Gestion de L' Environnement Urbain
Gestion de L' Environnement Urbain
Gestion de L' Environnement Urbain
is
UN-HABITAT
nça
fra
PROGRAMMES CITÉS DURABLES/
AGENDA 21 LOCAUX:
Copyright UN-HABITAT/UNEP 1998
Sustainable Cities Programme (SCP)
HS/819/06F
ISBN for series: 92-1-131407-0
The Sustainable Cities Programme Source Book Series
ISBN for this volume 92-1-231039-0
Programmes Cités Durables/ Agenda 21 Locaux: Le processus Agenda 21 Local
Approche et mode d’emploi
1. Qu’est-ce qu’un processus Agenda 21 local?
Le programme Agendas 21 locaux est basé sur la compréhension du rapport entre Le processus Agenda 21
le développement et l’environnement. Considérant que le développement urbain et local promeut une nouvelle
économique affecte l’environnement et que la disponibilité et la qualité des ressources méthodologie
environnementales affectent en retour le développement, le programme insiste sur le de gestion de la ville
fait que:
n les activités du développement urbain utilisent les ressources
environnementales;
n les activités du développement urbain peuvent dégrader les ressources
environnementales: pollution atmosphérique, épuisement des ressources en
eau, perturbation des systèmes écologiques;
n chaque secteur d’activité utilise différemment les ressources
environnementales;
n l’épuisement et/ou la dégradation des ressources environnementales affectent
aussi bien le développement que la qualité de la vie.
Le Programme Agendas 21 locaux promeut une nouvelle problématique de
développement qui se différencie fortement des modèles traditionnels de
développement. Il est basé sur les principes fondamentaux suivants:
n les villes durables, considérées comme moteurs de la croissance, sont
primordiales pour le développement économique et social du pays;
n la dégradation de l’environnement nuit à l’efficacité économique et à l’équité
sociale et entrave la contribution des villes au développement;
La dégradation de l’environnement n’est pas inévitable.
De cette problématique découle un certain nombre de questions. Quelles ressources
environnementales sont les plus menacées et par quelles activités? Quels sont
les conflits d’usage autour des ressources et leur localisation? Quels sont les
secteurs d’activité les plus sévèrement affectés par l’épuisement ou la dégradation
environnementale?
Ce sont ces questions que le programme tente de résoudre. Le cadre de travail fourni par
le programme des Agendas 21 locaux est l’une des approches de cette problématique
de développement qui tente de traiter efficacement les problèmes environnementaux.
C’est un processus qui permet aux différents acteurs de négocier collectivement des
stratégies et de trouver d’un commun accord des solutions adéquates aux grands
problèmes environnementaux de la ville.
L’objectif principal de la mise en œuvre d’un projet Agenda 21 local dans une ville est
de renforcer les capacités de planification environnementale et de gestion intégrée
à l’échelle de la société et de la collectivité locale. Il doit permettre de résoudre les
conflits existant autour de l’accès aux ressources naturelles (eau, air, énergie, foncier
urbain et agricole) et des risques environnementaux (inondations, glissements de
terrain, sécheresse, tremblements de terre, incendies, risques pour la santé publique,
risques industriels).
Intervenant à l’échelle mondiale, le programme des Agendas 21 locaux développe
des activités de coopération technique dans le cadre des Nations Unies. Il a pour
objectif la mise en place d’un système de planification de l’environnement urbain
en collaboration avec les partenaires locaux. L’approche doit être adoptée par les
différents partenaires et non pas imposée de l’extérieur. Il s’agit de travailler sur le
renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs du développement urbain.
Adapté aux particularités et aux priorités de chaque ville, le programme des Agendas
21 locaux propose une méthodologie générale de compréhension des enjeux
environnementaux, qui se concentre sur l’identification des problèmes prioritaires,
l’élaboration des stratégies, la mise en œuvre des plans d’action.
Le processus s’organise autour d’une série d’activités interactives. Il comprend trois
phases principales
Calendrier
et sur la façon de les mobiliser afin de traiter les grands enjeux préalablement
retenus.
Dans plusieurs villes, la Consultation de ville a été reconnue comme un événement
unique réunissant pour la première fois des personnes venant d’horizons multiples.
