La Prière de La Matinée
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La Prière de La Matinée
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Subhâna Llâh, wal hamdu li Llâh, wa lâ ilâha illâ Llâh, wa Llâhu Akbar.
* Ensuite, tu t’inclines d’abord (10fois), puis tu te redresses et tu récites encore dix fois la formule ci-dessus.
* Après, tu te prosternes et, tout en te maintenant dans cette position, tu répètes cette formule dix fois.
* Tu relèves ta tête de la prosternation, tu t’assois et tu renouvelles la formule dix fois.
* Tu te prosternes une seconde fois et, la tête constamment contre le sol, tu réitères la formule dix fois.
Ensuite, tu te redresses pour entamer la seconde rak‘a.
Ainsi, à chacune des quatre rak‘a, la formule est prononcée au total soixante quinze fois.
Le Prophète r poursuit: “Si tu peux prier de cette façon chaque jour, fais-le. Si tu n’en est pas capable, fais-le
une seule fois tous les vendredi. Si tu ne sens pas encore en mesure de le faire, agis ainsi une fois par an. Et si
tu éprouves des difficultés, alors procède à cette prière au moins une fois dans ta vie”.
Ce Conseil du Prophète r à son oncle a été rapporté de diverses sources et d’un groupe de compagnons de
l’Envoyé de Dieu. Ibn al-Mubârak a dit que cette prière de glorifcation est recommandée”. Il est utile, dit-il,
de s’y habituer, de s’y conformer chaque fois qu’il est possible et de ne point la négliger”.
5. La prière du besoin (çalâtu l-hâja)
L’Envoyé de Dieu a dit: “Quiconque effectue parfaitement ses petites ablutions rituelles puis s’acquitte de
deux rak‘a consciencieusement, Dieu lui accorde tôt ou tard ce qu’il Lui a demandé”.
Après le salut et les bénédictions sur le Prophète r, l’orant fait cette invocation:
“Lâ ilâha illa Llâh al-halîmu al-karîmu, subhâna Llâhi Rabbil ‘arshi l-‘azîmi, al-hamdu li Llâhi Rabbi
l-‘âlamîn. As’aluka mûjibâti rahmatika wa ‘azâ’ima maghfiratika wal ‘içmata min kulli dhanb, wal
ghanîmata min kulli birr wa s-salâmata min kulli ithmin. Lâ tada‘lî dhanban illâ ghafartah wa lâ hamman illâ
farajtah wa lâ hâjatan hiyya laka ridan illâ qadaytahâ, yâ arhama r-râhimîn”.
“Il n’y a d’autre dieu que Dieu, l’Indulgent, le Généreux. Gloire à Dieu le Seigneur du sublime Trône.
Louange à Dieu le Seigneur des univers. J’implore les causes déterminantes de Ta miséricorde et les volontés
de Ton pardon afin de me préserver de tout péché, de tirer profit de toute action pieuse et de me soustraire de
tout péché. Ne laisse en moi aucun péché sans me le pardonner, aucun souci sans me le dissiper, aucun
besoin sans qu’il me soit satisfait, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux”.
6. La prière du repentir (çalâtu t-tawba)
Abû Bakr a entendu l’Envoyé de Dieu dire: “Il n’y a pas un homme qui commette un péché, puis va se
purifier et prier et, qui après cela, implore le pardon de Dieu, sans qu’il ne soit pardonné”.
A l’appui de cette parole, il récita ces deux versets du Coran:
* «Ceux qui, ayant commis une turpitude, ou ayant fait preuve d’iniquité envers eux-mêmes, évoquent
Dieu et L’implorent pour absoudre leurs péchés -. Qui donc peut effacer les péchés, sinon Dieu ? - et ne
s’obstinent pas délibérément et en connaissance de cause dans le mal.»
* «Ceux-là trouveront leur rétribution dans le pardon de leur Seigneur, et des jardins de sous lesquels des
ruisseaux coulent où ils séjourneront éternellement. - Quel merveilleux salaire pour ceux qui agissent
bien.» (Coran, 3/135-136)
Dans le même ordre d’idée, Abû Dharr rapporta ce dire du Prophète r: “Celui qui effectue parfaitement ses
petites ablutions, puis s’acquitte de deux ou quatre rak‘a prescrites ou non, tout en accomplissant bellement
les inclinaisons et les prosternations, ensuite implore le pardon de Dieu, Celui-ci effacera ses fautes.
