Acústica
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1 . PRSENTATION DU LAM .................................................................................................................................1 2 . BILAN DES RECHERCHES PAR THME .............................................................................................................8 Thme 1 : Vibration, Rayonnement, Auto-Oscillation ...............................................................................8 Theme 2 : Analyse physique et simulations dinstruments de musique....................................................13 Thme 3 : Lutherie, matriaux composites & contrle actif....................................................................23 Thme 4 : Caracterisation acoustique et perceptive des sons .................................................................27 Thme 5 : Acoustique des salles et de l'environnement ...........................................................................36 Theme 6 : Conservation des enregistrements sonores et audiovisuels ....................................................42 3 . PUBLICATIONS .............................................................................................................................................47 3.1 - Publications majeures de niveau international ...............................................................................47 3.2 - Les communications avec actes .......................................................................................................48 3.3 - Les confrences Invites dans les congrs internationaux ..............................................................52 3.4 - Les autres publications ....................................................................................................................52 3.5 - Rapports de contrasst. .....................................................................................................................54 4 . FORMATION PAR LA RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT ...................................................................................55 4.1 - Thses et mmoires encadrs au LAM.............................................................................................55 4.2 - Thses et mmoires encadrs hors du LAM.....................................................................................57 4.3 - Enseignement de l'acoustique ..........................................................................................................58 4.4 - Autres enseignements.......................................................................................................................59 5 . COLLABORATIONS .......................................................................................................................................59
1 . Prsentation du lam
LAcoustique Musicale : une discipline Dfinir l'acoustique est toujours un exercice difficile1. Si nous posons que l'acoustiqueest la science du son, et traite de la gnration, de la transmission et de la rception des ondes sonores, en quoi l'acoustique musicale est-elle particulire? Tout d'abord le terme musical introduit une dimension humaine qui d'emble pointe vers d'autres domaines que ceux des sciences physique et mcanique proprement dites. Laissant de ct les aspects artistiques que nous ne sommes pas arms pour aborder, et reprenant la dfinition gnrale nonce plus haut, nous posons que ce qui fait la spcificit de l'acoustique musicale, c'est la nature du rcepteur et son interaction toutes les tapes de la chane acoustique. Il s'agit d'un rcepteur humain. Ce rcepteur n'intervient pas seulement en bout de chane, mais ds la production. Enfin les proccupations fondamentales de ce rcepteur humain, bien loignes de nos soucis de mesure, sont : l'identification des sons, et plus particulirement dans le domaine musical, l'valuation des qualits des sons. Les instruments de musique, labors depuis la plus haute antiquit, sont des objets qui, sous une apparence relativement simple, constituent l'aboutissement d'un savoir empirique trs labor pour produire des sons complexes, finement variables et extrmement efficaces l'oreille. Des dtails de leur structure, que l'on peut se croire autoris ngliger lors d'une modlisation, se rvlent le plus souvent fondamentaux. Par provocation, E. Leipp avait coutume de dire "Une corde tendue sur un manche balai et frotte l'archet : c'est du violon". S'il est vrai qu'un tel systme permet de faire l'tude du systme excitateur de l'instrument du mme nom jou en musique, il en diffre fondamentalement. Tous les lments de la structure particulire d'un violon ont un sens, car ils sont le rsultat d'un ncessaire compromis entre plusieurs contraintes : les donnes physiques (matriaux, rsistance mcanique, rendement et dure de vie) les contraintes anatomiques (dimensions, poids) et physiologiques d'un tre humain (jeu combin main gauche et main droite) ; l'adaptation du systme acoustique aux proprits de l'oreille humaine (efficacit, justesse); les caractristiques sonores recherches dans une culture musicale donne en rapport avec les possibilits de la lutherie, sans compter la prise en compte des aspects esthtiques. Le problme de l'valuation des qualits sonores de l'instrument s'inscrit ncssairement dans une connaissance globale de tous les lments cits. Modifier un instrument pour "l'amliorer" ou crer un instrument nouveau, c'est rechercher un nouvel quilibre entre tous ces paramtres. Que l'on considre le musicien instrumentiste ou le facteur on voit que la dimension "rception" est ncessairement en boucle avec la gnration du son, ds le point de dpart, et qu'il faut donc connatre les donnes de la perception humaine pour tudier de faon
1 La dfinition du dictionnaire Robert : "Acoustique. n.f. Partie de la physique (en relation avec la physiologie, la psychologie et la musique) qui traite des sons et ondes sonores (nature, production, propagation et rception des sons)" fait preuve d'une ambiguit toute rvlatrice.
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pertinente la physique de l'instrument. On pourrait de la mme faon analyser les spcificits de l'tude acoustique des lieux de diffusion de la musique et celle des supports de transmission du signal musical, et montrer que la recherche de qualit sonore, par ailleurs difficile paramtrer pour qu'elle soit mise en correspondance avec les caractristiques physiques, est inscrite dans la conception des instruments de musique et constitue donc une contrainte essentielle de notre discipline. Ds la cration du laboratoire, ce point de vue a t affirm et a constitu la ligne de conduite de nos recherches. Les nombreux contacts avec les facteurs et les instrumentistes nous en ont confirm le bien-fond, et la double formation - scientifique et musicale - des chercheurs en a permis la ralisation au travers de nombreuses collaborations. Depuis quelques annes, plusieurs recherches se dveloppent sur les thmes de la Ville (Environnement sonore urbain) et du Confort acoustique (bruits domestiques, TGV, habitacles automobiles). Le souci de s'inscrire dans les Programmes de Recherche pour bnficier de bourses de thses et favoriser le dbouch des tudiants s'est trouv combin avec celui de nos proccupations en recherche fondamentale sur la perception sonore. Nous avons ainsi pu transposer, dans le domaine du bruit, les comptences acquises l'tude de problmes musicaux, et en particulier celui de la qualit sonore, concept aujourd'hui au premier plan des proccupations des acteurs concerns par les problmes de bruit dans la socit.
Le laboratoire L'anne 1993 marque un tournant pour le LAM. C'est d'abord la cration d'une UMR - sous l'gide de l'Universit Paris 6, du CNRS (SPI) et du Ministre de la Culture (DMD) - qui rassemble un groupe de chercheurs anims par la passion de l'Acoustique Musicale, et qui bnficient du riche pass de 30 annes de recherches dveloppes par E. Leipp. C'est aussi l'anne de cration d'un DEA original: l'ATIAM (Acoustique, Traitement du Signal et Informatique appliqus la Musique). Ce DEA national rassemble des quipes de l'IRCAM (Paris), du LMA (Marseille), du LAUM (Le Mans), de l'ENST (Paris) et de l'ACROE (Grenoble). Trois chercheurs du LAM s'y sont particulirement impliqus : Claude Valette, Benot Fabre et Michle Castellengo qui en assure aujourd'hui la responsabilit. Ce DEA a progressivement drain de jeunes chercheurs dsirant approfondir leurs comptences l'interface "science/musique". Au cours des journes "jeunes chercheurs en acoustique musicale" qui se sont droules au LAM au mois de mai dernier, on comptait 25 doctorants en acoustique musicale, dont la moiti sont issus de l'Atiam.
Dmnagement du LAM La priode du contrat qui s'achve, 1997-2000 a t riche en venements. A peine remis d'une complte restructuration des locaux de Jussieu2, rendue ncssaire par la croissance de l'quipe et par le manque de lieux acoustiquement isols, nous avons appris, en juillet 1997, la dcision ferme de l'Universit de commencer les travaux de mise en conformit du campus par la barre des "mcaniciens". La mise en route de l'opration, une tape d'incertitudes quand au lieu de destination et la dure de dplacement, a t grande consommatrice de temps, pass en assembles et runions de discussions avec les responsables. Finalement, et
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Rappelons que lors de cette premire opration (1994 - 1996), les travaux ont t effectus en grande partie sur le budget de l'unit, et ont mobilis les forces vives de l'ensemble des personnels, doctorants y compris, qui ont assur seuls le dmnagement complet du laboratoire et sa rinstallation. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
aprs une priptie inattendue3 , le LAM s'est retrouv au 11 rue de Lourmel. Saluons ici l'action conjugue des responsables de l'Etablissement Public et de l'Universit dont l'aboutissement s'est concrtis par l'installation du laboratoire dans un lieu agrable et calme, dot depuis peu des quipements en studios d'enregistrement et cabines d'coute4. Un des points le plus apprci de tous est certainement l'unit de lieu. Les conditions de travail et les relations entre tous les personnels s'en ressentent de faon trs positive. Enfin la capacit d'accueil de la salle de runion, nous a permis de mettre en place un sminaire gnral (voir 7.2) et d'organiser plusieurs cours du DEA Atiam. Le retour sur le campus de Jussieu est prvu pour la deuxime vague, soit en Septembre 2002.
Les recherches : thses, contrats et Actions Incitatives. Malgr les remous provoqus par le dmnagement du laboratoire la recherche s'est dveloppe et 6 thses prpares au LAM ont t soutenues en 1998 et 1999. Dans le cadre de la thmatique "perception de l'environnement sonore" nous avons rpondu, en collaboration avec le LCPE, deux appels d'offre des programmes PREDIT, l'un en coopration avec la socit Acouphen et l'autre avec la SNCF. La demande prsente l'ACI "Ville" du Ministre, qui a permis d'obtenir un CDD jeune chercheur pour Corsin Vogel, sera reprsente. Trois axes prioritaires ont bnfici d'aides sur Action Incitatives du CNRS. En premier le Son numrique, c'est dire, l'acquisition de programmes professionnels de montage numrique du son (Sonic Solution et Pro-Tools) ainsi que de l'environnement appropri (stations Mac Intosh + cartes d'acquisition; Magntophones DAT; graveurs de CD). Les chercheurs se sont investis dans cette nouvelle technologie qui permet maintenant de fournir des exemples sonores de haute qualit, et de travailler avec beaucoup plus de possibilits dans le domaine perceptif. L'aide accorde au thme Lutherie Matriaux composites et Contrle actif a permis d'acqurir un ensemble de contrle Temps-Rel comprenant la carte "d-space" et les logiciels de traitement spcialiss (matlab, simulink), ncessaires pour le travail de thse de Rmy Chollet (voir Thmes 2 et 3). Enfin l'AI accorde en 1999 l'axe aroacoustique du Thme 2 a permis d'acqurir l'indispensable matriel de visualisation et de traitement numrique des images (Thme 2). On trouvera dans les dveloppements de chaque thme, les renvois aux divers contrats lists 6.1 La situation financire du laboratoire est tout fait satisfaisante grace aux soutiens des trois tutelles dont les rles respectifs sont bien complmentaires. Par contre, la gestion proprement dite crot en complexit et en lourdeur et Catherine Fourcin y consacre une part croissante de son temps. Malgr la disparit des modes de gestion mis en oeuvre l'Universit (Nabuco) et au CNRS (X-Lab), nous souhaitons conserver une parit des nos ressources sur les deux institutions afin de bnficier aussi de solutions propres chaque type de gestion. Nous en avons fait cruellement l'exprience lors d'un transfert de contrat. Blocages et pertes de temps sont de mauvais souvenirs.