En sensibilisant un large auditoire, le processus contribue à un nouveau partage des
responsabilités dans le but de résoudre les questions d’intérêt commun.
La consultation de ville La Consultation de la ville est organisée suivant des séances bien structurées qui
combinent des discussions en séance plénière et en groupe de discussion. La
consultation se déroule sur 3 à 5 jours.
n durant la première partie de la Consultation, le profil environnemental est
présenté, discuté et validé. Les participants, représentant le plus large éventail
possible d’acteurs – ministères, autorités de la ville, institutions paraétatiques,
secteur privé, opérateurs du secteur informel, ONG, etc. – discutent des enjeux
environnementaux selon leur propre point de vue.
n durant la deuxième partie, les participants concentrent leurs discussions sur
des questions prioritaires, qui ont été préalablement sélectionnées. L’objectif
est de développer une approche participative en groupe de discussion pour
traiter des grandes questions retenues. En se constituant en petits groupes
thématiques, les acteurs confrontent leurs points de vue et donc leur perspective
sur la question débattue. Les résultats de chaque groupe de discussion sont
ensuite rapportés en séance plénière.
n durant la troisième partie, les participants examinent les aspects institutionnels
de la gestion environnementale et déterminent le rôle de chaque acteur dans
la gestion des problématiques prioritaires retenues.
n la Consultation de ville est clôturée par un Pacte urbain au travers duquel les
différents participants s’engagent à poursuivre le travail dans le respect du
processus participatif intersectoriel.
Cette consultation est un événement majeur qui permet de:
n donner une compréhension commune des problématiques environnementales
à l’ensemble des acteurs au travers de la validation publique du profil
environnemental;
n mobiliser l’appui technique et politique de tous les acteurs des secteurs public,
privé et communautaire;
n démontrer l’intérêt d’une approche participative;
n s’accorder sur les modalités et les arrangements institutionnels qui permettront
de trouver des solutions à ces problèmes.
Les détails concernant la manière d’organiser et d’élaborer la Consultation de ville peuvent
être consultés dans le volume II de la série des manuels de planification et gestion
environnementale.
La négociation des A la suite de la Consultation de ville, des groupes de travail sont organisés pour travailler
stratégies à travers les sur chacune des questions sélectionnées par la consultation de ville. Les participants
Groupes de travail les plus actifs des groupes de discussion de la consultation de ville formeront le noyau
dur des groupes de travail. Les groupes de travail réunissent les principaux acteurs
qui, soit sont directement touchés par le problème, soit disposent de l’information
nécessaire et ont donc la capacité de participer aux négociations. Agissant comme
plateformes intersectorielles, les groupes de travail sont les principaux véhicules du
processus de planification et de prise de décision intersectorielle et participative.
Les procédures utilisées dans la mise en œuvre des groupes de travail et dans la
formulation des stratégies sont décrites dans les volumes III et IV de la série des manuels
de planification et gestion environnementale.
L’institutionnalisation du processus reste l’objectif commun qui se poursuit dans les
villes bien après que les projets d’Agendas 21 locaux aient été achevés. Tout au
long des activités, les responsables doivent avoir le souci permanent d’assurer une
institutionnalisation du processus au sein des institutions locales. Bien que les activités
d’un Agenda 21 local (préparer le Profil environnemental, élaborer la Consultation
de ville, établir les groupes de travail, formuler les stratégies et institutionnaliser le
processus) soient décrites comme un processus respectant un certain nombre de
phases et d’étapes, l’une débouchant sur la suivante, elles représentent en réalité un
processus complexe à entrées multiples.
Les différents principes permettant d’institutionnaliser l’Agenda 21 local sont décrits dans le
volume V de la série des manuels de planification et de gestion environnementale.
Préparation 5. Préparer une table des matières du Profil et la discuter avec les acteurs
principaux. Cette discussion a deux objectifs :
n familiariser les différents acteurs avec la structure générale du Profil et
les principes du processus afin qu’ils l’adaptent au contexte local ;
n inciter les différents acteurs à réfléchir en termes de « questions prioritaires
croisées».
