le

de Typhon ou Set parait dominer


Yoici d'abord quelques

reste dans ce calendrier.


les

unes des prescriptions pour


je

principaux jours funestes;


oii

me

bornerai

ces

jours

l'on

trouve

le

mythe

connu.

Le 24 Pharmouti,

Si

l'on

s'avisait

de prononcer

le

nom

de Set en plaisantant, on devait avoir pour toujours


sa maison."

du trouble dans
donne un
c'est

M. de Eoug
prohibition
est

ajoute, ce qui

grand intrt l'nonc de ces superstitions


le

que

motif de Ainsi
:
:

la

quelque

fois

expliqu ....

Le 12 Choaik
oii

0n

ne doit pas sortir,


transformation

c'est le

jour

se

passe

la

mystrieuse
(afin

d'Osiris

en

l'oiseau

nomm Tennou Le 14 Toby. 0n


Osiris."

d'chapper
doit

Set.'')

ne

pas

couter

les

chants

voluptueux, parceque dans cejourlsis et Nephthys pleurent


leui" frre

Le 20 du mme mois
la

Barisis (ou Bal-isis) enlve

lumire
sortir

du monde

et il

y a des tnbres, on ne doit Je ne


sais,

pas

jusqu'au coucher du soleil."


s'il

dit

M.

de Eoug,

y a l le souvenir de quelque grande

;, ,

105
clipse de soleil
le

ou de tnbres passagres,

prodiiites par

simoum

cliarg des sables

du

dsert.

Au

3'

MecMr.

Ori ne devait pas voyager, parce que

c'tait le

jour d'une des expditions de Set."

Le 29
fallait

Set

avait

dans

toute sa violence
soleil."

il

ne

rien regarder jusc|u'

au coucber du

Ces jours-l taient malheureux.

D'autres se rappoiient
Set.

aux incidents heureux de la guerre contre

On

trouve

une pangyrie
on pouvait

au premier jour de chaque mois, comme


d'aprs les listes de ftes sculpts
:

s'y attendre ,

sur les tombeaux. Les autres pangyries sont places ainsi

au

2""

Paophi;

au l"" Paophi, jour du coui'onnement

d'Hrusj au IQ"" du

mme

mois, fte d'Osiris Abydos

au l?"", jour d'offrandes aux dieux; au Q"" Athor, pang3Tie

du

fils

d'Isis

dans toute l'Egypte; au 16""

les

grands

personnages arrivent Abydos , pour se joindre Isis et

Nphthys qui pleurent leur


tait
c'est

frre Osiris; le 9

de Clioiak

le jour oii

Thoth avait combattu Set avec avantage;


le

sans
le

doute

mme combat

dont Thotb se vante


14"""

dans
Isis

premier chapitre du rituel funraire ; le

Toby
dans

et

Nephthys recommencent pleurer leur


et

frre

Abydos
et

Tatou;

le 16"

Mchir

Horus

avait dfait Set

son arme, ainsi ce jour tait heureux; le 9"''Pachons

tait encore le jour

d'une des victoires

d' Horus.

On

voit

que

le m}i;he

de cette grande guerre divine

occupait lui seul presque tout le fond de ce calendrier.


L'incident le plus grave parait avoir t rapport au 24""*

Thoth.

Le

texte

donne des

dtails assez tendus sur

un

grand combat que Set y soutint contre Horus. que


ce

Il parat

dieu

n'eut

pas

le

dessus, car ce jour est not

comme un

des plus funestes; les deux dieux se prci-

106
pitrent
trois
fort

l'im

sur l'autre et le combat dura trois jours et

uuits.
difficile

Dans

ce

texte, mallieureusement mutil et


,

comprendre

il

semble qu'

Isis intervient

entre l'oncle et le neveu et que

Typbon

finit

par frapper

la tte la desse
faire des offrandes

elle

mme

aussi devait on en ce jour

Isis et au dieu Tllpth, que les tradi-

tions reprsentent

comme

le fidle ministre

d'Horus."

Yoil le rapport de

M. de Rong au
la

sujet de ce papyrus.

Nous

apprenons
la
il

qu'avant

vingtime

dynastie

et

notamment dans
dieu

dixneuvime , Set fut considr


est

comme
mythe

malin
et

et

plus
date

que probable

que

le

d'Osiris

de Typhon

d'une poque trs recule.

Toutefois

son

culte fut en honneur

du temps de

la dix-

nenvime dynastie
de
ce

et la question, quels furent les motifs

culte?

je

crois

qu'il

n^y

a que cette rponse


2 la force,

donner:

On
,

adorait en lui 1

la sagacit,

3 le courage

4 la vigilance
ainsi

toutes vertus d'un hros.


le

On
en

regardait

Set

comme

dieu

en qui taient

runies toutes ces vertus, en d'antres termes, l'on adorait


lui le dieu
,

de

la

guerre. Lorsqu'on disait, en parlant


tait

de Ramses
Set

que Set
cela

dans tous ses membres o que

l'emportait,

signifie

que

la force et le

courage

comme
le

Set les possdait l'inspirrent.

Dans ce mme sens

papyrus

Harris engage d'tre vigilant

comme
celle

Set, de

mme
o
le

nous devons expliquer l'inscription d'Abou Simbel


roi

reoit

une vigilance comme


les

de ce dieu.

Cependant
l'avons

quand
plus

Hykss
le

Asiatiques,

comme nous
leur
fait

vu

haut,

choisirent

comme

dieu

unique ,

il

qu'ils rvrrent

d'une manire tout


et

oppose

celle

du

culte

gyptien
baisser

mme

hostile celui-ci

commenait

dans

l'estime

du

roi

et

du

107
peuple et bientt on ne put plus souffrir

mme
il

son image.
nglig et

Ce

ddain

allait

en

s'augmentant ,

fut

confondu avec d'autres dieux.

Dans

le chapitre
les

42, 8

'*

du

rituel funraire
le

nous lisons parmi

dieux du premier

rang

nom
est

de

Set en ces termes: Set autrement dit

Thoth."
Il

confondu

avec Thoth et un autre endroit


'"'
,

avec

Horus.

Ibsamboul

nous lisons

Nons vous

donnons

la double vigilance de

Horus
cette

et

de Horus ou des

deux Horus.
qui
lui est

En
ses

comparant

inscription avec celle


**

conforme Medinet-Aboii
termes
et
:

nous lisons cette


la double

dernire
vigilance

en
de

Nous vous donnons

Horus
et

de Set

les resplendissants

(on de

Horus-noub

de

Set-noub).
et

Mme

nous trouvons Set

combin avec Horus

sou culte est seulement indiqu

encore par sa tte que Ton voit apparatre deriire Fparde

de ce dieu.

^^

Puis Set
de Sthos,

s'efface tout
le

fait.

Sur un des tombeaux , celui


^^

nom

de Set est remplac par celui d'Osiris.

Sur
le

le

sarcophage de la reine Anches-en-E,anefi*uhet, dans


et sur

British-Museum

ceux du temps des Ptolemes,


^*

ce

nom

omis et remplac par Horus ou Thoth.


changea
bientt
fait

L'usurpation

en

perscution,

dont

nous avons
les

les

preuves dans le

que sur les monuments


Parfois on

figures

de Set,

sont mutiles dessein.

trouve encore une partie de son

nom

qui a chappe ce

vandalisme, de manire que Fon peut reconstruire le sens


primitif.

Ceci se trouve aussi sur les bas-reliefs.


le

^*

A partir

de cette poque Set devient

dieux des tribus ennemies

non
aussi

seulement des Chets,


des
ngres.

comme nous Favons vu, mais


consquent, question d'un

Il est, par

108
Set

des

ngres

^*
,

reprsent sous la forme d'un corbeau

avec des oreilles pointues.

Plus tard encore ce dieu est reprsent sous la forme d'un

ne ,

comme dans
on
le

l'inscription

au temple d'Apet Karnak ,


Ptoleme Euergetes II.

voit
le

enchain
tient

devant

Horus

qui

par les oreilles lui donne des coups.


se
est

La mme
de Karnak
Set
perdit
,

reprsentation

trouve sur la porte du nord

o Euergetes
sans
retour

occup la

mme

besogne.^"'

le

nom
et les

de dieu bon ou grand,

ou
que

vigilant,

ou glorieux

Grecs ne le connaissent
le

sous

le

nom

de Typhon,

dieu malin Phnicien.

Nous nous conformons donc Fopinion de M. Devria,


lorsqu'il se

prononce ainsi:

I1 se peut en effet, que ces

changements religieux, n'aient pas eu d'antres causes que


des

revirements

politiques ,"

quoi

M. Lepsius

ajoute

encore:
prirent

Set devint

le dieu des trangers, lorsque ceux-ci

une contenance

hostile

la divinit qu'ils adorrent

fut l'objet de haine."

Le
de

Set de l'antique empire , qui fut probablement , quant

son origine,
la

un dieu d'Ombos,
Egypte
et

fut transform en dieu


les

guerre en

confondu avec

dieux des
culte qui

Hykss Asiatiques,

lesquels l'adorrent dans


lit

un

fut hostile aux gyptiens, ce qui

que ce dieu suprme,

devint peu peu

un
o

scandale pour la nation gyptienne.


certitude
le dpart dfinitif des pas-

Peut on
teurs

fixer

avec

l'poque

rgnait

Menephtah

H,

le culte

de
la

Set

aurait

touch

sa fin vers le

commencement de

vingtime dynastie.

, ,

109

ni.

SET

TYPHON.

Typliou, dit Pliitarqne, s'appelle aussi Set." Cependant

nous connaissons ce
Phnicie

nom comme
malin.

celui

que

l'on

donna en
donc

au
?

dieu

D^o ce nom

vient-il

Plutarque

C'tait la nouvelle dnomination donne Set

aprs Tanantissemeut de son culte et

mme

de son image.

C'est dans les traditions seules que le souvenir de ce dieu


fut conserv.

Les tribus Phniciennes tant immigres en Egypte


vnement fut
particulier.
il

et cet

la cause

que Set reut


est

le

nom

de leur dieu

Le Typ];on

originaire de la Phnicie et
il

faut que nous examinions d'abord quelle place

occupait

dans

ce pays pour rechercher ensuite quelle fut sa signi-

fication

en Egypte.

Il est vident

que

le

nom

Phnicien Ziphon d'aprs


doit
tre

la

prononciation

Aramnienne

lu

comme Typhon.
impuis-

Dans

l'ancien testament ce

nom

est donn certains serpents

ou vipres, contre lesquels


santes.
*

les conjurations taient

D'aprs

ces

reptiles ,

la

rivire

d'Oronte tait

appele

Typhon

et c'est aussi sons cette

forme de serpent

que

le

dieu malin des Phniciens est rprsent sur tout


fut

lorsqu'il

oppos Baal
l'origine
les

(Bel

El

Hos ou Melech.)
et.

Bel eut, comme

de tout ce qui est, un bon

un mauvais,
serpent.

ct.

Tous

deux taient rprsents par

le

Quand on
honneur
au

l'adorait

comme comme
lui
la

divinit

du bien, on

rendit

serpent
vit

la nature spirituelle
puissance
spirituelle

par

excellence,

on

en

110
parce que de tous les animaux
il

est

en tat de

faire des

mouvements rapides sans


il

pattes, et de se rendre partout;


se rajeunit de

la

vie trs longue,

temps en temps,

tandis que ses forces se renouvellent et

quand
en

il

est arriv

au

terme

de

son

existence
tel est

il

se dissout

lui

mme.

Son nom, comme


vient le

Sur-mubel, serpent de Bel, d'o

nom

de Bel, Surmublos.
se

Mais

quand Bel

montre

de

son

ct
il

mauvais

comme comme
Il

la puissance qui est hostile

au bien ,
Tantt

est envisag est la

la

force

qui anantit tout.

il

mer

sale, l'lment strile, tantt le dieu qui apporte le froid.

prside

la saison

des pluies.

Comme
du

plante

il

se

trouve parmi les constellations d'hiver et habite le Capricorne et le Yerseau


;

il

fut ainsi l'astre

froid.

De

cette

manire nous trouvons attribues ces bonnes et mauvaises


qualits,

aux

deux

diffrents
le

cts

de Bel.

Et comme
maules

nous trouvons pour


le

bon

ct de ce personnage seulement

nom

de Bel, de
indiqu

mme
par
ce

nous trouvons souvent

le

vais

ct

mme nom

de sorte que

deux cts du

mme

individu se prsentent
*

comme deux
Ceci parait

formes dans lesquelles ce dieu se manifeste.


tre

aussi

le

motif que

le

Saturne des Phniciens, ador

en Egypte, y fut la longue considr uniquement pour


son

mauvais

ct

par

les

vritables

prtres

gyptiens.

Il faut

remarquer aussi que la manire de rendre honneur

Melech

ou Baal,

tait

tout fait contraire au culte

ordinaire en Egypte.

Le Typhon
colonistes

t
,

transport
il

aussi

en

Grce par

les

Phniciens
le

y apparait de la

mme

manire
suffi-

que

nous

voyons

en

Phnicie; ceci est prouv

samment par

sa gnalogie.

111

pousa Echidna^ dont


,

il

avait six enfants.

Cerberus

le

Orthrys

Hydra

Nema
mthe.


le

dragon

des Hesprides

le

lion

de

l'aigle

de Pro-

Hercule , qui
combattit
c'est le

tait
,

comme nous
rencontre
le

savons , le champion qui

mal
^

soumet toutes ces puissances. Ortbrys


premier son arrive
il

chien

qu'il

dans les rgions infrieures et qu'il tue ; ensuite

triomphe
conduit

du second ennemi Cerberus aux

trois ttes,

qu'il

sur la terre; le troisime monstre c^est l'Hydra'aux ttes toujours


lui aprs

renaissantes;

le

lion

de
le

Nema

est

dompt par

un combat prolong;
Grecs
,

dragon des Hesprides,

le paradis des

est

soumis son tour

comme Taigle
faut que le

qui
sont

ronge au foie de Promthe.


les

Toutes ces puissances


il

enfants de Typhon, mais la fin

pre de tous les

maux succombe,

vaincu par la puissance

de l'esprit bienfaisant."

y a aussi une conformit remarquable entre


et Phniciennes,

les

mythes

Grecques

Thaaut,

le

Herms ou Mercure
de

Phnicien aide Ilos ou Saturne pour vaincre Typhon;

mme
contre
ainsi

l'on trouve cit chez les

Grecs un combat de Zeus


prte secours.
C'est

Typhon dans

lequel

Herms

que nous trouvons les lments religieux de la Ph-

nicie transplants sur le sol de la Grce.

Pour examiner conunent ce Typhon

est regard par les

Egyptiens, nous ne pouvons consulter jusqu' prsent une


meilleure
source

que

Plutarque

et

quelques

monuments
avec d'au-

qui se trouvent en Egypte.


tant
qu'ils

Nous

le consultons

plus

de

confiance

parceque les monuments autant


confirment toujours ses assertions.

soient accessibles

Le

livre

des

morts

et les calendriers

renferment

comme

112
nous
ce
l'avons vu,
les

mythes

d'Isis et d'Osiris

en rendant
celui-ci

que Plutarque

nous

communique.

Selon

le

surnom de Typhon
violence-.
'^

signifie Set,

celui qui

triomphe par la

Il
le

est

la

personnification

de tout ce qui est

pervers

dans

monde moral, de

tout ce qui est nuisible


ses rayons perpendi-

dans la natm-e.

Quand

le soleil jette

culairement sur la terre, la faute en est impute Typhon,

qui dessche la terre afin qu'elle ne produise pas de fruits


c'est

lui
^

qui dans Tatmosphre est la puissance qui rend

strile,

oppos Osiris
rprsentant
est

le
le

dieu humectant et fertilisant,

dont

le

Ml.

Tjqjhou,

c^est

la

mer

sale et strile qui tache d'engloutir le

Nil;

c'est cause

de
sel

cela

que quelques prtres s'abstiennent de mettre du


leui-s
'"

dans

mets, parce que

c'est la salive pernicieuse

de Typhon.

Lorsque

le

vent desschant', qui dm'e soixante,

douze jours , souf&e dans la valle du Nil

c'est

encore

Typhon accompagn des 72* dmons,


le

ses aides, qui livrent

combat

Osiris.

'

'

L'hiver froid et l'ombre noire de la

terre qui intercepte la lumire de la lune, sont des

embusla

cades

du

tratre

Typhon.

Tel

il

est reprsent
tel

comme

puissance nuisible
aussi dans le
Isis.

dans la nature et
moral.
Il est

nous

le voyons

monde

l'ennemi de la desse

Isis qui protge les arts et les sciences est contrarie

toujours par
la

Typhon

l'ignorant et plein d'erreurs.

Il dtruit

sainte

doctrine que la desse compose et transmise

ceux qui
est le

aiment apprendre
le

les choses divines. ^'

Il

menteur,

faux dlateur d'Osiris qui avait besoin

pour cela d'tre dclar innocent par Herms ou Thoth.

Non
la

seulement sur

le
il

terrain religieux
est reprsent

mais aussi dans


tel.

domaine politique

comme

Il est

l'ennemi

au midi

et

au nord.

Le

roi

Aso, qui rgne

113
SUT
l'Ethiopie,
lui

envoit soixante douze


le

satellites
^'

pour

l'aider

conqurir

royaume

d'Osiris,

et

l'ennemi
oblig de
ses
fils

vaincu
fuir

au

nord est reprsent


sa
^*

comme Typhon

et

qui pendant
et

fuite

donne naissance

Hirosolyme

Jude.

C'est ainsi qu'il est reprsent

comme

la

puissance hostile au bien et cause destructive.


l'esquisse
la

Plutarque

en

quelques

traits

en

disant

Typhon,

c'est

puissance qui ravit

Tme

la raison,

de sorte qu'elle est livre toutes les influences ; c'est le


principe
rvoltant
et
;

ignorant;

dans

le

corps,
c'est

c'est la

cause

des

maladies
et

dans l'atmosphre ,
le

le

temps
et

irrgulier
la lune.

sombre,

dcroissement

du

soleil

de

"
ses plusieurs

Ce Typhon avec
souvent
sur
les

prnoms

nous

le

trouvons
tandis
il

monuments comme dieu malin,


fait,

que
porte
ce

la

figure

de Set a disparu tout

mais

n'y

pas

ce

nom

Phnicien

ces

monuments confirment
on

que Plutarque nous en communique.

Au
les

premier

chapitre

du

livre
et

des

morts
et

trouve

racont le combat entre

Typhon

Horus

dans le 17"*

mes sont
peine

livrs
^

aux compagnons de Set, pour subir


tandis

la

du feu,

que dans
sujet

le

25"" verset se
d'Osiris.

trouve le combat avec


Ici

Horus , au
le

du cadavre

on

donn Set

nom

de

Smu, que

l'on trouve

aussi chez Plutarque.

Dans un papyrus magique d'une poque


est

postrieure,

il

appel le dieu qui habite le vide, le terrible, l'invi,

sible

le

puissant,

le dvastateur

et le destructeur, qui

branle tout et qui est invicible lui

mme.

On y
puissant,

lit:^'

Je t'invoque,
des

toi, terrible, invisible, tout-

dieu

dieux,

toi

qui dtruis et qui rends

114
dsert ....

Tu

es

surnomm
magiques
vertu
,

celui

qui branle tout ce


!

qui n'est pas vaincu. Je t'invoque o Tj-phon-Set


plis

J'accom-

tes

crmonies

car

je

t'invoque par tes


tu

propres

noms,
:

en

des

quels
,

ne peux refuser

d'exaucer

Jerbetli

Jpakerbeth
et
et

Jbolchoseth ....

Yiens moi entirement

marche

et renverse

un

tel

ou

une

telle,
il

par

la

gele

par la chaleur.

m'a

fait

injure et

a vers le sang

du Phyn chez

lui (ou. chez elle.)

C'est pour cela

que je

fais

des crmonies."
:

M. Chabas
plis

ajoute encore ceci

Les formules multiet

l'infini

comme

les

besoins

les

passions des

hommes, ont

joui pendant de longs sicles d'une confiance

que l'insuccs ne put discrditer."

Non
mais sur
manire

seulement nous
la pierre
^^
:

le

voyons ainsi sur les papyrus,


il

de Eosette
ville

est reprsent

de la

mme
la
fait

La

de

Lycopolis

se

trouve

dans

puissance des rvolts et le roi creuse des canaux et


btir

des

murailles

et

boucher

des

aqueducs

afin

de

prvenir

que
et

les plaines

ne fussent inondes par

la crue

du

Nil

ayant mis des fantassins et des cavaliers la


il

garde de ces travaux,

lui fallut ds lors

peu de temps

pour

pendre

la

ville, exterminer tous les impies qu'elle

renfermait,

comme du mme

lieu

Thoth

et

Horus

fils

dTsis et d'Osiris, avaient jadis rduit les rebelles. Souvent


aussi
retient
il

est reprsent ei taill,


le
soleil

comme

la puissance
il

qui

dans son
le

cours, mais alors


le serpent,

s'appelle

Apap ou Appi,

dragon ou

ou bien Apophis,

nom
du

qui est connu aussi Plutarque.


livre
et

Au

chapitre 15"'

des
le

morts

il

est appel
7""

Apap , violateur du
est consacr

soleil"

chapitre

tout

entier

ce

dmon.

115

M.

Brugsch

le dcrit ainsi

^'
:

Poiir les Egyptiens


,

comme pour
Tellement

tous les autres peuples


le
ils

le soleil

tant natu--

l'astre
etc. ...

plus brillant et le plus remarquable


se figuraient

du

ciel

que

le soleil parcourait

l'ocan
d'esprits

cleste
et

dans

une

barque,

escort

d'un nombre

de divinits.

Un
,

grand

sei-pent, le

mchant

dragon

Appi

ou

ApopM

cberchait
tait

l'arrter dans sa
et rejet hors

course, mais chaque jour


la

il

vaincu

de

barque du

soleil

de sorte que ce dernier pouvait majesson cours victorieux.


et

tueusement
tait

poursuivre

le

symbole des tnbres

du pch
soleil,

et

Le dragon comme ce

dernier,

un
et le

ennemi

natiu'el

du

de l'clat de sa

lumire

en gnral

de tout

ce

qui est beau, pur et

bon dans

monde."

Le dragon

tait

donc une reprsen-

tentation au 'firmament

du mchant Typhon,
,

Parmi
les

les constellations

Typhon

se trouve toujours dans


-

quartiers

d'hiver

sous la forme d'un Hippopotame,

Tel

fut
il

le

Typhon en Egypte,
envisag
il

Nous avons vu comDans du bien,


l'un et dans
le principe

ment
l'autre

tait

en

Phnicie.

pays

est

le

combattant

nuisible, la

mer

sale, l'lment infertile. Il est le froid


le

rigoureux en Egypte ,
est le

dieu de l'hiver en Phnicie.


Ilos,

Il

mchant serpent qui tend" des piges


empare avec
le secours

mais

dont on s'en
est

de Thaaut.

Appi

encore le dragon ou serpent qui cherche tous les jours


ciel
,

subjuguer Osiris au par HorUs.

mais qui est repouss toujours

Une
tiens

conformit vidente entre le dieu malin des Egypcelui des Phniciens, le ct

et

mchant de Baal,

n'est pas mconnatre.

Toutefois

il

est

douteux que ce Typhon

soit

tout Ph-

116
nicien
d'origine
et

ce qui nous semble le plus vraisem:

blable se rsume en ceci

Les tribus Phnico-Asiatiques

possdaient sans doute tout

comme

les

Egyptiens des ides


et le

regard de Topposition entre le bien

mal. Les uns

comme

les autres avaient la

connaissance d'un dieu malin.

Mais lorsque

les tribus trangres avaient


,

rgne en Egypte

et laissrent , aprs leur expulsion

un mpris gnral dans

tous

les

esprits,

tout ce qui tait imaginable en fait de

mal, fut attribu leur apparition dans ce pays.


qu'avaient habite
ces

La ville

tribus devint le sjour de l'esprit

malin,
le

la

rsidence de

Typbon

et le lac

de Serbo devint
Taniti-

lieu
le

de sa spulture. long

Le

bras

du Nil appel
les
li

que
cette

duquel

avaient
oii

habit
Osiris
,

tribus,

devint

branche de la rivire
dans Teau
,

par Typhon , fut

jet

pour arriver Byblos en Phnicie aprs

avoir travers la mer.

Et lorqu'

la fin ces tribus furent

expulses et rendues inoffensives , c'tait encore l'influence

mchante
fuite

dont

le

peuple

tait

dlivr.

Typhon

prit la

mont sur un

ne

et

ses

descendants habitrent

Hirosolyma

et la Jude.

En
rons
le

rsumant maintenant tout ce qui prcde nous verque


les diffrents

arguments allgues, nous donnent


'Des vnements politiques furent
finit

rsultat

que voici
le

cause

que

culte

de la domination trangre
l'Egypte.-

par
est
le

devenir

une abomination pour

Tout ce qui
soit

cens nuisible soit dans le

monde physique,

dans

monde moral ,

fut appel Typhonique.

Les mythes du pays

prirent une teinte Phnico-Asiatique et Set-Typhon devient


la

divinit

mchante

laquelle

il

ne reste plus aucune

bonne

qualit.

117

IV.

SET CHEZ LES PR-ISRALITES.

Quand nous ouvrons

les livres sacrs

du peuple

d'Isral,

nous voyons qu'ils prennent leur point de dpart,

comme
aux
l'his-

toute histoire de Fantiquit, qui nous a t conserve,

temps qui, dans


toire

le vrai sens
dite.

du terme, prcdrent

proprement
que

C'est dans ces temps pr-histori-

ques,

l'antiquit

place

l'histoire

des

dieux ou la

thocratie, rgne idal qui amenait l'ge d'or sur la terre


et

qui

fit

goutter le suprme bonheur aux mortels.

Ces

dieux , qui souvent devaient leur existence quelque vne-

ment historique ou auxquels


conque,
devinrent

se lie

un

fait

historique quel-

de

plus

en

plus les centres, autour


,

desquels se

forma un

tissu de lgendes

qui recueillies et

mis ensemble constiturent une mythologie, dans laquelle


furent conservs les faits historiques

du monde. Nul doute

que

dans

ces

rcits
faits

aux apparences douteuses, se cache

un monde de
C'est
l'histoire

remarquables et de penses profondes.


l'on

ainsi

que

regardait

depuis

quelque temps

ancienne

des

diffrents peuples et

en s'arrtant

l, ils en exclurent le peuple d'Isral.

Quelques uns cependant appliquent


considrer
histoire
l'histoire

cette
,

manire de

aussi

ce peuple

en ramenant son
C'est l

au niveau de
intention

celles des autres nations.

aussi notre
toire

nous, en reconstruisant leur his-

avec les traditions qui nous sont conserves dans le

Pentateuche.
suite

Une

lecture

sans prvention fait surgir de


L'histoire de la cration et

une foule d'embarras.

, ,

118
celle

du

dluge

sont

rptes

plusieurs

reprises.

Lorsqu'on trouve cit au premier chapitre la cration du


premier
couple humain, nous rencontrons
ce

mme

rcit

dans le second, mais plac dans un jour bien diffrent,


qui

donne un tout autre aspect

cet

vnement, tandis
joiir

qu'un chapitre suivant commence ainsi: Le


cra

que dieu

l'homme,
il
'

il

le

fit

sa ressemblance;

il
,

les cra

mle

et femelle et

leur donna le

furent

crs

;"

on y trouve donc

nom d'homme au jour qu'ils la mme chose rpte


fois

trois fois.

L'on trouve aussi deux

mentionn le dluge.

En examinant
c'est

attentivement ces rcits, on s'aperoit que

tous les deux sont raconts de deux manires diffrentes

dire

qu'il sont envisags

de deux points de vue


original,

diffrents.

En
se

consultant
prsente

le-

texte

une autre
y

particularit
est

encore:

c'est

que

la divinit

appele

par

deux noms
Les

diffrents et plus loin

on en
sont

trouve

mme
et

quatre.

noms

les

plus

usits

Elohim

Jhova.

En

lisant la gense tout

en observant

la diffrence

dans les noms de dieu, nous remarquons que


.

ce livre

commence
au

nous apprendre la cration d"Elohim


,

mais
suit

arriv

chapitre qui suit

ce rcit est

fini

et il

immdiatement
de
la

un

second

qui

contient

aussi

une

histoire

cration,

mais

ici

Jhova

est le crateur.

Parmi
rcit,

les circonstances particulires

que contient ce second


et

nous trouvons

des traces

que son auteur vcut

crivit sous les lois Mosaques.

En
him

pntrant plus avant dans la connaissance de

l'anti-

quit on s'aperoit aussi que la conception


est

du

rcit d'Elo-

d'origine

Chaldenne

toute

pure,

circonstance

remarquable qui se trouve aussi dans le rcit du dluge.

La

tradition

Chaldenne

de cette inondation universelle

119
est

rapporte

mais

plus tard cette histoire est rpte

rdige dans le sens des ides Mosaques.

La

lecture

attentive

de

ce livre en son entier, nous

prsente l'histoire tantt suivant un cours rgulier, tantt

s'interrompant tout

d^un
en dans

coup, de manire dcourager


faire

quiconque
lisant
le

aimerait

un

tout

achev.

Mais en

passage

l'Exode

o Dieu s'adressant

Mose,

parle

ainsi:

Je

suis Jhova, je n'ai point t

connu

sous

connu que sous


de
cette

nom autrefois aux anctres; ils ne m^ont nom d'Ei-Schada ," nous avons la clef histoire. Si donc le nom de Jhova date du
ce
le
il

temps de Mose
fragments
cette
oii

faut que nous essayions de recueillir les


la divinit dsigne sous

nous rencontrons

dnomination.

En

sparant ces pices des autres


rcit qui

nous dcouvrirons que Fauteur Elohiste donne un

prsente un enchainement assez rgulier de faits, partir

du premier chapitre de
disons

la

gense jusqu'au dernier.


assez rgulier, car

jSTous

un enchainement

nous voyons
remarques

l'auteur Jhoviste interpoler de fois autre ses

dans ce texte.
tout
tre

En
dans
ce

gnral

il

agit en

commentateur, sur-

quand

l'Elchiste

exprime une opinion qui pourrait


sens
contraire

comprise
Si

un

la lgislation

Mosaque.

dernier

auteur

beaucoup

de valeur

comme

historien, l'autre est plus prcieux pour l'histoire

des Pr-Isralites en particulier.

Le nom d'Elohim
quent,
il

est

un mot en

pluriel, par cons-

ne

saurait tre traduit par


pluriel.

Dieu au singulier,

mais par Dieux au

L'expression de Dieu au sin-

gulier est conserve dans le


trs

nom

divin El,

ce

qui rend

probable la supposition que l'auteur Elohiste a puis


source

une

o la divinit fut appel El ou El-Schadai.

120

La preuve que
historique
,

cette

supposition

repose sur

un fond
en

c est

qu'on

trouve

ce

nom

galement

Phnicie,
entoure

il

appartient la divinit suprme qui est

de Satellites ou Elom.

Quand nous admettons

que

cette

mme
,

conception

fut autrefois aussi celle des


diffi-

Pr- Isralites
cult
,

l'expression d'Elohim s'explique sans


celui-ci

lorsque

dit

Paisons l'homme notre

image, selon notre ressemblance,"

El ou El-Schadai

tait

donc
nicie

le et

nom
pas,

primitif de la divinit en Chalde en

Ph-

aussi

chez

les Pr-Isralites.

Et

ceci

ne nous
ces

tonnera

quand nous nous rappelons que tous

peuples

taient des pasteurs

d'origine et que l'expression

de

Schadai,

plus tard traduit

comme

tout-puissant, n'a
jadis

eu

probablement d'autre
des

signification

que

celle

de

dieu

pturages,

et

quiconque n'est pas


sait

tranger

la

langue

Hbraque,

aussi

que ces deux mots

s'crivent de la

mme
dieu
C'est

manire, de sorte que le dieu des


qui
veillait

pasteurs
plaines

fut

ce

aux

champs

et

aux

fertiles.

dans cette acception du mot que


qui
crivait

nous

regardons

l'auteur

avant l'Elohiste et

dont celui-ci se servait

comme

source et que nous appelons

pour cela

le Pr-Elohiste.

Voyons maintenant ce que nous pouvons apprendre de


l'histoire antdiluvienne.

Au
est

chapitre 5

se trouve
et

une gnalogie o
les

la divinit qu'elle con-

appele
:

lohim

nous lisons

noms

tient ainsi

lohim
il

cra

Adam, nom
son image.
fils
;

qui signifie fiU de la terre"

est cr

Adam

a pour

121
Seth, qui est cr
la

ressemblance d'Adam.

Celui-l a

pour

fils,

Enosch ce qui
Mahalalel

signifie
//

homme"

qui a pour

fils

frapp par

M,

qui a pour
fils

fils,

Knan
Jered

//

usurpateur, dont le

est, le fils est,

//

fondateur de villes , dont

Chanokli

//

V initi ,

qui eut pour

fils

Methuschelach

//

V homme de El, dont


adolescent, dont le
e repos,

le fils est,

Lemech
Noach

//

fils

est,

//

dont

les fils

sont,

Sem

Cham

et

Japhet.

En
blance

consultant

le

Jhoviste nous apercevons qu'il nous


diffrente, quoique la dissem-

donne une gnalogie toute

entre ces deux documents

ne

soit

pas aussi consi-

drable que

Ton

croirait au premier abord.


:

Au

chapitre 4"" nous lisons

Jhova cra

Adam

qui a pour

fils

Kajin, Hebel et Setb,


signie, usurpateur,

le fils
il

de Seth est Enosch.


fils,

Kajin

a pour

Chanokh, T initi, qui a pour

fils,
fils,

Irad, le fondateur des villes, qui a pour

Mechujael,

le

frapp par

el,

,f

Methuschael, V homme de el,

Lemech, V adolescent, qui pousa.

