Prophétisez
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Ce site est ddi aux prophtes . Il est l'aboutissement d'une longue histoire qui a commenc il y a plus de 30 ans lorsque le Saint Esprit m'a confi le don de prophtie. J'ai eu la chance en effet de natre de nouveau dans une glise qui croyait au don de prophtie en mme temps qu'au ministre de prophte. Cela m'a donn ds mon plus jeune ge spirituel une vision et une pratique relativement claire de la prophtie. Je remercie le Seigneur d'avoir ainsi conduit mes pas car aujourd'hui mon exprience prophtique peut tre une aide prcieuse pour beaucoup de chrtiens. Ce site est ddi aux prophtes. C'est un lieu de rassemblement, de discussions et d'changes, de rflexion et de soutien la fois entre les prophtes. Beaucoup crivent sur ce site et reoivent des rponses appropries. C'est aux prophtes d'aider les prophtes. C'est ce que je fais ici. Aider les prophtes c'est aussi aider l'glise . L'glise a besoin de reconnatre et de comprendre les prophtes qui parlent au milieu d'elle, elle a besoin de
reconnatre la Voix divine qui retentit derrire les paroles des prophtes. Elle a aussi particulirement besoin d'tre prpare ds maintenant devenir une voix prophtique dans le monde pour rsister la voix du faux Prophte qui dj rsonne dans le monde. Former les prophtes c'est aussi former une arme conqurante efficace et utile entre les mains de Dieu pour le grand combat qui vient et dont nous sentons les soubresauts prcurseurs sous nos pieds. Ce site est un outil de plus dans la prparation et la formation de tout un peuple dont la Parole de Dieu sera l'arme la plus efficace. Ce site a une histoire, je la rsume ici brivement.
Dans les annes 90, j'tais le pasteur d'une glise relativement normale . Je dis relativement, car nous tions dj trs orients sur et par le prophtique. Nous nous attendions voir Dieu agir et se manifester chaque runion, c'tait un mouvement trs marqu. Mais nous tions dans un moule de comprhension ancien, notre apprciation de l'action du Saint Esprit nous venait de ce que nos pres nous avaient appris. Toutefois, cause de cette marque prophtique, nous tions un peu plus prpars ce qui allait survenir seulement un petit peu plus ! . Nous avions entendu parler d'un mouvement qui arrivait des USA en France et qui agitaient les glises (ce que nous ne savions pas, c'est que dj Dieu avait, en mme temps que bien d'autres pays, visit plusieurs glises en France, Mcon, Toulon etc. Nous pensions que le mouvement tait loin mais en fait il tait tout prs de nous). Les bruits qui nous parvenaient faisaient part de cris d'animaux que poussaient les chrtiens saisis par cette sorte d'extase. Nous en avions parl ensemble et nous avions dcid que nous accepterions tout ce qui pouvait venir de Dieu, sauf ce qui pourrait avilir l'homme. Pour nous, les cris d'animaux en faisaient partie, pas de a chez nous ! Malgr cela, Dieu avait dcid de nous visiter. Je raconte une partie de cette exprience dans un de mes livres. Extrait du livre : Et la prophtie devint Parole de Dieu . Pages 25-26. LEglise est traverse par des ondes, sorte de vagues de lEsprit, qui mettent le feu dans ses rangs. Nous tions en 1996, une glise relativement normale, jusquau jour o le Seigneur dcida de faire au milieu de nous, quelque chose de spcial. Nous avions entendu quune nouvelle mode tait venue dans certaines glises en France. Secous par des tremblements, les chrtiens tombaient par terre en poussant des cris danimaux. Dj cette description portait contestation, mais, en runion de responsables, nous dcidmes de refuser ce genre de manifestations. Nous pensions quelles taient de lordre du dsordre, et avilissaient lhomme. Cela ne pouvait venir du Seigneur. La semaine suivante, lors de la runion de prire, la femme dun des responsables
savana pour demander la prire. Nous lui imposmes les mains en priant. Pour la premire fois au milieu de nous, elle commena se balancer et finit par tomber en arrire. Nous arrtmes de prier pour nous interroger. Que se passait-il ? La semaine suivante, aprs la prire, 5 ou 6 personnes taient elles aussi tombes terre, comme transperces par une sorte de feu, de forte chaleur, de courant lectrique qui leur tait toutes forces. Elles restaient pleinement conscientes, mais se sentaient tellement bien quelles se laissaient aller dans une sorte de repos bienfaisant. Toutes ces choses nous interrogeaient. Certes laptre Paul tait bien tomb de son cheval devant Dieu. Mais ces choses taient tellement nouvelles ! Nous nous rendmes le samedi suivant dans une rencontre sur la danse et ladoration . Ctait un bon sujet. Jtais assis sur ma chaise pendant que 150 personnes dansaient devant lestrade au son de cantiques clbres. Je rflchissais ce que je voyais. Javais bien sautill dans lglise, tant rempli de joie, mais jamais dans. Je dcidais de ne pas tre venu pour rien cette soire. Je me devais dessayer quelque chose. Jallais au milieu des autres qui louaient Dieu, certains en dansant. Jtais l debout, immobile. Je me dis quil fallait faire quelque chose. Je me mis faire un tour sur moi-mme. Ctait la premire fois. Cela me plut. Je recommenais. Et une autre fois encore. Et encore. Comme je tournais, je sentis que quelque chose en moi, profond en moi se dtachait. Une sorte de brisement. Je me sentis profondment libre. Je compris que jexprimentais, un niveau inconnu de moi, ma rdemption acquise en Jsus-Christ. Dautres pourraient bien dcrire cela autrement. Mais je le compris comme cela, pour moi-mme, cet instant. Ctait formidable. Jtais tellement libre devant Dieu. Je ressentais une forte louange et un amour compltement renouvel manimer. Jtais heureux dadorer mon Dieu ainsi. En bon pasteur, je demandais au Seigneur de mettre une telle libert dans lglise. Instantanment, jentendis la voix de lEsprit me dire : Je ne peux pas le faire, parce que tu ne le veux pas Je rpondis Dieu : Mais comment cela ? Sa rponse fut terrible : Vous avez interdit les cris danimaux ! Je ralisais alors que, sans savoir, nous avions interdit Dieu dagir comme Il le voulait dans son Eglise. Aprs tout, Dieu doit rester le matre au milieu de son peuple. Je me repentis et je lui dis : jaccepte les cris danimaux, mais mets cette libert et cette joie dans lglise, je ten prie ! Dieu me dit alors : Bien, alors fais loiseau! Faire loiseau ! Je me souvins alors que, lorsque jtais petit, je sifflais tout le temps. On me surnommait loiseau. Pour obir au Seigneur, je me mis tourner sur moi-mme en
sifflant. Jtais au milieu de 150 personnes qui chantaient tue-tte, et je sifflais doucement. Quand tout coup, la salle disparut et je me vis mlever dans les airs, comme loiseau que je faisais. Je vis lglise, comme du haut du ciel, et tandis que je redescendais vers les chrtiens rassembls dans la louange, je compris une ralit spirituelle. Le Saint-Esprit ne planait plus au-dessus des eaux, comme dans la Gense. Il avait trouv dans le cur des croyants, un lieu o demeurer. Il habitait parmi nous. En sifflant, javais expriment cette perception de lEsprit. Il mavait fait partager cette grce de voir comme Il voyait. Je tiens dire que, jamais dans lglise, je nai entendu des cris danimaux. Mais mon obissance mavait transport dans un monde habituellement invisible. Je ne dis pas de faire loiseau pour vivre des choses spirituelles, il faut simplement obir la voix de lEsprit.
Il faudrait un livre entier pour relater notre cheminement pendant cette priode o le Saint Esprit agissait avec une telle force que nous ne pouvions arrter les runions. C'tait comme des vagues et des vagues successives d'onction qui dferlaient sur nous. C'est pendant ce temps que nous avons appris nous mouvoir dans l'Esprit, agir avec l'onction, en communion avec le Saint Esprit. Ces expriences furent inoubliables. Nos runions se droulaient trs souvent de cette mme manire. Nous louions Dieu puis nous commencions ressentir des signes de sa Prsence. Ensuite nous priions pour les uns pour les autres. C'tait alors que nous tions bouleverss par Sa force. Les chrtiens se mettaient tomber, comme terrasss par une force ou un poids qui les foudroyait ou qui semblait tomber sur eux. La gloire/poids de Dieu reposait sur nous. Pour notre part, il tait clair que toutes ces choses venaient de Dieu. Mais en termes de signes, nous n'tions qu'au dbut de notre chemin. Pendant cette priode, beaucoup eurent leurs vies transformes aprs ces rencontres. Certains aussi ne connurent pas de changement, d'autres devinrent pires. Mais la plupart dirent quils ne pouvaient ni ne voulaient revenir en arrire. Nous avions franchi une tape et retraverser le Jourdain tait tout simplement impensable.
L'glise tout entire tait traverse par un fort mouvement de l'Esprit qui allait changer radicalement sa face. Cette impulsion a amen le peuple de Dieu une transformation profonde et durable de sa connaissance de Dieu, de ses pratiques et mme de sa thologie. En mme temps ce mouvement a provoqu comme d'habitude des clivages dans les assembles, il y avait les pour et les contre . Le Saint Esprit, lorsqu'il agit ainsi, ne laisse personne indiffrent. Tomber ? Trembler ? Crier ? Pleurer ? Rire ?
Si je relatais maintenant les critiques que nous entendions, que nous partagions mme l'poque, d'aucuns les trouveraient bien saugrenue tellement ces manifestations sont devenues habituelles aujourd'hui. Mais le chemin a t long et difficile, croyez-moi. Avec le recul et grce Internet, nous savons que ce souffle de l'Esprit n'a pas t ressenti uniquement dans un ou deux endroits dans le monde, mais bien partout, et partout la fois. Mais nous n'avions pas cette capacit voir l'ensemble, nous ne nous focalisions que sur une ville o un homme l'poque, c'tait le mouvement de Toronto Nous tions aveugles et nafs. Aveugles car ce mouvement n'appartenait pas une glise mais Dieu, la suite allait le prouver. Nafs, car nous pensions pouvoir canaliser ce quil se passait, contrler, grer les choses. Nous avions tout simplement peur, mais personne n'osait le dire. Dieu poursuivait bien d'autres buts. Il nous prparait voir et faire tomber des murailles tablies depuis longtemps dans nos vies et dans nos pratiques d'glise. Un de mes amis disait l'poque que le Seigneur prparait l'glise un profond bouleversement et ceux qui accepteraient ces manifestations (parfois bizarres, reconnaissons-le) seraient les mieux prpars accepter la mutation essentielle que Dieu voulait voir vivre son glise pour la prparer la fin des temps. Avec le recul, je pense qu'il avait en partie raison.
Pendant ce temps, nos rencontres d'glise continuaient. Beaucoup de chrtiens venaient nous visiter et chacun tait au bnfice de l'uvre de Dieu. Je conduisais chaque runion d'une manire prophtique, en me laissant guider par l'Esprit. Le Seigneur nous entranait dans des sentiers nouveaux et il approfondissait ce que nous vivions sans cesse. Pourtant quelque chose nous manquait. Nous savions o trouver le feu de Dieu, nous tournions autour , parfois frntiquement, mais sans aller plus loin. Nous baignions dans le fleuve de Dieu, mais je me suis rendu compte qu'au fil des runions, les mois passant, nous ne progressions pas vraiment. La force de l'onction tait l, incontestablement. J'ai vu Dieu faire des choses au milieu de nous que je n'avais lues que dans des livres. Pourtant nous ne progressions pas. Ce feu dura des mois et des mois mais il finit par s'amenuiser peu peu. Il nous manquait quelque chose. En ralit, sans le savoir l'poque, nous suivions la nue qui se manifestait dans le monde entier, nous n'tions pas seuls et notre exprience fut celle de beaucoup d'autres. En effet, de partout ce feu allait en s'teignant, la plupart du temps pour les mmes raisons : c'tait un mouvement prophtique, uniquement prophtique. cette poque, l'glise tait pastorale, je veux dire en ce sens dirige essentiellement par les pasteurs. Le prophtisme l'poque tait un prophtisme adapt, plus ou moins quilibr, mais raisonnable pour tous. Il tait devenu routinier. Un tel mouvement prophtique, avec tant de signes extatiques troublants ne pouvait que crer de l'opposition face ceux qui avaient la mission de protger le troupeau.
