REPUBLIQUE DU MAL Un peuple -Un But -Une Foi

REVUE DOCUMENTAIRE SUR LA THEMATIQUE DU RIZ EN AFRIQUE DE LOUEST DANS LE CADRE DU PROJET PAEPERD : CAS DU MALI

[DECEMBRE 2012]

Consultant : Souleymane OUATTARA

TABLE DES MATIERES

L ISTE

DES ABREVIATIONS

I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION II. LES OBJECTIFS DE LETUDE

2.1 Objectif gnral 2.2 Objectifs spcifiques 2.3 Rsultats attendus

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III. La problmatique de base qui se pose la filire riz au Mali 3.2 Les atouts et les opportunits pour la filire riz 3.3 Les contraintes 3.4 Les dfis majeurs IV. DESCRIPTION DE LA CHAINE DE VALEUR
4.1 La vision chaine de valeur au Mali
4.4 La filire riz dans le processus de dveloppement agricole du Mali

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4.5 La production du riz au Mali (un maillon important de la chaine de valeur riz)

4.6 La transformation du riz 4.7 La commercialisation

V. lanalyse des parties prenantes de la chaine de valeur

5.1 La Stratgie d'intervention
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5.2 Rle et responsabilit des acteurs cls : 5.3 Les type dexploitations agricole
5.4 Les types dorganisations oprant dans la filire riz au Mali

VI L es recherches en cours sur le riz sont identifies

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VII. Les recherches en cours sur la rsolution de la problmatique sont identifies 22 VIII. Les RECOMMANDATIONS VIII les recommandations

LISTE DES ABREVIATIONS

APD BAD BADEA BCEAO BID BM BOAD CEDEAO CILSS CEN SAD CROCSAD DNHE FKADEA F/OPEP FS IER LOA NEPAD ODRS OMD ONG ONU ORM ORS PDDAA PIB PNIP-SA PNISA PTF Avant Projet Dtaill Banque Africaine de Dveloppement Banque Arabe pour le Dveloppement conomique en Afrique Banque Centrale des tat de l'Afrique de l'Ouest Banque Islamique de Dveloppement Banque Mondiale Banque Ouest Africaine de Dveloppement Communaut conomique des tats de lAfrique de lOuest Comit Inter tat de Lutte contre la Scheresse au Sahel Communaut des Etats Sahlo Sahlien Comit Rgional dOrientation et de Concertation pour le Suivi des Actions de Dveloppement Direction Nationale de lHydraulique Fonds Kowtien pour le Dveloppement conomique Arabe Fonds de lOrganisation des pays exportateurs de ptrole Fonds Saoudien Institut dEconomie Rurale Loi dOrientation Agricole Nouveau Partenariat en Afrique pour le Dveloppement Office Dveloppement Rural de Slingu Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement Organisation Non Gouvernementale Organisation des Nations Unies Office Riz Mopti Office Riz Sgou Programme Dtaill de Dveloppement de lAgriculture en Afrique Produit Intrieur Brut Programme National dInvestissement Prioritaire du Secteur Agricole Programme National dInvestissement du Secteur Agricole Partenaires Techniques et Financiers

I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le riz est laliment de base de plus de la moiti de la population mondiale. Il polarise les activits de prs dun milliard de personnes dans les zones rurales des pays en dveloppement. Lessentiel de la production mondiale du riz, soit plus de 90%, provient dAsie. Elle tourne aujourdhui autour de 700 millions de tonnes par an, dont seulement 6% sont changs sur le march mondial. Linstabilit des cours mondiaux des produits de premires ncessits et la hausse tendancielle des prix et des dynamiques de productions diverses constituent un risque majeur pour les pays les plus vulnrables sur le plan de la scurit alimentaire, notamment pour lAfrique de lOuest, qui est devenue de plus en plus dpendante des importations de riz pour couvrir ses besoins en riz. En effet, elle importe chaque anne 10 millions de tonnes. Lconomie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole. Celui-ci occupe prs de 75% de la population active, contribue pour environ 40% la formation du Produit Intrieur Brut (PIB) et fournit 30% des recettes dexportation. Il est dans lensemble confront aux vicissitudes climatiques et hydrologiques en dpit des efforts consentis dans le domaine des amnagements hydro - agricoles dont le rythme de ralisation est pass de 5 500 ha 9000 ha/an au cours des dix dernires annes. Le riz contribue lui seul pour environ 5 % du PIB du pays. Sa part dans la valeur ajoute nationale augmente avec lintensification des flux commerciaux vers les zones urbaines. Par rapport aux filires viande et coton, dont le dveloppement dpend des exportations, la filire riz a lavantage de disposer dun march national en pleine expansion. Malgr laugmentation croissante de la production, le Mali est oblig de faire recours des importations pour couvrir ses besoins en riz. Au total 45 % du riz commercialis sur le march national provient de limportation, en province dAsie (Inde, Thalande, Vietnam, Pakistan et Chine). En levant les contraintes lies aux rgles administratives et financires (ii) Damliorer la diffusion des innovations technologiques en vue de leur utilisation par la mise en place de plates-formes multi-acteurs ; (iii) De construire des partenaires innovants. En vue de loprationnalisation dudit projet, des thmes rgionaux sur les sujets de convergence ont t proposs par les diffrents rseaux dorganisations paysannes. Pour ce qui concerne le ROPPA, cest le riz qui a t retenu comme produit par son caractre stratgique pour la rgion ouest africaine. Cest dans ce cadre que se situe de la revue documentaire. Les orientations prescrites par ces cadres et outils de politique sont en cohrence avec celles de lECOWAP/PDDAA, et tout comme ces dernires visent contribuer la ralisation des OMD notamment la rduction de moiti du taux de pauvret et lradication de la faim. Llaboration du prsent Plan National dInvestissement Prioritaire du Secteur Agricole (PNIP-SA) a dmarr en 2009 linstar des autres pays, suite la validation du PNISA et la signature du pacte. Il est inscrit dans le cadre des engagements pour latteinte des objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD), notamment lOMD 1. Il contient trois principaux programmes dinvestissement et six filires.

Le choix des filires a fait lobjet dune dmarche participative laquelle lensemble des acteurs et parties prenantes ont t associes. Les raisons du choix des filires cralires dont le riz est que ces filires renferment le plus grand nombre de pauvres, elles constituent l'essentiel de l'alimentation de la population du pays. Le choix des diffrentes filires a t fait suite aux entretiens avec les partenaires et acteurs travers les diffrents cadres de concertation.

II. LES OBJECTIFS DE LETUDE

2.1 Objectif gnral

Raliser une tude documentaire sur la thmatique du Riz et sa chaine de valeur en Afrique de lOuest en mettant en exergue la situation du Mali
2.2 Objectifs spcifiques

Clarifier la position de la problmatique de base, ses enjeux et les dfis majeurs Dcrire la chaine de valeur du produit riz Analyser les parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeur Identifier les recherches en cours sur le riz Identifier les recherches en cours sur la problmatique Formuler des recommandations
2.3 Rsultats attendus

La problmatique de base, ses enjeux et les dfis majeurs sont dfinis La chaine de valeur du produit riz est dcrite LAnalyse des parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeur est faite L es recherches en cours sur le riz sont identifies Les recherches en cours sur la problmatique sont identifies Les recommandations sont formules

III. La problmatique de base qui se pose la filire riz au Mali

La problmatique de base, la plus importante est la satisfaction des besoins nationaux en riz et la prise dune part importante dans le march sous-rgional de lUMEOA. Il faut reconnaitre en toute objectivit, que La conqute du march rgional impose une comptitivit en termes de cot de production et de qualit. Elle sexplique par les constats suivants : Au Mali, le riz contribue pour environ 5% du produit intrieur brut (PIB ; donne de). Malgr laugmentation croissante de la production, le Mali nest pas encore un exportateur net de riz. Comment raliser cet objectif travers les potentialits normes du pays environ 2.200.000 ha irrigables. ? Laggravation de la hausse gnralise des prix des crales, notamment celle du riz que le Gouvernement du Mali a dcid de mettre en uvre linitiative riz durant la campagne 2008-2009. Cette rponse structurelle sappuie sur les stratgies daccroissement de la production et de la productivit travers lintensification agricole et la valorisation de la production. Cette initiative permettrait-elle dassurer la souverainet alimentaire? Au Mali, la libralisation de la filire riz na pas produit les effets escompts car elle nassure aucune protection la production locale, surtout avec lapplication du TEC (tarif extrieur commun) impos par lajustement structurel depuis 2002. Ainsi, La loi sur le riz bris a t abrog, laissant le riz local en concurrence directe avec les imports. Cette situation de libralisme rend la production locale vulnrable et moins comptitive sur le march national face la concurrence dloyale des importations dexcdents des prix subventionns par les pays dvelopps. Cette pratique condamne lagriculture africaine la pauvret. Par ailleurs, en instaurant la TVA sur les importations dintrants et quipements agricoles, la politique rizicole a renchri les cots supports par le producteur. Le surcot a t rpercut sur le prix de vente, diminuant dautant la comptitivit du riz local. Dans cette dynamique infernale, les petits agriculteurs sont devenus les acteurs les plus dfavoriss et les plus mal protgs sur les marchs mondiaux et totalement abandonns par les pouvoirs publics. Laccord agricole a entran des rductions tarifaires lentre des pays dvelopps, mais leur application est limite car dimportantes restrictions en matire daccs subsistent. Aussi, les normes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que des obstacles techniques au commerce mettent en difficult trs souvent les pays en dveloppement. Les accords commerciaux dans leur ensemble militent en faveur de linstauration dun commerce injuste, inhumain et non quitable avec ses cortges de malheur, de pauvret et dexploitation de lhomme par lhomme.