122
Adali
fils

et

Zilla

fils

et fille et
la

Jabal, le pre

'

Jubal, le

Tubal-Kajiiij

Nama

des dresseurs

pre des in-

forgeron

charmante.

de tentes.

struments de musique.

Pasteurs.

Yoil le contenu de la gnalogie du Jhoviste.

En

confrontant les
et

deux documents nous remarquons


:

une diffrence

une analogie

loJiiste

Jhoviste.

EloMm Adam
Seth
Enoscli

Jhova.

Adam.
Hebel et Seth.
Enoscb.

Knan
Chanokli

Kajin, l'usurpateur.

Chanokh,

Finiti.
villes.

Jered
Mahalalel
Metbuschelacli

Irad, le fondateur de

Mecliujael, le frapp par El.

Methuscliael

Tliomme de

El.

Lemech

Lemecbj

Tadolescent.

Noach
Sem, Cham, Japhet

Jabal, Jubal, Tubal-Kajin et

Nama.

D
le

est vident
est
le

que dans Fune

et

dans Fautre gnalogie

fond

mme

et

que

seulement les noms sont

rangs de diffrentes manires.

La dissemblance

principale se trouve au

commencement.

133
Quant
silence

la

fin

de la gnalogie nous la passerons sous


sujet,

pour ne pas nous loigner trop de notre

La dissemblance donc que nous venons de


dpend peut-tre d'une cause occulte.
de Setli et d'Enoscli

constater

En

tant les

noms

du
trs

registre

ainsi

que celui de Hebel


la scne de

qui

ne

figure

que

peu

de

temps sur

l'histoire, la srie suit

comme

voici:

Chez VMoUste

CTiez le Jhoviste

lohim

Jhova

Adam
Knan
en

Adam
Kajin

et

examinant

les

noms de Seth

et

d'Enosch, nous

trouvons que le dernier a la


et

mme

signification

qu^Adam

veut

dire

hotnme.

Seth fut par consquent celui qui


et

donna naissance au genre humain


de son
fils

nous lisons au sujet

Enosch, tout ce que nous trouvons mentionn

d'Adam.
Seth
cra

donc l'homme

comme

le

firent

Elohim

et

Jhova , de sorte que nous ayons dans


tres
,

les diffrents regis-

trois gnalogies

du mme contenu chacun avec un


:

autre

nom

pour

le crateur

lohim ,

124
recliercher
si

la

postrit

connu

davantage

de cette

personnalit.

Seth tait nn

dieu de l'antiquit et l'honneur insigne

que

lui reudit les anctres

en est la preuve incontestable;

d'ailleurs les traditions des

Hbreux nous apprennent


dieu.

qu'ils

l'envisagrent

comme un demi

Selon Jospbe ce
aurait t inform
serait dtruit
fois

serait lui qui enseigna l'astronomie.'

par une prophtie d'Adam, que le


jour

monde

un

par

l'eau

et plus tard

une seconde

par le feu.

Ceci
le

fut inscrit par lui sur

deux colonnes,

afin d'exhorter

monde;

l'une en granit rsisterait l'influence de l'eau,

l'autre
feu.

construit

en terre cuite chapperait l'ardeur du


existaient
^

Ces deux colonnes


le

encore

du vivant de
vnration

Josphe dans
est

pays
la

Siriadique.

Une

telle

probablement
place
,

cause

que l'auteur

des documents

Jhovistes,

l'origine

du

culte de dieu, l'poque


*

o Enosch

fils

de

Seth fut n

et

que
fils

la postrit

de

Seth est appele dans la gense, les

de dieu.

Les Cabalistes
en

crurent

que l'me de Seth avait pass


Seth
fut

Mose; Suidas prtend que

considr

par

quelques personnes

en donne trois raisons.


sjourn
aprs

comme un dieu et " La premire


jours

certain Matthaeus
est

que Seth avait


,

pendant

quarante

dans

le ciel

l'an

270

Adam;
qu'il
;

la seconde est la

mme
pit.

que Suidas avance,


de
^

savoir,

tait l'inventeur des caractres et

l'astro-

nomie
qu'

la

troisime
tant

est

sa

Anastase

savait

Adam

g
et

de
selon

230
son

ans

engendra
c'est

un

fils

sa

ressemblance

image,

dire

selon celle qu'il avait au

commencement
le

lorsqu'il fut cr

par Dieu et
rsurrection;

il

lui

donna
en

nom

de Seth ce qui signifie,


perdu,
le

car

lui fut rtabli l'ornement

,,

125
charme admirable, l'image
et la

splendeur du saint esprit.

Et

quiconque

le

regarda en ce temps-l l'appelait Dieu


fait
fils

et c'est

pourquoi l'criture
:

mention de
de Dieu.

ses descendants

en

disant

ils

furent les

Cela continuait
esprit n'habitera

ainsi

jusqu'

ce

que

Dieu
et

dit

mon
l'

pas parmi ces


les

hommes"
plus de

jusque

Seth sjourna parmi

hommes,

900 ans, montrant une physionomie

admirable et appel Dieu par tout le monde."

Cet honneur fut rendu toujours Seth.


tion

Dans

la tradi-

Arabe nous

lisons

"^

que

les

Sabens prirent de lui

leur origine.

Aprs la mort de Habel , nous Hsons


ans
eat

Adam

de

230
,

un

fils

Seth qui est appel aussi

Wasi-Adam
descend
qu'il

excuteur testamentaire d'Adam.


signifie:

Le nom de Seth
tout
le

,,Don de Dieu."

De

celui-ci

genre humain.
fils

Les Sabens prtendent

y avait encore un autre


ils

du nom de Sabi-ibn-Set

d'o

ont pris leur origine."

Un
les

passage trs remarquable nous a t conserv dans

nombres,
:

dont

les

LXX

ont

donn

la

traduction

suivante

uVne

toile est

procede de Jacob.

Un

sceptre s'est lev d'Isral

Il crase les

tempes de Moab.
les fils

Il dtruit

tous

de

Seth.*'

H
les
il

est probable

que

les

LXX

entendent, par

fils

de Seth,

peuples qui rendirent honneur au dieu Seth. Toutefois


parait
qu'il vaut

mieux traduire

ici,

fils

du tumulte,
L'opinion des
qu'ils

version propose par

M. Bunsen
remarquable
fils

et autres.

LXX
n'ont

est

toujours

du point de vue

pu song Seth

d'Adam,

ce qui est prouv par

126
la

manire

dont

les fils sont considrs

par eux, savoir,

comme formant une


Lorsque
fluence
le

tribn ennemie.

christianisme
les

commena
et
,

exercer son inreli-

parmi
les

payens
diffrentes

s'associa

aux opinions

gieuses

plus

une

foule

de modifications
les

de

la

nouvelle

religion se faisaient jour dans

sectes

varies,

qui
ces

bientt furent condamns


sectes
se

comme

hrtiques.

Parmi

trouvait

aussi celui des Sthiens

ou Sthites qui parut environ Tan 175

de notre

re.

'

Leur doctrine

se distinguait par

une vnration trop ab-

solue, pour la personne de Seth, qui selon leur persuasion,


fut
l'apparition

de

dieu ou du Christ sur la terre.

Ils

dfendirent leur religion avec

nombre

d'crits attribus
le recueil

Seth, que l'on trouve numers dans

des crits

apocryphes de Pabricius, mais dont pas une seule ligne,

nous a t conserve.
livres

Bien que l'on attribue Seth des

qui traitent de l'astronomie, ces ouvrages

n taient
et

pas estims des Arabes , des Ethiopiens, des Samaritains


des Syriens.

L'on trouve mentionn quelque part un seul


qui
aurait t dcouvert

manuscrit
autant

en Espagne

mais

que nous sachons ce document n'a pas encore vu


*

la lumire.

D'aprs
lites,

ce

qui prcde nous concluons, que les Isra-

dans leur histoire primitive, ont rendu honneur


le

un dieu dont

nom

tait

Seth; que ce dieu a t rang

plus tard parmi les hros de l'antiquit, tout en continuant


exercer

un grand ascendant, de

sorte

que

le christia-

nisme

mme ne

refusa pas lui rendre


sera,

hommage.

Ce dieu Seth

selon

toute

apparence, la

mme

divinit qui fut adore en

Egypte par

les tribus Palestino-

Asiatiques,

Recherchons maintenant quel fut

le culte de

127
ce dieu et
s'il

est possible d'en dcouvrir

quelques traces

dans

les traditions

Hbraques.
parait plus dans leur histoire mais

Le nom de Seth ne
il

est vrai

que

les tribus

Phniciennes rendirent

hommage

Set

en

Jgypte, bien que son

nom ne

se trouve nulle
,

part dans leurs traditions.

Leur culte d'El Eljon, lohim,


tait tout

Bel ou Baal , Saturne ou Kronos ,

celui

fait

analogue
Isra-

de Set en Egypte.
?

En

rsulte-t-il

que

les

lites

Font adopt

Nous

tacherons de dmontrer que le

culte des Isralites et celui des tribus Phnico-gyptiennes


se touchent en plusieurs endroits.

Outre cela nous savons


;

qu'en
tion

Egypte

Set et Baal furent identiques

l'adjonc-

du nom

de Set celui de Baal dans l'inscription de


le

Eamses

II"

prouve suffisamment,
le

d'o

il

suit

en

mme temps
identiques.
tation

que
Set
les

culte de Set et celui de Baal sont


ainsi

trouve

en

Phnicie
et

sa

rprsen-

dans

dieux

suprieurs

de

mme

chez les

Isralites qui l'applent

tantt El, tantt El-Schadai, ou


reoit aussi

El-Schedej,
sous le

dieu

des

champs, qui

hommage

nom

de Bel ou sous celui de Melech.

ft-^trsigKgp^^N^

IV.

LE CULTE.

TROISIME PARTIE.

Le Culte.
-eSSfiii

Les arguments noncs jusqu^ici nous ont conduits au


rsultat

que

Set,

le

dieu principal

des

tribus

Asiati-

ques,
plus
aussi

fut

ador

comme bon
fini

dieu

par les Hykss qui,

tard,

ont

par le dtester.

Nous avons

allgu

que

la cause probable qu'il devint plus tard le dieu

malin de TEgypte, ne fut autre cbose que ce culte des

Hykss tant
que
le culte

qu'ils regardrent Set

comme bon

dieu , parce

Phnicien de Kronos, que Ton appliquait


culte Egyptien. Il parait

Set, tait tout fait oppos au

que ce culte Phnicien fut adopt proprement


livr
dits
et tait encore

mme

par les gyptiens

en faveur lorsque Set fut


rappelons que Bel,
seule divinit

au mpris gnral.
,

Nous nous

Melech
dont

Ilos

ou
fut

El

sont les

noms d'une

le

culte

un

tout

autre

le mme pour ces diffrentes formes; hommage reut le Mars des Phuiciens

133
et

Astart

tait
,

l'objet

'vm culte particulier.

Tous

ces

cultes diffrents

qu'eurent ces divinits , furent runis en


le culte
,

Egypte en un seul, dans


retrouvons

de Set-Typhon. de

Nous
de

dans

ce

culte

celui

Baal

et

celui

Mars;

c'est

ce qae nous nous proposons de dmontrer en


reclierclier aprs

premier lieu, pour

les traces

de ce culte

dans l'ancienne religion des Hbreux.

De
culte

cette

manire
tel

nous
qu'il

tacherons

de prouver que

le

de Melech,

fat modifi en Egypte, con-

tinue tre la religion des Isralites pendant leur sjour

dans

le dsert.

Yoyons d'abord ce qui

est

connu du

culte

Phnicien de Melech.

'-fis^jy'^^'-^

I.

CULTE DE MELECH.
En
Assyrie et en Chalde o le culte prit son origine,
tait considr

Melech

comme

la personnification
il

du feu,
que

l'lment

qui purifie et qui sanctifie, d'o


sacrifiant les

rsulte

Fon prtendait, qu'en


les dlivrait

enfants Melech., on

de la souillure de la mortalit ou du monde.


Melech des sacrifices humains et partout o

L'on

ofErit

ce culte fut

rpandu , nous trouvons mentionn ce


les sacrifia

sacrifice.

Ce culte transport en Grce on


l'on appelait

Zeus, que
l'hospitalier,

pour cela par euphmisme, Zeus


pas

pour ne pas Firriter et pour ne

exposer
il

sa

vie.

En

parlant d'un temple en

Amathus o

reut honneur,

Ovide dit

Devant

l'entre s'levait l'autel de Jupiter

Hospes,
le verrait.

Lugubre par meurtres, quand un tranger


Teint de sang ruisselant;
il

croirait qu'on venait d'immoler


ans,//

Des veaux

la

mamelle, des brebis d'Amathus de deux

On

crut

que

plus

la

perte

tait

douloureuse et prola force

fondment sentie, plus on s'apercevrait aussi de


expiatoiie.

C'est

pourquoi

l'on

choisit

de

prfrence

Ftranger
rents
*

en voyage o

bien l'enfant unique de ses pa

et

souvent le plus chri d'une famille.

Ce

fut

, ,

134
Hliogabale
qui
abolit

tout fait cette pratique barbare


sacrifier

en Italie,

maig ^orientai hospitalier prfrait de

ses enfants plnirt

que de violer

l'iiospitalit.

C'est

surtout

par des sacrifices d^enfants que l'on crut

de disposer favoiablement le dieu.

Nous tKtuYons

rapport

de

Cartilage

"

(o ,

comme nous

savons , les Phniciens


:

avaient transport leur culte) ce qui suit


,,Ce peuple qui avait t organis par

Dido

aprs son

arrive de la Phnicie

avait l'habitude d'appaiser la colre


ils

des

dieux par

des

meurtres. Pour cela

commettaient

Fborrible
brlants."

action

de

mettre

leurs

enfants sur des autels


l'expl' cation

Diodore trouve dans ce culte


le

du
ses

mythe de Kronos

crateur

du monde, qui dvore


'

cratures, c'est dire, ses propres enfants.

Il est rap,

port
sacrifi

qu'Hamilcar

aprs

une
^

dfaite

en Sicile

aurait

un

garon

Saturne.

La

peste de la bataille
la

contre
colre

Agathocle, fut attribue par les Carthaginois

de

Kronos
,

par

ce

qu'on ne lui

sacrifiait

plus

comme
des
le

autrefois

la

fleur

de la jeunesse mais seulement

garons

trangers qu'on avait achets.


sacrifice

Ce

fut aussi
et

motif

du

de

deux mille des plus nobles


a^Dpaiser la colre

principaux
lorsque

garons ,

pour
parut
^

de Kronos devant
les

Agathocle

une

seconde

fois

murailles de Carthage.
expiatoire

mais aussi

Non seulement comme sacrifice comme holocauste on immolait des


Aprs
la dfaite d' Aga-

victimes en Thonneur de Melech.

thocle on sacrifiait les plus beaux prisonniers ,


part

comme une
^"

du butin

en reconnaissance pour la
se faisaient de diffrentes

victoire.

Les

sacrifices

manires selon

rage des
poteau
oii

victimes.

Les adultes taient suspendus un

percs

par

une lance dans

le ventre.

Avant

,,

135
de

procder

cela,

l'on

fit

selon

le rcit

du pre de

FEglise
sacrifices

Cyrille,
,

au
fois

sujet
le

des crmonies observes aux

trois

tour de l'autel avec la victime

aprs quoi on la brlait.

Les enfants taient souvent tus


D'autres
,

d'abord
fiait

et

brls

ensuite."
les

fois

on ne

sacri-

Melecli

que

ossements

*^

tandis que
,

l'on

se
les

servait des chairs _au iestiu

du

sacrifice

*^

ou bien on

brlait tout vivants en les posant dans les bras de l'idole

chauff, d'o

ils

tombaient mourrants dans un four ardent

tandis
leur
le

qu'on

avait observ les

mouvements

convulsifs de

corps et de leur bouche, ce que l'on prtendait tre


**

rire.

Nous trouvons

encore cit ce sujet ce que

voici:

Les Phniciens
leurs

et surtout les Carthaginois

immo-

lrent

enfants leur dieu.


et

Es
les

les faisaient brler

sur le
le

Kronos de cuivre
et les

quand

flammes entourent
les convul,

corps
,

membres

qu'elles

consument,

sions

dont souffrent ces victimes jusqu' leur mort


rapport
rire

ont

quelque
appel

avec

le

rire."

Le

rire convulsif

Sardonique;
^^

Suidas, le rapporte sous

le

mot

^a^ScDiog yiXwg.

L'idole sur laquelle on sacrifiait est dcrit encore d'une


autre manire; on dit qu'en Carthage
disait
,

pendant que l'on


les bras

de longues prires, l'enfant fut pos dans


de

de

l'idole

Ejonos,

qui

tait

pourvu de mains mas-

sives

prominentes en cuivre, an-dessous desquelles brle

un

four.

Quand

les

flammes

atteignent

le

corps

il

semble que Tenfant commence rire."^


concluait
si

De

ce rire on

le sacrifice plut

Dieu.

On
sions.

sacrifiait

diffrentes poques et plusieurs occa'*

"

En

Phnicie

il

y avait un
^^

sacrifies

annuel
^^

de

mme

Carthage '% Salamis

et

Ehodus,

On

136
sacrifiait

en
,

outre

avant les

grandes

entreprises ou les

batailles

et

l'occasion de la fondation d'une nouvelle


ville.

colonie
fut

ou

d'une

Lors de la fondation d'Antioclie

immole une vierge pure.


en

Des

sacrifices avaient lieu


,

aussi

temps

de grands

dsastres

de guerre ou de
,

scheresse.

Porphyre

nous

communique

que

Thistoire

Phnicienne,
nicien
et
,

crite par Sancliuniathon

dans l'idiome Phde

traduite

en

Grec
de ces

par

Philo

Byblus

en

8 volumes

est remplie

sacrifices."

"
faut
et

Tel fut le culte de Melech ou plutt du dieu suprme

en

Phnicie.

Les

colonies adoptrent ce culte et


s'il

il

examiner maintenant
s'il

fut

rpandu aussi en Egypte


traces
dj.
le

en

reste

encore

d'autres

que

le sacrifice

de

Mnlaus^ dont nous parlions


cet

Avant de commencer
du dieu Mars des

examen nous

dcrirons

culte

Phniciens,

parceque ces

deux

cultes se trouvent runis

dans celui de Typhon en Egypte.

II.

LE

CULTE DE MARS.

Baal-Adar n'est pas un dieu particulier des Phniciens

mais plutt une forme nouvelle sous laquelle le


est reprsent.

mme

dieu

C'est Baal en sa qualit de dieu des


guerrier.

com-

bats

ou

dieu

Comme

tel

nous

le rencontrons

aussi chez les ce

Assyriens et nous trouvons cit son sujet


'

qui

suit.

En
Baal

l'honneur de Ares (Mars) les Assy


qu'ils adoraient

riens

rigrent

une colonne

comme

dieu.

fut

appel

par les Perses, ce qui signifie Ares

137
le

dieu des combats."

La

plante Mars est appel aussi

pour cela, astre du feu, Belebatos, nom. driv du radical


Baal.

Cette forme de Baal reprsente son ct dvastateur,


reprsente sou ct conservateur et organi-

comme Melech
sateur.

Baal

en sa qualit de Mars est souvent indiqu

par le
tait le

nom

de 'Clion ou Chanon.

Comme
De
la

plante

il

por-

nom

d'Adar chez
de sang

les

Chaldens et
feu.

tait reprsent

en

couleur

ou

de

mme

manire
il

nous trouvons quelquefois Mars chez


appel Pyroeis

les

Grecs ou

est

Ares,

Mars ardent, auquel on

attribuait

la chaleur d't.

Le Mars Phnicien
l'Artemis
arc et de flches.
cette

avait

une pouse , Anata ou Anaitis,

ou Diana de ce peuple, reprsente arme d'un

En

Egypte nous

la trouvons aussi sous

forme

comme

l'pouse
pliis
^

du dieu des combats Eanpu,


tard.

dont

nous

parlerons

Ordinairement
qui

on lui

sacrifiait

une

biche,

sacrifice

nous rappelle celui

d'Iphignie

en l'honneur d'Artemis.
sacrifiait

Ce ne

fut que trs

rarement

que l'on

une vierge pure Anata.

Cette Anata et

Adar

taient

comme nous

l'avons remar-

qu,
se

des formes sous lesquelles Baal et son ct fminin

montrrent.

De mme que
viril

toute culte de la nature

pour objet un principe


de

auquel se

lie

un principe

fminin,

mme
Dans
le

nous trouvons cette rgle en vigueur


le

en

Phnicie.

premier

on

adorait

la force qui
les 'uits

engendre,
et

dans

second la force qui produit


unis
taient considrs
tait conserv.

les

deux principes
lequel
le
,

comme

le

moyen par

monde

On

rendit

hommage
poursuivre

dieu

quand

on
,

favorisait

et

provoquait

autant que possible la fcondit

but que

l'on

ne cessa de

dans

le

monde physique en

fertilisant la terre

138
ou
en propageant l'espce humaine.
L'application rigou-

reuse de ce principe engendrait rimmoralit la plus grossire

qui

fut

jamais
la

et les liorreurs

des festins de Baal

vivront
fices

dans

mmoire de tous
Baal-Chanon

les sicles.,

Les

sacri-

offerts

ou Adar taient Fane,


Il parait

le

pourceau,
ces

le

chien et le coq.

que Fon

choisit

animaux par prfrence parce


et fconds.

qu'ils sont rputs ex-

cessivement lascifs
ntes

La

constellation des pla-

Mars

et

Ynus

tait selon les astrologues celle qui


tait

rendait

lascif

quiconque

n sous son influence,

et

selon Clment d'Alexandrie la chair de porc tait dfendue

parce
la

qu'elle

excite la lascivet.

"^

L'ne

tait

rput de

mme

manire,
Astaroth.
le

on

s'en servait

au culte de la desse
des

Syrienne

L'on entretint
d'Hercule
*

coqs consacrs

Mars dans
en

temple

et l'on sacrifia des


et

chiens
C'est

Thonneur de Mars en Phnicie


que nous
trouvons
le

en Carie.

ainsi
et

culte

de Mars en

Phnicie
tenant
les

dans les diffrentes colonies.

Yoyons main-

ce

que nous retrouvons de ces cultes divers chez

Egyptiens dans leur culte de Typhon.

m.
LE CULTE GYPTIEN DE TYPHON.

Typhon

tait,

comme nous
Set
Il

avons vu, la personnification

du mal. Son
qui rendirent
rites les

culte tait modifi d'aprs celui des

Hykss,

hommage

comme bon
faut

dieu, d'aprs les

Phnic-Asiatiques.
traces

que nous recherchions


dans
le

de

cette

religion

Phnico-Asiatique,

139
culte

de

Typhon

en gj^pte

comme

il

florissait aprs la

XX"'

dynastie.

Voyons

d''abord

quels

sont les lments

qui y sont conservs du culte de Melech et ensuite ceux qui existent encore du culte d'Adar.

Comme

nous

l'avons

fait

observer

dj,

il

y a une

grande analogie
de l'Egypte.
la

entre

le Melecli

Phnicien et le Typhon

C'est la plante de Fhiver, la

mer
le

strile,

chaleur dvorante, le principe


et

du mal dans

monde
tait

moral
le ct
offrit

dans

le

monde physique, comme Typhon

mchant de Melech,
sacrifices

Yun comme

Fautre Pon

des

humains.

Manethoos nous communiabolit ces

que

,jqu'Amosis,

que nous connaissons dj,


Pendant

sacrifices

Hliopolis.

que ceux-ci taient en

vigueur, on les immola en l'honneur de Hra, aprs avoir


t

examins
et

soigneusement

tout

comme
fit

les

taureaux

sacrs

pourvus d'un sceau.


fit

On

trois sacrifices

par

jour qu''Amosis
ce but."
fit

remplacer par des gteaux appropris


^

D'aprs une autre citation de Manethoos

on

brler en Elytheia des

hommes
seraient

vivants que l'on appelait

Typhoniques,

dont
afin

les

cendres

furent disperses ensuite

aux

vents,

qu'ils

anantis

tout jamais.

Cela eut lieu publiquement pendant les canicules." Selon


toute apparence ce rcit est le
et

mme

que celui qui prcde


^

dont

M.

Eruin

prtend

qu'il est loin d'tre exact.

Le tmoignage d'Hrodote

est loin

de s'accorder avec ce
sacrifices

que nous venons d'allguer au sujet des


Il

humains.

prtend au contraire que les gyptiens n'eurent jamais de de


sacrifier

l'habitude

des

hommes

et

que

les

Grecs, qui

rapportent

telles
fait

histoires,

ne font que prouver leur


gyptiennes.

ignorance

en

d'usances

et d'habitudes

Grand nombre d'auteurs partageant

l'opinion de Hrodote,

140
assurent qu'en Egypte
il

ne fut jamais question d'immoler


,

un homme pour
l'autorit

les

sacrifices

ce

qu'ils

prouvent sur

des monuments, qui n'en


^

font jamais la moindre


est

allusion.

Quoi

qu^il

en

soit

il

dmontr que

les

prtres

gyptiens n'ignoraient pas absolument l'ancienne

coutume, tmoin ce que rapporte Diodore qui prtend que


les

prtres

s'en

servirent

pour

expliquer

le

mythe de

Busiris,
rois

qui

contient

qu' une poque trs recule, les


l'habitude
^

d'Egypte
les
les

avaient

d'immoler des hommes


et

pour
dont

sacrifices

Typhoniques
furent

puis , que le sceau


les

victimes

marqus par

sacrificateurs,

reprsentait

un homme
cou

agenouill, les mains lis sur le

dos

et

le

courb sous un glaive.

M. Marsham

et

Jablonsky

considrent cela
sacrifices

comme un

reste de l'ancienne
la vraisem'

coutume des

humains, opinion dont

blance est rehausse encore par

un antique tmoignage,

qui veut que les sacrifices humains furent remplacs plus


tard par

des

gteaux sur lesquels on imprima le sceau,

reprsentant

un

homme

qui

avait les

mains

lis sur le

dos et qui tait genoux

comme

attendant l'immolation."

Quelques uns de ces sceaux nous ont t conservs et se


trouvent au muse du Louvre.
et dessin

Champollion en a dcrit

un en
*

bois , qui a servi probablement pour les


il

gteaux d'ofi'ande;
lis sur le dos.

reprsente trois

hommes

les

mains

M. Wilkinson en
sur

a dcrit deux autres

reprsentant
les

un homme avec un
lis

glaive attach au cou et

mains
les

le

dos,

expos

au

pilori.

Aussi

parmi

tombeaux de Thbes on trouve des reprsensacrifice

tations qui rappellent le


serpent.
*'

humain en l'honneur du
y en avait un qui

En

Egypte, plusieurs espces de serpents furent

gards en honneur.

Parmi

ces serpents

il

141
fut

regard

comme

la personnification

du bien

et appel

Uraeus,

dont Fimage en caractre hiroglyphique signifie

l'immortalit
fut

ou l'existence prolonge.

Une

autre espce
et envisage

considre

comme

le

principe

du mal
tel

comme une forme

de Set-Typhon,

qu'on croit le voir


le soleil.

au firmament comme l'adversaire d'Osiris,


ce dernier qu'auraient t
parlions.

C'est

offerts les sacrifices

dont nous

Une

semblable rprsentation d'un

sacrifice se

trouve dans le tombeau n. 5 aThbes;'*

ici les

victimes

sont

sacrifies

une

divinit

inconnue

et

une autre

reprsentation nous montre l'ofuande o les victimes sont

des Egyptiens vritables.

n
l'on

parait

que

la

vache lousse remplac plus tard le


qu'elle a la

sacrifice

humain, cause

mme

couleur que

attribue

Typhon
o.

ce sacrifice eut lieu pendant les

canicules,

poque

l'on

ne

sacrifia

que des trangers


C'est Plutarque

qui

prsentaient

la couleur

de Typhon.

qui fixe cette poque des offrandes, et Porphyrius rapporte

que

trois

hommes
Il

furent immols chaque jour.

C'est cette offrande qui fut aboli par

Amosis , l'expulsateur
Hykss immolrent

des

Hykss.

parait

ainsi que les

des victimes humaines leur dieu , ce qui ne nous tonnera

plus depuis que nous connaissons leur origine


tait

leur offrande

le

sacrifice

humain habituel des

tribus Asiatiques.

Le
des

culte de Set tait

devenu un culte de Melech ce qui

rend plus probable encore que ce culte, hostile celui


Egyptiens, fut la cause d'une guerre.
les

Cette guerre
la

contre

Smites fut

donc

de nature religieuse et

religion de Set modifie d'aprs les rites Phniciens, con-

tinua fournir une pierre d'achoppement pour les Egyptiens


civiliss.

La

religion

qu'ils proffessrent rpugnait

, ,

142
au culte immoral des pasteurs migrs, au culte excrable
de Melecli.
Passons maintenant
la

recherche des traces du culte

Phnicien d'Adar, qui se trouvent dans celui de Set.

Nous avons dmontr


Set

qu'en Egypte l'on rendit honneur


C'tait ce dieu qu'adop-

comme

dieu des combats.


et

trent les

Hykss
on

qui

ils

rendirent honneur,

comme
l'on

gnralement

avait

Thabitude

de le rendre Adar.
les

Les animaux consacrs Mars furent


consacra
la

mmes que

Set

auxquels on

ajouta
et

en Egypte l'oryx
le crocodille.

vache

rousse,

l'hippopotame

Selon
^

Plutarque l'offrande de l'ne tait connu en Koptos ,


il

fut prcipit

du haut d'un roc

escarp, afin de lui casser

le cou.

0n

s'en servait
tait

pour l'offrande cause del couleur

rouge, qui

aussi celle de

Typhon.

Les habitants de

Busiris et de Lycopolis dtestrent l'usage de la trompette

parce que le son de cet instrument ressemble au braiment

de

l'ne.

Cet animal d'ailleurs est considr impur,


ils

c'est

pourquoi

sacrifient
,

des

pains d'offrande avec l'image


les

d'un ne garrott

pendant
le

mois Payni et Paophi.

Ceux qui adorent


pas
porter
d'or
et

dieu du soleil sont engags ne

de ne pas donner de nourriture aux

nes ....

l'or avait la

mme

couleur que celle de Typhon.

Les Egyptiens turent toute vache rousse, qui lorsqu'on

trouvait

un

seul poil

blanc ou

noir

furent

dclars

impropres

l'offrande."

un

autre endroit Plutarque

donne pour motif de


l'extrme
paresse
et

la conscration

de l'ne Typhon,

l'extrme

stupidit

de cet animal.

H A

nous communique aussi que parmi


et

les btes fauves le

crocodille

l'hippopotame

taient

consacrs Typhon.

Hermopolis se trouva une statue de l'hippopotame dress

143
sur
ses

pattes

de

derrire et la fte, qu'on clbrait

au premier mois
l'arrive

Tobi,

jour

qui fut appel le jour de

d'Isis

en Egypte venant de la Phnicie, furent


pains

apports

des

d'oj&ande

pourvus

de l'image d'un

hippopotame garott.
Selon

Hrodote"

le

pourceau fut considr en Egypte

comme un animal
l'on
les

tellement
souillure.

impur, que son seul attou-

chement causait une


trouve encore

Comme

consacr

Typhon
et

souvent l'oryx sur les

monuments

scarabes/* tandis que les chiens et les coqs,

comme

offrandes Typhoniques,

manquent tout

fait.

C'est

ainsi

que nous retrouvons Set-Typhon avec quel-

ques

attributs d'origine Phnicienne et

le

culte

s'est

modifi
le culte

selon

la

coutume du peuple, nous y retrouvons


Toutefois
il

de Melech et d'Adar.

s'y rattachent

aussi

des lments Egyptiens, dont le dieu emprunte un

nouvel clat et qui le distinguent des autres dieux Smitiques


et

Egyptiens,

En mme temps

la

question

se

trouve rsolue de quelle manire ces lments se trouvaient


runis dans le Set-Typhon.

Examinons prsent comment

nous

le retrouvons

chez le peuple d'Isral.

IV.

LE CULTE DE SET-TYPHON EN ISRAL

Nous avons tach de dmontrer plus haut que


Isralites
et
les

les

Hykss

taient

intimement
fut

lis les

uns

aux

autres.

Selon Manethoos

ce

Mose qui

tait le

chef des

migrs impurs, qui btirent plus tard la ville

144
de Jrusalem en Jude.
D*aprs Josphe, Mose tait le

chef des Hykss et selon Diodore , le chef des lpreux qui


fondirent Jrusalem. Justin rapporte de lui qu'il retourna

de
les

Damas, son ancienne


la

patrie et Tacite raconte l'histoire

mme

manire que Manethoos.


la conduite

Selon ce dernier,

Hykss migrrent sous

de Hirosolyme et
Toutes ces
le
fait

de Jude et les lpreux sous celle de Mose.


dijrentes

communications
le

s'accordent

sur

que

Mose fut
salem
,

conducteur

des impurs qui fondirent Jruattribue

quoique

Manethoos

Thonneur de

cette
les

fondation aux Hykss.

Il s'ensuit par

consquent que

deux

migrations
et

en

question

se

touchent plusieurs

endroits

Tacite nous donne les deux opinions qui ont

cours au sujet de la fondation de Jrusalem, l'une l'attribue

Mose,

l'autre

aux chefs des Solymi, Hirosolyme

et

Jude,
celui

Le nom d'Hirosolyme
de

s'accorde avec Jrusalem


Juifs.