Pourtant ce mouvement venait du Seigneur. Peu de pasteurs l'ont compris, et les prophtes n'ont pas su l'expliquer. Il tait vident que seuls les prophtes les prophtes taient capables d'initier un tel mouvement spirituel, mais ils taient incapables d'en donner le sens vritable. Il nous manquait vritablement quelque chose, il nous manquait quelqu'un.
C'est le Seigneur qui a arrt ce mouvement, parce que, en l'tat, il ne menait nulle part. Les prophtes nous ont conduits tourner autour du feu , tourner autour de nous-mmes, de nos expriences, de nos motions, de nos rvlations. En ce sens ce fut un chec et beaucoup l'ont considr comme tel. Mais l'chelle de Dieu, ce fut une russite. Car ce mouvement ne pouvait se suffire en lui-mme, il annonait quelque chose de plus grand, l'avnement d'un mouvement apostolique que Dieu prparait en coulisses. Je l'explique souvent ainsi : les prophtes sont capables d'ouvrir le ciel, de nous en montrer la beaut, de nous faire entendre le chant des anges, de nous ouvrir les yeux sur le trne et de nous permettre d'entendre parler Celui qui y est assis, c'est extraordinaire, mais c'est tout. Ce sont les aptres qui sont capables de faire descendre les ralits clestes dcouvertes par le ministre prophtique, de faire descendre ces vrits dans le cur de chaque croyant. Le ministre prophtique s'panouit avec le ministre apostolique, et l'inverse aussi. Mais l'un ne va pas sans l'autre, les uns ne vont pas sans les autres. Aujourd'hui, cause de la prsence des aptres qui ont manqu dans cette dernire exprience prophtique, nous pouvons russir cette profonde mutation que le Seigneur nous propose de vivre. Les prophtes peuvent revenir au milieu dans lglise pour que le ciel s'ouvre au-dessus de nous, les aptres saurons nous faire entrer dans ces ralits clestes jusqu en faire les lments naturels de notre vie chrtienne.
Pendant que Dieu travaillait mon cur sur la finalit de ce que nous vivions, par deux fois, le Saint Esprit me demanda de former les prophtes et de les enseigner selon sa Parole. Il me promit de m'enseigner moi-mme des choses nouvelles, que je ne connaissais pas. Je fonctionnais dj comme prophte depuis bien des annes, je connaissais de nombreuses choses sur ce domaine, mais pas vraiment des choses nouvelles. Ces deux paroles prophtiques me motivrent mais me laissrent un peu sur ma faim . J'attendais plus du Seigneur. Le Saint Esprit rpondit ma frustration de manire inattendue. Une nuit, vers 1h du matin, j'eus une vision. En quelques secondes, le Seigneur me montra 49 cases dans lesquelles tait crit le nom d'un enseignement sur le domaine prophtique. Il me dit que ces enseignements taient les bases d'une cole de prophtes que je devais ouvrir, pour rpondre aux besoins de formation que nous avions. Je me levai et jusqu'au matin, j'crivis la totalit de ce que Dieu m'avait montr.
J'avais l les thmes prophtiques que j'enseigne encore aujourd'hui. J'avais le nom de chaque thme, il me fallait maintenant travailler pour dcouvrir le chemin biblique pour arriver jusqu' chacun d'entre eux. Le Seigneur m'avait montr le but, moi de travailler pour trouver dans la Parole de Dieu le moyen de l'atteindre. Aprs des mois de travail, je dmarrais l'cole de prophtes dont le Seigneur m'avait parl. J'enseigne toujours dans ce mme esprit.
On me pose parfois la question, classique, peut-on apprendre prophtiser ? . Je pourrais rpondre peut-on apprendre les gurir les malades, chasser les dmons, marcher sur l'eau, multiplier les pains etc. Mais la question ainsi pose montre l'vidence qu'il est essentiel d'apprendre prophtiser tant elle manifeste une mconnaissance de ce qu'est la prophtie dans la Parole de Dieu ! Un bref rappel de certaines vrits, qui sont longuement dispenses tout au long des enseignements, peut nous donner quelques lments de rponse. Tout d'abord, dans l'Ancien Testament, la caractristique principale de celui qui tait appel le prophte tait d'tre introduit dans la Prsence de Dieu. Esae dans le temple voit le trne du Seigneur. C'tait le privilge de quelques-uns que d'tre admis devant le Trne de Dieu et d'entendre sa Voix. Le prophte tait bien souvent le seul tre le digne reprsentant du Seigneur au milieu du peuple pour lui apporter la Parole de Dieu dans toute sa vrit. Il se trouve ainsi que le ministre prophtique dans l'Ancien Testament est port par des hommes entiers qui ne pouvaient partager leur parole et qui devaient mme la dfendre cote que cote. Il n'en est absolument pas ainsi, plus ainsi dans le Nouveau Testament. En effet, dans le Nouveau Testament, tous les croyants sont introduits dans la pleine prsence de Dieu par le sacrifice de Christ la croix, ce n'est plus le privilge d'un ou deux, c'est le privilge de tous. C'est pourquoi l'criture, faisant suite au vu de Dieu prononc par Mose dans le livre des Nombres, proclame qu' partir de la Pentecte tous les croyants sont devenus des prophtes. L'aptre Paul au chapitre 14 la premire lettre aux Corinthiens souligne deux fois que tous peuvent prophtiser. Ainsi par nature, de par la position que les croyants ont en Christ d'tre assis la droite de Dieu, tous sont prophtes. 1. Prophtiser, une faon de vivre : Prophtiser devient, dans le Nouveau Testament, non seulement un moyen d'expression mais plus prcisment et plus intensment, une faon de vivre, de vivre dans la Prsence de Dieu. Apprendre prophtiser, c'est surtout approfondir sa relation intime avec le Seigneur. Prophtiser c'est vivre dans un face--face, dans un cur cur avec Dieu. Former les prophtes, c'est donc simplement former le peuple de Dieu vivre une vie chrtienne normale. Il s'agit l plus qu'un art de vivre que d'une fonction. Former
les prophtes, c'est former le peuple de Dieu, c'est la tche de l'glise. 2. Prophtiser, c'est parler l'glise au nom du Seigneur : Mais prophtiser c'est aussi parler de la part de Dieu, le prophte est le porte-parole du Seigneur. cause de leur position en face face avec Dieu, donne par le Christ et en Christ, tous les chrtiens sont maintenant appels entendre pour apporter la Parole de Dieu qu'ils ont justement entendue au milieu de son peuple, dans l'glise runie. Les chrtiens sont tous prophtes par nature et, selon la volont du Saint Esprit, ils peuvent tous prophtiser. 3. Prophtiser, c'est parler au monde de la part de Dieu : tre prophte est le privilge de chaque chrtien, car tre prophte c'est tre admis dans la prsence de Dieu. tre prophte c'est aussi tre son porte-parole. Chaque croyant est ainsi convi apporter la Parole de Dieu autour de lui et particulirement dans l'assemble runie. Mais tre prophte aujourd'hui, c'est comprendre que cette parole de Dieu, prophtise dans l'glise, doit tre aussi proclame au dehors. Qui a besoin d'une parole prophtique sinon le monde ? C'est le troisime aspect du prophtisme moderne, il invit ainsi sortir de l'glise pour interpeller les noncroyants.
Il y a dans l'glise des ministres donns par le Christ. Ce sont les aptres, les prophtes, les vanglistes, les pasteurs et les enseignants. Le prophte n'est plus comme dans l'ancienne alliance le seul porter la Parole de Dieu. Il la partage avec les autres ministres. Le prophte n'est pas celui qui a le dernier mot dans l'assemble, sa parole et une Parole partage, son message prophtique lest aussi. Chaque ministre est donn par le Christ pour que chaque ministre quipe son Corps Afin de le conduire la maturit. Les prophtes eux aussi sont des personnalits que le Christ donne tout particulirement l'glise pour que chaque chrtien puisse son tour exercer son ministre. Ils ont la mission de former chaque chrtien pour que tous puissent prophtiser (tout comme les aptres doit former les chrtiens pour le service apostolique, les vanglistes, les pasteurs, les enseignants doivent faire de mme. Cf. Ephsiens 4. 11s)
Prophtes ou prophtes ? :
On fait traditionnellement la diffrence entre le fait de prophtiser, de manifester un don de prophtie et celui d'exercer un ministre de prophte. La Parole de Dieu fait elle aussi clairement cette diffrence, mais en aucun cas elle nous propose deux dons spirituels diffrents. Le prophte lorsqu'il prophtise manifeste le mme don que celui qui prophtise. En ce sens, il est juste d'appeler prophte lorsqu'il prophtise celui qui manifeste le don de prophtie tout comme celui qui exerce le ministre de prophte. Au moment o les deux prophtisent, ils exercent un service/ministre de prophte envers
l'glise, ils exercent un ministre de prophte envers les autres. L'aptre Paul ne dit pas autre chose lorsqu'il parle aux Corinthiens (cf.1 Cor 14. 29s.), Il leur dit : pour ce qui est des prophtes . Celui qui prophtise est un prophte, tout simplement. Ce n'est mme pas la qualit ou la profondeur de la prophtie qui peut dterminer sil s'agit d'un ministre ou d'un simple don spirituel qui est manifest, la diffrence se situe au niveau de la personnalit de celui qui parle, du prophte. Ceci rapidement dit pour dfinir clairement que chaque chrtien doit tre considr et reu comme un prophte au moment o Dieu lui demande de parler en son temps, quel que soit le niveau d'autorit et de personnalit spirituelle de celui qui parle.
Si lorsque tous prophtisent, tous sont prophtes, ils ne sont pas au mme niveau. Le Nouveau Testament reconnat des prophtes comme Agabus, personnalit nomme dans l'criture, et d'autres qui prophtisent, comme les filles de Philippe dont on ne connat pas le nom, des anonymes (cf. Actes 21. 8). Nous sommes en face ici de deux sphres d'autorits diffrentes. D'un ct un prophte reconnu, dont on connat le nom, ce qui veut dire qu'il a t reconnu dans une personnalit prophtique, d'un autre ct quatre filles qui prophtisaient, dont on ne connat pas le nom, en qui l'glise n'a pas reconnu de personnalit prophtique. Il existe donc une diffrence dont la lettre aux phsiens nous parle. L'aptre Paul nous propose une sorte d'chelle, de niveaux, de mesure, de sphres d'autorits diffrentes, correspondant au don de Christ dans la vie de chaque chrtien. En effet, puisque nous sommes tous prophtes, nous avons tout reu une part du don de Prophte du Christ. C'est cette part qui est dterminer, cette mesure, ce mtron . Je traite longuement de ce thme dans mon livre : une maison une glise . Voici un extrait du chapitre 4 : Les ministres et leur sphre d'autorit
Introduction :
Nous avons maintenant bien compris que lorsque le Christ nous donne comme prophte pour quelqu'un, le Saint-Esprit nous quipe de ses dons et nous recevons une parole de Dieu, un texte, une image. notre tour nous nous donnons aux autres pour les servir, dans un service de prophte, en disant ce que nous avons reu. Cette conjonction des trois dons caractrise le ministre chrtien.
ce moment-l nous sommes les prophtes du Christ ! Il en est de mme pour tous les autres ministres. Prier les uns pour les autres, c'est tre les pasteurs les uns des autres. S'enseigner les uns les autres, c'est tre les docteurs les uns des autres.... Ainsi nous sommes tous, au sens large, les ministres du Christ. Il est alors indispensable d'tablir quelques bases bibliques qui nous permettront d'identifier les cinq ministres de la Parole dans notre vie. Comment savoir si le Seigneur m'utilise dans un ministre apostolique si je ne sais pas ce que c'est qu'un aptre ? Il en est de mme pour les autres ministres. Comme nous l'avons vu, nous portons tous les signes du ministre chrtien dans/par le Christ qui habite en nous. Dans le croquis explicatif du ministre large et du ministre largi du Christ, nous avons insist sur le fait que la Bible intensifie au fur et mesure de la Rvlation les signes distinctifs des ministres de la Parole. Ces signes distinctifs sont autant de caractristiques propres chaque ministre. Il est indispensable d'en connatre certains afin d'identifier en nous-mmes quel est l'appel particulier du Christ pour nous. En effet, si nous pouvons tre tour tour les aptres, les prophtes... du Christ, il y a en nous, en chacun d'entre nous un appel plus ou moins particulier, plus ou moins spcifique qui nous caractrise. Nous allons aussi dcouvrir que plus notre sphre d'autorit s'agrandit, s'largit dans le Royaume, plus notre capacit exercer le ministre large du Christ diminue, et plus ma spcificit ministrielle augmente. Si le Seigneur m'utilise rgulirement dans un ministre pastoral au niveau de ma ville, avec les dons qui vont accompagner ce ministre, je vais m'apercevoir que de moins en moins souvent le Seigneur va mutiliser dans les autres ministres pour exercer son service au niveau o je suis. C'est l o je vais raliser qu'autour de moi il y a d'autres hommes et femmes, d'un niveau ministriel quivalent, qui sont prts travailler/servir avec moi dans une quipe apostolique.