3.2 Les atouts et les opportunits pour la filire riz

La filire riz au Mali est lune des plus comptitives dAfrique avec de faibles cots en ressources internes. En 1999, elle contribuait la hauteur de 44 milliards de francs CFA au PIB du pays (5 % du PIB), juste aprs llevage et le coton. Elle au dispose davantages comparatifs examen du sous-secteur rvle lexistence dimportants potentiels de ressources en terres et eau aptes lirrigation mais sous-exploites, des plans de dveloppement de lagriculture irrigue qui nont pas pu atteindre leurs objectifs, des primtres irrigus en mal de rhabilitation. Plus spcifiquement : lexistence de gisements de productivit dans les zones o leau nest pas un facteur limitant ; lexistence dune pratique traditionnelle de cultures irrigues (matrise des techniques de production, notamment la riziculture par les exploitants des zones irrigues).Lexistence de march local et rgional trs
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porteur pour plusieurs spculations culturales, compte tenu de la libralisation des prix et des cots de production observs. Lintrt des bailleurs de fonds pour le dveloppement du sous secteur : lors de la Table Ronde de Genve, en Mars 2004, le Gouvernement et ses Partenaires Techniques et financiers ont convenu de mettre un accent particulier sur lagriculture irrigue qui est une source sre de croissance conomique stable et diversifie. Pour valoriser les immenses potentialits sus mentionns, le Mali sest lanc non seulement dans un vaste programme damnagements des grands cours deau et de leurs affluents mais aussi et surtout dans un programme de mise en valeur de ressources en eau de surface non prennes et des eaux souterraines dans les rgions du pays qui ne bnficient pas de cours deau permanents. En plus des barrages existants, notamment Markala et Slingu sur des affluents du Niger et Manantali sur les Bafing, affluent du Sngal, d autres seuils et barrages sont en construction ou en projet sur le Niger et ses affluents : le seuil de Talo en cours de construction sur le Bani, principal affluent du Niger, et qui permettra la mise en valeur denviron 20 000 ha de polyculture dans la Rgion de Sgou; le seuil de Djenn prvu aussi sur le Bani pour lquipement de quelques 80 000 ha de polders destins la riziculture et llevage dans le cercle de Djenn (Mopti), le barrage de Tossaye prvu 280 km en aval de Tombouctou dans la rgion de Gao, et qui donnera la possibilit dalimenter une usine hydrolectrique et de dvelopper lirrigation sur quelques 70 80 000 ha. Dans les rgions du pays, considres comme dfavorises par manque de ressources en eaux de surface prennes, certaines tudes mentionnent des possibilits de mise en valeur hydro agricole de lordre de 100 000 300 000 ha partir des amnagements de bas fonds ou de primtres irrigus par de petits barrages collinaires, des forages ou des puits. Lexistence dquipes de recherche dans chaque rgion. Linitiative Riz que le Gouvernement a initi depuis 2008 et dont les rsultats ont permis son extension dautres cultures crales, comme une bonne pratique pouvant contribuer la construction de la souverainet alimentaire au Mali. La promotion de lutilisation de semences slectionnes et de varits amliores grce la recherche, la production et la multiplication : (i) travers lutilisation des rsultats du programme spcial de multiplication et de diffusion de semences de varits de riz NERICA en vue de la promotion par lEtat dun programme trs ambitieux de production de semences de bases et de multiplication de semences certifies; (ii) travers la consolidation des acquis du systme semencier national (Recherche agricole sur les nouvelles varits y compris les varits hybrides, Production et multiplication de semences certifies par les Organisations paysannes et les Industries semencires agres) et les perspectives immdiates qui soffrent la filires suite la rforme en cours. La subvention du prix des engrais et semences comme un instrument appropri de promotion de lutilisation accrue des intrants agricoles par les producteurs : dans ce cadre, le Fonds National dAppui lAgriculture (FNAA) constitu de trois guichets (Dveloppement Agricole, Risques et Calamits Agricoles et Fonds de Garantie) doit permettre aux Exploitants Agricoles de pouvoir couvrir une bonne partie de leurs besoins de financement. Le dveloppement de bonnes pratiques dintgration du producteur au march, pour mieux adresser la problmatique de la commercialisation des crales ; parmi ces pratiques, nous avons propos : (i) Lorganisation rgulire des Bourses Nationales aux Crales, qui constituent des outils de dynamisation des transactions entre les producteurs et les autres intervenants du commerce des crales ; (ii) la mise en place de dispositifs rgionaux de suivi des stocks de crales commercialisables comme cela a t fait pour la zone Office du Niger ; (iii) la promotion du warrantage qui constitue un moyen pour mieux valoriser les productions des exploitants agricoles et faciliter leur accs au crdit Agricole. Au total, pour le dveloppement de

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lirrigation, le Mali dispose dimportants atouts et opportunits dont la ralisation dpend de la leve des contraintes identifies. Le Gouvernement a prvu pour le financement global du secteur agricole en moyenne 15% des prvisions de dpenses budgtaires globales du Mali. Il est noter que les dpenses de fonctionnement du secteur agricole sont totalement finances par ltat hauteur de 21% du total des dpenses de fonctionnement de ltat sur la priode. Vu limportance et lampleur de ce secteur, la part des dpenses rserve lui seul est encore insuffisante pour relever tous les dfis. Plusieurs initiatives sont en cours pour la prise en charge de la filire riz, nous pouvons citer entre autre autres :
Programme de dveloppement prioritaire de la filire RIZ

Pour la filire riz, loption retenue reste lintensification de la production avec application de bonnes pratiques Agricoles. Litinraire technique ciblera la riziculture intensive des Petits Primtres Irrigus Villageois (PIV) et semi-intensive pratique dans les Primtres de Submersion contrle, bas-fonds et mares. Il visera la consolidation des rendements de 2009/2010 travers lapplication des intrants (semences slectionnes, engrais, herbicides), lquipement motoris (Tracteurs, Batteuses, Mini rizeries) et la fourniture dun appui conseil rapproch. Le gap rechercher est environ 64 milliards auprs de diffrents partenaires. Le plan est disponible ; il a t valid par la revue indpendante dECOWAP/NEPAD/PDDAA et cela conformment au Pacte. Il concerne : o Amnagement de Petits et Moyens Primtres Irrigus et de Bas-fonds ; o Vulgarisation de paquets intensifs (semences amliores, engrais, herbicidesetc.) ; o Renforcement de la capacit dintervention des structures dappui, des producteurs et autres acteurs ; o Appui lamlioration des systmes de stockage, de transformation et de commercialisation. o Les objectifs viss horizon 2015 en termes de production (t) et demblavures (ha) du riz sont les suivants : la mise en valeur de 9 614 ha de primtres irrigus villageois et 17 413 ha de bas-fonds et de mares pour les couches les plus pauvres soit un total de 27 025 ha. La production est estime 168 000 Tonnes en termes de production additionnelle. o Les diffrentes activits en cours de ralisation dans le cadre de la filire riz sarticulent autour du programme gouvernemental damnagement 2008 2012. Le prsent programme intgre et prolonge le programme gouvernemental lhorizon 2015 pour un cot global de 107 904 196 000 FCFA (cf. tableau ci-dessous).
Le projet MALIBYA

Il concerne la mise en valeur de 100 000 ha en vue dune une production potentielle de 500 000 tonnes de Riz paddy, ce programme en cours est financ par la Libye dans la Zone Office du Niger. Le Millenium challenge Ce programme financ par le gouvernement Amricain, pour la ralisation de 15 000 ha dans la zone de LOffice du Niger. Ce programme qui de finaliser sa premire phase a permis de scuriser les paysans de la Zone de Alatona et leur offrant des titres fonciers subventionns et des services sociaux de base (Education, sant assainissement et accs au crdit Le Programme damnagement de lUEMOA en zone Office du Niger sur une superficie de 11 000 ha ouvertes aux pays membres de lUEMOA