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Pour des raisons qui n'ont pas t lucides, le LAM n'a pas t intgr dans le projet d'installation au CEA. Ce contretemps a compliqu la situation. Il a fallu faire un nouveau projet, et le dcalage du calendrier de dmnagement a eu pour consquence que le plus gros de l'opration a t support en fait par 3 personnes. 4 Les derniers travaux : cabine d'coute sche, studio de montage Berlioz, labo orgues et cabine audiomtrique n'ont t termins que dbut 2000. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
L'quipe L'quipe vit et bouge. En 1997 nous avons accueilli Jean-Marc Fontaine, Ingnieur au Ministre de la Culture, travaillant dans le cadre d'une convention de recherche avec la Bibiliothque Nationale de France5. Il est en charge du thme 6 : conservation des enregistrements sonores et audiovisuels. Marc-Pierre Verge, recrut comme CR2 en 1995, a obtenu une mise en disponibilit pour crer une entreprise au Canada, afin d'y dvelopper un logiciel de synthse par modles physiques. Il a gard un lien avec l'quipe 2 et projette de rintgrer le LAM en septembre 2001. Jean-Dominique Polack, nomm professeur en 1996, a sollicit trois ans de mise en disponibilit pour mettre en place un enseignement d'acoustique l'Universit Technique du Danemark. Prsent une semaine par mois, il assure activement sa participation 3 contrats de recherche et l'encadrement de plusieurs thses. Il prvoit de revenir, d'ici deux ans, riche de son exprience danoise. La rcente reconversion en astrophysique de Claude Valette dont l'quipe disparat est en quelque sorte compense par l'arrive de Vincent Gibiat du Laboratoire Ondes et Acoustiques (ESPCI) et de son groupe, dont l'activit de recherche s'inscrit directement dans nos thmatiques tout en la compltant par un volet "acoustique ultrasonore de milieux multichelles" du plus haut intrt pour l'quipe 3. Par son rattachement au LAM, Daniel Ambroise, MdC l'UPMC apportera des comptences statistiques qui nous font dfaut. Cet apport est particulirement important pour les tudes sur le vieillissement du DVD (Thme 6, J.M. Fontaine) et pour le traitement des donnes rsultant des travaux sur la perception. (Thme 4, M. Castellengo) Depuis septembre 1996 nous bnficions, en partage avec le LMM des services d'un ingnieur informaticien, Gwenal Robin, recrut par concours interne affect. La sparation gographique des deux laboratoires et la croissance effective des tches se sont soldes par une demande de mutation, en dcembre 1999. Nous sommes reconnaissants la Direction Scientifique du SPI/CNRS de nous avoir attribu un poste AFIP pour lequel le recrutement est en cours. La collaboration dj forte avec l'quipe analyse synthse de la parole du LIMSI va se renforcer dans la perspective d'un rattachement possible d'ici deux ans. Dans ce contexte, les membres du LAM ont souhait assurer une continuit de la Direction du laboratoire pour le dbut du contrat. Compte tenu du dpart prvu de Michle Castellengo, un nouveau Directeur sera donc propos d'ici peu, au plus tard mi-parcours.
Perspectives d'avenir L'quipe Le Directeur attire l'attention des autorits de tutelle sur l'importance et l'urgence de trouver des solutions pour stabiliser de jeunes docteurs. Ces solutions passent videmment par des recrutements sur des postes de Matre de Confrence ou de chercheur.
Jean-Marc Fontaine a effectu deux dmnagements coup sur coup, avec un volume de matriel assez consquent; le premier de Villepreux Jussieu, en 1997 et le second de Jussieu la Rue de Lourmel en 1998. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
Actuellement les jeunes permanents : Bertrand David et Jean Gurard sont sur des postes de PRAG, solution d'attente qui laisse videmment trop peu de temps pour la recherche. Laurent Millot, qui a une charge d'enseignement quivalente, se trouve dans les mmes conditions. Pour la perception sonore, axe prioritaire du laboratoire dont les nombreux contrats en cours dmontrent et l'intrt et l'importance, le recrutement sur un poste "classique" est extrmement difficile en raison des cloisonnements thmatiques des institutions (Universit ou CNRS). Une comptence pluridisciplinaire srieuse s'acquiert au prix d'efforts souvent peu valorisants au dbut, et sa maturation recquiert du temps6. Valrie Maffiolo et Corsin Vogel, actuellement en Post-Doc, en ont pris le risque. Souhaitons que des actions dterminantes puissent tre mises en place pour assurer une continuit et permettre que les recherches sur la perception de l'environnement sonore dveloppes par les chercheurs du LAM et du LCPE se dveloppent en bnfiant des efforts investis. Les recherches Les recherches fondamentales sur la physique de la prodution sonore seront dveloppes: instruments de musique (thmes 1 et 2) ainsi que la synthse sonore par modle physique (thme 2 ) qui en est en quelque sorte le complment. De mme les recherches globales, pluridisciplinaires, impliquant toutes les approches : facture, jeu, esthtique sonore, histoire organologique, en collaboration avec des facteurs et des conservateurs de Muse. Ceci concerne la lutherie et l'innovation instrumentale (thme 3) et l'tude des instruments traditionnels (thmes 1 et 4). L'axe rayonnement des sources et acoustique des lieux (thme 5) est un thme fondamental. Il est reli d'une part la perception et d'autre part aux thmes de l'environnement sonore. Trois sujets pluridisciplinaires pour lesquels une comptence au LAM existe de longue date continuent se dvelopper d'autant qu'ils permettent de fdrer plusieurs chercheurs et de dvelopper des collaborations : la Voix chante, l'Orgue et le Piano. L'expertise en qualit sonore, dveloppe depuis plusieurs annes pour les Instruments de Musique et transfre l'tude du confort acoustique sera fortement soutenue. Deux programmes PREDIT (Environnement et SNCF) sont en cours, une demande au programme Ville sera propose en collaboration avec d'autres quipes (LCPE, LAUM, CERMA). Un recrutement est indispensable sur ce thme. L'axe 6, Conservation des enregistrements sonores, est redfini, en accord avec les orientations de la Direction de la Recherche au Ministre de la Culture, notamment le plan de numrisation et le DVD. Enfin les recherches de propagation en milieu homogne et multi chelles, qui continueront se dvelopper en interne dans la nouvelle quipe 1, trouveront progressivement des intractions avec les thmes des autres quipes. Un projet de Plan Pluri-Formation est dpos sur le thme "aide la conception d'instruments composites actifs". Il runira le LAM, le LMM et deux chercheurs de l'Ecole Polytechnique (LMS et IA), ainsi qu'un facteur de piano.
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Nous nous permettons d'insister sur le fait que la pluridisciplinarit est particulirement difficile acqurir lorsqu'elle concerne deux domaines aussi distincts dans leurs enjeux et dans leurs mthodes, que les sciences physiques et les sciences humaines. Si la collaboration entre des quipes de ces deux domaines reste indispensable pour garantir une recherche de qualit, elle ne peut se raliser pleinement que lorsque au moins un partenaire d'une des deux quipes a une culture pluridisciplinaire, ce qui ncessite un fort investissement de la part de l'autre quipe. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
Ainsi, en suscitant des collaborations pluridisciplinaires avec dautres laboratoires, le LAM sinscrit pleinement dans le dpartement du SPI du CNRS Le LAM, maintenant bien intgr la communaut des mcaniciens de l'Universit Paris 6, est rattach la nouvelle Ecole Doctorale : Sciences Mcaniques, Acoustique et Electronique de Paris, dirige par J.C. Guinot Les liens avec le Ministre de la Culture, qui s'inscrivent dans le cadre du nouvel accord cadre CNRS/Culture sign en 1998, sont renforcs de fait par l'affectation directe de Jean Marc Fontaine au LAM et non plus la BnF. Le nombre et la qualit des publications, la liste des contrats, la qualit et la diversit des recherches tmoignent de la vitalit de l'acoustique musicale et de la dynamique de l'quipe. Au sein d'une communaut o les produits d'informatique musicale sont en croissance rapide, l'originalit et la force du LAM tiennent l'enracinement des connaissances dans l'tude de systmes mcaniques dont nous avons rappel la complexit au dbut de cet avant-propos, ainsi qu' la prise en compte des donnes de la perception dans une approche originale, distincte de celle de la psychoacoustique traditionnelle. Souhaitons que dans le cadre d'une nouvelle association, le recrutement de jeunes chercheurs permette d'assurer l'avenir d'un domaine de recherches en plein essor. Michle Castellengo 31 MAI 2000
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3. CHERCHEURS POST-DOC DAVID GUYOT GUERARD MILLOT VOGEL Bertrand Frdrique Jean Laurent Corsin PRAG (ENSEA) (dpart le 30/9/97) PRAG (IFITEP) Contractuel temps partiel CDD
4. CHERCHEURS PREPARANT UNE THESE Financement E.N.S. MESR MESR MESR CIFRE Projet Eur. DGA Anne 1999-2002 1999-2002 1998-2001 1995-1999 1998-2001 1996-1999 1997-2000 Univ P6 P6 P6 P6 P6 Maine P6
CHOLLET GUASTAVINO HENRICH MAFFIOLO MZALI NATHANAIL SEGOUFIN 5. VACATAIRES BERNHARD MAFFIOLO
Jean-Yves Ccile
1/11/98-30/6/99
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Mettant profit le caractre sinusodal du mouvement des anches, qui a t prcis quantitativement (mesure du taux de distorsion harmonique), le modle repose sur les quations non linaires de lcoulement dans le conduit vocal et dans lharmonica, quations qui sont ensuite linarises afin de rechercher les conditions dinstabilit. Le conduit vocal est schmatis au moyen de deux cavits et de deux conduits, le premier conduit reprsentant la constriction palatale, le second les lvres et le canal dentre de lharmonica. Le modle de conduit vocal, deux degrs de libert, prend donc en compte les deux premires rsonances. Lcoulement considr est une dimension. On le suppose adiabatique. Au travers des anches, on le suppose irrotationnel et incompressible. Les instabilits sont recherches en utilisant trois mthodes : la mthode de lquation caractristique, celle fonde sur la phase de la surpression amont/aval et celle des admittances acoustiques quivalentes. Au moyen du modle, deux pistes pour une synthse ont t explores, en calculant le flux volumique sortant des anches. Les rsultats sont tout fait encourageants lcoute. Pour aller vraiment plus loin, il faudra rsoudre le rgime dauto-oscillation en conservant les quations sous leur forme non linaire (la linarisation supprime, entre autres choses, toute possibilit dun calcul de lamplitude). tude de la valiha (J. Razafindrakoto) [Thse] La thse de Jobonina Razafindrakoto, La valiha de Madagascar : tradition et modernit en Imerina de 1820 1995, a t mene bien et soutenue le 16 juin 1997 (ParisSorbonne, Doctorat de Musicologie, codirection Manfred Kelkel et Claude Valette, mention trs honorable avec les flicitations). Rappelons que la valiha, instrument national de Madagascar, est une cithare tubulaire essentiellement diatonique (voir figure). lorigine, les cordes sont en fibre vgtale directement tires du bambou qui constitue le corps. Maintenant, les cordes sont mtalliques, mais elles ont gard la mme disposition sur le corps : progression par tierces de part et dautre dune fente centrale au-dessus de laquelle est installe la premire corde du grave. La gamme diatonique se monte en alternant les cordes de part et dautre de la fente centrale, ce qui nest pas sans rappeler la disposition de lharmonica diatonique dans lequel la gamme se monte alternativement en soufflant et en aspirant. Ltude comprend des mesures sur les cordes (rle du matriau explicit), sur le corps rsonant, sur laccordage que ralise chaque musicien dans diffrents modes, les mesures venant appuyer une tude musicologique de la valiha et de son style de jeu. Un article prsentant la partie proprement physique du travail est en phase de correction. Un systme de communication sonore chez les acariens (Y.Coineau; C. Valette) [P 6] Ce travail ponctuel a t effectu suite une demande dYves Coineau, professeur au Musum National dHistoire Naturelle. Ltude anatomique dun spcimen dacarien provenant du Gabon ayant montr lexistence dun systme susceptible dexciter des ondes sonores et den dtecter (voir figure), mon travail a consist valuer les ordres de grandeur pour dire si cette interprtation en termes dactivit physiologique pouvait avoir un sens. Lensemble du systme suppos metteur-rcepteur est constitu par trois phanres. Le poil C qui comporte un pied solidement implant sur le tibia se prolonge par un long flagelle cili en couvillon fl suspendu sur une structure en ressort. Une languette postrieure lp tablit le contact avec la trichobothrie T implante sur le tarse et qui se glisse au milieu du ressort de suspension du flagelle. Ce dernier grce sa grande surface de contact peut entrer en rsonance sous leffet dune excitation relativement faible et transmettre ses vibrations la