Le mtron :
Le mtron est un mot grec que l'aptre Paul utilise pour dfinir son champ d'action dans le domaine de son ministre, la sphre d'activit que le Seigneur lui a dpartie (cf. Rom 12. 3 ; 2 Cor 10. 13 ; Eph 4. 7, 13). Il existe ainsi des niveaux, qui peuvent servir mesurer ou dfinir les sphres d'autorit dans lesquelles le Seigneur veut que nous voluions. La Parole de Dieu, lorsqu'elle parle de notre appel, insiste fortement pour que nous connaissions l'tendue de notre mtron afin que nous puissions pratiquer pleinement notre ministre selon le plan de Dieu. Chacun d'entre nous avons un mtron, qui correspond l'lection et aux desseins que Dieu a pour chacun d'entre nous. Dieu dans son plan parfait nous a destins des oeuvres qu'il a prpares pour nous. Sans parler de la rcompense qui s'y rattache, notre mtron peut devenir une force qui nous pousse en avant. En effet, bien des chrtiens sincres se sentent freins dans leur marche en avant. On leur oppose l'orgueil, le manque de matrise de soi et
beaucoup d'autres choses, ce qui augmente leur frustration intrieure. En fait, bien souvent (pas toujours), il s'agit simplement de notre incomprhension comprendre que le mtron de celui qui me parle peut-tre plus tendu que je l'imagine moimme. Si mon frre se sent appel pour telle ou telle chose, peut-tre que Dieu est l, peuttre que je dois prendre en considration ce que ce frre me dit et me mettre l'coute du Seigneur pour que l'glise et les ministres qui la dirigent commencent prendre au srieux luvre de Dieu. Il est peut-tre temps que les ministres se rappellent que leur mission est d'quiper chaque chrtien pour que tous puissent exercer leur ministre, selon l'appel de Dieu, selon leurs mtrons.
Il existe en effet des sphres d'autorit diffrentes selon chacun, Si je puis donner une image, ce serait celle des cercles concentriques qui s'loigneraient de leur centre. Chaque cercle correspondrait la sphre d'autorit qui m'appartient. Notre mtron premier est videmment notre maison, notre Jrusalem (cf. Act 1. 8). Nous avons autorit sur notre maison, selon l'ordre tabli par Dieu dans sa Parole. Ensuite ce sont nos voisins, notre quartier, notre ville, notre rgion, notre pays, et le monde entier. Chez moi, je peux tre tour tour le pasteur, l'enseignant, le prophte du Christ. Certainement mon mtron, ma sphre d'autorit et les dons de l'Esprit qui accompagneront mon ministre seront en proportion. Mais si j'exprimente rgulirement le ministre pastoral chez moi, je pourrais, la suite du Christ, le manifester pour mes voisins. Si l'un d'eux me parle de ses difficults et si j'ai pris l'habitude d'tre pasteur de ma famille dans ma maison, si j'ai appris reconnatre le ministre pastoral du Christ qui agit au travers moi dans ce domaine, si j'ai expriment les dons de l'Esprit qui accompagnent ce ministre dans ma vie de tous les jours, alors j'oserai / je pourrai / je saurai que le Christ veut m'utiliser pour manifester son ministre pastoral envers mon voisin, j'en reconnatrai les signes dans mon esprit. Alors je me tournerai vers mon voisin en toute connaissance de cause, en pleine possession de mon mtron et je me donnerai au Christ pour tre le pasteur de celui qui souffre. Cest ainsi que je verrai mon mtron s'largir, franchir un cercle, toucher mes voisins. Il en sera ainsi pour les autres ministres. Comme nous l'avons vu, au premier niveau de mon mtron je peux manifester tous les ministres de Christ. Mais plus mon mtron va s'largir vers le monde, plus je vais me rendre compte d'une sorte de spcialisation de mon ministre. Le Seigneur se manifestera dans ma vie avec son onction et ses dons de plus en plus dans un ministre particulier. Si mon mtron est d'tre pasteur pour la France, j'aurai l'onction et les dons qui accompagneront ce ministre. Mais je m'apercevrai que mon niveau d'aptre, de prophte, d'vangliste et de docteur sera moindre que celui de pasteur. Ainsi, peu peu, je vais dcouvrir quel est le ministre auquel Dieu m'appelle.
Aujourd'hui, avec la rvlation des cinq ministres, nous sommes obligs, contraints
de rflchir sur l'organisation laquelle l'glise doit se soumettre pour voir merger en plus grand nombre, des prophtes et des prophtesses de tout niveau (sans parler des autres ministres). Il faut reconnatre que jusqu' prsent, l'glise s'est assez peu intresse au ministre de prophte au sens large (tous sont prophtes), elle n'en reconnaissait que les deux extrmes, le prophte reconnu et ceux qui exeraient le don de prophtie. Entre Agabus et les quatre filles de Philippe, il y a l'vidence quantit de prophtes et de prophtesses de niveaux diffrents, de don de Christ diffrent qui il faut donner la place qui leur revient dans le Corps de Christ. S'il existe une mesure, quelque chose de mesurable, c'est l'glise de le mesurer. Former les prophtes, former le peuple de Dieu, former chaque chrtien mieux prophtiser, c'est amener chacun manifester le don de prophtie au maximum du don de Christ dans sa vie. Nous avons dj travaill cela l'cole de prophtes, lors d'exercices pratiques o chacun a pu prophtiser. C'est au travers ces pratiques que nous pouvons les uns des autres prendre conscience de notre niveau d'intimit et de don de l'Esprit dans nos vies, c'est l'intrieur de ses relations entre nous que nous entrons dans notre lection et que nous devenons propres quiper notre tour le corps de Christ.
Le rle du prophte :
Le Ministre un rle de formation pour chaque chrtien individuellement, et pour tous les chrtiens, collectivement runis en glise. Premirement, le prophte, dans le sens du ministre de prophte, selon la lettre aux Ephsiens, doit former chaque chrtien l'exercice de son ministre, de son service de prophte, selon la mesure du don de Christ pour sa vie. Il est une vidence rappeler, c'est que nous sommes enseigns (et que nous acceptons facilement de ltre) par quelqu'un qui a un mtron suprieur au ntre. Le ministre/prophte doit pouvoir enseigner les bases bibliques de son ministre et donner des conseils pratiques pour chacun. Il doit aussi tre un modle en mme temps qu'un matre, au sens de l'enseignant, capable de corriger aussi les erreurs. Comme je l'ai dit, prophtiser ne consiste pas seulement parler de la part de Dieu, mais aussi, peut-tre mme surtout, vivre une vie chrtienne face face avec Dieu. Ceci peut paratre vident mais en ralit ceux qui veulent tre forms dans le domaine de la prophtie manifestent souvent des difficults dans leur personnalit. Le prophte doit tre capable de comprendre ces difficults, parfois mme ces souffrances pour amener chacun un quilibre vritable pour manifester le meilleur don de prophtie possible. En ce sens, former les prophtes est une cole de la vie. Secondement, lorsque le prophte forme les chrtiens l'exercice du don de prophtie, il aide l'glise se structurer pour recevoir et discerner la Parole de Dieu au travers la prophtie donne. Son rle n'est pas seulement de s'occuper de l'un ou
de l'autre, il est aussi de s'occuper du Corps tout entier et de son fonctionnement. Le prophte est un ministre donn pour le Corps tout entier. En ce sens, former les prophtes ne consiste pas seulement les voir une fois de temps en temps, mais suivre tous ceux qui prophtisent dans l'glise rgulirement, pour approfondir, amliorer leur coute, leur apprendre travailler en collaboration, tre disciplins... Ces choses sont travailles dans la formation et mises en pratique lors des runions publiques. Donc la formation spcifique des prophtes dpasse le simple cadre de rencontres de formation pour se retrouver dans les runions habituelles de l'glise. La formation la prophtie intresse ainsi tout le fonctionnement de l'glise car le prophtique couvre toutes les activits de l'glise. Une vritable formation pour les prophtes touche donc le fonctionnement des runions de l'glise pour que le Seigneur puisse s'y rvler de toutes les manires qui lui plaisent.
Il est clair que l'glise doit aborder le mouvement prophtique dans toute sa force afin de pouvoir repousser les drives prophtiques qui peuvent apparatre de nos jours et finalement rsister au faux Prophte dont l'criture nous parle. Ce prophte, son esprit plutt est d'ailleurs dj l. Je vais en donner un exemple maintenant : Il est une drive prophtique qui parcourt l'glise de nos jours : c'est celle de la recherche de la connaissance, pour la connaissance. En effet, la parole prophtique aujourd'hui n'est presque essentiellement tourne que vers la parole connaissance. On fait des prophtes des diseurs de bonne aventure, on veut savoir quelque chose sur nous, sur notre avenir. Cet aspect du ministre prophtique et minemment biblique mais il est loin de regrouper l'essence mme du prophtisme. Nous en sommes mme trs loin. Nous avons oubli que le prophte est celui qui nous ramne au cur de Dieu, qui nous rvle sa nature parfaite et profonde. Au lieu de cela, nous lui demandons la bonne aventure. En termes de connaissance, dans l'art de deviner, l'Ennemi peut tre trs en avant par rapport nous. Sans le savoir, nous avons ouvert la porte de nos runions des hommes et des femmes qui avaient de puissant pouvoir de divination. Nous cherchions la connaissance et nous l'avons trouve, mais ils ne nous ont pas conduits vers Dieu. Nous avons ouvert nos portes aux sorciers de tous poils qui sont arrivs, se donnant comme prophtes, pour troubler l'glise. Aujourd'hui, il y a quantit d'glises qui ne veulent plus entendre parler du prophtisme cause de cela. Le prophtisme biblique ne consiste pas seulement rvler la couleur de nos chaussettes , mais il consiste essentiellement, premirement, surtout (je manque de mots) nous conduire vers le Seigneur, nous amener devant son trne, dans un face face avec Lui qui nous transformera. Le faux prophte est, dans l'criture (il y a d'autres signes indispensables pour les discerner), celui qui loigne le peuple
du culte que l'on doit rendre au Seigneur. J'estime qu'il est indispensable de former l'glise, former chaque chrtien, pour que le prophtisme ne soit pas seulement la qute d'une connaissance mais soit orient dans le bon sens, vers une rencontre avec Dieu. S'il y a la connaissance sans cette rencontre, sans cette attirance du trne dont j'aime parler, il y a danger. S'il y a la connaissance et si le prophte me conduit vers le trne, alors je suis en scurit. J'estime qu'il est indispensable de former les chrtiens dans cette direction afin que ce fort mouvement prophtique qui vient, ml d'autorit apostolique, nchoue pas comme la dernire fois. Je ne vois pas d'autre issue que celle de la formation, de la discipline et de la libration de chacun dans le don de Christ qu'il a reu. Les limites de la formation : Il s'avre, et ceci est conforme l'ide de diffrentes sphres d'autorit, que, si tous les chrtiens sont invits participer un premier cycle de formation, correspondant aux bases gnrales bibliques sur la prophtie et la pratique habituelle du don de prophtie, ceux qui abordent un deuxime ou troisime cycle sont moins nombreux. Ceci est tout fait normal et correspond aux diffrents dons de Christ dans la vie de chacun. Celui qui est appel tre prophte de niveau international voudra tre form jusqu' ce niveau. Celui qui est appel tre un prophte pour sa maison n'aura pas besoin d'une formation au-del de son niveau d'autorit. Pour conclure : Tous les chrtiens sont des prophtes de par leur position en Christ. Tous doivent tre prts parler de la part de Dieu. Tous sont prophtes ds lors qu'ils prophtisent. La parole prophtique doit aussi devenir une parole d'vanglisation. L'glise doit former les chrtiens mieux prophtiser, ce qui veut dire mieux vivre la relation intime et personnelle avec Dieu. L'glise doit apprendre mieux recevoir, entendre, et mettre en pratique les paroles prophtiques. Philippe Beaussier
La bibliothque s'est agrandie d'un ouvrage : lie, un homme comme nous. En route pour le ciel . Il s'agit comme pour le livre sur Jonas d'un commentaire suivi de la vie du prophte. lie nous prpare la rencontre du Christ ! Les autres livres dj parus : Et la prophtie devint parole de Dieu . 1 tome dune srie douvrages sur le processus prophtique. (Le deuxime tome est paratre). Quelques jours avec : Jonas le prophte obissant . Srie de livres sur les hommes et les
En route vers le ciel. Quelques jours avec Elie Suivre jour par jour ce grand prophte et dcouvrir les secrets de sa vie de puissance.