7. La prière de l’éclipse du soleil et de la lune (çalâtul kusûf)
Tous les ‘ulama sont d’accord pour affirmer que la prière de l’éclipse du soelil ou de la lune est une sunna
impérative (mu’akkada) applicable aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Cette prière comporte
deux rak‘â avec cette particularité que chacune d’elles comprend deux inclinaisons dans une même rak‘a.
Aïsha a dit:
“Il y a eu une éclipse au temps du Prophète r. Celui-ci alla à la mosquée et guida la prière des gens. Il dit
“Allâhu Akbar” et récita une longue sourate. Il dit encore “Allâhu Abkar” et s’inclina, se maintenant
longuement dans cette position, pendant un temps presque équivalent à sa première lecture du Coran. Puis, il
redressa sa tête en disant : “Dieu a entendu la louange de celui qui L’a loué (sami‘a Llâhu liman hamidah),
Mon Dieu à Toi la louange (rabbânâ wa lakal hamd). Après cela, il lut une sourate moins longue que la
première. Il dit “Allâhu Akbar et s’inclina aussi longuement que la première inclinaison et redit: “Dieu a
entendu celui qui L’a loué, mon Dieu à Toi la louange”. Ensuite, il se prosterna. Au cours de la seconde rak‘a,
il procéda de la même manière que pour la première. Ce qui fait en tout quatre inclinaisons et quatre
prosternations.
“Le soleil réapparut avant même de quitter les lieux. Après cela, il s’adressa à l’assistance non sans avoir
préalablement loué Dieu: “Le soleil et la lune sont deux signes de Dieu. Ils ne s’éclipsent ni à cause de la
mort de quelqu’un ni en raison de sa naissance. Si vous êtes témoins de cette éclipse, évoquez Dieu”.
Il est à signaler que le Prophète r faisait allusion à ce que pensaient ses contemporains: cette éclipse eut lieu
au moment où son fils, Ibrâhîm, qu’il avait eu avec Maria la copte mourut. Les gens croyaient que Dieu fit
éclipser le soleil en signe de deuil.
Cette procédure de la prière de l’éclipse est celle adoptée par l’école de Mâlik, de ash-Shâfi‘î et d’Ibn
Hanbal. Quant aux hanafites, ils préconisent une prière identique à celle accomplie le jour de l’aïd et du
Vendredi, soit deux rak‘a normales. Ils se fondent sur ce hadîth transmis par Qabça al-Hilâlî: “Si vous étes
témoins d’une éclipse, priez comme vous avez l’habitude de le faire pour les prières prescrites”.
Autrement dit, il n’y a qu’une seule inclinaison pour chaque rak‘a.
La récitation de la Fâtiha est obligatoire dans les deux rak‘a prévues. Ensuite, l’orant lit la sourate de son
choix. La lecture peut se faire aussi bien à haute voix qu’à voix basse. Cependant, al-Bukhârî a dit qu’élever
le ton est le procédé le plus juste.
8. La prière pour demander de la pluie (çalâtul istisqâ)
C’est une prière qui consiste, en cas de sécheresse ou d’une pénurie d’eau, de demander à Dieu de faire
descendre la pluie du ciel. Elle se conçoit ainsi:
L’imâm, sans qu’il y ait appel à la prière et sans l’énoncé de l’iqâma, conduit la prière des orants et effectue
deux rak‘a à n’importe quel moment. La récitation se fait à haute voix.
Dans la première rak‘a, il lit la Fâtiha et “Sabbîh ismâ Rabbika l-a‘lâ” et dans la seconde, la Fâtiha et la
sourate “al-Ghâshiya”.
Après la prière ou avant, l’imâm, suivi des orants, tournés du côté de la qibla, les mains levés, invoque Dieu
pour faire descendre la pluie. Selon Aïsha, le Prophète r fit, en cette circonstance ce discours:
“Louange à Dieu, Seigneur des univers, le Tout Miséricorde, le Miséricordieux, le Seigneur du Jour du
Jugement. Il n’y de divinité que Dieu. Il fait ce qu’Il veut. Ô mon Dieu ! il n’y a de Dieu que Toi. Tu es le
plus Riche et nous sommes, quant à nous, pauvres. Fais descendre la pluie et fais de sorte que ce que Tu
fais descendre soit pour nous une force et une portion suffisante”.