3.3 Les contraintes

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Les principales contraintes qui entravent le dveloppement de la riziculture dans le pays sont : Lagriculture irrigue en expansion depuis bientt une dcennie nest pas aussi exempte terme dune augmentation de la salinit et de lalcalinit du sol. Ce phnomne pourrait s'accompagner dune pollution des nappes souterraines suite lutilisation croissante dengrais chimiques et de pesticides. Lenclavement des zones de production (absence et / ou mauvais tat des pistes, cots levs des transports) ; labsence dun rgime foncier adquat et incitatif, le cot lev des amnagements hydro agricoles. La faiblesse des ressources financires de lEtat, le mauvais entretien du rseau tertiaire par les attributaires notamment les systmes de drainage dans plusieurs zones de production, conduisant la longue lanantissement des efforts dinvestissements, la pauvret des sols, la scheresse pour le riz pluvial, la toxicit ferreuse dans les bas-fonds, la salinit et lalcalinisation dans les primtres irrigus. La faible utilisation des technologies comme les varits amliores, les technologies de rcoltes et de post rcolte, linefficience des engrais et les autres intrants et linsuffisance de matriel vgtal pour la contre saison froide et rsistant la virose constituent les principaux goulots dtranglement pour les pauvres selon les types de cultures. Les questions transfrontires touchent les problmes rgionaux tels que la politique de la CEDEAO, les taxes communes, la circulation des intrants (semences, engrais, insecticides) et des productions, notamment du riz Ces questions sont dbattues au sein des organisations rgionales comme lUEMOA, la CEDEAO, lOMVS etc. Les difficults daccs la terre, aux intrants, aux quipements et aux instances o les dcisions. Sur le plan de recherche agronomique la perte de la diversit gntique des plantes locales conscutive aux annes de scheresse et surtout lintroduction de nouvelles varits de semences dites htives et peu productives perdure. Lintroduction et lutilisation des semences hybrides de faon incontrle contribuent pour beaucoup la dpendance de notre agriculture au monde industriel car elles ne sont pas trs souvent reproductibles. Au niveau de la commercialisation, les principales difficults constates sont entre autres : Le transfert de l'achat et de la distribution de l'quipement et des intrants aux producteurs organiss en Associations villageoises ou au sein des Organisations en rapport avec la BNDA et travers des mutuelles de crdits est en voie de russir dans les zones de l'Office du Niger et de la CMDT. Mais l'exprience tarde toujours faire des mules dans les autres zones en raison des problmes de garanties et de rentabilit de l'opration. A souligner aussi que les produits livrs tant sur les marchs intrieur quextrieurs ne brillent pas par leurs qualits. (La mauvaise sparation des diffrents calibres au dcorticage ; mlange de plusieurs varits au dcorticage ; trs mauvaise qualit de lemballage). Ils sont le plus souvent de qualit mdiocre et de prsentation mauvaise et ne sont pas comptitifs malgr leur faible cot de production. En face de multiples barrires administratives dans la sous-rgion et de la volatilit des prix sur le march mondial, il est tout aussi important que les oprateurs conomiques intervenant dans le secteur bnficient des appuis publics comme cela est admis depuis longtemps pour les producteurs. Lirrgularit et la non disponibilit des stocks au niveau des marchs des grandes villes ;lendettement chronique des paysans cause de non remboursement de crdit de campagne et redevance deau faute de la prcarit du prix au producteur ; troitesse des marchs et le manque de dbouchs font que lessentiel de la

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production nationale est consomm sur place ; et surtout le manque de professionnalisme des principaux acteurs de la filire riz au Mali 3.4 Les dfis majeurs Les dfis sont nombreux et comprennent : les dfis politiques, laccs aux intrants, laccs la terre et aux quipements Agricoles, la commercialisation, le conseil Agricole et la recherche. Les dfis politiques concernent essentiellement la satisfaction des besoins nationaux en riz, la conqute de parts du march malien tenues par le riz import, la conqute de parts du march sous rgional. La volont politique exprime est dapprovisionner correctement les producteurs en intrants de qualit et des cots accessibles. Cette dcision se justifie par les problmes de faible productivit enregistrs dans diffrentes zones agro-cologiques et dus par la faiblesse de la fertilit des sols et la faible utilisation des semences de qualit. Le faible accs des producteurs aux crdits moyen et long terme joue ngativement sur le niveau dquipement des agriculteurs et sur leurs performances. Laccs au foncier est rgi par les dispositions contenues dans la Loi dOrientation Agricole qui sont cites plus-haut. Cependant, en attendant llaboration des textes dapplication de la LOA, dans les Offices, cet accs est conditionn aux clauses des cahiers de charges pralablement dfinies par lEtat. La commercialisation doit tre organise de faon : (i) favoriser les changes entre les zones excdentaires et dficitaires ; (ii) inciter les producteurs au regroupement pour dfendre leurs intrts et chercher des prix incitatifs ; (iii) baisser substantiellement les cots de transaction (transport, stockage, manutention) ; (iv) mettre en place des lignes de crdit pour la commercialisation du riz afin damliorer la capacit de rtention de loffre locale des producteurs qui pourront ainsi viter de liquider leurs productions. Loprationnalisation du dispositif d appui conseil ncessitera la mise disposition des moyens logistiques adquats et de leur fonctionnement.

IV. DESCRIPTION DE LA CHAINE DE VALEUR

4.1 La vision chaine de valeur au Mali 4.11 La notion de chane de valeur ajoute Le terme de CVA se rfre au fait que de la valeur est ajoute aux produits primaires ou produits prliminaires par la combinaison d'autres ressources (par exemple les outils, la main d'uvre, le savoir-faire et les comptences ou lajout d'autres matires premires). Comme le produit passe par plusieurs tapes de la CVA, la valeur du produit augmente. La Chane de Valeur Ajoute (CVA) regroupe lensemble des agents conomiques qui concourent directement llaboration dun produit ou un service final au sein dune filire. lintrieur dune filire, il peut coexister plusieurs CVA particularises par le dveloppement des grappes dentreprises ou dagents conomiques concourant chacun la production dun produit final de la filire. La CVA retrace la succession des oprations qui, partant en amont dune matire premire ou dun produit intermdiaire, aboutit en aval, aprs plusieurs stades de transformation et/ou de valorisation un ou plusieurs produits finis au niveau du consommateur final. Les activits comprises dans une chane de valeur peuvent tre ralises par une seule entreprise ou rparties entre plusieurs et tre localises en un lieu ou disperses dans lespace. La CVA constitue une alliance dentreprises collaborant en vue damliorer leur position sur le march et leur comptitivit. Cette collaboration repose sur lamlioration continue de la qualit des produits, des services et
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de la valeur lis aux diffrentes phases de la production, de la transformation et de la distribution en vue doffrir des produits et des services de qualit au consommateur final. Lanalyse et la promotion de la chane de valeur tentent doptimiser toute chane de valeur donne pour rpondre aux besoins du march en harmonisant les acteurs de cette chane, en amliorant la qualit et la productivit. Cela permet daccrotre la comptitivit du produit par rapport aux produits similaires, de cibler les niches de march et dengendrer la croissance conomique et des dbouchs nouveaux. Dans lapproche de la chane de valeur, il est gnralement ncessaire didentifier les sous-secteurs et les chanes de valeur amliorer, danalyser et de cartographier la chane ou le secteur choisi. Diverses stratgies damlioration sont ensuite identifies, comme lamnagement des marchs ou de lentreposage, lorganisation des groupes de producteurs en vue de tirer meilleurs profit des intrants, la liaison entre les fournisseurs dintrants et les producteurs ou entre les producteurs et les acheteurs, lidentification des activits ou des technologies de valeur ajoute qui permettent de diminuer les cots. La tche des responsables politiques est de dfinir comment ces conseils et ces orientations seront mises en pratique. Pour parfaire cette vision de notre production de riz, il faut entre autres : valoriser la production ; inciter le maximum de ruraux la production ; assurer et cautionner les activits des producteurs ; dvelopper la socit rurale ; favoriser laccs au foncier des producteurs ; arrter le cheminement de la dgradation des systmes de production. LAnalyse des parties prenantes du produit riz et sa chaine de valeur est faite L es recherches en cours sur le riz sont identifies Les recherches en cours sur la problmatique sont identifies Les recommandations sont formules 4.4 La filire riz dans le processus de dveloppement agricole du Mali La filire est soutenue par plusieurs Offices (Office de primtre irrigu de Baguinda, Office Riz Sgou, Office Riz Mopti, Office de dveloppement rural de Slingu, etc.). Dans ces bassins, les acteurs sont organiss en association ou cooprative. La production en paddy est dcortique en riz blanc dont une partie est destine la consommation et lautre la commercialisation. Cette commercialisation est structure deux niveaux: les commerants locaux qui servent dintermdiaire entre les producteurs et les grossistes des centres villes. Certains commerants de ces centres villes passent directement par des coopratives ou le producteur pour son approvisionnement. La filire Riz contribue elle seule environ 5 pour cent du PIB du pays. Sa part dans la valeur ajoute augmente avec lintensification des flux commerciaux vers les zones urbaines. Par rapport aux filires Viande et Coton, dont lvolution est lie aux exportations, la filire Riz a le mrite de disposer dun march national en pleine expansion. Cependant, malgr laugmentation croissante de la production, le Mali est oblig davoir recours des importations pour couvrir ses besoins en riz. Ainsi, 45 pour cent du riz commercialis sur le march national proviennent des importations. En2007, celles-ci se chiffraient 148 243 tonnes et provenaient essentiellement dAsie (Inde, Thalande, Vietnam, Pakistan et Chine). Laugmentation de la consommation de riz sest faite de manire exponentielle. Selon les dernires enqutes budget/consommation ralises en 2006, la consommation par tte dhabitant au Mali tait de 57 kg/an. Le riz est ainsi devenu la premire crale consomme en zone urbaine. A Bamako, plus de la moiti de la consommation est assure par les importations. Il a t not que de manire gnrale, les populations rurales