Une maison, une Eglise . Une vision pour lEglise de notre temps avec pour thme central de la rappropriation par l'ensemble du Corps de Christ des cinq ministres de la Parole. Tous ces livres sont disponibles en commande sur notre site.
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Le ministre chrtien
William Kelly Prdication publique. Publie en anglais en 1875 dans Occasional Lectures, Ed. W. H. Broom, London Les sous-titres et sous-divisions du texte ont t ajouts par Bibliquest Table des matires abrge : 1 2 3 4 But de cette exhortation Plusieurs sortes de ministres Lvangile et sa prdication (comment prcher et que prcher) Ministre dans lassemble
5 6 7 8
Table des matires complte : 1 2 3 3.1 3.2 3.2.1 3.2.2 3.3 3.4 4 4.1 4.2 4.3 4.3.1 4.3.2 4.3.3 5 5.1 But de cette exhortation Plusieurs sortes de ministres Lvangile et sa prdication (comment prcher et que prcher) Ce sur quoi porte la prdication Prcher en simplicit. Soccuper des gens selon leur tat Paul et les paens : Dieu et leurs besoins Paul et les Juifs : les critures Clart, puissance spirituelle, intimit avec Dieu Aller directement lessentiel Ministre dans lassemble Ce que Paul appelle ministre Don du Seigneur et capacit naturelle La source du don, du ministre, est Christ Lglise ne confre ni ne valide aucun don Des dons donns den haut aprs lascension et la rsurrection Rle du ministre chrtien dans lglise
5.2 5.3 6 6.1 6.2 6.3 6.3.1 6.3.2 6.4 6.5 6.6 6.7 6.8 6.9 6.9.1 6.9.2 6.9.3 6.9.4 6.9.5 6.9.6 6.9.7 clerg 6.9.8 6.9.9 Esprit 6.10
Contraste avec le parler en langues La vraie nature de laction de prophtiser. Prophtiser aujourdhui Le ministre ou service Servir les saints Manifestation du don Relations de ceux qui ont un don avec les autres Pas de statut officiel. Soutenir les autres dons Combattre les combats de Christ, pas les ntres Pas daccrditation du don, mais libert daction Dons, ministres principaux. Ils viennent du Seigneur Dsignation du ministre Qualits et insuffisances des serviteurs. Les critiques Parole facile ou puissance spirituelle Initiation au ministre, ordination Actes 8 Actes 13 ne dcrit pas une ordination Paul, aptre ni de la part des hommes ni par lhomme (Galates 1) Lexpression de la communion. Limposition des mains Actes 13: Lordination serait invalide si cen tait une Limposition des mains dActes 13 na rien confr Pierre faisant baptiser par autrui (Actes 2 et 10) : une ngation du principe du Comment se fait le choix dun ministre (serviteur ayant un don) Le principe du clerg est contraire lautorit de Christ et laction du Saint Esprit de parti. Place des dons plus grands
Soutien matriel et financier du ministre Danger de lappt du gain et de faire cas des honneurs du monde Les femmes et les dons
Anciens et surveillants Anciens = surveillants Qui choisit et nomme les anciens ? Y en a-t-il aujourdhui ? Pourquoi lcriture ne dit pas comment avoir des anciens aujourdhui ? Des hommes la tte parmi les frres : un don de grce Ceux quon appelle le ministre . Pas de ministre unique dans lcriture La voie laisse par Dieu selon Sa Parole Conclusion
Romains 12:6-8 Or ayant des dons de grce diffrents, selon la grce qui nous a t donne, soit la prophtie, [prophtisons] selon la proportion de la foi ; soit le ministre (ou : service), [soyons occups] du ministre (ou : service) ; soit celui qui enseigne, [quil sapplique] lenseignement ; soit celui qui exhorte, lexhortation ; celui qui donne (ou : distribue), [quil le fasse] en simplicit ; celui qui est la tte, [quil conduise] soigneusement ; celui qui exerce la misricorde, [quil le fasse] joyeusement .
Note Bibliquest : J.N.Darby traduit service l o W.Kelly traduit ministre . W.Kelly utilise une ponctuation et des mots un peu diffrents dans Occasional lectures , mais il revient ce texte dans ses Notes sur lptre aux Romains .
Cest intentionnellement que jai pris un passage tir dune ptre qui nous est familire tous, et o les dons sont mis en avant sans pour autant ntre que de simples signes pour le monde, ni inversement avoir le caractre de dons servant tablir les fondements et limits aux premiers jours de lglise sur la terre. En tout cas, les aptres ne sont pas nomms dans la
liste des dons de ce chapitre. Il est ainsi vident que notre liste diffre des deux cts (soit quon regarde au monde comme la sphre des manifestations remarquables de la puissance de Dieu [1 Cor.12], soit quon regarde lglise et ce qui lui tait spcialement ncessaire en vue de son tablissement initial sur la terre [ph.4]) et la raison en est que le but ici est diffrent de celui de 1 Cor. 12 ou dph. 4. Nous avons ici [Rom.12] ce qui est appel le ministre ordinaire requis pour le bien des saints, plutt que la manifestation de la puissance de Dieu dans lhomme par lEsprit en tmoignage du Seigneur ressuscit [1 Cor.12], ou de lamour de Christ pour Son corps dans sa plnitude [ph.4], et en principe aussi jusqu lachvement de Son uvre sur la terre. Au vu du passage que jai choisi, chacun verra que mon but est essentiellement pratique. Il sagit de chercher simplement et honntement, sous le regard de Dieu, la vraie nature du ministre chrtien, du ministre tel que nous avons besoin de le connatre et de le voir sexercer librement parmi nous, tel que nous devrions le reconnatre, si nous voulons tre trouvs fidles comme enfants de Dieu en prsence dune si grande bndiction. Vous allez voir quil est admis ici que le ministre chrtien est une institution permanente (jespre quil nest pas ncessaire de le prouver spcialement, ici maintenant). On est daccord quavant la fin de luvre de Dieu ici-bas telle quon la connat maintenant dans le christianisme, il na pas t prvu que le ministre chrtien soit retir (non pas le ministre sous toutes ses formes, mais le ministre dans sa substance et dans sa nature essentielle comme donn ds le commencement). Nous nallons pas entrer dans des questions de curiosit sur ce qui a prcd le christianisme, ni nous occuper de ce qui suivra le christianisme aprs quil aura accompli son uvre puissante. Pour le moment, je men tiendrai et cest sur cela que je voudrais attirer votre attention ce qui est li notre position permanente de privilge et de devoir journalier. Ceci simplifiera grandement le sujet, et en mme temps il est vident que cela concerne tous les chrtiens.
Je dfinis donc le ministre chrtien selon la Parole de Dieu comme tant lexercice dun don spirituel. Le ministre dans (ou : de) la parole est lexercice dun don qui a la Parole pour sujet. Il englobe sans doute diffrentes sphres, mais il amne la Parole de Dieu peser sur les mes, quelles soient converties ou non. Il faut bien reconnatre, quand nous regardons aux convertis, que le ministre na pas du tout le mme caractre de simplicit que lvangile adress aux inconvertis. Si on divise donc le ministre chrtien de la parole en deux grands domaines, savoir vis--vis du monde dun ct, et vis--vis de lglise ou corps chrtien de lautre, il est clair que le ministre vis--vis du monde se rsume vangliser et proclamer lvangile de la grce de Dieu aux hommes, tandis que le ministre vis--vis de lglise est beaucoup plus vari et complexe. Il nous faut faire place ici des distinctions de grande importance.
prend position sur les faits relatifs Christ, Sa mort et Sa rsurrection ; mais il veille aussi soccuper des gens dans ltat exact o ils sont.
dans Sa position, il est impensable quil nen ressorte pas ce qui est de Dieu, au-dessus des penses de la chair et du sang. Ordinairement toutefois, plus lintimit avec Dieu est grande, plus il y a de simplicit chez lhomme ; et mme si la simplicit peut parfaitement saccorder avec la profondeur, il faut se rappeler que la profondeur est quelque chose de trs diffrent de lobscurit.
Or ceci clarifie les choses tout de suite. Il y a en tout premier lieu le ministre de lvangile, puis ensuite celui de lglise. Nous allons maintenant considrer le ministre de lglise : il y en a beaucoup de sortes. Prenez par exemple ce que nous avons dans les versets que nous avons lus (Rom.12) : Or ayant des dons de grce diffrents, selon la grce qui nous a t donne, soit la prophtie, [prophtisons] selon la proportion de la foi ; soit le ministre (ou : service), [soyons occups] du ministre (ou : service) ; soit celui qui enseigne, [quil sapplique] lenseignement ; soit celui qui exhorte, lexhortation ; celui qui donne (ou : distribue), [quil le fasse] en simplicit ; celui qui est la tte, [quil conduise] soigneusement ; celui qui exerce la misricorde, [quil le fasse] joyeusement .
semblent tre trs effrays la pense dtre la tte. Ils ont un soin jaloux qui leur fait craindre des compromis avec ce quils considrent tre les principes scripturaires des chrtiens. Or ils feraient mieux de faire table rase de tous les principes qui ne peuvent tenir devant la Parole de Dieu. Ils feraient mieux de se confier simplement et pleinement dans ce que Dieu a donn et rvl. Soyez assurs que le Seigneur sait comment maintenir fermes des principes pour nous, bien mieux que nous pour Lui. Il classe le fait dtre la tte dans la mme ligne que les autres formes de ministre. Cela devrait suffire pour le croyant. Ce nest nullement rattach une autorit qui nexiste plus. Mais il y a un autre point sur lequel je voudrais attirer votre attention. Donner est une sorte de ministre, souvent dficient, non pas recevoir, mais donner. Exercer la misricorde est un autre don. Ce sont l deux sortes de ministre, tous les deux admirables. En mme temps il est certain que ce ne sont pas des formes de ministre que les hommes seraient enclins associer la prophtie et au fait dtre la tte : personne naurait pens pareille association. Que faut-il dduire de tout cela ? Au moins ceci, je pense : que Dieu est beaucoup plus grand, simple et vrai, que nous ne sommes et quun grand nombre de services que nous nappellerions pas ministre et qui ne sont pas du tout considrs en gnral comme des dons, Dieu les compte comme faisant partie des uvres merveilleuses quIl accomplit dans lglise. Ne devons-nous pas alors tre guid dans ces choses par la Parole de Dieu ?