Jude

avec

celui

des

La

cause de la
le rcit

combinaison des deux migrations se trouve dans


de

Manethoos
et
les

et

s'explique

surtout
le

par le

fait

que

les

Hykss
en de,

impurs habitrent

mme
fit

pays; les uns

les autres

au del du Jourdain. Les deux peuples


qu'ils furent

furent ennemis de l'Egypte, ce qui

nom-

ms, injuris
la confusion.

et dcrits de la

mme

manire , d'o rsulta

Tacite nous rapporte que ce qui manquait le plus aux


Isralites

pendant leur voyage ,

tait

de l'eau potable

et

que

Mose

vit

un troupeau
frais et

d'nes sauvages qui allrent vers


se trouvait de l'eau

un bosquet
abondance;
et

ombrag, o
troupeau

en

que
six

ce

lui indiqua le
ils

bon chemin

qu'aprs

jours

de marche

arrivrent en Jude.
les Isralites gar-

C'est cause de cela, poursuit il,

que

145
dent
qui

dans rintrieur de leur sanctuaire l'image de l'ne


les

a dlivr.

La comparaison de

cette lgende de

Tacite avec celle de Plutarque n'est pas sans intrt.


dernier raconte que
s'enfuit

Le

Typhon aprs son combat avec Horus,


et qu'il

sur

nu ne

produisit,

sept jours aprs,

Hirosolyme et Jude, en y ajoutant: I1 est vident que


cette

histoire,

regarde

les

affaires

des

Isralites.'''

Dans
:

cette
1.
2.

lgende

on peut discerner
des
des

trois

choses combines
faite

l'expulsion
la

Hykss

avec

la

de Typhon;

dlivrance

IsraKles avec la fuite de

Typhon;
les

3.

la

conqute

do

Canaan par

les

Hykss ou par

Isralites, avec la

naissance de Hirosolyme et de Jude.


est

C'est ainsi

que Typhon
aussi

uni l'ennemi du Nord.


les

Tacite

rapporte

que

Isralites

rendirent
si

un
du

hommage

particulier ?ne.

Nous

verrons

cette

com-

munication a quelque valeur, en examinant


culte Phnico-Egyptien de

les restes

Set-Typhon parmi
des

les Isralites.

Nous trouverons

tantt

lments

conformes

aux

coutumes Phniciennes

et par

consquent hostiles celles

de rgypte, tantt des lments gyptiens conformes aux

coutumes de ce peuple.
puisque
des

Et

ceci

ne doit pas nous tonner

nous savons que ce ne furent pas exclusivement


s'y trouvait aussi

Smites qui migrrent, mais qu'il

grand

nombre

d'Egyptiens

et

parmi ceux-ci qui apparIl

tenaient la caste des prtres.

y en a qui prtendent

que

Mose

tait

prtre

d'Osiris et la tradition le dcrit

comme

instruit en, toute science et sagesse des Egyptiens.


les

Commenons nos recherches par

lments Phniciens.

10

146

A.

LE

CULTE ISRALITE DE MELECH.

C'tait

une poque trs rcule de son histoire, que


eurent des rapports avec la Phnicie.

les Isralites

Abraham
fils

qui

fat

la

souche
le

du peuple

d'Isral, sacrifia son

Dieu

d'aprs
le

rcit

de TElchiste.

Il habitait prs

de

Salem dans
Phnicien.

pays des Amorites , vous au culte du dieu


fils

Ses

adoraient El ou Bel
,

FElohim

et El-

Schadai. Ils arrivent en Egypte

vnement dont

l'histoire

Hbraque ne rapporte presque


son

rien.

Le peuple commence
qu'il se trouve des
tait la personnifi-

voyage

dans

le

dsert

et

bien

traces d'un culte

du feu, dont Melech


saurions

cation,

nous
si

ne
le

que

trs

peu de chose de

ces

temps-l ,

prophte

Amos

n'en eut conserv l'histoire.

C'est par lui

que nous savons davantage de leur vie errante


quarante
,

pendant
toi

les

annes

dans

le

dsert.

Est ce

maison d'Isral

qui m'a sacrifi pendant quarante

annes des oblations


tente

et des offrandes ? et le

Oui , tu portas
images,
l'astre

la

de

ton

Melech

Kyun

tes

de

ton dieu que tu

t'tois fait toi

mme."

Ces paroles par-

venus
culte

nous

par la tradition, contiennent l'histoire du


le dsert.
,

de ce peuple dans

IL n'est pas tonnant

aprs cela qu'en lisant en Josu

les

Juges ou Samuel , d'y

rencontrer souvent le culte de Baal etd'Astarte, que nous

retrouvons

encore

dans

le

livre

des Eois.
,

Les princes

s'intressrent

beaucoup

ce

culte

surtout

quand des

relations

intimes
,

se formrent avec la Phnicie, soit par

des mariages

soit

par d'autres liaisons.

147
Malgr
qu'un
lie
ce
le

ou

d^autres
et

prophtes

s'levrent

puissamment

contre

culte

en

faveur de celui de

Jhova, ce ne fut que


dmolir les hauteurs
Baal.

dernier roi d'Isral qui russit

o. le

peuple se voua au culte de


si

QuMtait

le sacrifice

de Jephta,

non une

offrande

Melech ou Anata, la desse de la guerre des Phniciens ?

Achaz aussi
pas

sacrifia

ses

enfants Melech.
:

Ce
Ils

ne

fut

tort

que

le

pote sacr chantait

n'ont point

dtruit les peuples

que Jhova leur avait dit

de dtruire,
et
ils

mais

ils

se sont mls

parmi ces nations-l


ils

ont appris leur manires de faire et

ont servi
ils

leurs faux dieux, lesquels leur ont t

en piges. Car
ils

ont sacrifi leurs

fils

et leurs filles

aux dmons. Et
fils

ont

rpandu
filles,

le

sang innocent,
ils

le

sang de leurs

et de leurs

lesquels

ont

sacrifis

aux faux dieux de Canaan

et

le

pays

souill

de sang.

La

colre de Jhova

s'est

embrase contre son peuple."


instant faire allusion ce culte
'

Nous voyons chaque


et ces sacrifices.

C'est le prophte qui exhorte tantt.

N'tes-vos
chauffez

pas

des

enfants

prvaricateurs,

qui

vous

aprs

les

chnes et sous tout arbre verdoyant,


,

gorgeant les enfants dans les torrents


avancs.
ce

sous des rochers

Ta

portion est dans les pierres polies des torrents

sont
aies

elles

qui sont ton partage " ou ainsi


fils

Que
les aies

tu

immol mes

et

mes

filles

et

que tu

livrs

pour

les faire passer

par le feu.

Elles ont
fait

commis

adultre
enfants

avec leurs dieux infmes et ont

passer leurs
'

par

le

feu

pour

les

consumer."

Micha

juge

ncessaire

de

rappeler

au peuple, que Jhova ne prend

point plaisir des sacrifices d'animaux et d'hommes, que


ni l'offrande

du corps , ni l'immolation du premier n peu-

148
vent
faire

pardonner
*

les

pchs de celui qui les


fils

sacrifie.

Le roi des Moabites


de sa
Isral,
ville

immola son
,

aine sur la muraille


.

Kir-Chasereth
quoi les

qui tait assige par Jud

et

aprs

assigeants partirent;

une preuve

que

le sacrifice fut regard par ceux-ci

comme un moyen
les enfants l'autel

puissant.

Les

victimes
*

furent

ou pendues ou tues;
le dsert

tus ou brls.

Dans

on

les

immola sur

du seigneur.
le

'

Nous trouvons pour


suivant:

cela dans le Lvitique

commandement

^Quiconque

des

enfants

d'Isral

ou des trangers qui demeurent en Isral, donnera

de ses enfants Melech, sera puni de mort/' et l'Eternel


dit
:

Je mettrai

ma

face contre

un

tel

homme
souiller

par ce qu'il

aura

donn de sa race Melech pour

mon

sanc-

tuaire et profaner le

nom
ns

de

ma
eut

saintet.

Tous
sacrifis

les

premiers
ce
dieu.

furent

consacrs
lieu

Melech et

^''

Ceci

encore

du

temps

d'zchiel.

Le

culte de

Jhova s'opposait ces offrandes

horribles et l'on changea plus tard les textes qui y firent


allusion.
et

On
:

put alors racheter

les sacrifices 'des

enfants

nous lisons

"

Tu

prsenteras l'ternel tout ce qui

nait le premier, mais tu rachteras l'ne et l'enfant."


C'tait
la

puissance purifiante du feu, qui fut le prin-

cipe

de ces coutumes.

Toute chose impure fut dlivre

ainsi de toute souillure, d'aprs le

commandement;*^ tout

ce
et

qui peut passer par le feu, tu feras passer par le feu


il

sera

purifi

et

on

purifiera

seulement avec l'eau

d'aspersion
feu."

toutes

les choses

qui ne passent point par le

La

fte

de Pques fut de trs bonne heure en usage


Ils

chez les Isralites.

est probable qu'elle

fut en origine

un

festin

de Melech et que cela tait le motif quelle fut

14,9

clbre

au commencement

de l'anne.

C'tait

une

fte

de conciliation o Ton donna le sang et l'offrande.


les

Tous

premiers ns des
dieu

hommes
les

et des

animaux appartenaient

au

Melech;

nous

voyons exigs en Egypte du

temps de l'Exode " et

telle fut la volont

de rternel,

qu' l'avenir les premiers-ns des Isralites lui seraient consacrs.


Il

passa

devant les maisons des Isralites,

si le

sang se trouvait aux poteaux des portes.


avait

La

fte

de Pques

donc

le caractre d'une rconciliation avec

Melech.

^*

Ce

culte originaire de la Chalde, ainsi que le peuple


,

d'Isral

resta continuellement en opposition contre le culte

de Jhova et quoique celui-ci fut dans le commencement


la proprit exclusive des prtres, ce furent

plus tard les


il

prophtes

qui le dfendirent, avec l'aide desquels

con-

tinua sa dfense glorieuse.

B.

LE CULTE ISRALITE D'ADAR

OU DE MARS.
du
culte de

Nous ne

retrouvons en Isral des traces


la

Mars

ou d'Adar que dans

distinction

qu'ils

firent

entre les

animaux purs

et

impurs.

Le

sacrifice

des

chiens ne se

trouva pas en Egypte parmi ls offrandes Typhoniques , mais


il

est

probable
lisons

que

les Isralites

le connaissaient

comme
au

tel.

Nous

en Isaie^

qu'ils

se rendirent coupables

sacrifice

de

chiens

et de sang des pourceaux au lieu de

se servir

du boeuf , de l'agneau
une excration pour
gyptiens,
toutefois

et de l'oblation.

Le

pour-

ceau

tait

les Isralites autant


il

que

pour

les

reste

quelques

traces

150
'mi certain homieur qui fut rendu cet animal.
tuait

On

en

des poques fixes pour les festins de sacrifice qui


unis

taient

ceux

des

souris.
et

Il

ne

reste

que trs
si

peu de

traces de cet
s'abstim'ent
qu'ils

hommage
de
rendirent

Plutarque ignore

les

Isralites

l'usage

de

la

chair

des pour-

ceaux,

parce

hommage
'

cet animal

ou

bien

parce

qu'ils

le

dtestrent.

Le coq
et

aussi
le

tait

consacr

au

dieu

Mars
,

des

Phniciens
par
les

dieu des
,

Samaritains

Nergal

aussi

ador

Isralites

est

reprsent selon les rabbins sous la forme d'un coq.


juifs
tait

Les
Il

turent

un coq
que
les

le

jour

de

la rconciliation. *

dfendu
le

coqs

se trouvassent

Jrusalem
par

selon
la

Taknud;
de

la

ville sainte aurait t profane

prsence

cet animal impur.

Il n'tait pas
*

permis

aux prtres en Isral , d'en possder.


fable trs remarquable, celle
'

y a encore une
les pattes

du grand coq dont

taient sur la terre et dont la tte touchait le ciel et


les

que

enfants
festin

d'Isral

mangeront

le

jour
le

du jugement au
Bhmoth
et
le

grand

en

mme temps

que

Lviathan.

En

ceci, Finfluence des nations circon voisines

ne peut tre mconnue,


l'hippopotame
la et

Le Bhmoth

et le

Lviathan,

le crocodiUe

jouent un grand rle dans

littrature

entre l'ancien

et le

nouveau testament.

Ce

sont les animaux hideux par excellence que Ton juge tre
les personnifications les

mieux

choisies pour tout ce qu'on


crit

considre

comme dmon.

Tout

apocryphe

fait

aUusion et la doctrine

la plus

exacte de cette matire se


et d'Ezra.

trouve dans les livres de


sont

Hnoch

Ces animaux

gards en des endroits particuliers et engraisss par

Dieu,
jour

pour

tre

mangs au
L'inimiti

festin des bienheureux, le

du jugement.

qui

augmentait

toujours

151
de plus en plus contre l'Egypte
ces
,

fut la cause

que l'on hat

animaux plus que tout

les

autres.
la

Plus intressante que la prcdente est

manire dont
,

on

envisageait

F Ane.

La lgende de
est

cet animal

que

Tacite

nous communique,

probablement d'origine Sa"^

maritaine.

Ce peuple rendit hommage au dieu Tartak

qui

selon le

Talmud

tait

reprsent avec la tte d'un

ne et qui tait une divinit qui a quelque rapport avec

Adra-Melech ou Mars-Melech.
ce culte des Samaritains
et le
,

Les

Isralites partagrent

comme il

est facile

comprendre

nous en trouvons des traces encore plus anciennes dans


Pentateuque.
cit

Quant au rachat des premiers-ns, nous


cette

trouvons

exception remarquable en faveur des

animaux.
par

On

pouvait racheter Fane aussi bien que l'homme


si

un

autre animal et

on ne
^

le faisait pas

on

tait

oblig de lui casser le cou.

Cela se faisait probablement

de la

mme
Ce

manire qu' Coptos o,

comme nous
donn
deux

savons,

on

avait

l'habitude

de prcipiter l'ne du haut d'un roc


t
fois.
'**

escarp.

commandement a
tait trs

Ce respect pour Fane


fcondit

rpandu en Orient.
en
tait le

La
'^

ou lascivet de cet
le

animal

motif.
se

Les Mdo-Perses
rjouit

sacrifirent

Mars. "

Apollon

d'une

hcatombe
cause

d'nes dans le pays


il

des Hyper-

borens.

de sa couleur rousse

reut le

nom

de Chamoor des Hbreux et


fit

comme

tel l'offrande

qu'on en

se rattache celle de la vache rousse.

En

Grce nous

le

retrouvons
le

dans

les

Dyonysies et

chez

les

Eomains

dans

culte de Testa , ou l'ne garott est reprsent sur


d'offrande et

un pain
sion.

l'on portait

un phallus en procesl'glise

Ces cultes payens passaient plus tard dans


se trouvent

ils

comme

les ftes des nes qui florissaient

152
au

moyen-ge

en France, en Espagne et en Allemagne.


fille,

Un
force

ne par mont par une jeune


crmonies
des

fut conduit avec

devant l'autel
qui
se

et

pendant la messe on

chanta

cantiques

terminaient par Fimitation

du braiment de Tne.
le

Au

lieu de

donner
le

la bndiction

prtre

brairait

trois fois ce

que

peuple rptait en

signe

d'amen.

Grand nombre de
nes
et

saints sont reprsents

montant des
nages.
et
'^

on

les trouve ainsi

dans les pleri-

L'ne Remportait
favoris

mme

sur les autres animaux

tait

davantage en cas de procs. de l'an 1395


les

D'aprs le

code
des

de

Sardaigne
et

crimes commis par

boeufs

des

vaches, taient punis par la peine de


tait plus clment.

mort,
pour
conde

mais pour l'ne on


la

Condamn

premire

fois

il

perdait une oreille, pour la se-

fois

on

lui coupait l'autre et la troisime fois pris


il

en flagrant dlit

tait confisqu

au

profit

du prince.

'*

Les
de

ftes des

nes ont t rattaches la fte de l'entre


Jrusalem.
Il

Jsus

en

entrait dans les usances de

l'glise,

de

conserver les ftes payennes en leur donnant


Toutefois
il

une
que

signification chrtienne.

est

remarquable

cette fte fut clbre


fille

au mois de dcembre et qu'une

jeune

montait

alors

un

ne.

L'une

comme

l'autre

sont drives

du mme

culte de la nature.

H
Les

est dif&cile

de dterminer en quel rapport ces ftes se trouvent avec


les

ftes

des

tabernacles

des

Hbreux.

Dionysies

ressemblent beaucoup ces dernires qui portent le caractre trs

prononc d'une religion de la nature.


en
rapport

Plus

avec les coutumes Egyptiennes est le


le

culte de la

vache rousse ,

bouc missaire

le culte

du

serpent et celui de

Kyun.

153

C.

LA
Nous

VACHE ROUSSE.
Nombres
:

lisons dans les


:

L'Eternel parla Mose


loi.

en disant

Ceci est une ordonnance de la

Parle aux

enfants d'Isral et qu'ils t'amnent


entire
le

une jeune vache rousse

qui n'ait point de dfaut et qui n'ait point port

joug.

Et vous

la donnerez Elazar le sacrificateur,

qui la mnera hors du


sence et
et

camp

et

on Fgorgera en sa pr,

on

la brlera devant ses yeux

sa peau , sa chair

son sang avec ses excrments.

Et

le sacrificateur

pren-

dra

du

bois

de cdre, de l'hysope et du cramoisi et les


le

jettera

dans

feu

l'on brlera la jeune vache.

Le
les

sacrificateur sera souill jusqu'au soir.

Et un homme qui

sera

pur ramassera
hors

les cendres

de la jeune vache et
lieu net.

mettra
gardes

du camp en un
l'assemble

Et

elles seront

pour

des

enfants d'Isral, afin d'en


le pch."
^

faire l'eau d'aspersion; c'est

une purification pour

Cette

offrande

de

la

vache rousse est la

mme que
offerte

celle

que nous trouvons en Egypte et qui fut au lieu d'une victime humaine.
exclusivement
opinion.
se
*

Typhon
sacrifient

Les Egyptiens

des

vaches

rousses

parce que, selon leur

Typhon

aussi est roux et ils ont garde qu'il

ne

trouve
il

un

seul poil blanc


sacrifier ce

ou noir sur l'animal.

Seloii

eux

ne faut pas

qui est agrable aux dieux,


les

mais seulements

les corps

dans lesquels se sont loges

mes des impies.

C'est pourquoi les anciens habitants de

l'Egypte jetrent la tte de la victime charge de maldiction

dans le fleuve, ce

sacrifice purifiait

du mal.

La

154
tte

maudite j remplie de

l'esprit

Typlionique, conjurait la
offrait cette

puissance
les

de Typhon, auquel on
sacrifice

vache dans

canicules au lieu d^un


il
fit

humain. Ce fut l'poque


Cette

laquelle

sentir

nergiquement sa puissance.
le

vache

fut

en .Isral

moyen qui

purifiait des pchs.


celle

En

ceci

nous retrouvons la

coutume Egyptienne,

dans laquelle Typhon fut considr

comme principe mchant.

Nous
les

apercevons

en

cela

que l'lment gyptien parmi

Isralites

fut hostile l'lment Phnicien, car Setest

Typhon, ador par ceux-ci,


rousse envisag

dans le

sacrifice

de la vache
,

comme

l'tre

mchant par

les prtres

ainsi

que
dans

l'on
le

l'envisageait

en

Egypte.

La mme

ide perce

renvoi

du houe

niissaire.

D.

LE
Nous
pour

BOUC MISSAIRE.
:

lisons dans le Lvitique

Aron prendra de

Ras-

semble des enfants d'Isral, deux jeunes boucs en offrande


le

pch et un blier pour l'holocauste.

Aprs cela

Aron
pour

offrira le blier

pour
sa

le

pch et fera propitiation tant

soi

que

pour

maison.

El

il

prendra les deux

boucs et
nacle
le

les prsentera

devant .Thova l'entre du taberjet+era sur les


et

d'assignation:

Et Aron
pour

deux boucs
le

sort,

un

sort

Jhova

un

sort

pour

bouc
le

missaire (Azazel).
sort

Et Aron

offrira le

bouc sur lequel


le

sera
le
,

tomb

et le sacrifiera

en offrande pour

pch.

Mais
saire

bouc sur lequel


sera

le sort sera

tomb de bouc misJhova

prsent

viyant

devant

pour

faire

155
propiiiation
l'offrande

sur lui et on l'enverra au dsert.


le pcli sera sacrifi,

Et quand
ses

pour
la

Aron mettra
et

deux

mains
toutes
forfaits

sur
les

tte

du bouc vivant
des
enfants

confessera sur lui


et

iniquits

d'Isral

tous leurs

selon

toas leurs pchs et les mettra sur la tte

du bouc

et l'enverra

au dsert par

la

main d'un homme


portera sur soi
^

de ceux qui sont prsents.


toutes leurs iniquits dans

Le bouc donc un pays


les cendres

tranger."

Comme

nous avons vu plus haut,


suffirent'

de la vache rousse
,

pour

la purification des souillures

mais ce moyen

de purifier

du pch

n'tait pas suffisant et

Ton

se servit

d'un second: le bouc missaire ou Azazel.


fit

En Egypte on
dans le culte

usage de la

mme

manire de
la

sacrifier

de

Typhon.

On

gorgeait

vache

rousse pendant les

canicules,
astres
et

pendant de grandes scheresses ou autres dsl'on

chargea
^

cet animal des pchs

du peuple.

Parfois

on tcha

de chasser cet animal dans le dsert,

que l'on
Typhon.
geait
la

considrait

comme
de

le

sjour

du malin

esprit

Dans

le

cas que la scheresse continua


afin
le punir.

on gor-

vache

C'tait le temps que

Ton

clbrait la

grande

ofiErande

de la purification;" dit
le

Plutarque,

que

nous

appellerions

jour

de la grande

rconciliation.

Il est trs intressant pour


la

comparer ce

qui

prcde,

communication d'Hrodote^ au sujet du

sacrifice
il

gyptien: Lorsque l'animal est pourvu du sceau,


l'autel

est

men
la

ou
et

il
l'

sera sacrifi.

Ils versent

du

vin
Ils

sur

victime
la
*

gorgent

en disant des prires.

coupent

tte

la victime dans l'espoir que tous


le

les dsastres

y passeront et
les

portent" ailleurs.

L o

se

trouve
tte

un march o

Grecs font le commerce,


,

cette

est

vendue ceux-ci

tandis que l o ce

march

156
n'existe

pas,

la

tte

est jete la

rivire,

alors ils la
le

maudissent et prononcent ces paroles: Puisse tout


qui
plane
au-dessus des
sacrificateurs

mal

ou
le

qui menace

l'Egypte, passer dans cette tte."


clair

Nous

voyons

il

est

que

le

sacrifice

d'Azazel

est d'origine gyptienne.


le

Typhon,

l'esprit

du mal dans

dsert, reoit l'animal

charg du mal.
Cette solemnit eut lieu au

commencement de l'autom-

ne comme
c'tait

en

Egypte

et

aussi

comme

dans

ce

pays,

l'offrande

principale
fait

la fte de

la rconciliatiou.

Les rabbins ont


et

plus tard d'Azazel

un malin

esprit

comme
*

tel

il

est souvent cit

dans la littrature apoles

cryphe.

est trs

remarquable que

Arabes appellent
Il est difficile
l'a

aussi leur malin esprit

du nom

d'Azazel.

de trouver la drivation de ce mot.

On

traduit par

Azaleez, mais cela signifie chvre et non bouc missaire.

Nous donnerions
ainsi

la prfrence

lire

cette phrase:

pour
est

Azazel" dans l'antithse de pour Jhova."

Si

cela

nous considrons ce

compos peut-tre des mots Aziz

nom comme un nom d'un dieu, et El, nom du Mars


'

Phnicien ou de Baal dans une de ses formes Typhoniques.

E.

LE

CULTE OU SERPENT.

Nous avons remarqu que quelques monuments gyptiens

ont t

conservs qui font allusion des offrandes


offertes

Typhoniques

au

serpent.

Il

nous reste quelques


et

reprsentations

de

semblables

offrandes

nous

savons

157
que le serpent Apap fat considr
nique

comme animal TyphoToutefois ce culte est

ou comme l'image de

Set.

cach dans les tnbres et c'est peut-tre encore en Phnicie qu'il faut aller la recherclie de
ses traces, parce-

que

c'est

ou Ton

sacrifia

au serpent.

Le

culte

du

serpent tait trs rpandu en Isral et nous lisons que ce


fut

seulement
les

Chiskia

qui

ta

les

hauts

lieux

mit

en pices
avait
lui
fait^,

statues et brisa le serpent d'airain

que Mose

parce que jusqu' ce jour-l les enfants d'Isral


des

faisaient

encensements.
l'image
,

Si

ce serpent doit tre


la puissance

considr

comme

du

bon dieu, de

gurissante et bien-faisante

alors il tait la reprsentation

d'El, Bel ou Saturne,

comme
;

divinit propice,
il

que nous

trouvons aussi en Phnicie

ou faut

qu'il soit considr

comme
dans ce

le principe

du mal, du

terrible, de ce

qui nuit,

cas

il

serait

la reprsentation

de Typhon en sa
le ct

qualit de malin esprit, ou

comme Typhon ,
en
soit,
les

mchant
'

d'El

ou Bel.

Quoi

qu'il

deux hypothses
les JN^ombres

peuvent tre tablies d'aprs le rcit dans


au sujet de l'rection du serpent d'airain.
Ils partirent de
le tour

Nous y

lisons:
faire

Hor

tirant vers la

mer rouge , pour


le

du pays des Edomites, mais


chemin.

peuple perdit cou-

rage par le
contre

Et

le peuple parla contre


fait
?

Dieu

et

Mose:

Pourquoi nous as-tu

monter hors de

l'Egypte pour mourir dans ce dsert

Alors le Seigneur

envoya sur le peuple des serpents brlants qui mordaient


tellement le peuple qu'il en mourut grand nombre d'Isral.

Alors le peuple vint vers Mose et dit

Nous avons pch


toi.

en parlant contre le Seigneur et contre


qu'il

Prie l'Eternel
pria pour le

te

de

nous ces serpents.


le
.

Et Mose
Mose
:

peuple.

Et

Seigneur

dit

Eais

un serpent

158
brlant
et

mets

le

sur

une perche

et

il

arrivera que

quiconque sera mordu et le regardera, vivra.


fit

Mose donc
et
il

un

serpent

d'airain

et

le

mit

sur

une perche

arriva que
celui-ci

quand quelque serpent


la

avait

mordu un homme,
et
il

regardait

tte

du serpent

fut guri."
il

Ce
est

rcit est
difficile

videmment du domaine des mythes, mais

dmontrer

s'il

doit

tre considr

comme
offerts

ayant

quelque rapport
Il

avec

les sacrifices

humains

au serpent.
cipe

est clair

cependant qu'ici

le serpent prin-

du mal

est chass par le

serpent principe bienfaisant.


esprit

Si c'est

un

culte de

Typhon comme

malin, alors
et

il

ne peut
cas c'est

tre

adress qu'au

Typhon gyptien
un

dans ce

un lment gyptien
au contraire
c'est

introduit dans la religion.


culte de Baal, le principe

Mais

si

bienfaisant qu'il reprsente, ce sera

un lment Phnicien

dans la religion et

comme

tel la

consquence d'un pacte


les

de confraternit qui existait entre

deux peuples.

F.

LE
Nous
dans
le
,

CULTE DE KYUN.
le

lisons

dans

livre
le

d'Amos

que

les Isralites

dsert
les

portrent

tabernacle de

Melech

et

de

Kyun
faits.

images

et l'toile

de ces dieux qu'ils avaient


est le

Chyun, Chiwan ou Keiwan

nom

de la pla-

nte Saturne chez les Hbreux, les Phniciens, les Babyloniens, les Syriens et les Arabes.

Les Septante traduisent Kijun par Kaiphan en


temps
qu'ils

mme
Selon

donnent une version toute diffrente:

159
eux
c'est

Tu

prenais la tente de Melecli et l'toile de

ton dieu Eaiphan, les images que tu leur as fait/' Cette


diffrence s'explique aisment par le

mot Hbreu , au
nous
cite le

lieu

de

Kyun

ils lisaient

Eiun.

M.
un

Seyffart

nom

de Rplian qu'il trouva dans

tableau plantaire Kopto-

Arabe,

nom pour
lexiques
le

lequel le

texte

Arabe donne Saturne.


le

Dans

les

Arabes nous trouvons


de Saturne.
les

mot Keiwan
donnrent

comme
Saturne
conserv
toujours

nom

Persien

Les Sabens aussi

rendirent
le

honneur

au Kyun;

rabbins

nom
en

de Kiwan et
roi

c'est aussi ce

nom

qui

s'est

Chyniladan ,

de Babylone.

Typhon

est

reprsent

comme

dieu de Thiver sur les monu-

ments

astronomiques,
le

tandis

que

Saturne fut considr

comme

dieu

du

froid en l'honneur duquel furent cl-

bres en hiver les ftes Romaines appeles les Saturnales.

Kyun
d'o

fut
il

donc

le

nom
le

de la septime plante, Saturne,


le

suit

que
le

septime jour fut

jour de la seprendirent

time plante ,

jour

du Sabbath des peuples qui


Par rapport

hommage aux
au
repos

toiles et par
les
:

consquent un jour consacr

par

Isralites.
^

cela

nous
signe

lisons dans l'Exode

Gardez mes Sabbaths ,

c'est

un

entre

moi

et

vous dans vos ges, afin que vous sachiez

que je

suis le
l'on

Seigneur qui vous sanctifie.

Dieu exige
que
les

donc que

gardera son jour, qui est le

mme

adorateurs des toiles regardrent

comme
,

consacr Saturne.
se prononce ainsi
:

Tacite

qui s'accorde cette opinion

Les

Isralites reposrent le septime jour, ce qui s'explique

de deux manires.

Quelques uns disent que


,

c'tait

cause

que ce jour vit

finir leur souffrance

raison pour laquelle


repos.

chaque septime anne fut consacre

comme anne de

D'autres prtendent que ce fut en l'honneur de Saturne et

160
ceci
n'est pas invraisemblable parce

que

l'origine de

leur

religion, se rattache au
d'o,
il

mont Ida,

d'o, sort ce

peuple et

fut chass en

mme
le

temps que Saturne.


motif est celui-ci.

Mais

il

est

aussi

possible

que

Parmi

les

sept

toiles,

qui

rglent le destin de l'homme, celle de

Saturne possde la puissance souveraine et parcourt la sphre


la plus leve,

d'ailleurs tous les corps clestes sont subor-

donns
lgende

au
de

nombre

sept."

Tacite fait
Saturne.

ici

mention de

la

l'expulsion

de

Son culte Crte

originaire

d'une colonie Phnicienne fut extirp, les habi-

taats se retirrent vers le littoral de la Palestine, gardrent


le culte

de Saturne-Melecb et furent considrs par Tacite


les

comme
justesse

anctres

des

juifs.

Le motif

des

hommages

rendus Saturne est donn par Tacite avec beaucoup de


:

I1

tait

Ftoile

principale

dans

l'Astrologie

parce qu'il parcourait la sphre la plus leve ou la plus


lointaine."
ISFous

venons d'examiner

les diffrents

lments de

reli-

gion en Isral et nous y avons trouv plusieurs traces du


culte

gypto-Phnicien , tantt s'accordant avec celui des

Phniciens,
de
couleur

comme
le

le culte

de Melech et d'Adar, tantt

gyptienne plus ou moins prononce.


Jhovisme,
se

Kous

avons

vu

montrer

comme

la raction

de

la

religion

Phnicienne

et s'accorder

dans beaucoup

d'endroits, avec les doctrines qui eurent cours en Egypte,

d'o
et
il

il

resuite qu'il se dclare contre le culte de

Melech

qu'il

considre

Set-Typhon de la

mme

manire dont

fut visag dans la valle

du

Kil.

V.

L'IMAGE.

11

QUATRIME PARTIE.

L' I

m a g e.

J-sr^'a.i

La forme
parait

sous laquelle la divinit fut reprsente jadis,


t
celle

avoir

d'une simple pierre.

Tantt Ton

regardait

cette

pierre

comme

l'image

de

Dieu^ tantt

comme
tous

le gardien

ou

le dpositaire

d'une puissance divine


culte

quelconque.
les

Nous retrouvons
de

ce

de

pierres chez

peuples

l'antiquit

et

mme

de

nos jours

encore cliez les populations qui se trouvent dans l'enfance

de leur dveloppement. Tantt on levait des pierres prs


desquelles
l'on
fit

on prtait

serment ou

fesait

un voeu,

tantt

un

pacte en mmoire duquel on levait une pierre

ou monument. Soit que Ton s'engagea ne jamais franchir


cette

pierre

ou borne avec
soit

des

troupeaux ou avec des


la divinit

hommes arms,
prendre
pierres

que l'on invoqua

pour

la

tmoin
guise

du voeu que
de
bornes

l'on

prononait.
votives

Ces
furent

en

ou

pierres

164
nombreuses
dans
l'antiquit.

Outre

celles-ci

on
,

rendit

hommage
sjours

une

troisime catgorie de pierres

spcialesignifie

ment connues
furent

sous le

nom
et

de Bthyles, mot qui

de dieu.
ainsi

Sai?.cliuniatlion

prtend que ces pierres


parce
qu'elles taient

nommes

adores

regardes

commes

des toiles tombes. Examinons

un peu

de plus prs ce culte des pierres de l'antiquit.

:L--'t^SL9(9''^^->J>

I-

LE

CULTE DES PIERRES.

En commenant
trouvons
qu^ils
qu'ils

avec le culte des peuples du

Nord nous
Thor

ont conserv leur culte de Bthyles dans

rhonneur

ct

rehdent au marteau de Thor.


sur

assis

de

Wodan

un

sige moins lev est le plus


il

vigoureux des dieux et des hommes^

a le front ridelle
Il tient

regard sombre, la barbe et les cheveux roux.


son poignet formidable la foudre
appellent
matrielle,
rieux.

dans

que

les

peuples du

Nord

Mjolner.

est

le

protecteur

de

la force

celui qui encourage le travail et le zle labo-

commande

l'air

et

les

nuages

qui tremblent

sous son vol imptueux.