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trichobothrie. Le dernier article prsente en outre un poil hypertrophi A solidement implant et dont larte suprieure porte une range de dents. La flexion du tarso-apotle qui le porte par rapport au tibia peut mettre en contact lpine e du poil C avec la range de dents du poil A, provocant ainsi une microstridulation. Le systme mis ainsi en vibration est susceptible dengendrer une onde sonore qui peut son tour exciter le systme quivalent port par un congnre (ultrasons de porte relativement courte, vraisemblablement). Ce mcanisme, plausible, constitue une grande surprise car rien dquivalent na t jusquici observ chez les acariens. La confirmation directe par dtection sonore sera nanmoins difficile, dautant que la bte, provenant du Gabon, na pas t observe vivante jusquici. Le travail a donn lieu un article publi dans la revue internationale Acarologia. Vibrations et acoustique, physique des instruments de musique (C. Valette) [Voir 7.2] Paralllement, jai souhait construire une prsentation densemble des instruments de musique reposant sur une modlisation physique cohrente. Les quelques ouvrages prsentant les instruments de musique partir de la mcanique me donnent toujours une impression de morcellement, de juxtaposition dtudes diverses sans lien profond entre elles. De plus, mon exprience de professeur de flte me donne une ide prcise de ce que pourrait tre une prsentation de la physique dun instrument de musique utilisable par un musicien : montrer comment les lois de la physique conditionnent le choix des dimensions, des formes et des matriaux afin de satisfaire aux exigences de base de l'oreille, ne retenir que les lments les plus simples qui permettent de dgager les paramtres significatifs, en insistant sur le contenu conceptuel et les ordres de grandeur. Je pense que c'est de ce "feeling scientifique" dont on a besoin dans le cadre d'une pratique artistique (musique, facture instrumentale, prise de son etc.). Jai utilis mon travail pour concevoir des cours Louis-Lumire et au DEA ATIAM, jai donc une srie de textes compltement achevs sous FrameMaker (Acoustique Physique, Vibrations, lectroacoustique) que jaimerais pouvoir diffuser dans le public pour lequel je lai pens (musiciens, facteurs dinstruments, preneurs de son etc. ayant une culture de base en physique). Si ce doit tre un livre, je ne voudrais pas me retrouver avec un prix impos compltement dissuasif, comme cela sest pass pour le livre sur la Mcanique des cordes vibrantes que jai publi avec Christian Cuesta ; si cest un texte en libre accs sur Internet, il devra rester sur un site abondamment visit. Reconversion en Astrophysique Ce nest pas une confusion de sigle (Laboratoire dAstrophysique de Meudon pour Laboratoire dAcoustique Musicale). Ce nest pas un mlange entre les consquences dun mme modle (gnration des ondes de choc par la mthode des caractristiques, enrichissement du timbre du trombone par formation dondes de choc dans la coulisse, gnration dondes de choc dans les nuages dhydrogne et naissance des toiles dans les bras galactiques). Jai commenc doucement dborder le cadre strict de lAcoustique Musicale dans mon travail densemble sur les instruments de musique depuis deux ans. Afin dapprofondir mon inventaire des processus dissipatifs, je me suis replong dans la mcanique statistique, o jai retrouv sans difficult la mcanique quantique. Mes lectures sur les transitions de phase ont ramen mon attention sur la notion de rupture de symtrie : jai t sidr de voir comment S. Weinberg tablit en quelques lignes toutes les proprits des supraconducteurs en partant seulement de la rupture de symtrie par invariance de jauge (The Quantum Theory of Fields, vol.2 p.332, 1996). Jai rexamin tout mon travail sous cet clairage (rupture dinvariance par renversement du temps, mais conservation de linvariance par translation le
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long dune paroi avec couche limite, le nombre donde restant rel, alors que linvariance par translation est brise l o linstrument rayonne, le nombre donde ntant plus rel). Mtant retrouv par ce dtour dans la cosmologie, je me suis initi en amateur la relativit gnrale (S. Weinberg, Gravitation and Cosmology). Jai finalement contact Alain Lger fin octobre 1999, puis rejoint en cours de route le DEA Meudon. Alain Lger est linitiateur du projet Darwin de dtection de la vie sur des exoplantes. Ma nouvelle orientation implique, naturellement, la disparition de mon quipe, ce qui ne devrait pas poser de difficult particulire. En effet, le moment est favorable pour deux raisons. Christian Cuesta se trouve maintenant trs absorb par de tches administratives car il a accept la direction du Dpartement de Mesures Physiques dans son IUT de Paris 12. Laurent Millot quant lui commence sa priode post-doctorale : deux stages de fin d'tude (INSA de Toulouse et FSMS du Conservatoire de Musique de Paris) devraient respectivement permettre une tude des non-linarits et des possiblits de synthse par modle physique dans le cas de l'harmonica. Paralllement, un autre stage de fin d'tudes (FSMS) sera l'occasion de dbuter, avec des enseignants de l'ENS Louis lumire, un travail de recherche sur la qualit des stations de travail audionumrique.
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Sarkar T. K., Hua Y. (1990), Matrix Pencil Method for estimating parameters of exponentially dumped/undumped sinusoids in noise, IEEE Transactions on Acoustics, Speech and Signal Processing, 38 (5), p. 814-824. 8 Laroche J. (1993), The use of the Matrix Pencil Method for the spectral analysis of musical signals, J. Acoust. Soc. Am. 94 (4), p. 1958-1965. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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Variation de l'amortissement des cloches du carillon de Perpignan du fait de sa restauration Le carillon de la cathdrale de Perpignan, class Monument historique, a fait rcemment lobjet dune restauration minutieuse. Ltude acoustique dont nous avons t chargs visait notamment analyser les changements apports par la restauration sur les frquences et les amortissements propres des cloches. Ltude a mis en vidence que le sablage na pas modifi les frquences propres mais diminu denviron 15% en moyenne les amortissements. La mise au point dune analyse largement automatise permet galement denvisager de mettre cet outil disposition des facteurs, trs demandeurs de moyens de mesure et dinformations sur les dcroissances modales. Rendement acoustique dune structure vibrante Lamplitude du son rayonn est un paramtre primordial pour quasiment tous les instruments. Motivs entre autres par des questions de facture instrumentale (remplacement du bois par des matriaux composites, aux proprits nergtiques diffrentes ; vieillissement ou schage des bois), nous avons entrepris de mesurer le rendement acoustique des instruments cordes, dans une approche purement quantitative pour linstant. Les structures tudies (simples plaques, pour valider lapproche ou instruments complets) sont places sous
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dpression ambiante variable dans une chambre vide. pression nulle, le rayonnement acoustique est impossible. Les dcroissances modales sont releves des pressions ambiantes dcroissantes. Mise sous vide de plaques (mtal, composites, bois) Une fois automatise la dtermination de la dcroissance et de la frquence dun mode vibratoire, nous avons mesur le facteur de rayonnement de plaques et leur rendement acoustique en fonction de la frquence. Les rsultats sont conformes aux prdictions thoriques et ont t intgrs aux travaux mens par plusieurs quipes franaises de la Commission C. Valor de validation des progiciels vibro-acoustiques (groupe de travail mixte SFA / SFM). Laccord entre nos mesures et celles ralises par dautres quipes ou prdites par des logiciels est remarquable et valide du mme coup cette nouvelle approche du rayonnement acoustique des plaques. Les premires mesures sur des tables dharmonie de violon en composite ne sont pas encore assez prcises pour en dduire directement le rendement. On peut toutefois lestimer infrieur 10% dans les cas mesurs (en dessous de 1500 Hz). Le problme vient de ce que la prcision sur la mesure de la dcroissance est considrablement dgrade pour les dcroissances rapides (une plaque de bois sonne beaucoup moins longtemps que son homologue mtallique. La solution que nous avons commenc de mettre en uvre consiste comparer dans le vide et dans lair les modes des cordes fixes sur linstrument, dcroissance plus longue. Rsultats sur la guitare Un modle simple dcrivant le couplage corde-chevalet en terme dadmittance permet dexpliquer un rsultat surprenant : certains partiels de la vibration de corde prsentent des amortissements plus forts dans le vide. En analysant les conditions du mouvement de la structure, entran par celui de la corde, on trouve que la dcroissance est plus forte dans le vide si limpdance au chevalet est essentiellement dissipative et quelle est linverse plus faible si limpdance est essentiellement ractive. Le rendement acoustique peut tre dduit dans chacun des cas partir de la mesure de la dcroissance temporelle des modes de cordes en fonction de la pression statique. Nous trouvons9 un rendement acoustique compris entre 15% et 60% sur une plage de frquence 80-2500 Hz. Dformes modales de cloches Nous avons utilis la visualisation des modes propres des structures mcaniques par holographie laser dans un contexte pdagogique (projets exprimentaux de lcole Polytechnique) pour mettre en vidence comment une asymtrie structurelle levait la dgnrescence des modes dune structure symtrie axiale. Ce travail montre galement comment les deux modes issus de cette brisure de symtrie sont situs lun sur un minimum et lautre sur un maximum local de lnergie de vibration. Dformes modales danches de clarinette cf. simulation numrique de clarinette
David B. (1999), Caractrisations acoustiques de structures vibrantes par mise en atmosphre rarfie, thse de Doctorat de lUniversit Paris 6. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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Excitation des instruments vent B. Fabre, X. Boutillon, M.P. Verge, C. Sgoufin ; coll. Universit Technique de Eindhoven, Universit Chalmers, Universit du Michigan. [P3; P6bis; P10; P16; P17; C2; C43; C44; C45; I5; I6; I7; A3; A4 A5] Instruments embouchure de flte Ltude du fonctionnement physique des instruments embouchure de flte (flte bec, tuyau dorgue, flte traversire etc) mle diffrents aspects : acoustique, mcanique des fluides, aro-acoustique, culture instrumentale (facture, organologie, techniques de jeu). Lobjectif que nous poursuivons reste modeste dans le sens o la facture instrumentale intgre bon nombre de raffinements visant amliorer la sonorit des instruments que lapproche physique ne permet pas de comprendre dans ltat actuel de nos connaissances. Dans le cadre global des modles de fonctionnement qui sont dvelopps au LAM depuis 1988, il sagit actuellement de tenter dinterprter certains points de facture comme par exemple la courbure interne dun canal de flte bec, larrondi du biseau, les dents pratiques sur le fond dun tuyau dorgue. Ainsi, certaines tudes menes au LAM sont dclenches par un souci de comprhension de certains dtails dont la culture instrumentale (facture, techniques de jeu, organologie) nous enseigne limportance. Les outils mis en uvre pour ce travail sont lexprimentation (mesures acoustiques, visualisation de lcoulement10) sur des instruments, des instruments gomtrie simplifies (idalises) ou des sousparties dinstruments (jet libre, jet + biseau etc) la simulation dcoulement : Fluent, Reduced Navier-Stokes [LMM], Castem [CEA], Boltzman rseau la modlisation : intgration dans un modle global des descriptions des interactions localises la synthse sonore (validation perceptive) les collaborations avec des facteurs dinstruments : discussions, ralisation dinstruments adapts aux contraintes exprimentales Afin denrichir le travail des diffrents points de vue cits plus haut, ces tudes seffectuent en collaboration avec divers institutions ou personnes : - au sein mme de notre UFR : Laboratoire de Modlisation en Mcanique (LMM) - le Laboratoire de Dynamique des Fluides de lUniversit Technique de Eindhoven (Pays-Bas) - le Laboratoire de Simulation Numrique des Ecoulements Fluides SINUMEF de lENSAM-Paris - lIRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique) - des facteurs dinstruments : Jean-Yves Roosen, Claire Soubeyran (fltes traversires), Jean-Luc Boudreau, Henri Gohin (fltes bec) , Munetaka Yokota (Orgues).