par suite, comme il y a des diffrences de capacit chez les serviteurs, ainsi aussi les dons diffrent ? Ainsi par exemple, mme si le Seigneur donne le don dvangliser beaucoup (et Il le fait effectivement), ils ne le reoivent pas sous la mme forme ni dans la mme mesure. Chaque vangliste a sa propre ligne de travail quand il prsente la vrit, selon son don particulier. Y a-t-il l quelque chose de fautif ? Cest bien plutt une occasion supplmentaire de rendre grces Dieu. Combien il est misrable quand le ministre dun homme se calque sur celui dun autre. Je vous assure que cest la tendance constante des esprits troits. Ils se construisent un idal devant eux, ceci est bien, ceci est mal, ceci est indiffrent ils ont des favoris devant eux, et ils jugent tout le monde daprs ces favoris, et ils voudraient que tout le monde se conforme eux. Leur norme pour lglise et pour ceux qui exercent le ministre ressemble un rgiment de soldats ayant tous la mme taille, ou de taille aussi proche que possible, et ayant strictement le mme habit et occups au mme exercice. Or ceci ne correspond malheureusement pas du tout la volont du Seigneur qui ne donne jamais le mme don au mme degr ou sur le mme mode, mais chacun comme il Lui plait. Le travail correct dans le ministre de Christ, dpend de ceci : ayant des dons de grce diffrents (12:6), et la suite du passage mentionne les diverses formes. Ceci est si vrai que mme si les dons ont le mme objectif, cependant on trouvera que chacun deux, vanglistes, pasteurs, docteurs ont leur propre individualit comme serviteurs du Seigneur. Ils ont tous leur propre capacit, laquelle la grce adapte le don du Seigneur Jsus ; car Son don est videmment appropri au vase particulier o il est plac. Ceci a une grande porte pour le propos de Dieu dans lglise, sur lequel je reviendrai un peu quand nous verrons comment il a t perverti et comment on en a abus. Car lhomme a toujours tendance en toute circonstance, empiter sur luvre bnie que lEsprit de Dieu voudrait poursuivre pour la gloire de Christ, ou lentraver ou lendommager. Je me borne ici signaler le principe gnral.
chrtien pour quil puisse sexercer pleinement ; cest ce que nous voyons dans le passage que nous avons lu en Rom.12.
correctement. Ils marchaient la manire humaine, et mme comme des enfants ; ils taient charnels, non pas spirituels ; ils raisonnaient au lieu de croire. Tout tait de travers. Ceci conduit laptre supposer un autre cas (1 Cor.14:24-25). Soit une personne entrant dans lassemble et elle les coute alors quils ne sont pas en train de parler une langue que personne ne peut comprendre, mais ils sont en train de prophtiser : quel rsultat diffrent ! Alors tous les secrets des curs sont rvls, et leffet sur la personne ignorante, voire incroyante, serait quelle tombe sur sa face en confessant que Dieu est vritablement parmi eux. Dans ce cas la conscience de cette personne aurait rencontr Dieu par la Parole amene ainsi peser sur elle.
Le ministre ou service
rel. Ne ressentez-vous pas et ne connaissez-vous pas des gens qui enseignent admirablement, mais vers qui vous ne penseriez pas aller en cas de situation critique ? Je suis sr quil y en a passablement qui sont capables de prcher et enseigner, et pourtant ils nont pas cette sorte de puissance spirituelle ncessaire pour donner des conseils en cas de trouble ou de difficult. Tout concentrer sur une personne fait partie de ltat dchu de lglise, et dun autre ct ce nest pas manquer de respect que de reconnatre chacun selon ce qui lui a t donn den haut. Seule lcriture donne la vrit certaine, et approuve la bonne personne la bonne place.
prchent ou enseignent sont ardents maintenir la place et la valeur de ceux qui ne le font pas, et quand ceux qui ont dautres dons, comme servir ou tre la tte, se lvent en faveur de ceux qui prchent et enseignent. Car de mme que le corps est un et quil a plusieurs membres, mais que tous les membres du corps, quoiquils soient plusieurs, sont un seul corps, ainsi aussi est le Christ. Car aussi nous avons tous t baptiss dun seul Esprit pour tre un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit hommes libres ; et nous avons tous t abreuvs pour [lunit d]un seul Esprit. Car aussi le corps nest pas un seul membre, mais plusieurs. Si le pied disait : Parce que je ne suis pas main, je ne suis pas du corps, est-ce qu cause de cela il nest pas du corps ? Et si loreille disait : Parce que je ne suis pas oeil, je ne suis pas du corps, est-ce qu cause de cela elle nest pas du corps ? Si le corps tout entier tait oeil, o serait loue ? Si tout tait oue, o serait lodorat ? Mais maintenant, Dieu a plac les membres, chacun deux, dans le corps, comme il la voulu. Or, si tous taient un seul membre, o serait le corps ? Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un (1 Cor. 12:12-20).
plus importants : Il a donn certains comme aptres. Le changement est si grand que la nomination antrieure est compltement omise ; mme les aptres sont tablis sur un terrain nouveau et cleste. Mais Il a aussi donn dautres comme prophtes, soit distincts des aptres comme ici, ou associs eux pour la fondation du nouvel difice l o on retrouve ce mme terme (ph. 2:20). Il est dit ensuite quIl a donn certains comme vanglistes, cest--dire quil sagit dindividus spcialement aptes rpandre la bonne nouvelle toute crature. Finalement, Il a donn des pasteurs et des docteurs (enseignants), cest--dire des serviteurs qualifis en priv et en public pour faire lapplication de la vrit de Dieu, tant doctrinale que pratique, Ses enfants. Lobjectif de tout ceci est pour le perfectionnement des saints , avec une nouvelle uvre de ministre (*) en vue de ldification du corps de Christ. Ainsi leffet propre [du ministre], et la forme quils prend, sont clairement tablis.
Ceci est ds lors clair, et en mme temps lourd de consquence ; car la Parole de Dieu nous donne des certitudes quant au Donateur, et quant aux sortes de ministres les plus importantes, et en outre quant au but et lobjectif. Ne pouvons-nous pas ajouter, sur la base du contexte, que cela implique la permanence du ministre chrtien, exprime spcialement de manire ne pas entrer en conflit avec lattente constante de Christ, mais suffisamment quand mme pour encourager la foi. Car si Christ a donn dans chaque cas en vue du perfectionnement des saints, pour luvre du ministre [ou : service], pour ldification du corps de Christ , cela ne peut pas tre suspendu et encore moins tre arrt et faire dfaut avant que toute la fin soit accomplie. Assurment le Seigneur ne meurt plus (Rom. 6:9). Il est mort une fois pour nous, bni soit Son nom ; mais cela a eu lieu avant Son ascension au ciel et avant quil devienne chef (tte) de lglise. Il est vivant la droite de Dieu, et Il donne ces dons en tant que Source infaillible des ressources.
Seigneur et lamour des mes, entre la crainte de notre propre nature et peut-tre la crainte des autres. Je me rappelle, par exemple, le cas dune personne pour laquelle il y avait eu ce genre de dbut de ministre de la Parole parmi les saints. Il se trouvait dans un rassemblement comme celui de ce soir, et la parole de Dieu simposait assez fortement son esprit. Il tait timide et ne dsirait pas parler ; il craignait de faire une faute quant la volont du Seigneur en se levant, et il naimait pas risquer de paratre vouloir se mettre en avant. Ny avait-il pas de lorgueil en cela ? Il recula rellement devant le quen-dira-t-on, et resta donc en retrait. Il y a quelquefois autant du moi rester coll sa chaise, qu tre prompt sen lever. La chair peut tre l dans les deux cas la vanit de se mettre en avant, et lorgueil qui recule de peur dtre estim vaniteux. Les deux ne sont pas bons. Si lon tait plus simplement occup du Seigneur, et si le cur avait plus dexercice damour pour chercher le bien des mes, la plupart des ces difficults disparatraient. Cependant il navait pas la foi pour se mettre en avant. La runion commena. Le passage qui lui tenait si fortement cur fut justement lu par un autre. Alors il se sentit contraint de se lever, et se risqua prsenter hardiment la Parole de Dieu, qui se plut faire pntrer le message dans les curs et les consciences des enfants de Dieu prsents. Cet incident fut utilis pour lui enseigner se confier dans le Seigneur, et poursuivre paisiblement et en simplicit malgr lopposition, les critiques et les obstacles tout ce que lennemi excite partout o il y a un don de Christ en exercice dans Sa dpendance ; car assurment il ne laissera jamais en paix ceux qui sont rellement suscits par Dieu. Lennemi ne harcle pas l o rgnent des plans naturels ou mondains, mais il sait passer au crible, contrecarrer et troubler l o on cherche servir Christ. Lexistence dune telle opposition et de telles difficults devrait plutt rassurer et rejeter sur le Seigneur l o il y a la foi pour regarder Lui et Sa Parole.
dun aptre que Paul met en avant, cest toute patience (2 Cor. 12:12). Si cela tait un bel indice dun envoy extraordinaire de Christ, je suis sr (pour dautres raisons) que cela devrait accompagner partout tout vrai ministre. Plus vous avez conscience que le Seigneur vous met en avant, et est avec vous dans luvre (quelle que soit la forme de votre ministre), plus il vous faut tre encourag supporter lentt, avoir de la compassion pour lignorant, et aider tous ceux qui en ont besoin. Plus vous tes assur de la vrit et de la puissance de lEsprit, plus vous pouvez prendre en patience ce qui serait autrement prouvant. Il est clair, qu moins dtre simple dans la foi et fort dans le Seigneur, vous serez susceptible, ce qui est tout sauf une marque du service de Christ. Il est bon de garder cela lesprit, car les choses ont tristement chang dans ce domaine comme dans le reste. Lglise nest pas un lieu o lon chappe aux difficults, ni un lieu pour dployer ce que nous savons ou voudrions faire savoir. Le ministre dans lglise, comme tout ce qui est de Dieu, tout ce qui est saint, vrai et bon, doit tre entirement prouv, de manire mettre les hommes lpreuve. Pour la foi, ce nest que lun des privilges que le Seigneur tourne Sa propre gloire et la trs grande bndiction de ceux qui sattachent Son nom.
lattend le moins. Certains dentre nous se rappellent aussi lpoque o nous avions aussi des prjugs forts sur ce point. Il faut avouer que cest un devoir dexaminer lcriture en dtail et de nous y tenir tout prix. On accepte que la Parole de Dieu est tout fait claire ce sujet.