6. Préparer un plan annoté, c’est-à-dire une version élargie de la table des
matières. Celle-ci doit permettre de présenter les sections du profil avec des titres
et des sous-titres et de signaler les questions ou les éléments-clés qui seront
traités dans le profil
7. Discuter du plan annoté avec l’équipe du projet, le groupe consultatif et les
différents acteurs-clés afin de solliciter activement leurs commentaires. Un bon
plan annoté présage un bon Profil.
8. Rédiger le Profil et le soumettre aux groupes précédemment cités pour
analyse et commentaires.
9. Produire le profil en trois versions :
n un document de travail compréhensible en format non relié (classeur)
qui inclut des informations détaillées de chaque section du profil
environnemental avec des appendices pertinents et une liste complète
des matériaux de base ;
n un rapport récapitulatif (pas plus de cinquante pages) qui dispose du
même plan que celui du profil global, mais en version résumée ;
1. collecter l’information
2. Indentifier les parternaires clé
3. Contribuer au processus
4. Se methe d’accord
5. Le profil environnemental
n un résumé exécutif (pas plus de quatre pages) qui met l’accent sur les
résultats principaux et liste les enjeux prioritaires.
Chaque version aura un usage et une audience particuliers :
n le profil global est un document de travail qui sera utilisé et constamment
réactualisé par les différents groupes de travail concernés ;
n le profil récapitulatif est destiné à tous les participants du projet d’Agenda
21 local ; il sera utilisé comme document de base par les décideurs
politiques et les praticiens ;
n le résumé exécutif est censé être distribué à un très large public.
10. Finaliser et lancer le profil dans le cadre d’un atelier ou d’un séminaire afin de
discuter de son intérêt et de son usage futur.
4. Deuxième étape du processus : Que faut-il faire pour organiser et conduire
une Consultation de ville ?
Etablir une équipe 1. Impliquer les différents acteurs des secteurs public, privé et populaire :
d’organisation de la les leaders politiques, les représentants des secteurs-clés, du secteur
consultation et impliquer les public et municipal, les leaders des groupes de jeunes et de femmes et les
participants institutions universitaires. Tous ces acteurs sont des partenaires potentiels dont
l’appui est indispensable à la promotion du processus et de son éventuelle
institutionnalisation.
1
Les documents de base comprennent les études concernant la ville, le processus Agenda 21 local, le projet Agenda
21 local de la ville et la Consultation de ville. Les documents de proposition sont des documents examinant les
problèmes environnementaux spécifiques afin de donner une vue d’ensemble de ces problèmes et de présenter les
approches et les expériences adaptables à leur résolution.
10
10. Arranger et finaliser la logistique. La préparation logistique inclut :
n le lieu de la consultation qui doit avoir des salles adéquates pour les
groupes de discussion et le secrétariat ;
n l’équipement audiovisuel ;
n le matériel consommable (papier, etc.) ;
n les services tels que la traduction, le secrétariat et les photocopies ;
n l’approvisionnement en nourriture et rafraîchissements ;
n le transport (organisation de sorties à partir ou vers le lieu de la
consultation) ;
n l’hébergement des participants et des invités venant de l’extérieur de la
ville d’accueil ;
n d’éventuelles expositions, visites de sites et toutes autres activités
culturelles ;
n l’enregistrement vidéo.
11. Contacter et confirmer la participation de l’invité d’honneur, des participants
chargés des principaux discours et de tous les autres officiels. Finaliser le
programme de consultation et aider à la préparation des discours d’ouverture.
12. Choisir et nommer les présidents des séances plénières et des groupes de
discussion et les familiariser avec les thèmes des sessions et l’utilisation des
techniques de facilitation et de visualisation.
13. Mettre à contribution les médias afin d’informer le public des objectifs de la
consultation, des activités de suivi ainsi que de l’évolution des préparatifs de la
consultation.
14. Conduire la consultation : créer un groupe exécutif chargé de superviser le
déroulement de la consultation et de prendre les décisions adéquates, le cas
échéant.
15. Produire le rapport sur le déroulement de la consultation et ses résultats
en deux versions, une, globale, de référence et une, récapitulative, pour la
distribution.
16. Produire et diffuser le rapport de la Consultation.
11
Première journée Deuxième journée Troisième journée Quatrième journée
5. Troisième étape : Que faut-il pour établir et faire fonctionner les «Groupes
de travail»?