Lorsqu'il parcourt l'espace dans


voler

son

char

et sort

qu''il

fait

son

attelage de boucs, le
et

tonnerre

des

roues

foudroyantes

roule

coups

formidables

qui

rsonnent
il

dans

le

ciel

et sur la terre.
d'oii sort la

De

son

marteau

fend 'les nuages amasss

foudre
terre

de tous cts et ses blemnites qu'il lance vers la

en rayons flamboyants, pntrent dans


,

le sol

une

profondeur de sept pieds


leur

mais lorsqu'ils rencontrent dans


ils

vol
ils

un homme

ou quelque animal,

les
ils

tuent et

quand
chent

frappent quelque arbre ou maison


les

les dess-

ou

brlent.

Ce

qu'il touche de son


c'est

marteau

devient
nuptiale

fertile

et prospre,

pourquoi la bndiction

se

fait

par l'attouchement d'un marteau et que

166

Ton

fait le

signe du marteau sur le pain et sur d^ autres


quelles

choses

afin

soient

nourrisantes

et avantageuses.

La joubarbe dtruit l'action mortelle de Nous retrouvons donc ici les restes
aux bornes nous remarquons
d^autres peuples y attacbaient.
la

ses blemnites,

des Bthyles ou

culte des sjours de dieu et dans le respect qu'ils portent

mme

signification

que

Quand nous
nous
trouvons

faisons

des

rediercbes chez les Eomains


:

que Tacite nous communique


temple de
la

'

Titus
jouit

dsirait visiter le

Vnus de Papbos, qui

d^une graude considration chez

les habitants et les trangers.

L'image de la desse n'a pas

la

forme humaine. La partie

infrieure est ronde et large et la statue allant en diminuant

se termine en pic.''

Cette statue de la desse de Paphos

parait tre une semblable

image de

dieu,

un

reste

du

culte

des Btliyles.

C'tait ces pierres, bornes ou sjours de


sacrifiait

dieu que l'on faisait des voeux,


l'on avait la

de Thuile et que,
^

coutume de
les^

prier.

Arnobius
en

dit

que ce fut

une usance chez


quand
il

Romains

et il

fait ressortir la fo lie

attaque leur religion.

Il

demande avec mpris:

Croit-on quand je vois une pierre consacre, frotte d'huile


grasse, que je Tadorerais

comme
chose

si

elle cachait

une puis-

sance quelconque et que je lui adresserais la parole ou que


je

demanderais

quelque

une masse informe qui


flix
,

ne

s'aperoit de rien."

Minucius
son

l'un des apologistes

du Christianisme,
Octavius ,
*

dans
:

discours

entre Caecilius et

dmontre

qu'il ne convient nullement qu'im


il

homme comme

Octave laisse son frre Marc, avec qui


,

converse journellement

dans une erreur et dans un aveugle-

ment semblable,
des

qu'il

permet

qu'il

rende

hommage

pierres ointes, couromies et pourvues d'inscriptions."

, ,

167

La preuve que
c'est

cette habitude tait gnralement

rpandue

que Lucianus raconte d'un certain Rutilianus ce qui


:

suit

"

I1

tait

un homme honnte
ou couronne

et

pieux , toujours

aspirant aux choses qui ont rapport aux dieux.

A la

vue

d'une

pierre
il

ointe

il

se

mit genoux et

quand

s'tait

prostern,

il restait

long temps en prire


:

demandant toute bonne chose."


avait

Voil donc le culte

l'on

des pierres des

de

la

forme de bornes prs desquelles


lesquelles

on
et

fit

voeux,

sur

on rpandit de

l'huile

que
en
le

l'on orna

de couronnes.

On

se prosterna devant

elles

les adorant.

Cela continua jusqu'aprs le temps

que

Christianisme apparut sur la terre.

Pline connut

un semblable

culte chez les Perses et les


il

Parthes
rendent

et

parlant d'une espce de mtores

dit:

Ils
la

aussi

hommage
cette

TAstroit
a

'

et prtendent

que

renomme de

pierre

t clbre par Zoroastre.


l'oeil

Sudines rapporte que l'Astrobulus ressemble


poisson et qu'il rend

d'un

un

clat blanc.

Sotacus
des
noirs

cite

encore
des

deux

autres

espces de mtores

et

rouges',

qui ressemblent des haches.

On
des

se sert de ceux qui sont ronds et noirs


villes

pour assiger

et

des
et

flottes;

on

les appelle Btulos.

Ceux

qui
dits.

sont

ronds
les

oblongs sont les mtores proprement


des

Selon

mages
oii la

Parthes

on ne

les trouvait

qu'

aux endroits

foudre tait tombe."

D'aprs Pline le culte des Bthyles est donc particulier

aux

Perses

et

aux Parthes

tandis

que

les

Eomains

quoique
raient

leur adoration s'adressa aux

mmes

objets, igno-

l'origine

de ce culte des pierres*

Les Priapes ou

bornes de ceux-ci se rattachent ce culte et on les trouve


plus
tard

orns

d'images humaines

ou bien avec une

simple tte d'homme.

168

On

trouve

la

mme

chose chez les Grecs

Pausarias

rapporte que les Grecs avant d'avoir des images de dieux,


adoraient
des
pierres

blanches.

'^

Delphi se trouvait,
qui
tait

comme nous
probablement
en

savons,
la

une pierre triangulaire


ancienne

plus
le

image

de la

divinit et

mme

temps

premier oracle qui fut tabli se troudivines appartiennent

vait l.

cette catgorie d'images

aussi les

Herms, poteaux de
C'est

pierre surmonts d'une tte

d'homme.
mention
des

^Thophraste

en

particulier
:

qui

fait

du

culte des Bthyles en disant


ointes
et
,

qu'il y avait
,

pierres

places dans les carrefours

que l'on
de se

frottait

d'huile

que

l'on

adorait

genoux

aiin

prserver

contre le malheur."
culte

Le mme
Indous.

nous
ont

est

rapport des Perses et des


jusqu'

Les

Perses
des

conserv

nos

jours la

coutume
voyages
arrive

d'lever

pierres lorsqu'ils

entreprennent des

ou

des plerinages, afin de s'assurer une bonne


^

ou un bon retour.
^^

Les Indous avaient


Il

les

mmes
l'on

habitudes selon Rhode.


encore
appelle

s'exprime
culte

ainsi

I1 faut

que
les

nous

citions

Te

des

pierres

que

Salagrammes,

que l'on trouve en un certain

endroit de Gandaci (Ganduk) rivire

du Npal."

Nous avons
aurait
t

dj parl

du mythe

selon lequel

Wischnu

mtamorphos en ce Salagram, par une conju-

ration de Sri; ce sont des pierres noires, de forme ronde


et

perfores

par des vers, ou selon l'opinion des Indous,


sous
se
la

par

Wischnu

forme

d'un

ver.

Aux

bords du_
,

fleuve

Nermada

trouvent des pierres

semblabes

que

l'on adore

commef des emblmes de Siwa

et qu'on appelle

Banling."

Le

culte

du Kaaba ou de

la pierre noire est le culte

169
principal

des

Arabes

quoiqu'ils

rendent

hommage
:

d'autres pierres,'

Eland

dit aii sujet de ce culte


la

^^

Les
;

Arabes gardent dans leur temple


d'abord la pierre noire ^

Mecque trois

pierres

dont on rapporte que Gabriel,

du

temps
qui

de

la

cration, descendit une pierre trs blanche


s'est

cependant
Il

noircie plus

tard par les pchs des

mortels."
origine

est
le

probable

que cette lgende a pris son


observait lorsque le
ciel.

dans

phnomne que Ton

Kaaba, un mtore d'une grandeur norme, tomba du


,,Les

Arabes

embrassent cette pierre lorsqu'ils font leurs

processions

religieuses.

Puis

la pierre
fils

blanche, que l'on

prtend tre le
la

tombeau d^Ismal

d'Abraham

et enfin

pierre qui porte


cite

Tempreinte du pied d'Abraham." Poi^

cock en
il

encore d'autres,
les

Il dit: ,,outre le

Kaaba

encore

images

de

Hobal,

celles

d^Asaf et

de Nayela.

Asf reut des hommages sous la forme d'un


sous celle d'une

homme, Nayela
ces

femme, mais parce que


lubricit

deux personnages

se livrrent la
les

dans

le

voisinage

du Kaaba , Dieu

changea en pierres que


des dieux.''

les

Karuschites regardrent
endroit*^
il

comme

un

autre

prtend que le Kaaba et sept autres pierres

furent les lieux sacrs les plus anciens des Arabes. D^autres

soutiennent

qu'il

tait

anciennement consacr Saturne,

avec sept autres pierres qui reprsentaient les sept plantes."

On ne

peut pas mconnatre l'analogie qui existe entre le


et la

mythe du Kaaba

lgende Grecque. Priscianus^* s^exC^est une

prime au sujet du Baitylos en ces termes:


pierre que l'on appelle Abdir,

Abadir ou Abaddir. Abadir


c'tait

cependant est le
le

nom
les

d'un dieu et l'on croit que

nom
,

de la pierre que Saturne avala la place de


et

Jupiter

que

Grecs appellent Baitulos."

Ce sont

170
donc ces pierres qui reprsentent des dieux
ques
et selon quel-

uns Saturne
passant,
et

et les

Sept plantes.
le

En
culte

aux Phniciens nous apercevons

mme

ce

que nous y trouvons s'accorde aussi avec ce


cette

que nous remarquions en


trionale

matire la cte septendit

de
(le

Fxifrique.
ciel)

Sanchuniathon

que

le

dieu

TJranus

est l'inventeur des pierres

animes, que
^'
:

l'on appelle Bthyles;" et Photius nous en rapporte ceci

0n
situe

dit

qu'Asclpiades arriva Hliopolis la Syrienne,


le

dans

Libanon

et

qu'il
il

vit plusieurs

de ces

Bthyles

ou

Bthylies

dont

raconte mille merveilles

dignes

du langage d'un impie.

Lui-mme,

les

vit encore

plus tard et Isidore aussi."

Ailleurs Photius dit encore:


le Baitulos s'avancer

L'on
l'air

vit,

d'aprs les rcits,

dans

et

ensuite se

cacher dans les habits d'un prtre' ou


ses mains.

bien
le

celui-ci le

tenait dans

Celui qui servit

Baitylos s'appelait Eusbe, qui raconte l'avoir reu de

la

manire

suivante.

Tout

d'un

coup

et sans qu'il

s'y

attendit le Baitylos s'gara vers minuit de la route qui

mne

la

ville

d'Emisy

et

se

heurta contre cette montagne.

se

trouvait

un temple d'Athn depuis long temps

clbre.

Le
la

Baitylos s'avana avec grande vitesse vers le

pied de

montagne

et

en descendant

il

fut arrt

dans

sa course. Il vit

une sphre
se

lumineuse qui s'y dtachait et


prs de la sphre, mais
Il

un

lion

formidable

trouvait

celui-l devint tout

de suite invisible.
il

marchait sur
c'tait

la

sphre quand
Baitylos.
Il
il

le

feu fut teint et

comprit que

un

le

ramassa
il

et

l'interrogea

pour

savoir de

quel

dieu

venait et

reut pour rponse qu'il venait

du puissant (yevpaiou).

Les Hliopolitains rendent homils

mage au

puissant

et

ont

rig

en l'honneur de ce

171
dieu
la

la statue
cliez

d'un lion.
lui
et
fit

transporta cette

mme

nuit

pierre

pour cela un chemin de 1200

stades, d'aprs ce qu^il raconte, sans s'arrter

un moment.

Eusbe

n'tait

pas
le

maitre
furent

des

mouvements du Baitulos
il

comme
pria
et

d'autres

de semblabes pierres, mais


les

supplia

en

coutant

cliants

d'oracle.

Ces

contes

et

encore
faits

d'autres
vritables

sottises sont rapports

par lui

comme

des

Il dcrit la

forme du Baitulos ainsi:

la spbre est trs

blanche et son diamtre est d'un spithame (empan). Mais


tantt
il

est plus

grand
Il

et tantt plus petit et parfois il

devient

pourpre.

nous

montra

des caractres gravs

dans la pierre et peints de la couleur qu'on appelle tiggabarinos.

Au moyen
le

de

cette pierre
Il

il

consultait l'oracle

pour

quiconque

dsirait.

en sortait un son
l'explication.

comme
Aprs

un doux murmure, dont Eusbe donna


avoir

racont ces

contes bizarres le drle parle encore de

mille autres choses

qui
croyais

dpassent

l'intelligence

au sujet
fut

du

Baitulos.

Je

que
et

l'oracle

du

Baitulos

quelque chos& de divin

Isidore le considrait
lui

comme
mouve-

dmoniaque.

C'est

un dmon qui

donne

le

ment.
de

Ce n'en

est pas

un qui appartient

la catgorie

dmons qui sont nuisibles, non plus

celle" dont les

dmons sont trop attachs


les

la matire, ni

celle dont

dmons

sont

censs

avoir des formes immatrielles,


celle

mais non plus aussi


celui

des

dmons purs.
il

D'aprs

qui raconte
qui

ces choses

mchantes

appartient aux
,

dmons

rsident dans les autres Bthyles


p.
ex.

consacrs

un dieu quelconque

au

dieu Kronos, Zeus,

Helios etc."

Nous

retrouvons

aussi en

Egypte

le

fond de ce culte.

17a
Il est possible

que

les plus anciennes formes sous lesquelles

ou adora

et

reprsenta la divinit, furent les oblisques.


JQ se

Nous
le

reviendrons plus loin sur cela.

peut que dans


,

culte

de Set se cache un culte de Btbyles


l'affirmer ?

mais qui

oserait

Le nom de

Set est presque toujours

accompagn d'une pierre parce qu' une pierre en langue


Egyptienne
tantt crit
signifie
Set.

Nous trouvons
''^

le

nom du
Suti,

dieu

comme

Set

Sti tantt

comme

Sut ou

Sutech, bien qu'il est trs incertain que ce dernier noni


doit tre lu ainsi.

Le nom du dieu Sutecb,

(s'il

nous

est

permis de
signes

le lire ainsi)

est toujours crit avec les

mmes

que

Set.

^'

les

mmes prnoms
^o

""^

mais on

ne

le

trouve que trs rarement" crit de cette manire.


:

M.

Devria crivit Mr. de Rouge


distinction

Je ne puis pas
^^

admettre la

que vous semblez tablir

entre

les signes biroglypbiques pour exprimer les noms de Set

et

de

Sutech

-^

le

dernier tant crit dans le trait de

Eamses II avec
signe de
Set
et
Set.*'

le prince des

Hthiens , Sutech

^^

avec le

Dans

les

papyrus on trouve
les

les signes

de

de

Sutech employs

uns pour

les

autres.

Le

signe de St ,

comme
n.

figure d'un animal couch, se trouve

dans

le

papyrus
^*

343 Leyde, toujours sans signes


n".

phontiques ;
et
le
Sfcu

dans le

344 son nom ne


la

parait pas

^^

dans
n.

le n.

3i5 nous trouvons

343 exept une


^^

seule fois avec le


le n.

mme chose que dans nom phontique


^'''

ou Sut.
et

Dans
.

346

il

parait sans signes phon-

tiques

toujours
il

comme Fanimal
se

Set couch.
n'.

De

la
et

mme
349;'^
et

manire
le
n.

trouve

dans les

347, 348
le n.

350 n'a pas de noms de Set,


plus;
le
n.

351

352

non

353

montre
assise)

un amulette
si

pourvu

de figures de Set

(la figure

c'est lui et

173
non Anubis
ne
le

et sans signes

phontiques; les n". 354


n.

359
nous

possdent pas. ~Dans le papyrus

360,

o.

trouvons
des

Sutech

occupant
son

la

place de Set dans la srie


est crit

dieux principaux,

nom

entirement en

signes

phontiques avec Timage assise de Set


^^

comme

d-

terminatif;

les

n".

361

371

ne

le

contiennent pas.

Dans

le

no.

384

Timage de Set

est reproduite par

une

forme particulire.
seule
fois

En

rsumant nous ne trouvons qu'une


fois le

le

nom
le

de Suteeh et qu'une seule


son phontique de Sut.

nom
lit
'"

design

avec

M. Brugsch

dans le fragment du papyrus Sallier le

nom

de Suteeh

mais
pas

les signes qui produisent le

nom
assise

phontique ne sont

reconnaissables.

Dans

le

papyrus Harris se trouve

plusieurs reprises

Fimage de Set
fois des
ici

ou couche, mais
^'

on n'y voit que deux,

hiroglyphes phontiques.

Nous trouvons donc


trouva

la

mme

chose que

M. Devria

dans

l'iriscription

de Ramss II savoir, la preuve


et

que

les

signes

de

Set

de Suteeh ne diffrent

plaint.

Comme
s'est

dtermination
tantt

des

noms nous trouvons que Ton


de la figure

servi

de

la figure assise tantt

couche.

Dans

le

papyrus Harris, Suteeh parait

comme

une des dnominations de Set,*^ de


tion de

mme

dans Tinscrip-

Eamses.
porte

'^

Dans

le

papyrus du Muse Brittannique" le dieu

que

il

le

mme prnom
le
*^

d'Ombos

^*
:

Sutech-aa-peh-ti ou Sutech-aa-peh-ti-si-nut (Suteeh le grand


vigilant

ou Suteeh

grand

vigilant

fils

de Nut), de
oii

mme En

sur le colosse

de Eamses Berlin

nous lisons

Sutch-nuter-aa-neb-pet (Suteeh gTand dieu Seigneur


effet

du

ciel).
;

nous ne trouvons aucune diffrence dans

les cultes

reste

donc examiner comment ce


qu'il faut lire

M. Osburn '* prtend

nom doit tre expliqu. le nom sans les lettres

174

Ch

et

que l'hiroglyphe n'est qu'une dgnration du signe

ordinaire de la pierre.

Ce

serait

donc une pierre ronde,


carre.

dont on se
est ainsi, le

servait

au lieu d'une pierre

Si cela

nom
le le

doit tre lu toujours Set et

non Sutech,
que

mais

dans
soit

cas

contraire

il

n'est pas impossible

Sutech
avaient

nom du
et

dieu

que

les tribus trangres

apport

qui fat confondu avec Set, point de


adhrents.

vue

qui

compte plusieurs
partisan

M. Lepsius

s'en

dclare

dans son Abhandlung der Koniglichen


^"^

Acadmie zu Berlin "

n
en

n'est

pas permis que l'on se serve de ce

nom pour
explile repr-

driver

un

culte de Bthyles.

L'on cherche

quer cette
sentant

dtermination
dieu

de Set, la pierre, en
la force matrielle.

comme

de

Est-ce une

explication

valable ?

nous semble qu'une explication

emprunte un culte de Bthyles qui fat rpandu jadis,


ait

autant

de valeur, mais quoiqu'il en

soit,

nous avons

jug,
laisser

en traitant

du

culte des Bthyles, ne pas devoir

passer sous silence la pierre, le signe dterminatif


Set.

du dieu

Nous trouvons donc


qui
habitrent
contact

ce culte chez les diffrentes tribus

dans

le

voisinage d'Isral ou
nation.

qui furent

en

avec

cette

L'on

en

peut dcouvrir

aussi les traces en Isral

mme. Nous trouvons rapport de un songe pendant


il

Jacob
se
et

que quand

il

eut quitt la maison paternelle pour


il

rendre

chez Laban,
il

eut

la

nuit

qu' son rveil

prit la pierre dont

avait fait

son

chevet et la dressa
sur
fit

comme monument
il

et il versa

de l'huile

le

sommet.

Et

appela ce lieu-l Beth-el.


si

Et
s'il

il

un voeu en
le

disant:

Dieu

est avec
fais
,;

moi

et

me

garde pendant

voyage que je

s'il

me donne du

175
pain

manger

et

des

habits

pour

me

vtir

et

si

je

retourne

la maison de

mon

pre, le Seigneur

me

sera

dieu et cette pierre que


sera
la

j^ai

dresse

comme un monument
^

une

maison de dieu

et je te donnerai certainement

dme de tout ce que tu

me

donneras,"

La mme
un monu-

histoire

quoique moins dtaille

est raconte

dans un cha-

pitre suivant.

Nous y
fit

lisons

Et Jacob

dressa

ment au
pierres

lieu
il

o dieu lui avait parl,


dessus

un monument de
et

et

une aspersion
le lieu

y rpandit de

rhuile.

Et Jacob appela
'^

ou dieu
ici

lui avait parl,

Beth-el."

Nous trouvons donc


les

la

mme coutume
L'on dressa

que chez

autres

serviteurs de Bthyles.
sacrifia,

une pierre votive, on y


l'appela

y rpandit de l'huile et

maison

de

dieu,

tout

peuples dont nous avons parl.

comme Nous

firent les

autres

lisons

encore

de

Josu
de
la

*o

qu'il
et

crivit

l'alliance avec le

peuple au livre
et l'leva l

loi

qu'il

prit

une grande pierre

sous

le

chne qui

tait prs

du

sanctuaire

du Seigneur.

Et

il

dit: Yoici, cette pierre nous servira de tmoignage,

car elle a

entendu toutes
oui
il

les paroles

que

le

Seigneur nous
afin

dites

servira de

tmoignage contre vous ,


dieu,"

que

vous

ne

mentiez contre

Ce

lieu

fut
*^

en
et

honneur encore plus tard, car Abimlech y fut lu


proclam
roi.

Le
avec

culte
le

des

pierres

oblongues
et

a beaucoup d'afBnit

culte

prcdent

occupe

lev de l'chelle des religions.


les

fut trs
les

mme un degr plus commun parmi


Romains nous
trou-

peuples de l'antiquit.

Chez

vons les Priapes , chez les Grecs les Herms , les colonnes
d'Hercule
les

et

de Dionysos, de Thaauth,

Les Phniciens connaissaient


les

colonnes

Egyptiens

celles

de Thoth

176
et
les

oblisques

les
*^ les'

Hbreux

les

colonnes

de

Seth.

Selon Philostrate,
sentes

colonnes d'Hercule taient reprCelles qui se trou-

sous la forme d'une flamme.

vaient dans le temple Cadix taient de la hauteur d'un

mtre. Sanchuniathon fait mention de colonnes qui furent


places
sujet
:

dans

le

temple

d'Hercule Tyr.

*'

Il dit

ce

Usov

le frre de

Hypsuranios un chasseur violent

qui se vtait avec des peaux de btes fauves, a bti deux


colonnes dans le temple de Tyr en l'honneur de Hypsuranios ; l'une est consacre au feu , l'autre l'esprit et a ador.
il les

Quand

les

deux
en
.

frres furent morts, leurs des-

cendants
adorrent

consacrrent
les

leur

honneur

des

btons

ils

deux

colonnes

et clbrrent des ftes an-

nuelles." Hrodote admira dans le temple d'Hercule Tyrien


la

grande colonne de ce dieu.

**

Nous trouvons

aussi ce

culte des colonnes en Egypte.


qu'il tudia l'histoire

Chez Manethoos nous lisons

de sa patrie dans les inscriptions qui

se trouvaient sur les colonnes de

Thoth , dans

le pays Siria-

dique

*'
;

ces colounes sont attribues Seth par Josphe.*^

Il est probable
sait

que Manethoos en citant ces colonnes,

fai-

allusion

aux inscriptions

qu'il trouva sur des oblis-

ques ou sur des pierres semblables.


croit

Josphe cependant
les

que

les

colonnes

de

Seth furent riges pour

observations astronomiques.
attribues

Des colonnes semblables sont


et

No, Dionyse
:

Osiris.

Les vers suivants

en font mention

Non Non
De

loiu des

monts Emodiens. sur

les frontires

de l'Inde,

S'lvent quelques colonnes, ce sont celles de Dionyse.

de celui de Thbes

celui qn'on adore en

Egypte,
*''

le

sol

il

planta la vigne.

De No ou

bien d'Osiris.

177
Selon l'auteur des livres des Eois
les

les

Hamanim

taient

images de Baal-Haman,
sur
l'autel

les

symboles du feu, qui se


*^

trouvaient
trs

de Baal.

Ce

culte de Baal fut


*'

rpandu

sur la cte septentrionale de ^Afrique


Isral.

et

aussi

parmi l^ancien
se

Les principales traces qui en

restent

trouvent chez les Isralites dans les


ornrent

noms des
:

colonnes

qui
qui

Tentre

du temple
et

de Salomon
qui

Boaz,
fixer,

donne

le

mouvement
de

Jachin

fait

sont les
rapport

noms
avec
racine.

qu'elles portaient.
le

La colonne Jachin
et ces

du

culte

Kyun

deux mots

ont la
radical

mme
Koen,

Kyun
fixer.

signifie colonne et drive

du

lever,

Jachin

est

la forme hiphil

du mme

radical et signifie, faire fixer.

Ce nom de Jachin continua


et fut

vivre dans la tradition

regard plus tard


tel
il

comme
le

le

nom

d'un malin

esprit.

Comme
le

parait
le

dans

livre de

No,
,

"

oli

nous

voyons

comme
que

premier des esprits malitis

le

sducteur

des

hommes.

nification

Le nom Kyun et
lever

de Seth en Hbreu a la

mme

sig-

veut dire colonne, driv du radical


il

Soeth,

fixer,

et

n'est pas impossible

que nous
ancienne

retrouvions dans la drivation de ce

mot ,

la plus

image de

la divinit.
,

En rsumant
les exista.
le

nous voyons que partout

le culte des

Bthy-

Le motif de

ce culte se trouve peat-tre dans

nom que

Sanchuniathon donne aux Bthyles, savoir,

celui de pierre anime.


soit

Quand la foudre tombait quelque part,


dans une habitation , on trouvait que

dans la terre

soit

cet endroit tait chaud.

La

foudre venait
des dieux

selon l'opinion

des

anciens,

immdiatement
oii

La

pierre

que

l'on trouvait l'endroit

la foudre tait

tombe fut trouve

chaude

et c'est

pourquoi l'on regarda cette pierre

comme

la

178
saisie

par l'esprit de la divinit , c'tait une pierre anime. "


culte des mtores

Le
ou

que nous retrouvons dans

le

Kaaba,
origine.

la pierre noire de la

Mecque ,

tait

de la

mme

II.

LA FORME PHNICIENNE DES PATQUES.

Une
nique

des
c'est

formes sous laquelle se montre FEtre Typhola

forme

Phnicienne
les

des

Patques.
et les

C'est

une figure humaine avec


contrefaites.

bras tordus

jambes

De

la

mme
celle

manire furent reprsents en

Phnicie les Kabires ou dieux des navires.

L'image

resles

semble
Grecs

beaucoup
appellent
il

de Pbta de l'Egypte, que

Hpliaestus.

Lorsque Cambyses vint en


le rapporte

Egypte

commit beaucoup de cruauts comme


^

Hrodote.

I1

entra dans le temple d'Hphaestus et se


car la figure d'Hphaestus

moqua grossirement de son image,


lent

ressemble beaucoup aux statues que les Phniciens appel-

Patques

et

dont

ils

ornent

les

proues

de

leurs

navires.
dcrirai
:

Pour
ils

ceux

qui n'ont pas vu les dieux, je les


Il

ressemblent nos Pygmes.


des

entra aussi
seuls ont la

dans

le

temple

Kabires o
il

les prtres

permission
celles-ci

d'entrer et

brla et insulta les statues, car

ressemblent
,

aussi

aux images d'Hphaestus."


,

Ces
celles
les

statues

dont

parle

Hrodote

furent probablement

d'un temple de Typhon ou du Mars gyptien.


'

Sur

monnaies de l'He de Cossura


de
Kabires.

se trouvent de semblables

images
appelle

Les statuettes de ces dieux qu'on

Elilinl

ou Teraphim, servaient ce qu'il semble

179
au
service
et

de TOracle.
en

'

Servius

en rapporte
processions

qii'
o.

en

Egypte
portait
d'elles

Carthage

on

fit

des

Ton

des

statuettes
et

sur des brancards.

Elles se lvent

mmes
d'une
le
.

prononcent l'oracle/'

Un

semblable oracle
*

se trouvait

dans le temple d'Hercule Tyr.


pierre
sige

Pline, en
fait

parlant

nomm

Eusebes, dit: qu'on

avec

elle

de l'Hercule de Tyr duquel les dieux

se lvent aisment."

Cette

forme

des

Patques

donne aux statues


Egypte.
sert

Typhoniques

que nous

trouvons

en
se

INous

le

trouvons aux statuettes


nates
,

dont

on

comme de

p-

d'ornements
plusieurs

ou d'amulettes.
exemplaires

Le muse de Leyde
ces
,

possde

de

trois

catgories.

Comme
combats

nous
des

l'avons

dit plus haut

Set fut le dieu des

Egyptiens
fait

mais

il

changea

plus tard

en

Typhon, ce qui

que Fon

s'est

servi aussi de la statue

de Typhon, pour le dieu de la guerre.


son
explication

des

monuments ,

M. Leemans, dans La s'exprime ainsi "


:

difformit de son corps le mit en rapport avec


la

Phta; par
il

peau de

lion

qui
Il

couvre la partie postrieure


s'appelle
Il a

res-

semble

Hercule.

alors

en signes hiroil

glyhiques
qu'il

Djem ou Gom.
trouvent
tiennent

un

bras mobile et

parait

a eu une lance dans la main.


se

Des

statuettes semet

blables

dans

le

muse Brittannique

au

Louvre.

Us

un

bouclier

devant leur corps et


tte.
'

brandissent

un

glaive
le

au-dessus

de leur

Pourvu
guerrier

de ces accessoires on

considre comme un dieu


selon

que

les

gyptiens appellent Onueris,


'

un papyrus

Grec

du muse de Leyde.
aussi

Ce mme document nous

apprend

qu'Onueris

avait

un temple dans

la ville

de Sbennytus, la capitale du nme-Sebennytique."

est

180
reprsent

tantt
tantt

comme

pnate, debout sur une fleur de


le

Lotus ,

en bas-relief sur
^

pied d'un fauteuil en

face d'un Asiate garott.

La

tte

de Typhon se trouve
d'un
des
sceptre de roi^"

comme ornement,
ou

tantt
^'
,

en haut
sur

d\m

tendard

tantt

Scarabes

*^

aux

colliers,'^
pareilles

ou sur des amulettes.^*


trouvent
aussi

Des reprsentations
morts sur
^'

se

dans

le livre des

les vignettes.

Au

sujet de la vignette

du
:

chapitre 164,

M. de Roug

fait l'observation

suivante
,

Une

figure de

desse tendant deux grandes ailes

sa tte est couronne

da double diadme , deux


et

ttes

de vautour sortent droite


elle et derrire elle

gaucbe
deux

de

son

cou.

Devant

sont

figures

de

Pygmes monstrueux portant


levs.
Ils ont

le

fouet sacr sur leurs bras

double visage,

une

tte

humaine

et

une

tte d'pervier.

Leur

coiffure

est le disque et les

deus plumes droites, ornement ordinaire

du diadme d'Ammonv

Le

texte donne

une description

complte de ces trois figures."

M. Ghabas, dans son papyrus Harris,


formes de nains
le

appelle ces deux

Nemma
sur la

et

dit

'"^
:

La
la

description que

donne

Rituel

vignette

du

chapitre s'applique
suite

uniquement
texte

l'attitude

du Nemma;
cette

de notre

montre,

que sous

forme disgracieuse se cache

Tune des formes


du
livre

d'Osiris."

Il parait

donc que ce chapitre

des

morts ne donne pas la forme de Patques

pour Typhon,

M.

De Roug
cuite

appelle

cette

forme

de Typhon, Bes.

TJne terre
bras

de basse poque le reprsente dans les


traits

d'une mre dont les


peut
rapporter
ces
il

indiquent la

mme

race.

On

varits

deux

caractres prin-

cipaux.

Dans Tun

parat

comme un

dieu guerrier.

181

Un
la
coiff

petit

bronze de la collection nous le montre sous


guerrier

forme

d'un

de

proportions ordinaires, mais

de la mitre pointue de la Haute-Egypte.


lui
est

Le nom

de

Bes

appliqu

sur des bas-reliefs de la ^ basse

poque.
anciens,
antiquit.
se

Ses reprsentations sont rares sur les


elles

monuments
trs

existent

nanmoins depuis ime


caractre

baute

Le second

du dieu

le

montre comme

plaisant

la danse et au jeu des instruments.

Dans

son premier caractre on le trouve figur dans le rituel


funraire

du

cbapitre

145 comme gardien du vingtime

pylne; c'est sans doute au contraire son second caractre qu'il faut rapporter

Tusage que l'on avait de placer sa


et surtout sur les objets destins

figure

sur

les

cbevts

la

toilette

des

femmes.

Son aspect gnral


les

lui

donne

une analogie frappante avec


pagnent
les

personnages qui accom-

taureaux tte humaine dans les monuments

Assyriens.

Une

des

lgendes

de

Bes

le

fait

venir

du

Ta-neter, pays d'Asie, situ probablement vers le nord de


l'Arabie.

Son caractre belliqueux


les centaures

et

son

got pour la

musique rappellent

de la Grce.'^
sous
la

Passons maintenant l'image

forme animale.

ni.

L'HIPPOPOTAME.
Comme
sous
la le

dieu

parmi

les

toiles et

comme

dieu de

l'hmisphre

de

l'hiver,

Typhon

est toujours reprsent

forme d'une hippopotame femelle dresse sur ses


Plutarque
^

pattes de derrire.

prtend qu'une des pouses

18S
de Typhon
s^appelait Thueris

et

c'est

pourquoi quelques

uns donnent ce
sous laquelle

nom

la femelle de l'hippopotame, forme


est reprsent

Typhon

parmi

les constellations.

Les

reprsentations

astronomiques

montrent

toujours
le

ce

Typhon-Thueris.

Il est possible

cependant que

nom

de

Schepo fut
fut
ainsi

la

cause que l'Hippopotame des constellations

rattach

au

nom
^ ,

de

Typhon.

"

Nous
*

le

trouvons

comme

pnate
,

forme dont nous possdons quantit


sur les -meubles
*

d^ exemplaires

puis

sur les scarabes ,

en bas-relief,
servit

comme ornement

sur des bagues et on s'en


^

beaucoup comme amulette.