6.9.1 Actes 8
En premier lieu, en ce qui concerne la prdication de lvangile, personne ne contestera que, quand la perscution fit clater lglise de Jrusalem, tous les bons chrtiens partirent vangliser dans le monde (Actes 8). Ceci devrait rgler la question quant au principe. Ce nest pas seulement quils furent disperss et quils allrent partout, mais lcriture dmontre quils furent approuvs et bnis, et que la main du Seigneur fut avec eux, et quun grand nombre crurent et se tournrent vers le Seigneur. Il est vain dargumenter malgr Actes 11:1921, que cette action tait irrgulire et due des circonstances exceptionnelles. On aurait espr que ceux qui plaident en faveur de lantiquit et de lordre montrassent plus de respect pour ce qui a lapprobation de lglise primitive, y compris celle du chef des aptres, qui ne se tient pas en arrire en loccurrence, outre lapprobation de Dieu. Quon se rappelle que tout cela a eu lieu dans les tous premiers jours de lglise, alors que lordre tait saint, si jamais il y en eut de pareil, et avec la puissance dans lEsprit, si jamais on a connu cela dans lhomme ici-bas. Ctait des jours o la vrit tait proclame par les saints aptres et prophtes (ph.3:5) ; quoi de plus choquant que de laisser entendre que cela scartait de lordre dment approuv par le Seigneur en ce temps-l ? En vrit, lobjection est humaine, et le conflit de ce prcdent scripturaire nest avec un ordre quauraient tabli les aptres, mais avec lordre selon les pres de lglise dans les jours sombres du dclin qui sinstalla si tt, quand par lhabilet de lennemi, lordre tabli par le Saint Esprit fut sap par un autre ordre, quand des formes prtentieuses furent substitues la puissance, quand Ignace, Justin martyr et Clment dAlexandrie supplantrent les aptres, et quun dvoiement complet de la grce et de la vrit de Christ sensuivit de tous cts. Il faut peser honntement ces passages de lcriture quon cite couramment lencontre de la libert de prdication et denseignement, gardant toujours prsent lesprit quil sagit exclusivement, non pas dune question de comptence spirituelle, mais de la libert duvrer parmi ceux qui sont supposs tre comptents.
requirent un apprentissage aussi bref, et si peu de capacit, et de si maigres acquis. La masse du clerg, de Rome Genve, de Canterbury la Confrence Mthodiste Primitive, est forme dhommes sortis dune position relativement humble dans la vie. Cest pourquoi lordination, si elle tait scripturairement requise pour tous les prdicateurs et enseignants, ne serait pas du tout difficile obtenir, ni en elle-mme ni dans ses conditions. Le cur naturel aime cela ; or elle prvaut aussi bien parmi les catholiques que parmi les protestants ; et les mormons et les Moraves insistent dessus autant que les papistes ou les presbytriens. Les quakers font grand cas de leurs anciens, les congrgationalistes font de mme vis--vis de leurs ministres. En bref, cherchez partout dans la chrtient, et vous verrez que tous ont quelque forme dordination, et donc de clerg, auquel ils attribuent la plus grande importance. La question est : est-ce de Dieu ? Dans quelle mesure Actes 13 en est une approbation ? nous allons le voir en examinant le rcit. Or il y avait Antioche, dans lassemble qui tait l, des prophtes et des docteurs : et Barnabas, et Simon, appel Niger, et Lucius le Cyrnen, et Manahen, qui avait t nourri avec Hrode le ttrarque, et Saul. Et comme ils servaient le Seigneur et jenaient, lEsprit Saint dit : Mettez-moi maintenant part Barnabas et Saul, pour luvre laquelle je les ai appels (Actes 13:2). Considre-t-on cela comme une ordination ? Quels sont les faits connexes, compars ceux du rcit inspir dActes 13 ? Barnabas avait servi dans le ministre de la Parole depuis des annes dj, et Paul aussi, daprs son rcit de Gal. 1. Comparez Actes 9:20-29. Barnabas et Saul se runirent ensuite pendant une anne dans lassemble de la mme ville dAntioche, o ils enseignrent beaucoup de gens. Ainsi, non seulement Barnabas, mais galement celui qui tait aptre par lappel du Seigneur Jsus, prchaient librement parmi les Gentils comme parmi les Juifs, et ils enseignaient particulirement dans cette assemble et dans cette ville dAntioche o on vient nous dire trs longtemps aprs (ce nest pas Dieu qui le dit) quils ont reu les ordres des mains decclsiastiques de rang infrieur. Est-ce raisonnable ?
courant et populaire, signifie que le canal du ministre, sinon sa source, sont humains. Laptre nie les deux. Il insiste en des termes prcis quil tait aptre non de la part des hommes, ni par lhomme, mais par Jsus Christ, et Dieu le Pre qui La ressuscit dentre les morts (Gal. 1:1). Autrement dit, quand Dieu la arrt sur le chemin de Damas, quand le Seigneur Jsus lui apparut et lui dit quil tait un vase choisi, il tait nomm et constitu Son aptre ds ce jour-l. Cest ce quil nous fait savoir, et cest exactement ce daprs quoi il a agi. Dans la mme ptre il dit : Quand il plut Dieu, qui ma mis part ds le ventre de ma mre et qui ma appel par sa grce, de rvler son Fils en moi, afin que je lannonasse parmi les nations (Gal. 1:15-16). Que fit-il alors ? Est-il mont Jrusalem pour recevoir des ordres de la part des aptres ? Pas du tout. Aussitt, je ne pris pas conseil de la chair ni du sang, ni ne montai Jrusalem vers ceux qui taient aptres avant moi, mais je men allai en Arabie, et je retournai de nouveau Damas. Puis, trois ans aprs, je montai Jrusalem (Gal. 1:16-18). Mais peut-tre reut-il lordination ce moment-l ? Non pas ; mais ctait pour visiter Cphas, avec lequel il resta 15 jours. Et je ne vis aucun autre des aptres, sinon Jacques le frre du Seigneur (Gal. 1:19). Et il est tellement certain de ce point quil ajoute : Or dans les choses que je vous cris, voici, devant Dieu, je ne mens point (Gal. 1:20). Il tait conscient que, pour lui et pour dautres, la vrit quil prchait tait lie son ministre ; et comme la vrit quil annonait tait le dveloppement de ce que la grce de Dieu donne, non seulement dans la mort et la rsurrection, mais de manire caractristique dans lexaltation de Christ au ciel, ainsi son ministre avait une source cleste, non pas terrestre, et encore moins humaine. Pour saccorder harmonieusement et expressment avec les conseils divins quant Christ et lglise, le ministre de laptre Paul ne connaissait aucun canal humain, et navait mme pas comme source Christ sur la terre, car il tait aussi important daffirmer ce dernier point. Beaucoup dmes pieuses reconnaissent Dieu comme la source du ministre, mais elles rajoutent quen vue de lordre, lhomme doit tre son canal. Laptre prend la peine de nier ce dernier point aussi fermement que le premier. En outre, il ne sagit pas l dune circonstance exceptionnelle et sans effet. Elle indique un principe qui doit tre considr comme dornavant en vigueur dans le service de Christ, le Seigneur, mont au ciel. Il est vain de dire que cela ne concerne personne dautre, au motif quil sagissait dun aptre et quil avait eu une vision miraculeuse. Pourquoi alors vous risquez-vous soutenir largument de sa prtendue ordination en Actes 13 ? Si vous prenez la parti de traiter le cas de laptre Paul comme ne fournissant pas dinstruction actuelle quant au ministre, pourquoi jetez-vous de la poudre aux yeux des gens en insinuant quil y a eu une relle ordination son entre dans le ministre ? La vrit est que vous avec tort quant aux faits que vous allguez, et tort de nier leur porte sur notre pratique actuelle. Saul et Barnabas ont prch ceux du dehors, et ils ont aussi instruit ceux du dedans avant cette prtendue ordination, dont le fait et le principe sont par ailleurs exclus par Gal. 1:1 sous quelque forme, quelque degr ou quelque but que ce soit en ce qui concerne Paul. Lusage erron du passage dActes 13 ne parlent-ils pas tous ? la vrit ne parle-t-elle pas tous ?
2:10). Pour une telle mission, il tait important davoir la communion et les prires de leurs compagnons de travail. Supposons que quelquun soit mis part ici dune manire approprie, comme Dieu sait le faire pour les consciences, pour aller sur un terrain en friche environn de difficults spciales, comme le pays des Tartares ou lintrieur de la Chine, avec des menaces de mort permanentes pour lamour de la vrit ne serait-il pas convenable dans de telles circonstances, que ceux qui ont foi en Dieu et communion avec luvre se runissent, en prire et en jene, et imposent leurs mains sur la tte de celui qui va partir, sans prtendre nullement faire de lui quelque chose dautre que ce quil tait jusqualors, mais plutt en sidentifiant avec ce voyage damour. Le signe connu et ancien didentification, cest limposition des mains. Il en tait ainsi dans le cas des sacrifices ; et pour confrer une bndiction sur un enfant (Gen. 48) ou un don sur quelquun dsign cet effet comme Timothe (1 Tim. 4:14 ; 2 Tim. 1:6) ; dans la prire pour une personne malade (Jacq. 5) ; ou en nommant quelquun une charge comme les sept curateurs des pauvres en Actes 6, o la tche tait exclusivement externe (mme si certains de ces curateurs avaient aussi un don spirituel pour la Parole). Limposition des mains tait toujours de la part de quelquun cens tre en relation avec la source de bndiction, et qui, par ce signe extrieur, indiquait son dsir que Dieu confre cette bndiction celui qui on imposait les mains. Observez quil nest jamais dit quon ait impos les mains des anciens, bien quil soit probable, selon 1 Tim. 5:22 et daprs lusage gnral, que limposition des mains accompagnt le choix danciens par les aptres ou les dlgus apostoliques. Mais lcriture semble rester silencieuse dessein, comme si elle voulait avertir de ne pas en faire une forme, et en tout cas, on ne peut pas revendiquer aucun appui inspir et certain en sa faveur.
autorit apostolique en la faisant driver des hommes, et dhommes de rang subordonn. Lcriture attribue Paul un apostolat de caractre suprieur drivant directement du Seigneur. Il est donc manifeste quessayer de fonder lordination sur Actes 13 est non seulement un chec tout point de vue, mais dmolit lapostolat de Paul qui ne drivait pas de lhomme, aussi bien que son tmoignage la vrit et la vracit de la Parole de Dieu. Ceux qui ont impos les mains Barnabas et Saul nont jamais eu la place importante qui a t la leur ; et en fait, avant mme cet acte, ils avaient eux-mmes enseign lglise Antioche et prch ceux du dehors. Il est vident quils avaient tenu la plus haute place parmi ceux qui travaillaient alors luvre.
6.9.7
Pierre faisant baptiser par autrui (Actes 2 et 10) : une ngation du principe du clerg
Combien les voies de Dieu sont sages ! Je me rappelle avoir lu, il y a quelques annes, un livre crit par un dignitaire vivant de lglise anglicane o il parlait de labsurdit des gens en place qui prtendent tre les seuls pouvoir baptiser. Il basait son argumentation justement sur ce cas dAnanias, et aussi celui de Corneille, etc. Il soulignait que ctait un lac, comme on dirait aujourdhui, un disciple non officiel, qui a t utilis dessein pour baptiser et imposer les mains au plus grand aptre que le Seigneur ait jamais donn lglise. Il semble que ce soit encore le mme principe qui ait t appliqu au jour de la Pentecte ; car bien que Pierre et le reste des aptres aient certainement beaucoup baptis, il est douteux queux seuls aient procd au baptme de 3000 personnes en un jour. De mme quand Pierre est descendu Csare (Actes 10), au lieu de baptiser comme tant seul avoir cette prrogative, il commanda quon les baptisa au nom du Seigneur . Les autres frres, les frres non officiels qui les accompagnaient, ont certainement baptis dans cette occasion solennelle. Si quelque chose doit dtruire la notion selon laquelle le baptme tirerait sa validit de lautorit de laptre, cest bien un tel fait. Quen penserait un membre du clerg ? Pierre, ce moment-l, ntait pas et ne pouvait pas avoir t membre dun clerg. Supposons par exemple que quelquun considre un officiel dun systme religieux particulier quelconque, est-il pensable quil dlgue son pouvoir ou son autorit ces frres chrtiens inconnus ? Plus
particulirement, sil se trouvait dans une circonstance tout fait nouvelle et critique, agirait-il ainsi, sans justifier son action en invoquant le nombre de personnes impliques et la ncessit des circonstances, comme on pourrait le prtendre en rapport avec la Pentecte ? A-t-on jamais entendu chose pareille depuis le dbut du clerg ? Les gens nagissent pas ainsi aujourdhui. Leurs ides et leurs habitudes se sont entirement dmarques de la vrit de Dieu dans ce domaine.