“Al hamdu li Llâhi Rabbi l-‘âlamîn, ar-Rahmân r-Rahîm, Mâliki yawmi d-dîn. Lâ Ilâha illâ Llâh. yaf‘alu mâ
yashâ’. Allâhumma lâ ilâha illâ anta. Anta l-ghaniyyu wa nahnu l-fuqarâ. Anzil ‘alaynâ l-ghaytha, waj‘al mâ
anzalta quwwatan wa balâghan ilâ hîn”.
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Des prosternations particulières
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1. La prosternation de la lecture du Coran: (Sajdatu t-tilâwa)
A la lecture ou à l’écoute de certains versets du Coran, le croyant dit “Allâhu Akbar” et se prosterne une
seule fois et ensuite il redit “Allâhu Akbar” en relevant la tête. C’est ce qui est appelé “sujûdu t-tilâwa”. Il
n’y ni tashahhud ni salut final.
Ceci est confirmé par Ibn ‘Umar qui a dit: “Le Prophète r nous lisait le Coran. Lorsqu’il parvenait au verset
de la prosternation, il disait “Allâhu Akbar” et il se prosternait. alors nous nous posternions à notre tour”.
a. Son mérite et sa règle:
Le mérite de cette prosternation est signalé par le Prophète r: “Lorsque le fils d’Adam lit le verset de la
prosternation et se prosterne, Satan s’isole en pleurant et dit: “Ô malheur ! Dieu a ordonné la prosternation et
Son serviteur s’est prosterné. Quant à moi, il m’a été commandé de me prosterner et j’ai désobéi. C’est
l’Enfer qui m’attend”.
Le Prophète r précisa: “Ô vous les gens ! Nous n’ordonnons pas la prosternation. Celui qui se prosterne aura
bien fait. Quant à celui qui ne se prosterne pas, il ne commet aucun péché”. Dans une autre version, il a dit:
“Dieu nous commande la prosternation dans la mesure où nous voulons la faire”.
Il est exigé pour cette prosternation les mêmes conditions que pour les prières obligatoires et surérogatoires,
c’est-à-dire que l’orant doit être pur de toute souillure et en état de totale purification. De plus, il doit
s’orienter du côté de la qibla.
Si au cours de la prière légale, faite à haute ou à basse voix, ou volontaire, l’imâm ou l’orant priant
individuellement, lit un des versets de la prosternation, il lui est permis de se prosterner après sa récitation
Par contre, l’imâm Mâlik a dit qu’il est détestable (makrûh) d’opérer cette prosternation au cours des prières
habituelles.
Quant à Abû Hanifa, il y voit l’utilité lors des prières faites à hautes voix mais considère que cette pratique
est détestable durant les prières prononcées à voix basse.
b. Les versets renfermant l’idée de prosternation:
Le Coran comporte quinze passages où la notion de prosternation est citée: les voici dans l’ordre:
* «Ceux qui sont auprès de ton Seigneur, point d’orgueil qui les détourne de L’adorer, de proclamer Sa
transcendance, de se prosterner devant Lui». (Coran, 7/206)
* «Vers Dieu se prosternent tous ceux qui sont aux cieux et sur la terre; bon gré, mal gré : ainsi fait leur
ombre au matin et au crépuscule.» (Coran, 13/15)
* «Vers Dieu se prosterne tout ce qui est aux cieux et sur la terre; de l’animal aux anges, tous abdiquent
l’orgueil.» (Coran, 16/49)
* «Dis: “Croyez ou n’y croyez pas ! Ceux qui avant lui ont été dotés de scienxe, quand on psalmodie le
Coran devant eux, tombent sur la face, prosternés».(Coran, 17/107)
* «Tels furent les gratifiés de Dieu parmi les prophètes de la postérité d’Adam, et parmi eux ceux que
Nous transportâmes avec Noé, et de la postérité d’Abraham et d’Israël, et parmi ceux que Nous avons élus
et guidés. Dès qu’on leur récitait des signes du Tout miséricordieux, ils tombaient prosternés, en pleurs.»