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se nourrissent de plus en plus de riz import (30 pour cent des consommations en 2007 contre moins de 10 pour cent dans les annes 90). 4.5 La production du riz au Mali (un maillon important de la chaine de valeur riz) Au Mali, le riz contribue pour environ 5% du produit intrieur brut (PIB). Malgr laugmentation croissante de la production, le Mali nest pas encore un exportateur net de riz. Cest dans ce contexte aggrav par la hausse gnralise des prix des crales, notamment celle du riz que le Gouvernement du Mali a dcid de mettre en uvre lInitiative riz durant la campagne 2008-2009. Cette rponse structurelle sappuie sur les stratgies daccroissement de la production et de la productivit travers lintensification agricole et la valorisation de la production. Le riz a pris au fil des ans une importance croissante dans la scurit alimentaire pour satisfaire une demande croissante, notamment dans les grandes villes. Selon les rsultats de ltude Rural Struct, 2008, le taux dautoconsommation est de 37%, la consommation par tte au Mali tait de 34kg en 1989 et de 54Kg en 2004 (DNSI) soit une progression de 3,7% par an ; la consommation de riz par tte est estime 57,24 kg (DNSI 2004) ; et Bamako atteint 67Kg /pers/an (DNSI 2004). Les besoins sont couverts environ 90% et les exportations sont de lordre de 10%.Linitiative riz sinscrit dans latteinte de lobjectif de production de 10 millions de tonnes de crales lhorizon 2012 retenu par le volet agricole du Projet pour le Dveloppement Economique et Social (PDES). Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement entend dvelopper la filire riz travers la rhabilitation et lextension des grands et moyens primtres irrigus et le dveloppement de lIrrigation de proximit. En termes de localisation, on distingue cinq grands types de riziculture : irrigation avec matrise totale, irrigation avec matrise partielle, submersion contrle, bas-fonds et zone diffuse. La riziculture avec matrise totale de leau prdomine dans les zones de lOffice du Niger, autour des barrages de Slingu et Baguineda et dans les petits primtres irrigus villageois (PPIV) de Gao, Kayes, Mopti et Tombouctou. Le systme dirrigation avec matrise totale de leau est domin par lOffice du Niger qui produit environ 50% de la production nationale du riz. La riziculture avec matrise partielle se rencontre essentiellement dans les bas-fonds traditionnels de San et dans certains lacs amnags. La submersion contrle est pratique surtout dans les plaines inondables du Niger et du Bani, principalement dans les rgions de Sgou et Mopti sur de vastes superficies amnages au dbut des annes 70. La riziculture en bas-fonds se fait surtout Kayes, Koulikoro et Sikasso. Sagissant de la a zone diffuse, elle comprend la submersion libre pratique le long du Niger et du Moyen-Bani de mme que le riz pluvial rencontr Koulikoro et Sikasso. Les systmes de production varient en fonction du type damnagement, des techniques culturales, et de la taille de lexploitation. Le paddy est cultiv essentiellement en monoculture, avec ou sans repiquage. Les rendements diffrent sensiblement dun systme un autre, car fortement influencs par la matrise de leau. Il est vident que lensemble des politiques et stratgies en cours au Mali et dans la rgion concourent effectivement la promotion de la riziculture sur le court moyen et long terme. La production cralire de 2009 a atteint 5 090 410 tonnes, soit une augmentation de 5,7% par rapport 2008. Le riz a reprsent 33,5%
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de la production cralire en 2009 (1 704 106 tonnes). Cette hausse de la part du riz dans la production cralire totale sexplique en grande partie par lInitiative Riz. LOffice du Niger est lun des plus anciens projets damnagement hydro agricole dAfrique subsaharienne. La mise en service, en 1947, du barrage de Markala a permis, par relvement du niveau des eaux du fleuve Niger de 5,5 m, dirriguer par gravitation les terres domines. Il tait initialement prvu dirriguer un million dhectares. Les terres irrigables disponibles sont aujourdhui estimes 250 000 hectares (Schma directeur de la zone Office du Niger, 2003) alors que seulement 100.000 hectares sont cultivs sous forme de petites exploitations qui tendent se morceler du fait de la pression dmographique. Nanmoins, les rendements y sont levs, de lordre de 5 tonnes lhectare en moyenne dans les zones irrigues. Le cadre de ltude du schma directeur de dveloppement de la zone de lOffice du Niger et loption retenue qui a fait lobjet de discussion avec les diffrents partenaires, porte sur une prvision de 120000 ha en 20 ans. Elle portera les superficies actuelles plus de 200 000 ha lOffice du Niger en vue de satisfaire terme la demande sous-rgionale. La ralisation de certains de ces amnagements est envisage dans le cadre du NEPAD. La culture de dcrue est pratique dans les lacs et mares (rgion de Kayes, Tombouctou et Gao) et le rendement lhectare est denviron 1,5 tonne, si toutes les conditions hydropiques sont runies durant la campagne. Lirrigation traditionnelle, sous forme damnagement des bas-fonds est base sur la culture du riz. Ces bas-fonds sont localiss dans le sud du pays o la pluviomtrie est suffisamment leve, savoir la zone de la CMDT, la zone de la Haute Valle du Niger (Koulikoro, Kati) et le sud de la rgion de Kayes (Kita, Kniba et Bafoulabe). Le rendement est de 0,670 tonne/ha. La varit cultive est le riz flottant, jusqu 150 m de lame deau et accessoirement le riz dress, jusqu 0,50 m de lame deau. Elle est trs prise parles autochtones. En plus de ces formes principales, de nouveaux types mergent, parmi lesquels, les petits et micro primtres privs priurbains et lirrigation oasienne. Les besoins damnagement de petits primtres irrigus partir deau de surface non prenne, sont apprciables et constituent de nouveaux bassins de production. Tableau N 1 la production de riz de 2006-2011 Annes 2006/2007 2007/2008 2008/2009 2009/2010 2010/2011 Superficies ( 408495 391869 626573 665109 735.010 Production 960420 1082384 1607647 1950805 2.114.919,3

4.6 La transformation du riz Face au manque de comptitivit des rizeries industrielles, de nombreux producteurs ont investi individuellement dans des dcortiqueuses prives (nombre estim plus de 700) afin de bnficier des revenus supplmentaires issus de la transformation, avec pour consquence une fermeture des rizeries industrielles. Cependant, deux rizeries ont t remises en service en 1997 aprs leur rachat par des privs, qui nont pas rsistes la concurrence des petites dcortiqueuses prives. Pour la zone, les ventes de riz
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dcortiqu reprsentaient plus de 65 pour cent. Les ventes de riz dcortiqu atteignaient 84 pour cent des quantits commercialises. Ces dix dernires annes ont vu le triomphe des petites dcortiqueuses prives sur les rizeries industrielles de petite ou de moyenne dimension. De fait, au Mali comme dans le reste de la zone CFA, peu de rizeries ont support la forte augmentation de leurs consommations intermdiaires qui a suivi la dvaluation, do de nombreuses fermetures et une baisse gnrale de leurs tonnages usins. A lheure actuelle, il reste au Mali cinq six rizeries, dont seulement quatre en activit, avec une capacit thorique globale dau moins 150 000 T35 Elles usinent moins de 20 000 T de riz depuis 2003, soit moins de 10 % de la production de lON. 4.7 La commercialisation Loffre partir de la production nationale

La rgion de Sgou a produit 515 560 tonnes en 2007/2008 contre 520 818 tonnes en 2006-2007. Ainsi, Sgou a fournit 48 pour cent (2007/2008) et 49,4 pour cent (2006/2007) de loffre nationale (source: statistique du Ministre de lagriculture). Entre les deux campagnes, loffre nationale a augment de 2,7 pour cent ce qui est nettement infrieur au taux de croissance de la demande qui est de 7,5 pour cent lan. Loffre partir des importations de riz

Les importations de riz augmentent fortement, avec plus de 100 000 tonnes ds 1985.Linterdiction dimporter (de mars 1987 juin 1988), puis la politique de jumelage et le rtablissement des droits et taxes sur le riz import, ramnent les importations autour de20 000 tonnes. Enfin, la mise en place en 1990 dune taxe conjoncturelle dimportation (TCI) stabilise jusquen 1994les importations17.La dvaluation de 1994 provoque au dpart une chute des importations de riz. Mais ses effets sont trs rapidement limits par une diminution des droits de douane (11 %) et un largissement des sources dapprovisionnement, qui ont permis de modrer la hausse des prix. On voit ainsi les importations repartir la hausse, mais de faon modre : au tour de 50 000 tonnes en moyenne sur la fin des annes 1990(soit 10 % de la consommation) et ce, dans un contexte o le prix mondial du riz est rest relativement bas. Depuis janvier 2000, le Mali applique le tarif extrieur commun(TEC) de lUEMOA, qui slve pour le riz 10 %. En ajoutant les autres droits dentre et la TVA de 18 % que la protection peut tre module par les pouvoirs publics, pour limiter la hausse des prix encas de pnurie (comme en septembre 2002 o la TVA fut rduite pour 40 000 T). La demande.