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Une aide spcifique accorde en 1999 par le CNRS nous a permis de mettre en place un dispositif optique de visualisation de lcoulement par strioscopie rapide (100ns) intgrant une camra rapide haute dfinition. Voir la figure prsente plus bas. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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- la Socit Applied Acoustic Systems : synthse sonore par modles physiques. Les recherches menes au LAM sur les instruments embouchure de flte peuvent tre classes en trois phases dont les deux dernires se sont droules dans les quatre annes coules : - Analyse des interactions coulement/champ acoustique en vue dobtenir un modle global de lauto-oscillation - Etude du comportement du modle au regard des donnes exprimentales - Analyse dtaille de certains points durs du modle Analyse des interactions coulement/champ acoustique Les diffrents lments ont tout dabord t dcrits: formation et comportement instable du jet, nature diplaire des sources acoustiques associes au mouvement du jet au biseau, source large bande associe la turbulence dans lcoulement, formation de tourbillons au biseau par dcollement de lcoulement induit par le champ acoustique, entretien de loscillation acoustique dans le rsonateur. Les modles couramment utiliss dans la littrature ont t analyss, critiqus, dnoncs pour certains, au regard des donnes exprimentales. Des modles simplifis ont t proposs. Etude du comportement du modle Nous avons intgr les lments dans un modle global de lauto-oscillation. Lanalyse du comportement du modle confronte des donnes exprimentales permet den apprcier la pertinence ainsi que les limitations. Le modle a ainsi pu tre test au moyen de : bilans de puissance : dtermination de lamplitude doscillation en rgime stationnaire linarisation : dtermination du seuil basse pression doscillation synthse sonore par modle physique : validation perceptive. Les modles dvelopps ont ainsi pu tre valid (comportement global et ordres de grandeur) pour des jets laminaires, ce qui correspond une gamme de pression dalimentation correspondant au jeu standard de la flte bec. Cependant, certains lments du modle font lobjet, par manque de connaissance physique, dune description trs simplifie. Citons titre dexemple : le modle doscillation du jet est un modle linaire correspondant un profil de vitesse du jet de type Bickley ; le dtail de la perturbation transversale du jet par le champ acoustique et en particulier linfluence des chanfreins que lon trouve dans la flte bec nest pas apprci. Ces lments constituent les points durs faisant lobjet de la troisime phase. Avant de la dcrire, notons cependant que les rsultats obtenus en terme de synthse sonore ont t particulirement remarqus et ont maintenant trouv une application commerciale dans le logiciel de synthse dvelopp par la socit canadienne AppliedAcoustics-Systems. Points durs Afin de pouvoir interprter physiquement des points de facture comme le rle des chanfreins cit comme exemple ci-dessus, il est ncessaire dtudier certaines interactions coulement / champ acoustique avec plus de dtails. Les travaux ont port sur : - leffet de la courbure interne du canal de la flte bec Le premier paramtre de facture vis dans cette tude est la longueur du canal. Alors quun coulement de type Poiseuille se forme si le canal est assez long, le profil de vitesse interne au canal montre des couches limites plus fines dans le cas dun canal court. Nous avons en premier lieu observ exprimentalement
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linfluence de la longueur du canal sur le fonctionnement global de linstrument (seuils de fonctionnement et de changement de rgime, amplitude et spectre du signal de pression interne au rsonateur). Nous avons par la suite dvelopp une interprtation des rsultats exprimentaux base sur lanalyse du comportement instable du jet en fonction de son profil de vitesse (voir figure 1). Ce dernier est dduit par raccordement du profil interne au canal puis on procde la rsolution de lquation de Rayleigh pour lamplification spatiale sur un jet infini. Les profils estims ont pu tre valids par des mesures de vitesse au fil chaud en sortie du canal ralises par nos collaborateurs hollandais ainsi que des simulations directes de lcoulement suivant trois techniques diffrentes : logiciels Fluent, Reduced Navier-Stokes (LMM), Castem (CEA). Enfin, le comportement instable du jet soumis une excitation acoustique transversale est tudi exprimentalement dans le cadre des projets actuels faisant appel au montage de visualisation de lcoulement. La figure 2 montre les coefficients damplification spatiale obtenus pour un canal court et un canal long et la figure 3 le comportement observ lors dune excitation acoustique contrle (haut-parleur).
Figure 1 : profils de lcoulement interne et externe au canal dune flte bec pour un canal court (a) et un canal long (b)
Figure 2 : Variation en fonction de la frquence rduite du coefficient damplification spatiale dune perturbation sur un jet issu dun canal court (trait plein) et dun canal long (trait pointill). Les frquences des trois premiers harmoniques en jeu pression faible dans un tuyau dorgue exprimental sont portes (*) pour rfrence. Le second paramtre est la courbure interne du canal. La convergence du canal que lon observe couramment dans les fltes bec a t tudie. Son effet sur le profil de vitesse du jet a t value par les techniques cites ci-dessus. Une premire interprtation t propose. - le rle des chanfreins
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Des mesures exprimentales ont montr leffet important de stabilisation de loscillation apport par les chanfreins prsents en sortie du canal. - linfluence du systme en amont du canal : bouche du fltiste bec ou pied du tuyau dorgue. Il sagit ici dapprcier le rle de rsonateur acoustique que constitue le rservoir intermdiaire : la bouche du fltiste bec ou le pied du tuyau dorgue. En effet, les fluctuations de pression dues la rsonance acoustique dans le tuyau sont, au point de formation du jet ou lumire, du mme ordre de grandeur que la pression statique du rservoir. Aussi, si le canal ne filtre pas trop et namortit pas trop le phnomne, on assiste des fluctuations de la vitesse du jet. Des mesures ont t effectues sur un tuyau dorgue, qui montrent grce un modle bas sur lquation de Bernoulli en rgime variable, que les effets des rsonances de la cavit intermdiaire sont trs fortement attnus. Dans le cas de la flte bec, les fluctuations de vitesse du jet ainsi gnres induisent des pertes dont lordre de grandeur est comparable aux pertes visco-thermiques dans le rsonateur.
Figure X Figure 3 : Visualisation par strioscopie du comportement instable dun jet soumis une excitation acoustique force par haut parleur. Epaisseur du jet : 1mm, Reynolds : 650 , excitation acoustique transversale : 150 Hz.
Anches lippales Les cuivres (trompettes, trombone, cor, etc.) ont pour excitateur les lvres de linstrumentiste qui forment une anche dite forte, dans la mesure o sa vibration possde une certaine autonomie par rapport au tuyau. Les lves sexercent dailleurs gnrer un son en utilisant la seule embouchure. Les observations directes du mouvement des lvres montrent que les deux lvres ne vibrent pas de faon identique et que le mouvement de chacune est assez complexe. Il nous a donc paru intressant de chercher connatre combien de degrs de libert taient impliqus dans la dynamique des lvres en vibration autonome, couples la seule embouchure. La mthode consiste enregistrer une squence aussi stable que possible (un systme humain nest pas parfaitement contrlable) au voisinage de lembouchure ; cette
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srie temporelle est ensuite analyse par des techniques utilises dans ltude des systmes dynamiques non-linaires (cest videmment le cas ici) au fonctionnement ventuellement chaotique : la quantit dinformation Hn (ou entropie du signal) est calcule pour diffrentes dimensions de plongement11 de la srie et diffrentes rsolutions (en nombre de bits). On dtermine ainsi la dimension d de lattracteur sur lequel volue le signal reprsentatif de ltat du systme. La figure montre que la dimension de lattracteur est 1 lorsquun trompettiste souffle dans un rsonateur de Helmholtz rsonance renforce, 2 lorsque le couplage entre lvres et rsonateur est diminu par linsertion dun bouchon acoustique et 3 lorsquun dbutant souffle dans lembouchure seule (son de buzz). Dautres essais semblent montrer que lattracteur du son de buzz na pas la mme dimension pour un professionnel et pour un joueur moins expriment.
Simulations dinstruments de musique M.P. Verge, B. Fabre, X. Boutillon, J. Gurard coll. A. Hirschberg, Universit technique de Eindhoven; A. Constantinescu, M. Facchinetti, Ecole Polytechnique. [P18; C25; C46; I8; I9; A13] Synthse par modles physiques Nous avons mis au point un programme permettant de simuler en temps-rel le fonctionnement des instruments embouchure de flte. Ce travail a t ralis en collaboration avec des chercheurs du laboratoire de dynamique des fluides de lUniversit de
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Gershenfeld N. (1993), Information in dynamics, in Proceedings of the Workshop on Physics and Computation, edited by D. Matzke, 276-280, IEEE Press, Los Alamitos, CA. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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Technologie dEindhoven aux Pays-Bas. La synthse sonore est ralise partir dun modle aro-acoustique dcrivant lcoulement dans lembouchure de linstrument. Ce modle permet de simuler le comportement instable du jet, son interaction avec le champ acoustique du rsonateur, la formation de tourbillons aux diffrentes artes de lembouchure ainsi que le bruit de turbulence. Le rsonateur est modlis laide du formalisme des guides donde digitaux. Le programme permet dajuster, dans une certaine mesure, la gomtrie du rsonateur. Une application de ce travail est la synthse sonore pour la musique. Ainsi le modle peut tre "jou" en le contrlant laide de signaux MIDI. Marc-Pierre Verge, qui menait ces travaux, a obtenu de la part du CNRS une mise en disponibilit pour la cration Montral, dune entreprise spcialise dans les logiciels sonores pour des applications musicales et de post-production. Simulation hybride de flte Dans ce type de ralisation, lembouchure de linstrument est conserve telle quelle et peut tre joue par le musicien. Le corps de linstrument est remplac par un court tuyau muni de microphones et dun haut-parleur. Un calcul effectu en temps rel par un DSP partir des signaux microphoniques (traits en analogique au pralable) permet de sparer les ondes dans le tuyau selon leur direction de propagation. Un autre calcul permet de commander le hautparleur de sorte quil substitue la fonction de rflexion naturelle du tuyau de remplacement (muni de ce haut-parleur) une fonction de rflexion souhaite ; ainsi, on recre lembouchure une pression acoustique en principe identique celle quon aurait avec un instrument naturel. On peut donc muler des modifications du rsonateur de linstrument sans en altrer la perce, la rpartition des trous, etc. mais par simple changement des paramtres du calcul. La premire flte bec hybride ainsi ralise joue dans son premier registre sur une octave environ et octavie normalement. Une corde virtuelle frotte par un archet rel avait t ralise prcdemment selon un principe semblable : le mouvement de Helmholtz avait t obtenu mais la plage de stabilit tait extrmement rduite.
Simulation numrique de clarinette En collaboration avec des collgues de lEcole Polytechnique, nous avons effectu une simulation numrique dune clarinette complte prenant en compte les diffrents modes propres de lanche, la non-linarit de contact et un modle simplifi dcoulement. Lanche est modlise en lments finis (CASTEM, valide par une analyse modale pralable), ainsi que la premire partie du conduit acoustique ; ds lors que les ondes deviennent planes lintrieur du tuyau, on peut les modliser par une simple impdance acoustique, raccorde ce qui prcde. La non-linarit de contact entre lanche et le bec est prise en compte et laction du flux dair entre lanche et le bec est modlise par une loi de Bernoulli. Lapproche retenue consiste projeter les conditions aux limites (variables dans le temps) sur la base modale du systme et calculer ainsi pas pas le fonctionnement dynamique de lensemble anche - jet dair (simplifi) tuyau (complet). Les premires simulations obtenues sont trs encourageantes et constituent une premire dans le domaine. Lobjectif est de parvenir tudier les effets des proprits dune anche prise dans sa complexit.
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X. Boutillon, B. Fabre, M.P. Verge, J. Gurard ; coll. M. Dauvois, Institut de Palontologie humaine. [P11; C3; C47; C13; C14; C26; C27; C28; A1; A2] Dautres travaux, relis au cadre dvelopp plus haut, ont t mens : sur le fonctionnement des tuyaux sonores, sur la mcanique de piano (point dvelopp dans les projets de lquipe). La mise au point du programme de synthse sonore de flte par modle physique, a surtout repos sur un dveloppement des connaissances du mcanisme dexcitation ; il a toutefois fallu dvelopper galement un modle fin du rsonateur ce qui nous a amen travailler les chemines latrales des tuyaux sonores. Le travail de simulation de flte hybride sinscrit dans un cadre plus large de contrle actif de son dans un conduit pour lequel existe un modle explicite de propagation. Nous sommes ainsi parvenus raliser un contrle dau moins 40 dB sur plusieurs kHz. Une autre application rside dans la rflectomtrie et la mesure de profils de conduits acoustiques. Les tudes de paloacoustique , sifflets, fltes prhistoriques, acoustique en grotte orne, lithophones ont donn lieu des communications varies et sont maintenant acheves.