Sa forme a t donne

souvent

aux dmons, ou aux


,

esprits follets dans le livre

des morts
dress
et

tantt nous
ses

l'y

rencontrons

comme hippopotame,

sur

pattes

de derrire, un couteau la main


'

pourvu d'une tte d'homme ,

tantt

comme

hippopo-

tame courant
sa

ou dress sur
^

les

pattes de derrire avec

propre

tte.

Ces

diverses reprsentations suggrent


fut-il considr

la question

pourquoi l'hippopotame

comme
le

animal Typhonique."

M. Lepsius
vraisemblable.
soit

'"

donne pour motif que cet animal tue

pre et pouse la mre, raisonnement qui nous parait peu

se

pourrait

aussi que la reprsentation


cet animal

une

allusion

aux dgts causs par

aux

terreins

ensemencs aux bords du Nil, ou bien qu'il faut


les phases prioles

que nous en cherchions Texplication dans


diques

de

ce

fleuve

et

notamment dans
nuisible.

phases qui

exeraient

une

influence

"

La prsence de

l'hippopotame parmi les reprsentations astronomiques n'a

probablement pas d'autres causes.

Plutarque^' dit: que

l'hippopotame tait consacr Tj^phon et que Ton trouvait

une statue Hermopolis, sur

le dos

de laquelle on vit

183

un corbeau qui
on
tent
fait

se battait avec

un

serpent.

Au

mois Toby

chaque semaine une offrande de gteaux qui por-

l'empreinte

d^m

hippopotame garott;

c'est la fte
:"

de

l'arrive d'Isis

en Egypte son retour de la Phnicie

(en d'autres termes la fte de la fin

du combat avec Typhon.)


de la forme de

Nous possdons
pourceaux,

aussi

des amulettes,

qui ne semblent pas appartenir la catgorie

des animaux Typhoniques, vu que l'inscription qu'ils portent est conue en ces termes
:

Isis la souveraine vivante


l'on a

du monde"
les

'^

d'o

il

suivrait que

voulu reprsenter
Cette supposition

forces

productives

de

la

nature.

acquiert encore plus de probabilit parce que nous poss-

dons une image de pourceau munie d'une grande quantit de mamelles.


'*

L'

R Y X.

Nous
cornes.

connaissons

deux images
est la plus

d*oryx

avec

et

sans
repr-

La

dernire

commune comme

sentation Typhonique.

Parmi

les

images cornues de l'oryx


d'ornement de tte un
bas-relief sur

nous en trouvons une qui


dieu
guerrier

sert

tranger

et

une autre en
le

un

amulette.
se

Ce dieu tranger porte

nom

de Eanpu et

trouve sur les

monuments accompagn d'Anata, Anta


fait la

ou Anitis , dont nous avons


les

connaissance. Toutefois

exemplaires
se

ne

sont pas nombreux.

Dans

le

muse
:

Brittannique

trouve

une

stle trs

remarquable

la

partie suprieure

montre une desse,

le visage

tourn vers

184
le spectateur,
elle est

debout sur un lion qui march.


ciel
,

La
pro-

desse est appele

Kan dame du

nom emprunt

pablement un endroit Asiatique ou Spiaque qui s'appelle


ainsi.

A Amun

gnrateur, qui est sa droite elle donne


le

des fleurs et

Ranpu
les

grand dieu ,

le

Seigneur du

ciel

souverain de tous
elle offre

dieux, qui se trouve sa gauche

une couple de serpents.


trs

Ranpu a une physiono-

mie Syriaque

prononce avec une longe barbe pointue ^

son diadme au lieu d'tre orn d'un uraeus , porte la tte


et le

cou de l'oryx cornu.

Nous voyons donc dans


principaux,

cette

reprsentation
l'autre

deux
et

dieux

l'un de l'Egypte

de l'Asie

dans ce dernier nous voyons un dieu

semblable

Sutech.

Dans

le

muse du Louvre

il

y a

une
qui

stle

avec une reprsentation semblable.


le lion
,

La
,

desse

monte

s'appelle

Atesch ou Sates

encore

un

nom
entre

d'une place forte en Asie.

Ici elle se trouve encore


et offre les

Amun-gnrateur

et

Eanpu

mmes em-

la XYIII"" M. De Rong dynastie. La stle du muse Brittannique peut tre place

blmes.

place ce

monument dans
dynastie.

dans la

mme ou

dans la

XIX""
d'une

Anata prsente

compltement

l'extrieur

desse

Egyptienne ayant

deux plumes d'autruche

et la partie suprieure
ici

du Pschent.

Nous trouvons donc


gre,

un dieu

guerrier d'origine tranla tte d'oryx et

qui
le

porte

comme symbole
^

nous

trouvons

mme

animal sur un amulette qui se trouve

au muse de Leyde.

Nous rencontrons

plusieurs reprises l'oryx sans cornes

comme
niques.

le

symbole de Set ou Typhon ou de dmons Typho-

Leyde

se

trouve une statuette de Horus qui


*

crase l'oryx avec ses pieds ,

c'est le

symbole de Typhon.
fois les

Pans

le

livre

des

morts

nous voyons plusieurs

185
esprits follets avec des ttes d'oryx sans cornes.

Dans

le

magnifique

papyrus

du muse

de

Leyde publi par M.

Leemans nous

trouvons trois

images semblables.

La

dif-

frence que prsentent ces deux documents, c'est que dans


le

livre ttes

des

morts de Turin, ce sont des vignettes avec


diffrentes.

des

un peu

Ce sont des

ttes

de chat,
Surtout
C'est la

de tigre, ou de lion, munies de longues


la

oreilles.

vignette

du chapiire 149

n. est remarquable.
assis sur

figure d'un
et

dmon Typhonique
dans
les

un

sige,

un

arc

des

flches

mains

et

devant lui est plac de derrire.

un cynocphalus debout sur


cela fait l'impression d'une

les pattes

Tout

image de Tancien Set, comme


rouge qu'on a donn

dieu
ce

des

combats; aussi

la couleur

Set rend la ressemblance plus frappante encore.

Dans

papyrus nous rencontrons la


figui'e

mme

tte d'oryx

donne
nous le

la

dans la vignette du chapitre 146

et

trouvons aussi

l'animal pour lequel le rituel de Turin

donne

la

figui'e

de l'ne au chapitre 40.

''

I^ous citons

seulement
le

les vignettes principales car

souvent on trouve

mme

animal rpt, o
le

Nous avons

aussi

une image de

ce genre

nom

de Set se trouve en caractres phoC'est


*

ntiques

au-dessus de la reprsentation.
fait

M. Brugsch
Il remplit

qui

en

mention dans

ses

monuments.

ici la

place de dieu plantaire.

Ainsi nous

voyons

qu'il

n'y a aucun doute que c'est

bien la figure de Set qui se montre sous cette forme.

!'

A N

F.

JN'ous

avons remarqu dj que parmi les animaux qui

186
taient

consacrs Set se trouvait


les

aussi l'ne.

Plutarqiie
les

donna

raisons

pourquoi Tne
et

fut

compt parmi

animaux Typhoniques
diffrentes qui

nous avons

examin

les causes

ont

fait naitre le

culte de cet animal.


s'il

Il

faut

que

nous

recliercliions
la

maintenant

nous

reste

des

images de Set sous


dj
et
cit

forme

d'un

ne.

Nous en

avons

une qui

se

trouvait dans le temple de

Karnac
Set

que M. Lepsius considre comme une image de


cette forme.

sous

Mais nous possdons outre


,

cela

Leyde un papyrus
plus
rcente,

dmotique
contient

d'une

poque historique

qui

une

figure tenant

une lance

dans chaque main ,

elle a la tte

d'un ne et sur la poitrine

on peut
pareille

lire: les lettres

CHS

Seth.

Une

reprsentation

celle-ci

se

trouve

sur

un amulette au mme
sont

muse;

la

elle
^

aussi

a la tte d'un ne et tient une lance

main,

Ces trois

monuments

jusqu^

ici
,

les

seuls

qui nous sont connus de Set sous cette forme


les seuls

ou

du moins

qui montrent cette distinction.

Nous

possdons au contraire une quantit d'images de Set avec


la

tte

d'un animal

qui

nous est parfaitement inconnu.

Terminons nos recherches par quelques remarques au sujet


de cette image.

YI.

L'IMAGE DE SET AVEC LA TTE INCONNUE.

Une longue
larit

srie

d'images de Set prsente la particuoreilles

remarquable qu'elles sont pourvues de longues

pointues mais qui pour ainsi dire sont coupes , tandis que

187
le

museau

est

en

gnral

long

et

prominent, tantt
le

comme un bec
ne

d'oiseau,

tantt
,

comme
dans

museau d'un
monuments,
^

ou
en

d'un
cite
*

oryx.

M. Lepsius

ses

nous

un exemplaire qui ressemble un ne


donne un autre qui approche de
la

et

M.
de

Eosellini
l'oryx.

forme

Les caractres hiroglyphiques nous


que nous savons que
,

guident

toujours en tant
lequel

le

mme signe avec


Il

on

dsigne Set

sert aussi

pour dsigner l'oryx,

mais dans ce dernier cas on y voit ajout une corne.


suit

de

cela

cependant que
Set.

l'oryx

est troitement li

l'animal

de

Nous savons

d'ailleurs

que

les

monu-

ments qui nous restent de Set ont


prmditation.
trs

t tous
'

mutils avec

La
l'atlas

figure

inconnue

de Set pourrait tre

bien

une

dgnration

de la figure de l'ne ou de

l'oryx.

Dans

de planches de

M.
ici,

Eosellini

est re-

prsent un animal inconnu jusqu'


des
oreilles

avec une queue et

qui

ont quelque ressemblance avec celles de

Set , mais cela ne nous fait guerre avancer sur ce terrain.


Il se

pourrait encore que ce fut

une image du Nisroch

AssyricB-,
tte

qui

est

reprsent sur les

monuments avec
,

la

d'un

oiseau.

Selon

M,

Layard
,

Nisroch

tait le

premier
n'a

des
t

dieux,

rindestru.ctible

l'ternel, celui qui

pas

n,

l'indivisible, l'incomparable, le dispen-

sateur

du bien,
sage
des

l'irrprochable, le meilleur des bons, le

plus

sages

pre de l'quit et de la justice

celui qui s'est instruit lui

mme

qui par sa nature est le

sage parfait et le seul inventeur de la philosophie."

La

suprme
de

divinit

des

Assyriens

fut d'aprs

un fragment

Zoroastre,

conserv

par

Eusbe, celui qui a la tte

d'un faucon.

M. Layard

le rattache

au griffon grec

II est toujours

188
reprsent

comme
le

le

dieu

suprme

et

occupe le
*

mme

rang que

Ejonos ou Saturne des Grecs.


d'avis
qu'il

Nous
que
les

sommes
images

n'est

pas

invraisemblable

de l'oryx et de Tne ont t dgnres


celle-ci fut imite

en limage de Set et que


plus
aussi

et

regarde

tard

comme
a

tant

sa

figure ordinaire.

Il se

peut

qu'une

image,
introduit

semblable
le

celle

du

Nisrocli

Assyrien,

bec
a
t

d'oiseau

et

que de cette

manire
11

Set

ou Sutecb

rattach au griffon grec.


si
,

est

trs difficile

de dcider
cette

les Isralites ont

rendu

honneur au dieu sous


c'est

forme mais ce que nous savons,


contre l'accusation,
le

que

Josphe

se

dfend

qu'ils

auraient

rendu
or.

hommage dans

sanctuaire une tte


:

d'ne en

Il s'exprime

en ces termes

C'est infme

de

mentir

comme

le font Posidonius et Apollonius, qui


les juifs avaient plac

nous

accusent

en prtendant que

et ador dans leur sanctuaire

mie

tte d'ne, qui fut jete


le pilla il s'aperut

hors

du temple.

Lorsqu'

Antiochus

qu'elle tait faite


tte
tait

en or." M. Movers est d'avis que cette


d'un
si

originaire

temple de Typhon

si

cette

opinion est fonde et


tte

nous pouvons admettre que cette


il

t conserve dans le temple,

est trs propable

aussi,

que

les

Isralites ont

rendu hommage Set sous

cette forme-l.

L-^IsSSXSiX'TN-

VI.

CONCLUSION.

CONCLUSION.
---e5ei<-~

Nous avons examin dans


religion
cette

les

pages
avons

prcdentes

la

des

Pr-Isralites
lie

et

nous

remarqu que

nation

des

tribus trangres fut errante le

long des bords du Tigre, aprs avoir quitt sa patrie, le


plateau de
le
littoral

F Armnie. Nous avons vu


de
la

qu^elle se rendit vers

Mditerrane

elle

habita parmi les

HtMtes.

Puis nous la

voyous descendre la cte jusqu'

l'Egypte, o elle s'tablit

comme une
Ce
petit

petite tribu qui

ne

comptait que 70 personnes.

nombre

s'est

accru

peu

peu

soit

par des alliances ou mariages avec des

familles gyptiennes, soit que celles-ci


se joignirent
ils

ou d'autres tribus

eux, car outre


des

les alliances avec l'Egypte,

contractrent

mariages

avec les

habitants

de la

presqu'le

de

Sina.

Cela explique que les Egyptiens qui


les

se trouvaient
siles

parmi

migrs ont pu emporter des ustenobjets dont ils se servaient


dsert.
le

du tabernacle

et d'autres

pendant leur
rhistoire

sjour

dans le

Nous

lisons

dans

profane,

que Mose

conducteur des migrs

reut une ducation gyptienne et qu'il fut compt parmi

192
les prtres

de Hliopolis. Ce fait, qui d* ailleurs est constat

par Tancien. testament et par les rabbins , acquiert un degr

de certitude qui ne laisse aucun doute

par le tmoignage

de la nouvelle alliance, qui nous communique que Mose


tait instruit

dans toute

la science et toute la sagesse

des

gyptiens.

Si

donc

le

peuple d'Isral aprs l'Exode tait


et Asiatiques,

une tribu mle avec des familles Egyptiennes


il

n'est pas tonnant


faire jour

que nous voyons ces deux lments


Tantt ce sont les

se

de manires diffrentes.

usances Asiatiques qui prdominent , tantt ce sont les ides

Egyptiennes qui prennent le dessus


principes
paraissent

mais quoique ces deux


la

toujours

se

disputer

primeaut,

Flment Egyptien l'emporte et est toujours prfr.


l'origine

Ds

du peuple Hbreu,

partir

de la maison de

Jacob , on peut constater l'existence de deux partis opposs


dont
par

Fun

se distingue par son caractre conservatif , l'autre

ses tendances ractionnaires.

Toutefois ce n'tait pas

une guerre ouverte


c'tait

qu'ils

se firent en

ennemis dclars,

plutt une
la

lutte

sourde mais continuelle, dont le

but
et

tait

conqute

de la suprmatie.
n'eut-il pas

Que de

peines
qu'il

de

difficults

David

surmonter, avant

parvint

rendre aux esprits tourments une tranquillit


et

apparente

cependant

il

restait

toujours grand

nombre du

de mcontents qui
trne

le regardrent

comme

l'usurpateur

de Saul.

L'avnement au pouvoir de Salomon fut

envisag par la majorit


l'attentat

comme une

injustice flagrante et

de Jroboam comptait des complices en quantit.


fut

Cette

conspiration

dcouverte,

comme nous

savons,

aprs quoi Jroboam prit la fuite en Egypte.

Nous voyons
de

plus tard le noeud, tress par le mariage de Salomon, se


resserrer

encore

et. aprs

sa

mort la beile Ano,

fille

193
Sisak (Scheschonk) , monter sur le trne et, assise au ct

de Jroboam, rgner sur le jeune royaume d'Tsral.

Nous

voyons

aussi

comment, encourags par


ils

l'amiti puissante

des Pharaons,
le

vont jusqu' menacer d'une ruine totale


cette

royaume de Juda dont

poque Eehabam

tait

le roi.

L'alliance entre l'Egypte et Isral qui continue, y introduit


le

culte

du veau de Bethel,
les guerres

culte essentiellement

Egyptien.

Pendant

on voit toujours l'Egypte

au ct d'Isral, jusqu' ce qu'enfin la domination Assyrienne


alors

vient

mettre

un terme

cette fraternit.

Ce

fut

que Juda vint implorer

le secours des princes

gyp-

tiens,

qui ne le lui refusrent pas, lorsque Juda aussi fut son

subjugu

tour, pendant que les forces armes se

trouvaient ailleurs.
bitants

cette occasion

grand nombre d'ha-

prennent

la fuite, l'Egypte leur vient en aide et

accueille la tribu abjecte dans ses

domaines , pour la pro"Voil

tger

contre les trop puissants Assyriens.

pour ce

qui concerne l'alliance politique et l'alliance religieuse ne


fut pas

moins

solide entre ces

deux peuples.
atteindre dans cette

Le but que nous nous proposons


sent
ces

tade est uniquement de dmontrer les rapports qui unis-

deux peuples,
traces

pour autant que nous puissions


culte

retrouver les

d'un
qui

antique,

tout

en

nous

bornant
lites

aux temps
dsert.

prcdrent le sjour des Isratudi


les

au

Nous avons

lments Ph-

niciens introduits dans la religion des Isralites , de

mme

que
et

les usances

Egyptiennes que nous y avons dcouverts

nous

nous
ces

sommes rendus compte de

la

manire sur

laquelle

deux principes

diffrentes se confondirent

en

un

culte

Egypto-Asiatique.

Nous avons rencontr


13

tantt

194
des usances qui sont en parfaite harmonie avec celles des
religions

Asiatiques,

comme

le culte

de Melech

et

celui

de Mars, tantt des coutumes d'un caractre Egyptien trs


prononc, en d'autres termes, des coutumes qui s'accordent
tout
et
fait

avec les principes, clos sur le sol de Fgypte


sous les influences gyptiennes, c'est plus

dvelopps

particulirement
vions
cette

dans le culte de Typhon que nous trou-

analogie frappante.
le fait,

Nous n'avons

qu'effleur

en passant

que

le

culte Asiatique tait en horreur

chez les prtres gyptiens; nous tendre davantage sur ce

phnomne

ce

serait

nous loigner des limites que nous


Il suffit

nous sommes traces.

de

le

mentionner,

afin

de

ne pas

le perdre

de vue.
la religion

Le Jhovisme ou
contraire

Mosaque fut naturellement


de
TAsie.

aux

lments

religieux

La

tribu

sacerdotale de Lvi conserva cette religion presqu' entire-

ment

d'origine gyptienne et ce fut le peuple qui donna

la prfrence

au culte du dieu Asiatique Melech

oii

de son
le

pouse
raction

Astart.

Aussi nous voyons chaque instant

s'opposer

aux

usances
faire

Asiatiques
et

et

profiter de

toute

occasion

pour se
le

valoir

se
cela

montrer plus
il

puissante
d'tonnant.

que

culte

de Baal.

Eu

n'y a rien

Selon les traditions diffrentes plusieurs prtres


trouvaient parmi les migrs et
il

gyptiens se
dire

va sans
Il

que

ceux-l

amenrent leur religion avec eux.

faudrait
fait

une recherche toute particulire, pour placer ce

dans son vrai jour et pour analyser tout ce mlange


afin

religieux,

de sparer

les

lments gyptiens purs,

qui

sont rests mls au Mosasme, outre ceux que nous

avons dj trouv.

Le peuple

d'Isral se dveloppa tout

comme

les autres

,,

195
peuples; c'est leur religion primitive qui le nous apprend.

Comme
le culte

d'autres nations ils avaient dans le

commencement

des Btliyles et plus tard celui des pierres oblongues.


ils

Originaires de la Chalde ,
le

adorrent El ou El-Scliedej

dieu des champs fertiles , le dieu des nomades.


ils

Ariivs

en Phnicie

adoptrent

le
ils

dieu Melech. et rendirent


trouvrent le culte Egypto-

honneur Baal.
xlsiatique

En Egypte

de

Set

ou Sutech.

Tous ces

cultes divers se

confondirent, quoique chacun de ces nations garda sa nuance


particulire de rendre

hommage
Ce ne

et

Isral n'chappa point

toutes

ces

variations.

fut aussi que lorsque ce


nationalit distincte,

peuple parvint se constituer

comme

qu'une

religion

nationale fut possible.

Mais

il

se passa

bien du temps avant que cela eut lieu. C'tait un combat


terrible

que

le

Jhovisme eut soutenir contre


il

les cultes

sensuels des nations environnantes et

en

sortit vainqueur,

mais
fixer

il

reste

toujours

une question rsoudre;

celle

de

l'poque dans son histoire, o l'on a


dieu d'Isral.

pu

dire,

Jhova

est le

Si les rsultats

o aboutissent nos recherches s'accordent

avec la vrit ,

il

en rsulterait que dans la religion d'Isral


peuple
entreprit sa grande

avant
dsert,

que

ce

excursion au

ne

se trouva rien qui

ne

soit pas tout naturel,

eu

d'autres

termes,

que nous ne trouvons rapport quoi que


les circonstances

ce soit, qui

ne s'explique entirement par

de temps et de lieux , sous lesquelles ce peuple se trouvait


plac.

Nous pouvons
Melech

constater

un dveloppement

rgulier

de l'intelligence, fruit d'une civilisation progressive.


culte

Le

de

est

suprieur
sur
le

celui des Ethyles; le

Jhovisme
chainon

l'emporte
les

culte

de Melech.

Un

seul

unit

deux grandes chaines, qui s'appellent

196
la religion

Mosaque
que
faire

et la religion de

V Asie. Ce chaiuon

ne peut
tach
les

tre
le

la religion des Pr-Isralites.

Nous avons
de runir

de

connatre.

Sera-t-il

en

tat

deux chanes?

En rsultera-t-il un

tout , dont les parties

s'accordent? ou bien prouvera -t-il qu'il est trop faible?

Nous fixmes

notre attention sur Tgypte, parce que c'est

l qu'il faut chercher le

mot de Fnigme, que prsente,

dans

les

phases diffrentes de son dveloppement, Thistoire

obscure du peuple d'Isral dans les temps les plus reculs.

Dans
jours

la

valle

du Nil

nous trouvons encore de nos

les

monuments antiques, tmoins vnrables d'une


le silence et

poque sur laquelle Thistoire garde


n'est

dont l'ge
fois

gal

que peut-tre par

les

monuments mainte

sculaires de l'Inde.

C'est l au milieu de ces ruines gigantesques, que l'on

peut rendre

le

tmoignage

Yoil la mre patrie,


arts.

c'est ici

que fut
les

le

berceau de la science et des


les

Et ce sont
Koraains,
qui runit

Phniciens,
furent
les

Hbreux,

les

Grecs

et les
,

qui

chanons de la grande chane

l'antique Egypte l'Europe moderne.

-*-^^cfta^v*^

vn.

NOTES.

PREMIERE PARTIE.

>-j

rt$j

a> f

I.

1.

Sanchuniatlion

pag.

28.

L'dition

dont

nous

nous

sommes
Des
des

servi paru sous ce titre: Sanchuniathonis historiam

Phoeniceae libros IX edidit T. Wagenfeld, Bremae 1837.


livres sacrs des

Phniciens, qui appartiennent an canon


il

prtres

ou

San-Chonjat,

ne reste que quelques fraget

ments conservs par Porpbyrius, Eusebius


Orrelli
les

Johann es Ly dus.

a runi sous le titre de


,

Sanchoniathonis Berytii
et

quae supersunt

fragmenta de cosmogonia
versa

theologia Phoe-

nicum

Graece
,

Philone Byblio

servata ab Eusebio

Cacsariensi
siae,

Praeparaiionis evaiigelicae Uh'o


Celte
dition
est

cap.

7.

Liples

1836.

assez

complte

quoique

fragments
sujet:
2.
3. 4.

de Joh. Lydus y manquent. A consulter sur ce Movers, die Phoenuier, tome I,page 116.
,

SanchuniatUon

page 24.

21. 25.

5.
6.

27.
112.

Hrodote,

livre II; chapitre

200
7.

Le papyrus
Harris
,

est

connu

sous

le

titre

de

Le papyrus
d'un

magique

traduction
,

analytique

et

commente

manuscript

Egyptien
fois

comprenant
,

le texte

hiratique publi
et

pour

la

premire

un tableau phontique

un

glossaire.

Par M. F. Chabas
dans
la
,

Une critique trs favorable en


l'an

est

donne

Mevui archologique de
page 420
,

1861

livraison

du mois

de Mai
8.

par M. de Eoug.

Papyrus Harris, page 56.


Aiovers
.

9.

Phoenizier

tome

page

625.

Comparez

Strabon

livre
la

XI

8.
fig.

10
11.
12.
18.

Voyez

planche VIII,

l.

et l'explication.

Papyrus Harris, page 57, 58.

Hrodote,

livre II,

chap. 111,
54.
1.

li2.

livre II,

chap chap

14
15.
16.

livre I

Homre Odysse,
Hrodote,
livre I.

livre

XIV,
1.

287.

chap.
,

17. Movers,
livre

die

Phoenizier

tome

II.

page 184. Strabon,

I,

chap
5

3, 17. Josphe, Bellum Judaicum, livre

IV,

chap.
18.

11,

Hrod.

livre

HT,

chap.
2.

5,

6.

Movers,
,

Phoen. tome
,

II.

page 185. Strabon,


chap.
58.

livre

XVII
19.

chap. 1

21. Hrod. livre


II.

IL

Movers, Phoen. tome


livre

2, page 185.
57.

20. Diodore
livre I, chap.

I,

chap.

Josphe, contra Apionem,


livre

14.

Bellum judaicum,

V, chap.
6.

10.

21. Ezchiel

chap.

29,

10 chap. 30,
7.

Comparez Exode
1.

chap.

14,

2.

Nombres, chap. 33.


Byz. sous le mot

Jrmie, chap. 44,

22. Stephauus Byzantinus, sous le

mot,

'H/jw.

23. Steph.
'H,ow(?tavo?.'*

AtvjjSoj.

,,no

a>ojvtz.M
,

m
2,
.
,

Josphe, niiquitates judaicae livre XIV, chap. 8


Byz.
sous
le
xeiroct

24. Steph.
nfisra

mot,

Awpo,

Ilo^t ^oeviz^
,

Kou(7a.peiotv

kupa

^payua

7roJf.;^j

^otvtxwv aTigy

0(XOUVTUV

aoi
25.
26.
I. I.
,

Rois cbap

IV,

11.

Chroniques cbap. II, IB.


Tiistoriae naturales livre

Ezra III, JonaI,3.


7.

Flinius
27.

V, chap. 14.

Movers, Phoen. tom

II. 2, p. 177.

28. Eland, Palestina, sous le

mot Gaza

d. in 8"

page

124!.

Mayuma
la

est

un

nom

Phnicien, qui signifie endroit situ

mer.
29.

Ge^emvs Monumenia Phoenicea en 3


,

parties , la troisime

contient les planches des

monuments

dcrits.

30.

Revue Archologique 18581859 page 677. A. Judas


Phnicienne d'un libatoire du Srapeum de
inscription
est

sur

l'inscription

Memphis.
en
tard

Cette

dj

plusieurs fois traduite;

185
par

par

M. Luynes, en 1856 par l'Abb Barges, plus


et

M. Ewald

M. Renan;

ils

expliquent tous d'une

manire diffrente: M. Luynes: Ignem tulimns admovendo ima-

genem Apidi
et

RouacJi-Pda servus Hori

et

Tol'mr

fiUtis

Tokeli
:

minisirant

coram Apide CJiai-'Rouach-Tda.

L'Abb Bnrgs
et

Fosuerunt vas oblationum Bent alienigena, et SapTi


et

Uedai

ToMhar

filius TokeJi et
:

Hbed-Kedem Gestiraeus

et SccJied.

M. Ewald

Imagenem meam ut ohlationem fiUae


meus Tohiber
,

Osiridi

Horo

offerehat pater

filius Tofki offerens

coram Osiridi

Horo.

M. Renan

J'ai
,

fait

un plerinage pour
fils

offrir

une statue
serviteur

Osiris-Apis

moi

Abd-Abitob

de

Bentohhi ,

dvoue d'Osiris-Apis.

M. A. Judas
minisier

Hoc

libationem

exstruxi
filius

Apidi Reksephok

quem pnes vas

/>anciuarii,

Ta?

haie ministri

coram Apide, qui Rekzephoh.


ceci

Nous pouvons
il

ajouter encore

un monument

trouv

y a peu de temps- Abydos.

C'est

un poids en bronze avec inscription Phnicienne. Revue

Arch. 1862. Janvier page 30. Notice de

M. de Vogu.

zoz

n.
1.

R, J. ]?ruin

Dssertatio de
reliquiis,

Manethone Sf^bennyta

libro,

rumque ab eo scriptorum
J'ai
iiiit

Lugdunum Batavorum
Les fragments des
recueillies et
storici

1847.

usage de cette dition.


fois

crits

de

Manethocs ont t plusieurs

commentaries.
1

On les trouve dans Eosellini,


Dans Hei'mapion
MyLliologie

monumenti

tome Ipage
33.
ss.

94.
la

de

M. Ideler

tome

I p.

Dans

de M. Prichavd. dans l'ouvrage de M.

le Chevalier

Bunsen
hucli.

intitul Aegyptens Bielle in die Weltgescliicliie, TJrlcunden-

Dans
Cusioms
tnd

les

travaux de
tJie

M.

VYilkinson, Tlihes, Manners

and

of
die

ancient

EgypUans,

et

T^gypt.

Dans
les

ManelJio

Hundsiern-periode

de M. Boekh.

Dans

I^iscorsi critici

sopra Chronologia Egizia, de


4.

M.

Pr. Barucchi,

Torino 1844
de

1845

Dans
Par.

la CJironologie des Beis d^Egypte

M.

.T.

B. C. Lesueur.

1848,

4.

Dans l'ouvrage de
de la succession

M.

W. Bvunct de

Preslle,
Far.

Examen
1850

criliqtie

des dynasties Egyptiennes

1 partie.

Voyez M. Fruin,

page XIII.
2. Ilicbard

Lepsius, KngS'Bucli der allen Aegypler. 3 Ablhei1859. Voyez aussi


et

lungen. Berlin,

comparez sa Chronologie

der Aenypler
S

Einleitung.

Berlin, 1849.
p.
I.

Voyez Manelhoos de M. Fruin

4.

M. Uhlemann

hraHliten nnd Jlyksos in Aegypten Leipzig,

1856,
5.
6.

Lepsius
Lepsius

Knigs Buch

XV*

dynastie.
wicliiigsten

Knigs-Buch et Ausicad der


Alierihums
,

Urkunden

des

Aegyplisclien

22 Tafeln. Leipzig 1S42.

Une

dition plus exacte

donna M. Wilkinson, LSl. sous

le titre:

The fragments of the hieratic Papyrus ai Turin coniahnng the

names of the
the book.

Eyyptian hings

wilh

the hieratic inscription ai

g03
7-

Lettre

M.

Auguste Marette sur quelques monuments

relatifs

aux

Hyqs'os'

ou antrieurs

leur domina lion

par
Il

T.

Devria, Revue Archologique 1861, octobre p.

241).

ajoute

ce
autre
le

que

nous

avons

cit

dans le

t<'xte

ce qui suit.
'

Un

fragment

du canon

hiratique, u".
,

prsente

comme

monolithe de

Tell-Mokdam

le

nom de

Set ou
le

Sutekh dans un cartouche royal.

Ce fragment porte

reste

de quatre noms

mais

il

n'est

pas possible de le placer

imm-

diatement aprs celui dont nous venons de parler; car l'criture


est

moins

grosse

et

moins carte, ce qui semble indiquer


colonne du manuscrit."

qu'il provient d'une autre

Ces deux

fragments sont places dans le Knigs-Buch de M. Lepsius, l'un


dessous
l'iutre
il
,

planche VIII

Le fragment

n". 1

2 n'est pas trs


roi Salatis.

exacte car

n'y a pas de place pour le

nom du

Voyez planche
8.

fig.

1 et

fig.

2.
iJte

Bunsen, EgypCs place


12.

in

universal liisiory \o\, I page

645 note
9.

Manethoos de

Fruin,

p.

36,

ss.

10.

Lepsius. Knigs-Buch, XV'


Franais,
etc.

dynastie.

n. L'Athenaeum
ture,

revue universelle de la littra-

de

la

science,

Paris, Samedi

10 Juin 185 k

Annonce de M. de Kong, page 532.

Il fait

part verbalement

des principaux rsultats auxquels l'ont conduit ses tudes sur


les

papyrus

de

la

collection
n.
l

Sallier

public'e

par le British

Muselim.
sition

Le papyrus

contient les dbris d'une

compol'ori-

qui et t bien prcieuse, puisqu'elle expliquait


et

gine

sans

doute

la suite

de

la

guerre qui se termina par


est

l'expulsion

des
tat

pasteurs
affreux

Ce

papyrus

malheureusement
peut nanmoins
.-

dans
tirer

un
de

de

dgradation.
faits
fait

On

ses

lambeaux quelques

importants

1.

Le

roi

Easknen,
cesseur

que M. de Boug a
n'tait

connatre pour le prd-

d'Ahras,

alors

que prince du Midi.


2".

Le

roi

Apapi rgnait

la ville

d'Ouar (Avaris).

La

querelle eut

^04
un motif
vinit

religieux.

Le

roi

Apapi n'adorait que Soutuh,


3"

di-

que l'on retrouve plus tard chez les Chtas.


les

Le

roi

Apapi, excit par


sage

docteurs de son culte, envoie un mesCelui-ci

au
son

prince
partie

Rasknen.
et l'on

convoque tous
la

les chefs

de

dlibre

sur

rponse faire aux

mauvaises

propositions

du

roi

Apapi.