Nous avons pris comme rfrence les projections de la demande de riz faite par lAFD qui utilise le modle SIMURIZ diffrents horizons (2010, 2015, 2020 et 2025), en distinguant lautoconsommation, la demande rurale, la demande urbaine des villes de lintrieur et Bamako. Ces projections (ralises sur ces bases trs prudentes) montrent que la demande de riz aura doubl en2025, passant denviron 600 000 tonnes en 2003 1,24 millions de tonnes. En 2015, la demande sera dau minimum 900 000 tonnes. Il faudra donc produire davantage pour satisfaire cette demande. Cette demande provient dabord de la consommation des villes, dont Bamako, qui reprsentera cet horizon un tiers de la consommation nationale. Le problme majeur nest donc pas un problme de dbouch ou de marchs lexportation, mais bien doffre nationale qui risque, si rien nest nergiquement fait, dtre Impuissante satisfaire la demande nationale et
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laisser libre cours des importations massives. Une autre faon de projeter la demande est dutiliser le taux daugmentation de la consommation observe ces 10 dernires annes (soit 7,5 pour cent par an). La demande serait alors de 1,4 millions de tonnes en2015, donc bien plus que les simulations prcdentes, ce qui conforte la validit des hypothses1 .De plus, en termes de scurit alimentaire, le Mali travaille pour la constitution de stocks scurit alimentaire. Ces stocks devront passer de 50 000 tonnes en 2007 100 000 tonnes en 2012 suivant une progression annuelle de 10 000 tonnes. A ce rythme, les 160 000 tonnes seront atteintes en 2018. Pour atteindre ces objectifs, tous les systmes de production du riz seront concerns. Des actions dintensification seront conduites. Elles concerneront essentiellement lextension raisonne des superficies cultives et lutilisation de technologies adaptes (varits amliores, techniques culturales, contrle des nuisibles, fertilisation, etc.). De nouveaux amnagements hydro-agricoles seront raliss afin de favoriser la double culture du riz et le marachage en contre-saison. Structure de la mise en march et commercialisation

La commercialisation doit tre organise de faon : (i) favoriser les changes entre les zones excdentaires et dficitaires; (ii) inciter les producteurs au regroupement pour dfendre leurs intrts et chercher des prix incitatifs; (iii) baisser substantiellement les cots de transaction (transport, stockage, manutention); (iv) mettre en place des lignes de crdit pour la commercialisation du riz afin damliorer la capacit de rtention de loffre locale des producteurs qui pourront viter de liquider leurs productions de faibles prix.

V. lanalyse des parties prenantes de la chaine de valeur

5.1 La Stratgie d'intervention

La stratgie dintervention de la riziculture repose sur le renforcement de la productivit et de la comptitivit de la filire riz dans les zones lintensification de la culture du riz dans un contexte de dveloppement durable, - l'organisation des producteurs et le renforcement des capacits des acteurs, - la scurisation foncire, - la cration dun environnement propice au dveloppement des chanes de valeur au niveau des zones concernes. 5.2 Rle et responsabilit des acteurs cls : Les acteurs cls en prsence sont ltat, la profession Agricole, Les Organisations Paysannes Agricoles (OPA, le secteur priv, les collectivits territoriales et les partenaires techniques et financiers ; leurs rles sont clairement dfinis par la Loi dOrientation Agricole et lensemble des textes rgissant les services publics Agricoles. Ltat accomplit les activits rgaliennes de contrle de qualit et suit paysanne processus de financement des activits de planification, de coordination, de rgulation, de contrle, de suivi, et dappui conseil. La Profession Agricole : planifie, anime, administre l'ensemble des activits de dveloppement Agricole tout en assurant la maitrise d'ouvrage.

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 Les Organisations Paysannes Agricoles (OPA) laborent, excutent leurs projet et assurent la gestion des moyens et participent aux activits dappui conseil Les exploitants et exploitantes agricoles interviennent dans la mise en uvre des projets et programmes sur le terrain, contribuent galement au financement des activits, participent llaboration des plans de dveloppement communal. es Collectivits Territoriales assurent la planification locale, la ralisation dinfrastructures de leur ressort. Les Partenaires techniques et financiers participent au financement des activits et apportent des appuis techniques. Les Privs: peuvent tre investisseur ou prestataires. L es organisations de la socit civile assurent lappui conseil et lintermdiation

5.3 Les type dexploitations agricole 5.3.1 Exploitation agricole familiale LExploitation Agricole Familiale (EAF) est constitue dun ou de plusieurs membres, unis librement par des liens de parent ou des us et coutumes, exploitant en commun les facteurs de production en vue de gnrer des ressources sous la direction dun des membres (masculin ou fminin), dsign comme chef dexploitation. Les rsultats dfinitifs - Volume 1 Rapport de synthse du recensement Agricole du Mali (RGA) 2004-2005 nous donne les plus grandes superficies cultives en riz se trouvent dans les rgions de Mopti et Sgou, avec respectivement 38% et 35,7% de la superficie totale emblave. La superficie moyenne par exploitation est plus leve Sgou (4,7 ha contre 1,8 ha pour la moyenne nationale). Cette situation a volu au cours des 10 dernires annes. Les donnes rcentes dmontrent une augmentation des exploitations agricoles surtout au niveau de lOffice du Niger, qui a connu, un accroissement des superficies (82000ha pour 26435 exploitations) ce qui nous une moyenne de 3,10ha. Cette rduction de la superficie est compense par une augmentation de la productivit .Le projet de riziculture financ par le MILLENIUM CHALLENCE DE ALATONA A LOFFICE DU NIGER a procd une nouvelle catgorisation des exploitations avec une augmentation Lobjectif de cette composante est daugmenter les revenus des exploitants de la zone dAlatona par lextension des amnagements hydro agricoles, la scurisation foncire, laugmentation des superficies mises en valeur, la diversification, lintensification, et la rduction des cots de transport. Les petites exploitations familiales de 5 10 ha Les bnficiaires privilgis sont populations dj installes sur le site du projet, chaque famille recevra au moins 5 hectares. Les familles nombreuses pourront avoir des blocs supplmentaires par tranche de 5 hectares si la disponibilit des terres amnages le permet. De plus, chaque groupement de femmes recevra un lot maracher de 5 hectares. La superficie maximale distribue cette catgorie reprsentera environ 15 % de la superficie totale amnage.

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Pour cette catgorie, le mcanisme daccompagnement technique et financier prvu par le Projet sera utilis. Pour les blocs de 5 et 10 hectares : Bnficiaires : Jeunes diplms ou ruraux (hommes et femmes). Les critres seront centrs sur les capacits techniques avec un niveau de formation dau minimum Certificat dAptitude Professionnelle et/ou exprience en agriculture.24% de la superficie totale seront affects cette catgorie avec utilisation du mcanisme daccompagnement technique et financier prvu par le Projet.