(Coran, 19/58)
* « Dieu: ne vois-tu pas que vers Lui se prosternent les hôtes des cieux, les hôtes de la terre, le soleil et la
lune, les étoiles, les montagnes, les arbres, les animaux, beaucoup parmi les hommes, tandis que pour
beaucoup d’autres le châtiment s’impose ? - Celui que Dieu humilie, nul ne peut l’honorer. Dieu opère ce
qu’Il veut. » (S. 22/18)
* « Croyants, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, faites le bien, dans l’espoir de triompher » (Coran,
22/77)
* « Quand on leur dit: “Prosternez-vous devant le Tout Miséricordieux”, ils disent: “Qu’est-ce que le Tout
Miséricorde ? Nous prosterner devant qui tu nous ordonnes!” Et cela les grandit en révolte;» (Coran,
25/60)
* « Quoi ! ne pas se prosterner devant Dieu qui met au jour ce qu’il y a de plus caché aux cieux et sur la
terre, et connaît ce que vous celez comme ce que vous publiez ! » (Coran, 27/25)
* « Ne croient à Nos versets que ceux qui, s’ils les entendent rappeler, tombent prosternés, exaltent par la
louange la transcendance de leur Seigneur, se dépouillent de tout orgueil ». (Coran, 32/15)
* « David pensa que Nous n’avions fait que le tenter. Il demanda pardon à son Seigneur et, repenti, tomba
posterné. » (Coran, 38/24)
* « Parmi Ses signes, il y a la nuit et le jour, le soleil et la lune. Ne vous prosternez pas devant le soleil,
non plus devant la lune. Ne vous prosternez que devant Celui qui les créa, si c’est bien Lui que vous
adorez ». (Coran, 41/37)
* «Ah ! Prosternez-vous devant Dieu ! Adorez ! » (Coran, 53/62)
* «Mais qu’ont-ils à ne pas croire et à ne point se prosterner, quand on leur récite le Coran ?» (Coran,
84/20 et 21)
* «Non ! ne le suis pas, mais prosterne-toi et de Dieu rapproche-toi !» (Coran, 96/19)
2. La prosternation de remerciement (sajtadu sh-shukr)
La plupart des ‘ulama disent qu’il est recommandable de pratiquer une prosternation de remerciement après
avoir été comblé par un bienfait et à la suite de la dissipation d’un état de mécontentement ou d’angoisse
dans lequel on se trouvait.
Ceci est attesté par Abû Bakra qui a dit que le Prophète r effectuait une prosternation pour remercier Dieu, si
quelque chose le satisfaisait ou qu’une bonne nouvelle lui était annoncée.
‘Abd ar-Rahmân Ibn ‘Awf raconta qu’il vit le Prophète r se diriger vers un palmier et se prosternera
longuement. Lui ayant demandé le motif de cette prosternation, il lui répondit:
“Gabriel vient de m’annoncer une bonne nouvelle en me disant que Dieu l’informait que celui qui fait une
prière sur le Prophète r, Il fera une prière pour lui. Et si celui-ci le salut, Il le saluera à Son tour. C’est la
raison pour laquelle je me suis prosterné en signe de remerciement à l’égard de Dieu”.
3. La prosternation de l’omission (sajtadu s-sahwi)
La prosternation de l’omission comporte deux rak‘a que l’orant accomplit après le salut final selon les
hanafites, avant selon les shâfi‘ites, avant ou après selon les mâlikites. Le Prophète r en a expliqué la raison:
“Si l’un de vous, au cours de la prière, doute du nombre de rak‘a accomplies, trois ou quatre, qu’il complète
alors ce dont il est certain d’avoir oublié et ensuite effectue deux prosternations avant ou après le salut final”.
Les actes cultuels volontaires se divisent en prières inconditionnées et en prières prescrites. Les premières
dépendent de l’intention que l’orant se fait de la prière à effectuer. An-Nâwâwi a dit que s’il s’apprête à les
faire sans envisager leur nombre, il peut réaliser une rak‘a, faire le salut final et entreprendre une seconde,
une trosième ou cent ou mille... S’il se met dans l’idée de s’acquitter d’un certain nombre de prières, celles-ci
sont valables même s’il n’indique pas leur catégorie et leur genre.
C’est ainsi qu’Abû Darr effectua plusieurs prières volontaires et fit le salut final. Al-Ahnaf lui fit remarquer
qu’il s’était détourné du shaf’ ou du witr. Abû Dhar répondit: “Si moi, je ne m’en suis pas rendu compte,
Dieu, Lui, le sait. J’ai entendu mon ami Abûl Qâsim (le Prophète r) dire: “Il n’y a pas de serviteurs qui
effectue une prosternation pour Dieu sans que Celui-ci ne l’élève d’un degré et ne lui efface une faute”.