Identifier et sensibiliser les 1. Identifier les acteurs principaux c’est-à-dire tous ceux qui sont principalement
acteurs clé touchés par le problème, ceux dont les informations sont indispensables et ceux
qui disposent d’un pouvoir de décision et d’instruments de mise en œuvre.2
2. Sensibiliser les différents acteurs et solliciter leur appui. Une première
sensibilisation peut avoir lieu sur une base bilatérale ou sectorielle. L’expérience
montre que les personnes peuvent avoir un intérêt commun à résoudre un
problème qui les concerne collectivement ; cependant, un certain nombre
d’obstacles peuvent empêcher que ces personnes joignent leurs efforts pour
résoudre ce problème. Parmi ces obstacles compliquant la prise de décision
commune, on peut trouver :
n différentes perceptions et perspectives sur le problème par différents
groupes d’intérêts ;
n une tendance des acteurs à s’identifier avec des activités, des secteurs
ou des territoires spécifiques plutôt qu’à des problématiques qui sont
intersectorielles et qui transcendent le frontières administratives.
3. Préparer localement l’adaptation des outils permettant une sensibilisation
systématique. En principe, les séances de sensibilisation doivent s’organiser
suivant trois étapes :
n L’introduction au concept et au processus Agenda 21 local ;
n L’explication des enjeux définis comme prioritaires ;
n Une introduction aux techniques et aux outils principaux correspondant à
chacune des phases du processus Agenda 21 local.
Etablir les groupes de 4. Dans le cadre du processus de sensibilisation, examiner, avec les acteurs
travail principaux principaux, le cadre institutionnel le plus applicable au développement et au
renforcement d’un processus participatif intersectoriel. Remettre à plus tard la
réflexion sur les relations entre les groupes de travail et le cadre institutionnel
2
Initialement, l’intérêt doit porter sur les acteurs principaux c’est-à-dire ceux qui pourraient être susceptibles de
former le noyau dur du groupe de travail. L’une des techniques d’identification des acteurs principaux est présentée
dans le volume III de la série des manuels de planification et gestion environnementale.
12
existant fait courir le risque que les groupes de travail deviennent des « institutions
parallèles » rendant difficile l’institutionnalisation de l’Agenda 21 local.3
5. Etablir les groupes de travail principaux : ils peuvent être domiciliés au sein Formalisation et
de l’institution chef de file de la problématique du groupe, ce qui peut, à terme, consolidation
permettre une éventuelle reprise en main des activités des groupes de travail au
sein des principales institutions d’accueil.
6. Formaliser les groupes de travail et le processus participatif (avec les groupes
de travail comme véhicule) durant la Consultation de ville.4
7. Après la Consultation de ville, assigner un coordinateur pour chaque
groupe de travail et établir un groupe de travail de coordination composé des
coordinateurs de chaque groupe et des professionnels choisis au sein de l’Unité
d’appui technique5 du projet. Après la consultation de ville, la première tâche
des groupes de travail est d’articuler et d’affiner l’analyse des problématiques
discutées lors de la consultation. Les coordinateurs, quant à eux, doivent préparer
un programme de travail détaillé afin de guider les groupes de travail.
8. Lors de la création des groupes de travail, mettre en place un système de
documentation6 afin de suivre l’évolution de chaque étape du processus. Au-delà
du suivi du processus, le système de documentation a trois autres objectifs :
n faciliter la traduction des résultats émergeants des groupes de travail
en résultats finaux tangibles, soit l’élaboration de stratégies, de plans
d’action et de projets ;
n permettre la construction de bases de données qui alimentent ensuite le
Système d’Information de la Gestion environnementale multi-modulaire
(EMIS/SGIE) ;
n être le catalyseur du processus d’apprentissage de l’approche
participative.
9. Elargir les groupes de travail en associant de nouveaux membres ayant
manifesté leur intérêt et dont le rôle a été reconnu à la Consultation de ville
10. Développer constamment les compétences et la dynamique des groupes de La compétence des groupes
travail : de travail est la clé du
succès
n en s’assurant que les groupes de travail sont composés des institutions
les plus pertinentes (la composition du groupe de travail doit-être
représentative des différents intérêts et compétences vis-à-vis de
la question abordée), des personnes les plus représentatives et
compétentes. Le cas contraire affaiblirait la capacité de prise de décision
et la compétence des groupes de travail.;
3
Par exemple, la création de groupes de travail à Chennai et à Lusaka a été précédée par une analyse détaillée du
cadre institutionnel dans lequel les groupes de travail devaient évoluer.