6.9.9 Le principe du clerg est contraire lautorit de Christ et laction du Saint Esprit
Le principe essentiel du ministre est ds lors, que la puissance est du Saint Esprit (tout en tant justement adapte dans la forme la capacit de lhomme qui est appel, mais elle est distincte de cette capacit), et dautre part cette puissance est entirement dans la main du Seigneur. Cest pourquoi admettre que lglise choisit ou autorise les ministres, ou ordonne leur action, est une violation manifeste et directe de la Parole de Dieu et de lautorit de
Christ. Il nest question daucun corps particulier, et je suis dsol de constater que ce principe a trouv son entre de quelque ct quon se tourne, depuis Rome jusquau pasteur le plus humble. Un ministre est considr comme lagent officiel du systme ou de la dnomination. On ne trouve nulle part dans la chrtient un serviteur de Christ laiss libre de faire Sa volont. Or la raison en est vidente : cela ne contribuerait pas aux intrts de la secte. Il faut tre prtre de lglise Romaine, homme du clerg de tel corps, ministre de ceci ou de cela, etc. Mes frres, si vous ntes guids que par la Parole et lEsprit de Dieu, vous ne pouvez manquer de voir que Christ seul appelle et fait de quelquun Son serviteur. Pourquoi le serviteur de Christ serait-il serviteur de lhomme dans les choses divines ? Soyez content de servir Christ seul ; vous ne pouvez servir deux matres, selon que Christ vous en a donn lavertissement. Le servir Lui seul, fait quon na quun but et donne la dignit. Cela seul vous met en position de dpendance ; cela seul produit et appuie la seule indpendance qui soit vraie et lgitime. Jestime que cela est essentiel la gloire de Christ et notre soumission Lui. Cest un tel ministre quon devrait donner la libert la plus vaste. Dans lhistoire et les ptres de lcriture, jamais personne, fut-il aptre, ne sinterpose entre le moindre des serviteurs de Christ et son Matre. On ressent dans ces conditions que sil est inconvenant que les petits dons interfrent avec les plus grands, il est encore plus indigne que les plus grands absorbent ou teignent les plus petits. Quand on laisse ces choses faire intrusion et entraver, on perd le sens juste de lautorit de Christ, et lapprciation correcte de Son service. Pourtant tel est ltat gnral actuel. Ce genre de mal a fait son apparition peine les aptres ont t retirs ; les germes taient dj prsents auparavant.
6.10
Prenez par exemple moi, je suis de Paul, et moi dAppolos de 1 Cor.3. Certains pensaient Que Paul tait infiniment au-dessus de tous les autres, tandis que dautres taient jaloux de tous sauf de Pierre ; dautres enfin taient focaliss sur Appolos. Mais que dire de ceux qui sopposaient tous les autres en prtendant quil fallait se garder dexalter lhomme, et qui disaient moi, je suis de Christ ? Je ne doute gure que ceux-l taient les pires de tous ceux qui troublaient alors lglise avec leurs prfrences charnelles. Car la corruption de ce quil y a de meilleur est toujours la pire des corruptions. Personne dautre nallait plus lencontre de Celui quils professaient honorer. Ctait une affirmation subtile de soi, et la faire sous Son nom ne la rendait pas meilleure. Il tait vain de prtendre honorer le Matre en mprisant ceux quIl avait appels Le servir en servant ceux-l. Dans de tels cas, lobjet rel didoltrie est le pauvre et misrable moi, et pour ce faire, lennemi suggrait le nom du Seigneur comme une couverture protectrice, car ils nauraient pas russi mettre le moi en avant : les gens lauraient videmment rejet. Mais ctait une tromperie de soi, spcieuse pour les autres, que de dire que, quant soi, on pensait tre mieux enseign de Dieu et non pas de lhomme, et qu lgard des autres ministres, il fallait tre sur ses gardes, car ils mettaient videmment tous plus ou moins de ct la congrgation du Seigneur, ne donnant pas suffisamment de place leurs frres et ne reconnaissant pas la seigneurie de Christ. Ils estimaient plus spirituel de dtourner leur regard deux tous, pour regarder exclusivement Christ. De telles penses, frres, peuvent bien paratre bonnes plusieurs, mais elles sont, mon avis, bases sur le principe le plus vain et le plus faux quon puisse concevoir chez les
chrtiens. Car la manire expresse par laquelle le Seigneur Jsus est glorifi maintenant est par Son Esprit ici-bas ; et lEsprit opre par les diffrents membres du corps de Christ pour le profit de tous. Ceci est si vrai que je crois que ce serait une calamit pour lglise si elle navait que le ministre de laptre Paul ; et personne ne ressentirait davantage cette mauvaise troitesse que lobjet manifeste de ce faux hommage. Supposons quil soit possible davoir le ministre de Paul ; je nhsite pas dire que si lglise tait prive de tout autre ministre, elle serait dpouille dune part importante de sa nourriture et des autres ressources ncessaires. Le grand aptre lui-mme ntait pas le moyen le mieux adapt pour transmettre tout ce que la grce avait communiquer. Le ministre du moindre don confr par Christ lglise est aussi ncessaire sa place que le don le plus grand. Cest pourquoi je maintiens que, tout comme les bras ont une place moins imposante que les orteils, vous ne pouvez pas, malgr tout, fonctionner correctement sans les membres infrieurs plus petits. Eux aussi ont leur place, et sils sont tordus ou pincs, tout le corps en souffrira passablement. Le moindre membre, sil est dissoci de ce quoi il est normalement joint, ou sil est dans une mauvaise condition, peut faire que tout le corps se trouve atrocement au supplice. Il en est certainement pareil avec le corps spirituel. Cest laptre qui nous donne la mme analogie. Le Seigneur a dtermin ces choses pour Sa propre gloire, et Il est jaloux de lordre qui est le Sien. En rgle gnrale, on ne craint pas beaucoup que les dons les plus visibles soient mpriss, car un ministre puissant dans la Parole sera gnralement admir, mme si on ne le comprend gure. Inversement, partout o lEsprit de Christ opre avec puissance, on ne sera pas jaloux des lumires plus faibles, mais on sera soucieux quelles ne soient pas supplantes ou mprises. Quoi de plus heureux de voir des hommes pourvus dune grande puissance, laissant la place des plus faibles, ou de voir le plus petit de ceux qui marchent humblement donnant pleinement sa place ceux qui la grce a donn davantage qu eux ? Il est donc manifeste que lglise de Dieu et le ministre de Christ sont spcialement destins tre des domaines o sexercent la grce et la patience, les penses et les affections de Christ, et non pas seulement la communication des dons. Rien ne prserve, si ce nest lil fix sur Sa gloire. Voil le but de Dieu par lEsprit.
6.11
Le ministre chrtien nest pas pour les hommes un moyen de vivre, mme sil est tout fait juste que le serviteur doive vivre de lvangile dfaut de ressources suffisantes par la Providence divine. Il est convenable que ceux qui font part des choses spirituelles non seulement ne manquent pas des choses charnelles, mais encore que le fruit de soins damour et lhonneur abondent, en dehors mme de toute ncessit absolue ; car il ny a gure dhumiliation et de perte plus grandes pour lglise que dtre dans des circonstances o il apparat que les affections ne peuvent pas spancher. Supposer une assemble o personne nest dans le besoin, et seuls des hommes riches sadonnent au ministre des saints et de lvangile. Il serait bien meilleur pour cette assemble que les riches sen aillent, ou au moins quils prennent soin de ne pas touffer lactivit damour chez leurs frres plus pauvres. Des riches qui patronnent et des saints rabaisss faire de la clientle, cest une calamit et un double pige et un dshonneur permanent pour le Seigneur. Que les riches cherchent des objets en dehors du lieu o ils vivent afin que le frre le plus pauvre ne soit pas empch de savoir que sa pite est agre, ni de connatre la valeur de ce quil a sa disposition en rapport
avec Christ. Il y a une importance majeure ce que le cur de tous, que ce soit la veuve ou lenfant dmunis de tout, soit attir pour manifester un intrt et une sympathie actifs, pleins de grce et intelligents vis--vis de lglise et de lvangile. Partout o le systme de patrons sintroduit et est admis, il y aura srement la mort dans la marmite (2 Rois 4), et finalement la dception pour les patrons, et le danger de cupidit chez ceux qui en dpendent, tant enclins penser quil ny a aucune raison ce quils pratiquent un renoncement gnreux ; car si les plus riches fournissent plus que ce quil y a besoin, pourquoi le pauvre devrait-il tre mis contribution ? Ils sont ainsi enseigns estimer sans valeur aussi bien eux-mmes que leurs offrandes, tandis que la grce et la sagesse prennent bien soin de suggrer le contraire. Ne pensez pas que ce tableau relve de limagination. Je suis persuad que beaucoup de ce genre de choses a caus du dommage chez ceux quon appelle frres en certains endroits. Des gens ayant de gros moyens ont t, loccasion, enclins et mme empresss de tout rgler sans compter. Ils auraient d veiller laisser de la place aux autres, et mme tous les autres. Ils nont pas besoin de craindre du ct de lamour. Lassemble est une, et il serait bon et sage que bien des endroits reoivent une part de ce qui, dans leur localit est du mal presque ltat pur. Tout ce qui donne une importance excessive la richesse est mal, autant que ngliger le moindre des membres du corps de Christ. Le ministre selon le monde gre ces choses, le ministre selon Christ les corrige et les oriente Sa gloire. Il est bon que ceux qui ont des moyens en fassent usage comme de bons dispensateurs (1 Pierre 4:10), mais jamais de manire touffer lamour ou la dignit du plus humble des saints de Dieu. Noublions pas la veuve pauvre, mais bnie, avec ses deux pites. Au lieu de lui dire quil serait plus sage quelle garde ses deux pites, les riches feraient mieux dapprendre combien leurs dons sont pauvres par comparaison, et ils devraient chercher avoir des curs qui spanchent comme le sien, en dvouement et en foi envers Dieu. Le ministre est ainsi un thme vaste, et il sert connecter les sujets les plus ordinaires avec la gloire de Christ, qui jette Sa lumire brillante sur tous les dtails, et qui est seule capable dassurer un honneur vritable au ministre.
Seigneur. Ne vous joignez pas des partis et ne vous laissez pas aller lesprit de parti. Nous avons tre beaucoup en garde contre ce genre de choses.
6.13
Sil est exerc selon la Parole de Dieu, le ministre est un moyen de haute valeur pour aider les mes garder toutes choses droites. Mais le vrai principe, il faut le rpter, est celui-ci : quel que soit le don que Christ donne, Il le donne pour quil serve. On demandera peut-tre : que convient-il aux femmes ayant reu un don car il est sr que certaines dentre elles ont une telle puissance dans lEsprit ? Je rponds quil nest pas douteux quelles aient des dons, et quelles devraient sen servir. La part des femmes, pas plus que les hommes, nest de mettre la lampe sous le boisseau. Le Seigneur nous tient pour responsable de tirer profit de Ses dons et de nous en servir. Seulement il faut nous rappeler quune femme ntant pas un homme, doit agir comme il convient une femme chrtienne. Nous ne devons pas oublier quil ne sagit pas de privilges en Christ, en quoi il ny a pas de diffrence, mais daction publique en Son nom, en quoi nous devons avoir Son autorisation. Or il y a une convenance dans ce domaine, et il est trs fortement insist dessus, et des mes intelligentes et vraies dans leur cur reconnaissent que cela est dans la Bible. Nous nentendons parler nulle part dans la Bible de femme prchant lvangile. lEst, si des femmes savanaient dans la foule pour proclamer publiquement la bonne nouvelle, cela paratrait manquer totalement de biensance. lOuest, les hommes nexigent pas une sparation aussi svre de la part des femmes, mais il y a pourtant un foss important entre la libert heureuse dont elles jouissent et loubli quelles appartiennent un sexe dont la meilleure place est dans le cercle du foyer, ou, ce qui sen rapproche comme les visites aux malades et aux pauvres, jeunes et vieux. Il me semble que la pense dune femme allant prcher lvangile en public est inconnue de lcriture, alors que nous trouvons souvent des femmes employes dans des missions dlicates, difficiles et extraordinaires. Bien sr, les femmes sont libres dannoncer la bonne nouvelle aux mes dans le besoin, car elles doivent parler de Christ avec zle, et largement ; mais il y a des limites prescrites, et il ne faut pas sacrifier la biensance. Car la Parole de Dieu ne parle pas autrement. Nous nentendons jamais parler dune femme chrtienne prchant au monde. On peut soulever la question pour lassemble chrtienne. Certains pensent quelles ont le droit de parler dans lglise ou une congrgation dhommes et de femmes saints, o les voies diniquit sont intolrables et o lEsprit agit librement pour la gloire de Christ. Mais lcriture dit que non ; cest justement le lieu o le silence leur est command (1 Cor.14:34). Par rapport au monde, la question nest mme pas souleve ; par rapport lglise la question reoit une rponse ngative par le Saint Esprit. Lcriture namoindrit nullement la valeur du service de la femme, ni son activit de recherche du bien des mes individuellement. Nous savons (Actes 21) que les quatre filles de Philippe lvangliste prophtisaient. Ces femmes pieuses avaient le don du ministre de la Parole dans son caractre le plus lev. O prophtisaient-elles ? Certainement pas dans lassemble. Elles prophtisaient probablement dans la maison de leur pre qui semble la place convenable pour elles, et mme la plus convenable. Dans ce cas il faut nous rappeler le principe pos en 1 Cor.11:3-16. Car 1 Cor. 14:34-35 et 1 Tim. 2:11-12 sont dterminants par rapport ce qui a t affirm ; et sans aucun doute, plus vous cherchez dans lcriture, plus
vous trouverez que chaque vrit est bien mise sa place. Aucun devoir nen anantit un autre ; la Parole de Dieu est en parfaite harmonie avec elle-mme quand elle est bien comprise. Il arrive que notre hte mette un passage en opposition avec un autre (quant la chair, elle le fait toujours). Mais le croyant ne se hte pas, et dsirant faire la volont de Dieu, il connat la vrit par la grce.