Le

maiiuscrit iourne

court cet endroit et passe un document d'une tout autre

nature;

nanmoins

ce

petit

nombre de
,

faits

est d'une

haute

importance pour
si

l'histoire

de ce temps

dont nous connaissons


traduit quelques lignes

peu d'vnemoiit^.

M. Brugsch a

de ce papyrus dans lo
Gesellschaft" 1855
s.

Zeitschrift des

Deutsch morgenlandische
Ein Aeyyptisclt DocuHistoire

200, sous
Zeit.

le titre:

ment

ber

der

Hyksos
il

Dans

son

d'Egypte

1 partie, page 78,


Brugsch,
sur
les

a rpt cette traduction, faite par

M.

communications

qui lui ont t faites par


la lettre

M. de Boug,

selon

M. Devria dans
!

M. Mariette,

Eevue Archologique 861,


a

fvrier.

Aprs ceux-ei M. Goodvvin


M. Bunsen
,

donn nne traduction complte de ce papjrus.


dans

dit

son

ouvrage

Egypts place

the universal Mstory

tome IV.

page

671

After having been analised by

M. de

Boug
it

in his usual accomplished

manner, and

few Unes of

translated

by M.

Brugsch

1855,

Goodwin has given a


legible."

complte
Papyri in

version

of the
of

passages

still

(Hieratic

the

Essais
ces

Cambridge,
a

1858,)

p.

226.

M. Chabas en
le
titre

jours

publi

un de
;

ses travaux sous

de
le

Mlanges Egyptologiques

le

chapitre

troisime

agit

Sr

nom

hiroglyphique
11

des
dit

Pasteurs et sur la peste

aux
qui

temps
sont

pharaoniques.

au

sujet

des

Pasteurs,

ordinairement

nomms dans
papyrus
Sallier

les inscriptions hiro-

glyphiques

Mena

le

qui
les

nous parle non


dsigne sous un

moins clairement des Pasteurs d'Avaris,

nom
l'une

tout diffrent, celui d'Aat-u.

On y
dont

a aisment reconnu
les

de

ces

pithtes

fltrissantes

Egyptiens

se

..

205
montraient
si

prodigues l'gard de leurs ennemis, et parmi

lesquelles se rencontrent le plus

frquemment:

Cher= tomb,
.
.

abattu, renvers; ches.

dont

le vrai sens est

succombant.

Mais

je

distingue

une ide

toute diffrente dans le groupe

Aat-u, jusqu' prsent mconnu.

Je

l'ai

rendu par barbares,

tude

sur

le

papyrus Prisse,

p. 6;

M. Goodwin, par enva-

hiaseurs,

rvoltes,

Hiratic papyri p. 243" et M. Brugsch,

par rebelles, insurges Zeitschrift D. M. G.

IX p. 209

et pi. l."

Mais

ni

les

uns,

ni

les autres,

nous n'avons entendu prole sens

poser ces
Aat-u.

expressions

comme

rendant

intime

du mot

Ce groupe

se prsente sous diverses formes orthograle

phiques ....
dterminatif

Avec
de
la

dterminatif

de

la

mort .... avec


avec
le

le

jambe, coupe d'un


Sallier

glaive;

bras
:

arm;....

Au

calendrier
jour-l

on

lit

l'horoscope suivant

Tout enfant n ce

mourra de l'Aaten."

Ici ce dter-

minatif est le paquet nou, quivalent bien connue des signes

du mal
Aat-u
se

et

de

la

mort .... Dans


on discerne

les passages

du Kituel

oii

rencontre,
,

qu'il

nomme

quelque chose

de

funeste

de

mortel .... Mais nous trouvons aux papyrus


et
I.

de Leyde

I.

346

3+7 des textes bien plus


livres

explicites.

Ces manuscrits .... sont de

de formules magiques ....


.

L'un des

effets

prservatifs

est

nonc en ces termes :


hier.

. .

Est sauv l'homme de l'Aat annuel, (Pap.


pi.

Leyde 1,346,
:

1.

Quelques lignes plus bas on trouve encore


annuel ....
I,
(ibid
1.

Non
finale

abat

lui

l'Aat

6.)

Dans

la

clause

du papyrus
non

847, on lit:....
maladie.

non tue

lui l'Aat
les-

annuel;
quelles

dtruit
est

lui la

Ces formules dans

Aat

accompagn du mot

ter, de l'anne annuel,


et

nous obligent penser quelque flau priodique

de nature

particulirement redoutable, puisque les Egyptiens cherchaient

en conjurer
ils

les atteintes

par des moyens magiques,


,

comme
et les

le faisaient

pour

les

crocodiles

les

animaux froces

reptiles

venimeux.

Eapprocbons-les

maintenant

du passage

206
suivant

du

caendriei* Salliei*

l'air dans le ciel, en ce jour

mle

lui les Aat annuels,"

L'Aat

tait

donc une maladie

contagieuse ou pidmique dont les germes taient transports

par

l'air

respirable.

Or,

si

Ton remarque que

la

mention du

calendrier se rapporte an 19 de Tobi. c'est--dire au premier

mois

qui

suit

la

retraite

des

eaux

de l'inondation, on
la
,

est

naturellement

conduit

identifier

T Aat avec

pede qui
.

se

dclare en Egypte prcisment cette poque.

Or, nous
leurs

avons

constat

que

les

Egyptiens,

pour

caractriser

ennemis, leur appliquaient des pithtes qui


lendus

les reprsentaient

sans force et i,ans vie leurs pieds. qu'


l'gard

N'est

il

pas trs

remarquable

des pasteurs

ils

aient fait usage au

contraire d'un
et

mot

qui, loin
n'veille

de rappeler une ide de mpris

de

triomphe,

qu'un sentiment d'extrcme terreur


I
,

et de taine f "
1 2.

Voyez planche
,

fig.

4.

M. E. de Koug
,

mmoire sur

l'inscription

du tombeau

d'Ahms
sents

chef des nautcniers. Premire partie. Mmoires prdivers

par

savants

de l'Acadmie des inscriptions


l

et

Belles-lettres

de

l'institut

de Erance 1853. page


,

196.
1).

Kecens trs favorable par M. Brugsch

Zeitschrift d.

M. G.

tome VI. Dans sa traduction du papyrus

Sallier I,

M. Brugsch

donna quelques remarques sur


l'inscription

la partie

encore inexplique de

du tombeau.
Hykss Document,
Zeitschr. d.

13. Brugsch,

D. M. G. 1855

page 211;
14.

ligne 9 de l'inscription
et

du tombeau d'Ahms.
l'inscription.

Ibidem, ligne 10

11 de

15.

12 13

17.

Selon
les

Champollion
lignes

c'tait

dans
qui

la

sixime
le

aniie

mais

trois

suprieures

marquent

nombre de
dessous,

l'anne sont crits plus courts que les signes au-

de

manire qu'on prsume

qu'ils

y sont

tracs plus

tardj dans ce. cas le premier de ces signes appartient au signe

207
du
lieu
t.

et les
l'an

deux autres doivent


six
.

tre clids.

Ainsi on

lit

au

de

l'an

3.

Los voyageurs peuvent rpter


,

cette

expriiTient,
18.

voyez planche I
cliap.

fig.

3.

Josu,

3,10.
10. 15. Et Canaan engendra Tsidon son
I.

19. Gense, chap.

premier-n
20.

et

Chet...." Chap. 23,


,

Nombres
M.

chap. 3

22.

21. Josu, chap. 22.

H,

15.

E.

de Boug,

dans

l'Institut

ISfil.

n' 310.

ChampoUion,

Effi/ple sous les

Pharaons. M. Bunsen, Blhelicerk


Poitevin, recherches

V,

p. 317.
ville

Revue
'Acaris

Archologique 1855.
etc.

sur la

Voyez surtout
les fouilles

Eevue Archologique M. de Eoug,

1861.

M. Mariette sur

de Tanis

23. rinstitut
24.

1861 n 310. E. de Eoug.


17.

Voyez note

M. Brugsch

dit;

Hauar

(A.varis) signifie

jamhe-ville , iVimi littralement, ainsi cette traduction corres-

pond
la

la

manire dont on

crit le

nom de

cette ville avec

jambe, qu'on trouve Elkab

ChampoUion

avait traduit

ce

nom

par Tanis, pai-ce que la jambe tait appele chez les

anciens Egyptiens Tan.Yoyez


et

M. de Rouge, mmoire
les figures

etc.

page 153

comparez notre planche I


25. Josu, chap. 19
26.
27.
.

13, 14, 15, 16 et 17.


l'Institut

33.

M. deRoug,
les

1861 n 310.

ChampoUion, Egypte sous


Revue Archol, 1861
et 6.
p.

Pharaons.
I
,

97.

Comparez notre planche

fig. 5

28.
29.

M. de Rong, l'Institut 1861,


Revue Arch. 186
1
,

n 310. R. Arch. 1861

p. 97.

pag. 101.

M. Mariette M. de Roug.
,

30. Burton, Hxcerpta Meroglyphica

planche 30,

fig.

et 7.

81.

M. de Roug, Catalogue du muse Egyptien du Louvre


Revue Archol. 1861 .Avril p. 337. Lettre de M. Mariette

1849. N". 16 et 17.


32.

M. Alfred Maurj\
23.

Revue Arch, 1861,

p.

337, Devriaj voyez, planche I,

fig. 7.

208
84. Catalogue

du muse du Louvre n* 23, comparez note 31.


,

35.

Eevue Arch. pag. 337

Devria. Voyez planche


raison ne

T.

fig 8.

36.

M.

Leemans

Description
d'antiquits

des

monuments

Egyptiens

du muse
n*
13.

des Pays-Bas Leyde.

Page 43

Autel monolithe de granit rouge. Dj dans

cette description
lettre

M. Leemans
et suiv
,

dit

Ce monument, qui dans


dans la

ma

pag.
rois
,

119

j'avais plac

XXV
en

dynastie,

des

Ethiopiens,
antrieur
il

doit tre rapport au rgne d'un autre


l'invasion

Sabaco

des

Hikschs
dynastie^',

Egypte."

Maintenant
des rois

le

rapporte la XIII

provenant d'un

nomms Sevekhoteph.

37. Becherches sur la

XIV dynastie

de Manthon par M. Flix

Kobiou.

(Extrait

des annales

de philosophie chrtienne XIX,

XX,
38.

1859) Versailles 1859.

Manethoos de M. Fruin

p.

6.

39. Brugsch, Zeitsch. d. D.

M. G. tome IX
11.

p.

211.

40.
divers

Revue Archol. 1860. II. 17,

1861. tude sur


,

monuments du rgne de Toutms


liste

III

dcouverts

Thbes par M. Mariette, II

des nations vaincues pag. 345.

Novembre.
41. Lepsius, Knigs-Buch.
42. Kosellini, mon. storici, planche 263.
',

Chabas, Inscription d'Abou-simbel R. Arch, 1859.

p.

373.

44. Lepsius Knigs-Buch.

45.
46.

j,

4/.

48. Manethoos de rvera Aethiopum

M. Fruin
y.vzi
iis

p.

86.

Tempore Menopheos
Pharaonibus fuisse

reges

xi-K-j^zi^tibj,

monumenta

atErmant.

In

enira

tanquam principes Nubiae

(sive Aethiopiae)

Aegypto submissae, incligenae seraper memore

rantur."
p.

Qua de

Champollio,
est,

epist.

ex Aegypto, scripsit

131.

MemoTatu dignum

omnia Nubiae praefectorum

209
nomina,
indigenas

quot

hucusque
"Ne

in

monumentis

reperi,

ad principes

pertinere.
,

militum duces quidam in Aethiopia

coUocatorum
perigrini
arcte

regnantibus Ehamese

Magno

totaque ejus dynastia,

fuerunt.

Unde

apparet

tune temporis
,

Nubiam tam
horum
prin-

cura Aegypto

fuisse conjunctam

ut sine periculo Pharaones

potestatem indigenis potuerunt raandare."

Titulus

cipum

est regius Aethiopiae fiKus.

49. Brugsch. Zeitsch. d. D.


50.

M.

G-.

1855, pag. 211.

Eevue Arcbol. Mars. 1861 pag. 249.


1861 249. Voyez planche
I fig. 9
,

51. E. Arch.

10

11

et

12

52. K. Arch.

1861

M. Mariette

crit:

I1

n'est

pas un

voyageur qui
les

n'ait t

frapp du type tranger qui caractrise


villages

populations

des

rpandus

dans

toute

la partie

Nord-est
Menzaleh.
sa
la

du Delta

et

particulirement

aux environs du
,

lac

Le
;

fellah
il

Egyptien est grand


vifs
,

svelte
le

lger dans
et droit, la race

dmarche
bouche

a les yeux ouverts et


dessine

nez petit

bien

et souriante;

la

marque de
,

est surtout chez ce

peuple dans l'ampleur du torse la maigreur

des

jambes,

et

le

peu de dveloppement des hanches.


de

Les

habitants
villages

de San,

Matarieh,
ont

de Menzaleh et des autres


diffrent et ds le
Ils

environnants

un aspect tout

premier abord
sont de haute

dpaysent en quelque sorte l'observateur.


taille,

quoique trapus, leur dos


fait

est toujours

un

peu vot
robuste
accuse
prise

et

ce

qui les

remarquer avant tout,

c'est la

construction

de leurs jambes.

Quant

la tte,

elle

un type Smitique prononc


que Ton y reconnat
vient

et ce n'est

pas sans sur-

les visages des quatre

Sphinx que

Tanis

de

nous

faire retrouver
fait se

au milieu de ses ruines.

Les consquences de ce
ces Pasteurs sont encore

dduisent elles-mmes. Puisque


.

en Egypte

c'est

que

la

guerre entre-

prise par Amosis ne se termina point par l'expulsion radicale

des

vaincus.
le

Les
nord

Smites

qui

depuis plus de cinq sicles,


fini

habitaient

de lEgypte, avaient

par devenir

les

14

210
habitants des bords
la

du Nil

et

une transaction consentie aprs

paix,

permit

sans doute au fond de la population de ne

pas quitter

les lieux qu'elle occupait.

III.

1. 2.

Hrodote,

livre

IL chap. 119.

Euripide, Hlne, vers 1272, 1451, 1531.

3. 4.
5.

Apollodore,

1.

H',

1, 3, 4.

Hrodote,
Diodore,

1.

U,
I,

99. Diod. I, 50.

1.

51.

IV.
1.

Josphe, contra Apionem.

1.

I, 16,

26.

2.
3.

Diodore,
Justin,
1.

1.

XL,

3, 3.

XXXVI,
l.

4.

Tacite, Hisioriae

V, 1, 2,

3.

V.
1.
2.

Talmud Jeruschalmi,

tract. Solml.

c.

6.
f.

f.

35.

Talmud Babeli,

tract.
,

Sanhed.
II.

c.

11.

91.

3.

Movers, Phoenizier
Chronicon Paschale
Isid.
et

tome
I.

2.

pag. 427.
|

4.

p.
1
,

46.
12.

Kavaa

ou '^A^pot

xxt
et

$oVx.s."

orig.

IX.

Chanaan a quo Afri


gentes.

Phoenices
5.

Chananaeorum decem
p.

Chron. Pasch. IL

96.
,

Insulae autem quae pertinent


trs

ad Hispaniam
learicae.

Tarraconensem

sunt quae apellantur Ba,

Habent autem
Majorica,

civitates bas

Ebusa Palma PoUentia


, ,

quae

dicitur

Tamaene Magonae. quae appellantur


fuerunt Cananaei fugientes a

Minorica,
facie

Harum
filii

inbabitatores
, .
,

Jesu

Nave

Cades autem Jebusaei condiderunt

et ipsi similiter profugi.

211
6

Moses de Khorne (370486.


,

a.
I.

n.

re) I chap.
(J'ai

19

traduit par Vaillant de Florival


cette annotation
7.

tome

p.

89

emprunt

M.

Movers).

Procope.

Mistoria

Vandalorum.

II.

10.

(7Ty!^at

(?uo

^otvtztxa
&)(?s

sy'Asy.ola.^(ieva
ffftev

;^ou(7ai

t/j

$otvtz&)v

y^&xrtnj

isyovra
^yjcTTu

riitst

yuvovTes

aTTo

irpoauTzv

Iyigu

Ty

to
8.

Nauj.

Llnstitut.

Sect.

II n. 306.

1861.

Berbres

et hahyles.

Texier, sur l'ouvrage de M. Deveaux les Kebailes de Bjerdjera."


9.

Ibn-Kaldun,
le

Histoire

des Berbres, traduite de l'Arabe

par M.
10.

baron de Slane. Alger 1852.


l!

Tome

pag. 168.
t.

11. Chronicon

I.

p.

66.

Cedrenus.

I.

p.

79.

12. Diodore,
18. Chronicon

1.

III, 71.
I,

t.

66.

14. Abulfeda, Historia nteislamca d. Fleiseher pag. 117. 15.


16.
17.

Movers, Phoenizier I, 657.

Lo Africanus

p.

298.

Koran, Sura

p. 18.

18. Abulfeda p. 117.


'

19. Ibn-Kaldun I, 70,


20.

176.

I,

181.
II.

21. 22.

Movers

Phoenizier, tom.

2, 424.
collec-

Les monuments Puniques ou Phniciennes sont

tionns dans l'ouvrage de

M. Gesenius, Monumenia

Thoenicea.
Taf.

Lipsiae, 15

1837.

Les

monuments Carthaginois
Taf.

14 et

19.

Les monuments de Numidie


27.

21 26, de Tri-

polis,

Taf

gyptiens

Taf

2831.
la

Le muse de

Leyde en a plusieurs
l'Afrique

et aussi le

muse de Constantine, dans


Eevue Archologique on

septentrionale.

Dans

trouve mentionnes les dcouvertes rcentes, ainsi 1858 pag.

128

et 139.

212
33. Encyclopdie

de Ersch
de dans
iVIr,

et Griiber, sectio

Th.

XXV,

325.

Phoenizier,

notice

Movers

Tarba. Comparez les


,

Anecdota Pindari
p.

le Fhilologus
fa.(7t

de Schneidewin

tome

I.

421.

Ai|3s z Ta/3/3avTa

'Kparoyovov avyyipcay va-

c?uvTa

Tzetiv

ylMY.sioi

Kap^aaQoct Ato ^alavov


-KOLp

....
c?

Atraupiot

Se lavvyjv

i^Oxiofix.yo'i)

yiVS(jBa.t

vxai.

'Ka.lSxioi ov

tov

A^afA

xau

TOUTOv
(?

shiat

yacxoucrt
aTrvouv

tov

vQpiTtov

cvsoxsv

^*yy)fAovov

xetffaj

uTov
zetvou
,

xfwjjTov ora^UTOv
vfivovpisvo)

w v^ptavTO ixova

xjTrxpyovroi.

to

vw tow

apL<x.vTo vBpomoi.

24. Gesenius
signifie

monum. Phoen.

p.

417.

Le

T. et le

Ta

comme

praefixe

maison de, forme abrvie du mot iet


2. p.

qui signifie maison. Voyez aussi Movers, Phoen. tome IL

409.

VI.
Abulfeda d. Fleischer.

I.

p.

36.

ss.

2
3. 4.

p. 27. ss.
p. 178,

Tueh,

SinaitiscJie inschriften. Zeitsch. d.

D. M. G.

Tome

IIL

p.

215.

La personne nomme dans


un nom

l'inscription

XXL
n^
1,

Faran-ben-Amr porte
fois

que nous trouvons plusieurs

donn
est le

aux.

Amalcites.

Le nom de

l'inscription

Oscho

nom

d'un gouverneur Amalcite sur le trne de


p.

Hirah,

chez

Abulfeda

122

d. dit

de Pleiscber

et

au sujet

du nom Amif de
c'est le

l'inscription

IV

Dsauhari; on dit que

nom

d'un Amalcite."

VII.
Bunsen
die Gemeinde.

1.

G. G. J.

Volstndiges Bibelwerk

fiir

Leipz., J860.
2.

Comparez M. Bunsen, Bibelwerk, V

t.

pag. 67.

Les

fils

de Joktan, en Arabe Kachtan, sont:

213
a.
b.

Almodad.
Scheleph.
la

Dans Yemen, dont

le

port est Aden.

Nom
de

d'une

tribu

dans

Yemen, qui

habitait
les

peut-tre

partie orientale.

Ce sont probablement
mais
ceux-ci

Alala

pnes,

Salapnes

Ptoleme,

habitrent

partie occidentale.
c.

CiazarmavetJi.

Hadramaut. Contre au ct mridionale

de l'Arabie.
.

d.

Jerach.

Les

habitants

de

cte

de

la lune,

dans

la

partie orientale de
e.

Hadramaut

Hadoram.
ils

Driv du
sont

mme

radical que Chazarmaveth

Hadramaut;
Hadramites

distingus

par

les

Grecs,

comme

les

et les

Chatromotites.
,

/
g.

Uzal.

Ausalites

Ausarites

Zanaa

est encore aujourd'hui

la capitale

de Yemen.

Biqlah.

Nom

qui signifie Palmier.

Les habitants du Wadi

Nedschran, au Sud de Kachtan, au nord de Zanaa, rendent

un honneur divin
h.
i.

cet arbre.

Hobal (Gobai).
Abimal.

Les Gebanites de Pline.


de

"

Contre

Mahra,

l'ouest

de Hadramaut,

qui produit l'encens.


.

k.

Scheba.

Situ

dans

Himjar

(pays

des

Homrites)

les

Sabens des Grecs.


l.

La

capitale tait Mariaba.

OpUr.

Pas trs loign du pays de Scheba.


toujours

Scheba

et

Ophir sont nomms presque


duisant de
l'or.

ensemble

comme

pro-

m. Chavilah.
n. Jobab.
le

Chaulan. situ entre Mekka


(lisez Jobabites)

et Zanaa.
,

Les Jobarites
des

de Ptoleme

dans

voisinage

Sachalites,

qui habitaient entre

Hadramaut

et

Mahra
3.

Les Elymens.
habitants

M. Bunsen, Bibelwerk

t.

V, 86 les appelle
la tribu

des

de Susiana

mais l ou ne trouve pas

d'Elymais chez Ptoleme.


4.

Comparez M.Bunsen, Bibelwerk T.

5. p.

80. Gn.

25, 12, ss.

214
Le
les
fils

de

Hagar

tait

Ischmal qui avait douze


tribus Arabes.
,

fils,

dont

noms
CL.

sont des

noms de
60,
7

Nehajoti
et

Jez.

li

Qedar,

comme

le sont les

Nabathei
loin

Cedrei chez Pline.


,

Les Nabatens n'habitrent pas


une
fille

de

Canaan
j

car

Esau

pousa

de Nebajoth

Gen.

30

9.

Ils
,

habitaient l'Arabie Petre et Heureuse, au

sud de
b.

la Syrie.

Qeda?'.

D'aprs

Jez.

21,

17 de bons archers; Jer.


et

49,

29,

32.

Peuple

de troupeaux
le

de tentes,

l'ouest des

Nabathens dans

dsert entre l'Arabie Petre et Babylone;


5.

comparez Ps. 120^


c.

Adbeel. (Miracle de El).

d.
e.

Mibsam. Pays du Baume.


MischmaJi

Mekka

est le
le

pays du Baume.
des

Masma. Probablement

nom

Msmanes

de Ptoleme au Nord-ouest de Mdina.


/.

Bumah. D'aprs
et

Abulfeda

7 journes au sud-ouest de

Damas
et

13 au nord de Mdina, sur les frontrires de Syrie

de Babylone.
g.
Ji.

Massa Les Masanes de Ptoleme , au nord-ouest de Dumah.


Ghadar. Qu'on doit lire selon 1 Chron.

1,30, Chadad
,

cte entre

Oman

et

Bahrein

clbre par ses lances

situ

au

golfe de Perse.
i.

Thma.

Tema

les

Arabes de nos jours

au nord du golfe

de Perse
le

nomms par Ptoleme les Thames ou Thmes. Dans Hamasa on loue la vaillance de cette tribu.
Jeiur.

y.

Comparez

les Iturens qui habitent

dans

le

Libanon ;

les Isralites
1

du nord-ouest du Jourdain

leur firent la guerre,

Chron. 5, 18, 11.


k.

Naphisch.

Nom
le

conserv
la

dans Nawsia, endroit situ


1

l'Euphrate dans
l.

sud de

Msopotamie.

Chron. 5, 19

ss.

QedmaJi. Juges 6, 8, 33; 7, 12. Les enfants de l'orient.

5.

Les
et

Hagarnes ou
Ps.

Hagrens
D'aprs

nomms

1
ils

Chr.
sont

5, 10,

19

ss.

83,

7.

Eratosthne

comme

215
es

Nabathens

et les

Chauloteas, les habitants du nord


j

de

l'Arabie.
6.

M. Bunsen

voyez note
t.

4.

Bunsen, Bibelwerk,
d'une tribu

pag. 81.

Gen. 25
habitait,

1. ss.

Qeturah,
la tribu

nom

de

l'Arabie

qui

lie
fils

Dschorhom. dans

les environs
,

de Mekka; ses

furent:

Zimram. Comparez Zabram capitale royale des Kindokolpites

l'est

de Mecca,

la

mer

rouge.

Jokschan. Les Kassanites la


dokolpites.

mer rouge au sud des Kin-

Medan. Modiana
de
la

la

cte orientale

du

golfe Aelanitique

mer Eouge.

Midjan.
Jischbac.

Au

nord-ouest de Medan.
le

Dans

pays des Edomites.


,

Schuach. Comparez. Job 2

II, non loin

du pays d'Edom.

Les

fils

de Jokschan furent:

Scheha. Les Sabens lesquels sont

nomms Job

comme

habitant dans la voisinage des Nabatens prs de la Syrie.

Ddan.

Prs
Jez.

de la rgion des Edomites,

Tman

Jer.

25,

23; 49, 8;
Les
fils

21,

13; Ez. 25.


les
:

13.

de Ddan furent

Aschurites.

Comparez Ez. 27

23.

Dans

le voisinage

de

Kachtan

et

Chaulan

les
,

Letuschites. Prs de Leits

loign 4 journes de Mekka.


fils

Les

Leumnites. Les Bni

Lam,

de Lam, tribu qui s'tendait

de

la

Babylonie

et la

Msopotamie jusqu'aux Jokschanites.

Midjan avait pour


Hephah.
Sabens et
Hepher.
le

fils:

Comp
les

Jez.

60

6.

Tribu

ngociante

entre

les

Hbreux.
la tribu

Banu Giphar appartenant


Chanuka,
et EldaJiah

Kemana dans

Hedschas.
Chanok.
trois

journes au nord de Mdina.


et

Abidk

comparez Abidah

Wadahah deux

tribus

importantes dans

le voisinage

des Hafirs.

216
7. 8.

Bunsen, Bibelwerk,
Bunsen,
36, 20
c'est

t.

V
t

p. 81

et

335 en bas
Gn. 86,
9.

Bibelwerk,
ss.

pag. 82 et 83.

Gi.

Hesav
Hthite.

Bdom
Horite.

qui

avait pous

Hadah

fille

d'Elon

le

Basmath
le

fille

d'Ischmal, et Oholibamah

petite-fille

de Zibehon

Les mariages avec Basmath

et Oholi-

bamah ne prsentent
seulement
partie

rien de remarquable pour nos recherches

nous

voyons

que

les

Edomites taient pour une

ns

des Ischmaiites et des Horites.

Le mariage avec

Hadah nous apprend que les Edomites furent parents aux Hthites Le fils fut Eliphas qui avait une concubine nomme
Timnah de
Les autres
Teman.
laquelle les Amalcites auraient pris leur origine.
fils

d'Eliphas furent:
le

Contre dans

Nord d'Edom Ez

25,

Job. 2, 11.

Omar.
d'dora.

Les Bni

Hammer
Chron

tribu habitant le nord

du pays

Zepho.
situ

Comp.

I
la

36

Zephi ou Zaphijeh

endroit

au sud de

mer morte.

Galiiam ?
,

Qenaz.

Nom. 32. 12
Haneizeh.

Nom

d'un bourg au nord-ouest de

Petra

nomm

Les Horites (en Hbreu Chori, mot qui


habitaient dans les montagnes

signifie Troglodytes)

de Sehir. Les noms des diverses

tribus qui habitrent ces contres sont conservs dans les

noms

des

fils

de Sehir

au chapitre 36 vers 20

ss.

de

la

Gense;

comparez
9.

Bunsen tom.
1.

pag

8^.

Diodore

1, 54, 57.
,

La

division

du pays en 36 Nomes

attribue

Ramses

date probablement d'un temps bien ant-

rieur au rgne des

Hykss

Il se

peut cependant que Eamses


oSacielle aprs

rgla

de nouveau cette division d'une manire

l'expulsion des trangers hors


10.

du

Delta.
,

T. Chabas. Mlanges Egyptologiques sur difierents sujets,

comprenant onze

dissertations

1862.

Voyez planche VIII

217
fig.

10.
la

M.
page

S.

Birch

donn une
de de

critique de cet ouvrage

dans

Eevue Archologique
291,
la

1862,
la

livraison

du mois

d'Avril,

au

sujet

quatrime' dissertation

qui

pour objet

recherche des traces qu'on peut trouver

des Hbreux en Egypte; ,.La dcouverte du

nom

des

Hbreux

dans

les

Hiroglyphes serait un

fait

de la dernire importance;

mais

comme aucun
mticuleux.

autre point historique n'offre peut-tre une


il

pareille sduction,

faut aussi se dfier des illusions avec

un
la

soin

La
et

confusion
le le

des

sons

et

dans

langue
nuissent

gyptienne,

voisinage des articulations

et

un

peu,

dans
peut

cas particulier, la vigueur des

conclusions qu'on
il

tirer

de

la

transcription.
fait

Nanmoins
les

y a

lieu

de prendre en considration ce

que
,

Aperiu,

dans

les trois

documents qui nous parlent d'eux

sont montrs

employs des travaux de


selon l'Ecriture , les

mme

espce que ceux auxquels,

Hbreux

furent assujettis par les Egyptiens.

La

circonstance que les papyrus mentionnant ce

nom

ont t

trouvs Memphis. plaide encore en faveur de l'assimilation

propose,

dcouverte

importante' qu'il est dsirer de voir

confirme par d'autres monuments."


11. Papyrus
12.

Hiratique de Leyde

pi.

L 348
I.

pi.

6, 15

34.9.

13.
14. 15.

Anastasi IL

L IV.

pi.

6. 1

s.

"VI pi.
t.

4. dernire ligne.

Lepsius, Denkmler

III

pi 219.

e.

DEUXIME PARTIE.
I.

1.

Le papyrus
se

Sallier I

commence par un fragment


qui

histori-

que

rapportant

l'poque
ce

prcda

l'expulsion des

Hykss.

Malheureusement,

fragment

trs

us

par

le

218
temps,
a
t

ioterrompu
transition

par

le

scribe

lui-mme , qui y a

substitu
fait

sans

une composition d'une notion tout

diffrente.

Le

reste
faite

du papyrus
le scribe

est

rempli par une colCette compi-

lection
lation

de

lettres

par

Pentaour.

parat

avoir

t arrange sous le rgne


II.

de Mnephtah
le

Ra-en-Ra, successeur de Eamses


tannique en 1844, sous
le titre

Publi par

Muse

Brit-

de Select Papyri in the hieratic

cbaracter," elle provient de la collection Sallier.

Revue Areh.
fig.

1860,
2.

oct.

229.

Le nom de Sutech planche


Sallier

II

6.

Le papyrus
exploit
les

III

contient

le

rcit

semi-potique
expditions

d'un
contre
scribe

de

Ramses
ou

II

dans

une

de

ces

Khitas

Hittites. Cette composition est

due au
qu'en a
texte est

Pentaour.

On

connat

l'excellente

traduction

publie M. de
inscrit
et sur

Roug en 1856. Un abrg du mme


les

en hiroglyphes sur

murs du temple d'Abo-Simbel

ceux au Bamesseum de Thbes.

On

a pu, par ce
les

moyen,

suppler

aux

lacunes

du papyrus, dont

premires pages

ont disparu. M. Chabas a publi dans la Revue Archologique

1857, une traduction analytique du texte d'bou

Simbel.
acte public

Revue Archologique 1860,


3.

oct.

p.

230.

Le papyrus

360

du muse de Leyde, un

dans laquelle est


tion

cit le palais

de Ramses Meiamoun. Descrip-

raisonne des

monuments Egyptiens du muse de Leyde

par M. Leemans, page 116.


4.

Le papyrus Anastasi
,

II contient d'abord

un court' exorde

d'histoire

puis des lettres et des communications de politesse.


parait avoir t crit sous le rgne de

Le papyrus
PI.

Mnephtah*
Set dans la

62,

4 on rencontre

la

lgende suivante:
oct. p.

maison d'Amon.

R. A. 1860

231. Planche
Sti II

H,
et

fig. 7.

Le papyrus Anastasi IV date du rgne de


avoir
t
recueilli

parait

par

le

scribe Enna.

Le papyrus
de Set,

est
c.

d'une
4.

criture magnifique.
5.

On

trouve le
Anastasi

nom

PI. 87.

Dans

le

papyrus

on

rencontre

un

grand

219
nombre de communications
PI.

pistolaires

sur des sujets varis.

114,

lin.

2, contient la lgende suivante: SetiMenephtah,


le

la tour
6.

dans

pays d'Aneb

etc.

Voyez Planche

II,

fig. 9.

Le papyrus Anastasi VI
le scribe

contient

quatre lettres crites

par
lin.

Enna
lit

son suprieur le scribe Kakebu. PI. 132

3,

on
p.

le

nom de

Seti

Menepbtah.
fig.

8.

Kevue Arch.
Les papyrus

1860.

oct.

331. -^ Voyez plancbe IL

Anastasi sont publis avec les papyrus Sallier.


7.

Das Todtenbucb der Aegypler nach dem hieroglyphischen

Papyrus in Turin von Dr. K. Lepsius. Leipzig, 1843.