5.3.2 Entreprise agricole LEntreprise Agricole (EA) est une exploitation agricole, gre titre individuel ou en socit constitue, dont la main duvre est salarie et rgie par le code du travail et les conventions collectives en vigueur. Les normes sont des directives dfinissant et rgulant la qualit dun produit en indiquant les caractristiques que ce produit ou le procd de fabrication doit avoir. Elles considrent la qualit intrinsque ainsi que lthique. Les relations d'affaires dans les chanes de valeurs doivent observer les normes de qualit et les normes cologiques et sociales du produit, l o cest applicable. Une fois que des normes ont t formules et approuves, elles doivent tre ratifie et mises en application. Il existe des normes nationales et internationales. Le projet Millenium Challenge prvoit des superficies de 30 60ha Alatona pour une exploitation moyenne commerciale Les critres seront centrs sur les capacits techniques (exprience propre du candidat en agriculture ou de son personnel technique dexploitation et de gestion) et financires. Pour cette catgorie, les lments dvaluation de la capacit financire seront exigs (patrimoine, facilits de crdit, liquidits). En outre, il leur sera demand de produire une tude de faisabilit (schma de mise en valeur, plan de gestion technique et financier de lexploitation, analyse financire).La distribution (installation des fermiers) sera conforme au programme de construction de linfrastructure physique dirrigation dont la ralisation durera trois (3 )ans. Chaque anne, un tiers (1/3)des superficies est distribu par une commission. Si ncessaire, le systme pourrait tre amlior aprs la premire distribution. 5.33 Oprateur priv : Un oprateur priv est une entreprise but lucratif. Il peut aussi bien tre acteur au niveau de la production, que de la transformation ou de la commercialisation. La LOA donne les types dexploitation, pour le moment, elles ne sont pas catgorises linstar de la zone CMDT ou il existe une classification formelle des exploitations en fonction des critres de superficies, de type et de nombre dquipement. Pour la riziculture on rencontre des exploitations familiales de diffrentes tailles et des Entreprises agricoles de plus de 100ha. Cependant nous vous prsentons le modle. Le projet Millenium Challenge prvoit des superficies de 90 120ha Alatona pour une grande exploitation commerciale. Les critres seront centrs sur les capacits techniques (exprience propre du candidat en agriculture ou de son personnel technique dexploitation et de gestion) et financires. Pour cette catgorie, les lments

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dvaluation de la capacit financire seront exigs (patrimoine, facilits de crdit, liquidits). En outre, il leur sera demand de produire une tude de faisabilit (schma de mise en valeur, plan de gestion technique et financier de lexploitation, analyse financire).La distribution (installation des fermiers) sera conforme au programme de construction de linfrastructure. Ces trois schmas sont actuellement en application sur une portion des terres amnages de lOffice du Niger environ travers lamnagement et la mise en valeur agricole, dans le systme hydraulique du Kouroumari, de 15 000 ha destins des exploitants privs et la construction de la route Niono-Goma Coura longue de quatre-vingt et un(81) kilomtres permettront la mise en place dun cadre-pilote promoteur de modles novateurs dexploitations et dinvestissements. Ce renforcement des capacits de productions de la Zone de lOffice du Niger, dans le cadre de la coopration avec le MCC, contribuera la lutte contre la pauvret et lamlioration du cadre de vie des populations. 5.4 Les types dorganisations oprant dans la filire riz au Mali 5.41 Organisation professionnelle agricole Une Organisation Professionnelle Agricole (OPA) est un groupement de personnes physiques ou morales, vocation agricole, qui dcide de sunir pour la dfense de leurs intrts auprs des pouvoirs publics et des tiers, et/ou pour fournir des services leurs membres et/ou pour mener des activits conomiques au profit de leurs membres. 5.42 Les OPA comprennent notamment les coopratives, les associations, les unions, les fdrations, les confdrations, les fondations, les syndicats, les organisations interprofessionnelles. 5.43 Contribution et rle des populations la ralisation des diffrents types damnagement et infrastructures1 5.44PIV : 10 % de linvestissement avec un plafond de 1 500 000 FCFA Primtre maraicher : 5 % de linvestissement avec un plafond de 1 000 000 FCFA 5.45 Bas fond : 3 % de linvestissement avec un plafond de 1 000 000 FCFA 5.4 6 Matrise douvrage : Peut tre Matre douvrage dun AHA : une CT ou un priv au sens de la LOA (OPA, EAF, EA), dans ce dernier cas la CT sera consulte ; 5.47Attestation de non conflit : PV daccord entre les parties prenantes valid par la commune qui dlibre et approuv par le prfet (voir groupe deux) ;

PIV : Petit primtre irrigu villageois ne dpassant pas 20hectares (OPA, EAF, EA), organisation paysanne agricole Entreprise Agricole familiale, Entreprise Agricole
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VI L es recherches en cours sur le riz sont identifies Les recherches menes par lInstitut dEconomie Rurale (IER) ont t orientes vers la mise au point de technologies adaptes aux besoins de lintensification du systme rizicole irrigu, devenue indispensable en raison du cot lev de lentretien priodique des infrastructures et des amortissements assez longs. Les activits ont t axes sur les domaines de lamlioration varitale, de lagronomie et de la dfense des cultures. LIER dispose des stations de recherche installes Niono (pour le riz irrigu), Sikasso (pour le riz pluvial et de bas-fonds) et Mopti (pour le riz flottant et dimmersion profonde). Dans le systme irrigu avec maitrise de leau la recherche a diffus auprs des producteurs de lOffice du Niger et des primtres irrigus des varits de cycle moyen productifs (BG 90-2, Gambiaka Suruni, Adny 11, Nionoka, Sahlika, Jama jigui, Niono 2, etc.) supportant lutilisation de quantits importantes dengrais en remplacement des varits anciennes sensibles la photopriode avec un potentiel limit. La BG 90-2 a t la premire varit de paille courte cultive grande chelle. On peut dire sans se tromper quelle a dclenche la rvolution verte lOffice du Niger dans les annes 1980. Suite la BG 90-2, la varit Kogoni 91-1 Gambiaka Suruni cr par le Programme riz est cultiv sur plus de 80% des superficies grce sa qualit organoleptique qui lui assure un prix sur le march national, de sa productivit et son cycle comparable la BG 90-2 (COULIBALY M. MB 2002). Concernant la riziculture de contre saison, le matriel vgtal a t mis la disposition des producteurs et productrices. Il sagit du matriel de cycle court (wassa, Tlimani, Sambala malo) avec un rendement moyen de 5 t/ha. Ces diffrents matriels au-del de lOffice du Niger sont mis la disposition des autres petits primtres irrigus dans le delta du fleuve Niger mais aussi Slingu et Baguinda. En matire de recherche des varits tolrantes au virus de la panachure jaune du riz, des progrs gntiques ont t raliss partir dintroduction et dvaluation varitale des gnotypes dorigines diverses et des croisements intra interspcifiques raliss par le Programme Riz Irrigu du Centre Rgional de Recherche Agronomique de Niono (COULIBALY M MB, 1999). Le criblage varital dans les conditions contrles dinoculation artificielle du virus dans la serre et dans les conditions dinfestation naturelle a permis didentifier la varit Leizhong 152 baptise Jama Jigui qui est dote dun bon niveau de tolrance au virus de la panachure du riz ainsi que trois nouvelles lignes inter spcifiques issues de croisement entre gniteur Oryza sativa (IR 64) donneur de bonnes caractristiques agronomiques et gniteur Oryza glaberrima (TOG 5681) donneur de rsistance. Il sagit de: WAS 121-IDSA61-B-IER-18-19 ; WAS 122-IDSA-11-WAS-B-IER-

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11-19 ; WAS-161-IDSA-3-WAS-B-IER-2-4 qui ont t nomms respectivement NERICA-L-1-IER, NERICA-L3-IER et NERICA-L-2-IER (PRI 1999-2004), La varit Jama Jigui en plus de sa tolrance au virus de la panachure jaune est galement tolrante la ccidomyie africaine de riz qui est lune des contraintes biotiques majeures en riziculture irrigue. Le volet Agronomie a accompagn lamlioration varitale en dfinissant les pratiques culturales appropries notamment les types de ppinire (sche et humide), lge des plants au repiquage (3 4 semaines aprs semis), le mode de semis (semis direct, repiquage et semis des semences pr germes dans leau) ; les densits de semis (20 cm x 20 cm, 20 cm x 15 cm); les dates de semis des varits de riz en hivernage (du 01 juin au 15 juillet) et en contre saison froide (du 01 au 15 novembre) et chaude (du 01 au 15 fvrier). En outre, le volet agronomie a labor des stratgies de gestion de la fertilit des sols. Dfinition des besoins en azote du riz : 120 kg/ha N en hivernage et 150 kg/ha N en contre saison; Fractionnement de lure : 3/8 au tallage et 5/8 linitiation paniculaire ; Dfinition des besoins en phosphore du riz : 20 40 kg/ha P205 ; Dfinition des besoins en potassium du riz : 30 60 kg/ha K20 Dfinition de la dose de PNT : 300 kg/ha ; Techniques de compostage en tas de la paille de riz et de la jacinthe deau ; Techniques intgres de production du riz lOffice du Niger.