Anciens et surveillants
Note Bibliquest : dans le prsent article nous utilisons le mot surveillant qui est le vrai sens du mot grec episcopos qui a donn naissance au mot vque lequel correspond langlais bishop . Lauteur utilise le mot bishop plus courant en anglais cause de la version autorise du roi Jacques.
Je nai fait queffleurer ces sujets importants, et il ne faut pas que je passe sous silence le sujet des anciens, car on me souponnerait de lavoir vit volontairement, ou tout au moins par ngligence. Or il ny a aucune raison de lviter, dautant plus que la lumire de lcriture nous rend capable dtablir clairement et nettement ce qui est gnralement mal compris.
identiques, ce qui est une dclaration fort diffrente. Je ne pense pas quaucun docteur chrtien comptent sur ce sujet, indpendamment de qui il est et o il est, saventurerait attaquer ce que je dis sur ce passage dcisif de lcriture. Les thologiens antrieurs au 18me sicle contestaient ce point, mais je suis heureux de dire que maintenant presque plus personne ne le conteste, y compris parmi les rudits attachs lpiscopalisme, malgr quon nait gure lieu de considrer le 19me sicle comme constituant un progrs. Tout le monde reconnat que les anciens et les surveillants de lcriture ntaient pas deux classes de personnes, mais ils taient les mmes personnes et il sagissait des mmes fonctions.
imaginer lide dune succession apostolique, et donc dinventer une fiction puisque Dieu na organis aucune succession. Ils ont vu que les aptres taient ncessaires pour nommer les anciens ou surveillants. Mais lcriture ne fournit aucun appui pour attendre une continuit des aptres donns par Dieu. Cest pourquoi on sest rejet sur la thorie de la succession, en admettant la prtendue ncessit de continuer nommer les anciens. Mais lcriture nappuie pas cela. Les hommes qui rclament le plus fort lordre sont rellement responsables du plus grand dsordre et de la plus grande prsomption. Lchafaudage des ordres saints est bti sur du sable. On ne peut le dfendre en vrit par la Parole de Dieu. Dans lcriture il ny a pas dautorit pour ce quils font, ni rien qui y ressemble. Mme si cela part dune bonne intention, cest une supposition errone, et en fait une rbellion ; cest comme si on nommait des magistrats sans lapprobation du gouvernement du pays. Tel est le filet fatal dans lequel se sont pris la plupart des groupes chrtiens. Combien il est meilleur de faire ce qui a lappui de lcriture, en se servant des dons dans lglise de Dieu, et sans dpasser ailleurs dun cheveu ce que lcriture dit ou permet de faire. Il est vrai que les presbytriens ne prtendent pas la succession apostolique, ni ne prtendent avoir des aptres ou des dlgus apostoliques. Mais ils tombent inversement dans un mal aussi grand ; car ils attribuent de manire partage entre le corps des croyants et le corps des anciens, le choix et lautorit que lcriture attribue aux aptres et leurs dlgus ayant reu formellement une mission. Oseraient-ils dire, avec le Nouveau Testament sous les yeux, quun serviteur / ministre ordinaire tait comptent pour exercer la fonction attribue seulement Paul ou Barnabas, Timothe ou Tite ? Il est vident que Timothe avait une charge au-dessus des anciens ou surveillants, et que les serviteurs / ministres ordinaires de Crte ne pouvaient pas faire ce que Tite tait autoris faire. Le presbytrianisme et le congrgationalisme disloquent et nient ce bel ordre de lcriture, et par une erreur grossire, ils font choisir les anciens par la congrgation !
7.3 Pourquoi lcriture ne dit pas comment avoir des anciens aujourdhui ?
Lide de faire choisir les anciens par la congrgation ne se trouve pas du tout dans lcriture, ni non plus leur nomination ultrieure par un autre homme. Une pareille confusion tait inconnue dans ce que Dieu a arrang. Ah ! si chacun tait content de se soumettre aux faits et aux vrits rvls, et dapprendre la sagesse des voies de Dieu ! Avant que les aptres achvent leur carrire, le dclin de lglise tait net, et la ruine irrmdiable tait proche, sinon dj l. Dieu na pas voulu fournir lautorit la plus leve pour mettre son approbation sur ce qui glissait de plus en plus loin de Lui, et Il na pas voulu non plus maintenir en place un ordre local externe en prsence dune pareille infidlit croissante qui submergeait lensemble de lglise. Dans les temps modernes, les efforts des protestants en faveur de la vrit (efforts honntes mais inintelligents) ont ajout au chaos ecclsiastique, et cela permet de comprendre combien
tait sage lomission apparente, mais en ralit intentionnelle, de moyens lgitimes pour fournir des anciens, voire des aptres. Sil en avait t autrement, ils auraient lgitim les confusions existantes de la chrtient, ce qui est et tait aussi loin que possible des penses de Dieu.
7.5 Ceux quon appelle le ministre . Pas de ministre unique dans lcriture
Un autre fait manifeste et significatif mrite dtre observ. Le prsent tat de choses est tellement contraire la Parole de Dieu quil a maintenant surgi une nouvelle sorte dofficiels dont on navait jamais entendu parler dans les temps apostoliques : des individus appels le ministre . Qui en a jamais entendu parler dans lcriture ? Aucune personne ni aucune fonction dans lcriture ne correspond ce quon appelle communment le ministre . Sans parler des anciens, il est question dans la Parole de ceux qui sont la tte, de prdicateurs, de docteurs [enseignants], de pasteurs, de ministres / serviteurs dans la Parole et dautres manires, selon ce que nous nous sommes efforcs dtablir avec certitude. Je ne doute pas que votre conscience mait suivi, sous la conduite de la Parole de Dieu. Toujours dans lcriture, il y avait des dons diffrents, et par consquent des ministres / serviteurs diffrents dans la mme assemble. Il pouvait mme y en avoir beaucoup ; en ce qui concerne Antioche, nous entendons parler de Simon, Menahem, Lucius, Barnabas et Saul, des ouvriers diffrents ayant des dons diffrents quils exeraient dans lharmonie. Voil le principe juste. Cela requiert beaucoup de grce parmi les compagnons de travail. On peut se passer de tout cela quand un homme monopolise toute la place pour lui : cela pargne beaucoup de difficults, sans doute, mais en faisant le sacrifice de la volont de Dieu. Quoi de plus misrable pour ceux qui aiment Son nom ? Qui le nierait ? Ce systme dun homme unique est clairement contraire lcriture. Est-ce quelque chose de secondaire ? Effectivement cest secondaire pour ceux qui nient lautorit divine et permanente de lcriture. Ne dites pas quil sagit de quelque chose daccessoire et sans caractre pratique. Une mauvaise conscience peut prtendre cela, parce quelle craint la vrit qui condamne la voie quelle a choisie de suivre. tes-vous prt tenir lcriture, ou voulez-vous cder lincrdulit et marcher dans la dsobissance parce que vous avez t infidle jusque-l ? Pourquoi ne pas compter sur Dieu pour avoir la grce ncessaire pour aller chaque jour selon quIl vous conduit ? Pourquoi ne pas commencer par vous humilier pour votre zle aveugle dfendre pendant si longtemps la tradition humaine et combattre la Parole de Dieu ? tes-vous indiffrent au fait que vous avez systmatiquement fait peu cas de ce qui concerne de si prs la gloire du Seigneur ? La plupart dentre nous ont connu la douleur ; beaucoup dentre nous ont mieux appris par le moyen de la grce. Nous avons connu ce que cest de stre content simplement de suivre la trace de nos pres, ou au mieux de suivre ce qui nous attirait lors de notre conversion, avant den faire un objet spcial de prire et de savoir ce quen dit la Parole de Dieu. Certainement cest une grande grce de penser que nos parents aussi bien que nos mes ont t amens au Seigneur ; mais lobjectif divin de toutes les grces, passes et prsentes, est de nous fortifier pour faire maintenant la volont du Seigneur, et dornavant de crotre dans cette volont avec une ferveur et une simplicit croissantes.
que pour une dnomination, au lieu dtre des surveillants tablis dans le troupeau par le Saint Esprit (Actes 20:28). En consquence, le Seigneur a retir les moyens de fournir une vraie charge scripturaire au moment o la condition de lglise falsifiait Son tmoignage. Bien loin de voir une faute dans ce qui apparat anormal, puisquil tait impossible quIl mt Son sceau sur ce qui est falsifi, je bnis Dieu pour le fait quun ordre qui nest quhumain na pas le moindre titre valable avoir lapprobation de Dieu, malgr toutes les prtentions quon peut avoir. Au dpart, on na que des ministres de sectes qui ne sont pas dfinis, et des anciens dpourvus de la seule autorit reconnue par lcriture : de l on est conduit la ralit. Cela devient de plus en plus un combat frontal entre dun ct lincrdulit et la superstition, et de lautre ct la Parole de Dieu et le Saint Esprit. Que choisissez-vous ? Lincrdulit abandonne lcriture aussi vite quelle le peut ; la superstition pervertit lcriture pour maintenir la voie quelle aime ; et toutes les deux sont unies contre la Parole crite. La ralit, cest de trouver la vraie place de lcriture en conflit la fois avec lincrdulit et la superstition, mais avec la joie du Seigneur et de la connaissance de Sa volont. Puissions-nous demeurer attachs Dieu et la Parole de Sa grce ! (Actes 20:32). On peut rencontrer beaucoup de difficults, mais Lui sait comment les rsoudre pour nous par lusage de Sa Parole fait par lEsprit.
Conclusion
Le sujet du ministre est vaste, et on peut le prendre sous diffrents points de vue, et il y a bien des points que je nai pas abords ce soir. Je ne les ai pas luds, mais il est impossible de les numrer tous dun coup. Mon dsir a t, en me confiant dans les directions du Seigneur, de dire ce que je pouvais pour le moment, avec simplicit et gravit, et avec les preuves les plus claires tires de Sa Parole quant Sa volont dont dpend notre devoir, car les deux sont en corrlation. Puissiez-vous dabord apprendre quelle est Sa volont, puis vous y attacher, et ceci dans un esprit de grce et dhumilit qui convient ce que nous sommes, spcialement dans un jour mauvais et de confusion ! Nest-il pas vrai que beaucoup de nous ont trouv la vrit trop grande pour notre mesure de grce pratique ? Ne nous sommes-nous pas quelquefois levs, et avec duret, trop prompts trouver des fautes chez les autres, et corriger des fautes chez ceux dont on ne pouvait gure sattendre ce quils reoivent ces corrections, et chez qui, si nous avions eu plus de grce, nous aurions d passer sur beaucoup de choses ? Pourquoi forcer le bien dune manire qui fasse du mal par une voie inconvenante ? Les choses tant ce quelles sont, nous avons toutes les raisons, frres, de considrer en urgence que nous pouvons marcher dans lamour et dans lhumilit en tenant ferme la vrit sans compromis. Que le Seigneur nous rende plus simples et plus dvous Son nom et Sa gloire !