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Contrle actif appliqu aux instruments de musique : la synthse sonore par stimulation modale [S3M] (sujet dmarr en 1993) (R. Chollet) [C1: C8] Changer la voix des instrument de musique tout en conservant la relation privilgie entre le musicien et son instrument. Les rsultats de base ont t obtenus ds 1995, en particulier grce deux types de contrleurs de la boucle de raction : 1) contrle actif en frquence, phase et amplitude (CAFPA), 2) contrle actif par impulsions codes (CAPIC). Ces ensembles utilisent les techniques analogiques qui rclament pour chaque fonction de contrle un rglage spcifique qui malheureusement anile le prcdent. En 1998, le CNRS nous a accord une Action Incitative sur Programme (AIP) de 100 kF pour l'achat d'un ensemble numrique temps rel d-space dvolu a ce projet. Avec un tel systme, chaque fonction de contrle peut tre ainsi prennise et stocke en mmoire. Bien que le projet violon 2000 ait contenu la participation de Charles Besnainou la S3M, les travaux se sont poursuivis avec plusieurs tudiants dont j'ai encadr les stages (voir liste 4.1]. 1996, Rmy Chollet (DEA EEA) : tude d'un nouveau type de contrleur commande proportionnelle, drive, intgrale (PID), systme issu de l'automatique, qui se rvle plus souple d'utilisation que les prcdents. 1997, Guillaume Aeberli (DEA ATIAM) : ralisation d'un tel contrleur PID pour la Modification de la rsonance de Helmholtz de la guitare par contrle actif dans une version hybride (semi-analogique, semi numrique, voir figure) avec l'aide de Jean Gurard (thsard). Ce travail est la prfiguration d'un projet visant valuer les contributions respectives de la caisse et de la table dans le rayonnement de la guitare. Publication accepte au 5me Congrs Franais d'Acoustique, Lausanne 2000. 1997, ric Nabor (DEA ATIAM) : Implantation sur une carte DSP "temps rel" du contrleur numrique PID. Tout ce travail sera repris lorsque l'on recevra l'ensemble d-space. 1998, Renaud Deback (PFE INSA de LYON) : tude d'un capteur-actionneur destin la Modification de l'impdance de couplage entre la corde et le chevalet du violon par contrle actif. En 1999, dbute la thse de Rmy Chollet intitule tude des proprits musicales des instruments cordes en utilisant le contrle actif. Prise en main pralable de la carte d-space. Modlisation d'une table de piano (J. Frelat; V. Maurel) Il s'agit d'une tude de faisabilit pour comprendre le rle de la prcontrainte que les facteurs de pianos inscrivent dans une table d'harmonie pralablement la mise sous la charge du plan des cordes. Ce travail de modlisation et de calcul n'aurait pas pu tre men sans la collaboration de Jol Frelat (CR) du Laboratoire de Modlisation en Mcanique. En 1999, Vincent Maurel (DEA ATIAM), dans une tude prliminaire au rayonnement d'une table de piano prcontrainte tablit qu'avec une prcontrainte donne, les cinq premiers modes de vibrations de la table du piano peuvent avoir une efficacit de rayonnement de plusieurs ordres de grandeurs suprieurs, compars ceux de la mme table sans prcontrainte. Ces rsultats sont le point de dpart du projet piano dvelopp plus loin.
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Rapport d'activit 1997-2000 Encadrement Citons 4 projets de recherche qui ont donn lieu des tudes ponctuelles.
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Perception de la qualit acoustique des archets de violon, Bndicte St-Loubry, (DEA ATIAM); 1996 tude mcanique et perception de la qualit acoustique d'archets de violon, Clotilde Louvain, matrise de mcanique, Universit de St Quentin-en-Yvelines. 1996 tude comparative de diffrentes marques de cordes de violon, Emmanuelle Peter, CNSM, classe d'acoustique musicale du Conservatoire de Paris,1999, La sourdine du violon, Sophie Charlet, CNSM, classe d'acoustique (ibid) 1999
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L'objectif principal de ce thme de recherche concerne l'tude des processus perceptifs, mis en jeu dans l'coute des phnomnes sonores, qu'il s'agisse de musique, pour laquelle nous avons une comptence particulire, ou de bruits au sens gnral. La tche des psychoacousticiens consiste mettre en relation les grandeurs manipules par les musiciens: hauteur, intensit, dure, timbre, avec les paramtres du signal sonore. Or, depuis que nous avons dvelopp aussi notre recherche dans le domaine des sons de l'environnement, nos connaissances en perception sonore se sont approfondies. En effet, il a t ncessaire d'introduire deux niveaux dans la perception sonore. Au premier niveau intervient la reconnaissance du son : voix, bruit mcanique, cri animal. C'est l'coute de type vnementiel ou encore causal, qui constitue l'essentiel de notre coute de l'environnement sonore. Elle s'effectue inconsciemment aussi lors de l'coute musicale, bien que nous ne la sollicitions que rarement. En effet, les sources sonores habituelles de la musique sont totalement prvisibles (piano, voix, batterie..). L'coute musicale porte donc moins sur les sons en eux-mmes que sur les rapports des grandeurs acoustiques qu'ils vhiculent. C'est donc, un deuxime niveau de perception, une coute qualitative des proprits des sons dans leurs relations mutuelles. Lorsqu'elle s'impose en musique, l'coute vnementielle mobilise l'attention et perturbe l'coute musicale proprement dite. Elle peut resurgir l'audition de musiques inhabituelles (cultures trangres, musiques d'avant garde) et surtout lors de l'utilisation de bruits.12 . Cette prise en compte de deux niveaux d'coute, causale et qualitative, permet par ailleurs d'aborder l'tude du timbre dans une approche renouvele. Elle a permis galement de poser clairement le problme de l'tude de la qualit sonore des bruits de l'environnement, en remettant au premier plan des questionnements, la smantique sonore. Nous posons comme pralable que tout son fait sens pour un auditeur. Ce n'est qu'en deuxime lieu que l'on peut rechercher les raisons des qualits perues et pour ce qui concerne l'environnement, les notions d'agrment ou de dsagrment. De la mme faon, l'tude des qualits timbrales des sons musicaux (clair, "chaud") ne peuvent tre aborde que dans le cadre d'une catgorie instrumentale dfinie, connue des auditeurs. L'analyse que nous venons de prsenter s'appuie sur une recherche de longue date, dont les premiers lments ont publis en 1986. Elle n'aurait pu aboutir sans une collaboration troite avec une quipe de psychologues et plus particulirement Danile Dubois, psycholinguiste.
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P. Schaeffer dcrit avec beaucoup de dtails les problmes qui l'ont conduit dvelopper une coute de type nouveau pour les musiques qu'il crait avec des bruits enregistrs. (A la recherche d'une musique concrte, d. du Seuil, Paris, 1955) Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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1 - Mthodologie gnrale de la recherche en Perception sonore : (Groupe de recherches : LAM : Michle Castellengo et J.D.Polack Polack- LCPE : Danile Dubois et Sophie David) [C 37; C49; C50; A5; A10] La mthode gnrale de recherche en perception sonore que nous avons progressivement mise en place au LAM est originale et se diffrencie aussi bien des approches de la psychoacoustique que de celles de l'intelligence artificielle. Elle se propose d'aborder l'tude de toutes sortes d'vnements sonores : musique, parole ou bruits. Les ides de base ont t dveloppes lors de la thse de F. Guyot : Etude de la perception sonore en termes de reconnaissance et d'apprciation qualitative : une approche par la catgorisation (1996). Sur la base des notions de catgorisation prototypique, apprhendes dans l'optique de D. Dubois, nous avons dfini les principes de notre mthode exprimentale de tests sonores. Les mots cls en sont: - validit cologique des stimuli et de la situation de test; - catgorisation libre, - verbalisation. Le traitement linguistique des verbalisations permet ensuite de remonter au niveau significatif pour l'auditeur, donc d'interprter les rsultats. Lorsque les stimuli sonores s'y prtent (bruits d'aspirateurs, sons des Steel-Pans), la modification de certains paramtres acoustiques des stimuli par resynthse permet de vrifier notre interprtation des rsultats. Cette approche conduit une tude raliste de la "qualit sonore" des bruits, de l'environnement, mais aussi des sons musicaux. Nous exposons maintenant les diffrents sujets abords. 2 - Etudes de la qualit sonore Caractrisation acoustique et smantique de la qualit sonore de l'environnement urbain. (V. Maffiolo, D. Dubois, J.D. Polack; C. Villain) [Thse; C 34, C35, C36, C37; A7, A8; I 4; contrats CR1; CR3; CR4] La thse de Valrie Maffiolo illustre particulirement bien les principes qui viennent d'tre noncs mais, la diffrence des bruits tudis par F. Guyot (aspirateurs et bruits domestiques), la nature des stimuli : l'ambiance sonore urbaine, est ici particulirement complexe. Il a fallu d'abord slectionner des squences significatives pour les sujets et reprsentatives de la ville, au cours d'une tude approfondie (questionnaires; reprsentations graphiques et verbalisations) faite en collaboration troite avec Corsin Vogel, doctorant du Thme 5. En deuxime lieu, un travail systmatique d'valuation des dispositifs de prise de son en extrieur a permis de dfinir une mthode d'enregistrement et de restitution des ambiances sonores en laboratoire "cologiquement valide". 16 squences sonores ont t slectionnes (environ 15 s.), 8 de type "vnementiel" comprenant des bruits reprables, et 8 de type "amorphe" reprsentative du bruit de fond diffus. Deux questions taient au centre de l'tude : la perception de l'intensit sonore et celle de l'agrment (aspect plus ou moins plaisant). Le travail a port la fois sur des changements d'intensit des stimuli (originaux ou normaliss); des changements de consigne de tests (intensit, agrment, identit) et des types de tests diffrents (catgorisation libre, consigne sur une paire, note de dissimilarit).
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Squence sonore "amorphe" (N7) Les rsultats ont clairement montr, par l'analyse conjugue des regroupements et des verbalisations, que les traitements des sujets diffraient, selon que le contenu des scnes sonores tait de type "vnementiel" ou de type "amorphe".
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On en conclut que la seule mesure de l'intensit est insuffisante, et qu'il faut prendre en compte la structuration des reprsentations mentales des ambiances sonores pour les sujets, tant l'incidence de la signification de ces ambiances est manifeste sur leurs apprciations qualitatives. Les mmes concepts de recherche ont t appliqus l'valuation de qualit perue des espaces verts de la Ville de Paris. L'tude a montr la forte interaction des donnes visuelles avec les donnes auditives pour l'valuation de la qualit globale (cf CR 3; direction scientifique D. Dubois). Identification des sons : Donnes temporelles et spectrales (G. Cohen, D. Dubois) [DEA Atiam] Guillaume Cohen a tudi les temps de raction la reconnaissance d'une srie de sons brefs extraits de l'environnement quotidien. Les rsultats ont montr que l'on pouvait relier la vitesse de raction la familiarit, et le retard des rponses la complexit des vnements, c'est dire la nature des bruits. La catgorisation a mis en vidence 4 classes de bruits dans l'ordre de familiarit dcroissante. 1. la voix humaine, 2. les sons des animaux, 3. les sons musicaux, 4. les bruits. Les bruits produits par l'homme sont des catgories prioritaires. Evaluation de la qualit des archets de violon (B. Saint-Loubry; D. Dubois; Ch Besnainou) [DEA Atiam] Ce sujet de recherche exceptionnel est reprsentatif des exigences et de la complexit que l'on rencontre en acoustique musicale. L'objectif tait de comparer les qualits d'archets de violon raliss en bois et en matriaux composites. 12 archets ont t rassembls : 4 archets anciens trs estims, 3 archets contemporains en bois et 5 archets carbone. Pour valuer ces archets, B. Saint-Loubry a sollicit d'une part 14 archetiers travaillant le bois ou le carbone, et d'autre part 13 musiciens tous professioniels, professeurs et musiciens d'orchestre. Les musiciens essayaient leur archet sur un instrument de rfrence et sur leur violon personnel; les archetiers les testaient au moyen des manipulations qui leur sont propres (flexion, torsions diverses). Chaque sujet devait effectuer une catgorisation avec pour consigne la qualit, et expliquer verbalement les types de regroupement. Dans le peu de temps imparti (stage de DEA Atiam) les rsultats ont mis en vidence la complexit des interactions sensorielles intervenant dans l'valuation globale: tactile et sonore pour le musicien (couple main+archet /violon); tactile et visuelle (esthtique) pour les archetiers. La recherche n'a pas pu tre poursuivie, faute de financement. Transitoire d'attaque des steel-pan.(P. Gaillard; M.Castellengo) [Thse + C 22] Les Steel-drums, instrument invents aux iles Carabes pendant la 1re moiti du 20me sicle sont raliss avec des bidons d'huile dont la surface suprieure est travaille (emboutissage et martelage) de faon circonscrire des zones vibrantes correspondant des modes propres accords, en relation quasi harmonique entre eux. Lorsqu'un secteur est mis en vibration par frappement, de nombreux couplages s'effectuent de sorte que la dure d'tablissement du son est pratiquement intermdiaire entre celle d'une percussion et celle d'autres modes d'excitation comme l'archet ou le souffle. Une srie de tests de catgorisation libre ont t mis en place pour explorer la perception de ces sons qui prsentaient l'intrt particulier d'tre inconnus de nombre d'auditeurs. Un seuil temporel de prise en compte du transitoire est propos.
