Modélisation D'un Modulateur Et Démodulateur OFDM
Modélisation D'un Modulateur Et Démodulateur OFDM
Modélisation D'un Modulateur Et Démodulateur OFDM
démodulateur OFDM
[email protected], [email protected]
Encadrant : Vincent CALMETTES
12 décembre 2005
Résumé
L'évolution des systèmes de communications numériques s'articule autour
de plusieurs aspects : des besoins croissants de débit, le caractère mobile du
terminal, un contexte d'encombrement de la ressource spectrale.
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Table des matières
1 Problématique 3
3 Implantation numérique 8
3.1 Implantation numérique du modulateur . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Implantation numérique du démodulateur . . . . . . . . . . . . . . . 9
5 Améliorations envisageables 20
5.1 Préservation de l'orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5.2 Égalisation et séquences d'apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.3 Codage et entrelacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Conclusion 22
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1 Problématique
Un signal radiofréquences est émis sur un canal, qui constitue son support phy-
sique. Ainsi toute transmission numérique est limitée par les contraintes physiques
de son support.
Un canal est dit sélectif en fréquence lorsqu'il ne se comporte pas identiquement
suivant la fréquence du signal. Certaines fréquences seront transmises plus rapi-
dement que d'autres, ou encore seront atténuées plus que d'autres. Le signal sera
alors déformé lors de la transmission : les données seront dispersées dans le temps,
pouvant mener à des interférences entre symboles.
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Fig. 1 Inuence du multitrajet sur le brouillage intersymboles
Ces problématiques sont d'autant plus d'actualité que les débits transmis aug-
mentent exponentiellement, et donc la bande de fréquence nécessaire pour transpor-
ter ces informations à haut débit. Or l'eet de la sélectivité en fréquence des canaux
sur la dégradation des performances augmente avec la largeur de bande de fréquence
du signal transmis.
Les processus d'égalisation censés compenser les eets des multitrajets et de
la sélectivité en fréquence des canaux sont cependant d'une grande complexité
lorsque le canal varie beaucoup dans le temps ou suivant la fréquence du signal.
Ils nécessitent de plus la connaissance à tout instant de la fonction de transfert du
canal de transmission.
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2 Principe et fonctionnement de l'OFDM
Ainsi dans le cas de l'OFDM, pour un train de symboles initial de période TSi , les
symboles seront répartis en N trains plus lents et auront alors une durée TS = N ·TSi .
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Fig. 2 Schéma de principe du modulateur OFDM
k
fk = f0 +
TS
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qui permet de recouvrir les spectres des diérentes porteuses et d'obtenir ainsi une
occupation optimale du spectre. Le nombre de sous-porteuses N est choisi de manière
à remplir les deux conditions primordiales TS >> Tm an de pouvoir considérer le
canal plat, et TS << B1d .
k=0
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3 Implantation numérique
Dans les communications à haut débit, les débits sont limités par des contraintes
physiques : le bruit dû aux imperfections des systèmes et la nature physique des
composants aectent la transmission du signal émis. On réduit dans ce cas les erreurs
de transmission en numérisant les informations. De plus l'implantation numérique
ore aussi l'opportunité d'ajouter des codes correcteurs d'erreurs an de protéger
notre signal des perturbations engendrées par le canal de transmission.
D'après l'étude théorique précédente, le schéma de principe du modulateur est
le suivant :
k=0
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Les s(n) sont donc obtenus par une transformée de Fourier inverse discrète des
c(k). En choisissant le nombre de porteuses N tel que N = 2n , le calcul de la
transformée de Fourier inverse se simplie et peut se calculer par une simple IFFT
nous conduisant au schéma numérique suivant :
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4 Réalisation de la chaîne de transmission sous Si-
mulink
Un premier problème fut rencontré pour comparer les bits émis et les bits reçus.
En eet cette comparaison implique l'introduction d'un retard z −2 pour tenir compte
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du buer présent dans notre chaîne.
En vériant que le TEB obtenu pour un bruit blanc de rapport NEso = 6.8dB était
bien de 10−3 conformément à la théorie, nous validions notre première structure sous
Simulink.
L'ajustement du retard fut nécessaire pour synchroniser bits émis et bits reçus.
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et aux eets du canal (bruit, multitrajets, eet doppler) que l'ingénieur décide ou
non de prendre en compte.
Ayant dans la partie théorique insisté sur l'intérêt de l'OFDM pour des trans-
missions à multitrajets, nous limiterons notre modélisation à :
l'ajout d'un bruit blanc gaussien
l'évanouissement d'une fréquence porteuse 10% du temps
Le bruit blanc gaussien est modélisé à l'aide du bloc AWGN de la librairie. Il sut
de renseigner le rapport C/N et la puissance d'entrée du signal pour paramétrer ce
bloc.
En revanche, pour la gestion de l'évanouissement d'une fréquence porteuse 10%
du temps, n'ayant pas les connaissances nécessaires pour générer le ltre numérique
adéquat, il nous a fallu trouver un moyen de contourner la diculté.