M. de
fun

Koug
raire
:

dit

dans

sa

traduction

du chapitre 17 du

rituel

J'ai

pu

vrifier

au Louvre

mme

la sincrit

de l'exem-

plaire hiroglyphique de Turin, lithographie sous la direction

de M. Lepsius sur deux manuscrits de trs-ancien


d'entre

style.

L'un

eux

est

clbre

dans
crit

la science

par la singularit de
encre blanche
qui se

son

aspect.

avec

une
,

dtachait

sur le fond brun

du papyrus

mais que

l'action

du
est

temps a noircie presque partout. Le type des caractres


trs-ancien.

Le manuscrit de Leyde
N.
T.
3.

dcrit

par
est

M
,

Leemans sous

le

(page

239 du catalogue)

jug avec raison par

le savant directeur

du muse Nerlandais
;

comme

appartenant
et

au style de la dixhuitime dynastie

les

muses de Londres

de Dublin en possdent aussi des exemplaires du


Plus
loin
les

mme
n 3
,

style.

j'indiquerai

le

manuscrit
,

du Louvre

133.

Parmi

papyrus hiratiques
et

les Eituels

de Peberer, de Taho,

de Ouaphra

de Scheschonk.

En

hiroglyphes linaires on

a encore le papyrus cadet publi par la commission d'Egypte.


8.

de Koug, tudes sur le Rituel funraire des anciens Egyptiens.


17,

Revue Archologique, 1860. Chap.


9.

page 330

suite

page 337.

Papyrus 345 du muse de Leyde. M. Brugsch en donna


s.

quelques remarques dans le Zeitsch. d. D. M. G. 1853.


sous le titre; Ueber das Aeg.

354

Musum

zu Leyden.

Comparez

220
la

description

raisonne
le

des

monuments gyptiens du muse


Leemans
p.

de Leyde par M.
10. Catalogue

Dr, C.

113.

du muse du Louvre par M. de Rouge 1849


n**.

pag. IX. XIIe dynastie


la seconde dition
,

21.

Sphinx de granit Rose.

Dans
ce

notice

sommaire des Monuments Egyptiens


,

exposs dans les galeries du muse du Louvre 1860


n'est

Spynx

pas dcrit.

L on
pag

trouve encore un. autre

monument qui
rendu
pierre

date

du rgne de Ramses
Set.

II et qui prouve l'honneur


:

au dieu

nous lisons
ici le

Un groupe en
la

d'une fine sculpture runit


sa

dieu Set

desse Nephthys,

soeur

(et

son

pouse, suivant le

trait d'Isis et d'Osiris).


la mutilation

Ce

groupe

heureusement chapp
;

dans ses

parties

essentielles

le

dieu a sa tte symbolique


incription

coiffe

du

double
iigurines

diadme.

Une
Il

qui

couvre le

dos de ces

nous
II.

apprend

que

ce morceau appartient au rgne


il

de Ramses
t dcrit 11.

provient de la collection Palin, o


figure d'Apis."

avait

comme une
le

Voyez

Hykss-Document de
211, 1855.

Brugsch, Zeitsch.

D. M.
13.

pag.

Catalogue de 184-9 du Louvre pag. n 24.

Colosse de

grs rouge.
13. Pier.

Ce monument

n'est

pas cit dans l'dition de 1860.

Camillo Orcurti. Monument! del museo di Torino.


reali 8.

Monument!
senta
il

Statua Colossale d'uomo in piedi. Rappre-

re Seti II

(XIX

dinastia) ....
tutti
i

Egli e da notarsi che in


del

luoghi dove occorre

il

nome

dio

Set fu martellato a bello studio lasciando intatti gli

altri segni.

14.
n".

Description

raisonne de Mr. le Dr,

Leemans pag. 9,

423.

Lettre Salvolini sur les lgendes Royales pag. 84

90

et l'dition des

Monuments du muse de Leyde. Voyez planche III.


monumenti
dell'

15. Rosellini, I

Egitto e deUa Nubia, desegnati

deUa spedizione
tribuiti

scientifico-litteraria

Toscana

in

Egitto; dis-

in

ordine

di

materie interprtt! ed

illustrati.

Pisa

221

183344
civili.

P. 1,

monumenti

storici

IV

tora. P. II.

monumenti

P. III,

monumenti del

Culto.

16.

R
den

Lepsius,

Denkmaler ans Aegypten und Aethiopien


der

nach

Zeichnungen

von

Sr.

Maj.

dem Knig von

Preussen Friedrich Wilhelm IV nach diesen Lndern gesendeten

uud

in

den Jahren 1843

^1845 ausgefhrten wissenschaftlichen


,

Expeditien,
17.

auf Befehl Sr. Maj. herausgegeben

Berlin

1856.

R. Lepsius, Denkmaler, IIE Abt. 33. g.

18.

34

e.

La

figure

de

Set est mutil.


19. 30.

Denkmaler

III

35

a.

Set Noebti

effac.

b
e.
G.

21.

33.
33.
34.

36

Set mutil. Set mutil le

200

c.

mot

noebti rest.

308 Set mutil.

25.

314

d.

Set chang en

Horus

reoit

une

offrande de Ramses.
26.

314

e.

Set-noebti.

37. RosseUini, mon. del Culto.

XXTX. XLVI. 2 LVII.


description
raisonne.

38.
29.

Stle
n".

LXXVILplanclieIIIfig.8etl3.

62

pag.

382,

etc.

Pierre

calcaire,

Stle, les figures sculptes dores et peintes,


1*

deux
et

registres
le

reg.

le

disque orn des deux Urus

(le

soleil)

disque avec

le croissant (la lune) au-dessous,

un

dieu figure humaine'


avec

nomm

Noebti

le

dieu grand , perant

une haste

un

norme serpent

tte et bras

humains;
d'offran-

2" rg. le dfunt

Kiana agenouill devant une quantit


V. aussi
la lettre

des et adorant le dieu soleil


pi.

Mr. Salvolini
2, 3, 4,
5.

XVI

n".

167 p. 8 S.

Voyez planche II
Stle n". 13

fig.

80. Description raisonne etc


figures sculptes et colories

Pierre calcaire les

deux

registres 1". reg. le dfunt

un

gardien

du

palais

de Re-men-nito (houtmes V)

nomm

222
Noebti
et la

dame
sur

Set-amon

adorant

Osiris

Feut-hem-

pamenti^
2".

assis

un

trne

devant

une table offrandes;


de
1.

rg. le dfunt offrant ses parents au-dessous


la

la chaise

de

femme un homme
Voyez
la

agenouill; planche II
fig.

fig.

31.

planche IV

15

et l'explication.

n.
I.

Plutarque.

d.

Samuel,

De Iside et lia. Ueber


mit

Osiride, liber Graece et Anglice


Isis

und

Osiis

nach neu vergli-

chenen

Handschriften

Uebersetzung

und

Erluterungen

herausgegeben von Gustav Parthey, Berlin 1850. 8o.


3.

Etude sur

le rituel funraire

par M. de Koug, Revue Arch-

ologique 1860, introduction et traduction des titres des diverses


chapitres
3.

du

rituel et

du

chap, 17.

Chap. 17.-lig. 25 t 26.

liq.

4.
5.

74.

140.

6.

134, 141.

'7.
8.

Chapitre 17, ligne 67, vers 28.

17,

vers 25.

9.

15,7.
46.
II. 2.

10. Pap. Harris


II.

Chabas, Pap. Harris


III.

10.
5. 8.

12. 13.
14.

VI,

pag. 88.

VI.

90.

120, 125.

15.

178.

16. Brugsch, Z. d. Deutsch. Morg. Ges. 1853.


17. Lepsius, Chronologie der Aegypter
18.
les
s.

pag

254 258.

46.

M. Chabas dans

la ta'aduction

de l'tude de M. Goodwin sur

papyrus hiratiques, Revue Archologique 1860 dit: Le papy-

rus SaUier

IV

est

un almanach des

jours fastes et nfastes de

223
l'anne.

Malheureusement

il

n'est

pas complet.

On y

trouve

des

curieuses mentions relatives la religion Egyptienne

M. de Roug
Atrcheologique

publia son tude sur ce papyrus dans la Revue

1853, place derrire son mmoire sur quelques


de Appendice sur
:

phnomnes du papyrus
Selon

clestes, sous le titre


n".

le calendrier

4 de
,

la

collection SaHier.

Brugsch
tait

division de l'anne et observations plantaires,

1856, l'anne

ainsi divise;

le Mois

Premire ttramnie

Thot-Juin
Paophi- Juillet

2e Mois \ Selon la division 3e Mois


\
f

L'ElselonM.
Brugsch.

de ChampoUion,

Athor-Aout
Choiak-Septembre
^

4e Mois

Se

la vgtation

5e Mois

Seconde ttramnie.
Selon la division

Tobi-Octobre

6e Mois
7e 8e

Mchir-Novembre
Psamnut -Dcembre
Pharmouthi- Janvier

L'Hiver selon

Mois Mois

^
(

de Champollion,
la rcolte Per.

M. BruKsch.

9e Mois

Troisime ttra

Pamenes-I'evrier

10e Mois
lie Mois
12e Mois

1
i

mnie Selon,
Champollion.
Inondation.

Paune-Mars
Epipi-Avril

L'Et selon

M.

Brugsch.

Msori-Mai

19.

Voyez planche IV

fig.

1.
et

20. Champollion,

Monuments de l'Egypte

de Nubie

p.

461.

E. Poitevin, recherches sur la

ville d'Avaris.

Revue Archo-

logique 1855.
21.

Voyez planche
etc.

III fig

13,

Champ. Mon.

III pag.

88. Poitevin, recherches sur


14.
pi,

la viUe d'Avaris.

Voyez

pi. III fig.


t.

22. Lepsius,
23. Lepsius,

Denkmler

III.

234. Voyez
d.

IV.

fig.

2.

Abh. der kn Acad.

Wis.

z.

Berlin 1851.

s
s,

207.
209.

24. Lepsius

zu
25. Liste des reprsentations
tir des

du dieu Set sur

les Bas-reliefs,

Denkmler de M. Lepsius.
III.

Abtheilung

I)

15.

reste dans le

nom

de Seti-Meneptah.

33. g.

l'image.

34.
35.

c.

mutil

rest.

a.

35, b. 35. c 35.


e.

mutil.

37. b. ligne. 62.

Thot au

lieu

de

Set.

74
122. 124.

a.
a.

1.

1.

3 Set. 5 Set. mutil.

rest.

b.

3 fois rest, dieu vigilant.


fois rest.
2.

124. d. 3
125.
a.
1.

Set mutil. Kest 4, 2


fois.

fois. 5,

2 fois.

6, 2

125.
126.

c.

rest.

a.
a.

fois mutil.

127.

127. b.
128. 129.
a.

a.
a. b.

180,

131.

a.

131. b. rest.
131.
132.
e.
f,

2 fois
rest.

132.
132.

a.
f.

rest, d. rest, e. rest.

2 fois mutil.

rest

m.

rest.

132. m. rest runi avec Horus et Thot.


132. n, rest, r
134. b. rest.
rest.

138

g.

h. k. 1

m.

n.

o.

rest

2^5
AbtheilunglII. 139.
140.
a.

b. c.

d.
b.

e.

f.

rest.
c.
f.

a. rest, a.

mutil,

rest,

d.

mutil.

141.

rest 6 fois. b.

g.

h.

i.

k. n. mutil.

150. rest.

152. a mutil, b. rest,

c.

d. rest.

168.

a.
e.

b.

Set rest.

200.

Set mutil, Noebti rest, la figure de


Set totalement efface.

204.
206.

b.

Set des Ngres.

208. Set mutil.

214.
214.

d.
e.

Set chang en Horus.


f.

rest.

234. Set combin avec horus.


246. b.
Set
,

porte

la

couronne
de
la

de

la

basse

Egypte
26.
storici

Horus
fig

celle

Haute Egypte.
,

Voyez planche IV.


,

6. et fig. 3. Rosellini

monumenti
2()4

PI 157

et

159
aussi

et

Lepsius, Denkmler
,

III.

et

206

Comparez

Lepsius

Abh.

der

Kn.

Acad.

zu

Berlin 1851.
27. Lepsius, Abh. der Kn. Acad. zu Berlin, p. 210.

Voyez

planche IV.

fig.

4.

m.
1.

Jsaie 11

8.

59

5.

14

29.

Jrmie 8
toO

17.
Isyousvov

2.

Malala

p. 197.

A/)a-/.ovTo
y.oct

noTaf;iou

vuvt

OoovTou

oart

Tyywv

Ofivo

xalsirai.

Strabon XVI. 2

Movers, die Phoenizier I, 523.


3.

Movers

L
p.

p. 503.'

4.
5.

505
:

et p. 5
,

526.

ApoUodore II
p.

1.

Hsiode, Thognie

vers.

327

ss.

Movers I,

436.

15

226
6.

Movers

I.
,

p.

524. Hsiode, Thogaie, 306.


et Osiride

7. 8.
9.

Plutarque

de Iside

XL.

et

LXII.

XXXVII.

xxxni.
XXXII.

10.

11.
12.

XXXIX.
II.

13.
14.
15.

XIII-

XXXI.
XLIX.

16. Verset 35.


17.
18.

Keuvens,
Ligne 26.
,

I.

p.

39. Chabas,

pap. Harris.- p. 180.

19. Brugsch
20.

Monuments de l'Egypte
reprsentations

1' livraison, p.

2.

Voyez

les

des

Zodiaques

de Dendera

d'Esneh

et d'Edfu.

IV.

1.

Gense,

V
,

1. liv.

2. 3.

Josphe, Antiquits
Fabricius

I, chap.

2.

codex pseudepigraphus Veteris


150.

Testamenti

tome I,
4.
5.

p.

Gense, IV: 26.


Fabricius, cod. pseud V. T.

,

I.

p. p.

143.
49.

6. 7.
8.

IL

Abulfeda

historia anteslamica d. Eleischer.


:

Nombres, XXIV

17.
,

9.

Walch, Ketzerhistorie

I.

609.
157.
p.

10. Eabricius, cod.


11.

pseud V. T. I

Champollion. Grammaire Egyptienne,

495.

Lepsius,
fig. 5.

Abh.

d.

Kn. Acad, 1851. Voyez planche IV.

227

TEOISIME PA.RTIE.
I.

1. 2. 8. 4.
5. 6.

Ovide, Mtamorphoses,

1.

X. 224.
c.

Eusbe, in Laude Constantid


Curtius Rufus,
1.

13.

V.

3.
c.

Lampridius, Hliogab.

7.
c.

Gense

c.

19

8.
1.

Juges

19

24.

Snius Italiens

IV, 767.
14.

7. 8.

Diodore,

1.

XX.

XIII, 86.

9.

10.
11.
12.

XX, XX,
c.

14.
65.

Micha

7.

Juges

c.

11

31.
t.

Movers, Religion der Phoenizier


c.

I.

p. 357.

13. ze'ch.

16

20.

23

37.

14. Klitarchus, Scholia in Platonem.

15. Suidas sub voce Zapc^Mto yeJw. 16. Photius


17.
18.
,

lexicon.
d.

Movers, Eel.

Phoen.

I.

301.
c.

Eusbe, in Laude Constantini.


l.

13.

19. Silius Italicus.

IV. 770. Porphyrius, de Abstinentiap.150.


II. p.

20. Porphytius de Abstinentia 21.


22.

198.
197.

p.

P
II.

201.

1.

Chron. pasch.
hist.

I.

p.

18.
6.

Cdrnus, Chron.

I.

p.
II.

29.

2. Plin.

nat. II.

Cicero, de nat.

deorum

20, 46.
IV. 163.

3.

Porphyr. de Abstin. IL p. 202. Eusb. praep.

Ev

4.
5.

Clmens, Eecognit IX

17;

9.

Clmens Alexandrinus, Stromata VIL 4, 6, 33.

38
6. 7.

zch.

c.

6
,

26 ;

c.

23

20.
cap.
10.

Lampridus
Lucianus
,

vita

Commodi,
c.

8.

Alectruon

3.

9.

Clm. Alex, protrept. Arnobius IV.

III.

1.

Porphyrius,
I.

de
c.

Abstinentia
16.
p.

I.

II.

55. p.

199. Eusb.

praep. Ev.

IV.

155.

Thodoretus. Serm. VII. de


Is.

Sacrificiis p.
2.

589.

Plutarque, de
p.

et

Os.

c.

73.

Marsham, Can. Ghron.

317.

3.
4.
5.
6.

Eruin, Manethoos, p. 137.


Livius,
1.

II.

c.

45.
,

Champollion Eigac
Diodore
1.

Egypte ancienne

p. 42. ss.

II.

c.

88.
1.

7.
8.

Seleucus chez Athenaeus

IV.

c.

22.
p.

Leemans,
fi g.

Horapollinis
4.

Hirogl.

270

et

254. Voyez

planche V.
9.

Wilkinson,

second

sries

of the

manners and customs

of the aucient Egyptians

tom

II.

pag. 353. planche

V fig.

2 et

3.

10

A human
II.

sacrifice
n".

to the serpent
l

from the tomb

dis-

covered by Mr. Belzoni

in Thbes.
I.

Eawlinson
fig.

travels

tom.

Voyez planche V.

fig.

11. Description de l'Egypte, vol. 5. planche 85,

10, 13.
rois

Peintures
rst.

recueillies

dans

le

cinquime

tombeau des

Thbes Ban-el-Molouk.

Le tombeau reprsente

plusieurs
fig.

reprsentations du

mme

espce
l.

Voyez planche V,

5,

6 et 7 et planche VI, fig


12.

Plutarque, de Iside et Osiride.

c.

30, 31, 50.

13. He'rodote

47.

14. Champollion,

Gramm. Egypt.

p.

103.

239

IV.
A.
II Rois

1.

XVI
:

3.

II Chroniques

XXVIII

3.

Josphe,

Antiquits
2.
3.

IX

12,
:

Psaume CVI
Jsaie

35.

LVII

5.
:

Jrmie VII

31;
II

XIX

5.
:

4. ze'ch.
5. 6.

XVI

21;

XXIII

33;

Sam. XII

31.

Mieha
Il

6:7.
:

Rois 3

27.
:

7.
8.

Nombres 25
Micha
:

4; II Sam. 21

6.

7.

Juges
:

1.1

31.

zch.

16

20, 21.

zch. 23
9.

37.

Jr. 19
:

6.

Lvitique 20

3.

10. zcli.
11.
12.

20
13
:

26.
12.
:

Exod.

Nombres 31
13
:

23.

13. Exod.
14.

12.

Nombr. 3

13.

Exod. 12

13, 22, 23, 27.


B.

1.
2.

Jsaie 66

3.
:

65

4.

66

3.
1.

66

17.

3.
4.
5.
6.

Plutarque, Sympos.

5.

Eisenmenger, Entdecktes Judentbum, B. IIL


Lightfoot, Opuscula tom.
II.

S.

149

s.

p.

382.

Buxtorf, Lexicon, p. 2654. Movers, Rel. d. Phoenizier.


I.
:

p.

384, tome
7.

II Rois 17

31.
fol.

8.
9.

Talmud. Sanhdrin,

63,

Exod. 34

20.
13,

10.

13

230
11. Strabon

XV

2.

12. Pindarus,
13.

Pytk

31.

Nork,
G.

Biblischer Mythologie.

IL

p.

398.
voor

14. Mr.
(les

W. Opzoomer,
le Juge).

De

dieren

den

regter

animaux devant

G.
1.

Nombres
Flutarque

c.
,

19.
Isid.

2.

de

et Osir.

c.

31.

D.
1.
2.

Lvitique

chap.

16.
7.

Marobius,
,

Saturnalia III.

Plutarque,

de

Iside

et

Osiride
3.

chap. 73.
II.

Hrodote.

39;
legibus Hebr.

4.
5.

Spencer,

De

De Hirco Emissario
T.

p.

1039.
et

Fabricius, Cod. pseud. V.


,

Winer

lexicoii

Hebr.

Chaldaicum
6.
7.
8.

sub voce.
II.
s.

Eosenmller, Das Morgenland

192.

Winer

Lexicon

sub voce.
I.

Movers, Phoen. tome

p.

368.

E.
1. 2.

II Eois chap.

XVIII
:

4.

Nombres XXI

49.
F.

1.

Amos V
Movers,

20.

2.

die

Rel. der Phoen.


:

t.

I.

p.

289.

3. 4.

Exode XXXI
Tacite
5
:

1317.
:

4.

Dio Cassius 37

17.

TibuUe 1

17.

231

QUATRIME PARTIE.
I.

1.

Simrock, Deutsche Mythologie, p


Tacite, Hist. II
:

646, S81.

2.

2.
I.

3.

Adversus gentes
Chap.
3.
,

iv.

chap. 39.

4.
5.

Lucianus
Pline,

'Akav^po; ou ^ivSoy.wzt.

c.

30.

6.

hist.

37,

c.

4952.
Xa.pay.TApc VI.

7
8. .9.

Pausanias, in Achaieis XXII.

Theophrastus

Uspi

(?s'a-t(?atp.

De Wette, Archologie

192. Morier, 2'Reisein Bertuch's

neue Bibl. der Reise-Beschreibung, XXIII. 93.


10.

Ehode, Keligions-Brauche der Hindus, Th.


de Religione Muharaedica, p. 120.

II.

p.

314.

11. Eeland,

12. Pocock, spec. Arab. hist.


13.

1806

p.

100.

p. 120.
:

14. Bochart TT

707, Geographia Sacra


lib. T.

Tdem

lapis vocatur

Abdir, Abadir, Abaddir, Priscianus


Lib.
5.

Abdir genus lapidis:


illp-

Abadir deus
dicitur
6.

est.

Dicitur et hoc nomine lapis

quem

Saturnus

dvorasse

pro

Jove
et

quem
h

Graeci Baitylon
^cazuog hujus

vocant. Lib.

Abdir quoque

Abaddir

Abaddiris.
15. Photius, Biblioth. Cod. 242. p.

047

d. Scott.

16. Todtenbuch, chap.

42 ligne 8 planche
17

fig.

1.

2.

6.

et fi?.

8.

232
17. Voyez planche
18.

X.
2

fig.
,

9.
,

Planche VI

fig.

a et b
,

planche X,
,

fig.

U.

19.

Voyez note 18

29

31

32

33

34

et

35.

20. Eeviie Archologique 21.


22.

1861 Octobre.

fig.

1861 Mars.
9, c et
b.

Voyez planche X,

23. Planche

X,
I.

fig.

10.
.

24. Colonne

ligne 9
7.

10.

HT.
revers

3.

IV. 7.

11. V, 4.

VI

11. 13. VI r. 1. 3, 5,

Au

V, 9,

l'animal couch.
etc.

Voyez

la

description raisonne des

monuments Egyptiens

par M. Leemans. page 111, et l'dition des monuments


23.

Description

raisonne etc

par M. Leemans, page 112

et l'dition

des monuments.
4.

36.

II.

II.

la

dernire ligne 2 fois

III.

4. 12,

toujours l'animal couch.


fig.

Au
fois

revers F. IV. voyez planche


fois

X,

13. G.

3, 6, deux
II.

6,8, deux
fois.

IL H.
9.

I. 2. II. 3.

27.

346

8.

Il, 12 deux

28
29.

347 VIII 8,117. 348, XIIl

Au revers

349 ,11 9,

12.

Voyez planche

2.

fig.
fig.

2.

30.
31. II.

II.

6.

On
8.

trouve
,

presque

toujours

dans

le
,

papyrus
9
.

Harris

l'animal

assis

sans signes phontiques III

VI, 5

VI,

8.

IX,

Exept
fig.

A
15.

8.

Voyez planche X,

fig

17 et

VIII, 8, planche X,

32. Papyrus Harris, pag.

100

et pag.

177.

33. Voyez page 86. au-dessous.


84.
35.

Voyez planche VI,

fig.

2.

a.

Voyez planche X,

fig.

14,

36.

Monumental history

of Egypt.

37. Lepsius,

Abhandlung ueber den ersten Gotterkreis etc.lSo l.


:

38. Gense 28
39.

10. 14.

35

40. Josu

24

26.

233
41. Juges

IX

6.

42. Vita Apollonii

3 et
18.

5.
11.

43. Sanchuniathon, p. 44. Hrodote II. 45.

Movers

th.

I, p.

344.

45. Fruin, Manethoos, p. XIII. 46. Antiquits,


l
,

2.

47. Chiliacl.V]]I,hist.211.]Srork,Biblisclier Mythologie t.Tp.260.

48.

II-

Kois 23,

5.

Il Chron. 84, 4.

49. Gesenius,
50.

Monumenta Phoenicea.
f)9.

Hnoch, chap.

51.
diss.

Au
de

sujet

du

culte des Bthyles ont crit:

Hoelling,

BaetyUis

veterum,
l'acad.

Gron. .1715.
VI.
v.

Ealconet, sur les

Btyles.

Mm. de
u.

des iuscr.

513.

Munter,

u. d. v.

Himmel
Dalberg,

gefallenen Steiuen, uebers.


d.

Markussen 1805. Pr. von

Meteor-Cultus der Alten, vorzglich in Bezug

aiif Steine,

Heidelb. 1811.

n.
1.
2.

Hrodote

III.

37.

Gesenius, Mon. Phoen. pag. 298, planche 39 XIII


fig.

EL.

Voyez planche VI
3.

3.

Serviiis

ad Aen.
hist.

6.

68.

4.
5.

Pline,

nat.

37, 58.

L'dition

des monuments Egyptiens du muse de Leyde


I.

par M. Leemans, explication du planche

A.

XIV

fig.

1112.

Voyez planche VI
6.
7.

fig.

et

6.

Voyez planche VI
Descr. raisonn. de
edidit G.

fig,

M. Leemans,
p.

396,

p.

123 etPapyri
2.
a.

Graeci

Leemans, 1843,
3. a.

124. Columna

15.

Pap. Graeci p. 124 Columna


8.

14. ss.

dition des

Monum. du muse Egyptien de Leyde, par

234
M. Leemans
fig.
T.

A. p. XIV.

fig.

1112

et

1191

Voyez planche 6

et

6.

9. Descr. raisonn.

de M. Leemans, pag. 97, 545


fig.

548.

10.
11.

Voyez planche 6,

7.
8.

Sceptre.

j,

fig.
fig.

Etendard

12.

9 et 10.

13.

fig
fig.

11.
12.

14
15. E.

de

Boug,

tude
t.

sur
1.

le

Kituel

funraire

p.

98.

Kevue Archologique 1860.

16. Chabas, Papyrus Harris, p. 112.


17. E.
tiens

de Eoug. Notice sommaire des Monuments Egypp.

du muse du Louvre,

122.

M. de Roug

dit

encore

au sujet du dieu Bes:

j,Aucune divinit Egyptienne n'est aussi


le

peu connue

jusqu'ici

que

dieux monstrueux.
celui

Son corps

est

ordinairement
trs-trapu
et

model
dont
les

comme

d'un

homme

trs-petit,

muscles sont extrmement dvelopps.

Ses

yeux

semblent

tre

emprunts au taureau , ses


ses

oreilles

drivent

du mme type,

cheveux tombent en boucles sur


Il

son cou

comme
son

la

crinire d'un lion.


le

porte

comme

Hercule,
bouclier

une
et

peau de lion sur


brandit

dos
tire

Il

est

arm d'un

pe

ou

de

l'arc.

Sa langue qui pend

hors de sa bouche, semble encore lui donner un caractre de


bestialit

plus

froce.

Sa coiffure ordinaire se compose d'un


d'autruche.....
cymbales.

bouquet

de plumes
des

Souvent

il

joue de la
les

harpe ou frappe
fonctions

Ou

ne connait pas bien

que

lui attribuaient les

Egyptiens

Il est aussi

reprsent

comme

gorgeant des captifs et en adoration devant

le soleil levant.

Son caractre belliqueux


les

et

son got pour la

musique rappellent

centaures de la Grrce."

235

III.

1.

Plutarque de Tsde et Osiride chap. XJX.

2.

Voyez planche VII,

fig.
fig,

2.
1.

3. 4.
5.

Voyez planche VII,


fig.

3 et 4.

Description raison,
5, 6, 7,
8.

etc.

par M. Leemans, p. 71. Voyez

les figures
6.

Descript.

raison,

etc.

par

M. Leemans,

p.

81.

Voyez

les fig.
7.

9, 10, 11, 12, 13.

Todtenbuch, chap. 149

h.

8.

'

m.
n. et

9.

d'autres.

10.

Abh. der Kn. Acad. zu Berlin 1851. Comparez Horalivr.

pollon.

I, chap. 56.

11. Horapollon, livr. II, chap. 20. "itt^o Trorapo ypapvo?


w/3av (?rj>ot."

comparez M. Leemans dition de Horapollon ,

p.

317.

12.

De

Iside et Osiride, chap. 50,

13. L'dition des

monuments Egyptiens du muse deLeyde


planche 23,
fig.
fig,

par M. Leemans,
14.

310.

Voyez planche VII,

14.

de Koug dit au sujet

de l'hippopotame
Egyptiens
bien
tte

dans son notice sommaire des monuments


''860,
figure,
elle

du

Louvre
que
cette

p.

107.

Rien
griffe

n'est

moins

expliqu

avec la

du

lion et la

de

l'hippopotame,

porte souvent un noeud symboElle

lique qui parait avoir quelque rapport la grossesse.

souvent
Elle

aussi
les

une

tte

de

femme ou une
ou
la

tte
et

de lionne.

porte

noms

de

Taor

grande,

de

Ap

et

Schepou.
avec
la
les

Les mammelles pendantes


desses
nourrices
;

lui

donnent des rapports


elle est

et

en

effet

appele aussi

bonne nourrice
les

et elle prsidait

aux chambres o taient


divinits.

reprsentes

naissances

des jeunes

Elle

avait

236
Thbes un temple spcial. Le noeud symbolique, son emblme
ordinaire,
est

quelque

fois

remplac par un grand couteau;


dans
pas
les

avec

cet ses

attribut,

elle figure

tableaux astronomiques

oh

fonctions

ne

sont

mieux

dtermines

jusqu'

prsent."

lY.

I.

Ce monument
pi.

t publi dans les


les

monuments de M.

Prisse

XXXVII; dans
antiquities
,

manners and customs of the


plate 69 et dans Sharpe,

ancient Egyptiaus

by M. Wilkinsou,
of the British
,

Kgyptian

musum
9.

n".

191.

Voyez

planche VJII

fi?.

et

Les autres monule


,

ments
sont part

du Muse Brittan nique


n'.

qui regardent
tablet

dieu

Ranpu

355

limestone

painted

on the upper
lion
(191).

the

goddess

between the gods

Koun (plutt Kan) standing on a Chem and Ranpu as on thelast tablet


ever
there

Below

are tvvo
,

worshippers and a third figure standing.


if

The

hieroglyphics
seen.

were any

are no longer to be

the

N".

817 Part of a broken tablet of the same subject,

with

figures in high-relief

What remains
a

of

it

shows the

same goddess presenting with her right-hand


to

bunch of flowers

the

god

Chem.

In

case

1.3,

upstairs (du muse) is

another

tablet

wilb the
II

figure
it

of the goddess

Ken and

the

name of Eamses
identifie
le

upon

to fix its date."


le

du

M. Sharpe

dieu

Eanpu avec

dieu Eaiphan

LXX

et la

desse

Kan ou Ken

avec le Kyun.

M.

Wilkinson donne

encore

deux reprsentations
,

du mme dieu Eanpu que nous


,

avons copies
3.

planche VIII
etc.

fig.

2 et 3.
p.

Notice sommaire
:

du Louvre 1860

126.

M. de Eoug,

s'exprime ainsi

,jLa desse principale est

une Vpus Asiatique.


entirement nue;

Contre l'habitude Egyptienne,

elle est figure

237
elle

porte,

comme ornement, un
les

collier, coiffure

des bracelets et une


et

ceinture
les

sur

hanches.

Sa

son diadme sont


Elle est vue de
Elle tient en
est

mmes que
lotus
celui
les

ceux de
,

la desse

Hathor.

face et pose

debout
des

sur un lion passant.

main
;

des
c'est

et

serpents.

Son nom ordinaire


d'Asie

Atesch

d'une

place

forte

qui joue un grand rle

dans

campagnes des

rois d'Egypte.
elle

Sous un second
le

nom

Anta, galemeut Asiatique,

prend

caractre d'une desse

guerrire, arme de la lance et

du

bouclier.

On

lui

donn

pour

compagnons
,

1".

un personnage galement tranger


dont
le

l'Egypte

nomm Renpou

bandeau

est orn d'une tte


2*.

de gazelle

et qui a les attributs

d'un dieu belliqueux;

La

forme

ithyphallique

d'Aramon.

Ces deux pardres rpondent

parfaitement

au

double

caractre

de

Vnus

et

de Bellone,

avec lesquelles nous apparat cette divinit. Importe Thbes

la

suite

des

grandes

expditions

de

la

XVIIP

et

de la
t

XIX* dynastie, Atesch eut dans


collge sacerdotal.
partie."

cette ville son

temple

son

Les ddicateurs de notre

stle en faisaient

Encore
le

un

monument regardant

le

mme

dieu est

dcrit
3.
4.

dans

catalogue

du muse de Turin par M. Occurti p. 71.


fig.

Voyez planche VIII,

4.
1. 2.
5.

IX,

fig.

5. 6.
7.
8.

I.

fig.
fig. fig.

4.
3.

fig.

Brugsch,

Monuments de

l'Egypte, livraison

l'Astronomie^ page 21, planche XI.

1.

Voyez planche IX,

fig.

6.
7.

fig.

338

VI.
Voyez planche X,

1.
3.

fig.

17,
18.

fig. fig.

3.

16.

4. Eosellini,
5. 6.

mon.

civili,

planche XXIII:
ss.

1.

Baur, Ninive und Persepolis, p. 27

Voyez planche IX, fig.

Josphe, contra Apionem

II.

7.

9.

fc-^CSigXSPO^"^

vm.
EXPLICATION

PLANCHES.

PLANCHE
Kg.
I.