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Evaluation de la qualit sonore d'un orgue : comparaison avant et aprs restauration (M. Castellengo, Ch Besnainou, J.D. Polack, J.Y.Bernhard) [C15, Monuments historiques] L'orgue est un instrument trs complexe dont la qualit sonore d'ensemble, lie celles du lieu d'mplantation, est compltement dtermine par les rglages effectus sur chacun des tuyaux au moment de sa construction. Les interventions sur l'instrument sont donc des oprations exceptionnelles. Nous avons t chargs plusieurs reprises, d'effectuer l'inventaire sonore d'instruments de grande valeur, afin de permettre un bilan comparatif avant puis aprs la restauration. En 1997 et en novembre 1999 deux missions ont ainsi t effectues Ebersmunster, pour enregistrer l'orgue Jan Andreas Silberman de l'glise SaintMaurice (1732). Les dpouillements de l'enregistrement sonore et les analyses acoustiques qui feront l'objet d'un rapport la Direction Rgionale des Affaires Culturelle d'Alsace, sont en cours de ralisation. Sons de bouche des transitoires d'attaque des tuyaux embouchure de flte (M. Castellengo) [P5] Cette publication qui reprend des recherches effectues entre 1969 et 1976 lors de la thse, montre qu'une approche perceptive et musicale de l'analyse exprimentale des transitoires d'attaque des tuyaux bouche apporte une contribution originale la comprhension des phnomnes physiques mis en jeu. Le rle des sons de biseau du systme buccal dans la production sonore du tuyau complet a t clairement mis en vidence. Recherchs par le facteur d'instruments de style baroque (tuyaux d'orgue et fltes bec), les sons de bouche qui sont trs sensibles aux faibles variations de pression se produisant au moment du transitoire initial, jouent un rle important dans la nettet et la qualit de l'attaque de ces instruments. 3 - Voix chante 3.1 Analyse acoustique et perception de la source en voix chante (N. Henrich, Ch d'Alessandro, B. Doval, N. Molinier) [C 29; C30; C31; Thse, DEA] La qualit vocale, dans la parole comme dans le chant, repose en grande partie sur les proprits de la source de voisement. En s'appuyant sur le modle acoustique source-filtre, on peut tudier les paramtres de la source de dbit glottique pour caractriser les diffrentes productions vocales. Plusieurs modles paramtriques de l'onde de dbit glottique ont t proposs mais ils ne possdent pas tous les mmes paramtres, ni le mme nombre de paramtres. Nanmoins, dans tous les modles, on retrouve comme paramtres la priode de voisement (T 0), le quotient d'ouverture (Oq), et au moins un paramtre qui rgle la vitesse de fermeture (par exemple la pente spectrale). Ces deux derniers paramtres sont donc au centre de ce travail de recherche, dont le propos est de dvelopper des mthodes de mesures ou d'estimations de ces paramtres et de les appliquer, afin d'analyser et de caractriser diffrentes productions vocales. Trois axes de recherche sont exploits : 1. des mesures exprimentales sont effectues sur la source larynge, en particulier l'aide de l'lectroglottographie qui permet de rendre compte des variations temporelles d'accolement des cordes vocales. 2. des techniques d'estimation spectrale de ces paramtres sont dveloppes, en s'appuyant sur des modles temporels et spectraux de la source et du conduit vocal.
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3. une exprimentation perceptive est mise en place, afin de relier ces paramtres la qualit vocale perue par les auditeurs et de dterminer des seuils perceptifs de variation. Ce travail de recherche se droule en collaboration troite avec l'quipe Analyse, Synthse et Perception du groupe Traitement du Langage Parl du LIMSI. 1 .Mesures exprimentales :
Signal
EGG
Drive EGG
L'lectroglottographie est une mthode d'exploration non-invasive, qui permet de mesurer le quotient d'ouverture, dfini comme le rapport de la dure d'ouverture glottique sur la priode de vibration des cordes vocales. Le signal lectroglottographique, proportionnel l'impdance lectrique du cou, varie en fonction de la surface de contact des cordes vocales. En le drivant, on obtient pour chaque priode deux pics assez nets, de sens oppos. Le pic le plus marqu correspond au moment de fermeture glottique, tandis que l'autre pic peut tre reli l'instant d'ouverture glottique. La dtermination de ces deux instants permet alors de connatre la valeur du quotient d'ouverture. Ceci est illustr sur la figure suivante, qui reprsente le signal acoustique (en haut), le signal lectroglottographique (au milieu) et sa drive (en bas). Le quotient d'ouverture se dduit du rapport entre d1 et d2. Les signaux acoustiques et lectroglottographiques de chanteurs professionnels ont t enregistrs simultanment. La figure suivante illustre les donnes acoustiques extraites de ces signaux, en particulier la frquence fondamentale F0, le quotient d'ouverture Oq et l'intensit acoustique I au niveau du microphone. Les signaux acoustiques et lectroglottographiques de chanteurs professionnels ont t enregistrs simultanment. La figure suivante illustre les donnes acoustiques extraites de ces signaux, en particulier la frquence fondamentale F0, le quotient d'ouverture Oq et l'intensit acoustique I au niveau du microphone.
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Les mesures lectroglottographiques de quotient d'ouverture ralises sur les chanteurs ont abouti aux rsultats suivants : des diffrences significatives de quotient d'ouverture entre les voix d'homme et les voix de femme, ce qui s'explique principalement par le fait que les hommes n'utilisent pas le mme registre laryng que les femmes, lors de l'mission vocale (les barytons chantent en mode 1, registre laryng caractris par des cordes vocales paisses, vibrant sur toute leur longueur, tandis que les sopranes utilisent le mode 2, pour lequel la masse vibrante est rduite et la tension musculaire plus importante). une corrlation entre l'intensit vocale et le quotient d'ouverture, quelque soit la hauteur du son mis. Quand l'intensit vocale augmente, le chanteur tend diminuer son quotient d'ouverture, donc garder les cordes vocales en contact plus longtemps (relativement la priode) lors de la phonation. Cet effet ne se retrouve pas en mode 2, o on observe mme parfois l'effet inverse, c'est--dire une augmentation du quotient d'ouverture lors d'une augmentation d'intensit. des variations dynamiques de quotient d'ouverture plus importantes en voix parle qu'en voix chante, ce qui semble naturel si l'on pense que le chanteur met l'accent sur l'homognit et la continuit sonore. En voix parle, ces variations sont vraisemblablement lies la prosodie et l'articulation. 2. Estimation spectrale des paramtres de l'onde de dbit glottique Dans le cas d'une fermeture abrupte des cordes vocales lors de la phonation (pente spectrale nulle), la source est modlise spectralement par un filtre linaire anticausal d'ordre 2, dont les coefficients peuvent tre relis simplement aux paramtres de source T0 (priode fondamentale), AV (amplitude de l'onde dbit glottique), Oq (quotient d'ouverture) et m (coefficient d'asymtrie de l'onde de dbit glottique). Estimer ces paramtres revient donc
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trouver le filtre qui correspond au mieux l'onde de dbit glottique obtenue par filtrage inverse du signal acoustique. 3. Exprimentation perceptive. L'objet de cette tude est de mettre en vidence le rle perceptif du quotient d'ouverture et de dterminer des seuils perceptifs de variation. Une premire tape consiste synthtiser des chantillons sonores dont on matrise les paramtres de source (en particulier le quotient d'ouverture). Toute la difficult de cette tape rside dans le naturel du signal synthtique. Une exprimentation perceptive sur les chantillons synthtiques permet ensuite de dterminer ces seuils perceptifs de variation. 4. Contacts Dans le cadre de cette recherche nous avons effectu deux visites auprs de chercheurs spcialistes de la voix : - H. Schtte, concepteur de la Videokymographie et D. Miller qui a dvelopp le logiciel Voce Vista au voice Research Laboratory de Groningen (Pays Bas) - A. Fourcin, un des premiers utilisateurs de l'electroglottographe; University College of London. 3.2 Etude acoustique des registres vocaux (M. Castellengo,,B. Roubeau) L'tude des registres vocaux, amorce en 1982 avec Bernard Roubeau orthophoniste, est d'une grande complexit, tant par les difficults d'observation et d'accs aux mesures que pose l'appareil phonatoire humain, que par la diversit des opinions contradictoires qui opposent chercheurs et praticiens. Nous avons particip plusieurs rencontres scientifiques et de diverses associations (Socit Franaise de phoniatrie; Association des Professeurs de Chant), et les deux notions de "registre laryng" et "registre rsonantiel" sont maintenant bien acceptes. Phontogrammes vocaux des diffrents registres (B.Roubeau; P. Bodin; M. Ragot) [Mmoires d'orthophonie; Confrences] Le phontogramme rend compte de l'tendue dynamique de la voix. Dans le cadre de nos recherches sur les mcanismes layngs nous avons entrepris l'exploration systmatique du phontogramme dans chacun des registres laryngs. 40 sujtes se sont prts l'examen : hommes, femmes, chanteurs ou non chanteurs et enfants. Une tude plus spcifique du troisime registre a aussi t mene. Ce travail a fait l'objet de deux mmoires d'orthophonie sous la direction de B. Roubeau et en collaboration avec M. Castellengo. Les registres des chanteurs (B. Chuberre; Ch. Mathias; M. Castellengo; N. Henrich) L'enseignement d'acoustique musicale donn au CNSM se conclut par un Mmoire de recherche. Deux lves, par ailleurs laurats de la classe de chant lyrique ont pu utiliser les connaissances acquises en acoustique pour tudier la voix des chanteurs dans une optique professionnelle13. Chantal Mathias, soprano lyrique a fait le point sur "la voix de femme". Le baryton Bertrand Chuberre couronne simultanment ses tudes de mdecine, sa spcialit de phoniatrie et le prix de la classe d'acoustique avec un remarquable travail de recherche sur deux techniques d'adaptation vocale particulires au chant classique : "la couverture et la voix
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La situation est habituellement inverse : les scientifiques tudient la voix des chanteurs... Ici la confiance entre chercheur et sujet est totale, et surtout, le questionnement est parfaitement cibl. Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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mixte" ansi que sur le problme spcfique de "la voix de sifflet,". Il a pu bnficier des rcentes avances dans l'analyse de l'lectroglottogramme dveloppes par Nathalie Henrich. 3.3 Atelier Voix Chante L'Atelier Voix Chante a t ractiv en 1998. Il regroupe mensuellement au LAM un petit nombre de chercheurs et de professionnels de la voix, qui portent tous un intrt particulier la voix chante et son tude. Il a t pens comme un groupe de travail, plutt qu'une confrence, et les participants sont donc activement engags dans une recherche autour du thme de l'atelier. La motivation directe d'un tel atelier est de croiser les savoirs. La spcialisation nous pousse en effet aborder la voix chante d'un point de vue unique (celui de la production, du traitement du signal, de l'activit musculaire, de la perception, du chanteur, du musicien ...), ce qui doit s'enrichir par l'change. Les thmes abords sont disponibles sur la page WEB de l'atelier (http://www.lam.jussieu.fr/voix/) 3.4 Confrences sur la voix (M. Castellengo) 1997 - CoMeT ; Voice Range Profile in relationship to laryngeal vibratory mechanisms (M. Castellengo; B. Roubeau) 1998 - Festival "Imaginaires"; Paris. L'alchimie acoustique des timbres de la voix. (M. Castellengo) 1998 - Congrs de la Socit Franaise de Phoniatrie (confrence invite) "Le bilan acoustique : explorations spcifiques la voix chante" (M. Castellengo). 4 - Doublement de priode dans la voix et le jeu d'instruments vent (V. Gibiat) [P8] La publication ralise avec V. Gibiat (LOA) concrtise une collaboration de longue date sur les phnomnes non linaires des systmes excitateurs et plus particulirement le doublement de priode. Ce type de production "pathologique" pour nos oreilles s'inscrit naturellement dans la production musicale de haut niveau dans plusieurs cultures traditionnelles (Xhosa de l'Afrique du sud; Tibet). 5 - Mmoires d'acoustique musicale de la classe du CNSMP Outre les deux mmoires sur la voix chante dont il a t fait mention au 3.2, diffrentes recherches menes par des tudiants du Conservatoire National Suprieur de Musique de Paris donnent lieu des recherches originales, dont une bonne partie (environ la moiti) se droulent avec l'appui de chercheurs du LAM. Citons : Laurent Melin (1997) Apports de nouvelles tudes acoustiques appliques l'orchestre dans la "Symphonie fantastique" d'Hector Berlioz. Marie Ccile Barras (1998) La spcificit acoustique des accords signaltiques chez Stravinsky - 1er prix Madeleine Leclair (1998) Etude d'un chant Gld des itcha du bnin. Une approche acoustique. 1er prix Chantal Mathias - La voix de soprano - Approche acoustique des registres dans le chant lyrique. 1er prix Theodora Psychoyou Acoustique et musique en France de Marin Mersenne Joseph Sauveur. Naissance d'une nouvelle discipline. 1er prix
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Perception des basses frquences dans les TGV (M. Mzali, D. Dubois, collab. F. Letourneaux et F. Poisson: SNCF) [Contrat CR6] Cette thse s'inscrit dans la suite de celle de Valrie Maffiolo (Thme 4, tude de la qualit sonore), car elle concerne les reprsentations mentales14 des usagers du T.G.V., saisies travers leur perception de l'ambiance sonore, de prfrence basse frquence. Le statut de concepts comme "gnant" et "dsagrable", le premier correspondant une action qui pourrait tre supprime et le deuxime une situation passive sur laquelle le sujet n'a pas prise, s'est ainsi vu confirmer dans l'analyse d'enqutes ralises bord de trains commerciaux et d'une rame T.G.V. d'essai. En particulier, les catgories obtenues lors de la circulation d'essai sont les mmes que celles obtenues pour les trains commerciaux, avec des rpartitions sensiblement gales. Ces enqutes doivent maintenant servir de rfrences pour vrifier la "validit cologique" de la simulation qui s'engage maintenant, l'aide des enregistrements effectus sur la rame d'essai. M. Mzali bnficie d'une bourse CIFRE SNCF dans le cadre d'un contrat PREDIT. S'agissant d'environnement "interne", le travail de M. Mzali assure en quelque sorte la liaison avec l'acoustique des salles. Perception des basses frquences dans l'environnement urbain (C. Guastavino, D.Dubois) [Contrat CR5] Cette recherche s'inscrit en parallle de celle de M. Mzali, mais revient aux ambiances urbaines sous leur aspect basse frquence. Aprs une tude bibliographique, l'tape de simulation est en cours de ralisation. Catherine bnficie d'une bourse MENRT dans le cadre d'un contrat PREDIT avec le ministre de l'environnement.