4
Le premier document formel par lequel les différents acteurs confirment leur adhésion aux principes du processus
participatif intersectoriel est le Pacte urbain élaboré et adopté à la fin de la Consultation de Ville.
5
Des termes de référence génériques pour un Coordinateur du groupe de travail, un Groupe de travail de
coordination et une Unité d’appui technique figurent dans le volume III de la série des manuels de gestion et de
planification environnementale.
6
Un système complet et global de documentation comprend deux types de documentation : d’abord, une
documentation générale qui suit les étapes de la formulation de la stratégie et qui fait un usage plus large des cartes,
ensuite, un document descriptif qui inclut aussi les stratégies et les plans d’action négociés et approuvés.
13
n si certains acteurs importants ont des difficultés pour participer
régulièrement aux groupes de travail, il peut être envisagé de créer
d’autres groupes qui seront composés essentiellement de décideurs
politiques clés afin que les propositions des groupes de travail soient
effectivement mises en œuvre;7
n ajuster la composition des groupes de travail au calendrier de planification
stratégique afin de maintenir un bon niveau de compétences et de prise
de décision. Si les institutions participantes et les membres principaux
restent les mêmes, certains membres peuvent changer en fonction de la
demande d’expertise et de l’étape du processus. Le rôle des décideurs
politiques et des législateurs est extrêmement important durant l’étape de
négociation des stratégies. Au fur et à mesure que le processus avance
vers le préparation de plans d’action et de projets, le rôle des techniciens
et gestionnaires devient plus important.
11. S’assurer que les groupes de travail disposent de l’expertise technique et
des services d’appui nécessaires.8 Cet appui technique peut être très diversifié
(élaboration de l’état des lieux de la situation existante, Système d’Information
Géographique (SIG), cartographie, analyse économique et financière des projets
prioritaires mais aussi expertise technique et scientifique). Le type d’appui et le
nombre d’heures de travail requis dépendent de quatre facteurs :9
n la complexité et l’importance du problème traité par le groupe de travail ;
n les objectifs à atteindre ainsi que l’échelle et la complexité des programmes
et des projets à développer ;
n la compétence des membres du groupe de travail ;
n le fonds de connaissances et de savoir-faire sur lequel le groupe peut
s’appuyer.
12. Rendre le processus crédible en démontrant qu’il peut amener progressivement
à des solutions profitables pour les populations et à des changements
profonds à travers des initiatives et des projets de démonstration concrets et
reproductibles.10
7
Ce genre d’initiative a été mené à Chennai, Dar es-Salam et Lusaka (cf volume III de la série des manuels de
gestion et de planification environnementale).
8
Des termes de référence génériques pour un Coordinateur du groupe de travail, un Groupe de travail de
coordination et une Unité d’appui technique figurent dans le volume III de la série des manuels de gestion et de
planification environnementale.
9
Un système complet et global de documentation comprend deux types de documentation : d’abord, une
documentation générale qui suit les étapes de la formulation de la stratégie et qui fait un usage plus large des cartes,
ensuite, un document descriptif qui inclut aussi les stratégies et les plans d’action négociés et approuvés.
10
Ce genre d’initiative a été mené à Chennai, Dar es-Salam et Lusaka (cf volume III de la série des manuels de
gestion et de planification environnementale).
14
Ce que n’est pas un Groupe de travail Ce qu’est un Groupe de travail
q Ce n’est pas un comité technique q C’est une plateforme de négociations
q Il n’est pas limité à des niveaux q Il mène des négociations aux niveaux
spécifiques d’intervention politique, de gestion et de la mise en en
œuvre
6. Quatrième étape : que faut-il faire afin de formuler des stratégies sur les
problématiques abordées?