I.

Fragment

n.

112 du papyrus Eoyal de Turin, desla correction

sin d'aprs le

Knings-Buch de M. Lepsius avec


la

de M. Devria dans
pag. 249
5

Eevue Archologique du mois d'Octobre


les restes

1861. Nous trouvons sur ce fragment

de

4 noms de Rois en caractres hiratiques Nous y avons ajout


la transcription

en signes hiroglypliiques. Le premier

nom

est

totalement

illisible.

Dans

le

cartouche du

nom

qui suit, nous


:

remarquons

les signes a. an. n.

nub

que nous lisons


les

An nub
un

ou Ann?. ... Le troisime nom donne

signes

a.

p. et

homme
troisime
Fig.
n.

agenouill.

Ce

sont les premiers caractres


contient
les

du nom
que
le

d'Apachnas.
et

Le

dernier

mmes

signes

nous y retrouvons
fragment

les initiales

du nom d'Appi.
c'est le

2
Il
,

Un
la

du

mme
4
en

papyrus
de

fragment
criture

150.

nous

prsente

noms
signes

Rois

en

hiratique
ajoute.
c'est

transcription

hiroglyphiques y est
,

Dessin d'aprs M. Lepsius.

Les noms sont inconnus


le

seulement parce que nous rencontrons


second
,

signe de Set dans


fait

le

nom

que nous supposons que

le

fragment

men-

tion

du rgne des Hykss.


Groupe hiroglyphique d'aprs
pag.
t.

Fig. 3,

le Zeitsch.

des D.

M.

G.

1855,

211,

Les signes suprieurs appartiennent au


les trois signes

signe

du

on doit en lider deux;

au-dessous

marquent
phique qui

1^

nombre de

l'anne.

On
le

trouve
groupe.

le

signe hirogly-

signifie l'anne

devant

16

242
Fig. 4.
fig.

Groupe hiroglyphique d'aprs


prsente les
signes

le Zeitsch

mentionn,
n.
a.

3.

Il

phontiques

M.

Mena,

nom Egyptien
pilori,

qui signifie pasteur.

En
le

dessous on rencontre le
signe qui suit VJtomme

signe
,

employ,

ainsi

que

labourant

pour dsigner des peuples en esclavage ou mpriss.


plus bas encore
a
,

Les

trois petites lignes


5.

signifient

le

pluriel-

Fig.
fvrier

Dessin
Il

d'aprs

Kevue Archologique du mois

1861.

reprsente le sphynx de San.


fig

Eig. 6.

Voyez

le

mme

en

profil.

Fig.

7.

Inscription

en

deux colonnes,

d'aprs

la

Revue

Archologique

du mois d'Octobre 1851, page 249.


les signes
,,
:

Dans

la

colonne premire nous discernons


Nuter-nofre-siu-to

ti-se-Ra
,

Lieu , bon ,
Sous
figure
le

astre

des deux inondes

fils

de

Ba.

cartouche royal, qui ne contient plus de signes, la


efface.

de Set ou Sutech est

Les signes qui restent sont

Neb-Tan-meri
(du) Seigneur, de Tan, Vaim.

Le second
cartouche

registre prsente les

mmes

signes

mais dans

le

royal
t.

on peut

lire

encore les restes des signes Set


le

ou Sutech,

et i,

qui combins donnent


,

nom de

Sutechti.
serait

La lgende
lu ainsi:

restaure

gale

sur

les

deux

colonnes

Nuter-nofre-siu-to

ti-se-Ra-Sutechti
,

Dieu

bon

ast7'e

des deux mondes

fils

de

Ra

SutecJiii

Sutech-neb-Tan-meri.
de SuiecJi
Fig.
8.
,

le

seigneur

de Tan

Vaim.
n".

Inscription trouve sur le

Sphynx
,

23 du Louvre
p. 249.

publie dans la Revue Archologique 1861

Octobre,
dignit

Les deux

premiers

signes

dsignent

la

d'un

Roi,

rUraeus combin au vautour, pos sur


la puissance

les signes qui

dsignent
la

ou

le

gouvernement,

signifient:

Roi de

haute et

de

la

basse Egypte. Les

autres signes sont tout

fait efacs

, .

243
except le signe du
P,

dans
le

le

cartouche
le la

royal,

plac au

mme
que

endroit

que nous

trouvons dans

nom du Roi

Appi.

Fig. 9.
,

Sphynx d'aprs

le dessin

dans
8,

Eevue Archologi,

voyez l'explication de

la

fig.

trouv Bagdad

dont

nous parlons dans l'inscription


Fig. 10. Inscription

fig.

10.
les

du sphynx de Bagdad reprsentant

signes

Nuter-nofre-et le

nom

Royal- Ra-s-set ou sutech-nub

Dien

bon

Ra
S
est
fig.

Set

niib.

Le
fig.

signe

probablement employ au lieu du groupe


12. les

11 ou du groupe
Il

Fig.

Groupe hiroglyphique donnant


le

signes

s.

t.

employs pour
Fig.
le signe

nom du

dieu Set.
,

12.

Les mmes caractres, ou signes phontiques avec


le

dterminatif, la pierre, dont

nom Egyptien
Le

est

/Se^.

Fig.

13. Dessin d'aprs la

Revue Archologique 1861 Fvrier.


signe de
II:

Nom

d'un

roi

sur

la

base du sphynx de San.


c'est- le

Sutech ou Set est mutil

nom de Menepthah

Mei-Ra-Ma n-hotep-het-Sutech-meri
l'aim de Sutech.
Fig.
14.

Dessin

d'aprs

le
;

Zeitsch.

fig.

Inscription

du

colosse de
les signes;

Ramses

II Berlin

groupe hiroglyphique donnant

Sutech-neb tan-meri
de Sutech
Fig.
15.
,

le

seigneur

de

Tan

l'aim

Groupe

hiratique;

nous

avons

ajout la trans-

cription en signes hiroglyphiques.


Fig.
16.

D'aprs le dessin de M. Brugsch dans le Zeitsch.


fig.

mentionn
le

3.

Le premier

signe

est

le

phontique
.

m
sui-

second

est le figuratif qui signifie habitation

les

deux

vants sont les dtermiuatifs


les

du signe second.

Puis on trouve

phontiques
aprs

u.

a.

r et le sigitc

tan suivi des deux jambes

employs

les.

verbes qui signifient marcher.

Le signe

244
dernier
est

employ pour indiquer une contre ou


lit
:

ville.

Le

groupe entier se

M-ha-uar-tan.

Dans, Haar

Tan.

Le

signe tan est le

nom
La

Smitique de Tanis, identique avec


traduction Egyptienne de ce
Il

Tsanis,
est,

Tsn ou San.
qui
la

mot

Uar

signifie
ville

dpart.

est

probable

que

le

Smitique de
gyptien.
Eig.
17.

s'est

introduit par hasard, dans le

nom nom
de

Groupe Hiroglyphique,

le

nom

de

la ville

Tan voyez ChampoUion,

dictionnaire gyptien, page 116.

PLANCHE
Fig. 1.

IL
original

Dessin d'aprs

le

monument

du muse de
deux

Leyde

Stle, les figures sculptes, dores et peintes,

registres,
et
le

registre:

Le disque orn des deux


croissant
(la

IJraeus

(le soleil)

disque

avec

le

lune);

un dieu

figure

humaine,

nomm

Set-noebti, le dieu grand est plac au-dessous

du

soleil,

perant avec une haste un norme serpent tte et


et

bras humains, symbole des tnbres

nomm Apap ou Apophis.


,

On
le

ne

sait

pas des

oii

la

pierre fut trouve

elle est

probablement

originaire

tribus

Phnico-Asiatiques

qui habitrent jadis


le

Delta
2' rg.

et

adoraient le dieu Noebti sous

nom

de Sutech.
quantit

Le

dfunt

Kiana

agenouill

devant une

d'offrandes et adorant le dieu Ea-Noebti.

La lgende commence

gauche et on

la

lit

R,
Acte,

ta, u-n,

Ea-Senk-to-Noebt an
entretient, le

d' adoi'ations,

Ra. qui

monde, Noebt, de lapart de

Kiana. Kiana.
Pig. 3.

Dessin

d'aprs

le

monument

original

du muse
palais

de Leyde^

Le

1* registre:

Le dfunt, un gardien du

245
de
Ea-mcn-cheper-II, adorant Osiris Fent-hem-pamenti assis

sur un trne devant une table offrandes.


Has-iri-nuter-aa,
Osiris, dieu, g?'and

La lgende donne:

Ari-chet-n-pe

Set

Gardien, (auprs), du, palais,


-

Ramen-cheper-III-Set,
e, BamencJieper
3*.

Webt-pe-Set-Amen.
matresse
,

Ul,

La
,

de la maison

Set

amen

registre:

Le dfunt

offrant

ses

parents; au-dessous

de
se

la
lit
:

chaise de la

femme

un homme

agenouill.

La lgende

N-Se-f-anch-ranf-Ari-Set.

De, son

fils,

qui vivifie, son

nom,

le

gardien. Set.

Atef Mei.

Le pre Mei.

La dame
la

se

nomme

Nofreta.

Nous ne pouvons pas


chaise.

dchiffrer

lgende au-dessous

de

la

Voyez

la

description

raisonne des

monuments Egyptiens du muse de Leyde, par


du Dieu Noebti voyez

M. Leemans, page 371.


Fig. 3.

La

tte

fig.

1.

Fig. 4.
fig.

Le La

signe hiroglyphique

qui signifie

le

ciel,

voyez

1 au-dessus de la reprsentation.
5.
6.

Fig.

tte

du serpent

fig.

1.

Fig.

Le nom de Sutech ou

Set

(mutil)

du papyrus

SalKer T; dessin d'aprs l'dition du British-museura.


Fig.
tasi II
7.

Groupe de signes hiratiques


c.

du papyrus Anas-

planche 63.

4.
et la

La
Fig.

maison d Amoti
8.

maison de Sutech.
qui

Groupe de signes hiratiques

contiennent le

nom

de Seti-Meneptah.
3.

D'aprs l'dition du papyrus Anastasi

VI

planche 133, ligne

Fig

9.

Groupe de signes hiratiques emprunts au papyrus


V
planche
:

Anastasi

114, ligne

-2.

on y

lit

d'une expdition

vers le pays d'Aneb

Le rempart ou

la fortification

la tour de Seti-Meneptah.

246

PLANCHE
Fig.
1.

III.

Eeprsentation de la petite statue de Set conserve


,

dans

le

muse de Leyde
2.

rduite la moiti de sa grandeur.


la chaise

Fig

Inscription

un peu mutile au-dessus de


lire

de la statuette, on commence

du

cot droit:

Suti-se-nut- ?7ras-aa-peli

Suti,JiU de, Nut^ l'immortel, grand, vigilant,


mei-Ra.
aim, de Ra.
Eig.
3.
:

La

fin

de la ligne

fig.

4.

Inscription sur la base

on

la lit

JSfaschti

hor,

le

dfunt.
se lit:

Fig. 4.

La lgende

Suten-ta, hotep-Seti-se-nut-7>'fteMs,

Royale
Fig.
5.

offrande

Set

fils

de

Nut

l'immortel.
lit
:

Une

autre partie de l'inscription sur la base, on la

Suten-Ta
Royale offrande
,

botep-Seti-aapeh-nuter-aa-

Set, le

grand

vigilant
-

dieu

grand

Sutenhert-neb-nrau

Roi
Fig. 6. Noeb. Fig.
7.

Cleste, Seigneur

des victoires.

Nom

de Set, Denkmler III,

122

a.

Denkmler

HT
T'

124,

b.

etn Set-peh.
le

Dit de. Set,


Fig.
8.

gardien
culto
,

Eosellini

monumenti del

LXXVII
e.

Noebti.
,

Fig. 9.
seigneur.

Denkmler par Lepsius

III

200

Noeb

neb.

Noeb

Fig. 10. Noebti,


Fig.
11.

Nom
III

d'orabos.
a.

132
III, le

deux

fois.

Fig. 12.
culto

Denkmler
Noebti,

132. M. Rosellini,
dieu.
et

monumenti

del

LXXVIL

Fig. 13. Voyez page

107

note 20.

La lgende

se lit:

247
Tannak-peh,
ti-Horti.
,

Nous
Fig.

te

donnons

la

double vigilance
et

des deux Horus.


se lit:

14.
.

Voyez page 107


Tannak-peh.
,

note 21.

La lgende
Horus noeb
et

ti-n,

Hor, noeb-Set, noeb.


,

Nous

te

donnons

la double vigilance

de

et Set noeb.

ou de Horus

d'or et de Set d'or,

ou de Horus

Set resplendissants.

PLANCHE
rig.
1.

lY.
d'aprs le Todtenbuch de

Groupe hiroglyphique
:

M. Lepsius chap

42.

1.

on y

lit

MSet-ki-t'ot-Thoth
Da7is la figure de Sec
Fig.
2.
,

autrement
les

dit

Thoth.

Dessin

d'aprs

Denkmiiler

de M.

Lepsius

ni

234.

La

figure
le

du Dieu Horus; de son cou


Set.

sort la tte

d'un animal,
Fig.
3.
b.

Symbole du dieu

Inscription

d'aprs les Denkmler de

M. Lepsius
:

in. 204.
ce

206.
,

Groupe hiroglyphique
Ngres.
d'aprs
la

qu'il faut lire

Nehsiu

que
Fig.

signifie
4.

les

Dessin

description de l'Egypte

III

planche
vier)

64.

Horus

(ou un

autre dieu avec une tte d'peroreilles


d'

abat un

dmon Typhonique aux


ueber

ne

Fig. 5. Inspription d'aprs

M. Lepsius, Abhandlungder Kn.


ersten

Acad-

zu

Berlin,
les
Set.

den

Gotterkreis

1S51.

Le

groupe donne
ratif

signes Bal,

Bar ou Bore avec


se
lit
,

le signe figu-

du dieu

Le 2e groupe

Balu

Baru ou Boru

avec le
Fig.
fig.

mme
6.

signe.

Inscriptions

d'aprs
se

M. Lepsius

Abh.
ce

etc.

voyez

5.

Les

signes

lisent,

Set-Nehes,

qui

signifie

Set des Ngres.

Fig. 7.

Dessin- d'aprs l'dition des


le Dr.

monuments Egyptiens
I

du muse de Leyde par M.


fig.

Leemans
sur

p.

XXVII.

913.

Un

ornement.

Scarabe

laquelle figurent les

dieux Set et

Ra

Le dieu Ha

est mutil.

us
Fig.
8.

Voyez

7. I.

B. p. XXVII,

fig.

921.

Ornement

Scarabe reprsentant un roi devant le dieu Set-noebti qui a


des
ailes;

comparez

la figure

9'.

Tous

les

deux sont poss

sur le signe hiroglyphique qui signifie la puissanee.


Fig.
9.

Voyez
avec
le

la

figure

7.
fig.

I.

B.
7 et

p.

XXVII

fig.

1000

Set-noebti
fornae

signe
la

de

12 probablement une
;

accourcie

de

figure

du dieu Ba

comme dans

les

figures 7,

10

et 11.

Eig.

10.
;

Voyez
le

la

figure

7.

I.

B. p.

XXVIII

fig.

1347,

ornement

dieu

Ba
la
fig.

en face du dieu Set-noebti.


:

Les signes
l

hiroglyphiques se lisent
le troisime roi

Mein-amen.
dynastie.

Nom
fig.

de Meneptah

de

XlXb
7.
I.

Fig

11

Voyez

B. p.

XXVII

1348 ornement.

Les figures sont sculptes

et

reprsentent le Dieu

Ra en

face

du
trois

dieu

Set-noebti.

Entre les deux dieux se trouve

l'autel

degrs,

symbole

de constance,
avec
la

nomm
tte

Tat.

Au-dessus

un

soleil

levant

confondu
une
7*..

de

Set cause de

mutilation.
Fig.
12.

Au-dessous

girafFe

ou un animal quelconque.

Voyez

fig.

B. p.

XXIX

fig.

i415 ornement.

Scarabe
Set,

reprsentant

l'animal

imaginaire,

symbole du dieu
la figure

en

devant

se

trouv

le

symbole de Ka, ou
fig.

accourcie de ce dieu, comparez

9, et au-dessous le signe
illisibles.
fig.

de puissance. Ls autres signes sont


Fig.
18.

Voyez

fig.

II

CXLIV

62. amulette avec

l'inscription

de Seti-Men-ptah.

Nom

de Seti II roi de laXIXe

dynastie.

Fig.

14.

Voyez

fig.

II

CXLV

fig.

10fi7.

Amulette reprI
fig.

sentant la tte
Fig.
15.

d'un Asiatique, comparez planche


fig

5.

A droite nous lisons Ea-seser-cheperiu-Mei-amen et gauche la mme lgende que sur l'amulette fig. 13. Prnom du roi Seti II del XXe dynastie.
Voyez
7
II.

CXLIV.

fig.

571.

PLANCHE
Fig.
11.
l

Y.

1.

Eeprsentation prise par Belzoni d'aprs

le

tombeau

de
II.

Thbes

et

copie

par Bawlinson dans ses Travels

tome

En deux
les

registres; le premier registre reprsente 3


lis

hommes,
prtre

mains

sur le dos, tenus des cordes par


registre reprsente les

un

Egyptien.
les

Le second
mains
lies

hommes

agenouills,

sur le dos, sans ttes, devant un


tte

grand

la

serpent.
,

Une personne
les

de schakal, un couteau

main
2.

semble

immoler ce monstre.

Pig.

Dessin d'aprs

M. Wilkinson mnners and customs


t.

of the ancient Egyptians, second sries,

II.

353.

Un

sceau

qu'on

employa pour
agenouill

marquer

les

animaux
un

offrande.
(^ckiteau

Un

la

homme
gorge.

attach un pilori ayant

Fig. 3.

Voyez

fig.

2 avec les signes hiroglyphiques s.m.at.

smat mot qui

signifie frapper, abattre.

Fig

4.

Dessin d'aprs l'dition de HorapoUon par Mr. le

Dr. Leemans.

Sceau en bois du muse du Louvre, probableles pains

ment employ pour marquer


le

oifrande.
.

En-dessus

signe d'un Schakal avec le fouet sacr

assis sur

un temple

symbole du dieu Anubis, gardien de


sonnes,
le signe

l'hads.

Puis trois per-

les

mains
pluriel.

lies sur le

dos, agenouilles; au-dessous

du
5.

Fig.

Dessin
86.

d'aprs
fig.

la

description

de
et

l'Egypte

vol.

V.

A.

planche

8.

Une Egyptienne

un Egyptjen

bnissant

hommes

qui ont les mains lices sur le dos, age-

nouills et dont les ttes sont coupes

Eeprsentatiou trouve

dans le tombeau n"


Fig.
6.

de Thbes.
5.

Voyez
tte

fig.

Planche 85

fig.

13. Egyptienne, qui a


les

coup
dos

la

deux personnes qui ont

mains

lies sur le

^^^

Dans
7.

le

mme tombeau
fig.

de Thbes.
fig.
7.

Fig.

Voyez

5.

Planche 86

Un

gyptien tenant

^50
un
de

homme
Thbes.
ceci,

dcapit

dans

la

main.

Dans

le

mme tombeau
de
la

L'explication des planches de cet ouvrage ajoute

qu'il

a encore d'autres reprsentations

mme

catgorie dans ce tombeau.

PLANCHE
Fig.
1.

YL
fig.

Voyez planche

fig.

5.

A. vol. IL Planche 85

10.

Quelques femmes s'occupent

lier les

mains sur

le

dos des

hommes
sentation
cette
!Fig.

qui

semblent

tre prts

l'immolation.
est

La

repr-

de l'homme agenouill

encore rpte trois fois,


5o.

planche aussi est emprunte au


2.

tombeau de Thbes.

Groupe d'hiroglyphes d'aprs


der Kn. Acad. zu Berlin 1851.
pi.

M.
a.

Lepsius

Ab-

handlung
British

Papyrus of the

musum

27, J65 donnant


S.iit.ch-aa-peh,

les
ti

signes,

Sutech, grand, gardien.

Le groupe

6.

pap. of the british m. pi. 33, se


j

lit:

S.u.t.ch-aa-peh

ti-se-Nut.
.

Sutech, grand, gardien

fils

de.

Nttt.

Dessin d'aprs
et

Fig
tant
la

3,

Deux

pices de

monnaie de

l'le

de Cossura, reprsenet

deux

cabires,
l'autre

l'un avec

un marteau

un serpent dans

main,

seulement avec un serpent.

Gesenius Monumenta Phoenicea pars III Taf 39. F.


Fig. 4

G. page 298.

Les

fig,

6 1 2 sont prises d'aprs l'dition des

monuments du muse de Leyde par M. Le docteur Leemans.


Fig, 4.
I.

A.
le

1112. planche
bras droit.

XIV page

13.

Image de Typhon,

o manque
et lui

Le

bras gauche est mobile l'paule

semble avoir tenu une lance ou un sceptre.


doiment
le

Ces additions

caractre d'un

dieu guerrier que l'on appelait

Onueris.
Fig. 5. Dessin d'aprs

M. Wilkinson

raanners and customs


42,

of the ancient Egyptians. 2 sries pi

Image de Typhon-

251
Kars ou Onueris dans
la

langue gyptienne appel,


le

Djem ou
Typhon,
Il

Gom, on
Fig.
6.

trouve ces images dans


I.

muse Brittannique.

A.

1190.

a.

planche

XV, page
fleur

13.

debout sur
crase

une colonne surmonte d'une


pieds
l'oryx;
la
il

de Lotus.
a

sous ses

semble,

qu'il

tenu une

lance ou
Fig.
7.

un sceptre dans
II,
I,
tte

main.

78, b planche
de typhon.
i,

LXXXIV

page 56. Bton

surmont d'une
Fig.
tant
8.

II, I, 71

planche LXXXIII. Amulette reprsende Typhon.

un tendard avec
9.

la tte

Eig.
la

I fig.

933 planche XXVII page 23, Scarabe avec

tte

de Typhon.
10. I,

Fig.

planche

XXVII

scarabe.

Le dieu Typhon

entre

.deux cynocphales.
Fig.
11.

II,

C.

fig.

99 planche

XXXVL

Collier avec

un

amulette au-dessous duquel une image de Typhon.


Fig.
12.
Il,

C.

fig.

694 planche 44. Amulette avec une

tte

de Typhon page 27.

PLANCHE
Fig
1
,

YIL

14.
I.

Ces figures sont

copie'es d'aprs l'dition des


le

monuments du muse de Leyde par M.


Dessin
d'aprs
,

Dr Leemans. Fig

I.

A.
,

fig.

1208, planche
de

XV Le
,

texte dit;

Thaoeri

Thuoeris

concubine

Typhon

reprsente par

l'hippopotame femelle, dresse sur ses pattes de derrire avec

une
deux

coiffure
feuilles

de deux cornes

de

vache,

le

disque solaire et

du palmier.

Le dos

est couvert d'une

queue de

ci'ocodile.

Fig. 2.

Groupe hiroglyphique
etc.

tir

de M. Wilkinson manuers
phontiques sch.
indiquer

and customs
p.

Il

sries

donnant
t

les signes

u ou

Schepo. Les signes

et l'oeuf servent

le sexe fminin.

252
Fig. 3.
I.

B.

fig.

936 planche XXYII. Scarabe avec

la

desse Taor.
Yig. 4.
Fig.
5.
I.

B.

%.

938. La
II.

mme
C.

desse sur un scarabe,


pi.

Dessin

d'aprs

162.

XL. Bague avec

l'image de la desse Taor.


Fig. 6.
II.

164.
165.

pi.

XL.

Fig.
'ig.

7. 8.
9.

167.
155.
.

Fig
Fig.

10.

668.

pi

XLIV.

Amulette dans

la

forme

d'un cylindre Babylonien avec 4 hippopotames dresss sur les


pattes de
derrire.
II.

Fig. 11.

fig

354.

pi.

169.

Un

amulette de papyrus
les pattes

avec l'image de l'hippopotame dress sur


Fi'.
12.
I.
.

de derrire.

A.
A.

fig.
fig.

1219
1223.

Petite statue de la desse Taor.

Fig.
et

U.
14

La mme
Pourceau

desse.

Fig

12, 13

14, ont t probablement employes


Fig.
I.

comme

des amulettes.
d'Isis, selon

B.

fig.

315.

symbole

quelques uns symbole de Typhon.

PLANCHE
Fig
1.

VIIL
M. Sharpe,
n.

5,

6, 7, 8,

9.

Dessin pris d'aprs

Egyptian antiquities in the British musum, pag 70,

191.

En deux
le

registres
fig.
7.

l""

registre

reprsente la desse

Kan voyez
et le

groupe
fig.

entre le dieu

Ranpu voyez

fig.

dieu

Khem
une

2 registre: la desse

Anta voyez

fig

9, devant
sa soeur

table offrandes.
et

Un homme nomm

Ka-ha avec

Tu

son

fils

iSTa

sont les sacrificateurs.

Fig. 2, Dessin d'aprs


II sries, plate 39.
la

M. Wilkinson manners and customs


la

etc.

Le dieu Eanpu sous


1.

mme forme que


=^

desse Anta
,

fig.

Au-dessus on
la

lit

les signes R. n. p. u.
;

Banpu

derrire le

dos se trouve

lgende

253
Nuter-aa-nebt
,

lisez,

neb-pet.
,

Dieu
Fig.
3.

grand
,

matre

du

ciel.

Le mme dieu
L'dition des

dessin copi aussi d'aprs Wilkinson,

plate 69.
Fig. 4.

monuments du muse de Leyde


I.

etc.

par M.

le

Dr. Leeraans

B.

fig.

308.

Amulette avec l'image

de l'oryx ou de l'antilope embluie de Typhon.


Fig.
5.

Lgende
fig.

au-dessus
1.

du

dieu

avec

le

type Syrien

du

i""

registre de

Ranpu-nuter-aa-neb-pet-hik-nuteriu

Ranpu

dieu, grand, seigneur, du

ciel

^ chef , des dieux.

Mg.

6.

Lgende au-dessus de

la desse

du

l""

registre fig. 1.

Ken-nebt-pet.

Ken
Fig.

dame

du

ciel.

Lgende au-dessus du dieu Egyptien du

l' registre

Khem-oer-ka-

Khem

le

trs

lev.

Lgende au-dessus

de

la

desse

du

3''

registre

L
Nutart-nebt-Anta.

La
Fig.
registre
9.

desse-dame- Anta

Lgende au-dessus
la fig.
l.

de

la

table

oifrandes

du

2**

de

R
Acte
Fig.
,

ta-n, Anta-Nutert.
,

d' adoration

Anta

la desse.
les
lit.

10.

Groupe hiroglyphique d'aprs

mlanges EgypA. p. u.
r.
i.

tologiques de

M. Chabas page

47.

On

la

u.

Apuriu.

Le
Harris

signe
p.

a.

correspond
note
2.

l'ain

Hbreu voyez pap mag.


le

173,

Le

p.

beth

Hbreu, voyez

M. de Eoug
1861,
p.

divers

monuments de Thoutmes IIL Eev. Arch.


iu est employe pour indiquer

366.

La diphthongue

a54.

le pluriel,

comme
et

la

terminaison im chez les Hbreux.

Le

pilori

et

le

signe

dernier servent dsigner des tribus trangres.


la

L'homme
signe

femme

assis,'

au-dessous desquels se trouve

le

du

pluriel, signifient les

hommes en

gnral.

PALANCHE
Eig.
1.

IX.

Les figures

1, 2,

4, 5, 6,

7,

sont copies d'aprs


le

l'dition

des monuments du

muse de Leyde par M.

Dr.

Leemans. Fig. I L'image du dieu Horus, au-dessus du pidestal;

sous

les pieds

de ce dieu, se trouve l'image de l'oryx

garott,
Fig.
sige

emblme de Typhon.
2.

Papyrus
assise

funraire Planche

XIY. Vignette

sur le

est

une

figure tte d'oryx

symbole de Set ou
Au-devant de

Typhon, un
cette

arc et une flclie dans les mains.

figure

on

peut discerner

la

tte

d'un cynocphale ou

hippopotame.
Fig.
0.

Dessin
livraison

d'aprs

les

monuments Egyptiens de M.

Brugsch,
au-dessus

P' planche
tte d'oryx

XT

fig.

1.

Les hiroglyphes
t.

du dieu

donnent

les signes s.

avec

le dterminatif

du dieu Set

la pierre.

Fig. 4.

Papyrus funraire planche IV. Vignette.


?

Un

animal

tte d'oryx

menac par un

prtre.

Fig

5.

Pap. funr. planche XII.

Vignette.

Une

figure assise

tte d'oryx?

Fig

6.

Papyrus

385.

Une

figure tte d'ne tenant une

lance dans chaque main


Fio;.
7.

Sur

la poitrine

on

lit

les caractres Seth.

Planche
figures

CLXX

fig.

a56.

D. Amulette reprsentant
,

quelques

de

dmons Typhoniques

la

premire une

figure tte d'ne.

Fig.

8.

Dessin

d'aprs

Joseph

Bonorai

Ninive and

its

palaces,

page
Nisroch

i&i.

L'image du dieu suprme des Assyriens


trs

appel

Homme

musculeux

tte

de faucon

et

355
avec

des ailes d'aigle.

On

trouve l'image de ce dieu sur les

armures des guerriers Persans.

PLANCHE
Fig. Fig.
1.

X.
du
rituel funraire.
t,

1.

Les

dessins

7 sont tirs

Groupe

hiroglj^phique donnant les signes S.

et le

dterminatif la pierre. Cliap. 42. 8.


Fig.
figuratif
2.

Chap.

17.

74.

Le mme groupe
tte d'oryx fig.
9.
a.

avec le signe

l'animal

couch

emblme du

dieu Set.
Fig. 3.

Chap.

110.

11.

Groupe donnant

les signes s.

t.

i.

et le figuratif

d'un dieu, Sti ou Seti

nom du

dieu Set.
les

Fig. 4

Chap. 78. 31.

Groupe reprsentant

signes Sut

avec le dterminatif, la pierre et le figuratif d'un dieu; autre

nom du
Fig.

dieu Set.
5.

Chap.

78.

34.

Groupe de signes hiroglyphiques

Suti et le figuratif d'un dieu. Fig. 6.


Sti

Nom Nom

de Set.
signes hiroglyphiques

Chap.

140.

6.

Groupe de

et le figuratif
7.
t.
i.

d'un dieu.
9.
3.

de Set.

Fig.
s.

Chap.
avec

Groupe de signes hirogl3rphiques


le

u.

le

dterminatif la flamme et

figuratif

d'un

dieu.

Autre
8.

nom
z.

de Set.

Fig.

Groupe de hiroglyphes d'aprs M. Lepsius Abh.


Berlin.
la

d
le

Kn. A.

185

1.

lio-i.

On

lit

les

signes S.

t.

et

dterminatif,

pierre.

Nom

de Set sur

l'autel

de Turin

drivant de la 6^ dynastie.
Fig. 9.
a.

b.

c.

figures
b.

symboliques,
assis

a.

Animal couch

avec
c.

la

tte

de

Set

Animal

avec la tte de Set.

Figure

assise

avec

la tte

de Set

Ces trois images sont


les

employes

comme

signes

figuratifs

dans

noms des dieux

Set et Sutech.
Fig.
10.

Groupe hiroglyphique

tir

de l'inscription d'ib-

256
samboul
donnant
les

signes,

Sutch,

avec

le

figuratif 9. c.

Nom

de Sutecli.

Eig. 11.

Groupe hiratique d'aprs

le

pap. Harris A. 8.

avec transcription
S.
t.

en signes hiroglyphiques.
9
c.

Les signes sont

et le figuratif fig.

Nom

de

Set.

Eig.

12.

Groupe

d'aprs le pap,

360 de Leyde;

fig.

10,

prsente la transcription en signes hiroglyphiques. Les signes


sont,
s.

u.

t.

ch

et le figuratif

du dieu Set

9.

c.

Nom

du

dieu Sutech.
Eig. 13,

Groupe hiratique avec transcription hiroglyphique


pap.

d'aprs

le

845 de Leyde.
b

Les signes

se lisent. S.

t.

u.

et le figuratif fig. 9.

Stu ou Sut

nom du

dieu Set.
fig.

Eig.

14.

Dessin d'aprs M. Lepsius

Abh. etc voyez

8.

Inscription sur le colosse de

Ram ses
ch-

Berlin

Groupe

hiro-

glyphique donnant

les signes.
S.
u. t.
,

Sutech
le figuratif 9.

b.

nuter
dieu
,

aa

neb.

pet.
ciel.

Eig. 15.

gr,and , seigneur

du

Dessin

d'aprs

le

papyrus Harris, VIII.


lisons.

8.

avec

transcription en hiroglyphes.

Nous

A.

n.

Je (suis)
Fig.
J

S. u.

t.

ch. et le figuratif 9. c.

Sutech.
les

6.

Dessin d'aprs

Denkmaler de M. Lepsius

III.

83. g. L'image de Set-noebti.


Eig.
17.

Dessin d'aprs

les

Denkmaler de M. Lepsius

III.

124 d

Tte de Set-noebti
Dessin
d'aprs
les

Eig. 18.

Monumenti

storici, pi.

77

2.

de M. Eosellini.

Tte de Set-noebti.

J'IA/iC/fl' /.

M.Bos

Ji.litli

teendr. y. C.

P.

Groefael.

PLAKGHE

II.

Vf -.6:

B^.7.

3ceen3r."s:5oQi}ier^ &ZflonceXeideii.

PLATOHE
Eg.S.
Fig.Z
Fi.g.73.,

Iir.

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M.Bos

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Steendr.v.C .P Gronbel

PLANCHE
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Steencb.v.'EoDberg frZoon.

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Fig. 4

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Fiel

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Steendr./C.PCi-oebp.l.

PLANCHE IZ

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M.Bos

Jz-litli.

3t8Endr. h C. PCtoebel.

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