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c'est--dire la manire dont les usagers organisent leurs connaissances : il s'agit donc de cognitique, et non de psychoacoustique Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
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Le thme est plutt abord dans le cadre de collaborations, comme c'est le cas de la thse de M.Mzali que l'on peut considrer comme concernant l'acoustique des salles. Auralisation dans les maquettes (collab. X.Meynial, V.Grillon, F.Maria, LAUM) [P.9, C.24] Le thme des maquettes acoustiques a domin les recherches de Jean-Dominique Polack pendant toute la priode o il a t affect au Laboratoire d'Acoustique de l'Universit du Maine (1983-1992). Il a culmin vers la fin de cette priode par l'tude de l'auralisation dans les maquettes. Les publications cites en rfrences font donc le point sur les rsultats obtenus au cours de plusieurs thses, et constituent de ce fait le bilan d'une recherche maintenant mise en veilleuse. Ce bilan a montr l'importance de la prise en compte de la directivit des sources et rcepteurs sonores, ce qui nous a convaincu de la ncessit de nous mettre l'cole des preneurs de son professionnels. Aujourd'hui, l'influence de ce travail se mesure travers l'insistance de la validit cologique dans notre approche de l'environnement Influence de la vision sur l'volution de la qualit acoustique (S. Nathanail, C. Lavandier, IUT Cergy-Pontoise, O. Warusfel, IRCAM) [C.41 ,C.42 ,A.9] L thse de S. Nathanail qui s'est droule principalement l'IUT de Cergy-Pontoise, et seulement termine au labo. Le sujet en tait l'influence de la vision sur l'valuation de la qualit acoustique. L'tude bibliographique a montr la complexit du problme et l'absence de conceptualisation claire et raisonne des prsupposs cognitifs. S. Nathanail s'est donc retourne vers les travaux prcdemment raliss l'IRCAM, en particulier l'importance perceptive de la distance apparente la source, pour focaliser ses recherches sur ce problme. Malgr un arsenal technique consquent pour prsenter des images stroscopiques sur cran, le rsultat montre que la vision est essentiellement reste dcorrle de l'audition : c'est que la validit cologique des simulations n'est pas assure. Une tude de l'ensemble des paramtres perceptifs lis la qualit sonore confirme ce rsultat qui remet en question les paradigmes classiques de simulation acoustique des salles. S. Nathanail a bnfici deux ans d'une bourse de l'Union Europenne attribue l'Universit du Maine.
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Modlisation des champs diffus par une quation de diffusion - Application l'acoustique des salles et l'acoustique urbaine. (J. Picaut; coll. L. Simon LAUM) [P.14, P.15] Dans le droit sujet de l'acoustique des salles, J. Picaut a dvelopp un modle de diffusion dans les salles allonges se comportant comme une extension du modle classique de Sabine. Toute la difficult du problme rsidait dans la justification du modle, et J. Picaut a eu l'ide de simuler la dynamique de la salle par une rpartition alatoire d'objet diffusant dont la densit reste compatible avec le libre parcours moyen. Ce faisant, il a retrouv un modle dvelopp 20 ans plus tt, en lui apportant le fondement thorique qui manquait. Le paramtre essentiel du modle est le coefficient de diffusion, fortement li au libre parcours moyen. Ce modle permet de reproduire correctement les tendances que l'on mesure dans un couloir ou dans une rue, mais pas encore les valeurs numriques exactes ; il faut donc le complter par une procdure exprimentale de dtermination du coefficient de diffusion. J. Picaut a crit sa thse au Laboratoire d'Acoustique de l'Universit du Maine, sous la direction locale de Laurent Simon, dans le cadre du PIR Villes.
Comparaison entre mesure - symboles - et modle de diffusion - lignes - dans un couloir de 20,3 x 2, 23 x 3,36 m. Les cercles et la ligne continue correspondent l'nergie sonore totale, les croix et la ligne pointille correspondent au seul son direct.
Modlisation du rayonnement acoustique de structures tridimensionnelles couples une cavit en moyennes et hautes frquences (C. Floc'h; collab. A. Bardot et X. Bohineust PSA) Le sujet en est la caractrisation vibro-acoustique d'un panneau d'habitacle automobile, y compris l'interaction avec la cavit interne de l'habitacle, pour atteindre une modlisation binaurale minimale, mais perceptivement adquate. Si la description complte d'un panneau rectangulaire, y compris sous une approche holographique, s'est montr facilement ralisable, l'interaction avec la cavit a t plus difficile modliser. En particulier, les outils numriques choisis, plus prcisment ceux qui proviennent de l'acoustique des salles, se sont rvls trop frustres pour modliser correctement une gomtrie aussi complexe qu'un habitacle automobile, et trop ferms pour y incorporer, mme de manire phnomnologique, les
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sources images manquantes. En consquence, la simulation auditive n'est pas satisfaisante, confirmant du mme coup la conclusion prcdent sur l'inadquation des paradigmes classiques de simulation acoustique des salles. C. Floc'h a ralis sa thse dans le cadre d'une convention CIFRE avec PSA. Techniques de reproduction multicanale - optimisation des matriages pour la prise de son et sa restitution (J. Daniel; coll. J.B.Rault CCETT) [C.11, C.12] Du point de vue de la restitution sonore, la thse de Jrme Daniel s'intresse aux techniques actuelles de reproduction multicanale, en particulier aux matriages optimaux tant la prise qu' la restitution du son. Il s'agit de trouver un format intermdiaire minimal qui conserve l'information de direction d'arrive des fronts sonores, de manire ce qu'ils soient restitus correctement. L'tude, essentiellement thorique, constitue un dveloppement des techniques Ambisonics, et reformule entirement les critres habituellement utiliss pour le matriage : des valeurs nouvelles des coefficients de matriage sont proposes, et une interface utilisateur a t ralise. L'tape suivante consiste valider perceptivement ce systme et les nouvelles matrices. Jrme a bnfici d'un financement du CCETT Rennes. Optimisation de l'implantation de haut-parleurs et le calcul de leur rponse binaurale dans l'habitacle d'un vhicule. (S. Jeanjean; coll. Y.Hadjee et A.Vad PSA)
Cette thse s'engage maintenant sur le placement des haut-parleurs dans un habitacle automobile. Faisant suite la thse de C. Floc'h, le travail consiste utiliser la technique mise au point pour valuer le champ acoustique dans une voiture, et donc optimiser l'emplacement des haut-parleurs. Le travail, qui vient de commencer, a d'abord consister faire le point sur les modles de haut-parleur existants, puis s'oriente vers le couplage de ces modles avec ceux de C. Floc'h. S. Jeanjean bnficie d'un contrat CIFRE avec PSA. Contrle des premires rsonances d'une cavit unidimensionnelle par procd rtroactif. (M. Imbert; Ch Besnainou) Le prcdent travail a beaucoup bnfici de l'tude de M. Imbert sur le contrle actif en paroi. Dans le cadre de son mmoire d'ingnieur CNAM, M. Imbert a envisag la ralisation d'un mur actif qui absorbe les sons basse frquence. Une tude bibliographique a fait ressortir l'intrt du modle d'Olson, dat de 1953. Pour mieux comprendre le fonctionnement de ce modle, une maquette du systme grande chelle et une dimension a t construite. La faisabilit du modle d'Olson a ainsi t prouve, en mettant exprimentalement en vidence l'existence de matriaux d'impdance gale celle de l'air sous faible paisseur. Les modles de haut-parleur dvelopps par M. Imbert sont actuellement trs utilis au labo. M. Imbert a bnfici d'un financement dans le cadre de la formation permanente. Divers. En marge de ces activits, J.D.Polack a conserv une activit plus marginale de modlisation acoustique des salles, en s'orientant de plus en plus vers l'interaction source/salle. Dans le cadre d'une invitation de 4 mois chez Bang & Olufsen au Danemark pendant l't 97, J.D.Polack a appliqu les travaux de Balian et Bloch sur la distribution des modes, pour crire un utilitaire MatLab qui calcule la rponse acoustique d'une salle par
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resommation des contribution des sources images en tenant compte des rgularits de la distribution de celles-ci. Le travail a t complt dans le cadre du DEA de Julien Coenca, tudiant du Mans, et une communication est accepte au 5 CFA. Un article est en cours de rdaction. Le travail doit maintenant tre compar aux rsultats exprimentaux obtenus par Alexis Baskind dans le cadre de son DEA ATIAM. Utilisant un jeu de 72 rponses impulsionnelles mesures pour 4 positions de source et 18 positions de microphone, Alexis a pu calculer la puissance mise par la source en se basant sur les proprits statistiques du champ rverbr. Le rsultat, qui confirme certains rsultats numriques prcdemment obtenus, montre que l'influence des modes sur la puissance s'exerce bien au del de la frquence usuellement admise, la frquence de Schroeder, et confirme l'existence de "rigidit spectrale" dans une salle rectangulaire. Une communication au 5 CFA et la 108 Convention de l'AES ont t prsentes.
Comparaison entre le calcul exact de la densit modale d'une salle rectangulaire de 6 x 5 x 2.5m (en haut) et le calcul par sommation des sources images (en bas)
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L'tat acoustique de certains enregistrements se montre, dans bien des cas, insuffisant pour permettre l'exploitation du document. Les traitements de restauration du son donnent des rsultats satisfaisants lorsque la structure des sons parasites (bruits) est suffisamment dissemblable du message "utile". Les difficults proviennent du manque de discrimination de la parole ou de la musique par rapport ce qui apparat comme tant du bruit. Une tude de traitement sest engage en collaboration avec le Laboratoire d'Acoustique de l'Universit du Maine qui a dvelopp des algorithmes susceptibles de traiter certaines dgradations, bass sur des mthodes de soustraction des bruits large bande par l'estimation du spectre court terme. Une recherche a t mene sur l'laboration d'un systme adaptatif de traitement. M. ZENG Hong a soutenu sa thse en fvrier 1996. Etude des disques compacts presss [C 21; C 33; C 42; R3; Convention BnF; contrat CR2]
Les critres de contrle de qualit du signal enregistr Dans certaines conditions, la lecture des enregistrements numriques permet d'extraire les donnes dcrivant la qualit de l'inscription de l'information et de dresser un diagnostic de l'tat du disque. Pour tudier les variables correspondantes aux quelques 45 paramtres de 221 disques, une tude a t mene en collaboration avec une quipe spcialise sur les techniques d'analyses multidimensionnelles : le CISIA (Centre International de Statistique et d'Informatiques Appliques). Lanalyse en composantes principales a permis dobtenir une description graphique descriptive dun ensemble dobservations effectues sur des variables numriques continues. Outre les corrlations tablies entre les paramtres, les calculs ont permis de produire des familles de classes et de dresser un ordre hirarchique de pertinence des paramtres : E32 -----> BLER -----> I3 -----> I11 -----> BR -----> XT -----> PP C'est--dire respectivement : les erreurs numriques, l'amplitude du signal lectrique et enfin les paramtres directement lis la morphologie des microcuvettes.