Cest ainsi que lapplication dun systme de fertilisation mixte, associant des apports dengrais minraux et damendements organiques (5 t/ha de fumier + 46 kg/ha N ou 5t/ha de paille de riz enfouie + 90 kg/ha N + 13 kg/ha P) permet de maintenir les rendements et la fertilit des sols dans les conditions de simple et double culture du riz. Les priodes dapplication des amendements organiques que lon rencontre couramment dans la zone Office Niger ont t identifies pour une varit de riz cycle moyen semis maturit 135 140 jours travers une tude sur le taux de minralisation de lazote (Nitrogen Mineralization Rate) afin de synchroniser la minralisation de lazote organique contenue dans les amendements avec les besoins en azote du riz. Les rsultats obtenus par le Ple Systme Irrigu (PSI) en 1998 sur le bilan en sels dans le systme montrent quil est dficitaire pendant la saison pluvieuse en raison dimportantes sorties deau et de sels issus des vidanges des casiers mais excdentaire pendant la contre saison chaude. Ce qui prouve que la riziculture irrigue permet une dsalinisation du primtre quand lirrigation et le drainage sont matriss.

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Dans le cadre du travail du sol, les rsultats obtenus au cours de 3 ans ont mis en vidence des effets positifs du planage sur la reprise des plants, le tallage, la conduite et lconomie de leau dbouchant globalement sur une meilleure matrise agronomique. Laugmentation de rendement est hautement significative. Elle est suprieure 700 kg/ha en moyenne et jusqu 1000 kg/ha dans certains cas. En outre, ils ont montr que les consquences agronomiques dun mauvais planage sont multiples : mauvaise matrise de la lame deau ; tallage rduit ; enherbement mal matris ; efficience des fertilisants rduite ; diminution des rendements et gaspillage deau. La diffusion de la herse roulante a contribu amliorer considrablement le planage lOffice du Niger. Le volet dfense des cultures sest investi dans le suivi phytosanitaire de la riziculture pour donner des conseils pratiques de prvention temps rel aux producteurs. Pour la matrise des adventices, un nombre important de molcules a t test et la plupart a donn des rsultats probants. Herbicides slectifs : Basagran, PL2, Ronstar, Londax, Garil, Stomp 500E, Calriz Caliherbe, XDE. Herbicides totaux: Roundup biosec, Argus, Gallant Super, Roundup 450. Le volet a en outre contribu faire avancer les recherches sur la virose du riz (panachure jaune du riz) qui a constitu ces dernires annes une des principales contraintes biotiques la production rizicole. Des mthodes de luttes mcanique et biologique ont t utilises et sont en cours dans la lutte contre les vgtaux flottants (jacinthe deau et salvinia molesta). Tous les Centres Rgionaux de Recherche Agronomique disposent dune unit de production de semence qui produit chaque anne des quantits relativement importantes de semences pour satisfaire aux besoins du Service Semencier National en semences de base dune part et dautre part les associations des producteurs, les fermes et entreprises prives Cette activit contribue ainsi une meilleure diffusion des varits mises au point. Les doses de semences recommandes par la recherche pour les trois principales cologies sont 50 kg pour le riz irrigu avec matrise de leau, 60 kg pour le riz pluvial et 100 kg pour le riz de bas-fond. Lapplication des rsultats de la recherche (nouvelles varits, itinraires techniques intensifs, doses dengrais) sest traduite en quelques annes par une augmentation significative des rendements qui peuvent atteindre de nos jours 7 8 tonnes lhectare. LIER conduit galement des recherches sur le riz pluvial, le riz de bas-fonds et le riz flottant. pour le riz pluvial : la diffusion des varits Sikassoko, Koubabani, NERCA-4 ITA 333, IRAT 161, ITA 335, etc. ; DR .pour le riz de bas-fonds et le riz flottant : lidentification de mthodes de lutte appropries contre les nuisibles du riz, notamment contre la pyriculariose, la ccidomyie, la panachure jaune, les bactrioses et les foreurs de tiges.

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LIER travaille en troite collaboration avec la vulgarisation reprsente par les services de la direction nationale de lagriculture et des diffrents offices et organisations non gouvernementales

VII. Les recherches en cours sur la rsolution de la problmatique sont identifies Depuis 2006, le Mali s'est dot d'une Loi d'Orientation Agricole (LOA) couvrant l'ensemble des activits conomiques du secteur Agricole et pri-Agricole notamment l'agriculture, l'levage, la pche et la pisciculture, l'aquaculture, l'apiculture, la chasse, la foresterie, la cueillette, la transformation, le transport, le commerce, la distribution et d'autres services Agricoles, ainsi que leurs fonctions sociales et environnementales. Cette loi prvoit l'laboration d'une Politique de Dveloppement Agricole (PDA) qui intgre toutes les politiques sous sectorielles ou thmatiques existantes. La Politique de Dveloppement Agricole (PDA) a pour but de promouvoir une Agriculture durable, moderne et comptitive reposant prioritairement sur les Exploitations Agricoles Familiales (EAF), les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) reconnues et scurises travers la valorisation maximale du potentiel agro-cologique et du savoir faire Agricole du pays et la cration d'un environnement propice d'un secteur Agricole structur. La PDA repose sur la responsabilisation de l'tat, des Collectivits territoriales, de la profession Agricole, des exploitants Agricoles et de la socit civile. Ces orientations stratgiques sont prsentes en annexe 1. Cette politique sera mise en uvre travers un cadre de planification sectoriel dnomm Programme National dInvestissement pour le Secteur Agricole (PNISA) . Le PNISA est le programme national au Mali (fonds nationaux ou extrieurs) pour le secteur Agricole au sens large prenant en compte les besoins (fonctionnement et investissement), les acquis, les gaps rechercher pour linvestissement et le fonctionnement du secteur sur un horizon de 10 ans glissant. Il fdre lensemble des projets et programmes en cours et en perspective dans le secteur dont le Programme National d'Investissement Prioritaire du secteur Agricole (PNIP-SA 2011-2015). Ainsi, le Programme prioritaire de dveloppement de la filire Riz sinscrit dans le cadre de la mise en uvre du PNIP-SA. De ce fait, tout ce qui sera dfini dans le cadre du PNISA conformment au Pacte
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ECOWAP/PDDAA du Mali pour la formulation, la mise en uvre et le Suivi valuation du PNISA dans le cadre de la LOA et du Cadre Stratgique pour la Croissance et la Rduction de la Pauvret (CSCRP). Le riz est consomm partout dans le pays. Au Mali, chaque habitant consomme en moyenne 61,46 kg de riz/an (source CPS/SDR, 2011). La prfrence est avant tout porte sur le riz local qui dtermine le prix sur le march national. Cette dynamique est dautant plus importante quelle valorise les efforts du producteur, gnre des emplois et contribue retenir les populations en zones rurales. Pour atteindre les objectifs fixs en termes de production, et ce afin dassurer la scurit alimentaire du Mali, le Gouvernement a dcid de mettre en uvre lInitiative Riz partir de la campagne agricole 2008-2009. Cette initiative sappuie sur les stratgies daccroissement de la production et de la productivit travers lintensification agricole, la valorisation de la production et la poursuite de la subvention des intrants (semences, engrais). Cette initiative place clairement la filire riz dans le cadre des defforts dintensification de la part du Gouvernement malien et des programmes mobilisateurs rgionaux ECOWAP/PDDAA de la CEDEAO depuis les crises des prix des denres alimentaires de 2007/2008. Au 31 dcembre 2010, le secteur Agricole comptait 75 projets intgrant, des niveaux trs divers, diffrentes dimensions de la filire riz. Appuys par plus dune vingtaine de partenaires, ces projets ont des modes dintervention et des stratgies de mise en uvre trs varies ; elles se concrtisent travers les amnagements, les renforcements des capacits, la recherche, la vulgarisation et la valorisation conomique des chaines de valeur. Suite plusieurs ateliers danalyse (notamment les revues annuelles des projets et programmes du secteur du dveloppement rural), il est retenu de la mise en uvre de ces interventions les fait saillants et expriences suivantes : En ce qui concerne les cots des amnagements : Pour les grands primtres: (i) existence de normes en matire de conception, qui constituent des rfrences prendre en compte dans les projets de rhabilitation ou damnagement de nouveaux primtres; (ii) participation effective des communauts aux travaux damnagement de nouveaux primtres ou de rhabilitation. Quant aux petits primtres irrigus, ils sont raliss soit: (i) en rgie (sans intervention d'entreprise); (ii) en semi-rgie (intervention d'entreprise avec participation des bnficiaires) et (iii) exclusivement l'entreprise. En ce qui concerne la gestion hydraulique des amnagements : (i) programmation des entretiens, (ii) subvention d'une partie des cots d'entretien dans les grands et moyens primtres par l'tat, (iii) implication et participation des bnficiaires dans l'entretien des primtres, (iv) participation des bnficiaires aux prises de dcision relatives aux entretiens effectuer et des moyens de les financer.
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En ce qui concerne les redevances deau dirrigation : (i) variation des montants des redevances, (ii) difficult de prise en compte du volume d'eau utilis et de lamortissement des cots des travaux d'amnagement, dans le calcul de la redevance, (iii) prise en compte du fonctionnement de la station dans le calcul de la redevance sur les primtres station de pompage, (iv) responsabilisation des Associations Villageoises dans le calcul, la collecte et la gestion de la redevance. En ce qui concerne la mise en valeur agricole et les performances agronomiques : (i) non respect calendrier cultural, (ii) difficult d'accs aux semences et varits amliores, (iii) non respect des doses d'engrais recommandes, (iv) baisse de la fertilit des sols, (v) pratique de la double culture (riziculture, et diversification), (vi) pratique de la rizipisciculture, (vii) disponibilit de lappui conseil, (viii) extension des superficies rizicoles par l'introduction du NRICA 4 et d'autres varits, (ix) production et utilisation de la fumure organique. En ce qui concerne laccs la terre : (i) coexistence des droits modernes et coutumiers, (ii) existence du code domanial et foncier (CDF), (iii) existence de cahier de charges pour l'exploitation des zones amnages, (iv) rservation de 10% des terres amnages pour les jeunes et les femmes. La problmatique foncire et les contraintes du secteur agricole A lheure actuelle, lun des problmes les plus brulants du dveloppement de lagriculture et du maintien de la paix sociale dans les zones rurales et priurbaines est celui de la gestion du foncier. Cette situation tire son origine de la spculation foncire devenue trs lucrative de nos jours, cause de la pression foncire conscutive la pousse dmographique qui entraine laugmentation des demandes de terres pour satisfaire la fois les besoins dhabitats et de pratiques dactivits Agricoles. Dans un tel contexte, la gestion du foncier se doit de concilier dsormais accs facile la terre (quelle soit usage Agricole ou dhabitation) et scurisation (garantie des investissements). Le Code domanial et foncier (CDF) stipule dans son article 43 que les droits coutumiers exercs collectivement et individuellement sur les terres immatricules sont confirms. Les articles 13 25 du CDF prcisent les conditions de conversion de droits dusage provisoires en droits de proprit prive, travers lobtention dun titre de concession rurale. Outre le Code Domanial et Foncier de 1986 rlu en 2000 et 2002, il existe d'autres textes lgislatifs et rglementaires tels : la Charte Pastorale (loi 01-004 du 27 fvrier 2001), le code de la Pche (loi 95032 du 20 mars 1995). Aujourdhui la gestion du foncier rural se situe au cur des proccupations des acteurs du dveloppement et des hautes autorits du pays, en atteste la Loi dOrientation Agricole qui stipule l'laboration d'une politique

