Cours Electronique Puissance Ch1

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Cours d’Electrotechnique

2ème partie : Electronique de puissance

© Fabrice Sincère ; version 2.0


http://perso.orange.fr/fabrice.sincere
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Chapitre 1 Conversion alternatif / continu
Montages redresseurs
1- Redressement non commandé

On utilise des diodes de redressement.

1-1- Rappel sur la diode


La diode est supposée parfaite (tension de seuil nulle)
- dans l'état passant ⇔ interrupteur fermé
Fig. 1a
u=0

i>0 Fig. 1b
u<0
- dans l'état bloqué ⇔ interrupteur ouvert
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i=0
En résumé, la diode est un interrupteur électronique :

- unidirectionnel en courant (un seul sens de conduction)


- non commandable (la conduction et le blocage sont imposés par le
reste du circuit)

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1-2- Exemple de montage redresseur :
le pont de Graëtz monophasé

Ce pont nécessite quatre diodes.


La tension d’alimentation u(t) est alternative :

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• Analyse du fonctionnement
On suppose que la charge est une résistance R.

a- tension d’entrée positive


D1 et D3 conduisent : v = u

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b- tension d’entrée négative
D2 et D4 conduisent : v = -u

Le pont de Graëtz permet de " redresser " une tension : v =|u|


La tension de sortie est " continue " : elle ne change pas de signe.

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1-3- Application : alimentation continue alimentée par le secteur

Le circuit se compose d'un transformateur monophasé suivi d'un


pont de Graëtz :

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On suppose le transformateur parfait :

u2(t) = mV u1(t)
avec mV le rapport de transformation à vide.

• Pour une charge résistive :


Fig. 4
u2(t)
+ +
t
0
- -

v(t)
+ + + +
t
0
T/2 T

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• Valeur moyenne de la tension de sortie

2 v̂
<v>=
π

A.N. transformateur 230 V / 6 V

v̂ = û 2 = 2 U 2 = 8,5 V

2 v̂
<v>= = 5,4 V
π

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• Condensateur de " découplage "
On ajoute un condensateur de forte capacité aux bornes de la
résistance :
A
Fig. 5a
+ R
C

Le condensateur de découplage permet de lisser la tension de sortie :


(1) (2)
v(t)
ondulation

t
0
(1) charge
(2) décharge
Fig. 5b 10
Pour un lissage satisfaisant, il faut choisir C de façon que RC >> T.
Taux d'ondulation :
∆v 1

v̂ 2RCf

A.N.
R = 47 Ω, C = 3300 µF, f = 50 Hz

⇒ taux d'ondulation de 6 %
⇒ ondulation ∆v = 0,5 V (8,0 < v < 8,5 V)

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2- Redressement commandé
On utilise des thyristors.

2-1- Le thyristor
C’est un semiconducteur qui possède trois bornes : l'anode (A), la
cathode (C) et la gâchette (G).
u

A C
i iG
G
(commande)
Fig. 6a

• Symbole général

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Fig. 6b
• Caractéristiques électriques u=0
- état passant ⇔ interrupteur fermé A C
i>0

Fig. 6c

- état bloqué ⇔ interrupteur ouvert A C


i=0

Fig. 6d

- Mise en conduction du thyristor (initialement bloqué)

2 conditions :
a) u > 0
b) courant de gâchette suffisant (amorçage)

Une fois le thyristor amorcé, on peut supprimer le courant de gâchette.


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- Blocage du thyristor (initialement conducteur)

Blocage dès que le courant i s'annule (comme pour une diode).

• En résumé, le thyristor est un interrupteur électronique :

- unidirectionnel en courant
- commandable à la fermeture en injectant un courant de gâchette

 Le thyristor n'est pas commandable à l'ouverture.

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2-2- Exemple de redresseur commandé :
le pont mixte symétrique monophasé

La charge est ici un moteur à courant continu qui consomme un


courant I (supposé constant) :

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• Chronogrammes

Le circuit de commande des


thyristors permet de régler
l'angle de retard à l'amorçage
θ.

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• Analyse du fonctionnement
- Phase 1 : à l'instant ωt = θ, on amorce Th1 :

- Phase 2 : à l'instant ωt = π, u devient négative.


D2 se bloque et D1 devient conductrice :

C'est une phase de " roue libre ”


(la bobine du moteur se décharge).
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- Phase 3 : à l'instant ωt = θ + π, on amorce Th2 :

- Phase 4 : à l'instant ωt = 2π, phase de roue libre :

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• Application : variation de vitesse d'un moteur à courant continu

On montre que : v̂
< v > = (1 + cos θ)
π

avec : v̂ = û = 2 U
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Pour un moteur à courant continu à excitation constante :

vitesse de rotation α tension d'induit

Les résultats vus dans le chapitre consacré à la machine à


courant continu restent valables en prenant pour la tension
d'induit sa valeur moyenne :

Ω α < tension d'induit >


Ω α (1 + cosθ)

L'angle de retard à l'amorçage θ commande la vitesse de rotation :

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