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Vieillissement thermique : corrlation entre l'volution du comportement chimique et celle du signal numrique enregistr. L'insuffisance des donnes accessibles sur la composition et le comportement des disques nous a incit contacter le Laboratoire de Photochimie de Clermont-Ferrand (Centre National d'Etude de Photo-protection) spcialis sur les problmes lis au vieillissement des polymres. Les analyses ont montr la grande disparit de formulation de la mince couche de vernis qui "protge" le film mtallique et supporte galement une encre de nature... indfinie. Les essais d'exposition thermique ont rvl un comportement trs diffrent selon la nature des vernis : forte instabilit des vernis cellulosiques utiliss surtout pendant une premire priode semble-t-il; stabilit mieux tablie des vernis cyanoacrylates utiliss par la suite. Les disques compacts connaissent une relle incertitude quant leur aptitude la conservation. Cela signifie que nous pouvons maintenant rencontrer des cas de dgradation manifeste des disques compacts audio de premire gnration. D'o la vigilante attention dont les collections de CD-Audio, CD-ROM doivent faire l'objet afin de dclencher des transferts en temps utiles. Les mesures effectues sur de longues dures d'exposition thermique font apparatre une dgradation du taux d'erreur, phnomne qui a fait l'objet d'investigations chimiques. Les analyses effectues par le Laboratoire du CNEP ont montr que, effectivement, on retrouvait des volutions en concordance avec celles observes sur le signal. La corrlation entre l'volution du signal et l'volution du vernis confirme l'origine d'un processus de dgradation complexe aboutissant la perte de qualit rflchissante de la couche mtallique. Ces travaux contribuent la mise au point de modles de comportement du BLER avec le temps proposs par un groupe de normalisation international (AES-ANSI IT-9). Disques compacts enregistrables une seule fois [C 19; C20; Convention BnF; Contrat CR9]
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Influence de la puissance du laser d'criture sur les caractristiques du signal enregistr. Grce des sries de CD-R enregistrs spcialement par la socit japonaise Mitsui, une tude sur l'influence de la puissance d'criture du rayon laser a pu tre ralise. La sensibilit, l'volution de l'ensemble des paramtres propres au disque est estime en fonction de la puissance du spot d'criture, ce qui permet de mieux comprendre les processus d'criture des CD-R et de mieux cerner les paramtres au travers desquels la qualit de l'enregistrement est dfinie. En outre, des analyses chimiques ralises par le Laboratoire du CNEP sur notre demande ont mis en vidence la manifestation d'un site molculaire d'instabilit lorsque la puissance du laser augmente. Cette modification chimique de la couche sensible sous l'effet du rayon laser constitue un indice important qui devra tre prcis lors des tudes ultrieures de vieillissement. Qualit d'enregistrement des CD-R en fonction du type de graveur. Il a t montr que la qualit d'enregistrement des disques CD-R dpendait fortement des systmes utiliss pour pratiquer la gravure. Une collaboration avec le LNE (Laboratoire National d'Essais) a permis de disposer de disques enregistrs dans des conditions rigoureuses faisant intervenir diffrents types de disques et diffrents modles de graveurs. Ainsi une estimation de la variabilit des conditions d'enregistrement des CD-R devenait possible. Certes, les produits ne cessent de varier mais il tait tout fait intressant de faire le point des conditions initiales et de les cadrer avec les volutions susceptibles de se produire dans le temps. L'tude a permis de slectionner les paramtres les plus reprsentatifs de la qualit initiale d'enregistrement. Les diffrences observes se sont montres considrables, ce qui nous conduit dornavant considrer de manire encore plus attentive voire critique les conditions de gravure. Les aspects relatifs au vieillissement devront toujours tre placs dans le contexte de la qualit initiale de gravure des disques. Essais prliminaires de thermovieillissement - Analyses chimiques de la couche denregistrement La nature exacte de la phtalocyanine utilise pour la fabrication de CD-R parmi les plus stables ne peut tre identifie sans mise en oeuvre de moyens analytiques lourds. Toutefois, les analyses pratiques en spectrophotomtrie IRTF sur 4 types de disques CD-R ont montr leur efficacit pour comparer la nature de leur couche sensible : Laboratoire du Centre national de Photoprotection (CNEP - Universit de Clermont II). Des essais temprature leve (100 et 130C), pratiqus sur des chantillons de couche sensible dbarrasss du film de protection (contact direct de l'air) et sur des chantillons protgs, ont montr l'effet barrire des couches d'or et de vernis. Il est noter qu'une oxydation particulire se produit dans tous les cas pour le type de disque tudi (site insatur). Ces observations mettent l'accent sur la fragilit des zones de bordure intrieure et extrieure du disque. En outre, des analyses chimiques pratiques sur certains types de disques ont mis en vidence la manifestation d'une thermooxydation lorsque la puissance du laser augmente. Cette modification chimique de la couche sensible sous l'effet du rayon laser constitue un indice important qui devra tre prcis lors des tudes de vieillissement.
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L'estimation de la dure de vie de diffrents types de disques CD-R est effectue selon des modalits qui font intervenir temprature et humidit. Afin d'orienter les choix de supports dans le cadre de changements gnraliss de formulation (passage de la couche mtallique or la couche mtallique argent) et de valider un modle de vieillissement actuellement propos la normalisation (AES53, IT9.27 : Life Expectancy of CD-R), des essais sont actuellement lancs sur la base de la seule temprature. Sont tudis 2 types de formulation (phtalocyanine et cyanine) et 2 types de couche rflchissante (or et argent). Si les rsultats obtenus 60 C se confirment pour d'autres tempratures, une remise en question du modle de vieillissement propos par le groupe de travail sera discute.
Dtection acoustique d'insectes xylophages [Voir II.2.6 contrat CR 8] La dtection de l'activit des insectes xylophages qui permet de dclencher des traitements des structures de bois ou des mobiliers infests peut tre opre par des procds acoustiques. Ces techniques mises au point pour certaines espces (termites) peuvent-elles tre tendues d'autres espces (Lyctus, Vrillettes) ? Dans quelles conditions ? La dtection doit en particulier cerner les possibilits de dtection en milieu bruyant. La caractrisation des signaux mis dans des conditions prpares (espce, qualit de bois) est associe l'tude de systmes proposs pour ce type d'application. La pertinence du dveloppement d'un outil spcifique doit tre value. Une telle tude implique une approche pluridisciplinaire : acoustique, traitement du signal, entomologie, science du bois,.. ce que favorise la collaboration avec le Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH) du Ministre de la Culture.
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3 . Publications
3.1 - PUBLICATIONS MAJEURES DE NIVEAU INTERNATIONAL
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Psychoacoustique Acoustique des instruments de musique. Vibrations et acoustique Acoustique fondamentale Techniques de l''audiovisuel
M. Castellengo depuis 1993 B. Fabre depuis 1994 C. Valette J.D. Polack B. Fabre depuis 1993 1999 depuis 1993
Acoustique musicale Classe d'Acoustique Musicale (3 annes) et DFS Traitement du signal, acoustique physique et acoustique musicale Acoustique et Sciences musicales
L. Millot
depuis 1999
Ecole Polytechnique (Humanits et Sciences Sociales) CNR Aubervilliers-La Courneuve CNAM/Cycle B d'Acoustique
X. Boutillon
depuis 1993
20h
B. Fabre
depuis 1992
3h/hebdo
J.D. Polack
1997-1999
12h
ENSLL = Ecole Nationale Suprieur Louis Lumire CNSMP = Conservatoire National Suprieur de Musique de Paris; Fsms = Formation suprieure aux mtiers du Son; DFS = Diplme de Formation Suprieure.
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Travaux exprimentaux
Traitement du signal, B. David Physique, Acoustique lectronique, Traitement du J. Gurard signal B. Fabre
Pr. ENSEA 330 depuis 1997 PRAG depuis 1997 depuis 1992 384 environ 120h annuelles 230h 6h/hebdo 2h/hebdo 30h 12h
Univ P6, Institut de Tlcommunications; Sciences et Systmes Electroniques, Technologie Universit Paris XII- Crteil Univ. P6/Matrise de Mcanique
Electro-acoustique, Capteurs, Ch. Cuesta Mcanique Vibratoire. Ondes et Vibrations (cours et J.D. Polack TD) Traitement du signal (TD) id TP de Mcanique id Acoustique des Salles J.D. Polack
5 . Collaborations
La collaboration avec l'quipe Langage, Coginition, Pratique, Ergonomie (LCPE) de D.Dubois s'est mise en place en 1994 et s'est dveloppe avec le recrutement de S. David Linguiste. Toutes les recherches dveloppes dans les thmes de le perception des sons musicaux et de l'environnement sont mens en commun. Plusieurs intractions avec les chercheurs du Laboratoire de Modlisation en Mcanique (LMM) sont entretenues soit par Benoit Fabre (P.Y. Lagre etc) soit par Charles Besnainou (Joel Frelat) Les relations avec l'quipe Traitement du Langage Parl du LIMSI sont constantes et se dveloppent avec l'largissement des recherches sur la voix. PSA Peugeot Citron, Direction de la recherche : couplage structure/cavit (A.Bardot, C.Floc'h, X.Bohineust) PSA Peugeot Citron, Direction des achats : optimisation des haut-parleurs dans un habitacle automobile (Y.Hadjee, A.Vad) CCETT : technique de reproduction sonore multicanale, Ambisonics (J.B.Rault)
Laboratoire d'Acoustique Musicale Juin 2000
Prospective 2001-2004
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SNCF, Direction de la recherche : confort acoustique basse frquence dans les TGV (P.E.Gautier, F.Ltourneau) Laboratoire d'Acoustique de l'Universit du Maine : auralisation dans les maquettes de salles ; modlisation des champs diffus par la diffusion (X.Meynial, L.Simon) IUT de Cergy-Pontoise : interaction vision audition dans les salles de concert (C.Lavandier) Dpartement de Technologie Acoustique, Universit Technique du Danemark : disponibilit de Jean-Dominique Polack, titulaire de la chaire d'lectroacoustique depuis aot 1999 Laboratoire de dynamique des gaz de lUniversit Technique de Eindhoven sur laroacoustique des instruments embouchure de flte, dans le cadre du programme europen Van Gogh (A. Hirschberg) Laboratoire de lUniversit Chalmers (Sude) sur lharmonisation des tuyaux dorgue, dans le cadre dun programme europen. (M. Kleiner) Dpartement de Physique de lUniversit du Michigan, groupe dacoustique musicale sur la physique des instruments de musique.(G. Weinreich). Ecole Polytechnique sur les modes propres des anches et la simulation numrique de clarinette (A. Constantinescu, M. Fachinetti, M. Vach). Institut de Palontologie Humaine du Musum dHistoire Naturelle sur lacoustique des instruments et lieux orns palolithiques (M. Dauvois). Laboratoire de Simulation Numrique des Ecoulements Fluides SINUMEF de lENSAMParis sur la modlisation numrique dcoulement (P. Kuszla). IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique), sur la synthse sonore. Facteurs dinstruments : Jean-Yves Roosen, Jean-Luc Boudreau, Henri Gohin (fltes bec) , Munetaka Yokota (Orgues) sur lapplication des recherches sur la flte. Socit Applied Acoustic Systems sur la synthse sonore par modles physiques (M.P. Verge). Collaboration avec Joseph Curtin, luthier AnnArbor, Michigan, (Charles Besnainou) Les liens que que nous avons tisss depuis 1995 avec ce luthier, un des meilleurs de sa gnration, l'ont convaincu de l'intrt des nouveaux matriaux dans la facture instrumentale. Dans un article retentissant publi par la revue internationale du violon "The Strad", il affirme sa vision de l'avenir de la lutherie utilisant les fibres synthtiques : "I cannot believe a more exciting time to be a violin maker", (april 1999, pp.374-379). Au cours de trois sjours (avril 98, juin 98 et dcembre 99), on a aid J. Curtin assimiler les bases des techniques composites. Notre but tant la ralisation d'instruments de trs haute qualit. Deux prototypes ont t depuis construits. En retour, la LAM a ainsi accs des instruments trs prestigieux (modernes et anciens) pour envisager des tests sur la qualit acoustique.
Juin 2000