1. Clarifier les différents problèmes retenus : la clarification d’une question signifie Clarifier les problèmes
l’analyse du problème à partir de différentes perspectives. Des techniques telles
que « l’arbre à problèmes » permettent la construction et l’analyse d’une hiérarchie
de causes et d’effets. Mais la rigueur analytique des différents problèmes n’est
pas suffisante pour résoudre efficacement le problème. L’examen du problème
préalablement sélectionné par les acteurs principaux est l’un des éléments les
plus importants du processus Agenda 21 local. En effet, la perception d’un groupe
d’intérêt peut être très différente de celle d’un autre groupe. Ce sont sur ces
points de désaccord que les acteurs doivent travailler afin, d’une part, de clarifier
la question et, d’autre part, d’aboutir à un consensus.
2. Mener des mini-consultations afin de permettre à un plus grand nombre
d’acteurs de se positionner par rapport à la question débattue et donc sur les
options de stratégies pour la résolution de ces questions.
15
3. Construire, à travers une série de délibérations, une compréhension
commune du problème. Cette élaboration d’une compréhension commune est
basée sur l’analyse du problème en soulignant les enjeux économiques et
sociaux, les causes et les facteurs sous-jacents, les contraintes financières,
techniques et institutionnelles dominantes ainsi que les coûts économiques et
sociaux supportés par les différents acteurs.
Options stratégiques 4. Considérer les options stratégiques et les options de leur mise en œuvre.
et modalités de mise en Ceci nécessite des connaissances profondes de deux éléments :
œuvre
n des instruments politiques existants et de qui les contrôle ; la participation
aux groupes de travail des acteurs contrôlant les instruments politiques,
est cruciale ;
n des conséquences possibles de l’utilisation des différents instruments
politiques vis-à-vis du problème. L’intuition n’est pas suffisante, les
expériences passées ayant permis de tester différentes options, leurs
conséquences et les résultats obtenus doivent être pris en compte.
L’expertise technique permet de déterminer le pour et le contre de
chacune des options stratégiques.
5. Considérer les différentes possibilités de mise en œuvre : une option
stratégique peut en effet être réalisée suivant différentes modalités.11
Définir des plans d’action 6. Organiser un atelier de revue des stratégies environnementales permettant
de présenter les stratégies préliminaires au plus grand nombre de groupes
d’intérêt afin que les différentes stratégies retenues soient discutées, amendées
et validées par tous.
7. Transformer les stratégies retenues en actions par le biais de plans d’action,
en appliquant les procédures ci-après:12
n déterminer les acteurs potentiels, leurs ressources techniques, financières
et de gestion ainsi que leurs contraintes afin de savoir ce qui est possible
de faire et à quel horizon ;
n en dériver des objectifs réalistes et physiquement mesurables ;
n déterminer les ressources humaines et financières et les conditions
institutionnelles et législatives requises pour atteindre les objectifs
préalablement définis ;
n répartir les taches et définir le rôle de chacun sans omettre de définir qui
va financer les actions ;
n négocier les délais et s’assurer que les activités et leurs coûts
correspondants sont pris en compte dans les programmes du travail et
dans les budgets annuels des institutions participant à la préparation du
plan d’action.
11
Un exemple figurant dans le volume IV de la série des manuels de gestion et de planification environnementale
illustre la manière par laquelle différentes modalités de privatisation ont été examinées et évaluées pour la mise en
œuvre de la privatisation de la collecte des déchets solides à Dar es-Salaam.
12
Les stratégies elles-mêmes peuvent être considérées comme des actions ou des interventions définies en termes
généraux. La définition précise des actions à entreprendre, des responsabilités, du financement, du calendrier de
mise en œuvre constitue le plan d’action.
16
8. S’assurer de la cohérence entre les différentes stratégies correspondant
aux différentes problématiques abordées, notamment à travers la préparation
de cartes résultant de l’analyse des problèmes environnementaux et leur
superposition avec les cartes traduisant les stratégies retenues permettant de
définir le schéma de la croissance future de la ville13.
13
Un exemple de Dar es-Salaam sur l’agrégation des stratégies relatives aux différentes problématiques abordées et
sous forme d’un Cadre stratégique de planification du développement urbain figure dans le volume IV de la série de
manuels de la planification et gestion environnementale.
17
Que doit-on institutionnaliser?