D'après l'étude théorique, chaque symbole en sortie du Mapper QPSK sera porté
par une sous porteuse de l'OFDM. Ainsi pour simuler un évanouissement d'une por-
teuse, il nous sut de multiplier le symbole concerné par 0. D'autre part, pour gé-
nérer cette évanouissement uniquement 10% du temps, nous utilisons un générateur
de bits aléatoires dont la probabilité d'émettre un 0 est xé à 10%.
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Fig. 11 OFDM avec modélisation du canal multitrajet
Nous allons maintenant comparer ses performances avec notre chaîne de trans-
mission de référence sans OFDM. Nous nous placerons dans les deux cas suivants :
bruit blanc gaussien sans évanouissement
bruit blanc gaussien et évanouissement d'une fréquence porteuse 10% du temps
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Fig. 12 TEB en fonction de l'utilisation de l'OFDM et de l'évanouissement
Les résultats obtenus conrment bien l'intért de l'OFDM dans le cas de canaux
à multitrajets. En eet, pour une modulation QPSK, si la porteuse subit des inter-
férences destructives, la totalité du signal sera perdue. En revanche, dans le cas de
l'OFDM, le signal étant réparti sur plusieurs porteuses, il sera moins impacté.
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Fig. 14 Constellation en code de
Fig. 13 Constellation binaire Gray
On observe un TEB 2/3 plus petit pour la répartition en code Gray. En eet une
légère avance ou un léger retard de déphasage pour l'ordre binaire entraîne une fois
sur deux, deux bits d'erreur. En revanche un même décalage de phase n'entraîne
qu'une seule erreur pour la répartition en code Gray.
Nous choisirons donc par la suite une modulation QPSK en code de Gray pour
notre architecture.
Il s'agit d'une concaténation d'un code Reed Salomon (3, 7) avec un code BCH
(21, 31). Le code Reed Salomon portant sur le corps GF (8), il a donc fallu créer des
symboles de 3 bits avant d'entrer dans le code RS et reconvertir les symboles de
sortie sous forme binaire avant d'entrer dans le code BCH suivant.
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Fig. 17 Structure du bloc codeur Reed Salomon(3,7) - BCH(21,31)
L'introduction de ces deux codes sous Simulink ne fut pas chose facile, car ce
dernier considère le mot en sortie du code comme une trame de 31 bits. Pour pouvoir
être décoder en réception, cette trame ne doit pas être cassée dans notre chaîne
de transmission. Ayant besoin de 128 bits pour calculer notre IFFT nous étions
face à un problème puisque 128 n'est pas multiple de 31. Nous avons contourné le
problème en rajoutant un bit de préxe à notre trame pour obtenir une trame de
32 bits. Evidemment, ce bit devra ensuite être supprimé en réception avant d'entrer
dans le décodeur.
Voyons maintenant l'inuence de ces codes correcteurs par simulation. Nous étu-
dierons les trois chaînes suivantes :
OFDM sans code correcteur
OFDM avec BCH(21,31)
OFDM avec concaténation RS(3,7) et BCH(21,31)
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Fig. 19 Inuence des codes correcteurs sur le TEB
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Fig. 20 Inuence du nombre de porteuses sur le sur le TEB
Compte tenu de tous ces résultats de simulation, voici le rappel des caractéris-
tiques choisies pour notre modulateur-démodulateur OFDM :
constellation QPSK en code de Gray ;
codes correcteurs concaténés Reed Salomon (3,7) avec BCH (21,31) ;
IFFT à 64 points.
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Fig. 21 Implémentation numérique de notre chaîne de transmission OFDM sur 64
porteuses
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5 Améliorations envisageables
Nous savons que les qualités de l'OFDM reposent sur plusieurs points :
l'orthogonalité parfaite des diérentes sous-porteuses ;
l'utilisation de canaux étroits et considérés plats.
Il faut donc veiller à ce qu'ils soient respectés une fois le système implémenté.
Un canal étroit étant plus sensible aux erreurs, il faut faire en sorte de redonder
les informations an que la perte d'une sous-porteuse ne soit pas préjudiciable, et
également être capable de retrouver par égalisation les symboles émis malgré les
diérences d'un canal à l'autre.
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Fig. 22 Ajout d'un intervalle de garde
Des codages convolutifs et en blocs sont mis en place. Ils ne sauront pour au-
tant pas corriger un paquet d'erreurs survenu sur une des porteuses sans mesure
particulière.
Pour éviter la perte de symboles en cas de paquets d'erreurs, on répartit la redon-
dance sur les diérentes porteuses, en entrelaçant les symboles codés en fréquence.
Ainsi une information perdue peut être récupérée grâce à des symboles modu-
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lés sur d'autres porteuses moins atténuées. Il s'agit alors d'entrelacement fréquentiel.
Dans le cadre de la simulation, des codes en blocs ont été mis en oeuvre, sans
code convolutif. La première amélioration à apporter serait sans hésitation l'ajout
d'entrelaceur fréquentiel et d'un code convolutif, parfaits compléments d'un code en
blocs.
Conclusion
La simulation Simulink que nous avons réalisée a permis de mettre en relief les
intérêts d'une modulation OFDM d'un point de vue du taux d'erreur binaire, ainsi
que les paramètres de la chaîne de transmission primordiaux (nombre de porteuses,
rendement de code, choix de la constellation) à ajuster en fonction du canal et des
données à transmettre.
Références
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