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foncire agricole, l'laboration d'une loi foncire et la cration de commissions foncires. C'est ainsi que les tats gnraux du fonciers tenus du 7 au 17 dcembre 2009 ont fait les recommandations suivantes : Mettre en place un Observatoire du foncier Clarifier le rle des diverses structures intervenant dans la gestion du foncier Crer une commission charge de recenser les biens immobiliers de lEtat Mettre en place un systme clair et transparent de la gestion foncire en zone amnage Prciser la place et le rle des conventions locales de gestion des ressources naturelles, notamment foncires Mettre en place un mcanisme appropri de diffusion des textes juridiques Par ailleurs, les orientations suivantes doivent alimenter le document de la politique foncire: La question de fond : clarifier la question de la domanialit tatique ainsi que la consistance des droits coutumiers Premire option : Les terres dtenues en vertu de droits coutumiers restent dans le domaine priv de lEtat Deuxime option : Les terres dtenues en vertu de droits coutumiers sont enleves du domaine priv de lEtat Consistance des droits coutumiers Promouvoir lmergence dinstitutions locales lgitimes travers la mise en place et loprationnalisation des structures de gestion foncire prvues par la LOA Mettre en place un programme de renforcement des capacits des services de lEtat, des collectivits dcentralises et des communauts Mettre en place un mcanisme dencadrement des acquisitions foncires de grande envergure . La politique de financement de lagriculture au Mali

La politique de financement de lagriculture malienne contribue rduire la dpendance de lagriculture des financements extrieurs. Le financement de lagriculture est assur par lEtat, les partenaires techniques et financiers dune part et dautre part par les collectivits territoriales, les exploitants agricoles et leurs organisations, le secteur priv, le secteur financier. LEtat alloue 30 % du budget national lagriculture en finanant les investissements,: les infrastructures et les amnagements hydro Agricoles. Il sengage communiquer en toute transparence sur les investissements quil ralise dans le secteur agricole.

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La facilitation de laccs aux financements publics et privs pour les producteurs est un objectif essentiel de la politique de financement de lagriculture. LEtat veille linformation et la formation des producteurs sur les financements afin dviter les risques de surendettement. Il accorde des subventions aux producteurs et aux Organisations professionnelles pour leurs besoins en formation et en structuration. LEtat contribue au financement de lagriculture en adaptant la fiscalit aux besoins des producteurs et en impliquant les Organisations professionnelles. Les collectivits territoriales soccupent des politiques dinvestissement dans lagriculture leur niveau. Elles sont comptentes pour crer une fiscalit adapte aux besoins des services publics agricoles dans les communes, cercles et rgions en impliquant les OP. Le financement des crdits agricoles est une comptence de lEtat, des systmes bancaires, des institutions financires et des systmes financiers dcentraliss. LEtat encourage laccs aux crdits Agricoles en accordant des facilits aux institutions de crdit et aux emprunteurs (rassurance par exemple si les animaux des leveurs peuvent servir de garantie bancaire, bonification des taux dintrt qui les ramne 4 %, etc.). Il met en place des fonds de garantie pour faciliter laccs aux crdits long terme pour linstallation et lquipement. LEtat encourage et facilite linstallation des structures de micro-crdit qui ont des services spcifiques aux productions Agricoles. LEtat sengage adopter des mesures encourageant la rduction des frais administratifs et juridiques.

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VIII.les recommandations 8.1 Mise en uvre des principes directeurs suivants Les principes qui doivent guider les interventions en matire de mise en uvre du programme de la filire riziculture au Mali sont : La professionnalisation de tous les acteurs ; la prise en compte du genre et des groupes vulnrables ; la valorisation des expertises et comptences locales ; lappui de ltat ; lintensification des systmes de production ; la diversification des sources de revenu ; la responsabilit partage dans le suivi valuation ; la gestion axe sur les rsultats ; la gestion durable des terres.

8.2 La durabilit et prvisibilit des activits proposes lissue du financement La durabilit du programme rside en partie dans sa conformit avec toutes les politiques et stratgies labores par le Gouvernement en matire de dveloppement conomique et agricole en gnral. La prise en compte effective des aspects de dcentralisation et de dconcentration en cours permettra une forte implication des acteurs (la profession agricole, le secteur priv, la socit civile, les producteurs, les structures techniques). De manire spcifique, les plans de dveloppement conomique et social (PDESC) des Communes des zones dintervention, constitueront des outils de mise en uvre durable. A la fin de la subvention, les bnficiaires auront accs aux ressources du FNAA travers le guichet "Dveloppement agricole", destin au financement de l'appui aux activits Agricoles et pri-Agricoles
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dans les respect des principes et objectifs globaux et spcifiques de la Politique de Dveloppement Agricole fixe par le Gouvernement. D'autre part, la subvention de l'tat porte sur : (i) les engrais minraux et les engrais organiques produits par les units industrielles utilises sur le riz, le mas, le Bl, le coton ou toute autre culture qui serait approuve par le Conseil Suprieur de l'Agriculture, (ii) les semences certifies du riz NERICA, du sorgho, du mas hybride et du Nib ou toute autre semence qui serait approuve par le Conseil Suprieur de l'Agriculture.

VII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

CPS du Ministre du dveloppement rural, Schma Directeur du Secteur du Dveloppement Rural, 1992. Projet JGRN/ABN/GOM, Etude Pour le Dveloppement des Techniques et Mesures de Lutte contre la DsertificationRgion de Sgou, Rapport Final Tome I Bamako Dcembre 2000. G. Boudet, Manuel sur les Pturages Tropicaux et les Cultures Fourragres, 1978. Primature/Mission de Dcentralisation, Avant Projet de Schmas Rgionaux dAmnagement et de DveloppementRapport Final Volume 2. Gouvernement de la Rpublique du Mali, Loi dOrientation Agricole, Aot 2006. CPS du Ministre de lElevage et de la Pche, Politique Nationale de Dveloppement de lElevage du Mali, Volumes I, II, III. Dcembre 2004. PACT : Convention Locale de Gestion Durable des Ressources Agropastorales dans le Cercle de Macina ; Juin 2005. CTA et IEMVT Elevage et Potentialits pastorales sahliennes, synthses cartographiques 1988. CPS rpertoires des projets et programmes du Secteur Agricole 2009 ET 2010 Bilan de Campagne 2008-2009 Plan de Campagne de lAgricultures Divers rapports dvaluation de la CPS Lecture croise des Politiques et Stratgies SDR 2009 La Loi dOrientation Agricole Aout 2006 La Stratgie Nationale de Dveloppement de la riziculture Mars 2009

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