18
n le système en place dont le rôle est de fixer des priorités, de prendre
des décisions, d’allouer des ressources telles que le budget municipal
ou la planification urbaine ; par la modification des procédures, de la
budgétisation et des pratiques de planification en intégrant les stratégies
et les projets issus de l’Agenda 21 local.
n les établissements d’enseignement, en les impliquant dans l’adaptation
du processus et des outils Agenda 21 local au contexte local, permettant
l’intégration de l’expérience dans leurs programmes de formation.
n les instituts de recherche ainsi que les consultants par la création
d’équipes d’experts maîtrisant parfaitement le processus afin de permettre
sa diffusion (à travers des études de cas, la documentation, des ateliers
et séminaires conçus pour promouvoir le partage d’expériences) et
d’appuyer l’Agenda 21 local et sa réplication dans d’autres villes.
19
Néanmoins, un travail innovant qui tente d’introduire un ensemble systématique de
procédures et d’indicateurs pour mesurer le progrès dans le processus de Planification
et Gestion Environnementales (PGE) a été entrepris, dont les résultats ont été
publiés.
Bien que les indicateurs de processus impliquent un jugement subjectif, leur
application logique permet de mesurer les directions et tendances du changement
dans l’amélioration de la planification et de la gestion. Les indicateurs de processus
apportent une réponse systématique aux questions fondamentales, à savoir : qui, où,
quand, combien?
Un système complet de suivi et d’évaluation couvre, dans le cadre de l’Agenda 21
local, les trois niveaux suivants :
Evaluer l’état d’avancement n Au niveau du processus: le progrès au niveau du processus signifie que les
à trois niveaux principes fondamentaux de l’Agenda 21 local (tels que la participation des
principaux acteurs à la prise de décision ou la formulation de stratégies par
la construction de négociations et de consensus) ont été adaptés pour tout le
système, non seulement au niveau des secteurs publics traditionnels, mais
aussi des secteurs privés et publics.14
n Au niveau du projet : le progrès au niveau du projet est lié au suivi des
objectifs directs et aux résultats obtenus à travers les indicateurs, connus
traditionnellement dans les projets PNUD comme «critères de réussite».
n Au niveau physique : il est lié à l’évaluation des améliorations de
l’environnement physique, de l’efficacité économique et de l’équité sociale,
qui résultent des changements engendrés et attribuables au processus
Agenda 21 local.
14
Pour de plus amples informations, consulter le document « Measuring progress », 2003.
20
Publications
Urban Trialogues: visions, projects, Urban Air Quality Management
co-productions. Localising Agenda 21 Handbook (Parts A and B) and
ISBN: 92-1-131709-6 Toolkit (Part C) (Vol. 6)
HS/727/04E, 2004 The SCP Source Book Series
ISBN: 92-1-131480-1
A Panorama: The Sustainable Cities Programme HS/623/01E, 2001
and the Localising Agenda 21 Programme. Current
Perspective (2003) Building an Environmental
UN-HABITAT 2004 Management Information System (EMIS)
The SCP Source Book Series (Vol. 7)
Sustainable Cities Programme 1990-2000 ISBN: 92-1-131463-1
A Decade of United Nations Support to Broad-based HS/605/00E, 2001
Participatory Management of Urban Development
ISBN: 92-1-131632-4 Measuring Progress in Environmental Planning
HS/646/01E, 2002 and Management
The SCP Source Book Series (Vol. 9)
Programme Approach and Implementation ISBN: 92-1-131631-6
ISBN: 92-1-131388-0 HS/645/01E, 2002
HS/531/98, 1998
Introductory Training Materials on
The SCP Process Activities: the Urban Environmental Planning
A Snapshot of what they are and how they and Management (EPM) Process
are implemented incl. Trainer's Guide
ISBN: 92-1-131408-9 SCP/EPM Training Materials
HS/548/98E, 1998 ISBN: 92-1-131618-9
HS/630/01E, 2001
Preparing the SCP Environmental Profile
The SCP Source Book Series (Vol.1) Implementing the Urban Environment Agenda
ISBN: 92-10131409-7 EPM Series (Vol. 1) - English
HS/549/98E, 1999 ISBN: 92-131326-0
HS/446/97, 1997
Organising, Conducting and
Reporting an SCP City Consultation City Experiences and International Support
The SCP Source Book Series (Vol. 2) EPM Series (Vol. 2) - English
ISBN: 92-1-131410-0 ISBN: 92-1-131327-9
HS/550/98E, 1999 HS/447/97, 1997